Sixmo 74,2 mg implant s.c. sachet

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet
indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque implant contient l’équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate de
buprénorphine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Implant
Implant en forme de bâtonnet, blanc/blanc cassé à jaune pâle, mesurant 26,5 mm de long et 2,4 mm de
diamètre.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Sixmo est indiqué pour le traitement substitutif de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d’une
prise en charge médicale, sociale et psychologique.
Le traitement est réservé aux adultes cliniquement stabilisés pour lesquels la posologie ne dépasse pas
8 mg/jour de buprénorphine sublinguale.
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit se faire sous le contrôle d’un professionnel de santé expérimenté dans la prise en
charge de la dépendance/desaddictions aux opioïdes. L’insertion et le retrait des implants Sixmo
doivent être réalisés par un médecin disposant des compétences nécessaires pour pratiquer une
intervention chirurgicale mineure et formé à la réalisation des procédures d’insertion et de retrait.
Pendant un traitement par Sixmo, il convient de prendre des précautions appropriées, telles que
l’organisation de visites de suivi selon les besoins du patient et l’avis clinique du médecin traitant.
Les patients précédemment traités par buprénorphine sublinguale ou par l’association
buprénorphine + naloxone sublinguale doivent avoir pris des doses stables comprises entre
2 et 8 mg/jour depuis au moins 30 jours et être considérés comme cliniquement stabilisés par le
médecin traitant.
Les facteurs suivants doivent être pris en compte pour déterminer la stabilité clinique du patient et
l’adéquation du traitement par Sixmo :
temps écoulé depuis le dernier abus d’opioïde
stabilité du cadre de vie
participation à une activité encadrée/professionnelle
régularité de la participation à la thérapie comportementale/au programme d’entraide
recommandés
2
régularité de présentation aux consultations cliniques requises
désir ou besoin d’abus d’opioïdes minime à nul
période sans épisode d’hospitalisation (problèmes d’addiction ou de santé mentale),
consultations au service des urgences ou interventions de crise
système de soutien social
Posologie
Sixmo doit être utilisé uniquement chez les patients tolérant les effets des opioïdes. Chaque dose est
constituée de quatre implants, à insérer dans le tissu sous-cutané sur la face interne du haut du bras.
Les implants Sixmo sont prévus pour rester en place pendant 6 mois et assurent une libération
continue de buprénorphine. Ils seront retirés à la fin du sixième mois.
Traitement par Sixmo
La prise de buprénorphine sublinguale doit être interrompue 12 à 24 heures avant l’insertion sous-
cutanée des implants Sixmo.
Critères justifiant le recours au traitement d’appoint par buprénorphine sublinguale
Il est possible, chez certains patients, qu’un traitement d’appoint occasionnel par buprénorphine
sublinguale soit nécessaire pour contrôler totalement les symptômes de sevrage et les envies
irrépressibles de consommer des opioïdes, par exemple en période de stress ou de crise.
L’administration de doses supplémentaires de buprénorphine par voie sublinguale devra être envisagée
par le médecin traitant si :
le patient présente des symptômes de sevrage, par exemple : transpiration, larmoiement,
bâillements, nausées, vomissements, tachycardie, hypertension, hérissement pileux, pupilles
dilatées ;
le patient déclare lui-même avoir consommé de l’héroïne, a consommé un autre opioïde ou
ressent une envie irrépressible d’en consommer et/ou les analyses d’urine révèlent une
consommation d’opioïdes.
Bien qu’un traitement d’appoint occasionnel par la buprénorphine puisse être nécessaire chez certains
patients, les patients ne devront pas recevoir de prescriptions de médicaments contenant de la
buprénorphine sublinguale pour une utilisation au besoin. Les patients ressentant le besoin de doses
supplémentaires devront être rapidement reçus en consultation et évalués.
Critères justifiant l’arrêt du traitement
Le médecin traitant devra envisager un retrait des implants si :
le patient présente des effets indésirables sévères ou intolérables (notamment l’apparition d’un
syndrome de sevrage sévère) ;
des signes d’intoxication ou de surdosage apparaissent (myosis, cyanose labiale, sédation,
bradycardie, hypotension, dépression respiratoire) ;
le patient montre les signes d’un manque d’efficacité, caractérisé par des symptômes de sevrage
persistants nécessitant une prise en charge répétée par la buprénorphine sublinguale.
Arrêt du traitement
En cas d’arrêt du traitement par Sixmo, les patients doivent reprendre le traitement par la
buprénorphine sublinguale dans les 12 à 24 heures suivant le retrait des implants Sixmo à la dose
précédemment utilisée (c.-à-d. à la dose utilisée juste avant le début du traitement par Sixmo). La
buprénorphine devrait mettre plusieurs jours à se dissocier des récepteurs opioïdes µ après l’arrêt du
traitement par Sixmo, ce qui permettra d’éviter les symptômes de sevrage juste après le retrait des
implants Sixmo.
3
Renouvellement du traitement
Si une poursuite du traitement est souhaitée à la fin du premier cycle de six mois de traitement, un
nouveau lot de 4 implants Sixmo peut être mis en place après le retrait des anciens implants pour un
cycle de traitement supplémentaire de six mois. L’expérience concernant un second cycle de
traitement est limitée. Aucune expérience n’est relatée quant à l’utilisation d’un nouveau lot
d’implants au-delà de 12 mois. Les implants doivent être insérés dans la face interne du haut du bras
opposé, en suivant les étapes d’insertion ci-dessous pour localiser le site d’insertion approprié.
En cas de renouvellement du traitement, les implants doivent être insérés dans le tissu sous-cutané dès
que possible après le retrait des précédents implants, de préférence le même jour. Si les nouveaux
implants ne sont pas insérés le jour du retrait des précédents implants, les patients devront recevoir une
dose fixe de 2 à 8 mg/jour de buprénorphine sublinguale, selon l’indication clinique, jusqu’au
renouvellement du traitement. La prise de buprénorphine sublinguale devra être interrompue
12 à 24 heures avant l’insertion des quatre implants Sixmo.
Après une insertion sous-cutanée dans chaque bras (soit un total de deux cycles de traitement), la
plupart des patients devront reprendre la dose de buprénorphine sublinguale utilisée précédemment
(c.-à-d. la dose utilisée juste avant le début du traitement par Sixmo) pour la suite du traitement.
Aucune donnée prospective n’est disponible concernant l’utilisation de Sixmo au-delà de deux cycles
de traitement et on ne dispose d’aucune expérience quant à l’insertion des implants Sixmo dans
d’autres régions du bras, dans des sites autres que le bras, ou leur réinsertion dans les sites
précédemment utilisés.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucun patient âgé de plus de 65 ans n’a été inclus dans les études cliniques menées avec Sixmo et
l’utilisation de ce médicament dans cette population n’est donc pas recommandée. L’efficacité et la
sécurité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n’ont pas été établies. Aucune
recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Insuffisance hépatique
Les taux de buprénorphine ne pouvant pas être ajustés lors du traitement par Sixmo, l’utilisation de
Sixmo est contre-indiquée chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C)
(rubriques 4.3, 4.4 et 5.2). Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée (Child-
Pugh A et B), les signes et symptômes d’une toxicité ou d’un surdosage dus à l’augmentation des taux
de buprénorphine (myosis, cyanose labiale, sédation, bradycardie, hypotension, dépression
respiratoire) doivent être surveillés. Si des symptômes de toxicité ou de surdosage sont observés, le
retrait des implants et le passage à un médicament permettant un ajustement posologique seront
nécessaires.
Chez les patients développant une insuffisance hépatique au cours du traitement par Sixmo, les signes
et symptômes de toxicité ou de surdosage devront être surveillés. Si des symptômes de toxicité ou de
surdosage apparaissent, le retrait des implants et le passage à un médicament permettant un ajustement
posologique seront nécessaires.
Insuffisance rénale
L’élimination rénale joue un rôle relativement modeste (environ 30 %) dans la clairance globale de la
buprénorphine et il n’a pas été noté d’augmentation des concentrations plasmatiques de la
buprénorphine chez les patients atteints d’insuffisance rénale.
Il n’est pas nécessaire de modifier la dose de Sixmo chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La
prudence est recommandée en cas d’administration chez des patients atteints d’insuffisance rénale
sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
4
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Sixmo chez les enfants de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies.
Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie sous-cutanée
Préparation pour la manipulation ou l’administration du médicament
L’insertion et le retrait des implants Sixmo doivent être réalisés dans des conditions d’asepsie.
Le patient doit pouvoir se coucher sur le dos.
Il est recommandé au professionnel de santé de se tenir en position assise pendant toute la durée
de la procédure d’insertion de façon à pouvoir visualiser clairement de profil. le site d’insertion
et le déplacement de l’aiguille sous la peau La procédure doit être réalisée uniquement par un
professionnel de santé disposant des compétences nécessaires pour pratiquer une intervention
chirurgicale mineure et formé à la réalisation de la procédure d’insertion de Sixmo. L’insertion
doit être effectuée exclusivement à l’aide de l’applicateur d’implant, avec l’anesthésique local
recommandé à disposition.
Un seul applicateur permet d’insérer la totalité des quatre implants.
Il est à noter que des équipements d’échographie et d’IRM doivent être disponibles dans
l’établissement clinique où l’insertion et le retrait des implants Sixmo est réalisé.
En cas de contre-indications à l’IRM, les patients ne devront pas recevoir les implants.
Matériel requis pour l’insertion sous-cutanée de Sixmo
Le matériel suivant sera nécessaire pour réaliser l’insertion des implants dans des conditions
d’asepsie :
table d’examen sur laquelle le patient pourra s’allonger
support pour instruments recouvert d’un champ stérile
éclairage adéquat, de type lampe frontale
champ stérile à fenêtre
gants stériles en latex, sans talc
tampon imprégné d’alcool
feutre chirurgical
solution antiseptique, de type chlorhexidine
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
pince d’Adson à griffe unique
lame de bistouri n
o
15
bande adhésive fine d’environ 6 mm de large (pansement de rapprochement)
gaze stérile de 100 × 100 mm
pansements adhésifs
bande de compression d’environ 8 cm de large
adhésif liquide
4 implants Sixmo
1 applicateur d’implant
L’applicateur d’implant (jetable) et les pièces dont il est composé sont présentés sur la figure 1.
5
Figure 1
Instructions pour l’insertion sous-cutanée de Sixmo
Étape 1 :
Le patient doit être allongé sur le dos, le bras fléchi au niveau du coude et en rotation
externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Repérer le site d’insertion, situé
sur la face interne du haut du bras, environ 80 à 100 mm (8 à 10 cm) au-dessus de l’épicondyle médial,
dans le sillon entre biceps et triceps. Il peut être plus facile d’identifier le site en demandant au patient
de contracter le biceps (figure 2).
Figure 2
Étape 2 :
Nettoyer le site d’insertion à l’aide d’un tampon imprégné d’alcool. Marquer le site
d’insertion à l’aide du feutre chirurgical. Les implants seront insérés via une petite incision sous-
cutanée de 2,5 à 3 mm. Marquer les canaux d’insertion de chaque implant en traçant 4 lignes, d’une
longueur de 40 mm chacune. Les implants seront positionnés en éventail resserré, espacés de
4 à 6 mm, avec le côté ouvert de l’éventail en direction de l’épaule (figure 3).
Figure 3
Étape 3 :
Enfiler les gants stériles et contrôler le fonctionnement de l’applicateur d’implant en retirant
l’obturateur de la canule et le reverrouillant. Nettoyer le site d’insertion à l’aide d’une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner.
Poser le champ stérile avec fenêtre sur le bras du patient (figure 4). Anesthésier la région d’insertion
au niveau du site d’incision et juste en dessous de la peau, le long des canaux d’insertion prévus, en
injectant 5 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000. Après avoir vérifié que l’anesthésie est
adéquate et a fait effet, réaliser une incision superficielle de 2,5 à 3 mm de longueur au niveau du site
6
d’incision marqué.
Figure 4
Étape 4 :
Soulever le bord du tissu incisé à l’aide de la pince à griffe. Tout en exerçant une contre-
traction sur la peau, avec un angle faible (pas plus de 20 degrés), insérer uniquement l’extrémité de
l’applicateur dans l’espace sous-cutané (à une profondeur de 3 à 4 mm sous la peau), le repère d’arrêt
du biseau sur la canule devant être tourné vers le haut et rester visible et l’obturateur devant être
totalement verrouillé dans la canule (figure 5).
Figure 5
Étape 5 :
Abaisser l’applicateur pour le mettre à l’horizontale ; soulever la peau avec l’extrémité de
l’applicateur, mais maintenir la canule dans le tissu conjonctif sous-cutané (figure 6).
Figure 6
Étape 6 :
Tout en soulevant, faire avancer délicatement l’applicateur dans le tissu sous-cutané le long
du canal d’insertion marqué sur la peau. Arrêter immédiatement dès que le repère proximal sur la
canule a disparu dans l’incision (figures 7 et 8).
7
Figure 7
Figure 8
Étape 7 :
Tout en maintenant la canule en place, déverrouiller l’obturateur et retirer l’obturateur.
Insérer un implant dans la canule (figure 9), réinsérer l’obturateur et pousser délicatement l’obturateur
vers l’avant (une légère résistance devrait se faire sentir) jusqu’à ce que la ligne d’arrêt de l’obturateur
soit alignée avec le repère d’arrêt du biseau, ce qui indique que l’implant est positionné à l’extrémité
de la canule (figure 10).
Ne pas pousser l’implant de force au-delà de l’extrémité de la canule avec
l’obturateur.
Une distance d’au moins 5 mm doit séparer l’incision de l’implant lorsque l’implant est
correctement positionné.
Figure 9
Figure 10
8
Étape 8 :
Tout en maintenant l’obturateur en place sur le bras, rétracter la canule le long de
l’obturateur, en laissant l’implant en place (figure 11).
Remarque : ne pas pousser l’obturateur.
Rétracter la canule jusqu’à ce que le raccord soit au même niveau que l’obturateur, puis faire tourner
l’obturateur dans le sens des aiguilles d’une montre pour le verrouiller sur la canule (figure 12).
Rétracter l’applicateur, biseau vers le haut, jusqu’à ce que le repère distal de la canule soit visible à
l’ouverture de l’incision (la pointe aiguisée devant rester dans l’espace sous-cutané).
Figure 11
Figure 12
Étape 9 :
Réorienter l’applicateur en direction du canal d’insertion marqué suivant, tout en stabilisant
l’implant précédemment inséré à l’aide de l’index, à distance de la pointe aiguisée (figure 13). Suivre
les étapes 6 à 9 pour insérer les trois implants restants en passant par la même incision.
Figure 13
Étape 10 :
Vérifier la présence de chaque implant (longueur de 26,5 mm) en palpant le bras du patient
juste après l’insertion, comme montré sur la figure 14. Si vous ne sentez pas chacun des quatre
implants, ou en cas de doute sur leur présence, d’autres méthodes devront être utilisées pour en
confirmer la présence.
9
Figure 14
Étape 11 :
Exercer une pression sur le site d’incision pendant cinq minutes environ, si nécessaire.
Nettoyer le site d’incision. Appliquer l’adhésif liquide sur les marges cutanées et laisser sécher avant
de fermer l’incision à l’aide de la bande adhésive fine d’environ 6 mm de large (pansement de
rapprochement). Poser un petit pansement adhésif sur le site d’insertion. Appliquer une bande de
compression avec de la gaze stérile pour limiter au maximum le risque d’ecchymoses. Indiquer au
patient que la bande de compression peut être retirée au bout de 24 heures et le pansement adhésif au
bout de trois à cinq jours, et lui conseiller d’appliquer une poche de glace sur le bras pendant
40 minutes toutes les deux heures pendant les premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.
Étape 12 :
Remplir la Carte d’alerte médicale et la remettre au patient, qui devra la conserver. Par
ailleurs, scanner ou saisir la description détaillée de la procédure d’implantation dans les dossiers
médicaux du patient. Expliquer au patient les soins appropriés à apporter au site d’insertion.
Instructions pour la localisation des implants avant le retrait
Contrôler la localisation des implants par palpation.
Les implants non détectables par palpation
doivent être localisés avant toute tentative de retrait.
Si les implants ne sont pas détectables par
palpation, le retrait devra être effectué sous guidage échographique (après localisation). Les méthodes
adaptées pour la localisation comprennent l’échographie avec sonde linéaire haute fréquence (10 MHz
ou plus) ou, en cas d’échec de l’échographie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les
implants Sixmo ne sont pas radio-opaques et ne peuvent pas être visualisés par radiographie ou
tomodensitométrie. Il est vivement déconseillé d’entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l’emplacement exact de tous les implants (voir rubrique 4.4).
Matériel requis pour le retrait des implants Sixmo
Les implants doivent être retirés dans des conditions d’asepsie et le matériel suivant sera nécessaire
lors de la procédure :
table d’examen sur laquelle le patient pourra s’allonger
support pour instruments recouvert d’un champ stérile
éclairage adéquat, de type lampe frontale
champs stériles à fenêtre
gants stériles en latex, sans talc
tampon imprégné d’alcool
feutre chirurgical
solution antiseptique, de type chlorhexidine
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
pince d’Adson à griffe unique
pince Mosquito
deux pinces X-plant (pinces de fixation pour la vasectomie avec un diamètre d’anneau de
2,5 mm)
ciseaux à iris
porte-aiguille
lame de bistouri n
o
15
10
règle stérile
gaze stérile de 100 × 100 mm
pansement adhésif
bande de compression d’environ 8 cm de large
fil de suture de type Prolene™ 4-0 avec aiguille tranchante FS-2 (éventuellement résorbable)
Instructions pour le retrait des implants Sixmo
Étape 13 :
Le patient doit être allongé sur le dos, le bras porteur des implants fléchi au niveau du
coude et en rotation externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Revérifier la
localisation des implants par palpation. Nettoyer le site de retrait à l’aide du tampon imprégné d’alcool
avant d’effectuer le marquage sur la peau. Marquer la localisation des implants et l’emplacement de
l’incision à l’aide du feutre chirurgical. L’incision doit être effectuée parallèlement à l’axe du bras,
entre le deuxième et le troisième implant, afin d’accéder à l’espace sous-cutané (figure 15).
Figure 15
Étape 14 :
Enfiler les gants stériles. En respectant les règles d’asepsie, placer le matériel stérile sur le
champ stérile du support pour instruments. Nettoyer le site de retrait à l’aide d’une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner. Poser le champ stérile sur le bras du
patient. Anesthésier le site d’incision et l’espace sous-cutané contenant les implants (par exemple, en
injectant 5 à 7 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000).
REMARQUE : veiller à injecter l’anesthésique local en profondeur au niveau du centre des implants ;
cela permettra de soulever efficacement les implants en direction de la peau, ce qui en facilitera le
retrait. Après avoir vérifié que l’anesthésie est adéquate et a fait effet, réaliser une incision de
7 à 10 mm à l’aide d’un bistouri, parallèlement à l’axe du bras, entre le deuxième et le troisième
implant.
Étape 15 :
Soulever le bord de la peau à l’aide de la pince d’Adson à griffe unique et séparer les tissus
situés au-dessus et en dessous de l’implant visible au moyen des ciseaux à iris ou d’une pince
Mosquito courbée (figure 16).
Saisir le centre de l’implant à l’aide de la (des) pince(s) X-plant (figure 17) et exercer une traction
délicate. En cas d’encapsulation de l’implant, ou de capitonnage, utiliser le bistouri pour ébarber le
tissu adhérent afin de libérer l’implant.
Figure 16
11
Figure 17
Étape 16 :
Après avoir retiré chaque implant, vérifier que l’implant a été retiré sur toute sa longueur
de 26,5 mm en le mesurant. Suivre les étapes 15 et 16 pour retirer les implants restants en passant par
la même incision. La même technique sera employée pour le retrait des implants saillants ou
partiellement expulsés. Il est vivement déconseillé d’entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l’emplacement exact de tous les implants (voir rubrique 4.4).
Étape 17 :
Une fois tous les implants retirés, nettoyer le site d’incision. Fermer l’incision à l’aide de
points de suture. Poser un pansement adhésif sur le site d’incision. À l’aide de la gaze stérile, exercer
délicatement une pression sur le site d’incision pendant cinq minutes afin d’assurer l’hémostase.
Appliquer une bande de compression avec de la gaze stérile pour limiter au maximum le risque
d’ecchymoses. Indiquer au patient que la bande de compression peut être retirée au bout de 24 heures
et le pansement adhésif au bout de trois à cinq jours. Expliquer au patient les soins appropriés à
apporter à la plaie et les règles d’asepsie à respecter. Conseiller au patient d’appliquer une poche de
glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les premières 24 heures, et selon
les besoins par la suite. Convenir d’un rendez-vous pour le retrait des points de suture.
Étape 18 :
Les implants Sixmo doivent être éliminés conformément à la réglementation locale en
vigueur car ils contiennent de la buprénorphine.
Si un ou plusieurs implant(s) ou fragment(s) d’implant n’ont pas pu être retirés lors d’une tentative de
retrait, un examen d’imagerie devra être réalisé dès que possible afin de les localiser et la tentative de
retrait suivante devra être entreprise le même jour, après la localisation. Si la localisation et la
deuxième tentative de retrait ne sont pas effectuées le même jour que la tentative de retrait initiale, la
plaie devra être refermée à l’aide de points de suture en attendant.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Insuffisance respiratoire sévère.
Insuffisance hépatique sévère.
Alcoolisme aigu ou delirium tremens.
Administration concomitante d’antagonistes des opioïdes (naltrexone, nalméfène) pour le traitement
d’une dépendance à l’alcool ou aux opioïdes.
Les patients ayant des antécédents de cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques ne doivent pas faire
l’objet d’insertions sous-cutanées, car des difficultés pourraient être rencontrées lors du retrait des
implants.
En cas de contre-indications à l’IRM.
12
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Surveillance thérapeutique
Les patients pourraient présenter des somnolences, en particulier pendant la première semaine suivant
l’insertion des implants, et doivent être mis en garde à ce sujet (voir rubrique 4.7).
Le site d’insertion doit être examiné une semaine après l’insertion des implants et régulièrement par la
suite afin de surveiller les signes d’infection ou tout autre problème de cicatrisation de la plaie, y
compris les signes d’extrusion cutanée de l’implant ainsi que les éventuels mésusages ou usages
abusifs. Pour la plupart des patients, la fréquence de consultation recommandée ne devra pas être
inférieure à une fois par mois afin d’assurer un accompagnement et un soutien psychosocial continu.
Complications graves liées à l’insertion et au retrait des implants Sixmo
Des complications rares mais graves, notamment des lésions nerveuses et une migration pouvant
aboutir à une embolie et un décès, peuvent survenir en cas d’insertion inappropriée d’implants
médicamenteux dans le haut du bras. Les autres complications éventuelles comprennent la migration
locale, la protrusion, l’expulsion et la rupture de l’implant après l’insertion ou au cours du retrait. En
cas de migration, une intervention chirurgicale est nécessaire afin de retirer l’implant.
Il est essentiel que l’implant soit inséré dans le tissu sous-cutané afin que sa mise en place correcte
puisse être confirmée par palpation. Si les implants sont insérés trop profondément (dans le tissu
musculaire ou le fascia), des lésions neurologiques ou vasculaires pourraient se produire lors de
l’insertion ou du retrait.
Une infection pourrait survenir au site d’insertion ou de retrait. Une palpation excessive peu après
l’insertion des implants pourrait augmenter le risque d’infection. En cas de retrait incorrect, il existe
un risque d’infection au site de l’implant et de rupture de l’implant.
Dans de rares cas, il est arrivé que des implants ou des fragments d’implants n’aient pas pu être
localisés et n’aient donc pas été retirés (voir rubrique 4.2).
Expulsion de l’implant
En cas d’expulsion spontanée de l’implant après son insertion, les mesures suivantes doivent être
prises :
Un rendez-vous doit être pris dès que possible avec le patient afin qu’il retourne voir le
professionnel de santé qui s’est chargé de l’insertion.
Il doit être demandé au patient de placer l’implant dans un bocal en verre fermé par un
couvercle, qu’il conservera hors de portée des autres personnes, en particulier des enfants, et
qu’il rapportera au professionnel de santé afin que ce dernier puisse déterminer si l’implant a été
expulsé en totalité.
Attention : la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire sévère, potentiellement
fatale, chez les enfants en cas d’exposition accidentelle à la substance.
Si le patient rapporte l’implant expulsé, ce dernier doit être mesuré afin de vérifier s’il a été
expulsé en totalité (longueur de 26,5 mm).
Le site d’incision doit être inspecté à la recherche d’une éventuelle infection. Si une infection
est présente, elle devra être traitée de façon appropriée et il conviendra de déterminer si les
implants restants doivent être retirés.
Si l’implant expulsé n’est pas intact, le professionnel de santé devra palper le site d’insertion
afin de localiser la partie manquante de l’implant. La partie manquante de l’implant devra être
retirée suivant les techniques décrites dans la rubrique 4.2 sous « Instructions pour le retrait des
implants Sixmo ».
S’il n’est pas possible de localiser le fragment restant par palpation, une échographie ou une
IRM devra être effectuée suivant les techniques décrites dans la rubrique 4.2 sous « Instructions
pour le retrait des implants Sixmo ».
13
Le professionnel de santé devra surveiller étroitement le patient jusqu’au remplacement de
l’implant afin d’évaluer les symptômes de sevrage ou autres signes cliniques pouvant indiquer
qu’un traitement d’appoint par buprénorphine sublinguale est nécessaire.
Le ou les implant(s) de remplacement devront être insérés dans le même bras, en position
médiale ou latérale par rapport aux implants
in situ.
L’insertion du (des) implant(s) de
remplacement peut également être effectuée dans le bras controlatéral.
Mésusage et détournement
La buprénorphine est susceptible de faire l’objet d’un usage abusif et d’un détournement d’usage
illicite. La formulation de Sixmo est conçue pour limiter les détournements d’usage et usages abusifs.
Il est néanmoins possible d’extraire la buprénorphine de l’implant Sixmo. Ces risques et la stabilité du
patient vis-à-vis de son traitement pour la dépendance aux opioïdes doivent être pris en compte au
moment de déterminer si le traitement par Sixmo est adapté pour le patient.
L’usage abusif de la buprénorphine est associé à un risque de surdosage et de décès. Ce risque est
majoré en cas d’abus concomitant de buprénorphine et d’alcool ou d’autres substances, en particulier
les benzodiazépines.
Chez tous les patients recevant Sixmo, il convient de surveiller les signes indiquant un détournement
d’usage ou une évolution de la dépendance aux opioïdes et des comportements addictifs suggérant la
nécessité d’une prise en charge plus intensive et structurée de la conduite addictive.
Dépendance
La buprénorphine est un agoniste partiel des récepteurs opioïdes µ (mu) et son administration
chronique entraîne une dépendance de type opioïde. Les études effectuées chez l’animal, ainsi que
l’expérience clinique, ont montré que la buprénorphine peut entraîner une dépendance, celle-ci étant
toutefois moindre que celle provoquée par un agoniste complet, tel que la morphine.
Si les implants Sixmo ne sont pas immédiatement remplacés après leur retrait, les patients devront être
maintenus sous buprénorphine sublinguale (2 à 8 mg/jour), selon l’indication clinique, jusqu’à la
reprise du traitement par Sixmo. Chez les patients décidant d’arrêter le traitement par Sixmo, la
survenue d’un syndrome de sevrage devra être surveillée et l’utilisation d’une dose décroissante de
buprénorphine sublinguale devra être envisagée.
Apparition du syndrome de sevrage aux opioïdes
En raison de ses propriétés d’agoniste opioïde partiel, la buprénorphine peut entraîner des signes et
symptômes de sevrage des opioïdes chez les personnes présentant actuellement une dépendance
physique aux agonistes opioïdes complets (de type héroïne, morphine ou méthadone) tant que les
effets de l’agoniste opioïde complet ne se sont pas résorbés. Vérifier que les patients ont bien suivi une
période d’induction appropriée sous buprénorphine ou buprénorphine/naloxone sublinguales, ou qu’ils
sont déjà cliniquement stabilisés sous buprénorphine ou buprénorphine/naloxone avant l’insertion des
implants Sixmo (voir rubrique 4.2).
Dépression respiratoire et dépression du système nerveux central (SNC)
Un certain nombre de décès dus à une dépression respiratoire ont été signalés sous buprénorphine, en
particulier lorsque la buprénorphine avait été utilisée en association avec des benzodiazépines (voir
rubrique 4.5) ou lorsqu’elle n’avait pas été utilisée conformément aux consignes de prescription. Des
décès ont également été signalés lors de l’administration concomitante de buprénorphine et d’autres
dépresseurs tels que l’alcool ou d’autres opioïdes. Si la buprénorphine est administrée à des personnes
non dépendantes aux opioïdes et non tolérantes aux effets des opioïdes, une dépression respiratoire
potentiellement fatale pourrait survenir.
Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’asthme ou d’insuffisance
respiratoire (par exemple, bronchopneumopathie chronique obstructive, cœur pulmonaire, capacité
14
respiratoire réduite, hypoxie, hypercapnie, dépression respiratoire préexistante ou cyphoscoliose
[déformation de la colonne vertébrale pouvant entraîner un essoufflement]).
La buprénorphine peut provoquer des somnolences, en particulier lorsqu’elle est associée à l’alcool ou
à des dépresseurs du SNC (tels que les tranquillisants, les sédatifs ou les hypnotiques) (voir
rubrique 4.5).
Avant de débuter un traitement par Sixmo, les antécédents médicaux et thérapeutiques du patient, y
compris les substances psychoactives non opioïdes utilisées, doivent être examinés afin de s’assurer
que le traitement par Sixmo peut être instauré en toute sécurité.
Hépatite et événements hépatiques
Des cas d’atteintes hépatiques aiguës (fatales dans certains cas) ont été signalés avec la substance
active buprénorphine chez des patients dépendants aux opioïdes, au cours des essais cliniques et dans
le cadre des notifications d’effets indésirables post-commercialisation. Les anomalies rapportées
s’échelonnent depuis des élévations asymptomatiques transitoires des transaminases hépatiques
jusqu’à des cas d’insuffisance hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal,
d’encéphalopathie hépatique et de décès. Dans de nombreux cas, la présence de troubles hépatiques
préexistants (maladie génétique, anomalies des enzymes hépatiques, infection par le virus de
l’hépatite B ou C, alcoolisme, anorexie, utilisation concomitante d’autres médicaments
potentiellement hépatotoxiques) et la poursuite d’une consommation de drogues injectables pourraient
avoir joué un rôle causal ou contributif. Ces facteurs sous-jacents, notamment le statut sérologique vis-
à-vis de l’hépatite virale, doivent être pris en compte avant la prescription de Sixmo et pendant le
traitement. En cas d’événement hépatique suspecté, un bilan hépatique doit être effectué et la nécessité
d’interrompre le traitement par Sixmo doit être évaluée. Si le traitement est poursuivi, la fonction
hépatique doit être étroitement surveillée.
Insuffisance hépatique
La buprénorphine est très largement métabolisée dans le foie. Au cours d’une étude
pharmacocinétique sur la buprénorphine sublinguale, des concentrations plasmatiques de
buprénorphine plus élevées et une demi-vie plus longue ont été observées chez les patients atteints
d’insuffisance hépatique modérée et sévère, mais pas chez les patients atteints d’insuffisance
hépatique légère (voir rubrique 5.2). Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à
modérée, les signes et symptômes d’une toxicité ou d’un surdosage dus à l’augmentation des taux de
buprénorphine doivent être surveillés (voir rubrique 4.2).
Prise en charge des douleurs aiguës pendant le traitement par Sixmo
Une prise en charge de douleurs aiguës ou une anesthésie peuvent se révéler nécessaires dans certaines
situations pendant le traitement par Sixmo. Les patients devront alors être traités par un analgésique
non opioïde, dans la mesure du possible. Si un traitement opioïde est nécessaire pour l’analgésie, les
patients pourront être traités par un analgésique opioïde complet à forte affinité sous la surveillance
d’un professionnel de santé, en portant une attention particulière à la fonction respiratoire. Des doses
plus élevées pourront être nécessaires pour obtenir un effet analgésique. Le risque de toxicité est donc
plus important en cas d’administration d’un opioïde. Si un traitement opioïde est nécessaire dans le
cadre d’une anesthésie, les patients devront faire l’objet d’une surveillance continue dans un
environnement équipé pour la gestion de l’anesthésie et par des personnes non impliquées dans la
réalisation de la procédure chirurgicale ou diagnostique. Le traitement opioïde doit être assuré par des
professionnels de santé formés à l’utilisation des médicaments anesthésiques et à la prise en charge
des effets respiratoires des opioïdes puissants, en particulier l’établissement et le maintien de voies
respiratoires dégagées et la ventilation assistée.
15
Insuffisance rénale
L’élimination rénale peut être prolongée dans la mesure où la dose administrée est éliminée par voie
rénale à hauteur de 30 %. Les métabolites de la buprénorphine s’accumulent chez les patients atteints
d’insuffisance rénale. La prudence est recommandée en cas d’administration chez des patients atteints
d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Inhibiteurs du CYP3A
Les médicaments qui inhibent l’enzyme CYP3A4 peuvent conduire à une augmentation des
concentrations de la buprénorphine. Les signes de toxicité doivent être étroitement surveillés chez les
patients recevant Sixmo en cas d’utilisation concomitante de puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par
exemple, les inhibiteurs de protéase tels que le ritonavir, le nelfinavir ou l’indinavir, ou les
antifongiques azolés tels que le kétoconazole et l’itraconazole, ou les antibiotiques de la famille des
macrolides). Le professionnel de santé doit examiner les antécédents thérapeutiques du patient afin de
rechercher une éventuelle utilisation concomitante d’inhibiteurs du CYP3A4 et de déterminer si le
traitement est approprié avant d’instaurer le traitement par Sixmo (voir rubrique 4.5).
Précautions générales relatives à l’administration d’opioïdes
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique chez les patients mobiles.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut provoquer des
crises convulsives, et ils doivent donc être utilisés avec précaution chez les patients présentant une
blessure à la tête, des lésions intracrâniennes, d’autres facteurs pouvant augmenter la pression
céphalorachidienne ou des antécédents de crises convulsives.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une hypotension, une
hypertrophie prostatique ou une sténose urétrale.
Le myosis induit par l’opioïde, les altérations du niveau de conscience ou les altérations de la
perception de la douleur en tant que symptôme de la maladie peuvent interférer avec l’évaluation du
patient ou compliquer le diagnostic et masquer l’évolution clinique d’une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un myxœdème, une
hypothyroïdie ou une insuffisance corticosurrénalienne (par exemple, maladie d’Addison).
Il a été montré que les opioïdes augmentent la pression intra-cholédocienne et ils doivent donc être
utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies biliaires.
Les opioïdes doivent être administrés avec précaution chez les patients âgés ou fragiles.
L’utilisation concomitante d’inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) pourrait entraîner une
exagération des effets des opioïdes, d’après l’expérience relative à la morphine (voir rubrique 4.5).
Syndrome sérotoninergique
L’administration concomitante de Sixmo et d’autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs
de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut
engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique
4.5).
Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan clinique, il
est conseillé d’observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant l’instauration du
traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental,
une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.
En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement
devra être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.
16
Peau
Sixmo doit également être administré avec précaution chez les patients présentant des antécédents de
maladie du tissu conjonctif (par exemple, sclérodermie) ou des antécédents d’infections à
Staphylococcus aureus
résistant à la méticilline. L’utilisation de Sixmo est contre-indiquée chez les
patients présentant des antécédents de cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques dans la zone prévue
pour l’implantation de Sixmo, car des difficultés pourraient être rencontrées lors du retrait des
implants (voir rubrique 4.3).
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
La buprénorphine ne doit pas être administrée en concomitance avec :
Boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l’alcool, car l’alcool amplifie les effets
sédatifs de la buprénorphine.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas d’administration concomitante de :
Benzodiazépines : Cette association pourrait entraîner un décès par dépression respiratoire
d’origine centrale. Les doses utilisées devront donc être limitées et cette association devra être
évitée lorsqu’il existe un risque de mésusage. Les patients doivent être avertis que l’auto-
administration de benzodiazépines non prescrites pendant la prise de ce médicament est
extrêmement dangereuse et doivent également être avertis que l’utilisation de benzodiazépines
en concomitance avec ce produit doit se faire uniquement selon les indications de leur médecin
(voir rubrique 4.4).
Autres dépresseurs du SNC : La dépression du SNC est amplifiée par l’utilisation concomitante
d’autres dérivés opioïdes (méthadone, analgésiques et antitussifs, par exemple), de certains
