Rebif 8,8 µg + 22 µg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 22 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque seringue préremplie (0,5 mL) contient 22 microgrammes (6 MUI*) d’interféron bêta-1a**.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en seringue préremplie.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,5 et 4,5 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais
cliniques, celle-ci était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années
précédentes (voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Rebif est disponible en trois dosages 8,8 microgrammes, 22 microgrammes et 44 microgrammes. Pour
les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif 22 microgrammes sont
disponibles dans un coffret correspondant aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
Posologie
La posologie recommandée de Rebif est de 44 microgrammes administrés par voie sous-cutanée, trois
fois par semaine. Une dose réduite de 22 microgrammes, également administrée par voie sous-cutanée
trois fois par semaine, est recommandée chez les patients qui, selon l’avis du médecin spécialiste, ne
peuvent tolérer la dose supérieure.
À l’instauration du traitement par Rebif, la dose devra être augmentée progressivement afin de
permettre le développement de la tachyphylaxie et, ainsi, réduire les effets indésirables. Le coffret
d’initiation Rebif correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
2
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
Rebif est administré par injection sous-cutanée. La prise d’un analgésique antipyrétique est
recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures suivant l’injection, pour atténuer les
symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
3
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anti-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
4
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Par conséquent,
en plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 22 microgrammes, environ 24 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
5
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
6
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes : très
fréquent (≥
1/10), fréquent
(≥
1/100, < 1/10), peu
fréquent (≥
1/1 000,
< 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
7
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
8
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
9
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI),
administrés 3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 22 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 30 % (Rebif 22 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques primaire progressive
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
10
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
11
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Seringue en verre de type I de 1 mL avec aiguille en acier inoxydable contenant 0,5 mL de solution.
Rebif 22 microgrammes est disponible en boîte de 1, 3, 12 ou 36 seringue(s)
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en seringue préremplie est prête à l’emploi. Elle peut également être administrée
au moyen d’un auto-injecteur adapté.
À usage unique seulement. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant
pas de signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/001
EU/1/98/063/002
EU/1/98/063/003
EU/1/98/063/020
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
12
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 44 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque seringue préremplie (0,5 mL) contient 44 microgrammes (12 MUI*) d’interféron bêta-1a**.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en seringue préremplie.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,5 et 4,5 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement :
des patients ayant présenté un seul événement démyélinisant accompagné d’un processus
inflammatoire actif, si les diagnostics différentiels possibles ont été exclus et si ces patients sont
considérés à haut risque de développer une sclérose en plaques cliniquement définie (voir
rubrique 5.1)
des patients atteints de sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais cliniques, celle-ci
était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années précédentes
(voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Rebif est disponible en trois dosages : 8,8 microgrammes, 22 microgrammes et 44 microgrammes.
Pour les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif
22 microgrammes sont disponibles dans un coffret correspondant aux besoins du patient pour le
premier mois de traitement.
Posologie
Lors de l’initiation du traitement par Rebif, et afin de permettre le développement d’une tachyphylaxie
et réduire ainsi les effets indésirables, il est recommandé de débuter le traitement par voie sous-
13
cutanée à la dose de 8,8 microgrammes, puis d’augmenter la dose progressivement sur une période de
4 semaines afin d’atteindre la dose optimale, selon le calendrier suivant :
Titration
recommandée
(% de la dose optimale)
20 %
50 %
100 %
Titration de la dose pour Rebif
44 microgrammes
trois fois par semaine (3 fois/semaine)
8,8 microgrammes 3 fois/semaine
22 microgrammes 3 fois/semaine
44 microgrammes 3 fois/semaine
Semaines 1-2
Semaines 3–4
Semaines
5
Premier événement démyélinisant
Chez les patients ayant présenté un premier événement démyélinisant, la posologie est de
44 microgrammes de Rebif administrés trois fois par semaine par injection sous-cutanée.
Sclérose en plaques récurrente
La posologie recommandée de Rebif est de 44 microgrammes administrés par voie sous-cutanée, trois
fois par semaine. Une dose réduite de 22 microgrammes, également administrée par voie sous-cutanée
trois fois par semaine, est recommandée recommandée chez les patients qui, selon l’avis du médecin
spécialiste, ne peuvent tolérer la dose supérieure.
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
Rebif est administré par injection sous-cutanée. La prise d’un analgésique antipyrétique est
recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures suivant l’injection, pour atténuer les
symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
14
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anti-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
15
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Leur incidence
globale est légèrement plus élevée avec Rebif 44 qu’avec Rebif 22 microgrammes. Par conséquent, en
plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques. Ces examens doivent être plus fréquents à
l’instauration du traitement par Rebif 44 microgrammes.
16
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 44 microgrammes, environ 13 % à 14 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
17
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
18
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes
: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥
1/100, <
1/10), peu fréquent (≥
1/1 000,
<
1/100), rare (≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
19
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
20
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Événement clinique isolé évocateur d’une sclérose en plaques
Un essai clinique contrôlé de Rebif sur 2 ans a été mené chez des patients présentant un événement
clinique isolé évocateur d’une démyélinisation due à la sclérose en plaques. Les patients enrôlés dans
l’essai présentaient au moins deux lésions cliniquement silencieuses sur l’IRM en T2, mesurant au
moins 3 mm et dont au moins une était ovoïde ou périventriculaire ou sous-tentorielle. Toute maladie,
autre que la sclérose en plaques, susceptible de mieux expliquer les signes et symptômes du patient
devait avoir été exclue.
Les patients ont été randomisés en double aveugle pour recevoir soit Rebif 44 microgrammes trois fois
par semaine, soit Rebif 44 microgrammes une fois par semaine, soit un placebo. En cas de survenue
d’un deuxième événement clinique démyélinisant, confirmant une sclérose en plaques cliniquement
définie, les patients sont passés à la posologie recommandée de 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine en ouvert, tout en maintenant l’aveugle sur la randomisation initiale.