antidépresseurs, d’antihistaminiques H1 sédatifs, de barbituriques, d’anxiolytiques autres que
les benzodiazépines, de neuroleptiques, de clonidine et substances apparentées. La diminution
du niveau de vigilance peut rendre la conduite de véhicules et l’utilisation de machines
dangereuses (voir rubrique 4.7).
Analgésiques opioïdes : Il peut être difficile d’obtenir une analgésie adéquate lors de
l’administration d’un agoniste opioïde complet chez des patients traités par la buprénorphine. Il
existe donc un risque de surdosage avec un agoniste complet, en particulier lorsqu’il est tenté de
dépasser les effets d’agoniste partiel de la buprénorphine, ou lorsque les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine déclinent (voir rubrique 4.4).
Antagonistes des opiacés : la naltrexone et le nalméfène peuvent bloquer les effets
pharmacologiques de la buprénorphine. Leur administration en concomitance avec le traitement
par la buprénorphine est contre-indiquée en raison de l’interaction potentiellement dangereuse
pouvant précipiter l’apparition soudaine de symptômes de sevrage aux opioïdes intenses et
prolongés (voir rubrique 4.3).
Inhibiteurs et inducteurs du CYP3A4 : La métabolisation de la buprénorphine en
norbuprénorphine se fait principalement via le CYP3A4 ; par conséquent, des interactions sont
susceptibles de se produire lorsque Sixmo est utilisé en concomitance avec des médicaments
influant sur l’activité du CYP3A4. Les inhibiteurs du CYP3A4 peuvent inhiber le métabolisme
de la buprénorphine, entraînant une augmentation de la C
max
et de l’ASC de la buprénorphine et
de la norbuprénorphine. Chez les patients traités par des inhibiteurs du CYP (par exemple,
ritonavir, kétoconazole, itraconazole, troléandomycine, clarithromycine, nelfinavir, néfazodone,
vérapamil, diltiazem, amiodarone, amprénavir, fosamprénavir, aprépitant, fluconazole,
érythromycine et jus de pamplemousse), les signes et symptômes de toxicité ou de surdosage
(myosis, cyanose labiale, sédation, bradycardie, hypotension, dépression respiratoire) doivent
être surveillés. Si des symptômes de toxicité ou de surdosage sont observés, le retrait des
implants et le passage à un médicament permettant un ajustement posologique seront
nécessaires.
De même, les inducteurs du CYP3A4 (par exemple, phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne,
rifampicine) sont susceptibles de réduire les concentrations plasmatiques de la buprénorphine en
raison l’amplification de la métabolisation de la buprénorphine en norbuprénorphine.
Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : possible exacerbation des effets des opioïdes,
d’après l’expérience relative à la morphine.
17
Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome
sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).
Fertilité, grossesse et allaitement
4.6
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l’utilisation de la buprénorphine chez la
femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la
reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n’est pas connu.
Vers la fin de la grossesse, l’utilisation de buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire
chez le nouveau-né, même après une administration de courte durée. L’administration prolongée de
buprénorphine pendant les trois derniers mois de la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage
chez le nouveau-né (par exemple, hypertonie, tremblement néonatal, agitation néonatale, myoclonies
ou convulsions). Le syndrome peut être de plus faible intensité et plus durable qu’avec les agonistes
opioïdes
μ complets à courte durée d’action. Le syndrome n’apparaît généralement que plusieurs
heures ou plusieurs jours après la naissance. La nature du syndrome peut être variable selon les
antécédents de toxicomanie de la mère.
En raison de la demi-vie prolongée de la buprénorphine, une surveillance néonatale doit être envisagée
pendant plusieurs jours en fin de grossesse, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou
de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Étant donné que les augmentations de dose sont impossibles et que la dose requise pendant la
grossesse est plus importante, Sixmo n’est pas considéré comme une option thérapeutique optimale
pour les femmes enceintes. Par conséquent, le traitement par Sixmo ne devra pas être débuté chez une
femme enceinte. Sixmo n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de
procréer n’utilisant pas de contraception. Si une grossesse survient pendant le traitement par Sixmo,
les bénéfices pour la patiente devront être évalués en regard des risques pour le fœtus. En règle
générale, d’autres traitements/formulations de buprénorphine sont considérés comme plus appropriés
dans cette situation.
Allaitement
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel et de surcroît des effets chez les
nouveau-nés/nourrissons sont probables. Par conséquent, l’allaitement doit être interrompu au cours
du traitement avec Sixmo.
Fertilité
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées concernant les effets de la buprénorphine
sur la fertilité humaine (voir rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La buprénorphine peut avoir une influence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines et peut altérer les capacités mentales ou physiques nécessaires à la réalisation de tâches
potentiellement dangereuses telles que la conduite d’un véhicule ou l’utilisation de machines. Ce
médicament peut provoquer des sensations vertigineuses, des somnolences ou une sédation, en
particulier au début du traitement.
Après l’insertion de Sixmo, les concentrations plasmatiques de buprénorphine sont à leur niveau
maximal pendant les premières 24 à 48 heures. Les patients peuvent, en particulier, ressentir des
somnolences pendant une durée allant jusqu’à une semaine après l’insertion sous-cutanée ; ils doivent
donc être mis en garde concernant la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines dangereuses
18
plus particulièrement pendant cette période. Avant d’entreprendre de conduire un véhicule ou
d’utiliser des machines dangereuses, les patients doivent être raisonnablement certains que Sixmo n’a
pas d’effet délétère sur leur aptitude à mener ces activités.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
La sécurité de Sixmo a été évaluée dans le cadre de cinq études de phase 3 (3 études en double
aveugle, contrôlées contre placebo et/ou comparateur actif, et deux études d’extension en ouvert).
Les effets indésirables ont été répartis en deux catégories : les effets indésirables liés à l’implant et
ceux non liés à l’implant. Les effets indésirables non liés à l’implant qui ont été les plus fréquents au
cours des études cliniques menées avec Sixmo ont été les céphalées, la constipation et les insomnies.
Ces effets indésirables sont très fréquents ou fréquents avec la buprénorphine.
Des effets indésirables liés au site d’implantation, avec les techniques d’insertion et de retrait actuelles
(et commercialement mises en œuvre), ont été signalés respectivement chez 25,9 % et 14,1 % des
patients dans les études en double aveugle et dans les études d’extension. Les effets indésirables liés à
l’implant les plus fréquents ont été la douleur au site d’implantation, le prurit au site d’implantation,
l’hématome au site d’implantation, l’hémorragie au site d’implantation, l’érythème au site
d’implantation et l’éruption cutanée au site d’implantation.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables (liés ou non à l’implant) qui ont été signalés sont présentés dans le tableau ci-
dessous. Ces effets indésirables sont présentés par classe de système d’organes MedDRA, suivant la
terminologie privilégiée, et par fréquence.
Les catégories de fréquence sont définies comme suit
: très fréquent (≥
1/10)
; fréquent (≥
1/100,
< 1/10)
; peu fréquent (≥
1/1 000, < 1/100)
; rare (≥
1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ;
fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
19
Tableau 1 : Effets indésirables signalés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance post-commercialisation avec Sixmo et/ou avec d’autres
médicaments à base de buprénorphine
Classe de système
Fréquence
Effets indésirables
d’organes
Infections et infestations
fréquent
infection virale, bronchite**, infection**,
grippe**, pharyngite**, rhinite**
peu fréquent
cellulite, infection cutanée, abcès péri-
amygdalien, éruption pustuleuse, infection des
voies urinaires, mycose vulvovaginale, infection
au site d’implantation*, abcès au site
d’implantation*
Affections hématologiques peu fréquent
lymphadénopathie, neutropénie
et du système lymphatique
Troubles du métabolisme et fréquent
diminution de l’appétit
de la nutrition
peu fréquent
prise de poids anormale, déshydratation,
augmentation de l’appétit
Affections psychiatriques
fréquent
insomnies, anxiété, hostilité**, nervosité**,
paranoïa**
peu fréquent
dépression, diminution de la libido, troubles du
sommeil, apathie, euphorie, diminution des
sensations orgasmiques, impatiences, irritabilité,
dépendance au médicament***, agitation***,
pensées anormales***
Affections du système
fréquent
céphalées, sensations vertigineuses, somnolences,
nerveux
hypertonie**, syncope**
peu fréquent
hypoesthésie, migraine, baisse du niveau de
conscience, hypersomnie, paresthésie,
tremblement
fréquent
mydriase**
Affections oculaires
peu fréquent
écoulement oculaire, trouble lacrymal, vision
floue
fréquent
palpitations**
Affections cardiaques
peu fréquent
flutter auriculaire, bradycardie
Affections vasculaires
fréquent
bouffées de chaleur, vasodilatation**,
hypertension**
Affections respiratoires,
fréquent
toux**, dyspnée**
thoraciques et
peu fréquent
dépression respiratoire, bâillements
médiastinales
Affections gastro-
fréquent
constipation, nausées, vomissements, diarrhée,
intestinales
douleurs abdominales, troubles gastro-
intestinaux**, troubles dentaires**
peu fréquent
bouche sèche, dyspepsie, flatulences,
hématochézie
Affections de la peau et du fréquent
hyperhidrose
tissu sous-cutané
peu fréquent
sueurs froides, peau sèche, éruption cutanée,
lésion cutanée, ecchymose*
Affections musculo-
fréquent
douleurs osseuses**, myalgie**
squelettiques et
peu fréquent
spasmes musculaires, sensation d’inconfort dans
systémiques
les membres, douleurs musculo-squelettiques,
douleurs dans la nuque, douleurs dans les
extrémités, syndrome de l’articulation
temporomandibulaire, arthralgie***
peu fréquent
miction hésitante, urgenturie, pollakiurie
Affections du rein et des
voies urinaires
20
Classe de système
d’organes
Affections des organes de
reproduction et du sein
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Fréquence
peu fréquent
fréquent
Effets indésirables
dysménorrhée, dysfonction érectile
fatigue, frissons, asthénie, douleurs, hématome au
site d'implantation*, douleur au site
d’implantation*, prurit au site d’implantation*,
hémorragie au site d’implantation*, érythème au
site d’implantation*, cicatrice au site
d’implantation*, douleur thoracique**,
malaise***, syndrome de sevrage***
œdème périphérique, sensation d’inconfort,
œdème facial, sensation de froid, pyrexie,
gonflement, œdème au site d’implantation*,
réaction au site d’implantation*, expulsion du
dispositif*, troubles de la cicatrisation*,
paresthésie au site d’implantation*, éruption
cutanée au site d’implantation*, formation de
cicatrice*
élévation de l’alanine aminotransférase
élévation de l’aspartate aminotransférase, perte de
poids, élévation de la lactate déshydrogénase
sanguine, élévation des gamma-glutamyl-
transférases, prise de poids, diminution de la
phosphatase alcaline sanguine, élévation de
l’amylase, élévation du bicarbonate sanguin,
élévation de la bilirubine sanguine, diminution du
cholestérol sanguin, augmentation de la glycémie,
diminution de l’hématocrite, diminution du taux
d’hémoglobine, élévation de la lipase, diminution
de la numération lymphocytaire, augmentation de
la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine,
volume globulaire moyen anormal, augmentation
de la numération des monocytes, augmentation de
la numération des neutrophiles, diminution de la
numération plaquettaire, diminution de la
numération érythrocytaire
douleurs liées à la procédure*, réaction au site de
la procédure*
complication consécutive à la procédure (*),
contusion (*), déhiscence de la plaie*, migration
du produit implanté***, rupture du dispositif***
peu fréquent
Investigations
fréquent
peu fréquent
Lésions, intoxications et
complications liées aux
procédures
fréquent
peu fréquent
* Effet indésirable lié au site d’implantation
(*) Observé en tant qu’effet indésirable lié à l’implant et non lié à l’implant
** Signalé avec un autre médicament approuvé à base de buprénorphine uniquement
*** Données de pharmacovigilance post-commercialisation uniquement
21
Description de certains effets indésirables particuliers
Risque de complications graves liées à l’insertion et au retrait des implants
Des complications rares mais graves, notamment des lésions nerveuses et une migration pouvant
aboutir à une embolie et un décès, peuvent survenir en cas d’insertion inappropriée d’implants
médicamenteux (voir rubrique 4.4). En phase post-commercialisation, 2 cas de migration locale des
implants Sixmo depuis le site d’insertion ont été signalés. Chez 3 patients traités au cours des études
cliniques et chez 1 patient traité en phase post-commercialisation, des implants ou fragments n’ont pas
pu être localisés et n’ont donc pas été retirés à la fin du traitement. Au cours des études cliniques et
dans le cadre de la pharmacovigilance post-commercialisation, 7 cas de rupture d’implant
cliniquement pertinente (rupture associée à un effet indésirable) ont été observés.
Risque d’expulsion
Les insertions incorrectes ou les infections peuvent conduire à une saillie ou une expulsion de
l’implant. Les cas de saillie ou d’expulsion d’implants signalés au cours des études cliniques menées
avec Sixmo ont été peu nombreux et imputés le plus souvent à une technique d’insertion inappropriée
(voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
Symptômes
Les manifestations associées au surdosage aigu de la buprénorphine comprennent les myosis, la
sédation, l’hypotension, la dépression respiratoire et le décès.
Traitement
La priorité doit être donnée au rétablissement du patient et à la protection des voies respiratoires avec
mise en place d’une ventilation assistée, si nécessaire. Des mesures de soutien (oxygène,
vasopresseurs, notamment) doivent être mises en œuvre pour la prise en charge du choc circulatoire et
de l’œdème pulmonaire, selon les indications. Des techniques avancées de maintien des fonctions
vitales seront nécessaires en cas d’arrêt cardiaque ou d’arythmies.
La naloxone, antagoniste opioïde, est un antidote spécifique à la dépression respiratoire résultant du
surdosage d’opioïde. La naloxone peut être utile pour la prise en charge du surdosage de la
buprénorphine. Des doses plus élevées que la normale et des administrations répétées pourront être
nécessaires.
Les professionnels de santé devront tenir compte du rôle et de la contribution potentiels de la
buprénorphine en cas d’administration en concomitance avec d’autres dépresseurs du SNC, des
inhibiteurs du CYP3A4, d’autres opioïdes et en cas d’insuffisance hépatique au moment de décider si
les implants doivent être retirés (voir rubriques 4.4 et 4.5).
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres médicaments du système nerveux, médicaments utilisés dans la
dépendance opioïde, code ATC : N07BC01
Mécanisme d’action
22
La buprénorphine est agoniste/antagoniste opioïde partiel qui se lie aux récepteurs
μ (mu) et κ (kappa)
du cerveau. Son activité dans le cadre du traitement de substitution des opioïdes est attribuée à ses
propriétés lentement réversibles au niveau des récepteurs µ, permettant, sur une durée prolongée, de
réduire au maximum le besoin d’utiliser d’autres opioïdes.
Au cours des études de pharmacologie clinique chez des patients dépendants aux opioïdes, un effet
plafond a été mis en évidence avec la buprénorphine pour un certain nombre de paramètres PD et de
sécurité. Le médicament présente une marge thérapeutique relativement large du fait de ses propriétés
agonistes/antagonistes partielles, atténuant le risque de suppression de la fonction cardiovasculaire et
respiratoire.
Efficacité et sécurité cliniques de Sixmo
La sécurité et l’efficacité de Sixmo ont été évaluées dans le cadre de 3 études cliniques de phase 3 en
double aveugle au cours desquelles 309 patients au total ont été traités par Sixmo sur une durée allant
jusqu’à 6 mois (1 cycle de traitement par les implants). Parmi ces 309 patients, 107 patients ont été
traités pendant 6 mois supplémentaires dans le cadre des études d’extension (2 cycles de traitement au
total).
La démonstration de l’efficacité repose principalement sur l’étude PRO-814, une étude de phase 3
randomisée, en double aveugle, contrôlée contre comparateur actif, menée chez des patients adultes
qui remplissaient les critères du DSM-IV-TR définissant la dépendance aux opioïdes et qui étaient
cliniquement stabilisés sous buprénorphine sublinguale. Dans cette étude, les opioïdes sur prescription
constituaient la source principale de l’abus d’opioïde déclarée par 75 % des patients environ et chez
21 % des patients, l’héroïne en était la source principale. La durée d’implantation était de 24 semaines.
Durant cette étude, 84 patients ont été inclus dans le groupe Sixmo et 89 patients dans le groupe
buprénorphine sublinguale ; l’âge médian (intervalle) était respectivement de 36 (21 à 63) ans et de
37 (22 à 64) ans dans les groupes Sixmo et buprénorphine sublinguale. Dans cette étude en double
aveugle avec double placebo, les patients stabilisés sous buprénorphine sublinguale à des doses de
8 mg/jour ou moins ont été traités par 4 implants Sixmo (et traitement quotidien par placebo
sublingual) ou par la buprénorphine sublinguale à 8 mg/jour ou moins (et 4 implants placebo). Le
critère d’évaluation principal était la proportion de patients répondant au traitement, la réponse étant
définie sur la base d’un usage illicite d’opioïde ne dépassant pas 2 mois sur 6 tel qu’établi d’après le
dépistage urinaire combiné aux auto-déclarations. Ce critère d’évaluation était considéré comme
cliniquement pertinent dans l’indication visée. La non-infériorité de Sixmo par rapport à la
buprénorphine sublinguale a été démontrée, la proportion de patients répondant au traitement ayant été
de 87,6 % dans le groupe buprénorphine sublinguale et de 96,4 % dans le groupe Sixmo. En outre, une
fois la non-infériorité démontrée, la supériorité de Sixmo par rapport à la buprénorphine sublinguale a
été évaluée et établie (p = 0,034). Le taux de rétention thérapeutique a été élevé, 96,4 % des patients
traités par Sixmo et 94,4 % des patients traités par la buprénorphine sublinguale ayant terminé l’étude.
Deux autres études de phase 3 randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo, ont apporté
des données supplémentaires sur l’efficacité et la PK (études PRO-805 et PRO-806). Dans les deux
études, des patients adultes dépendants aux opioïdes qui n’avaient pas reçu précédemment de
traitement par la buprénorphine ont été traités sur 24 semaines avec 4 implants Sixmo ou 4 implants
placebo. Les patients chez lesquels la dose de 4 implants n’a pas permis un traitement adéquat
pouvaient recevoir un cinquième implant. L’étude PRO-806 comprenait un groupe comparateur en
ouvert traité par la buprénorphine sublinguale (12 à 16 mg/jour). Dans tous les groupes, les patients
étaient autorisés à utiliser un traitement d’appoint par buprénorphine sublinguale pour contrôler les
éventuels symptômes de sevrage/envies irrépressibles selon des critères prédéfinis.
Les caractéristiques des patients inclus dans ces études sont présentées ci-dessous.
23
Tableau 2 : Caractéristiques des patients inclus dans les études PRO-805 et PRO-806
Étude PRO-805
Étude PRO-806
Sixmo
Placebo
Sixmo
Placebo
Buprénorphine
N = 108
N = 55
N = 114
N = 54
sublinguale
N = 119
Âge médian
33 (19-62)
39 (20-61)
36 (19-60)
33 (19-59)
32 (18-60)
(intervalle), années
Source principale
d’abus d’opioïde, n
(%)
Héroïne
69 (63,9 %)
34 (61,8 %)
76 (66,7 %)
28 (51,9 %)
75 (63,0 %)
Opioïdes sur
39 (36,1 %)
21 (38,2 %)
38 (33,3 %)
26 (48,1 %)
43 (36,1 %)*
prescription
* Chez 1 patient (0,8 %), la source principale de l’abus d’opioïde était « autre ».
Le critère d’efficacité principal des deux études était la fonction de répartition (CDF, pour
cumulative
distribution function)
du pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes illicites (évalué sur
la base de tests de toxicologie urinaire trois fois par semaine et de la consommation d’opioïde auto-
déclarée par les patients).
Dans l’étude PRO-805, le critère principal était la CDF du pourcentage d’échantillons d’urine négatifs
aux opioïdes illicites sur les semaines 1 à 16, tandis que la CDF sur les semaines 17 à 24 a été évaluée
en tant que critère secondaire.
Tableau 3 : Pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes au cours des
semaines 1 à 16 et des semaines 17 à 24, dans l’étude PRO-805 (ITT)
Pourcentage de résultats
Sixmo
Placebo
négatifs
N = 108
N = 55
Semaines 1 à 16
Moyenne (ET)
IC de la moyenne
Médiane (intervalle)
Semaines 17 à 24
Moyenne (ET)
IC de la moyenne
Médiane (intervalle)
29,0 (3,34)
22,41 ; 35,66
4,4 (0 ; 100)
10,7 (3,19)
4,33 ; 17,12
0,0 (0 ; 92)
40,4 (3,15)
34,18 ; 46,68
40,7 (0 ; 98)
28,3 (3,97)
20,33 ; 36,26
20,8 (0 ; 92)
ET = erreur type, IC = intervalle de confiance, ITT = intention de traiter, N = nombre de sujets
Lors de l’analyse de la CDF (semaines 1 à 16), une différence statistiquement significative a été
observée entre les traitements (p = 0,0361), en faveur de Sixmo.
24
Figure 1 : Fonction de répartition du pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes
au cours des semaines 1-16, dans l’étude PRO-805 (ITT)
Pourcentage de patients
Pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes au cours des semaines 1-16
Traitement
Sixmo
Placebo
ITT = intention de traiter
La buprénorphine n’a pas été incluse dans les substances recherchées lors des tests de toxicologie urinaire.
L’étude PRO-806 comportait deux critères principaux conjoints, le premier étant la CDF du
pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes illicites entre les semaines 1 et 24 dans les
groupes Sixmo et placebo (co-critère principal 1) et le second étant la CDF du pourcentage
d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes illicites entre les semaines 1 et 24 dans les groupes Sixmo
et placebo, avec imputation sur la base de la consommation de drogue illicite auto-déclarée (co-critère
principal 2).
Tableau 4 : Pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes au cours des
semaines 1 à 24, dans l’étude PRO-806 (ITT)
Pourcentage de
Sixmo
Placebo
Buprénorphine
résultats négatifs
N = 114
N = 54
sublinguale
N = 119
Moyenne (ET)
31,21 (2,968)
13,41 (2,562)
33,48 (3,103)
IC de la moyenne
Médiane (intervalle)
25,33 ; 37,09
20,28 (0,0 ; 98,6)
8,27 ; 18,55
9,03 (0,0 ; 97,3)
27,33 ; 39,62
16,33 (0,0 ; 98,6)
ET = erreur type, IC = intervalle de confiance, ITT = intention de traiter, N = nombre de sujets
Lors de l’analyse de la CDF (co-critère principal 1), une différence statistiquement significative a été
observée entre les traitements (p < 0,0001), en faveur de Sixmo.
25
Figure 2 : Fonction de répartition du pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes
au cours des semaines 1 à 24 (co-critère principal 1), dans l’étude PRO-806
(population en ITT)
Pourcentage de patients
Pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes au cours des semaines 1-24
Traitement
Sixmo
Placebo
BPN SL
BPN SL = buprénorphine sublinguale, ITT = intention de traiter
La buprénorphine n’a pas été incluse dans les substances recherchées lors des tests de toxicologie urinaire.
Les résultats de l’analyse de la CDF pour le co-critère principal 2 ont été fondamentalement similaires
à ceux obtenus pour le critère 1 (p < 0,0001).
L’un des principaux critères secondaires de l’étude PRO-806 était la différence au niveau des
proportions d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes sur 24 semaines entre Sixmo et la
buprénorphine sublinguale. En dépit de l’utilisation d’un groupe comparateur en ouvert, ce critère est
considéré comme solide dans la mesure où il s’appuie sur la toxicologie urinaire. Lors de cette
analyse, le pourcentage d’échantillons d’urine négatifs aux opioïdes dans le groupe sous
buprénorphine sublinguale a été très similaire à celui observé dans le groupe Sixmo (33 % contre
31 %), et la non-infériorité de Sixmo par rapport à la buprénorphine sublinguale a été démontrée.
Au cours des études PRO-805 et PRO-806, un traitement d’appoint par buprénorphine SL a été
nécessaire chez 62,0 % et 39,5 % des patients traités par Sixmo. Les doses hebdomadaires moyennes,
chez les patients traités par Sixmo dans les études PRO-805 et PRO-806, ont été de 5,16 mg et
3,16 mg, avec un nombre moyen de jours d’utilisation par semaine relativement faible, à savoir 0,45 et
0,31, respectivement. Dans chacune des deux études, la proportion de patients ayant eu besoin d’un
traitement d’appoint par BPN SL a été significativement plus élevée dans le groupe placebo que dans
le groupe Sixmo (90,9 % et 66,7 % des patients, avec un nombre moyen de jours d’utilisation par
semaine de 2,17 et 1,27 respectivement dans les études PRO-805 et PRO-806).
Le taux de rétention thérapeutique a été élevé dans les groupes Sixmo, 65,7 % et 64,0 % des patients
ayant terminé les études PRO-805 et PRO-806, respectivement.
Un traitement adéquat a été obtenu chez la majorité des patients (80 % environ) dans les deux études
avec 4 implants ; une augmentation de la dose, avec pose d’un cinquième implant, a été nécessaire
chez 20 % des patients environ.
Chez un sous-ensemble de patients, une rupture des implants Sixmo s’est produite lors du retrait des
implants. Les taux de rupture ont été réduits dans les études qui ont utilisé la technique et la formation
actuelles. En règle générale, la rupture n’a pas été perçue par l’investigateur comme posant un
problème de sécurité pour le patient.
26
Tableau 5 : Ruptures d’implant au cours des études de phase 3, en double aveugle, menée avec
Sixmo
Technique et formation actuelles
PRO-806
Sixmo
N = 99
Nombre (%) d’implants
rompus
Nombre (%) de patients
ayant connu une rupture
d’implant(s)
71 (17,0 %)
42 (42,4 %)
PRO-811
Sixmo
N = 78
81 (25,0 %)
38 (48,7 %)
PRO-814
Sixmo
N = 82
35 (10,7 %)
22 (26,8 %)
N = nombre de patients pour lesquels des données sont disponibles.
Populations non caucasiennes
L’expérience clinique concernant l’utilisation de Sixmo chez les patients non caucasiens est limitée à
ce jour.
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec Sixmo dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique pour le
traitement substitutif de la dépendance aux opioïdes (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l’usage pédiatrique).
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La PK de Sixmo a été évaluée chez des patients dépendants aux opioïdes traités par Sixmo dans les
études TTP-400-02-01, PRO-810, PRO-805, PRO-806, PRO-807 et PRO-811. Avant leur entrée dans
les études d’exposition aiguë PRO-805, PRO-806, PRO-810 et TTP-400-02-01, les patients étaient des
adultes vierges de traitement, présentant une dépendance modérée à sévère aux opioïdes. Chez la
majorité des patients, l’héroïne était le principal opioïde consommé. Après l’insertion des implants
Sixmo, un pic de concentration initial de la buprénorphine a été observé et le T
max
médian a été atteint
12 heures après insertion. Après le pic de concentration initial de la buprénorphine, les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine ont lentement diminué et ont atteint l’état d’équilibre aux environs
de la semaine 4. Les concentrations plasmatiques moyennes de la buprénorphine à l’état d’équilibre
ont été cohérentes dans toutes les études cliniques, à savoir environ 0,5 à 1 ng/mL (à la dose de
4 implants), et elles se sont maintenues pendant approximativement 20 semaines (de la semaine 4 à la
semaine 24) sur une période de traitement de 24 semaines. À l’état d’équilibre, une légère diminution
des concentrations de la buprénorphine a également été enregistrée entre la semaine 4 et la
semaine 24. De façon générale, les concentrations étaient comparables à la concentration minimale de
buprénorphine observée avec la buprénorphine sublinguale à 8 mg par jour.
Les concentrations plasmatiques de la buprénorphine après implantation de Sixmo sont présentées sur
la figure 3. Les concentrations plasmatiques moyennes de la buprénorphine jusqu’au jour 28 sont
basées sur les données de l’étude de biodisponibilité relative PRO-810 (au cours de laquelle des
prélèvements PK intensifs ont été réalisés), tandis que les concentrations après le jour 28 sont basées
sur les données groupées des études PRO-805, PRO-806, PRO-807 et PRO-811.
27
Figure 3 : Concentrations plasmatiques de la buprénorphine après insertion de Sixmo (les
concentrations jusqu’au jour 28 sont basées sur l’étude PRO-810, tandis que les
concentrations après le jour 28 sont basées sur les études PRO-805, PRO-806,
PRO-807 et PRO-811)
Concentration plasmatique de buprénorphine (ng/mL)
Jours de traitement
Distribution
La buprénorphine se lie aux protéines à hauteur d’environ 96 %, principalement à l’alpha-globuline et
la bêta-globuline.
Biotransformation
La buprénorphine est soumise à une N-désalkylation conduisant à la formation de son principal
métabolite pharmacologiquement actif, la norbuprénorphine, et fait ensuite l’objet d’une
glucuroconjugaison. La formation de la norbuprénorphine a initialement été attribuée au CYP3A4 ; les
études ultérieures ont également montré une implication du CYP2C8. La buprénorphine et la
norbuprénorphine peut toutes deux être ensuite soumises à une glucuroconjugaison par les
UDP-glucuronosyltransférases.
Élimination
Une étude de bilan massique de la buprénorphine a montré une récupération complète de la substance
radiomarquée dans les urines (30 %) et les selles (69 %) recueillies jusqu’à 11 jours après
administration. La dose a été retrouvée pratiquement en totalité sous forme de buprénorphine, de
norbuprénorphine et de deux métabolites non identifiés de la buprénorphine. Dans les urines, la
majeure partie de la buprénorphine et de la norbuprénorphine était conjuguée (buprénorphine : 1 %
libre et 9,4 % conjuguée ; norbuprénorphine : 2,7 % libre et 11 % conjuguée). Dans les selles, la quasi-
totalité de la buprénorphine et de la norbuprénorphine était sous forme libre (buprénorphine : 33 %
libre et 5 % conjuguée ; norbuprénorphine : 21 % libre et 2 % conjuguée).
La demi-vie d’élimination plasmatique moyenne de la buprénorphine est comprise entre
24 et 48 heures.
28
Populations particulières
Insuffisance hépatique
Les effets de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de Sixmo n’ont pas été étudiés.
La buprénorphine est très largement métabolisée dans le foie et une augmentation des concentrations
plasmatiques a été observée chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée et sévère.
Sixmo est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère.
Insuffisance rénale
L’élimination rénale joue un rôle relativement modeste (environ 30 %) dans la clairance globale de la
buprénorphine et il n’a pas été noté d’augmentation des concentrations plasmatiques de la
buprénorphine chez les patients atteints d’insuffisance rénale. Aucun ajustement de la dose de Sixmo
n’est donc jugé nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale.
Personnes âgées
Aucun patient âgé de plus de 65 ans n’a été inclus dans les études cliniques menées avec Sixmo ;
l’utilisation de ce médicament dans cette population n’est donc pas recommandée. L’efficacité et la
sécurité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n’ont pas été établies.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des extraits d’implants Sixmo et d’implants placebo constitués d’éthylène-acétate de vinyle (EVA)
ont été soumis à une batterie de tests de génotoxicité standard et les résultats ont été négatifs. Les
données de la littérature n’ont révélé aucune propriété génotoxique de la buprénorphine.
Aucun potentiel cancérogène n’est suspecté sur la base de l’utilisation clinique de la buprénorphine.
Aucune information publiée n’est disponible concernant un effet potentiel de la buprénorphine sur la
fertilité masculine et féminine. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité
sur la reproduction.
Lorsque des rates gravides ont été exposées à la buprénorphine à l’aide de mini-pompes osmotiques à
partir du jour 7 de la gestation, une diminution de la consommation de nourriture et d’eau par la mère
a été observée entre les jours 7 et 20 de la gestation. L’indice de mortalité a été significativement accru
dans les groupes traités par la buprénorphine. La fréquence des résorptions fœtales a été plus
importante et le nombre de mort-nés a augmenté. En jour 1 après la naissance, le poids des petits avait
tendance à être plus faible que chez les sujets témoins. Les petits exposés à la buprénorphine
uniquement pendant la période prénatale présentaient une masse corporelle similaire par comparaison
avec les sujets témoins au cours des 3 premières semaines suivant la naissance. Par contre, des
réductions significatives de la masse corporelle ont été constatées chez les petits exposés aux opioïdes
en période postnatale. L’exposition de la mère à la buprénorphine a entraîné une augmentation de la
mortalité périnatale et un retard de certaines étapes clés du développement chez les nouveau-nés.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Copolymère d’éthylène-acétate de vinyle
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
29
6.3
5 ans.
6.4
Durée de conservation
Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Chaque implant Sixmo est conditionné individuellement dans un sachet constitué d’un feuillet laminé
pelable en PET/PEBD/alu/PEBD.
Kit d’implantation : 4 implants Sixmo avec 1 applicateur
6.6
Précautions particulières d’élimination
Après retrait, l’implant contient une quantité résiduelle significative de buprénorphine.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/19/1369/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
20 juin 2019
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
30
ANNEXE II
A.
FABRICANT(S) DE LA/DES SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
D’ORIGINE BIOLOGIQUE ET FABRICANT(S)
RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
B.
C.
D.
31
A.
FABRICANT(S) DE LA/DES SUBSTANCE(S) ACTIVE(S) D’ORIGINE BIOLOGIQUE
ET FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant de la substance active d’origine biologique
TEVA Czech Industries s.r.o.
Ostravska 29/305
747 70 Opava, Komarov
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
L. Molteni & C. dei Fratelli Alitti Societa di Esercizio S.p.A.
Strada Statale 67
Tosco Romagnola
Firenze
50018
Scandicci
ITALIE
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale spéciale et restreinte.
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des rapports périodiques actualisés de sécurité pour ce
médicament sont définies dans la liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue
à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur
le portail web européen des médicaments.
Le titulaire soumet le premier rapport périodique actualisé de sécurité pour ce médicament dans un
délai de 6 mois suivant l’autorisation.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis:
à la demande de l’Agence européenne des médicaments;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
32
Mesures additionnelles de réduction du risque
Avant le lancement de SIXMO dans chaque État membre (EM), le titulaire de l’autorisation de mise
sur le marché (AMM) doit donner son accord sur le contenu et le format des supports pédagogiques,
y compris les supports de communication, les modalités de distribution et tout autre aspect du
programme, avec l’autorité compétente nationale (ACN).
Le titulaire de l’AMM s’assurera que, dans chaque EM où SIXMO est commercialisé, tous les
médecins susceptibles de poser/de retirer un implant sous-cutané (SC) SIXMO aient accès au
programme pédagogique visant à prévenir et à réduire l’important risque identifié de
protrusion/d’expulsion (spontanée) de l’implant, les importants risques potentiels de lésion aux nerfs
ou aux vaisseaux sanguins durant la procédure d’insertion/de retrait, la migration/la disparition
(partielle) de l’implant.
Le programme pédagogique destiné aux médecins, proposé conjointement au Résumé des
caractéristiques du produit (RCP), doit inclure une présentation de diapositives et une description en
personne et étape par étape ainsi qu’une démonstration en direct de la procédure chirurgicale
d’insertion et de retrait de SIXMO. Les médecins doivent également être informés des risques et des
complications que comporte cette procédure (c.-à-d. migration de l’implant, protrusion, expulsion et
lésions nerveuses).
Le titulaire de l’AMM s’assurera également que, dans chaque EM où SIXMO est commercialisé,
chaque patient auquel l’implant SC est prescrit reçoive du médecin traitant la Notice (N) et une carte
d’alerte du patient (carte à glisser dans le portefeuille) qu’il devra toujours avoir sur lui pendant le
traitement par SIXMO et présenter à tout autre professionnels de la santé (PS) avant tout
traitement/intervention médical(e). La carte d’alerte du patient doit signaler :
que le titulaire de la carte d’alerte utilise SIXMO (un traitement SC à base de
buprénorphine uniquement pour la dépendance aux opioïdes via un implant SC situé sur
la face interne du haut du bras)
la (les) date(s) d’insertion de l’implant et de retrait à six mois
le nom et les coordonnées du médecin traitant
les problèmes de sécurité associés au traitement par SIXMO (c.-à-d. les interactions
potentiellement mortelles avec d’autres traitements concomitants)
Obligation de mise en place de mesures post-autorisation
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché met en œuvre, selon le calendrier indiqué, les
mesures ci-après:
Description
Date
MOLTeNI-2019-01 - Étude prospective de cohorte, de sécurité post-autorisation,
Q2 2024
observationnelle (non interventionnelle), visant à évaluer l’incidence des ruptures et
des complications liées à l’insertion/le retrait des implants de buprénorphine
(Sixmo) dans les soins cliniques de routine.
33
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
34
A. ÉTIQUETAGE
35
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Boîte d’emballage extérieur (kit)
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque implant contient l’équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate de
buprénorphine.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipient : copolymère d’éthylène-acétate de vinyle
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
4 implants
1 applicateur à usage unique
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie sous-cutanée
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
36
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
Éliminer conformément à la réglementation locale en vigueur.
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/19/1369/001
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC :
SN :
NN :
IDENTIFIANT UNIQUE – DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
37
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
Sachet
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque implant contient l’équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate de
buprénorphine.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipient : copolymère d’éthylène-acétate de vinyle
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
1 implant
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie sous-cutanée
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
38
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
Éliminer conformément à la réglementation locale en vigueur.
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/19/1369/001
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
18.
IDENTIFIANT UNIQUE – DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
39
CARTE D’ALERTE MÉDICALE
Carte d’alerte médicale
Le titulaire de cette carte utilise un traitement sous-cutané à base de buprénorphine uniquement
pour la dépendance aux opioïdes appelé Sixmo.
Les implants se trouvent sous la peau, sur la face interne du haut du bras.
Conservez cette carte sur vous en permanence pendant la durée de votre traitement.
Présentez cette carte aux médecins, dentistes ou chirurgiens avant tout traitement médical ou
toute opération chirurgicale.
Contactez votre médecin si vous ressentez le moindre symptôme inhabituel, tel que des
difficultés à respirer, une blessure à la tête, une augmentation de la pression dans la tête.
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
(buprénorphine)
2.
NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti
Représentant local à contacter
3.
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
AUTRE
Médecin traitant (nom / coordonnées) :
Nom du patient :
INFORMATIONS CONCERNANT LA PROCÉDURE
Date d’insertion :
Date de retrait au bout de 6 mois :
Emplacement des implants : (haut du bras : gauche / droit)
INFORMATIONS IMPORTANTES
Chaque implant contient du chlorhydrate de buprénorphine équivalant à 74,2 mg de buprénorphine.
40
B. NOTICE
41
Notice : Information de l’utilisateur
Sixmo 74,2 mg implant
buprénorphine
Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant tout effet
indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets indésirables.
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Sixmo et dans quels cas est-il utilisé
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Sixmo
Comment utiliser Sixmo
Quels sont les effets indésirables éventuels
Comment conserver Sixmo
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Sixmo et dans quels cas est-il utilisé
Sixmo contient une substance active appelée buprénorphine, qui est un médicament opioïde. Il est
utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes chez les adultes bénéficiant également d’un
accompagnement médical, social et psychologique.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Sixmo
N’utilisez jamais Sixmo si :
vous êtes allergique à la buprénorphine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
vous avez des problèmes respiratoires sévères ;
le fonctionnement de votre foie est sévèrement altéré ;
vous souffrez d’alcoolisme aigu ou d’un delirium tremens provoqué par le sevrage alcoolique ;
vous utilisez de la naltrexone ou du nalméfène pour traiter une dépendance à l’alcool ou aux
opioïdes ;
vous avez déjà développé du tissu cicatriciel de taille anormalement grande.
Les patients qui ne peuvent pas passer d’examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) ne
doivent pas être autorisés à recevoir Sixmo.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin avant d’utiliser Sixmo si vous présentez :
un asthme ou d’autres problèmes respiratoires ;
des problèmes de foie légers ou modérés ;
une fonction rénale altérée ;
42
une blessure à la tête ou d’autres facteurs pouvant entraîner une augmentation de la pression
dans le crâne ;
des antécédents de crises d’épilepsie ;
une tension artérielle basse ;
une augmentation du volume de la prostate ou un rétrécissement de l’urètre ;
une thyroïde insuffisamment active ;
une altération du fonctionnement de la glande surrénale, telle que la maladie d’Addison ;
un fonctionnement anormal des canaux biliaires ;
un affaiblissement général et un mauvais état de santé, ou un âge avancé ;
des antécédents de maladie du tissu conjonctif telle qu’une sclérodermie ;
des antécédents d’infections récurrentes par le
Staphylococcus aureus
résistant à la méticilline
(SARM) ;
d’une dépression ou d’une autre maladie traitée par des antidépresseurs.
L’utilisation concomitante de ces médicaments avec Sixmo peut provoquer un syndrome
sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle (voir « Autres médicaments et Sixmo
»).
Points importants à prendre en compte au cours du traitement :
Des
somnolences
peuvent se produire, en particulier pendant la première semaine suivant
l’insertion des implants. Voir « Conduite de véhicules et utilisation de machines ».
Votre médecin devra examiner le
site d’insertion
afin de surveiller les infections et les
problèmes au niveau de la plaie :
-
une semaine après l’insertion des implants et
-
au moins une fois par mois par la suite.
Une
infection
pourrait survenir
au site d’insertion ou de retrait
des implants. Une palpation
excessive des implants ou du site d’insertion peu après l’insertion des implants pourrait
augmenter le risque d’infection. Si vous remarquez des signes d’infection (tels qu’une rougeur
ou une inflammation) au niveau du site d’insertion ou de retrait des implants, informez-en
immédiatement votre médecin.
Si un implant ressort après son insertion, prenez les mesures suivantes :
-
Prenez rendez-vous avec le médecin qui a inséré les implants dès que possible.
-
Placez l’implant dans un bocal en verre fermé par un couvercle. Conservez-le hors de
portée des autres personnes, en particulier des enfants. Apportez-le au médecin qui a
inséré les implants afin qu’il vérifie si l’implant a été expulsé en totalité.
Attention : la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire (essoufflement
ou arrêt de la respiration) sévère, potentiellement fatale, chez les enfants en cas
d’exposition accidentelle à la substance.
-
Le médecin vous suivra attentivement pour surveiller les symptômes de sevrage jusqu’au
remplacement de l’implant.
Évitez de faire bouger les implants sous la peau ou de prendre beaucoup de poids après
l’insertion de Sixmo car il pourrait alors être difficile de localiser les implants.
Mésusage et usage abusif :
En cas d’usage abusif, la buprénorphine peut provoquer un
surdosage et un décès. Ce risque augmente si vous consommez également de l’alcool ou
d’autres substances.
Ce médicament peut provoquer une
dépendance,
mais celle-ci est plus faible qu’avec d’autres
substances telles que la morphine. Si vous arrêtez le traitement par Sixmo, votre médecin
surveillera les
symptômes de sevrage.
Un certain nombre de décès dus à une
dépression respiratoire
ont été signalés sous traitement
par buprénorphine. Cela est plus particulièrement susceptible de se produire en cas de
consommation simultanée d’alcool, d’autres opioïdes ou de certains médicaments utilisés pour
calmer, aider à dormir ou détendre les muscles. La buprénorphine peut provoquer des problèmes
respiratoires fatals chez les personnes non dépendantes ou les enfants.
Sixmo doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d’asthme ou d’autres problèmes
respiratoires.
Des
atteintes hépatiques,
y compris des cas d’insuffisance hépatique, ont été signalés lors de
l’utilisation de buprénorphine. Ces problèmes peuvent être liés à une altération préexistante du
43
fonctionnement du foie et à la poursuite de la consommation de drogues injectables. Si des
problèmes de foie sont suspectés, votre médecin fera réaliser des examens pour déterminer si le
traitement doit être arrêté.
Dans certaines situations, vous pourriez avoir besoin d’un
traitement contre la douleur
aiguë
ou d’une
anesthésie
pendant l’utilisation de Sixmo. Dans ce cas, demandez conseil à votre
médecin ou à votre pharmacien.
Les substances comme la buprénorphine peuvent entraîner des
micro-pupilles (myosis),
des
modifications de la conscience
ou de la
perception de la douleur.
Les substances comme la buprénorphine peuvent provoquer une chute soudaine de la
tension
artérielle,
entraînant des sensations vertigineuses lorsque vous vous relevez rapidement.
Enfants et adolescents
L’utilisation de Sixmo n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 18 ans.
Patients de plus de 65 ans
L’utilisation de Sixmo n’est pas recommandée chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Autres médicaments et Sixmo
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
En particulier,
informez votre médecin
pendant le traitement par Sixmo avant d’utiliser :
des médicaments utilisés pour calmer, aider à dormir ou détendre les muscles, qui contiennent
des substances actives dont le nom finit par « azépam »
Cette association pourrait entraîner un décès par dépression respiratoire. Par conséquent, ces
médicaments devront être utilisés pendant le traitement par Sixmo uniquement sur instruction
du médecin et en respectant la posologie prescrite.
d’autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le cerveau ou la moelle épinière, car ceux-ci
diminuent la vigilance, ce qui peut rendre la conduite de véhicules et l’utilisation de machines
dangereuses
-
autres dérivés opioïdes tels que la méthadone, anti-douleurs puissants et médicaments
contre la toux
-
certains médicaments utilisés pour traiter la dépression
-
médicaments appelés antihistaminiques, utilisés pour traiter les réactions allergiques, les
troubles du sommeil, le rhume ; ou pour prévenir et traiter les nausées et vomissements
-
médicaments utilisés pour traiter l’épilepsie ou comme sédatifs, contenant des substances
actives dont le nom finit le plus souvent par « tal »
-
médicaments utilisés pour traiter l’anxiété, autres que ceux décrits au premier point de la
liste
-
médicaments utilisés pour traiter les troubles mentaux ou anxieux, et ayant des effets
sédatifs, appelés neuroleptiques
-
clonidine : un médicament utilisé pour traiter la tension artérielle élevée et la pression
élevée dans l’œil
de la naltrexone, du nalméfène, utilisés pour traiter l’addiction
Ils pourraient bloquer les effets de la buprénorphine. N’utilisez pas ces médicaments pendant le
traitement par Sixmo car ils pourraient provoquer l’apparition soudaine de symptômes de
sevrage intenses et prolongés.
des médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH et contenant des substances actives
dont le nom finit par « navir », tels que le ritonavir, le nelfinavir, l’amprénavir, le fosamprénavir
des médicaments utilisés pour traiter les infections fongiques, telles que le muguet, contenant
des substances actives dont le nom finit par « azole », tels que le kétoconazole, l’itraconazole, le
fluconazole
de la clarithromycine, de l’érythromycine, de la troléandomycine : des médicaments utilisés
pour traiter les infections bactériennes
44
de la néfazodone : un médicament utilisé pour traiter la dépression
du vérapamil, du diltiazem, de l’amiodarone : des médicaments utilisés pour traiter la tension
artérielle élevée et des troubles cardiaques
de l’aprépitant : un médicament utilisé pour prévenir les nausées et vomissements
du phénobarbital, de la carbamazépine, de la phénytoïne : des médicaments utilisés pour traiter
l’épilepsie et d’autres maladies
de la rifampicine : un médicament utilisé pour traiter la tuberculose ou certaines autres
infections
certains médicaments utilisés pour traiter la dépression ou maladie de Parkinson, appelés
inhibiteurs de la monoamine oxydase, tels que la phénelzine, l’isocarboxazide, l’iproniazide et
la tranylcypromine
des antidépresseurs tels que le moclobémide, la tranylcypromine, le citalopram, l’escitalopram,
la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la duloxétine, la venlafaxine,
l’amitriptyline, la doxépine, ou la trimipramine. Ces médicaments peuvent interagir avec Sixmo
et vous pouvez présenter des symptômes tels que des contractions rythmiques involontaires des
muscles, y compris des muscles qui contrôlent les mouvements de l'oeil, une agitation, des
hallucinations, un coma, une transpiration excessive, des tremblements, une exagération des
réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température corporelle supérieure à 38
°C. Contactez votre médecin si vous ressentez ces symptômes.
Sixmo avec des aliments, boissons et de l’alcool
Ne buvez pas d’alcool pendant le traitement par Sixmo car cela amplifierait l’effet sédatif.
Évitez le jus de pamplemousse afin de prévenir de potentiels effets indésirables.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin avant d’utiliser ce médicament.
grossesse
Sixmo n’est pas recommandé pendant la grossesse, ni chez les femmes en âge de procréer
n’utilisant pas de contraception.
En cas d’utilisation pendant la grossesse, en particulier vers la fin de la grossesse, la
buprénorphine peut provoquer des symptômes de sevrage, y compris des problèmes
respiratoires, chez le nouveau-né. Ces symptômes peuvent apparaître plusieurs jours après la
naissance.
allaitement
N’allaitez pas pendant le traitement par Sixmo car la buprénorphine passe dans le lait maternel.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
La buprénorphine peut réduire l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, en
particulier dans les premières 24 à 48 heures et jusqu’à une semaine après l’insertion des implants.
Vous pourriez ressentir des sensations vertigineuses, des somnolences et une baisse de vigilance.
Abstenez-vous de conduire ou d’effectuer des tâches dangereuses tant que vous n’êtes pas certain(e)
que Sixmo ne réduit pas votre aptitude à mener ces activités.
3.
Comment utiliser Sixmo
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
L’insertion et le retrait des implants Sixmo ainsi que la surveillance des patients devront être effectués
par un professionnel de santé qui connaît bien la procédure et qui est expérimenté dans la prise en
charge des addictions aux opioïdes.
45
Avant l’administration des implants Sixmo
Vous avez du être traité(e) par buprénorphine sublinguale (sous la langue) à une dose stable comprise
entre 2 et 8 mg par jour. La durée de ce traitement doit être d’au moins 30 jours, selon ce qu’aura
décidé votre médecin.
La prise de buprénorphine sublinguale sera arrêtée 12 à 24 heures avant l’insertion des implants
Sixmo.
Traitement par les implants Sixmo
Chaque dose est constituée de
4 implants.
Avant d’insérer les implants Sixmo, votre médecin vous administrera un anesthésique local pour
insensibiliser la zone. Les implants seront ensuite insérés sous la peau, sur la face interne du haut du
bras.
Une fois les implants insérés, le médecin appliquera une compresse de gaze stérile avec une bande de
compression afin de limiter le risque d’ecchymose (bleu). Vous pourrez retirer la bande de
compression au bout de 24 heures et le pansement adhésif au bout de cinq jours. Vous devrez
appliquer une poche de glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les
premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.
Votre médecin vous remettra également une Carte d’alerte médicale indiquant :
le site et la date d’insertion ;
la date limite pour le retrait des implants.
Conservez cette carte en lieu sûr car les informations qu’elle contient pourront faciliter le retrait des
implants.
Votre médecin examinera le site d’insertion des implants une semaine après leur mise en place et au
moins une fois par mois par la suite afin de surveiller :
les signes d’infection ou autres problèmes de cicatrisation de la plaie ;
les signes pouvant indiquer que l’implant est ressorti de la peau.
Veillez à vous présenter à tous les rendez-vous nécessaires. Si vous pensez avoir une infection au site
d’implantation ou si l’implant commence à ressortir, informez-en immédiatement votre médecin.
Si vous ressentez le besoin de doses supplémentaires de buprénorphine, contactez votre médecin sans
attendre.
Retrait des implants Sixmo
Les implants Sixmo sont prévus pour rester en place pendant
6 mois
et assurent une libération
continue de buprénorphine. Ils seront retirés par le médecin à la fin du sixième mois.
Les implants doivent être retirés uniquement par un médecin qui connaît bien la procédure. Si le
médecin ne parvient pas à localiser les implants, il pourra utiliser l’échographie ou un examen
d’imagerie appelé imagerie par résonance magnétique (IRM).
Une fois les implants retirés, le médecin appliquera une compresse de gaze stérile avec une bande de
compression afin de limiter le risque d’ecchymose (bleu). Vous pourrez retirer la bande de
compression au bout de 24 heures et le pansement adhésif au bout de cinq jours. Vous devrez
appliquer une poche de glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les
premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.
46
Renouvellement du traitement par les implants Sixmo
Une fois la première période de traitement de 6 mois terminée, un nouveau lot d’implants Sixmo
pourra être mis en place après le retrait des anciens implants, de préférence le même jour. Les
nouveaux implants seront insérés dans l’autre bras.
Si un nouveau lot d’implants n’est pas inséré le jour du retrait de l’ancien lot :
La prise d’une dose de 2 à 8 mg par jour de buprénorphine sublinguale est recommandée jusqu’au
renouvellement du traitement. Cette prise devra être arrêtée 12 à 24 heures avant l’insertion du lot
d’implants Sixmo suivant.
Si vous avez reçu plus de Sixmo que vous n’auriez dû
Dans certains cas, la dose délivrée par les implants peut être supérieure à celle dont vous avez besoin.
Les symptômes d’un surdosage comprennent :
micro-pupilles (myosis)
sédation
tension artérielle basse
difficultés à respirer, respiration lente
Dans les cas les plus graves, cela peut aboutir à un arrêt respiratoire, une insuffisance cardiaque et un
décès.
Prévenez immédiatement votre médecin si l’un des symptômes ci-dessus survient ou rendez-vous à
l’hôpital le plus proche et emportez cette notice ainsi que votre Carte d’alerte médicale. Ne tentez pas
de retirer vous-même les implants car cela pourrait être très dangereux.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables suivants peuvent se produire à la fréquence indiquée ci-dessous :
Fréquent,
pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10
constipation, nausées, vomissements, diarrhée
autres troubles gastriques et intestinaux, troubles dentaires
douleurs, telles que douleurs abdominales, douleurs osseuses, douleurs musculaires, douleurs
thoraciques, maux de tête
sensations vertigineuses, somnolences
insomnies, anxiété, hostilité, nervosité
trouble mental caractérisé par des pensées délirantes et une irrationalité
tension artérielle élevée, perception des battements de cœur
évanouissement
pupilles dilatées
bouffées de chaleur, ecchymoses (bleus), dilatation des vaisseaux sanguins
syndrome de sevrage, avec des symptômes de type transpiration, sensation de chaleur et de froid
fatigue, frissons, faiblesse, augmentation du tonus musculaire
infection, telle qu’une infection virale (grippe, par exemple)
toux, essoufflement
inflammation des voies respiratoires au niveau des poumons, de la gorge ou de la muqueuse du
nez
augmentation de la transpiration, sensation de malaise
diminution de l’appétit
47
augmentation du taux d’une enzyme du foie, l’alanine aminotransférase, lors des analyses de
sang
réactions au site d’implantation
-
douleur, démangeaison
-
réactions au site de la procédure, telles qu’une douleur pendant la procédure d’insertion
-
ecchymose (bleu), rougeur sur la peau, cicatrice
-
saignement
Peu fréquent,
pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 100
bouche sèche, flatulences, indigestion, selles sanglantes
migraine, tremblement
envie de dormir excessive
sensation anormale telle que des picotements, fourmillements, chatouillements et
démangeaisons
réduction du niveau de conscience
troubles du sommeil, désintérêt
dépression, euphorie
diminution du désir sexuel, diminution des sensations orgasmiques
impatiences, excitation, agitation, pensées anormales
dépendance au médicament
diminution de la sensibilité du toucher ou des sensations
fièvre, sensation de froid, sensation d’inconfort
gonflement, notamment gonflement du tissu au niveau des bras, des jambes ou du visage dû à
un excès de liquide
spasmes musculaires, sensation d’inconfort dans les membres
douleurs au niveau des muscles et du squelette, de la nuque, des membres, des articulations
douleur et dysfonctionnement au niveau des muscles et articulations impliqués dans la
mastication, appelé syndrome de l’articulation temporomandibulaire
dépression respiratoire, bâillements
cellulite, infection de la peau, furoncle
complications touchant les amygdales
éruption cutanée, éruption pustuleuse, lésions de la peau
sueurs froides, peau sèche
petits saignements sous la peau
modifications des taux de certaines substances dans le sang :
-
augmentation des taux des enzymes : aspartate aminotransférase, gamma-glutamyl-
transférase, lactate déshydrogénase sanguine, lipase, amylase
-
diminution du taux d’enzyme : phosphatase alcaline
-
augmentation du taux de bicarbonate
-
augmentation du taux de bilirubine, une substance jaune issue de la dégradation du
pigment sanguin
-
augmentation du taux de glucose
-
diminution du taux de cholestérol
-
diminution de l’hématocrite, le pourcentage de cellules sanguines rapporté au volume
sanguin
-
diminution du taux d’hémoglobine (le pigment des globules rouges), augmentation de la
teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine
-
augmentation du nombre de certains globules blancs : monocytes, neutrophiles
-
diminution du nombre de cellules : plaquettes, globules rouges, lymphocytes
volume globulaire moyen anormal
augmentation ou diminution du poids, y compris prise de poids anormale
déshydratation, augmentation de l’appétit
règles douloureuses, dysfonction érectile
écoulement oculaire, vision floue, trouble lacrymal
battements cardiaques lents, anomalie du rythme cardiaque débutant dans l’oreillette du cœur
48
miction hésitante, besoin urgent d’uriner, besoin d’uriner plus fréquent avec un faible jet d’urine
infection urinaire
infection fongique vulvovaginale
maladie des ganglions lymphatiques
manque d’un type de globules blancs appelés neutrophiles
complication après la procédure
migration d’un ou plusieurs implant(s), rupture ou expulsion du dispositif
réouverture d’une plaie fermée
réactions au site d’implantation :
-
infection, y compris infection de la plaie
-
éruption cutanée, formation de cicatrice
-
mauvaise cicatrisation
-
zone enflée contenant du pus
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Sixmo
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette et l’emballage après
EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Sixmo
La substance active est la buprénorphine.
Chaque implant contient l’équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate
de buprénorphine.
L’autre composant est le copolymère d’éthylène-acétate de vinyle.
Comment se présente Sixmo et contenu de l’emballage extérieur
Sixmo est un implant en forme de bâtonnet, blanc/blanc cassé à jaune pâle, mesurant 26,5 mm de long
et 2,4 mm de diamètre.
Sixmo est fourni dans une boîte en carton. Elle contient quatre implants conditionnés individuellement
dans des sachets constitués d’un feuillet laminé et un applicateur stérile jetable sous emballage
individuel.
49
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché et fabricant
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché:
België/Belgique/Belgien
Accord Healthcare bv
Tél/Tel: +32 51 79 40 12
България
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Teл.: +48 22 577 28 00
Česká republika
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
Danmark
Accord Healthcare AB
Tlf: + 46 8 624 00 25
Deutschland
Accord Healthcare GmbH
Tel: +49 89 700 9951 0
Eesti
Accord Healthcare AB
Tel: +46 8 624 00 25
Ελλάδα
Accord Healthcare Italia Srl
Τηλ:
+39 02 943 23 700
España
Accord Healthcare S.L.U.
Tel: +34 93 301 00 64
France
Accord Healthcare France SAS
Tél: +33 (0)320 401 770
Hrvatska
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
Ireland
Accord Healthcare Ireland Ltd
Tel: +353 (0) 21 461 9040
Lietuva
Accord Healthcare AB
Tel: +46 8 624 00 25
Luxembourg/Luxemburg
Accord Healthcare bv
Tèl/Tel: +32 51 79 40 12
Magyarország
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 577 28 00
Malta
Accord Healthcare Ireland Ltd
Tel: +44 (0) 208 901 3370
Nederland
Accord Healthcare B.V.
Tel: +31 30 850 6014
Norge
Accord Healthcare AB
Tlf: + 46 8 624 00 25
Österreich
Accord Healthcare GmbH
Tel: +43 (0)662 424899-0
Polska
Molteni Farmaceutici Polska Sp. z o.o.
Tel.: +48 (12) 653 15 71
Portugal
Accord Healthcare, Unipessoal Lda
Tel: +351 214 697 835
România
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
Slovenija
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
50
Ísland
Accord Healthcare AB
Sími: + 46 8 624 00 25
Italia
L.Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A
Tel: +39 055 73611
Κύπρος
Accord Healthcare S.L.U.
Tel: +34 93 301 00 64
Latvija
Accord Healthcare AB
Tel: +46 8 624 00 25
Slovenská republika
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
Suomi/Finland
Accord Healthcare Oy
Puh/Tel. +358 10 231 4180
Sverige
Accord Healthcare AB
Tel: + 46 (0)8 624 00 25
United Kingdom (Northern Ireland)
Accord-UK Ltd
Tel: +44 (0)1271 385257
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
L’insertion et le retrait des implants Sixmo doivent être effectués dans un environnement permettant
de réaliser les procédures dans des conditions d’asepsie et permettant au patient de s’allonger sur le
dos. Il est recommandé au professionnel de santé de se tenir en position assise pendant toute la durée
de la procédure d’insertion de façon à pouvoir visualiser clairement le site d’insertion et le
déplacement de l’aiguille juste en dessous de la peau de profil.
La procédure doit être réalisée uniquement par un professionnel de santé formé à la réalisation de la
procédure d’insertion de Sixmo. L’insertion doit être effectuée exclusivement à l’aide de l’applicateur
d’implant, avec l’anesthésique local recommandé à disposition. Un seul applicateur permet d’insérer la
totalité des quatre implants. Les implants insérés au-delà du tissu sous-cutané (insertion profonde)
peuvent être indétectables à la palpation et leur localisation et/ou leur retrait peut être difficile. En cas
d’insertion profonde des implants, des lésions neurovasculaires pourraient se produire. Lorsque les
patients se présentent pour un renouvellement du traitement par Sixmo, le nécessaire doit être fait pour
préparer la réalisation du retrait et de la nouvelle insertion de Sixmo au cours de la même consultation.
Après retrait, l’implant contient une quantité résiduelle significative de buprénorphine. Il doit être
manipulé en prenant des mesures de sécurité adéquates et des dispositions doivent être prises pour une
élimination appropriée du dispositif conformément à la réglementation locale en vigueur.
Instructions importantes pour une insertion appropriée
Pour que les implants Sixmo puissent être utilisés et ensuite retirés avec succès, il est essentiel que
l’insertion sous-cutanée des implants soit réalisée de façon correcte et avec soin, conformément aux
instructions. Pour un positionnement approprié, les implants doivent être placés juste en dessous de la
peau, à l’aide de l’applicateur d’implant, environ 80 à 100 mm (8 à 10 cm) au-dessus de l’épicondyle
médial, dans le sillon entre biceps et triceps, sur la face interne du haut du bras. Les implants doivent
être disposés en éventail, à 5 mm minimum de l’incision, et doivent être détectables par palpation
après leur mise en place. Plus les implants sont proches les uns des autres au moment de l’insertion,
plus il sera facile de les retirer.
51
Matériel requis pour l’insertion sous-cutanée de Sixmo
Le matériel suivant sera nécessaire pour réaliser l’insertion des implants dans des conditions
d’asepsie :
table d’examen sur laquelle le patient pourra s’allonger
support pour instruments recouvert d’un champ stérile
éclairage adéquat, de type lampe frontale
champ stérile à fenêtre
gants stériles en latex, sans talc
tampon imprégné d’alcool
feutre chirurgical
solution antiseptique, de type chlorhexidine
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
pince d’Adson à griffe unique
lame de bistouri n
o
15
bande adhésive fine d’environ 6 mm de large (pansement de rapprochement)
gaze stérile de 100 × 100 mm
pansements adhésifs
bande de compression d’environ 8 cm de large
adhésif liquide
4 implants Sixmo
1 applicateur d’implant
L’applicateur d’implant (jetable) et les pièces dont il est composé sont présentés sur la figure 1.
Figure 1
Instructions pour l’insertion sous-cutanée de Sixmo
Étape 1 :
Le patient doit être allongé sur le dos, le bras fléchi au niveau du coude et en rotation
externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Repérer le site d’insertion, situé
sur la face interne du haut du bras, environ 80 à 100 mm (8 à 10 cm) au-dessus de l’épicondyle médial,
dans le sillon entre biceps et triceps. Il peut être plus facile d’identifier le site en demandant au patient
de contracter le biceps (figure 2).
52
Figure 2
Étape 2 :
Nettoyer le site d’insertion à l’aide d’un tampon imprégné d’alcool. Marquer le site
d’insertion à l’aide du feutre chirurgical. Les implants seront insérés via une petite incision sous-
cutanée de 2,5 à 3 mm. Marquer les canaux d’insertion de chaque implant en traçant 4 lignes, d’une
longueur de 40 mm chacune. Les implants seront positionnés en éventail resserré, espacés de
4 à 6 mm, avec le côté ouvert de l’éventail en direction de l’épaule (figure 3).
Figure 3
Étape 3 :
Enfiler les gants stériles et contrôler le fonctionnement de l’applicateur d’implant en retirant
l’obturateur de la canule et le reverrouillant. Nettoyer le site d’insertion à l’aide d’une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner.
Poser le champ stérile avec fenêtre sur le bras du patient (figure 4). Anesthésier la région d’insertion
au niveau du site d’incision et juste en dessous de la peau, le long des canaux d’insertion prévus, en
injectant 5 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000. Après avoir vérifié que l’anesthésie est
adéquate et a fait effet, réaliser une incision superficielle de 2,5 à 3 mm de longueur au niveau du site
d’incision marqué.
Figure 4
Étape 4 :
Soulever le bord du tissu incisé à l’aide de la pince à griffe. Tout en exerçant une contre-
traction sur la peau, avec un angle faible (pas plus de 20 degrés), insérer uniquement l’extrémité de
l’applicateur dans l’espace sous-cutané (à une profondeur de 3 à 4 mm sous la peau), le repère d’arrêt
du biseau sur la canule devant être tourné vers le haut et rester visible et l’obturateur devant être
totalement verrouillé dans la canule (figure 5).
53
Figure 5
Étape 5 :
Abaisser l’applicateur pour le mettre à l’horizontale ; soulever la peau avec l’extrémité de
l’applicateur, mais maintenir la canule dans le tissu conjonctif sous-cutané (figure 6).
Figure 6
Étape 6 :
Tout en soulevant, faire avancer délicatement l’applicateur dans le tissu sous-cutané le long
du canal d’insertion marqué sur la peau. Arrêter immédiatement dès que le repère proximal sur la
canule a disparu dans l’incision (figures 7 et 8).
Figure 7
Figure 8
Étape 7 :
Tout en maintenant la canule en place, déverrouiller l’obturateur et retirer l’obturateur.
54
Insérer un implant dans la canule (figure 9), réinsérer l’obturateur et pousser délicatement l’obturateur
vers l’avant (une légère résistance devrait se faire sentir) jusqu’à ce que la ligne d’arrêt de l’obturateur
soit alignée avec le repère d’arrêt du biseau, ce qui indique que l’implant est positionné à l’extrémité
de la canule (figure 10).
Ne pas pousser l’implant de force au-delà de l’extrémité de la canule avec
l’obturateur.
Une distance d’au moins 5 mm doit séparer l’incision de l’implant lorsque l’implant est
correctement positionné.
Figure 9
Figure 10
Étape 8 :
Tout en maintenant l’obturateur en place sur le bras, rétracter la canule le long de
l’obturateur, en laissant l’implant en place (figure 11).
Remarque : ne pas pousser l’obturateur.
Rétracter la canule jusqu’à ce que le raccord soit au même niveau que l’obturateur, puis faire tourner
l’obturateur dans le sens des aiguilles d’une montre pour le verrouiller sur la canule (figure 12).
Rétracter l’applicateur, biseau vers le haut, jusqu’à ce que le repère distal de la canule soit visible à
l’ouverture de l’incision (la pointe aiguisée devant rester dans l’espace sous-cutané).
Figure 11
55
Figure 12
Étape 9 :
Réorienter l’applicateur en direction du canal d’insertion marqué suivant, tout en stabilisant
l’implant précédemment inséré à l’aide de l’index, à distance de la pointe aiguisée (figure 13). Suivre
les étapes 6 à 9 pour insérer les trois implants restants en passant par la même incision.
Figure 13
Étape 10 :
Vérifier la présence de chaque implant (longueur de 26,5 mm) en palpant le bras du patient
juste après l’insertion, comme montré sur la figure 14. Si vous ne sentez pas chacun des quatre
implants, ou en cas de doute sur leur présence, d’autres méthodes devront être utilisées pour en
confirmer la présence.
Figure 14
Étape 11 :
Exercer une pression sur le site d’incision pendant cinq minutes environ, si nécessaire.
Nettoyer le site d’incision. Appliquer l’adhésif liquide sur les marges cutanées et laisser sécher avant
de fermer l’incision à l’aide de la bande adhésive fine d’environ 6 mm de large (pansement de
rapprochement).
Poser un petit pansement adhésif sur le site d’insertion. Appliquer une bande de compression avec de
la gaze stérile pour limiter au maximum le risque d’ecchymoses. Indiquer au patient que la bande de
compression peut être retirée au bout de 24 heures et le pansement adhésif au bout de trois à cinq
jours, et lui conseiller d’appliquer une poche de glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux
heures pendant les premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.
Étape 12 :
Remplir la Carte d’alerte médicale et la remettre au patient, qui devra la conserver. Par
56
ailleurs, scanner ou saisir la description détaillée de la procédure d’implantation dans les dossiers
médicaux du patient. Expliquer au patient les soins appropriés à apporter au site d’insertion.
Instructions pour la localisation des implants avant le retrait
Contrôler la localisation des implants par palpation.
Les implants non détectables par palpation
doivent être localisés avant toute tentative de retrait.
Si les implants ne sont pas détectables par
palpation, le retrait devra être effectué sous guidage échographique (après localisation). Les méthodes
adaptées pour la localisation comprennent l’échographie avec sonde linéaire haute fréquence (10 MHz
ou plus) ou, en cas d’échec de l’échographie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les
implants Sixmo ne sont pas radio-opaques et ne peuvent pas être visualisés par radiographie ou
tomodensitométrie. Il est vivement déconseillé d’entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l’emplacement exact de tous les implants.
Matériel requis pour le retrait des implants Sixmo
Les implants doivent être retirés dans des conditions d’asepsie et le matériel suivant sera nécessaire
lors de la procédure :
table d’examen sur laquelle le patient pourra s’allonger
support pour instruments recouvert d’un champ stérile
éclairage adéquat, de type lampe frontale
champs stériles à fenêtre
gants stériles en latex, sans talc
tampon imprégné d’alcool
feutre chirurgical
solution antiseptique, de type chlorhexidine
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
pince d’Adson à griffe unique
pince Mosquito
deux pinces X-plant (pinces de fixation pour la vasectomie avec un diamètre d’anneau de
2,5 mm)
ciseaux à iris
porte-aiguille
lame de bistouri n
o
15
règle stérile
gaze stérile de 100 × 100 mm
pansement adhésif
bande de compression d’environ 8 cm de large
fil de suture de type Prolene™ 4-0 avec aiguille tranchante FS-2 (éventuellement résorbable)
Instructions pour le retrait des implants Sixmo
Étape 13 :
Le patient doit être allongé sur le dos, le bras porteur des implants fléchi au niveau du
coude et en rotation externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Revérifier la
localisation des implants par palpation. Nettoyer le site de retrait à l’aide du tampon imprégné d’alcool
avant d’effectuer le marquage sur la peau. Marquer la localisation des implants et l’emplacement de
l’incision à l’aide du feutre chirurgical. L’incision doit être effectuée parallèlement à l’axe du bras,
entre le deuxième et le troisième implant, afin d’accéder à l’espace sous-cutané (figure 15).
57
Figure 15
Étape 14 :
Enfiler les gants stériles. En respectant les règles d’asepsie, placer le matériel stérile sur le
champ stérile du support pour instruments. Nettoyer le site de retrait à l’aide d’une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner. Poser le champ stérile sur le bras du
patient. Anesthésier le site d’incision et l’espace sous-cutané contenant les implants (par exemple, en
injectant 5 à 7 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000).
REMARQUE : veiller à injecter l’anesthésique local en profondeur au niveau du centre des implants ;
cela permettra de soulever efficacement les implants en direction de la peau, ce qui en facilitera le
retrait. Après avoir vérifié que l’anesthésie est adéquate et a fait effet, réaliser une incision de
7 à 10 mm à l’aide d’un bistouri, parallèlement à l’axe du bras, entre le deuxième et le troisième
implant.
Étape 15 :
Soulever le bord de la peau à l’aide de la pince d’Adson à griffe unique et séparer les tissus
situés au-dessus et en dessous de l’implant visible au moyen des ciseaux à iris ou d’une pince
Mosquito courbée (figure 16).
Saisir le centre de l’implant à l’aide de la (des) pince(s) X-plant (figure 17) et exercer une traction
délicate. En cas d’encapsulation de l’implant, ou de capitonnage, utiliser le bistouri pour ébarber le
tissu adhérent afin de libérer l’implant.
Figure 16
Figure 17
Étape 16 :
Après avoir retiré chaque implant, vérifier que l’implant a été retiré sur toute sa longueur
de 26,5 mm en le mesurant. Suivre les étapes 15 et 16 pour retirer les implants restants en passant par
58
la même incision. La même technique sera employée pour le retrait des implants saillants ou
partiellement expulsés. Il est vivement déconseillé d’entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l’emplacement exact de tous les implants.
Étape 17 :
Une fois tous les implants retirés, nettoyer le site d’incision. Fermer l’incision à l’aide de
points de suture. Poser un pansement adhésif sur le site d’incision. À l’aide de la gaze stérile, exercer
délicatement une pression sur le site d’incision pendant cinq minutes afin d’assurer l’hémostase.
Appliquer une bande de compression avec de la gaze stérile pour limiter au maximum le risque
d’ecchymoses. Indiquer au patient que la bande de compression peut être retirée au bout de 24 heures
et le pansement adhésif au bout de trois à cinq jours. Expliquer au patient les soins appropriés à
apporter à la plaie et les règles d’asepsie à respecter. Conseiller au patient d’appliquer une poche de
glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les premières 24 heures, et selon
les besoins par la suite. Convenir d’un rendez-vous pour le retrait des points de suture.
Étape 18 :
Les implants Sixmo doivent être éliminés conformément à la réglementation locale en
vigueur car ils contiennent de la buprénorphine.
Si un ou plusieurs implant(s) ou fragment(s) d’implant n’ont pas pu être retirés lors d’une tentative de
retrait, un examen d’imagerie devra être réalisé dès que possible afin de les localiser et la tentative de
retrait suivante devra être entreprise le même jour, après la localisation. Si la localisation et la
deuxième tentative de retrait ne sont pas effectuées le même jour que la tentative de retrait initiale, la
plaie devra être refermée à l’aide de points de suture en attendant.
59