21
Les résultats de cette étude concernant l’efficacité de Rebif à 44 microgrammes trois fois par semaine
par rapport au placebo ont été les suivants :
Paramètres
statistiques
Traitement
Placebo
(n = 171)
Comparaison des traitements
Rebif 44
μg 3
fois/semaine versus placebo
Réduction
Rapport de
Valeur
du risque
risques [IC à
de
p
(log-
95 %] (Modèle
rank)
de Cox)
Rebif 44
μg
3 fois/
semaine
(n = 171)
Conversion selon les critères de McDonald (2005)
Nombre d’événements 144
106
51 %
0,49 [0,38–0,64]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 85,8 %
62,5 %
Meier
Conversion en SEP cliniquement définie (CDMS)
Nombre d’événements 60
33
52 %
0,48 [0,31–0,73]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 37,5 %
20,6 %
Meier
Nombre moyen de lésions actives combinées par sujet et par IRM pendant la période en double
aveugle
Moyenne des
moindres carrés
2,59 (0,30)
0,50 (0,06)
81 %
0,19 [0,14–0,26]* < 0,001
(Ecart-type)
3 fois/semaine : trois fois par semaine, IC : intervalle de confiance
* Rapport des moyennes ajustées selon la méthode des moindres carrés [IC à 95 %]
À ce jour, il n’existe aucune définition bien établie d’un patient à haut risque, mais une approche plus
conservatrice propose d’accepter au moins neuf lésions hyperintenses en T2 sur l’IRM initiale et au
moins une nouvelle lésion en T2 ou une nouvelle lésion rehaussée par le Gd sur une IRM de suivi
effectuée au moins 1 mois après l’IRM initiale. Dans tous les cas, le traitement ne doit être envisagé
que chez les patients classés comme étant à haut risque.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 44 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 27 % (Rebif 44 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
22
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques primaire progressive
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
23
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Seringue en verre de type I de 1 mL avec aiguille en acier inoxydable contenant 0,5 mL de solution.
Rebif 44 microgrammes est disponible en boîte de 1, 3, 12 ou 36 seringue(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en seringue préremplie est prête à l’emploi. Elle peut également être administrée
au moyen d’un auto-injecteur adapté.
À usage unique seulement. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant
pas de signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/004
EU/1/98/063/005
EU/1/98/063/006
EU/1/98/063/021
24
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
25
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
Rebif 22 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque seringue préremplie (0,2 mL) contient 8,8 microgrammes (2,4 MUI*) d’interféron bêta-1a**.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 1,0 mg d’alcool benzylique par dose de 0,2 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Chaque seringue préremplie (0,5 mL) contient 22 microgrammes (6 MUI*) d’interféron bêta-1a**.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’ interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en seringue préremplie.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,5 et 4,5 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement :
des patients ayant présenté un seul événement démyélinisant accompagné d’un processus
inflammatoire actif, si les diagnostics différentiels possibles ont été exclus et si ces patients sont
considérés à haut risque de développer une sclérose en plaques cliniquement définie (voir
rubrique 5.1)
des patients atteints de sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais cliniques, celle-ci
était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années précédentes
(voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
26
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Posologie
Le coffret d’initiation Rebif correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
Lors de l’initiation du traitement par Rebif et afin de permettre le développement d’une tachyphylaxie
et réduire ainsi les effets indésirables, il est recommandé de débuter le traitement par voie sous-
cutanée à la dose de 8,8 microgrammes, puis d’augmenter la dose progressivement sur une période de
4 semaines afin d’atteindre la dose optimale, selon le calendrier suivant :
Titration
recommandée
(% de la dose optimale)
20 %
50 %
100 %
Titration de la dose pour Rebif
44 microgrammes
trois fois par semaine (3 fois/semaine)
8,8 microgrammes 3 fois/semaine
22 microgrammes 3 fois/semaine
44 microgrammes 3 fois/semaine
Semaines 1-2
Semaines 3–4
Semaines
5
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
Rebif est administré par injection sous-cutanée. La prise d’un analgésique antipyrétique est
recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures suivant l’injection, pour atténuer les
symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
27
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anti-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
28
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Par conséquent,
en plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques.
29
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 22 microgrammes, environ 24 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
30
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
31
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes
: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥
1/100, <
1/10), peu fréquent (≥
1/1 000,
<
1/100), rare (≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
32
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
33
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Événement clinique isolé évocateur d’une sclérose en plaques
Un essai clinique contrôlé de Rebif sur 2 ans a été mené chez des patients présentant un événement
clinique isolé évocateur d’une démyélinisation due à la sclérose en plaques. Les patients enrôlés dans
l’essai présentaient au moins deux lésions cliniquement silencieuses sur l’IRM en T2, mesurant au
moins 3 mm et dont au moins une était ovoïde ou périventriculaire ou sous-tentorielle. Toute maladie,
autre que la sclérose en plaques, susceptible de mieux expliquer les signes et symptômes du patient
devait avoir été exclue.
Les patients ont été randomisés en double aveugle pour recevoir soit Rebif 44 microgrammes trois fois
par semaine, soit Rebif 44 microgrammes une fois par semaine, soit un placebo. En cas de survenue
d’un deuxième événement clinique démyélinisant, confirmant une sclérose en plaques cliniquement
définie, les patients sont passés à la posologie recommandée de 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine en ouvert, tout en maintenant l’aveugle sur la randomisation initiale.
34
Les résultats de cette étude concernant l’efficacité de Rebif à 44 microgrammes trois fois par semaine
par rapport au placebo ont été les suivants :
Paramètres
statistiques
Traitement
Placebo
(n = 171)
Comparaison des traitements
Rebif 44
μg 3 fois/semaine versus placebo
Réduction
Rapport de
Valeur
du risque
risques [IC à
de
p
(log-
95 %] (Modèle
rank)
de Cox)
Rebif 44
μg
3 fois/
semaine
(n = 171)
Conversion selon les critères de McDonald (2005)
Nombre d’événements 144
106
51 %
0,49 [0,38–0,64]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 85,8 %
62,5 %
Meier
Conversion en SEP cliniquement définie (CDMS)
Nombre d’événements 60
33
52 %
0,48 [0,31–0,73]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 37,5 %
20,6 %
Meier
Nombre moyen de lésions actives combinées par sujet et par IRM pendant la période en double
aveugle
Moyenne des
moindres carrés
2,59 (0,30)
0,50 (0,06)
81 %
0,19 [0,14–0,26]* < 0,001
(Ecart-type)
3 fois/semaine : trois fois par semaine, IC : intervalle de confiance
* Rapport des moyennes ajustées selon la méthode des moindres carrés [IC à 95 %]
À ce jour, il n’existe aucune définition bien établie d’un patient à haut risque, mais une approche plus
conservatrice propose d’accepter au moins neuf lésions hyperintenses en T2 sur l’IRM initiale et au
moins une nouvelle lésion en T2 ou une nouvelle lésion rehaussée par le Gd sur une IRM de suivi
effectuée au moins 1 mois après l’IRM initiale. Dans tous les cas, le traitement ne doit être envisagé
que chez les patients classés comme étant à haut risque.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI),
administrés 3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 22 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 30 % (Rebif 22 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
35
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques primaire progressive
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
36
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Pour les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif
22 microgrammes sont disponibles dans un coffret d’initiation. Le coffret contient 6 doses
individuelles de 0,2 mL pour Rebif 8,8 microgrammes en solution injectable dans une seringue en
verre de type I de 1 mL avec aiguille en acier inoxydable et 6 doses individuelles de 0,5 mL pour
Rebif 22 microgrammes en solution injectable dans une seringue en verre de type I de 1 mL avec
aiguille en acier inoxydable.