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet
indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque implant contient l'équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate de
buprénorphine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Implant
Implant en forme de bâtonnet, blanc/blanc cassé à jaune pâle, mesurant 26,5 mm de long et 2,4 mm de
diamètre.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Sixmo est indiqué pour le traitement substitutif de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d'une
prise en charge médicale, sociale et psychologique.
Le traitement est réservé aux adultes cliniquement stabilisés pour lesquels la posologie ne dépasse pas
8 mg/jour de buprénorphine sublinguale.

4.2 Posologie et mode d'administration
Le traitement doit se faire sous le contrôle d'un professionnel de santé expérimenté dans la prise en
charge de la dépendance/desaddictions aux opioïdes. L'insertion et le retrait des implants Sixmo
doivent être réalisés par un médecin disposant des compétences nécessaires pour pratiquer une
intervention chirurgicale mineure et formé à la réalisation des procédures d'insertion et de retrait.
Pendant un traitement par Sixmo, il convient de prendre des précautions appropriées, telles que
l'organisation de visites de suivi selon les besoins du patient et l'avis clinique du médecin traitant.
Les patients précédemment traités par buprénorphine sublinguale ou par l'association
buprénorphine + naloxone sublinguale doivent avoir pris des doses stables comprises entre
2 et 8 mg/jour depuis au moins 30 jours et être considérés comme cliniquement stabilisés par le
médecin traitant.
Les facteurs suivants doivent être pris en compte pour déterminer la stabilité clinique du patient et
l'adéquation du traitement par Sixmo :
·
temps écoulé depuis le dernier abus d'opioïde
·
stabilité du cadre de vie
·
participation à une activité encadrée/professionnelle
·
régularité de la participation à la thérapie comportementale/au programme d'entraide
recommandés
régularité de présentation aux consultations cliniques requises
·
désir ou besoin d'abus d'opioïdes minime à nul
·
période sans épisode d'hospitalisation (problèmes d'addiction ou de santé mentale),
consultations au service des urgences ou interventions de crise
·
système de soutien social
Posologie
Sixmo doit être utilisé uniquement chez les patients tolérant les effets des opioïdes. Chaque dose est
constituée de quatre implants, à insérer dans le tissu sous-cutané sur la face interne du haut du bras.
Les implants Sixmo sont prévus pour rester en place pendant 6 mois et assurent une libération
continue de buprénorphine. Ils seront retirés à la fin du sixième mois.
Traitement par Sixmo
La prise de buprénorphine sublinguale doit être interrompue 12 à 24 heures avant l'insertion sous-
cutanée des implants Sixmo.
Critères justifiant le recours au traitement d'appoint par buprénorphine sublinguale
Il est possible, chez certains patients, qu'un traitement d'appoint occasionnel par buprénorphine
sublinguale soit nécessaire pour contrôler totalement les symptômes de sevrage et les envies
irrépressibles de consommer des opioïdes, par exemple en période de stress ou de crise.
L'administration de doses supplémentaires de buprénorphine par voie sublinguale devra être envisagée
par le médecin traitant si :
·
le patient présente des symptômes de sevrage, par exemple : transpiration, larmoiement,
bâillements, nausées, vomissements, tachycardie, hypertension, hérissement pileux, pupilles
dilatées ;
·
le patient déclare lui-même avoir consommé de l'héroïne, a consommé un autre opioïde ou
ressent une envie irrépressible d'en consommer et/ou les analyses d'urine révèlent une
consommation d'opioïdes.
Bien qu'un traitement d'appoint occasionnel par la buprénorphine puisse être nécessaire chez certains
patients, les patients ne devront pas recevoir de prescriptions de médicaments contenant de la
buprénorphine sublinguale pour une utilisation au besoin. Les patients ressentant le besoin de doses
supplémentaires devront être rapidement reçus en consultation et évalués.
Critères justifiant l'arrêt du traitement
Le médecin traitant devra envisager un retrait des implants si :
·
le patient présente des effets indésirables sévères ou intolérables (notamment l'apparition d'un
syndrome de sevrage sévère) ;
·
des signes d'intoxication ou de surdosage apparaissent (myosis, cyanose labiale, sédation,
bradycardie, hypotension, dépression respiratoire) ;
·
le patient montre les signes d'un manque d'efficacité, caractérisé par des symptômes de sevrage
persistants nécessitant une prise en charge répétée par la buprénorphine sublinguale.
Arrêt du traitement
En cas d'arrêt du traitement par Sixmo, les patients doivent reprendre le traitement par la
buprénorphine sublinguale dans les 12 à 24 heures suivant le retrait des implants Sixmo à la dose
précédemment utilisée (c.-à-d. à la dose utilisée juste avant le début du traitement par Sixmo). La
buprénorphine devrait mettre plusieurs jours à se dissocier des récepteurs opioïdes µ après l'arrêt du
traitement par Sixmo, ce qui permettra d'éviter les symptômes de sevrage juste après le retrait des
implants Sixmo.
Si une poursuite du traitement est souhaitée à la fin du premier cycle de six mois de traitement, un
nouveau lot de 4 implants Sixmo peut être mis en place après le retrait des anciens implants pour un
cycle de traitement supplémentaire de six mois. L'expérience concernant un second cycle de
traitement est limitée. Aucune expérience n'est relatée quant à l'utilisation d'un nouveau lot
d'implants au-delà de 12 mois. Les implants doivent être insérés dans la face interne du haut du bras
opposé, en suivant les étapes d'insertion ci-dessous pour localiser le site d'insertion approprié.
En cas de renouvellement du traitement, les implants doivent être insérés dans le tissu sous-cutané dès
que possible après le retrait des précédents implants, de préférence le même jour. Si les nouveaux
implants ne sont pas insérés le jour du retrait des précédents implants, les patients devront recevoir une
dose fixe de 2 à 8 mg/jour de buprénorphine sublinguale, selon l'indication clinique, jusqu'au
renouvellement du traitement. La prise de buprénorphine sublinguale devra être interrompue
12 à 24 heures avant l'insertion des quatre implants Sixmo.
Après une insertion sous-cutanée dans chaque bras (soit un total de deux cycles de traitement), la
plupart des patients devront reprendre la dose de buprénorphine sublinguale utilisée précédemment
(c.-à-d. la dose utilisée juste avant le début du traitement par Sixmo) pour la suite du traitement.
Aucune donnée prospective n'est disponible concernant l'utilisation de Sixmo au-delà de deux cycles
de traitement et on ne dispose d'aucune expérience quant à l'insertion des implants Sixmo dans
d'autres régions du bras, dans des sites autres que le bras, ou leur réinsertion dans les sites
précédemment utilisés.
Populations particulières