Ce coffret correspond aux besoins individuels du patient pour le premier mois de traitement.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en seringue préremplie est prête à l’emploi. Elle peut également être administrée
au moyen d’un auto-injecteur adapté.
À usage unique seulement. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant
pas de signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/007
37
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
38
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 22 microgrammes/0,5 mL solution injectable en cartouche
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque cartouche préremplie contient 66 microgrammes (18 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans
1,5 mL de solution, ce qui correspond à 44 microgrammes/mL.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en cartouche.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,7 et 4,1 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais
cliniques, celle-ci était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années
précédentes (voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Posologie
La posologie recommandée de Rebif est de 44 microgrammes administrés par voie sous-cutanée, trois
fois par semaine. Une dose réduite de 22 microgrammes, également administrée par voie sous-cutanée
trois fois par semaine, est recommandée recommandée chez les patients qui, selon l’avis du médecin
spécialiste, ne peuvent tolérer la dose supérieure.
À l’instauration du traitement par Rebif, la dose devra être augmentée progressivement afin de
permettre le développement de la tachyphylaxie et, ainsi, réduire les effets indésirables. Le coffret
d’initiation Rebif correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
39
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
Rebif solution injectable en cartouche pour administration sous-cutanée est destiné à un usage
multidose avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart après formation spécifique du patient
et/ou du soignant.
Pour administrer le médicament, les instructions fournies dans la notice et dans le manuel d’utilisation
(mode d'emploi) de RebiSmart doivent être respectées.
La prise d’un analgésique antipyrétique est recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures
suivant l’injection, pour atténuer les symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
40
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anti-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
41
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Par conséquent,
en plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 22 microgrammes, environ 24 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
42
sur les paramètres cliniques et l’IRM.. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
43
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes : très
fréquent (≥
1/10), fréquent
(≥
1/100, < 1/10), peu
fréquent (≥
1/1 000,
< 1/100), rare
(≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
44
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
45
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
46
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 22 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 30 % (Rebif 22 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques primaire progressive
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
47
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
48
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Le dispositif (RebiSmart) contenant une cartouche préremplie de Rebif doit être conservé dans sa boîte
de stockage et au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Cartouches (verre de type I) avec un bouchon à piston (caoutchouc) et un opercule (aluminium et
caoutchouc halobutyl) contenant 1,5 mL de solution injectable.
Coffret de 4 ou 12 cartouches.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en cartouche préremplie est prête à l’emploi avec le dispositif d’injection
électronique RebiSmart. Pour la conservation du dispositif avec une cartouche, voir rubrique 6.4.
Pour usage multiple. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant pas de
signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/008
EU/1/98/063/018
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
49
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 44 microgrammes/0,5 mL solution injectable en cartouche
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque cartouche préremplie contient 132 microgrammes (36 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans
1,5 mL de solution, ce qui correspond à 88 microgrammes/mL.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en cartouche.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,7 et 4,1 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement :
des patients ayant présenté un seul événement démyélinisant accompagné d’un processus
inflammatoire actif, si les diagnostics différentiels possibles ont été exclus et si ces patients sont
considérés à haut risque de développer une sclérose en plaques cliniquement définie (voir
rubrique 5.1)
des patients atteints de sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais cliniques, celle-ci
était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années précédentes
(voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Pour les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif
22 microgrammes sont disponibles dans un coffret correspondant aux besoins du patient pour le
premier mois de traitement.
Posologie
Lors de l’initiation du traitement par Rebif, et afin de permettre le développement d’une tachyphylaxie
et réduire ainsi les effets indésirables, il est recommandé de débuter le traitement par voie sous-
50
cutanée à la dose de 8,8 microgrammes, puis d’augmenter la dose progressivement sur une période de
4 semaines afin d’atteindre la dose optimale, selon le calendrier suivant :
Titration
recommandée
(% de la dose optimale)
20 %
50 %
100 %
Titration de la dose pour Rebif
44 microgrammes
trois fois par semaine (3 fois/semaine)
8,8 microgrammes 3 fois/semaine
22 microgrammes 3 fois/semaine
44 microgrammes 3 fois/semaine
Semaines 1-2
Semaines 3–4
Semaines
5
Premier événement démyélinisant
Chez les patients ayant présenté un premier événement démyélinisant, la posologie est de
44 microgrammes de Rebif administrés trois fois par semaine par injection sous-cutanée.
Sclérose en plaques récurrente
La posologie recommandée de Rebif est de 44 microgrammes administrés par voie sous-cutanée, trois
fois par semaine. Une dose réduite de 22 microgrammes, également administrée par voie sous-cutanée
trois fois par semaine, est recommandée recommandée chez les patients qui, selon l’avis du médecin
spécialiste, ne peuvent tolérer la dose supérieure.
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
Rebif solution injectable en cartouche pour administration sous-cutanée est destiné à un usage
multidose avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart après formation spécifique du patient
et/ou du soignant.
Pour administrer le médicament, les instructions fournies dans la notice et dans le manuel d’utilisation
(mode d'emploi) de RebiSmart doivent être respectées.
La prise d’un analgésique antipyrétique est recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures
suivant l’injection, pour atténuer les symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
51
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anti-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
52
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Leur incidence
globale est légèrement plus élevée avec Rebif 44 qu’avec Rebif 22 microgrammes. Par conséquent, en
plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
53
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques. Ces examens doivent être plus fréquents à
l’instauration du traitement par Rebif 44 microgrammes.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 44 microgrammes, environ 13 % à 14 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM.. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
54
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
55
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes
: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥
1/100, <
1/10), peu fréquent (≥
1/1 000,
<
1/100), rare (≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
56
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
57
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Événement clinique isolé évocateur d’une sclérose en plaques
Un essai clinique contrôlé de Rebif sur 2 ans a été mené chez des patients présentant un événement
clinique isolé évocateur d’une démyélinisation due à la sclérose en plaques. Les patients enrôlés dans
l’essai présentaient au moins deux lésions cliniquement silencieuses sur l’IRM en T2, mesurant au
moins 3 mm et dont au moins une était ovoïde ou périventriculaire ou sous-tentorielle. Toute maladie,
58
autre que la sclérose en plaques, susceptible de mieux expliquer les signes et symptômes du patient
devait avoir été exclue.