Personnes âgées

Aucun patient âgé de plus de 65 ans n'a été inclus dans les études cliniques menées avec Sixmo et
l'utilisation de ce médicament dans cette population n'est donc pas recommandée. L'efficacité et la
sécurité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été établies. Aucune
recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Insuffisance hépatique
Les taux de buprénorphine ne pouvant pas être ajustés lors du traitement par Sixmo, l'utilisation de
Sixmo est contre-indiquée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C)
(rubriques 4.3, 4.4 et 5.2). Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée (Child-
Pugh A et B), les signes et symptômes d'une toxicité ou d'un surdosage dus à l'augmentation des taux
de buprénorphine (myosis, cyanose labiale, sédation, bradycardie, hypotension, dépression
respiratoire) doivent être surveillés. Si des symptômes de toxicité ou de surdosage sont observés, le
retrait des implants et le passage à un médicament permettant un ajustement posologique seront
nécessaires.
Chez les patients développant une insuffisance hépatique au cours du traitement par Sixmo, les signes
et symptômes de toxicité ou de surdosage devront être surveillés. Si des symptômes de toxicité ou de
surdosage apparaissent, le retrait des implants et le passage à un médicament permettant un ajustement
posologique seront nécessaires.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale joue un rôle relativement modeste (environ 30 %) dans la clairance globale de la
buprénorphine et il n'a pas été noté d'augmentation des concentrations plasmatiques de la
buprénorphine chez les patients atteints d'insuffisance rénale.
Il n'est pas nécessaire de modifier la dose de Sixmo chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La
prudence est recommandée en cas d'administration chez des patients atteints d'insuffisance rénale
sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).

La sécurité et l'efficacité de Sixmo chez les enfants de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies.
Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Voie sous-cutanée
Préparation pour la manipulation ou l'administration du médicament
·
L'insertion et le retrait des implants Sixmo doivent être réalisés dans des conditions d'asepsie.
·
Le patient doit pouvoir se coucher sur le dos.
·
Il est recommandé au professionnel de santé de se tenir en position assise pendant toute la durée
de la procédure d'insertion de façon à pouvoir visualiser clairement de profil. le site d'insertion
et le déplacement de l'aiguille sous la peau La procédure doit être réalisée uniquement par un
professionnel de santé disposant des compétences nécessaires pour pratiquer une intervention
chirurgicale mineure et formé à la réalisation de la procédure d'insertion de Sixmo. L'insertion
doit être effectuée exclusivement à l'aide de l'applicateur d'implant, avec l'anesthésique local
recommandé à disposition.
·
Un seul applicateur permet d'insérer la totalité des quatre implants.
·
Il est à noter que des équipements d'échographie et d'IRM doivent être disponibles dans
l'établissement clinique où l'insertion et le retrait des implants Sixmo est réalisé.
·
En cas de contre-indications à l'IRM, les patients ne devront pas recevoir les implants.
Matériel requis pour l'insertion sous-cutanée de Sixmo
Le matériel suivant sera nécessaire pour réaliser l'insertion des implants dans des conditions
d'asepsie :
·
table d'examen sur laquelle le patient pourra s'allonger
·
support pour instruments recouvert d'un champ stérile
·
éclairage adéquat, de type lampe frontale
·
champ stérile à fenêtre
·
gants stériles en latex, sans talc
·
tampon imprégné d'alcool
·
feutre chirurgical
·
solution antiseptique, de type chlorhexidine
·
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
·
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
·
pince d'Adson à griffe unique
·
lame de bistouri no 15
·
bande adhésive fine d'environ 6 mm de large (pansement de rapprochement)
·
gaze stérile de 100 × 100 mm
·
pansements adhésifs
·
bande de compression d'environ 8 cm de large
·
adhésif liquide
·
4 implants Sixmo
·
1 applicateur d'implant
L'applicateur d'implant (jetable) et les pièces dont il est composé sont présentés sur la figure 1.


Figure 1



Instructions pour l'insertion sous-cutanée de Sixmo
Étape 1 : Le patient doit être allongé sur le dos, le bras fléchi au niveau du coude et en rotation
externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Repérer le site d'insertion, situé
sur la face interne du haut du bras, environ 80 à 100 mm (8 à 10 cm) au-dessus de l'épicondyle médial,
dans le sillon entre biceps et triceps. Il peut être plus facile d'identifier le site en demandant au patient
de contracter le biceps (figure 2).
Figure 2


Étape 2 :
Nettoyer le site d'insertion à l'aide d'un tampon imprégné d'alcool. Marquer le site
d'insertion à l'aide du feutre chirurgical. Les implants seront insérés via une petite incision sous-
cutanée de 2,5 à 3 mm. Marquer les canaux d'insertion de chaque implant en traçant 4 lignes, d'une
longueur de 40 mm chacune. Les implants seront positionnés en éventail resserré, espacés de
4 à 6 mm, avec le côté ouvert de l'éventail en direction de l'épaule (figure 3).
Figure 3

Étape 3 : Enfiler les gants stériles et contrôler le fonctionnement de l'applicateur d'implant en retirant
l'obturateur de la canule et le reverrouillant. Nettoyer le site d'insertion à l'aide d'une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner.
Poser le champ stérile avec fenêtre sur le bras du patient (figure 4). Anesthésier la région d'insertion
au niveau du site d'incision et juste en dessous de la peau, le long des canaux d'insertion prévus, en
injectant 5 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000. Après avoir vérifié que l'anesthésie est
adéquate et a fait effet, réaliser une incision superficielle de 2,5 à 3 mm de longueur au niveau du site


d'incision marqué.
Figure 4

Étape 4 : Soulever le bord du tissu incisé à l'aide de la pince à griffe. Tout en exerçant une contre-
traction sur la peau, avec un angle faible (pas plus de 20 degrés), insérer uniquement l'extrémité de
l'applicateur dans l'espace sous-cutané (à une profondeur de 3 à 4 mm sous la peau), le repère d'arrêt
du biseau sur la canule devant être tourné vers le haut et rester visible et l'obturateur devant être
totalement verrouillé dans la canule (figure 5).
Figure 5

Étape 5 : Abaisser l'applicateur pour le mettre à l'horizontale ; soulever la peau avec l'extrémité de
l'applicateur, mais maintenir la canule dans le tissu conjonctif sous-cutané (figure 6).
Figure 6

Étape 6 : Tout en soulevant, faire avancer délicatement l'applicateur dans le tissu sous-cutané le long
du canal d'insertion marqué sur la peau. Arrêter immédiatement dès que le repère proximal sur la
canule a disparu dans l'incision (figures 7 et 8).



Figure 7

Figure 8

Étape 7 : Tout en maintenant la canule en place, déverrouiller l'obturateur et retirer l'obturateur.
Insérer un implant dans la canule (figure 9), réinsérer l'obturateur et pousser délicatement l'obturateur
vers l'avant (une légère résistance devrait se faire sentir) jusqu'à ce que la ligne d'arrêt de l'obturateur
soit alignée avec le repère d'arrêt du biseau, ce qui indique que l'implant est positionné à l'extrémité
de la canule (figure 10).
Ne pas pousser l'implant de force au-delà de l'extrémité de la canule avec
l'obturateur. Une distance d'au moins 5 mm doit séparer l'incision de l'implant lorsque l'implant est
correctement positionné.
Figure 9

Figure 10



Étape 8 : Tout en maintenant l'obturateur en place sur le bras, rétracter la canule le long de
l'obturateur, en laissant l'implant en place (figure 11).
Remarque : ne pas pousser l'obturateur.
Rétracter la canule jusqu'à ce que le raccord soit au même niveau que l'obturateur, puis faire tourner
l'obturateur dans le sens des aiguilles d'une montre pour le verrouiller sur la canule (figure 12).
Rétracter l'applicateur, biseau vers le haut, jusqu'à ce que le repère distal de la canule soit visible à
l'ouverture de l'incision (la pointe aiguisée devant rester dans l'espace sous-cutané).
Figure 11

Figure 12

Étape 9 : Réorienter l'applicateur en direction du canal d'insertion marqué suivant, tout en stabilisant
l'implant précédemment inséré à l'aide de l'index, à distance de la pointe aiguisée (figure 13). Suivre
les étapes 6 à 9 pour insérer les trois implants restants en passant par la même incision.
Figure 13

Étape 10 : Vérifier la présence de chaque implant (longueur de 26,5 mm) en palpant le bras du patient
juste après l'insertion, comme montré sur la figure 14. Si vous ne sentez pas chacun des quatre
implants, ou en cas de doute sur leur présence, d'autres méthodes devront être utilisées pour en
confirmer la présence.
Figure 14

Étape 11 : Exercer une pression sur le site d'incision pendant cinq minutes environ, si nécessaire.
Nettoyer le site d'incision. Appliquer l'adhésif liquide sur les marges cutanées et laisser sécher avant
de fermer l'incision à l'aide de la bande adhésive fine d'environ 6 mm de large (pansement de
rapprochement). Poser un petit pansement adhésif sur le site d'insertion. Appliquer une bande de
compression avec de la gaze stérile pour limiter au maximum le risque d'ecchymoses. Indiquer au
patient que la bande de compression peut être retirée au bout de 24 heures et le pansement adhésif au
bout de trois à cinq jours, et lui conseiller d'appliquer une poche de glace sur le bras pendant
40 minutes toutes les deux heures pendant les premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.

Étape 12 : Remplir la Carte d'alerte médicale et la remettre au patient, qui devra la conserver. Par
ailleurs, scanner ou saisir la description détaillée de la procédure d'implantation dans les dossiers
médicaux du patient. Expliquer au patient les soins appropriés à apporter au site d'insertion.
Instructions pour la localisation des implants avant le retrait
Contrôler la localisation des implants par palpation.
Les implants non détectables par palpation
doivent être localisés avant toute tentative de retrait. Si les implants ne sont pas détectables par
palpation, le retrait devra être effectué sous guidage échographique (après localisation). Les méthodes
adaptées pour la localisation comprennent l'échographie avec sonde linéaire haute fréquence (10 MHz
ou plus) ou, en cas d'échec de l'échographie, l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Les
implants Sixmo ne sont pas radio-opaques et ne peuvent pas être visualisés par radiographie ou
tomodensitométrie. Il est vivement déconseillé d'entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l'emplacement exact de tous les implants (voir rubrique 4.4).
Matériel requis pour le retrait des implants Sixmo
Les implants doivent être retirés dans des conditions d'asepsie et le matériel suivant sera nécessaire
lors de la procédure :
·
table d'examen sur laquelle le patient pourra s'allonger
·
support pour instruments recouvert d'un champ stérile
·
éclairage adéquat, de type lampe frontale
·
champs stériles à fenêtre
·
gants stériles en latex, sans talc
·
tampon imprégné d'alcool
·
feutre chirurgical
·
solution antiseptique, de type chlorhexidine
·
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
·
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
·
pince d'Adson à griffe unique
·
pince Mosquito
·
deux pinces X-plant (pinces de fixation pour la vasectomie avec un diamètre d'anneau de
2,5 mm)
·
ciseaux à iris
·
porte-aiguille
·
lame de bistouri no 15

·
règle stérile
·
gaze stérile de 100 × 100 mm
·
pansement adhésif
·
bande de compression d'environ 8 cm de large
·
fil de suture de type ProleneTM 4-0 avec aiguille tranchante FS-2 (éventuellement résorbable)

Instructions pour le retrait des implants Sixmo
Étape 13 : Le patient doit être allongé sur le dos, le bras porteur des implants fléchi au niveau du
coude et en rotation externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Revérifier la
localisation des implants par palpation. Nettoyer le site de retrait à l'aide du tampon imprégné d'alcool
avant d'effectuer le marquage sur la peau. Marquer la localisation des implants et l'emplacement de
l'incision à l'aide du feutre chirurgical. L'incision doit être effectuée parallèlement à l'axe du bras,
entre le deuxième et le troisième implant, afin d'accéder à l'espace sous-cutané (figure 15).
Figure 15

Étape 14 : Enfiler les gants stériles. En respectant les règles d'asepsie, placer le matériel stérile sur le
champ stérile du support pour instruments. Nettoyer le site de retrait à l'aide d'une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner. Poser le champ stérile sur le bras du
patient. Anesthésier le site d'incision et l'espace sous-cutané contenant les implants (par exemple, en
injectant 5 à 7 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000).
REMARQUE : veiller à injecter l'anesthésique local en profondeur au niveau du centre des implants ;
cela permettra de soulever efficacement les implants en direction de la peau, ce qui en facilitera le
retrait. Après avoir vérifié que l'anesthésie est adéquate et a fait effet, réaliser une incision de
7 à 10 mm à l'aide d'un bistouri, parallèlement à l'axe du bras, entre le deuxième et le troisième
implant.

Étape 15 : Soulever le bord de la peau à l'aide de la pince d'Adson à griffe unique et séparer les tissus
situés au-dessus et en dessous de l'implant visible au moyen des ciseaux à iris ou d'une pince
Mosquito courbée (figure 16).
Saisir le centre de l'implant à l'aide de la (des) pince(s) X-plant (figure 17) et exercer une traction
délicate. En cas d'encapsulation de l'implant, ou de capitonnage, utiliser le bistouri pour ébarber le
tissu adhérent afin de libérer l'implant.
Figure 16

Figure 17

Étape 16 : Après avoir retiré chaque implant, vérifier que l'implant a été retiré sur toute sa longueur
de 26,5 mm en le mesurant. Suivre les étapes 15 et 16 pour retirer les implants restants en passant par
la même incision. La même technique sera employée pour le retrait des implants saillants ou
partiellement expulsés. Il est vivement déconseillé d'entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l'emplacement exact de tous les implants (voir rubrique 4.4).

Étape 17 : Une fois tous les implants retirés, nettoyer le site d'incision. Fermer l'incision à l'aide de
points de suture. Poser un pansement adhésif sur le site d'incision. À l'aide de la gaze stérile, exercer
délicatement une pression sur le site d'incision pendant cinq minutes afin d'assurer l'hémostase.
Appliquer une bande de compression avec de la gaze stérile pour limiter au maximum le risque
d'ecchymoses. Indiquer au patient que la bande de compression peut être retirée au bout de 24 heures
et le pansement adhésif au bout de trois à cinq jours. Expliquer au patient les soins appropriés à
apporter à la plaie et les règles d'asepsie à respecter. Conseiller au patient d'appliquer une poche de
glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les premières 24 heures, et selon
les besoins par la suite. Convenir d'un rendez-vous pour le retrait des points de suture.

Étape 18 : Les implants Sixmo doivent être éliminés conformément à la réglementation locale en
vigueur car ils contiennent de la buprénorphine.
Si un ou plusieurs implant(s) ou fragment(s) d'implant n'ont pas pu être retirés lors d'une tentative de
retrait, un examen d'imagerie devra être réalisé dès que possible afin de les localiser et la tentative de
retrait suivante devra être entreprise le même jour, après la localisation. Si la localisation et la
deuxième tentative de retrait ne sont pas effectuées le même jour que la tentative de retrait initiale, la
plaie devra être refermée à l'aide de points de suture en attendant.

4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Insuffisance respiratoire sévère.
Insuffisance hépatique sévère.
Alcoolisme aigu ou delirium tremens.
Administration concomitante d'antagonistes des opioïdes (naltrexone, nalméfène) pour le traitement
d'une dépendance à l'alcool ou aux opioïdes.
Les patients ayant des antécédents de cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques ne doivent pas faire
l'objet d'insertions sous-cutanées, car des difficultés pourraient être rencontrées lors du retrait des
implants.
En cas de contre-indications à l'IRM.

Surveillance thérapeutique
Les patients pourraient présenter des somnolences, en particulier pendant la première semaine suivant
l'insertion des implants, et doivent être mis en garde à ce sujet (voir rubrique 4.7).
Le site d'insertion doit être examiné une semaine après l'insertion des implants et régulièrement par la
suite afin de surveiller les signes d'infection ou tout autre problème de cicatrisation de la plaie, y
compris les signes d'extrusion cutanée de l'implant ainsi que les éventuels mésusages ou usages
abusifs. Pour la plupart des patients, la fréquence de consultation recommandée ne devra pas être
inférieure à une fois par mois afin d'assurer un accompagnement et un soutien psychosocial continu.
Complications graves liées à l'insertion et au retrait des implants Sixmo
Des complications rares mais graves, notamment des lésions nerveuses et une migration pouvant
aboutir à une embolie et un décès, peuvent survenir en cas d'insertion inappropriée d'implants
médicamenteux dans le haut du bras. Les autres complications éventuelles comprennent la migration
locale, la protrusion, l'expulsion et la rupture de l'implant après l'insertion ou au cours du retrait. En
cas de migration, une intervention chirurgicale est nécessaire afin de retirer l'implant.
Il est essentiel que l'implant soit inséré dans le tissu sous-cutané afin que sa mise en place correcte
puisse être confirmée par palpation. Si les implants sont insérés trop profondément (dans le tissu
musculaire ou le fascia), des lésions neurologiques ou vasculaires pourraient se produire lors de
l'insertion ou du retrait.
Une infection pourrait survenir au site d'insertion ou de retrait. Une palpation excessive peu après
l'insertion des implants pourrait augmenter le risque d'infection. En cas de retrait incorrect, il existe
un risque d'infection au site de l'implant et de rupture de l'implant.
Dans de rares cas, il est arrivé que des implants ou des fragments d'implants n'aient pas pu être
localisés et n'aient donc pas été retirés (voir rubrique 4.2).
Expulsion de l'implant
En cas d'expulsion spontanée de l'implant après son insertion, les mesures suivantes doivent être
prises :
·
Un rendez-vous doit être pris dès que possible avec le patient afin qu'il retourne voir le
professionnel de santé qui s'est chargé de l'insertion.
·
Il doit être demandé au patient de placer l'implant dans un bocal en verre fermé par un
couvercle, qu'il conservera hors de portée des autres personnes, en particulier des enfants, et
qu'il rapportera au professionnel de santé afin que ce dernier puisse déterminer si l'implant a été
expulsé en totalité.
Attention : la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire sévère, potentiellement
fatale, chez les enfants en cas d'exposition accidentelle à la substance.
·
Si le patient rapporte l'implant expulsé, ce dernier doit être mesuré afin de vérifier s'il a été
expulsé en totalité (longueur de 26,5 mm).
·
Le site d'incision doit être inspecté à la recherche d'une éventuelle infection. Si une infection
est présente, elle devra être traitée de façon appropriée et il conviendra de déterminer si les
implants restants doivent être retirés.
·
Si l'implant expulsé n'est pas intact, le professionnel de santé devra palper le site d'insertion
afin de localiser la partie manquante de l'implant. La partie manquante de l'implant devra être
retirée suivant les techniques décrites dans la rubrique 4.2 sous « Instructions pour le retrait des
implants Sixmo ».
·
S'il n'est pas possible de localiser le fragment restant par palpation, une échographie ou une
IRM devra être effectuée suivant les techniques décrites dans la rubrique 4.2 sous « Instructions
pour le retrait des implants Sixmo ».
Le professionnel de santé devra surveiller étroitement le patient jusqu'au remplacement de
l'implant afin d'évaluer les symptômes de sevrage ou autres signes cliniques pouvant indiquer
qu'un traitement d'appoint par buprénorphine sublinguale est nécessaire.
·
Le ou les implant(s) de remplacement devront être insérés dans le même bras, en position
médiale ou latérale par rapport aux implants in situ. L'insertion du (des) implant(s) de
remplacement peut également être effectuée dans le bras controlatéral.
Mésusage et détournement
La buprénorphine est susceptible de faire l'objet d'un usage abusif et d'un détournement d'usage
illicite. La formulation de Sixmo est conçue pour limiter les détournements d'usage et usages abusifs.
Il est néanmoins possible d'extraire la buprénorphine de l'implant Sixmo. Ces risques et la stabilité du
patient vis-à-vis de son traitement pour la dépendance aux opioïdes doivent être pris en compte au
moment de déterminer si le traitement par Sixmo est adapté pour le patient.
L'usage abusif de la buprénorphine est associé à un risque de surdosage et de décès. Ce risque est
majoré en cas d'abus concomitant de buprénorphine et d'alcool ou d'autres substances, en particulier
les benzodiazépines.
Chez tous les patients recevant Sixmo, il convient de surveiller les signes indiquant un détournement
d'usage ou une évolution de la dépendance aux opioïdes et des comportements addictifs suggérant la
nécessité d'une prise en charge plus intensive et structurée de la conduite addictive.
Dépendance
La buprénorphine est un agoniste partiel des récepteurs opioïdes µ (mu) et son administration
chronique entraîne une dépendance de type opioïde. Les études effectuées chez l'animal, ainsi que
l'expérience clinique, ont montré que la buprénorphine peut entraîner une dépendance, celle-ci étant
toutefois moindre que celle provoquée par un agoniste complet, tel que la morphine.
Si les implants Sixmo ne sont pas immédiatement remplacés après leur retrait, les patients devront être
maintenus sous buprénorphine sublinguale (2 à 8 mg/jour), selon l'indication clinique, jusqu'à la
reprise du traitement par Sixmo. Chez les patients décidant d'arrêter le traitement par Sixmo, la
survenue d'un syndrome de sevrage devra être surveillée et l'utilisation d'une dose décroissante de
buprénorphine sublinguale devra être envisagée.
Apparition du syndrome de sevrage aux opioïdes
En raison de ses propriétés d'agoniste opioïde partiel, la buprénorphine peut entraîner des signes et
symptômes de sevrage des opioïdes chez les personnes présentant actuellement une dépendance
physique aux agonistes opioïdes complets (de type héroïne, morphine ou méthadone) tant que les
effets de l'agoniste opioïde complet ne se sont pas résorbés. Vérifier que les patients ont bien suivi une
période d'induction appropriée sous buprénorphine ou buprénorphine/naloxone sublinguales, ou qu'ils
sont déjà cliniquement stabilisés sous buprénorphine ou buprénorphine/naloxone avant l'insertion des
implants Sixmo (voir rubrique 4.2).
Dépression respiratoire et dépression du système nerveux central (SNC)
Un certain nombre de décès dus à une dépression respiratoire ont été signalés sous buprénorphine, en
particulier lorsque la buprénorphine avait été utilisée en association avec des benzodiazépines (voir
rubrique 4.5) ou lorsqu'elle n'avait pas été utilisée conformément aux consignes de prescription. Des
décès ont également été signalés lors de l'administration concomitante de buprénorphine et d'autres
dépresseurs tels que l'alcool ou d'autres opioïdes. Si la buprénorphine est administrée à des personnes
non dépendantes aux opioïdes et non tolérantes aux effets des opioïdes, une dépression respiratoire
potentiellement fatale pourrait survenir.
Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d'asthme ou d'insuffisance
respiratoire (par exemple, bronchopneumopathie chronique obstructive, coeur pulmonaire, capacité
[déformation de la colonne vertébrale pouvant entraîner un essoufflement]).
La buprénorphine peut provoquer des somnolences, en particulier lorsqu'elle est associée à l'alcool ou
à des dépresseurs du SNC (tels que les tranquillisants, les sédatifs ou les hypnotiques) (voir
rubrique 4.5).
Avant de débuter un traitement par Sixmo, les antécédents médicaux et thérapeutiques du patient, y
compris les substances psychoactives non opioïdes utilisées, doivent être examinés afin de s'assurer
que le traitement par Sixmo peut être instauré en toute sécurité.
Hépatite et événements hépatiques
Des cas d'atteintes hépatiques aiguës (fatales dans certains cas) ont été signalés avec la substance
active buprénorphine chez des patients dépendants aux opioïdes, au cours des essais cliniques et dans
le cadre des notifications d'effets indésirables post-commercialisation. Les anomalies rapportées
s'échelonnent depuis des élévations asymptomatiques transitoires des transaminases hépatiques
jusqu'à des cas d'insuffisance hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal,
d'encéphalopathie hépatique et de décès. Dans de nombreux cas, la présence de troubles hépatiques
préexistants (maladie génétique, anomalies des enzymes hépatiques, infection par le virus de
l'hépatite B ou C, alcoolisme, anorexie, utilisation concomitante d'autres médicaments
potentiellement hépatotoxiques) et la poursuite d'une consommation de drogues injectables pourraient
avoir joué un rôle causal ou contributif. Ces facteurs sous-jacents, notamment le statut sérologique vis-
à-vis de l'hépatite virale, doivent être pris en compte avant la prescription de Sixmo et pendant le
traitement. En cas d'événement hépatique suspecté, un bilan hépatique doit être effectué et la nécessité
d'interrompre le traitement par Sixmo doit être évaluée. Si le traitement est poursuivi, la fonction
hépatique doit être étroitement surveillée.
Insuffisance hépatique
La buprénorphine est très largement métabolisée dans le foie. Au cours d'une étude
pharmacocinétique sur la buprénorphine sublinguale, des concentrations plasmatiques de
buprénorphine plus élevées et une demi-vie plus longue ont été observées chez les patients atteints
d'insuffisance hépatique modérée et sévère, mais pas chez les patients atteints d'insuffisance
hépatique légère (voir rubrique 5.2). Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à
modérée, les signes et symptômes d'une toxicité ou d'un surdosage dus à l'augmentation des taux de
buprénorphine doivent être surveillés (voir rubrique 4.2).
Prise en charge des douleurs aiguës pendant le traitement par Sixmo
Une prise en charge de douleurs aiguës ou une anesthésie peuvent se révéler nécessaires dans certaines
situations pendant le traitement par Sixmo. Les patients devront alors être traités par un analgésique
non opioïde, dans la mesure du possible. Si un traitement opioïde est nécessaire pour l'analgésie, les
patients pourront être traités par un analgésique opioïde complet à forte affinité sous la surveillance
d'un professionnel de santé, en portant une attention particulière à la fonction respiratoire. Des doses
plus élevées pourront être nécessaires pour obtenir un effet analgésique. Le risque de toxicité est donc
plus important en cas d'administration d'un opioïde. Si un traitement opioïde est nécessaire dans le
cadre d'une anesthésie, les patients devront faire l'objet d'une surveillance continue dans un
environnement équipé pour la gestion de l'anesthésie et par des personnes non impliquées dans la
réalisation de la procédure chirurgicale ou diagnostique. Le traitement opioïde doit être assuré par des
professionnels de santé formés à l'utilisation des médicaments anesthésiques et à la prise en charge
des effets respiratoires des opioïdes puissants, en particulier l'établissement et le maintien de voies
respiratoires dégagées et la ventilation assistée.

L'élimination rénale peut être prolongée dans la mesure où la dose administrée est éliminée par voie
rénale à hauteur de 30 %. Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients atteints
d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée en cas d'administration chez des patients atteints
d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Inhibiteurs du CYP3A
Les médicaments qui inhibent l'enzyme CYP3A4 peuvent conduire à une augmentation des
concentrations de la buprénorphine. Les signes de toxicité doivent être étroitement surveillés chez les
patients recevant Sixmo en cas d'utilisation concomitante de puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par
exemple, les inhibiteurs de protéase tels que le ritonavir, le nelfinavir ou l'indinavir, ou les
antifongiques azolés tels que le kétoconazole et l'itraconazole, ou les antibiotiques de la famille des
macrolides). Le professionnel de santé doit examiner les antécédents thérapeutiques du patient afin de
rechercher une éventuelle utilisation concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4 et de déterminer si le
traitement est approprié avant d'instaurer le traitement par Sixmo (voir rubrique 4.5).
Précautions générales relatives à l'administration d'opioïdes
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique chez les patients mobiles.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut provoquer des
crises convulsives, et ils doivent donc être utilisés avec précaution chez les patients présentant une
blessure à la tête, des lésions intracrâniennes, d'autres facteurs pouvant augmenter la pression
céphalorachidienne ou des antécédents de crises convulsives.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une hypotension, une
hypertrophie prostatique ou une sténose urétrale.
Le myosis induit par l'opioïde, les altérations du niveau de conscience ou les altérations de la
perception de la douleur en tant que symptôme de la maladie peuvent interférer avec l'évaluation du
patient ou compliquer le diagnostic et masquer l'évolution clinique d'une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un myxoedème, une
hypothyroïdie ou une insuffisance corticosurrénalienne (par exemple, maladie d'Addison).
Il a été montré que les opioïdes augmentent la pression intra-cholédocienne et ils doivent donc être
utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies biliaires.
Les opioïdes doivent être administrés avec précaution chez les patients âgés ou fragiles.
L'utilisation concomitante d'inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) pourrait entraîner une
exagération des effets des opioïdes, d'après l'expérience relative à la morphine (voir rubrique 4.5).
Syndrome sérotoninergique
L'administration concomitante de Sixmo et d'autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs
de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut
engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique
4.5).
Si un traitement concomitant avec d'autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan clinique, il
est conseillé d'observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant l'instauration du
traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l'état mental,
une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.
En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement
devra être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.

Sixmo doit également être administré avec précaution chez les patients présentant des antécédents de
maladie du tissu conjonctif (par exemple, sclérodermie) ou des antécédents d'infections à
Staphylococcus aureus résistant à la méticilline. L'utilisation de Sixmo est contre-indiquée chez les
patients présentant des antécédents de cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques dans la zone prévue
pour l'implantation de Sixmo, car des difficultés pourraient être rencontrées lors du retrait des
implants (voir rubrique 4.3).

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La buprénorphine ne doit pas être administrée en concomitance avec :
·
Boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l'alcool, car l'alcool amplifie les effets
sédatifs de la buprénorphine.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas d'administration concomitante de :
·
Benzodiazépines : Cette association pourrait entraîner un décès par dépression respiratoire
d'origine centrale. Les doses utilisées devront donc être limitées et cette association devra être
évitée lorsqu'il existe un risque de mésusage. Les patients doivent être avertis que l'auto-
administration de benzodiazépines non prescrites pendant la prise de ce médicament est
extrêmement dangereuse et doivent également être avertis que l'utilisation de benzodiazépines
en concomitance avec ce produit doit se faire uniquement selon les indications de leur médecin
(voir rubrique 4.4).
·
Autres dépresseurs du SNC : La dépression du SNC est amplifiée par l'utilisation concomitante
d'autres dérivés opioïdes (méthadone, analgésiques et antitussifs, par exemple), de certains
antidépresseurs, d'antihistaminiques H1 sédatifs, de barbituriques, d'anxiolytiques autres que
les benzodiazépines, de neuroleptiques, de clonidine et substances apparentées. La diminution
du niveau de vigilance peut rendre la conduite de véhicules et l'utilisation de machines
dangereuses (voir rubrique 4.7).
·
Analgésiques opioïdes : Il peut être difficile d'obtenir une analgésie adéquate lors de
l'administration d'un agoniste opioïde complet chez des patients traités par la buprénorphine. Il
existe donc un risque de surdosage avec un agoniste complet, en particulier lorsqu'il est tenté de
dépasser les effets d'agoniste partiel de la buprénorphine, ou lorsque les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine déclinent (voir rubrique 4.4).
·
Antagonistes des opiacés : la naltrexone et le nalméfène peuvent bloquer les effets
pharmacologiques de la buprénorphine. Leur administration en concomitance avec le traitement
par la buprénorphine est contre-indiquée en raison de l'interaction potentiellement dangereuse
pouvant précipiter l'apparition soudaine de symptômes de sevrage aux opioïdes intenses et
prolongés (voir rubrique 4.3).
·
Inhibiteurs et inducteurs du CYP3A4 : La métabolisation de la buprénorphine en
norbuprénorphine se fait principalement via le CYP3A4 ; par conséquent, des interactions sont
susceptibles de se produire lorsque Sixmo est utilisé en concomitance avec des médicaments
influant sur l'activité du CYP3A4. Les inhibiteurs du CYP3A4 peuvent inhiber le métabolisme
de la buprénorphine, entraînant une augmentation de la Cmax et de l'ASC de la buprénorphine et
de la norbuprénorphine. Chez les patients traités par des inhibiteurs du CYP (par exemple,
ritonavir, kétoconazole, itraconazole, troléandomycine, clarithromycine, nelfinavir, néfazodone,
vérapamil, diltiazem, amiodarone, amprénavir, fosamprénavir, aprépitant, fluconazole,
érythromycine et jus de pamplemousse), les signes et symptômes de toxicité ou de surdosage
(myosis, cyanose labiale, sédation, bradycardie, hypotension, dépression respiratoire) doivent
être surveillés. Si des symptômes de toxicité ou de surdosage sont observés, le retrait des
implants et le passage à un médicament permettant un ajustement posologique seront
nécessaires.
·
De même, les inducteurs du CYP3A4 (par exemple, phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne,
rifampicine) sont susceptibles de réduire les concentrations plasmatiques de la buprénorphine en
raison l'amplification de la métabolisation de la buprénorphine en norbuprénorphine.
·
Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : possible exacerbation des effets des opioïdes,
d'après l'expérience relative à la morphine.
Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome
sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de la buprénorphine chez la
femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la
reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Vers la fin de la grossesse, l'utilisation de buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire
chez le nouveau-né, même après une administration de courte durée. L'administration prolongée de
buprénorphine pendant les trois derniers mois de la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage
chez le nouveau-né (par exemple, hypertonie, tremblement néonatal, agitation néonatale, myoclonies
ou convulsions). Le syndrome peut être de plus faible intensité et plus durable qu'avec les agonistes
opioïdes complets à courte durée d'action. Le syndrome n'apparaît généralement que plusieurs
heures ou plusieurs jours après la naissance. La nature du syndrome peut être variable selon les
antécédents de toxicomanie de la mère.
En raison de la demi-vie prolongée de la buprénorphine, une surveillance néonatale doit être envisagée
pendant plusieurs jours en fin de grossesse, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou
de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Étant donné que les augmentations de dose sont impossibles et que la dose requise pendant la
grossesse est plus importante, Sixmo n'est pas considéré comme une option thérapeutique optimale
pour les femmes enceintes. Par conséquent, le traitement par Sixmo ne devra pas être débuté chez une
femme enceinte. Sixmo n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de
procréer n'utilisant pas de contraception. Si une grossesse survient pendant le traitement par Sixmo,
les bénéfices pour la patiente devront être évalués en regard des risques pour le foetus. En règle
générale, d'autres traitements/formulations de buprénorphine sont considérés comme plus appropriés
dans cette situation.
Allaitement
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel et de surcroît des effets chez les
nouveau-nés/nourrissons sont probables. Par conséquent, l'allaitement doit être interrompu au cours
du traitement avec Sixmo.
Fertilité
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées concernant les effets de la buprénorphine
sur la fertilité humaine (voir rubrique 5.3).


4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La buprénorphine peut avoir une influence sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines et peut altérer les capacités mentales ou physiques nécessaires à la réalisation de tâches
potentiellement dangereuses telles que la conduite d'un véhicule ou l'utilisation de machines. Ce
médicament peut provoquer des sensations vertigineuses, des somnolences ou une sédation, en
particulier au début du traitement.
Après l'insertion de Sixmo, les concentrations plasmatiques de buprénorphine sont à leur niveau
maximal pendant les premières 24 à 48 heures. Les patients peuvent, en particulier, ressentir des
somnolences pendant une durée allant jusqu'à une semaine après l'insertion sous-cutanée ; ils doivent
donc être mis en garde concernant la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines dangereuses
d'utiliser des machines dangereuses, les patients doivent être raisonnablement certains que Sixmo n'a
pas d'effet délétère sur leur aptitude à mener ces activités.

4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
La sécurité de Sixmo a été évaluée dans le cadre de cinq études de phase 3 (3 études en double
aveugle, contrôlées contre placebo et/ou comparateur actif, et deux études d'extension en ouvert).
Les effets indésirables ont été répartis en deux catégories : les effets indésirables liés à l'implant et
ceux non liés à l'implant. Les effets indésirables non liés à l'implant qui ont été les plus fréquents au
cours des études cliniques menées avec Sixmo ont été les céphalées, la constipation et les insomnies.
Ces effets indésirables sont très fréquents ou fréquents avec la buprénorphine.
Des effets indésirables liés au site d'implantation, avec les techniques d'insertion et de retrait actuelles
(et commercialement mises en oeuvre), ont été signalés respectivement chez 25,9 % et 14,1 % des
patients dans les études en double aveugle et dans les études d'extension. Les effets indésirables liés à
l'implant les plus fréquents ont été la douleur au site d'implantation, le prurit au site d'implantation,
l'hématome au site d'implantation, l'hémorragie au site d'implantation, l'érythème au site
d'implantation et l'éruption cutanée au site d'implantation.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables (liés ou non à l'implant) qui ont été signalés sont présentés dans le tableau ci-
dessous. Ces effets indésirables sont présentés par classe de système d'organes MedDRA, suivant la
terminologie privilégiée, et par fréquence.
Les catégories de fréquence sont définies comme suit : très fréquent ( 1/10) ; fréquent ( 1/100,
< 1/10) ; peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ;
fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

pharmacovigilance post-commercialisation avec Sixmo et/ou avec d'autres
médicaments à base de buprénorphine
Classe de système
Fréquence
Effets indésirables
d'organes
Infections et infestations
fréquent
infection virale, bronchite**, infection**,
grippe**, pharyngite**, rhinite**
peu fréquent
cellulite, infection cutanée, abcès péri-
amygdalien, éruption pustuleuse, infection des
voies urinaires, mycose vulvovaginale, infection
au site d'implantation*, abcès au site
d'implantation*
Affections hématologiques peu fréquent
lymphadénopathie, neutropénie
et du système lymphatique
Troubles du métabolisme et fréquent
diminution de l'appétit
de la nutrition
peu fréquent
prise de poids anormale, déshydratation,
augmentation de l'appétit
Affections psychiatriques
fréquent
insomnies, anxiété, hostilité**, nervosité**,
paranoïa**
peu fréquent
dépression, diminution de la libido, troubles du
sommeil, apathie, euphorie, diminution des
sensations orgasmiques, impatiences, irritabilité,
dépendance au médicament***, agitation***,
pensées anormales***
Affections du système
fréquent
céphalées, sensations vertigineuses, somnolences,
nerveux
hypertonie**, syncope**
peu fréquent
hypoesthésie, migraine, baisse du niveau de
conscience, hypersomnie, paresthésie,
tremblement
Affections oculaires
fréquent
mydriase**
peu fréquent
écoulement oculaire, trouble lacrymal, vision
floue
Affections cardiaques
fréquent
palpitations**
peu fréquent
flutter auriculaire, bradycardie
Affections vasculaires
fréquent
bouffées de chaleur, vasodilatation**,
hypertension**
Affections respiratoires,
fréquent
toux**, dyspnée**
thoraciques et
peu fréquent
dépression respiratoire, bâillements
médiastinales
Affections gastro-
fréquent
constipation, nausées, vomissements, diarrhée,
intestinales
douleurs abdominales, troubles gastro-
intestinaux**, troubles dentaires**
peu fréquent
bouche sèche, dyspepsie, flatulences,
hématochézie
Affections de la peau et du fréquent
hyperhidrose
tissu sous-cutané
peu fréquent
sueurs froides, peau sèche, éruption cutanée,
lésion cutanée, ecchymose*
Affections musculo-
fréquent
douleurs osseuses**, myalgie**
squelettiques et
peu fréquent
spasmes musculaires, sensation d'inconfort dans
systémiques
les membres, douleurs musculo-squelettiques,
douleurs dans la nuque, douleurs dans les
extrémités, syndrome de l'articulation
temporomandibulaire, arthralgie***
Affections du rein et des
peu fréquent
miction hésitante, urgenturie, pollakiurie
voies urinaires
Fréquence
Effets indésirables
d'organes
Affections des organes de
peu fréquent
dysménorrhée, dysfonction érectile
reproduction et du sein
Troubles généraux et
fréquent
fatigue, frissons, asthénie, douleurs, hématome au
anomalies au site
site d'implantation*, douleur au site
d'administration
d'implantation*, prurit au site d'implantation*,
hémorragie au site d'implantation*, érythème au
site d'implantation*, cicatrice au site
d'implantation*, douleur thoracique**,
malaise***, syndrome de sevrage***
peu fréquent
oedème périphérique, sensation d'inconfort,
oedème facial, sensation de froid, pyrexie,
gonflement, oedème au site d'implantation*,
réaction au site d'implantation*, expulsion du
dispositif*, troubles de la cicatrisation*,
paresthésie au site d'implantation*, éruption
cutanée au site d'implantation*, formation de
cicatrice*
Investigations
fréquent
élévation de l'alanine aminotransférase
peu fréquent
élévation de l'aspartate aminotransférase, perte de
poids, élévation de la lactate déshydrogénase
sanguine, élévation des gamma-glutamyl-
transférases, prise de poids, diminution de la
phosphatase alcaline sanguine, élévation de
l'amylase, élévation du bicarbonate sanguin,
élévation de la bilirubine sanguine, diminution du
cholestérol sanguin, augmentation de la glycémie,
diminution de l'hématocrite, diminution du taux
d'hémoglobine, élévation de la lipase, diminution
de la numération lymphocytaire, augmentation de
la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine,
volume globulaire moyen anormal, augmentation
de la numération des monocytes, augmentation de
la numération des neutrophiles, diminution de la
numération plaquettaire, diminution de la
numération érythrocytaire
Lésions, intoxications et
fréquent
douleurs liées à la procédure*, réaction au site de
complications liées aux
la procédure*
procédures
peu fréquent
complication consécutive à la procédure (*),
contusion (*), déhiscence de la plaie*, migration
du produit implanté***, rupture du dispositif***
* Effet indésirable lié au site d'implantation
(*) Observé en tant qu'effet indésirable lié à l'implant et non lié à l'implant
** Signalé avec un autre médicament approuvé à base de buprénorphine uniquement
*** Données de pharmacovigilance post-commercialisation uniquement

Risque de complications graves liées à l'insertion et au retrait des implants

Des complications rares mais graves, notamment des lésions nerveuses et une migration pouvant
aboutir à une embolie et un décès, peuvent survenir en cas d'insertion inappropriée d'implants
médicamenteux (voir rubrique 4.4). En phase post-commercialisation, 2 cas de migration locale des
implants Sixmo depuis le site d'insertion ont été signalés. Chez 3 patients traités au cours des études
cliniques et chez 1 patient traité en phase post-commercialisation, des implants ou fragments n'ont pas
pu être localisés et n'ont donc pas été retirés à la fin du traitement. Au cours des études cliniques et
dans le cadre de la pharmacovigilance post-commercialisation, 7 cas de rupture d'implant
cliniquement pertinente (rupture associée à un effet indésirable) ont été observés.
Risque d'expulsion
Les insertions incorrectes ou les infections peuvent conduire à une saillie ou une expulsion de
l'implant. Les cas de saillie ou d'expulsion d'implants signalés au cours des études cliniques menées
avec Sixmo ont été peu nombreux et imputés le plus souvent à une technique d'insertion inappropriée
(voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage
Symptômes
Les manifestations associées au surdosage aigu de la buprénorphine comprennent les myosis, la
sédation, l'hypotension, la dépression respiratoire et le décès.
Traitement
La priorité doit être donnée au rétablissement du patient et à la protection des voies respiratoires avec
mise en place d'une ventilation assistée, si nécessaire. Des mesures de soutien (oxygène,
vasopresseurs, notamment) doivent être mises en oeuvre pour la prise en charge du choc circulatoire et
de l'oedème pulmonaire, selon les indications. Des techniques avancées de maintien des fonctions
vitales seront nécessaires en cas d'arrêt cardiaque ou d'arythmies.
La naloxone, antagoniste opioïde, est un antidote spécifique à la dépression respiratoire résultant du
surdosage d'opioïde. La naloxone peut être utile pour la prise en charge du surdosage de la
buprénorphine. Des doses plus élevées que la normale et des administrations répétées pourront être
nécessaires.
Les professionnels de santé devront tenir compte du rôle et de la contribution potentiels de la
buprénorphine en cas d'administration en concomitance avec d'autres dépresseurs du SNC, des
inhibiteurs du CYP3A4, d'autres opioïdes et en cas d'insuffisance hépatique au moment de décider si
les implants doivent être retirés (voir rubriques 4.4 et 4.5).
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres médicaments du système nerveux, médicaments utilisés dans la
dépendance opioïde, code ATC : N07BC01
Mécanisme d'action
du cerveau. Son activité dans le cadre du traitement de substitution des opioïdes est attribuée à ses
propriétés lentement réversibles au niveau des récepteurs µ, permettant, sur une durée prolongée, de
réduire au maximum le besoin d'utiliser d'autres opioïdes.
Au cours des études de pharmacologie clinique chez des patients dépendants aux opioïdes, un effet
plafond a été mis en évidence avec la buprénorphine pour un certain nombre de paramètres PD et de
sécurité. Le médicament présente une marge thérapeutique relativement large du fait de ses propriétés
agonistes/antagonistes partielles, atténuant le risque de suppression de la fonction cardiovasculaire et
respiratoire.
Efficacité et sécurité cliniques de Sixmo
La sécurité et l'efficacité de Sixmo ont été évaluées dans le cadre de 3 études cliniques de phase 3 en
double aveugle au cours desquelles 309 patients au total ont été traités par Sixmo sur une durée allant
jusqu'à 6 mois (1 cycle de traitement par les implants). Parmi ces 309 patients, 107 patients ont été
traités pendant 6 mois supplémentaires dans le cadre des études d'extension (2 cycles de traitement au
total).
La démonstration de l'efficacité repose principalement sur l'étude PRO-814, une étude de phase 3
randomisée, en double aveugle, contrôlée contre comparateur actif, menée chez des patients adultes
qui remplissaient les critères du DSM-IV-TR définissant la dépendance aux opioïdes et qui étaient
cliniquement stabilisés sous buprénorphine sublinguale. Dans cette étude, les opioïdes sur prescription
constituaient la source principale de l'abus d'opioïde déclarée par 75 % des patients environ et chez
21 % des patients, l'héroïne en était la source principale. La durée d'implantation était de 24 semaines.
Durant cette étude, 84 patients ont été inclus dans le groupe Sixmo et 89 patients dans le groupe
buprénorphine sublinguale ; l'âge médian (intervalle) était respectivement de 36 (21 à 63) ans et de
37 (22 à 64) ans dans les groupes Sixmo et buprénorphine sublinguale. Dans cette étude en double
aveugle avec double placebo, les patients stabilisés sous buprénorphine sublinguale à des doses de
8 mg/jour ou moins ont été traités par 4 implants Sixmo (et traitement quotidien par placebo
sublingual) ou par la buprénorphine sublinguale à 8 mg/jour ou moins (et 4 implants placebo). Le
critère d'évaluation principal était la proportion de patients répondant au traitement, la réponse étant
définie sur la base d'un usage illicite d'opioïde ne dépassant pas 2 mois sur 6 tel qu'établi d'après le
dépistage urinaire combiné aux auto-déclarations. Ce critère d'évaluation était considéré comme
cliniquement pertinent dans l'indication visée. La non-infériorité de Sixmo par rapport à la
buprénorphine sublinguale a été démontrée, la proportion de patients répondant au traitement ayant été
de 87,6 % dans le groupe buprénorphine sublinguale et de 96,4 % dans le groupe Sixmo. En outre, une
fois la non-infériorité démontrée, la supériorité de Sixmo par rapport à la buprénorphine sublinguale a
été évaluée et établie (p = 0,034). Le taux de rétention thérapeutique a été élevé, 96,4 % des patients
traités par Sixmo et 94,4 % des patients traités par la buprénorphine sublinguale ayant terminé l'étude.
Deux autres études de phase 3 randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo, ont apporté
des données supplémentaires sur l'efficacité et la PK (études PRO-805 et PRO-806). Dans les deux
études, des patients adultes dépendants aux opioïdes qui n'avaient pas reçu précédemment de
traitement par la buprénorphine ont été traités sur 24 semaines avec 4 implants Sixmo ou 4 implants
placebo. Les patients chez lesquels la dose de 4 implants n'a pas permis un traitement adéquat
pouvaient recevoir un cinquième implant. L'étude PRO-806 comprenait un groupe comparateur en
ouvert traité par la buprénorphine sublinguale (12 à 16 mg/jour). Dans tous les groupes, les patients
étaient autorisés à utiliser un traitement d'appoint par buprénorphine sublinguale pour contrôler les
éventuels symptômes de sevrage/envies irrépressibles selon des critères prédéfinis.
Les caractéristiques des patients inclus dans ces études sont présentées ci-dessous.

Étude PRO-805
Étude PRO-806

Sixmo
Placebo
Sixmo
Placebo
Buprénorphine
N = 108
N = 55
N = 114
N = 54
sublinguale
N = 119
Âge médian
33 (19-62)
39 (20-61)
36 (19-60)
33 (19-59)
32 (18-60)
(intervalle), années
Source principale



d'abus d'opioïde, n
(%)
Héroïne
69 (63,9 %)
34 (61,8 %)
76 (66,7 %)
28 (51,9 %)
75 (63,0 %)
Opioïdes sur
39 (36,1 %)
21 (38,2 %)
38 (33,3 %)
26 (48,1 %)
43 (36,1 %)*
prescription
* Chez 1 patient (0,8 %), la source principale de l'abus d'opioïde était « autre ».
Le critère d'efficacité principal des deux études était la fonction de répartition (CDF, pour cumulative
distribution function) du pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes illicites (évalué sur
la base de tests de toxicologie urinaire trois fois par semaine et de la consommation d'opioïde auto-
déclarée par les patients).
Dans l'étude PRO-805, le critère principal était la CDF du pourcentage d'échantillons d'urine négatifs
aux opioïdes illicites sur les semaines 1 à 16, tandis que la CDF sur les semaines 17 à 24 a été évaluée
en tant que critère secondaire.