Les patients ont été randomisés en double aveugle pour recevoir soit Rebif 44 microgrammes trois fois
par semaine, soit Rebif 44 microgrammes une fois par semaine, soit un placebo. En cas de survenue
d’un deuxième événement clinique démyélinisant, confirmant une sclérose en plaques cliniquement
définie, les patients sont passés à la posologie recommandée de 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine en ouvert, tout en maintenant l’aveugle sur la randomisation initiale.
Les résultats de cette étude concernant l’efficacité de Rebif à 44 microgrammes trois fois par semaine
par rapport au placebo ont été les suivants :
Paramètres
statistiques
Traitement
Placebo
(n = 171)
Comparaison des traitements
Rebif 44
μg 3 fois/semaine versus placebo
Réduction
Rapport de
Valeur
du risque
risques [IC à
de
p
(log-
95 %] (Modèle
rank)
de Cox)
Rebif 44
μg
3 fois/
semaine
(n = 171)
Conversion selon les critères de McDonald (2005)
Nombre d’événements 144
106
51 %
0,49 [0,38–0,64]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 85,8 %
62,5 %
Meier
Conversion en SEP cliniquement définie (CDMS)
Nombre d’événements 60
33
52 %
0,48 [0,31–0,73]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 37,5 %
20,6 %
Meier
Nombre moyen de lésions actives combinées par sujet et par IRM pendant la période en double
aveugle
Moyenne des
moindres carrés
2,59 (0,30)
0,50 (0,06)
81 %
0,19 [0,14–0,26]* < 0,001
(Ecart-type)
3 fois/semaine : trois fois par semaine, IC : intervalle de confiance
* Rapport des moyennes ajustées selon la méthode des moindres carrés [IC à 95 %]
À ce jour, il n’existe aucune définition bien établie d’un patient à haut risque, mais une approche plus
conservatrice propose d’accepter au moins neuf lésions hyperintenses en T2 sur l’IRM initiale et au
moins une nouvelle lésion en T2 ou une nouvelle lésion rehaussée par le Gd sur une IRM de suivi
effectuée au moins 1 mois après l’IRM initiale. Dans tous les cas, le traitement ne doit être envisagé
que chez les patients classés comme étant à haut risque.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 44 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 27 % (Rebif 44 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
59
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques primaire progressive
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
60
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Le dispositif (RebiSmart) contenant une cartouche préremplie de Rebif doit être conservé dans sa boîte
de stockage et au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Cartouches (verre de type I) avec un bouchon à piston (caoutchouc) et un opercule (aluminium et
caoutchouc halobutyl) contenant 1,5 mL de solution injectable.
Coffret de 4 ou 12 cartouches.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en cartouche préremplie est prête à l’emploi avec le dispositif d’injection
électronique RebiSmart. Pour la conservation du dispositif avec une cartouche, voir rubrique 6.4.
Pour usage multiple. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant pas de
signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
61
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/009
EU/1/98/063/019
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
62
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 8,8 microgrammes/0,1 mL solution injectable en cartouche
Rebif 22 microgrammes/0,25 mL solution injectable en cartouche
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque cartouche préremplie contient 132 microgrammes (36 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans
1,5 mL de solution, ce qui correspond à 88 microgrammes/mL.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 0,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,1 mL et 1,25 mg d’alcool
benzylique par dose de 0,25 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en cartouche.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,7 et 4,1 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement :
des patients ayant présenté un seul événement démyélinisant accompagné d’un processus
inflammatoire actif, si les diagnostics différentiels possibles ont été exclus et si ces patients sont
considérés à haut risque de développer une sclérose en plaques cliniquement définie (voir
rubrique 5.1)
des patients atteints de sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais cliniques, celle-ci
était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années précédentes
(voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Posologie
Le coffret d’initiation Rebif correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
Lors de l’initiation du traitement par Rebif et afin de permettre le développement d’une tachyphylaxie
et réduire ainsi les effets indésirables, il est recommandé de débuter le traitement par voie sous-
cutanée à la dose de 8,8 microgrammes, puis d’augmenter la dose progressivement sur une période de
4 semaines afin d’atteindre la dose optimale, selon le calendrier suivant :
63
Semaines 1-2
Semaines 3–4
Semaines
5
Titration
recommandée
(% de la dose optimale)
20 %
50 %
100 %
Titration de la dose pour Rebif
44 microgrammes
trois fois par semaine (3 fois/semaine)
8,8 microgrammes 3 fois/semaine
22 microgrammes 3 fois/semaine
44 microgrammes 3 fois/semaine
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
Rebif solution injectable en cartouche pour administration sous-cutanée est destiné à un usage
multidose avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart après formation spécifique du patient
et/ou du soignant.
Pour administrer le médicament, les instructions fournies dans la notice et dans le manuel d’utilisation
(mode d'emploi) de RebiSmart doivent être respectées.
La prise d’un analgésique antipyrétique est recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures
suivant l’injection, pour atténuer les symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
64
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anti-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
65
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Par conséquent,
en plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
66
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 22 microgrammes, environ 24 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM.. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
67
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
68
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes
: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥
1/100, <
1/10), peu fréquent (≥
1/1 000,
<
1/100), rare (≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
69
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
70
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Événement clinique isolé évocateur d’une sclérose en plaques
Un essai clinique contrôlé de Rebif sur 2 ans a été mené chez des patients présentant un événement
clinique isolé évocateur d’une démyélinisation due à la sclérose en plaques. Les patients enrôlés dans
l’essai présentaient au moins deux lésions cliniquement silencieuses sur l’IRM en T2, mesurant au
moins 3 mm et dont au moins une était ovoïde ou périventriculaire ou sous-tentorielle. Toute maladie,
autre que la sclérose en plaques, susceptible de mieux expliquer les signes et symptômes du patient
devait avoir été exclue.
Les patients ont été randomisés en double aveugle pour recevoir soit Rebif 44 microgrammes trois fois
par semaine, soit Rebif 44 microgrammes une fois par semaine, soit un placebo. En cas de survenue
d’un deuxième événement clinique démyélinisant, confirmant une sclérose en plaques cliniquement
définie, les patients sont passés à la posologie recommandée de 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine en ouvert, tout en maintenant l’aveugle sur la randomisation initiale.