Tableau 3 : Pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes au cours des
semaines 1 à 16 et des semaines 17 à 24, dans l'étude PRO-805 (ITT)
Pourcentage de résultats
Sixmo
Placebo
négatifs
N = 108
N = 55
Semaines 1 à 16

Moyenne (ET)
40,4 (3,15)
28,3 (3,97)
IC de la moyenne
34,18 ; 46,68
20,33 ; 36,26
Médiane (intervalle)
40,7 (0 ; 98)
20,8 (0 ; 92)
Semaines 17 à 24

Moyenne (ET)
29,0 (3,34)
10,7 (3,19)
IC de la moyenne
22,41 ; 35,66
4,33 ; 17,12
Médiane (intervalle)
4,4 (0 ; 100)
0,0 (0 ; 92)
ET = erreur type, IC = intervalle de confiance, ITT = intention de traiter, N = nombre de sujets
Lors de l'analyse de la CDF (semaines 1 à 16), une différence statistiquement significative a été
observée entre les traitements (p = 0,0361), en faveur de Sixmo.

au cours des semaines 1-16, dans l'étude PRO-805 (ITT)
t
s
p
a
t
i
en
d
e
a
g
e
nt
u
r
ce
Po
Pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes au cours des semaines 1-16
Traitement
Sixmo
Placebo
ITT = intention de traiter
La buprénorphine n'a pas été incluse dans les substances recherchées lors des tests de toxicologie urinaire.
L'étude PRO-806 comportait deux critères principaux conjoints, le premier étant la CDF du
pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes illicites entre les semaines 1 et 24 dans les
groupes Sixmo et placebo (co-critère principal 1) et le second étant la CDF du pourcentage
d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes illicites entre les semaines 1 et 24 dans les groupes Sixmo
et placebo, avec imputation sur la base de la consommation de drogue illicite auto-déclarée (co-critère
principal 2).

Tableau 4 : Pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes au cours des
semaines 1 à 24, dans l'étude PRO-806 (ITT)
Pourcentage de
Sixmo
Placebo
Buprénorphine
résultats négatifs
N = 114
N = 54
sublinguale
N = 119
Moyenne (ET)
31,21 (2,968)
13,41 (2,562)
33,48 (3,103)
IC de la moyenne
25,33 ; 37,09
8,27 ; 18,55
27,33 ; 39,62
Médiane (intervalle)
20,28 (0,0 ; 98,6)
9,03 (0,0 ; 97,3)
16,33 (0,0 ; 98,6)
ET = erreur type, IC = intervalle de confiance, ITT = intention de traiter, N = nombre de sujets
Lors de l'analyse de la CDF (co-critère principal 1), une différence statistiquement significative a été
observée entre les traitements (p < 0,0001), en faveur de Sixmo.

au cours des semaines 1 à 24 (co-critère principal 1), dans l'étude PRO-806
(population en ITT)
t
s
p
a
t
i
en
d
e
a
g
e
nt
u
r
ce
Po
Pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes au cours des semaines 1-24
Traitement
Sixmo
Placebo
BPN SL
BPN SL = buprénorphine sublinguale, ITT = intention de traiter
La buprénorphine n'a pas été incluse dans les substances recherchées lors des tests de toxicologie urinaire.
Les résultats de l'analyse de la CDF pour le co-critère principal 2 ont été fondamentalement similaires
à ceux obtenus pour le critère 1 (p < 0,0001).
L'un des principaux critères secondaires de l'étude PRO-806 était la différence au niveau des
proportions d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes sur 24 semaines entre Sixmo et la
buprénorphine sublinguale. En dépit de l'utilisation d'un groupe comparateur en ouvert, ce critère est
considéré comme solide dans la mesure où il s'appuie sur la toxicologie urinaire. Lors de cette
analyse, le pourcentage d'échantillons d'urine négatifs aux opioïdes dans le groupe sous
buprénorphine sublinguale a été très similaire à celui observé dans le groupe Sixmo (33 % contre
31 %), et la non-infériorité de Sixmo par rapport à la buprénorphine sublinguale a été démontrée.
Au cours des études PRO-805 et PRO-806, un traitement d'appoint par buprénorphine SL a été
nécessaire chez 62,0 % et 39,5 % des patients traités par Sixmo. Les doses hebdomadaires moyennes,
chez les patients traités par Sixmo dans les études PRO-805 et PRO-806, ont été de 5,16 mg et
3,16 mg, avec un nombre moyen de jours d'utilisation par semaine relativement faible, à savoir 0,45 et
0,31, respectivement. Dans chacune des deux études, la proportion de patients ayant eu besoin d'un
traitement d'appoint par BPN SL a été significativement plus élevée dans le groupe placebo que dans
le groupe Sixmo (90,9 % et 66,7 % des patients, avec un nombre moyen de jours d'utilisation par
semaine de 2,17 et 1,27 respectivement dans les études PRO-805 et PRO-806).
Le taux de rétention thérapeutique a été élevé dans les groupes Sixmo, 65,7 % et 64,0 % des patients
ayant terminé les études PRO-805 et PRO-806, respectivement.
Un traitement adéquat a été obtenu chez la majorité des patients (80 % environ) dans les deux études
avec 4 implants ; une augmentation de la dose, avec pose d'un cinquième implant, a été nécessaire
chez 20 % des patients environ.
Chez un sous-ensemble de patients, une rupture des implants Sixmo s'est produite lors du retrait des
implants. Les taux de rupture ont été réduits dans les études qui ont utilisé la technique et la formation
actuelles. En règle générale, la rupture n'a pas été perçue par l'investigateur comme posant un
problème de sécurité pour le patient.

Sixmo

Technique et formation actuelles
PRO-806
PRO-811
PRO-814
Sixmo
Sixmo
Sixmo
N = 99
N = 78
N = 82
Nombre (%) d'implants
rompus
71 (17,0 %)
81 (25,0 %)
35 (10,7 %)
Nombre (%) de patients
ayant connu une rupture
42 (42,4 %)
38 (48,7 %)
22 (26,8 %)
d'implant(s)
N = nombre de patients pour lesquels des données sont disponibles.
Populations non caucasiennes
L'expérience clinique concernant l'utilisation de Sixmo chez les patients non caucasiens est limitée à
ce jour.

Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les
résultats d'études réalisées avec Sixmo dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique pour le
traitement substitutif de la dépendance aux opioïdes (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l'usage pédiatrique).

5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La PK de Sixmo a été évaluée chez des patients dépendants aux opioïdes traités par Sixmo dans les
études TTP-400-02-01, PRO-810, PRO-805, PRO-806, PRO-807 et PRO-811. Avant leur entrée dans
les études d'exposition aiguë PRO-805, PRO-806, PRO-810 et TTP-400-02-01, les patients étaient des
adultes vierges de traitement, présentant une dépendance modérée à sévère aux opioïdes. Chez la
majorité des patients, l'héroïne était le principal opioïde consommé. Après l'insertion des implants
Sixmo, un pic de concentration initial de la buprénorphine a été observé et le Tmax médian a été atteint
12 heures après insertion. Après le pic de concentration initial de la buprénorphine, les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine ont lentement diminué et ont atteint l'état d'équilibre aux environs
de la semaine 4. Les concentrations plasmatiques moyennes de la buprénorphine à l'état d'équilibre
ont été cohérentes dans toutes les études cliniques, à savoir environ 0,5 à 1 ng/mL (à la dose de
4 implants), et elles se sont maintenues pendant approximativement 20 semaines (de la semaine 4 à la
semaine 24) sur une période de traitement de 24 semaines. À l'état d'équilibre, une légère diminution
des concentrations de la buprénorphine a également été enregistrée entre la semaine 4 et la
semaine 24. De façon générale, les concentrations étaient comparables à la concentration minimale de
buprénorphine observée avec la buprénorphine sublinguale à 8 mg par jour.
Les concentrations plasmatiques de la buprénorphine après implantation de Sixmo sont présentées sur
la figure 3. Les concentrations plasmatiques moyennes de la buprénorphine jusqu'au jour 28 sont
basées sur les données de l'étude de biodisponibilité relative PRO-810 (au cours de laquelle des
prélèvements PK intensifs ont été réalisés), tandis que les concentrations après le jour 28 sont basées
sur les données groupées des études PRO-805, PRO-806, PRO-807 et PRO-811.

concentrations jusqu'au jour 28 sont basées sur l'étude PRO-810, tandis que les
concentrations après le jour 28 sont basées sur les études PRO-805, PRO-806,
PRO-807 et PRO-811)

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C

Jours de traitement

Distribution
La buprénorphine se lie aux protéines à hauteur d'environ 96 %, principalement à l'alpha-globuline et
la bêta-globuline.
Biotransformation
La buprénorphine est soumise à une N-désalkylation conduisant à la formation de son principal
métabolite pharmacologiquement actif, la norbuprénorphine, et fait ensuite l'objet d'une
glucuroconjugaison. La formation de la norbuprénorphine a initialement été attribuée au CYP3A4 ; les
études ultérieures ont également montré une implication du CYP2C8. La buprénorphine et la
norbuprénorphine peut toutes deux être ensuite soumises à une glucuroconjugaison par les
UDP-glucuronosyltransférases.
Élimination
Une étude de bilan massique de la buprénorphine a montré une récupération complète de la substance
radiomarquée dans les urines (30 %) et les selles (69 %) recueillies jusqu'à 11 jours après
administration. La dose a été retrouvée pratiquement en totalité sous forme de buprénorphine, de
norbuprénorphine et de deux métabolites non identifiés de la buprénorphine. Dans les urines, la
majeure partie de la buprénorphine et de la norbuprénorphine était conjuguée (buprénorphine : 1 %
libre et 9,4 % conjuguée ; norbuprénorphine : 2,7 % libre et 11 % conjuguée). Dans les selles, la quasi-
totalité de la buprénorphine et de la norbuprénorphine était sous forme libre (buprénorphine : 33 %
libre et 5 % conjuguée ; norbuprénorphine : 21 % libre et 2 % conjuguée).
La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne de la buprénorphine est comprise entre
24 et 48 heures.

Insuffisance hépatique

Les effets de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de Sixmo n'ont pas été étudiés.
La buprénorphine est très largement métabolisée dans le foie et une augmentation des concentrations
plasmatiques a été observée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée et sévère.
Sixmo est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale joue un rôle relativement modeste (environ 30 %) dans la clairance globale de la
buprénorphine et il n'a pas été noté d'augmentation des concentrations plasmatiques de la
buprénorphine chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Aucun ajustement de la dose de Sixmo
n'est donc jugé nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale.
Personnes âgées
Aucun patient âgé de plus de 65 ans n'a été inclus dans les études cliniques menées avec Sixmo ;
l'utilisation de ce médicament dans cette population n'est donc pas recommandée. L'efficacité et la
sécurité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été établies.

5.3 Données de sécurité préclinique
Des extraits d'implants Sixmo et d'implants placebo constitués d'éthylène-acétate de vinyle (EVA)
ont été soumis à une batterie de tests de génotoxicité standard et les résultats ont été négatifs. Les
données de la littérature n'ont révélé aucune propriété génotoxique de la buprénorphine.
Aucun potentiel cancérogène n'est suspecté sur la base de l'utilisation clinique de la buprénorphine.
Aucune information publiée n'est disponible concernant un effet potentiel de la buprénorphine sur la
fertilité masculine et féminine. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité
sur la reproduction.
Lorsque des rates gravides ont été exposées à la buprénorphine à l'aide de mini-pompes osmotiques à
partir du jour 7 de la gestation, une diminution de la consommation de nourriture et d'eau par la mère
a été observée entre les jours 7 et 20 de la gestation. L'indice de mortalité a été significativement accru
dans les groupes traités par la buprénorphine. La fréquence des résorptions foetales a été plus
importante et le nombre de mort-nés a augmenté. En jour 1 après la naissance, le poids des petits avait
tendance à être plus faible que chez les sujets témoins. Les petits exposés à la buprénorphine
uniquement pendant la période prénatale présentaient une masse corporelle similaire par comparaison
avec les sujets témoins au cours des 3 premières semaines suivant la naissance. Par contre, des
réductions significatives de la masse corporelle ont été constatées chez les petits exposés aux opioïdes
en période postnatale. L'exposition de la mère à la buprénorphine a entraîné une augmentation de la
mortalité périnatale et un retard de certaines étapes clés du développement chez les nouveau-nés.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients

Copolymère d'éthylène-acétate de vinyle

6.2 Incompatibilités
Sans objet.

5 ans.

6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Chaque implant Sixmo est conditionné individuellement dans un sachet constitué d'un feuillet laminé
pelable en PET/PEBD/alu/PEBD.
Kit d'implantation : 4 implants Sixmo avec 1 applicateur

6.6 Précautions particulières d'élimination
Après retrait, l'implant contient une quantité résiduelle significative de buprénorphine.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/19/1369/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

20 juin 2019

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.

ANNEXE II

A.
FABRICANT(S) DE LA/DES SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
D'ORIGINE BIOLOGIQUE ET FABRICANT(S)
RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT

ET FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant de la substance active d'origine biologique
TEVA Czech Industries s.r.o.
Ostravska 29/305
747 70 Opava, Komarov
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
L. Molteni & C. dei Fratelli Alitti Societa di Esercizio S.p.A.
Strada Statale 67
Tosco Romagnola
Firenze
50018
Scandicci
ITALIE
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale spéciale et restreinte.
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des rapports périodiques actualisés de sécurité pour ce
médicament sont définies dans la liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue
à l'article 107 quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur
le portail web européen des médicaments.
Le titulaire soumet le premier rapport périodique actualisé de sécurité pour ce médicament dans un
délai de 6 mois suivant l'autorisation.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
·
Plan de gestion des risques (PGR)

Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l'autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis:
· à la demande de l'Agence européenne des médicaments;
· dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.

Mesures additionnelles de réduction du risque
Avant le lancement de SIXMO dans chaque État membre (EM), le titulaire de l'autorisation de mise
sur le marché (AMM) doit donner son accord sur le contenu et le format des supports pédagogiques,
y compris les supports de communication, les modalités de distribution et tout autre aspect du
programme, avec l'autorité compétente nationale (ACN).
Le titulaire de l'AMM s'assurera que, dans chaque EM où SIXMO est commercialisé, tous les
médecins susceptibles de poser/de retirer un implant sous-cutané (SC) SIXMO aient accès au
programme pédagogique visant à prévenir et à réduire l'important risque identifié de
protrusion/d'expulsion (spontanée) de l'implant, les importants risques potentiels de lésion aux nerfs
ou aux vaisseaux sanguins durant la procédure d'insertion/de retrait, la migration/la disparition
(partielle) de l'implant.
Le programme pédagogique destiné aux médecins, proposé conjointement au Résumé des
caractéristiques du produit (RCP), doit inclure une présentation de diapositives et une description en
personne et étape par étape ainsi qu'une démonstration en direct de la procédure chirurgicale
d'insertion et de retrait de SIXMO. Les médecins doivent également être informés des risques et des
complications que comporte cette procédure (c.-à-d. migration de l'implant, protrusion, expulsion et
lésions nerveuses).
Le titulaire de l'AMM s'assurera également que, dans chaque EM où SIXMO est commercialisé,
chaque patient auquel l'implant SC est prescrit reçoive du médecin traitant la Notice (N) et une carte
d'alerte du patient (carte à glisser dans le portefeuille) qu'il devra toujours avoir sur lui pendant le
traitement par SIXMO et présenter à tout autre professionnels de la santé (PS) avant tout
traitement/intervention médical(e). La carte d'alerte du patient doit signaler :
·
que le titulaire de la carte d'alerte utilise SIXMO (un traitement SC à base de
buprénorphine uniquement pour la dépendance aux opioïdes via un implant SC situé sur
la face interne du haut du bras)
·
la (les) date(s) d'insertion de l'implant et de retrait à six mois
·
le nom et les coordonnées du médecin traitant
·
les problèmes de sécurité associés au traitement par SIXMO (c.-à-d. les interactions
potentiellement mortelles avec d'autres traitements concomitants)
·
Obligation de mise en place de mesures post-autorisation

Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché met en oeuvre, selon le calendrier indiqué, les
mesures ci-après:

Description
Date
MOLTeNI-2019-01 - Étude prospective de cohorte, de sécurité post-autorisation,
Q2 2024
observationnelle (non interventionnelle), visant à évaluer l'incidence des ruptures et
des complications liées à l'insertion/le retrait des implants de buprénorphine
(Sixmo) dans les soins cliniques de routine.

ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE
A. ÉTIQUETAGE

Boîte d'emballage extérieur (kit)
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque implant contient l'équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate de
buprénorphine.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipient : copolymère d'éthylène-acétate de vinyle
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
4 implants
1 applicateur à usage unique
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie sous-cutanée
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
Éliminer conformément à la réglementation locale en vigueur.
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/19/1369/001
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE ­ DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC :
SN :
NN :

Sachet
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sixmo 74,2 mg implant
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque implant contient l'équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate de
buprénorphine.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipient : copolymère d'éthylène-acétate de vinyle
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
1 implant
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie sous-cutanée
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
Éliminer conformément à la réglementation locale en vigueur.
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/19/1369/001
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
18. IDENTIFIANT UNIQUE ­ DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
Carte d'alerte médicale
·
Le titulaire de cette carte utilise un traitement sous-cutané à base de buprénorphine uniquement
pour la dépendance aux opioïdes appelé Sixmo.
·
Les implants se trouvent sous la peau, sur la face interne du haut du bras.
·
Conservez cette carte sur vous en permanence pendant la durée de votre traitement.
·
Présentez cette carte aux médecins, dentistes ou chirurgiens avant tout traitement médical ou
toute opération chirurgicale.
·
Contactez votre médecin si vous ressentez le moindre symptôme inhabituel, tel que des
difficultés à respirer, une blessure à la tête, une augmentation de la pression dans la tête.
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT

Sixmo 74,2 mg implant
(buprénorphine)
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
L. Molteni & C. dei F.lli Alitti
Représentant local à contacter
3.
DATE DE PÉREMPTION
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
AUTRE
Médecin traitant (nom / coordonnées) :
Nom du patient :
INFORMATIONS CONCERNANT LA PROCÉDURE
Date d'insertion :
Date de retrait au bout de 6 mois :
Emplacement des implants : (haut du bras : gauche / droit)
INFORMATIONS IMPORTANTES
Chaque implant contient du chlorhydrate de buprénorphine équivalant à 74,2 mg de buprénorphine.
B. NOTICE

Sixmo 74,2 mg implant
buprénorphine
Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant tout effet
indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets indésirables.

Veuillez lire attentivement cette notice avant d'utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
·
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
·
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
·
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?
1.
Qu'est-ce que Sixmo et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Sixmo
3.
Comment utiliser Sixmo
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Sixmo
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Sixmo et dans quels cas est-il utilisé
Sixmo contient une substance active appelée buprénorphine, qui est un médicament opioïde. Il est
utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes chez les adultes bénéficiant également d'un
accompagnement médical, social et psychologique.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Sixmo

N'utilisez jamais Sixmo si :
·
vous êtes allergique à la buprénorphine ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
·
vous avez des problèmes respiratoires sévères ;
·
le fonctionnement de votre foie est sévèrement altéré ;
·
vous souffrez d'alcoolisme aigu ou d'un delirium tremens provoqué par le sevrage alcoolique ;
·
vous utilisez de la naltrexone ou du nalméfène pour traiter une dépendance à l'alcool ou aux
opioïdes ;
·
vous avez déjà développé du tissu cicatriciel de taille anormalement grande.
Les patients qui ne peuvent pas passer d'examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM) ne
doivent pas être autorisés à recevoir Sixmo.

Avertissements et précautions

Adressez-vous à votre médecin avant d'utiliser Sixmo si vous présentez :
·
un asthme ou d'autres problèmes respiratoires ;
·
des problèmes de foie légers ou modérés ;
·
une fonction rénale altérée ;
une blessure à la tête ou d'autres facteurs pouvant entraîner une augmentation de la pression
dans le crâne ;
·
des antécédents de crises d'épilepsie ;
·
une tension artérielle basse ;
·
une augmentation du volume de la prostate ou un rétrécissement de l'urètre ;
·
une thyroïde insuffisamment active ;
·
une altération du fonctionnement de la glande surrénale, telle que la maladie d'Addison ;
·
un fonctionnement anormal des canaux biliaires ;
·
un affaiblissement général et un mauvais état de santé, ou un âge avancé ;
·
des antécédents de maladie du tissu conjonctif telle qu'une sclérodermie ;
·
des antécédents d'infections récurrentes par le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
(SARM) ;
·
d'une dépression ou d'une autre maladie traitée par des antidépresseurs.
L'utilisation concomitante de ces médicaments avec Sixmo peut provoquer un syndrome
sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle (voir « Autres médicaments et Sixmo
»).

Points importants à prendre en compte au cours du traitement :
·
Des
somnolences peuvent se produire, en particulier pendant la première semaine suivant
l'insertion des implants. Voir « Conduite de véhicules et utilisation de machines ».
·
Votre médecin devra examiner le
site d'insertion afin de surveiller les infections et les
problèmes au niveau de la plaie :
-
une semaine après l'insertion des implants et
-
au moins une fois par mois par la suite.
·
Une
infection pourrait survenir
au site d'insertion ou de retrait des implants. Une palpation
excessive des implants ou du site d'insertion peu après l'insertion des implants pourrait
augmenter le risque d'infection. Si vous remarquez des signes d'infection (tels qu'une rougeur
ou une inflammation) au niveau du site d'insertion ou de retrait des implants, informez-en
immédiatement votre médecin.
·
Si un implant ressort après son insertion, prenez les mesures suivantes :
-
Prenez rendez-vous avec le médecin qui a inséré les implants dès que possible.
-
Placez l'implant dans un bocal en verre fermé par un couvercle. Conservez-le hors de
portée des autres personnes, en particulier des enfants. Apportez-le au médecin qui a
inséré les implants afin qu'il vérifie si l'implant a été expulsé en totalité.
Attention : la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire (essoufflement
ou arrêt de la respiration) sévère, potentiellement fatale, chez les enfants en cas
d'exposition accidentelle à la substance.
-
Le médecin vous suivra attentivement pour surveiller les symptômes de sevrage jusqu'au
remplacement de l'implant.
·
Évitez de faire bouger les implants sous la peau ou de prendre beaucoup de poids après
l'insertion de Sixmo car il pourrait alors être difficile de localiser les implants.
·
Mésusage et usage abusif : En cas d'usage abusif, la buprénorphine peut provoquer un
surdosage et un décès. Ce risque augmente si vous consommez également de l'alcool ou
d'autres substances.
·
Ce médicament peut provoquer une
dépendance, mais celle-ci est plus faible qu'avec d'autres
substances telles que la morphine. Si vous arrêtez le traitement par Sixmo, votre médecin
surveillera les
symptômes de sevrage.
·
Un certain nombre de décès dus à une
dépression respiratoire ont été signalés sous traitement
par buprénorphine. Cela est plus particulièrement susceptible de se produire en cas de
consommation simultanée d'alcool, d'autres opioïdes ou de certains médicaments utilisés pour
calmer, aider à dormir ou détendre les muscles. La buprénorphine peut provoquer des problèmes
respiratoires fatals chez les personnes non dépendantes ou les enfants.
Sixmo doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d'asthme ou d'autres problèmes
respiratoires.
·
Des
atteintes hépatiques, y compris des cas d'insuffisance hépatique, ont été signalés lors de
l'utilisation de buprénorphine. Ces problèmes peuvent être liés à une altération préexistante du
problèmes de foie sont suspectés, votre médecin fera réaliser des examens pour déterminer si le
traitement doit être arrêté.
·
Dans certaines situations, vous pourriez avoir besoin d'un
traitement contre la douleur aiguë
ou d'une
anesthésie pendant l'utilisation de Sixmo. Dans ce cas, demandez conseil à votre
médecin ou à votre pharmacien.
·
Les substances comme la buprénorphine peuvent entraîner des
micro-pupilles (myosis), des
modifications de la conscience ou de la
perception de la douleur.
·
Les substances comme la buprénorphine peuvent provoquer une chute soudaine de la
tension
artérielle, entraînant des sensations vertigineuses lorsque vous vous relevez rapidement.

Enfants et adolescents

L'utilisation de Sixmo n'est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 18 ans.

Patients de plus de 65 ans


L'utilisation de Sixmo n'est pas recommandée chez les patients âgés de plus de 65 ans.

Autres médicaments et Sixmo

Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
En particulier,
informez votre médecin pendant le traitement par Sixmo avant d'utiliser :
·
des médicaments utilisés pour calmer, aider à dormir ou détendre les muscles, qui contiennent
des substances actives dont le nom finit par « azépam »
Cette association pourrait entraîner un décès par dépression respiratoire. Par conséquent, ces
médicaments devront être utilisés pendant le traitement par Sixmo uniquement sur instruction
du médecin et en respectant la posologie prescrite.
·
d'autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le cerveau ou la moelle épinière, car ceux-ci
diminuent la vigilance, ce qui peut rendre la conduite de véhicules et l'utilisation de machines
dangereuses
-
autres dérivés opioïdes tels que la méthadone, anti-douleurs puissants et médicaments
contre la toux
-
certains médicaments utilisés pour traiter la dépression
-
médicaments appelés antihistaminiques, utilisés pour traiter les réactions allergiques, les
troubles du sommeil, le rhume ; ou pour prévenir et traiter les nausées et vomissements
-
médicaments utilisés pour traiter l'épilepsie ou comme sédatifs, contenant des substances
actives dont le nom finit le plus souvent par « tal »
-
médicaments utilisés pour traiter l'anxiété, autres que ceux décrits au premier point de la
liste
-
médicaments utilisés pour traiter les troubles mentaux ou anxieux, et ayant des effets
sédatifs, appelés neuroleptiques
-
clonidine : un médicament utilisé pour traiter la tension artérielle élevée et la pression
élevée dans l'oeil
·
de la naltrexone, du nalméfène, utilisés pour traiter l'addiction
Ils pourraient bloquer les effets de la buprénorphine. N'utilisez pas ces médicaments pendant le
traitement par Sixmo car ils pourraient provoquer l'apparition soudaine de symptômes de
sevrage intenses et prolongés.
·
des médicaments utilisés pour traiter l'infection par le VIH et contenant des substances actives
dont le nom finit par « navir », tels que le ritonavir, le nelfinavir, l'amprénavir, le fosamprénavir
·
des médicaments utilisés pour traiter les infections fongiques, telles que le muguet, contenant
des substances actives dont le nom finit par « azole », tels que le kétoconazole, l'itraconazole, le
fluconazole
·
de la clarithromycine, de l'érythromycine, de la troléandomycine : des médicaments utilisés
pour traiter les infections bactériennes
de la néfazodone : un médicament utilisé pour traiter la dépression
·
du vérapamil, du diltiazem, de l'amiodarone : des médicaments utilisés pour traiter la tension
artérielle élevée et des troubles cardiaques
·
de l'aprépitant : un médicament utilisé pour prévenir les nausées et vomissements
·
du phénobarbital, de la carbamazépine, de la phénytoïne : des médicaments utilisés pour traiter
l'épilepsie et d'autres maladies
·
de la rifampicine : un médicament utilisé pour traiter la tuberculose ou certaines autres
infections
·
certains médicaments utilisés pour traiter la dépression ou maladie de Parkinson, appelés
inhibiteurs de la monoamine oxydase, tels que la phénelzine, l'isocarboxazide, l'iproniazide et
la tranylcypromine
·
des antidépresseurs tels que le moclobémide, la tranylcypromine, le citalopram, l'escitalopram,
la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la duloxétine, la venlafaxine,
l'amitriptyline, la doxépine, ou la trimipramine. Ces médicaments peuvent interagir avec Sixmo
et vous pouvez présenter des symptômes tels que des contractions rythmiques involontaires des
muscles, y compris des muscles qui contrôlent les mouvements de l'oeil, une agitation, des
hallucinations, un coma, une transpiration excessive, des tremblements, une exagération des
réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température corporelle supérieure à 38
°C. Contactez votre médecin si vous ressentez ces symptômes.