71
Les résultats de cette étude concernant l’efficacité de Rebif à 44 microgrammes trois fois par semaine
par rapport au placebo ont été les suivants :
Paramètres
statistiques
Traitement
Placebo
(n = 171)
Comparaison des traitements
Rebif 44
μg 3
fois/semaine versus placebo
Réduction
Rapport de
Valeur
du risque
risques [IC à
de
p
(log-
95 %] (Modèle
rank)
de Cox)
Rebif 44
μg
3 fois/
semaine
(n = 171)
Conversion selon les critères de McDonald (2005)
Nombre d’événements 144
106
51 %
0,49 [0,38–0,64]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 85,8 %
62,5 %
Meier
Conversion en SEP cliniquement définie (CDMS)
Nombre d’événements 60
33
52 %
0,48 [0,31–0,73]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 37,5 %
20,6 %
Meier
Nombre moyen de lésions actives combinées par sujet et par IRM pendant la période en double
aveugle
Moyenne des
moindres carrés
2,59 (0,30)
0,50 (0,06)
81 %
0,19 [0,14–0,26]* < 0,001
(Ecart-type)
3 fois/semaine : trois fois par semaine, IC : intervalle de confiance
* Rapport des moyennes ajustées selon la méthode des moindres carrés [IC à 95 %]
À ce jour, il n’existe aucune définition bien établie d’un patient à haut risque, mais une approche plus
conservatrice propose d’accepter au moins neuf lésions hyperintenses en T2 sur l’IRM initiale et au
moins une nouvelle lésion en T2 ou une nouvelle lésion rehaussée par le Gd sur une IRM de suivi
effectuée au moins 1 mois après l’IRM initiale. Dans tous les cas, le traitement ne doit être envisagé
que chez les patients classés comme étant à haut risque.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 22 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 30 % (Rebif 22 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
72
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques primaire progressive
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
Eau pour préparations injectables
73
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Le dispositif (RebiSmart) contenant une cartouche préremplie de Rebif doit être conservé dans sa boîte
de stockage et au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Cartouches (verre de type I) avec un bouchon à piston (caoutchouc) et un opercule (aluminium et
caoutchouc halobutyl) contenant 1,5 mL de solution injectable.
Coffret de 2 cartouches.
Ce coffret correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en cartouche préremplie est prête à l’emploi avec le dispositif d’injection
électronique RebiSmart. Pour la conservation du dispositif avec une cartouche, voir rubrique 6.4.
Pour usage multiple. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant pas de
signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/010
74
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
75
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque stylo prérempli contient 22 microgrammes (6 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans 0,5 mL de
solution.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en stylo prérempli.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,5 et 4,5 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais
cliniques, celle-ci était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années
précédentes (voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Rebif est disponible en trois dosages 8,8 microgrammes, 22 microgrammes et 44 microgrammes. Pour
les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif 22 microgrammes sont
disponibles dans un coffret correspondant aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
Posologie
La posologie recommandée de Rebif est de 44 microgrammes administrés par voie sous-cutanée, trois
fois par semaine. Une dose réduite de 22 microgrammes, également administrée par voie sous-cutanée
trois fois par semaine, est recommandée recommandée chez les patients qui, selon l’avis du médecin
spécialiste, ne peuvent tolérer la dose supérieure.
À l’instauration du traitement par Rebif, la dose devra être augmentée progressivement afin de
permettre le développement de la tachyphylaxie et, ainsi, réduire les effets indésirables. Le coffret
d’initiation Rebif correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
76
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
RebiDose est un stylo prérempli prêt à l’emploi destiné à une administration par injection sous-
cutanée. Il est conçu pour un usage unique et doit être utilisé uniquement après formation appropriée
du patient et/ou du soignant.
Pour administrer Rebif avec RebiDose, les instructions fournies dans la notice doivent être respectées.
La prise d’un analgésique antipyrétique est recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures
suivant l’injection, pour atténuer les symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
77
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anit-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
78
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Par conséquent,
en plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 22 microgrammes, environ 24 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
79
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM.. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
80
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes : très
fréquent (≥
1/10), fréquent
(≥
1/100, < 1/10), peu
fréquent (≥
1/1 000,
81
< 1/100), rare
(≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
82
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
83
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 22 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 30 % (Rebif 22 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques progressive primaire
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
84
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
85
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Seringue en verre de type I de 1 mL avec aiguille en acier inoxydable contenant 0,5 mL de solution.
La seringue est intégrée dans un stylo injecteur jetable appelé RebiDose.
Boîtes de 1, 3 ou 12 stylo(s) prérempli(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en stylo prérempli est prête à l’emploi. La boîte contient une notice fournissant
les instructions détaillées pour l’utilisation et la manipulation.
À usage unique seulement. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant
pas de signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/011
EU/1/98/063/012
EU/1/98/063/013
9.
DATE DE PRÈMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
86
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 44 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque stylo prérempli contient 44 microgrammes (12 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans 0,5 mL de
solution.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en stylo prérempli.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,5 et 4,5 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement :
des patients ayant présenté un seul événement démyélinisant accompagné d’un processus
inflammatoire actif, si les diagnostics différentiels possibles ont été exclus et si ces patients sont
considérés à haut risque de développer une sclérose en plaques cliniquement définie (voir
rubrique 5.1)
des patients atteints de sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais cliniques, celle-ci
était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années précédentes
(voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Rebif est disponible en trois dosages : 8,8 microgrammes, 22 microgrammes et 44 microgrammes.
Pour les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif
22 microgrammes sont disponibles dans un coffret correspondant aux besoins du patient pour le
premier mois de traitement.
Posologie
Lors de l’initiation du traitement par Rebif, et afin de permettre le développement d’une tachyphylaxie
et réduire ainsi les effets indésirables, il est recommandé de débuter le traitement par voie sous-
87
cutanée à la dose de 8,8 microgrammes, puis d’augmenter la dose progressivement sur une période de
4 semaines afin d’atteindre la dose optimale, selon le calendrier suivant :
Titration
recommandée
(% de la dose optimale)
20 %
50 %
100 %
Titration de la dose pour Rebif
44 microgrammes trois fois par semaine (3
fois/semaine)
8,8 microgrammes 3 fois/semaine
22 microgrammes 3 fois/semaine
44 microgrammes 3 fois/semaine
Semaines 1-2
Semaines 3–4
Semaines
5
Premier événement démyélinisant
Chez les patients ayant présenté un premier événement démyélinisant, la posologie est de
44 microgrammes de Rebif administrés trois fois par semaine par injection sous-cutanée.
Sclérose en plaques récurrente
La posologie recommandée de Rebif est de 44 microgrammes administrés par voie sous-cutanée, trois
fois par semaine. Une dose réduite de 22 microgrammes, également administrée par voie sous-cutanée
trois fois par semaine, est recommandée recommandée chez les patients qui, selon l’avis du médecin
spécialiste, ne peuvent tolérer la dose supérieure.
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
RebiDose est un stylo prérempli prêt à l’emploi destiné à une administration par injection sous-
cutanée. Il est conçu pour un usage unique et doit être utilisé uniquement après formation appropriée
du patient et/ou du soignant.
Pour administrer Rebif avec RebiDose, les instructions fournies dans la notice doivent être respectées.
La prise d’un analgésique antipyrétique est recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures
suivant l’injection, pour atténuer les symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
88
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anit-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
89
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Leur incidence
globale est légèrement plus élevée avec Rebif 44 qu’avec Rebif 22 microgrammes. Par conséquent, en
plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
90
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques. Ces examens doivent être plus fréquents à
l’instauration du traitement par Rebif 44 microgrammes.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 44 microgrammes, environ 13 % à 14 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM.. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
91
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
92
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes
: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥
1/100, <
1/10), peu fréquent (≥
1/1 000,
<
1/100), rare (≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
93
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
94
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Événement clinique isolé évocateur d’une sclérose en plaques
Un essai clinique contrôlé de Rebif sur 2 ans a été mené chez des patients présentant un événement
clinique isolé évocateur d’une démyélinisation due à la sclérose en plaques. Les patients enrôlés dans
l’essai présentaient au moins deux lésions cliniquement silencieuses sur l’IRM en T2, mesurant au
moins 3 mm et dont au moins une était ovoïde ou périventriculaire ou sous-tentorielle. Toute maladie,
95
autre que la sclérose en plaques, susceptible de mieux expliquer les signes et symptômes du patient
devait avoir été exclue.
Les patients ont été randomisés en double aveugle pour recevoir soit Rebif 44 microgrammes trois fois
par semaine, soit Rebif 44 microgrammes une fois par semaine, soit un placebo. En cas de survenue
d’un deuxième événement clinique démyélinisant, confirmant une sclérose en plaques cliniquement
définie, les patients sont passés à la posologie recommandée de 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine en ouvert, tout en maintenant l’aveugle sur la randomisation initiale.
Les résultats de cette étude concernant l’efficacité de Rebif à 44 microgrammes trois fois par semaine
par rapport au placebo ont été les suivants :
Paramètres
statistiques
Traitement
Placebo
(n = 171)
Comparaison des traitements
Rebif 44
μg 3
fois/semaine versus placebo
Réduction
Rapport de
Valeur
du risque
risques [IC à
de
p
(log-
95 %] (Modèle
rank)
de Cox)
Rebif 44
μg
3 fois/
semaine
(n = 171)
Conversion selon les critères de McDonald (2005)
Nombre d’événements 144
106
51 %
0,49 [0,38–0,64]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 85,8 %
62,5 %
Meier
Conversion en SEP cliniquement définie (CDMS)
Nombre d’événements 60
33
52 %
0,48 [0,31–0,73]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 37,5 %
20,6 %
Meier
Nombre moyen de lésions actives combinées par sujet et par IRM pendant la période en double
aveugle
Moyenne des
moindres carrés
2,59 (0,30)
0,50 (0,06)
81 %
0,19 [0,14–0,26]* < 0,001
(Ecart-type)
3 fois/semaine : trois fois par semaine, IC : intervalle de confiance
* Rapport des moyennes ajustées selon la méthode des moindres carrés [IC à 95 %]
À ce jour, il n’existe aucune définition bien établie d’un patient à haut risque, mais une approche plus
conservatrice propose d’accepter au moins neuf lésions hyperintenses en T2 sur l’IRM initiale et au
moins une nouvelle lésion en T2 ou une nouvelle lésion rehaussée par le Gd sur une IRM de suivi
effectuée au moins 1 mois après l’IRM initiale. Dans tous les cas, le traitement ne doit être envisagé
que chez les patients classés comme étant à haut risque.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 44 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 27 % (Rebif 44 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
96
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques progressive primaire
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
97
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Seringue en verre de type I de 1 mL avec aiguille en acier inoxydable contenant 0,5 mL de solution.
La seringue est intégrée dans un stylo injecteur jetable appelé RebiDose.
Boîtes de 1, 3 ou 12 stylo(s) prérempli(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en stylo prérempli est prête à l’emploi. La boîte contient une notice fournissant
les instructions détaillées pour l’utilisation et la manipulation.
À usage unique seulement. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant
pas de signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
98
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/014
EU/1/98/063/015
EU/1/98/063/016
9.
DATE DE PRÈMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
99
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque stylo prérempli contient 8,8 microgrammes (2,4 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans 0,2 mL de
solution.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 1,0 mg d’alcool benzylique par dose de 0,2 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Chaque stylo prérempli contient 22 microgrammes (6 MUI*) d’interféron bêta-1a** dans 0,5 mL de
solution.
* Millions d’Unités Internationales, mesuré par bio-essai CPE (effet cytopathique) par rapport au
standard interne d’ interféron
β-1a,
calibré par rapport au standard international actuel NIH
(GB-23-902-531).
** produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO-K1) par la technique de l’ADN
recombinant.
Excipient à effet notoire : Contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en stylo prérempli.
Solution limpide à opalescente dont le pH se situe entre 3,5 et 4,5 et l’osmolarité, entre 250 et
450 mOsm/L.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Rebif est indiqué dans le traitement :
des patients ayant présenté un seul événement démyélinisant accompagné d’un processus
inflammatoire actif, si les diagnostics différentiels possibles ont été exclus et si ces patients sont
considérés à haut risque de développer une sclérose en plaques cliniquement définie (voir
rubrique 5.1)
des patients atteints de sclérose en plaques de type récurrente. Dans les essais cliniques, celle-ci
était caractérisée par deux poussées ou plus survenues au cours des deux années précédentes
(voir rubrique 5.1).
Son efficacité n’a pas été démontrée chez les patients atteints de la forme secondairement progressive
de sclérose en plaques évoluant sans poussées associées (voir rubrique 5.1).
100
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin ayant l’expérience du traitement de
la maladie.
Posologie
Le coffret d’initiation Rebif correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
Lors de l’initiation du traitement par Rebif et afin de permettre le développement d’une tachyphylaxie
et réduire ainsi les effets indésirables, il est recommandé de débuter le traitement par voie sous-
cutanée à la dose de 8,8 microgrammes, puis d’augmenter la dose progressivement sur une période de
4 semaines afin d’atteindre la dose optimale, selon le calendrier suivant :
Titration
recommandée
(% de la dose optimale)
20 %
50 %
100 %
Titration de la dose pour Rebif
44 microgrammes
trois fois par semaine (3 fois/semaine)
8,8 microgrammes 3 fois/semaine
22 microgrammes 3 fois/semaine
44 microgrammes 3 fois/semaine
Semaines 1-2
Semaines 3–4
Semaines
5
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Cependant, une étude de cohorte pédiatrique rétrospective a recueilli des données sur
la sécurité de Rebif à partir des dossiers médicaux d’enfants (n = 52) et d’adolescents (n = 255). Les
résultats de cette étude suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et les
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) traités par 22 microgrammes ou 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine par voie sous-cutanée est similaire à celui observé chez les adultes.
La sécurité et l’efficacité de Rebif chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas encore été
établies. Rebif ne doit pas être utilisé dans cette classe d’âge.
Mode d’administration
RebiDose est un stylo prérempli prêt à l’emploi destiné à une administration par injection sous-
cutanée. Il est conçu pour un usage unique et doit être utilisé uniquement après formation appropriée
du patient et/ou du soignant.
Pour administrer Rebif avec RebiDose, les instructions fournies dans la notice doivent être respectées.
La prise d’un analgésique antipyrétique est recommandée avant chaque injection et dans les 24 heures
suivant l’injection, pour atténuer les symptômes pseudo-grippaux associés à l’administration de Rebif.
Actuellement, on ne sait pas combien de temps les patients devront être traités. La sécurité et
l’efficacité de Rebif n’ont pas été démontrées au-delà de 4 ans de traitement. Il est recommandé
d’évaluer les patients au moins tous les 2 ans au cours des 4 années suivant l’instauration du traitement
par Rebif ; la décision de prolonger le traitement plus longtemps sera alors prise par le médecin traitant
au cas par cas.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à l’interféron bêta naturel ou recombinant, ou à l’un des excipients mentionnés
à la rubrique 6.1.
Épisode actuel de dépression sévère et/ou idées suicidaires (voir rubriques 4.4 et 4.8).
101
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Les patients doivent être informés des effets indésirables les plus fréquents associés à l’administration
d’interféron bêta, y compris les symptômes du syndrome pseudo-grippal (voir rubrique 4.8). Ces
symptômes ont tendance à être plus marqués en début de traitement. Leur fréquence et leur intensité
diminuent avec la poursuite du traitement.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique, se présentant sous forme de purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU), incluant des cas de
décès, ont été rapportés avec des médicaments contenant de l'interféron bêta. Ces évènements
indésirables ont été signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs
semaines ou plusieurs années de traitement par interféron bêta. Les signes cliniques précoces incluent
une thrombocytopénie, une hypertension de survenue récente, de la fièvre, des symptômes
neurologiques (parésie ou confusion par exemple) et une altération de la fonction rénale. Les bilans
biologiques suggérant une MAT comportent une thrombocytopénie, une élévation du taux sérique de
lactate déshydrogénase (LDH) due à une hémolyse, ainsi que la présence de schizocytes (fragments
d’hématies) sur un frottis sanguin. Par conséquent, en présence de signes cliniques de MAT, il est
recommandé de vérifier le nombre de plaquettes sanguines, le taux sérique de LDH, de réaliser un
frottis sanguin, et d’évaluer la fonction rénale. Dès que le diagnostic de MAT est posé, un traitement
adapté doit être rapidement instauré (en considérant la procédure d’échanges plasmatiques) et l’arrêt
immédiat du traitement par interféron bêta est recommandé.
Dépression et idées suicidaires
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des troubles dépressifs passés ou
présents, en particulier, s’ils ont des antécédents d’idées suicidaires (voir rubrique 4.3). La dépression
et les idées suicidaires sont connues pour être plus fréquentes dans la population atteinte de sclérose en
plaques et en association avec l’utilisation des interférons. Il est recommandé aux patients traités par
Rebif de signaler immédiatement à leur médecin traitant tout symptôme de dépression et/ou d’idées
suicidaires. Les patients souffrant de dépression doivent être étroitement surveillés pendant le
traitement par Rebif et traités en conséquence. L’arrêt du traitement par Rebif devra être envisagé
(voir rubriques 4.3 et 4.8).
Troubles comitiaux
Rebif doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’épisodes comitiaux
et ceux traités par anti-épileptiques, en particulier lorsque leur épilepsie n’est pas contrôlée de façon
satisfaisante par un traitement anit-épileptique (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Troubles cardiaques
Les patients souffrant de troubles cardiaques tels qu’angor, insuffisance cardiaque congestive ou
arythmie doivent être étroitement surveillés, au cas où leur état clinique se dégraderait lors de
l’initiation du traitement par interféron bêta-1a. Les symptômes du syndrome pseudo-grippal liés au
traitement par interféron bêta-1a peuvent se révéler éprouvants chez les patients cardiaques.
102
Nécrose au site d’injection
Une nécrose au site d’injection (NSI) a été rapportée chez des patients utilisant Rebif (voir
rubrique 4.8). Afin de réduire le risque de survenue d’une nécrose au site d’injection, on conseillera
aux patients de :
utiliser une technique d’injection stérile,
varier le site à chaque injection.
La procédure d’auto-injection par le patient doit être vérifiée périodiquement, et plus particulièrement
si des réactions au site d’injection se sont produites.
En cas de lésion de la peau, accompagnée d’un gonflement ou d’un suintement au site d’injection, on
conseillera au patient de consulter son médecin avant de continuer les injections de Rebif. Si le patient
présente des lésions multiples, le traitement par Rebif devra être interrompu jusqu’à leur guérison. Les
patients présentant une lésion unique peuvent poursuivre le traitement à condition que la lésion ne soit
pas trop étendue.
Atteinte hépatique
Dans les essais cliniques avec Rebif, l’augmentation asymptomatique des transaminases hépatiques
(notamment l’alanine-aminotransférase, ALAT) est fréquente et 1 à 3 % des patients présentent une
augmentation supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). En l’absence de symptômes
cliniques, le taux plasmatique d’ALAT doit être contrôlé avant l’instauration du traitement, aux 1
er
,
3
ème
et 6
ème
mois de traitement, puis périodiquement. Une diminution de la dose de Rebif devra être
envisagée si les ALAT dépassent 5 fois la LSN, suivie d’une ré-augmentation progressive après
normalisation des transaminases hépatiques. Rebif doit être instauré avec prudence chez les patients
ayant des antécédents d’atteinte hépatique significative, présentant des signes cliniques d’une maladie
hépatique active, un alcoolisme ou ayant un taux plasmatique d’ALAT élevé (> 2,5 × LSN). Le
traitement par Rebif doit être arrêté en cas d’ictère ou si tout autre symptôme clinique témoin de
dysfonctionnement hépatique apparaît.
Rebif, comme les autres interférons bêta, peut entraîner une atteinte hépatique sévère, incluant une
insuffisance hépatique aiguë (voir rubrique 4.8). La plupart des cas d’atteinte hépatique sévère sont
survenus dans les six premiers mois du traitement. Le mécanisme responsable de ces rares cas de
dysfonctionnement hépatique symptomatique n’est pas connu. Aucun facteur de risque spécifique n’a
été identifié.
Affections du rein et des voies urinaire
Syndrome néphrotique
Des cas de syndrome néphrotique associés à différents types de néphropathies sous-jacentes
comprenant une hyalinose segmentaire focale avec collapsus, une néphrose lipoïdique (minimal
change disease), une glomérulonéphrite membrano-proliférative et une glomérulopathie extra-
membraneuse ont été rapportés au cours d’un traitement par interféron bêta. Ces événements ont été
signalés à différents moments du traitement et peuvent survenir après plusieurs années de traitement
par interféron bêta. Il est recommandé de procéder à une surveillance régulière des signes ou
symptômes précoces tels qu’un œdème, une protéinurie et une altération de la fonction rénale, en
particulier chez les patients présentant des risques élevés de développer une maladie rénale. Le
syndrome néphrotique doit faire l’objet d’un traitement rapide et il convient alors d’envisager l’arrêt
du traitement par interféron.
Perturbations des examens biologiques
L’utilisation des interférons peut entraîner des perturbations des examens biologiques. Par conséquent,
en plus des tests biologiques habituellement réalisés pour le suivi des patients atteints de sclérose en
plaques, il est recommandé d’effectuer une surveillance des enzymes hépatiques et un suivi NFS-
103
plaquettes à intervalles réguliers (1, 3 et 6 mois) après la mise sous traitement par Rebif, puis
périodiquement, en l’absence de symptômes cliniques.
Troubles thyroïdiens
Les patients traités par Rebif peuvent quelquefois développer des anomalies thyroïdiennes ou
présenter une aggravation de troubles thyroïdiens pré-existants. Des dosages thyroïdiens sont
recommandés avant instauration du traitement. S’ils sont anormaux, ils seront répétés tous les 6 à
12 mois après le début du traitement. S’ils sont normaux avant instauration du traitement, des
contrôles de routine ne sont pas nécessaires mais devront être pratiqués en cas de symptômes cliniques
de dysfonctionnement thyroïdien (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale ou hépatique sévère et immunodépression sévère
L’administration d’interféron bêta-1a doit se faire avec prudence et sous étroite surveillance chez les
patients insuffisants rénaux ou hépatiques sévères et chez ceux présentant une immunodépression
sévère.
Anticorps neutralisants
Des anticorps sériques neutralisants peuvent apparaître vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. L’incidence
exacte de ces anticorps est à ce jour incertaine. Les données cliniques indiquent qu’après 24 à 48 mois
de traitement par Rebif 22 microgrammes, environ 24 % des patients développent des anticorps
sériques persistants, neutralisants vis-à-vis de l’interféron bêta-1a. Il a été démontré que la présence
d’anticorps atténue la réponse pharmacodynamique à l’interféron bêta-1a (bêta-2 microglobuline et
néoptérine). Bien que la signification clinique de l’induction de ces anticorps n’ait pas été
complètement établie, le développement d’anticorps neutralisants est associé à une efficacité diminuée
sur les paramètres cliniques et l’IRM.. Si un patient répond faiblement au traitement par Rebif et
développe des anticorps neutralisants, le médecin traitant devra réévaluer le rapport bénéfice/risque de
la poursuite du traitement par Rebif.
Les différentes définitions de la présence d’anticorps sériques, ainsi que la multiplicité de tests
permettant leur détection, limitent la possibilité de comparaison de l’antigénicité entre les différents
produits.
Autres formes de sclérose en plaques
Seules quelques rares données de sécurité et d’efficacité concernant des patients non ambulatoires
atteints de sclérose en plaques sont disponibles. Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients
atteints d’une sclérose en plaques primaire progressive et ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Excipients
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Alcool benzylique
Ce médicament contient de l’alcool benzylique. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions
allergiques.
Chez les patients âgés de moins de 3 ans, les symptômes respiratoires doivent être surveillés.
Les patientes qui sont enceintes ou qui allaitent doivent être informées des risques potentiels associés à
cet excipient, l’alcool benzylique, qui peut s’accumuler au fil du temps et provoquer une acidose
104
métabolique. Utiliser avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale en
raison du risque potentiel d’accumulation de l’excipient alcool benzylique, pouvant provoquer une
acidose métabolique.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme avec l’interféron bêta-1a.
Il a été établi que les interférons réduisent l’activité des enzymes hépatiques dépendantes du
cytochrome P450 chez l’homme et l’animal. La prudence s’impose en cas d’administration simultanée
de Rebif avec des médicaments ayant une marge thérapeutique étroite et dont la clairance dépend
largement du système hépatique du cytochrome P450, par exemple les anti-convulsivants et certaines
catégories d’antidépresseurs.
L’interaction de Rebif avec des corticostéroïdes ou l’hormone adrénocorticotrophique (ACTH) n’a pas
été étudiée systématiquement. Des études cliniques indiquent que les patients atteints de sclérose en
plaques peuvent recevoir Rebif et des corticostéroïdes ou de l’ACTH lors des poussées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses) issues de registres et de données post-
commercialisation n’a pas mis en évidence un risque augmenté de malformations congénitales
majeures après une exposition à l’interféron bêta précédant la conception ou au cours du premier
trimestre de la grossesse. Néanmoins, la durée de l’exposition au cours du premier trimestre est
incertaine car les données ont été recueillies alors que l’utilisation de l’interféron bêta était contre-
indiquée pendant la grossesse et le traitement a probablement été interrompu lorsque la grossesse a été
détectée et/ou confirmée. Les données concernant l’exposition pendant le deuxième et le troisième
trimestre de la grossesse sont très limitées.
D’après les données disponibles chez l’animal (voir rubrique 5.3), le risque d’avortement spontané
pourrait être augmenté. Les données actuellement disponibles chez les femmes enceintes exposées à
l’interféron bêta ne permettent pas d'évaluer correctement le risque d’avortement spontané, mais ces
données, à ce jour, ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque.
Si l’état clinique le nécessite, l’utilisation de Rebif peut être envisagée pendant la grossesse.
Allaitement
Les données limitées disponibles concernant le passage de l’interféron bêta-1a dans le lait maternel,
associées aux caractéristiques physico-chimiques de l’interféron bêta, suggèrent que les taux
d’interféron bêta-1a excrétés dans le lait maternel sont négligeables. Aucun effet n’est attendu chez le
nouveau-nés/nourrissons allaités.
Rebif peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les effets de Rebif sur la fertilité n’ont pas été étudiés.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables affectant le système nerveux central (sensations de vertige) associés à
l’utilisation de l’interféron bêta peuvent influencer l’aptitude du patient à conduire des véhicules et à
utiliser des machines (voir rubrique 4.8).
105
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables associés au traitement par Rebif dont l