Sixmo avec des aliments, boissons et de l'alcool

Ne buvez pas d'alcool pendant le traitement par Sixmo car cela amplifierait l'effet sédatif.
Évitez le jus de pamplemousse afin de prévenir de potentiels effets indésirables.

Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin avant d'utiliser ce médicament.
·
grossesse
Sixmo n'est pas recommandé pendant la grossesse, ni chez les femmes en âge de procréer
n'utilisant pas de contraception.
En cas d'utilisation pendant la grossesse, en particulier vers la fin de la grossesse, la
buprénorphine peut provoquer des symptômes de sevrage, y compris des problèmes
respiratoires, chez le nouveau-né. Ces symptômes peuvent apparaître plusieurs jours après la
naissance.
·
allaitement
N'allaitez pas pendant le traitement par Sixmo car la buprénorphine passe dans le lait maternel.

Conduite de véhicules et utilisation de machines
La buprénorphine peut réduire l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, en
particulier dans les premières 24 à 48 heures et jusqu'à une semaine après l'insertion des implants.
Vous pourriez ressentir des sensations vertigineuses, des somnolences et une baisse de vigilance.
Abstenez-vous de conduire ou d'effectuer des tâches dangereuses tant que vous n'êtes pas certain(e)
que Sixmo ne réduit pas votre aptitude à mener ces activités.
3.
Comment utiliser Sixmo
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
L'insertion et le retrait des implants Sixmo ainsi que la surveillance des patients devront être effectués
par un professionnel de santé qui connaît bien la procédure et qui est expérimenté dans la prise en
charge des addictions aux opioïdes.


Vous avez du être traité(e) par buprénorphine sublinguale (sous la langue) à une dose stable comprise
entre 2 et 8 mg par jour. La durée de ce traitement doit être d'au moins 30 jours, selon ce qu'aura
décidé votre médecin.
La prise de buprénorphine sublinguale sera arrêtée 12 à 24 heures avant l'insertion des implants
Sixmo.

Traitement par les implants Sixmo

Chaque dose est constituée de
4 implants.
Avant d'insérer les implants Sixmo, votre médecin vous administrera un anesthésique local pour
insensibiliser la zone. Les implants seront ensuite insérés sous la peau, sur la face interne du haut du
bras.
Une fois les implants insérés, le médecin appliquera une compresse de gaze stérile avec une bande de
compression afin de limiter le risque d'ecchymose (bleu). Vous pourrez retirer la bande de
compression au bout de 24 heures et le pansement adhésif au bout de cinq jours. Vous devrez
appliquer une poche de glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les
premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.
Votre médecin vous remettra également une Carte d'alerte médicale indiquant :
·
le site et la date d'insertion ;
·
la date limite pour le retrait des implants.
Conservez cette carte en lieu sûr car les informations qu'elle contient pourront faciliter le retrait des
implants.
Votre médecin examinera le site d'insertion des implants une semaine après leur mise en place et au
moins une fois par mois par la suite afin de surveiller :
·
les signes d'infection ou autres problèmes de cicatrisation de la plaie ;
·
les signes pouvant indiquer que l'implant est ressorti de la peau.
Veillez à vous présenter à tous les rendez-vous nécessaires. Si vous pensez avoir une infection au site
d'implantation ou si l'implant commence à ressortir, informez-en immédiatement votre médecin.
Si vous ressentez le besoin de doses supplémentaires de buprénorphine, contactez votre médecin sans
attendre.

Retrait des implants Sixmo
Les implants Sixmo sont prévus pour rester en place pendant
6 mois et assurent une libération
continue de buprénorphine. Ils seront retirés par le médecin à la fin du sixième mois.
Les implants doivent être retirés uniquement par un médecin qui connaît bien la procédure. Si le
médecin ne parvient pas à localiser les implants, il pourra utiliser l'échographie ou un examen
d'imagerie appelé imagerie par résonance magnétique (IRM).
Une fois les implants retirés, le médecin appliquera une compresse de gaze stérile avec une bande de
compression afin de limiter le risque d'ecchymose (bleu). Vous pourrez retirer la bande de
compression au bout de 24 heures et le pansement adhésif au bout de cinq jours. Vous devrez
appliquer une poche de glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les
premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.

Une fois la première période de traitement de 6 mois terminée, un nouveau lot d'implants Sixmo
pourra être mis en place après le retrait des anciens implants, de préférence le même jour. Les
nouveaux implants seront insérés dans l'autre bras.
Si un nouveau lot d'implants n'est pas inséré le jour du retrait de l'ancien lot :
La prise d'une dose de 2 à 8 mg par jour de buprénorphine sublinguale est recommandée jusqu'au
renouvellement du traitement. Cette prise devra être arrêtée 12 à 24 heures avant l'insertion du lot
d'implants Sixmo suivant.

Si vous avez reçu plus de Sixmo que vous n'auriez dû
Dans certains cas, la dose délivrée par les implants peut être supérieure à celle dont vous avez besoin.
Les symptômes d'un surdosage comprennent :
·
micro-pupilles (myosis)
·
sédation
·
tension artérielle basse
·
difficultés à respirer, respiration lente
Dans les cas les plus graves, cela peut aboutir à un arrêt respiratoire, une insuffisance cardiaque et un
décès.
Prévenez immédiatement votre médecin si l'un des symptômes ci-dessus survient ou rendez-vous à
l'hôpital le plus proche et emportez cette notice ainsi que votre Carte d'alerte médicale. Ne tentez pas
de retirer vous-même les implants car cela pourrait être très dangereux.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables suivants peuvent se produire à la fréquence indiquée ci-dessous :
Fréquent, pouvant toucher jusqu'à 1 personne sur 10
·
constipation, nausées, vomissements, diarrhée
·
autres troubles gastriques et intestinaux, troubles dentaires
·
douleurs, telles que douleurs abdominales, douleurs osseuses, douleurs musculaires, douleurs
thoraciques, maux de tête
·
sensations vertigineuses, somnolences
·
insomnies, anxiété, hostilité, nervosité
·
trouble mental caractérisé par des pensées délirantes et une irrationalité
·
tension artérielle élevée, perception des battements de coeur
·
évanouissement
·
pupilles dilatées
·
bouffées de chaleur, ecchymoses (bleus), dilatation des vaisseaux sanguins
·
syndrome de sevrage, avec des symptômes de type transpiration, sensation de chaleur et de froid
·
fatigue, frissons, faiblesse, augmentation du tonus musculaire
·
infection, telle qu'une infection virale (grippe, par exemple)
·
toux, essoufflement
·
inflammation des voies respiratoires au niveau des poumons, de la gorge ou de la muqueuse du
nez
·
augmentation de la transpiration, sensation de malaise
·
diminution de l'appétit
augmentation du taux d'une enzyme du foie, l'alanine aminotransférase, lors des analyses de
sang
·
réactions au site d'implantation
-
douleur, démangeaison
-
réactions au site de la procédure, telles qu'une douleur pendant la procédure d'insertion
-
ecchymose (bleu), rougeur sur la peau, cicatrice
-
saignement

Peu fréquent, pouvant toucher jusqu'à 1 personne sur 100
·
bouche sèche, flatulences, indigestion, selles sanglantes
·
migraine, tremblement
·
envie de dormir excessive
·
sensation anormale telle que des picotements, fourmillements, chatouillements et
démangeaisons
·
réduction du niveau de conscience
·
troubles du sommeil, désintérêt
·
dépression, euphorie
·
diminution du désir sexuel, diminution des sensations orgasmiques
·
impatiences, excitation, agitation, pensées anormales
·
dépendance au médicament
·
diminution de la sensibilité du toucher ou des sensations
·
fièvre, sensation de froid, sensation d'inconfort
·
gonflement, notamment gonflement du tissu au niveau des bras, des jambes ou du visage dû à
un excès de liquide
·
spasmes musculaires, sensation d'inconfort dans les membres
·
douleurs au niveau des muscles et du squelette, de la nuque, des membres, des articulations
·
douleur et dysfonctionnement au niveau des muscles et articulations impliqués dans la
mastication, appelé syndrome de l'articulation temporomandibulaire
·
dépression respiratoire, bâillements
·
cellulite, infection de la peau, furoncle
·
complications touchant les amygdales
·
éruption cutanée, éruption pustuleuse, lésions de la peau
·
sueurs froides, peau sèche
·
petits saignements sous la peau
·
modifications des taux de certaines substances dans le sang :
-
augmentation des taux des enzymes : aspartate aminotransférase, gamma-glutamyl-
transférase, lactate déshydrogénase sanguine, lipase, amylase
-
diminution du taux d'enzyme : phosphatase alcaline
-
augmentation du taux de bicarbonate
-
augmentation du taux de bilirubine, une substance jaune issue de la dégradation du
pigment sanguin
-
augmentation du taux de glucose
-
diminution du taux de cholestérol
-
diminution de l'hématocrite, le pourcentage de cellules sanguines rapporté au volume
sanguin
-
diminution du taux d'hémoglobine (le pigment des globules rouges), augmentation de la
teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine
-
augmentation du nombre de certains globules blancs : monocytes, neutrophiles
-
diminution du nombre de cellules : plaquettes, globules rouges, lymphocytes
·
volume globulaire moyen anormal
·
augmentation ou diminution du poids, y compris prise de poids anormale
·
déshydratation, augmentation de l'appétit
·
règles douloureuses, dysfonction érectile
·
écoulement oculaire, vision floue, trouble lacrymal
·
battements cardiaques lents, anomalie du rythme cardiaque débutant dans l'oreillette du coeur
miction hésitante, besoin urgent d'uriner, besoin d'uriner plus fréquent avec un faible jet d'urine
·
infection urinaire
·
infection fongique vulvovaginale
·
maladie des ganglions lymphatiques
·
manque d'un type de globules blancs appelés neutrophiles
·
complication après la procédure
·
migration d'un ou plusieurs implant(s), rupture ou expulsion du dispositif
·
réouverture d'une plaie fermée
·
réactions au site d'implantation :
-
infection, y compris infection de la plaie
-
éruption cutanée, formation de cicatrice
-
mauvaise cicatrisation
-
zone enflée contenant du pus

Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Sixmo
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'étiquette et l'emballage après
EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Sixmo

·
La substance active est la buprénorphine.
Chaque implant contient l'équivalent de 74,2 mg de buprénorphine sous forme de chlorhydrate
de buprénorphine.
·
L'autre composant est le copolymère d'éthylène-acétate de vinyle.

Comment se présente Sixmo et contenu de l'emballage extérieur

Sixmo est un implant en forme de bâtonnet, blanc/blanc cassé à jaune pâle, mesurant 26,5 mm de long
et 2,4 mm de diamètre.
Sixmo est fourni dans une boîte en carton. Elle contient quatre implants conditionnés individuellement
dans des sachets constitués d'un feuillet laminé et un applicateur stérile jetable sous emballage
individuel.


L. Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A,
Strada Statale 67,
50018 Scandicci (Firenze),
Italie
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché:

België/Belgique/Belgien
Lietuva
Accord Healthcare bv
Accord Healthcare AB
Tél/Tel: +32 51 79 40 12
Tel: +46 8 624 00 25


Luxembourg/Luxemburg
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Accord Healthcare bv
Te.: +48 22 577 28 00
Tèl/Tel: +32 51 79 40 12

Ceská republika
Magyarország
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
Tel.: +48 22 577 28 00

Danmark
Malta
Accord Healthcare AB
Accord Healthcare Ireland Ltd
Tlf: + 46 8 624 00 25
Tel: +44 (0) 208 901 3370

Deutschland
Nederland
Accord Healthcare GmbH
Accord Healthcare B.V.
Tel: +49 89 700 9951 0
Tel: +31 30 850 6014

Eesti
Norge
Accord Healthcare AB
Accord Healthcare AB
Tel: +46 8 624 00 25
Tlf: + 46 8 624 00 25


Österreich
Accord Healthcare Italia Srl
Accord Healthcare GmbH
: +39 02 943 23 700
Tel: +43 (0)662 424899-0

España
Polska
Accord Healthcare S.L.U.
Molteni Farmaceutici Polska Sp. z o.o.
Tel: +34 93 301 00 64
Tel.: +48 (12) 653 15 71

France
Portugal
Accord Healthcare France SAS
Accord Healthcare, Unipessoal Lda
Tél: +33 (0)320 401 770
Tel: +351 214 697 835


Hrvatska
România
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +48 22 577 28 00
Tel: +48 22 577 28 00

Ireland
Slovenija
Accord Healthcare Ireland Ltd
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Tel: +353 (0) 21 461 9040
Tel: +48 22 577 28 00

Slovenská republika
Accord Healthcare AB
Accord Healthcare Polska Sp. z o.o.
Sími: + 46 8 624 00 25
Tel: +48 22 577 28 00

Italia

Suomi/Finland
L.Molteni & C. dei F.lli Alitti Soc.Es.S.p.A
Accord Healthcare Oy
Tel: +39 055 73611
Puh/Tel. +358 10 231 4180



Sverige
Accord Healthcare S.L.U.
Accord Healthcare AB
Tel: +34 93 301 00 64
Tel: + 46 (0)8 624 00 25

Latvija
United Kingdom (Northern Ireland)
Accord Healthcare AB
Accord-UK Ltd
Tel: +46 8 624 00 25
Tel: +44 (0)1271 385257

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
L'insertion et le retrait des implants Sixmo doivent être effectués dans un environnement permettant
de réaliser les procédures dans des conditions d'asepsie et permettant au patient de s'allonger sur le
dos. Il est recommandé au professionnel de santé de se tenir en position assise pendant toute la durée
de la procédure d'insertion de façon à pouvoir visualiser clairement le site d'insertion et le
déplacement de l'aiguille juste en dessous de la peau de profil.
La procédure doit être réalisée uniquement par un professionnel de santé formé à la réalisation de la
procédure d'insertion de Sixmo. L'insertion doit être effectuée exclusivement à l'aide de l'applicateur
d'implant, avec l'anesthésique local recommandé à disposition. Un seul applicateur permet d'insérer la
totalité des quatre implants. Les implants insérés au-delà du tissu sous-cutané (insertion profonde)
peuvent être indétectables à la palpation et leur localisation et/ou leur retrait peut être difficile. En cas
d'insertion profonde des implants, des lésions neurovasculaires pourraient se produire. Lorsque les
patients se présentent pour un renouvellement du traitement par Sixmo, le nécessaire doit être fait pour
préparer la réalisation du retrait et de la nouvelle insertion de Sixmo au cours de la même consultation.
Après retrait, l'implant contient une quantité résiduelle significative de buprénorphine. Il doit être
manipulé en prenant des mesures de sécurité adéquates et des dispositions doivent être prises pour une
élimination appropriée du dispositif conformément à la réglementation locale en vigueur.

Instructions importantes pour une insertion appropriée
Pour que les implants Sixmo puissent être utilisés et ensuite retirés avec succès, il est essentiel que
l'insertion sous-cutanée des implants soit réalisée de façon correcte et avec soin, conformément aux
instructions. Pour un positionnement approprié, les implants doivent être placés juste en dessous de la
peau, à l'aide de l'applicateur d'implant, environ 80 à 100 mm (8 à 10 cm) au-dessus de l'épicondyle
médial, dans le sillon entre biceps et triceps, sur la face interne du haut du bras. Les implants doivent
être disposés en éventail, à 5 mm minimum de l'incision, et doivent être détectables par palpation
après leur mise en place. Plus les implants sont proches les uns des autres au moment de l'insertion,
plus il sera facile de les retirer.

Matériel requis pour l'insertion sous-cutanée de Sixmo
Le matériel suivant sera nécessaire pour réaliser l'insertion des implants dans des conditions
d'asepsie :
·
table d'examen sur laquelle le patient pourra s'allonger
·
support pour instruments recouvert d'un champ stérile
·
éclairage adéquat, de type lampe frontale
·
champ stérile à fenêtre
·
gants stériles en latex, sans talc
·
tampon imprégné d'alcool
·
feutre chirurgical
·
solution antiseptique, de type chlorhexidine
·
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
·
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
·
pince d'Adson à griffe unique
·
lame de bistouri no 15
·
bande adhésive fine d'environ 6 mm de large (pansement de rapprochement)
·
gaze stérile de 100 × 100 mm
·
pansements adhésifs
·
bande de compression d'environ 8 cm de large
·
adhésif liquide
·
4 implants Sixmo
·
1 applicateur d'implant
L'applicateur d'implant (jetable) et les pièces dont il est composé sont présentés sur la figure 1.
Figure 1




Instructions pour l'insertion sous-cutanée de Sixmo
Étape 1 : Le patient doit être allongé sur le dos, le bras fléchi au niveau du coude et en rotation
externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Repérer le site d'insertion, situé
sur la face interne du haut du bras, environ 80 à 100 mm (8 à 10 cm) au-dessus de l'épicondyle médial,
dans le sillon entre biceps et triceps. Il peut être plus facile d'identifier le site en demandant au patient
de contracter le biceps (figure 2).


Figure 2

Étape 2 : Nettoyer le site d'insertion à l'aide d'un tampon imprégné d'alcool. Marquer le site
d'insertion à l'aide du feutre chirurgical. Les implants seront insérés via une petite incision sous-
cutanée de 2,5 à 3 mm. Marquer les canaux d'insertion de chaque implant en traçant 4 lignes, d'une
longueur de 40 mm chacune. Les implants seront positionnés en éventail resserré, espacés de
4 à 6 mm, avec le côté ouvert de l'éventail en direction de l'épaule (figure 3).

Figure 3

Étape 3 : Enfiler les gants stériles et contrôler le fonctionnement de l'applicateur d'implant en retirant
l'obturateur de la canule et le reverrouillant. Nettoyer le site d'insertion à l'aide d'une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner.
Poser le champ stérile avec fenêtre sur le bras du patient (figure 4). Anesthésier la région d'insertion
au niveau du site d'incision et juste en dessous de la peau, le long des canaux d'insertion prévus, en
injectant 5 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000. Après avoir vérifié que l'anesthésie est
adéquate et a fait effet, réaliser une incision superficielle de 2,5 à 3 mm de longueur au niveau du site
d'incision marqué.
Figure 4

Étape 4 : Soulever le bord du tissu incisé à l'aide de la pince à griffe. Tout en exerçant une contre-
traction sur la peau, avec un angle faible (pas plus de 20 degrés), insérer uniquement l'extrémité de
l'applicateur dans l'espace sous-cutané (à une profondeur de 3 à 4 mm sous la peau), le repère d'arrêt
du biseau sur la canule devant être tourné vers le haut et rester visible et l'obturateur devant être
totalement verrouillé dans la canule (figure 5).



Figure 5

Étape 5 : Abaisser l'applicateur pour le mettre à l'horizontale ; soulever la peau avec l'extrémité de
l'applicateur, mais maintenir la canule dans le tissu conjonctif sous-cutané (figure 6).
Figure 6

Étape 6 : Tout en soulevant, faire avancer délicatement l'applicateur dans le tissu sous-cutané le long
du canal d'insertion marqué sur la peau. Arrêter immédiatement dès que le repère proximal sur la
canule a disparu dans l'incision (figures 7 et 8).
Figure 7

Figure 8

Étape 7 : Tout en maintenant la canule en place, déverrouiller l'obturateur et retirer l'obturateur.


Insérer un implant dans la canule (figure 9), réinsérer l'obturateur et pousser délicatement l'obturateur
vers l'avant (une légère résistance devrait se faire sentir) jusqu'à ce que la ligne d'arrêt de l'obturateur
soit alignée avec le repère d'arrêt du biseau, ce qui indique que l'implant est positionné à l'extrémité
de la canule (figure 10).
Ne pas pousser l'implant de force au-delà de l'extrémité de la canule avec
l'obturateur. Une distance d'au moins 5 mm doit séparer l'incision de l'implant lorsque l'implant est
correctement positionné.
Figure 9

Figure 10

Étape 8 : Tout en maintenant l'obturateur en place sur le bras, rétracter la canule le long de
l'obturateur, en laissant l'implant en place (figure 11).
Remarque : ne pas pousser l'obturateur.
Rétracter la canule jusqu'à ce que le raccord soit au même niveau que l'obturateur, puis faire tourner
l'obturateur dans le sens des aiguilles d'une montre pour le verrouiller sur la canule (figure 12).
Rétracter l'applicateur, biseau vers le haut, jusqu'à ce que le repère distal de la canule soit visible à
l'ouverture de l'incision (la pointe aiguisée devant rester dans l'espace sous-cutané).
Figure 11



Figure 12

Étape 9 : Réorienter l'applicateur en direction du canal d'insertion marqué suivant, tout en stabilisant
l'implant précédemment inséré à l'aide de l'index, à distance de la pointe aiguisée (figure 13). Suivre
les étapes 6 à 9 pour insérer les trois implants restants en passant par la même incision.
Figure 13

Étape 10 : Vérifier la présence de chaque implant (longueur de 26,5 mm) en palpant le bras du patient
juste après l'insertion, comme montré sur la figure 14. Si vous ne sentez pas chacun des quatre
implants, ou en cas de doute sur leur présence, d'autres méthodes devront être utilisées pour en
confirmer la présence.
Figure 14

Étape 11 : Exercer une pression sur le site d'incision pendant cinq minutes environ, si nécessaire.
Nettoyer le site d'incision. Appliquer l'adhésif liquide sur les marges cutanées et laisser sécher avant
de fermer l'incision à l'aide de la bande adhésive fine d'environ 6 mm de large (pansement de
rapprochement).
Poser un petit pansement adhésif sur le site d'insertion. Appliquer une bande de compression avec de
la gaze stérile pour limiter au maximum le risque d'ecchymoses. Indiquer au patient que la bande de
compression peut être retirée au bout de 24 heures et le pansement adhésif au bout de trois à cinq
jours, et lui conseiller d'appliquer une poche de glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux
heures pendant les premières 24 heures, et selon les besoins par la suite.

Étape 12 : Remplir la Carte d'alerte médicale et la remettre au patient, qui devra la conserver. Par
médicaux du patient. Expliquer au patient les soins appropriés à apporter au site d'insertion.

Instructions pour la localisation des implants avant le retrait
Contrôler la localisation des implants par palpation.
Les implants non détectables par palpation
doivent être localisés avant toute tentative de retrait. Si les implants ne sont pas détectables par
palpation, le retrait devra être effectué sous guidage échographique (après localisation). Les méthodes
adaptées pour la localisation comprennent l'échographie avec sonde linéaire haute fréquence (10 MHz
ou plus) ou, en cas d'échec de l'échographie, l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Les
implants Sixmo ne sont pas radio-opaques et ne peuvent pas être visualisés par radiographie ou
tomodensitométrie. Il est vivement déconseillé d'entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l'emplacement exact de tous les implants.

Matériel requis pour le retrait des implants Sixmo
Les implants doivent être retirés dans des conditions d'asepsie et le matériel suivant sera nécessaire
lors de la procédure :
·
table d'examen sur laquelle le patient pourra s'allonger
·
support pour instruments recouvert d'un champ stérile
·
éclairage adéquat, de type lampe frontale
·
champs stériles à fenêtre
·
gants stériles en latex, sans talc
·
tampon imprégné d'alcool
·
feutre chirurgical
·
solution antiseptique, de type chlorhexidine
·
anesthésique local, de type lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000
·
seringue de 5 mL avec aiguille de 0,5 × 38 mm (25G × 1,5 po)
·
pince d'Adson à griffe unique
·
pince Mosquito
·
deux pinces X-plant (pinces de fixation pour la vasectomie avec un diamètre d'anneau de
2,5 mm)
·
ciseaux à iris
·
porte-aiguille
·
lame de bistouri no 15
·
règle stérile
·
gaze stérile de 100 × 100 mm
·
pansement adhésif
·
bande de compression d'environ 8 cm de large
·
fil de suture de type ProleneTM 4-0 avec aiguille tranchante FS-2 (éventuellement résorbable)

Instructions pour le retrait des implants Sixmo


Étape 13 : Le patient doit être allongé sur le dos, le bras porteur des implants fléchi au niveau du
coude et en rotation externe, de sorte que la main soit positionnée à proximité de la tête. Revérifier la
localisation des implants par palpation. Nettoyer le site de retrait à l'aide du tampon imprégné d'alcool
avant d'effectuer le marquage sur la peau. Marquer la localisation des implants et l'emplacement de
l'incision à l'aide du feutre chirurgical. L'incision doit être effectuée parallèlement à l'axe du bras,
entre le deuxième et le troisième implant, afin d'accéder à l'espace sous-cutané (figure 15).



Figure 15

Étape 14 : Enfiler les gants stériles. En respectant les règles d'asepsie, placer le matériel stérile sur le
champ stérile du support pour instruments. Nettoyer le site de retrait à l'aide d'une solution
antiseptique de type chlorhexidine. Ne pas frotter ou frictionner. Poser le champ stérile sur le bras du
patient. Anesthésier le site d'incision et l'espace sous-cutané contenant les implants (par exemple, en
injectant 5 à 7 mL de lidocaïne à 1 % avec adrénaline à 1/100 000).
REMARQUE : veiller à injecter l'anesthésique local en profondeur au niveau du centre des implants ;
cela permettra de soulever efficacement les implants en direction de la peau, ce qui en facilitera le
retrait. Après avoir vérifié que l'anesthésie est adéquate et a fait effet, réaliser une incision de
7 à 10 mm à l'aide d'un bistouri, parallèlement à l'axe du bras, entre le deuxième et le troisième
implant.

Étape 15 : Soulever le bord de la peau à l'aide de la pince d'Adson à griffe unique et séparer les tissus
situés au-dessus et en dessous de l'implant visible au moyen des ciseaux à iris ou d'une pince
Mosquito courbée (figure 16).
Saisir le centre de l'implant à l'aide de la (des) pince(s) X-plant (figure 17) et exercer une traction
délicate. En cas d'encapsulation de l'implant, ou de capitonnage, utiliser le bistouri pour ébarber le
tissu adhérent afin de libérer l'implant.
Figure 16

Figure 17

Étape 16 : Après avoir retiré chaque implant, vérifier que l'implant a été retiré sur toute sa longueur
de 26,5 mm en le mesurant. Suivre les étapes 15 et 16 pour retirer les implants restants en passant par
partiellement expulsés. Il est vivement déconseillé d'entreprendre une chirurgie exploratoire sans
connaître l'emplacement exact de tous les implants.

Étape 17 : Une fois tous les implants retirés, nettoyer le site d'incision. Fermer l'incision à l'aide de
points de suture. Poser un pansement adhésif sur le site d'incision. À l'aide de la gaze stérile, exercer
délicatement une pression sur le site d'incision pendant cinq minutes afin d'assurer l'hémostase.
Appliquer une bande de compression avec de la gaze stérile pour limiter au maximum le risque
d'ecchymoses. Indiquer au patient que la bande de compression peut être retirée au bout de 24 heures
et le pansement adhésif au bout de trois à cinq jours. Expliquer au patient les soins appropriés à
apporter à la plaie et les règles d'asepsie à respecter. Conseiller au patient d'appliquer une poche de
glace sur le bras pendant 40 minutes toutes les deux heures pendant les premières 24 heures, et selon
les besoins par la suite. Convenir d'un rendez-vous pour le retrait des points de suture.

Étape 18 : Les implants Sixmo doivent être éliminés conformément à la réglementation locale en
vigueur car ils contiennent de la buprénorphine.
Si un ou plusieurs implant(s) ou fragment(s) d'implant n'ont pas pu être retirés lors d'une tentative de
retrait, un examen d'imagerie devra être réalisé dès que possible afin de les localiser et la tentative de
retrait suivante devra être entreprise le même jour, après la localisation. Si la localisation et la
deuxième tentative de retrait ne sont pas effectuées le même jour que la tentative de retrait initiale, la
plaie devra être refermée à l'aide de points de suture en attendant.

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Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS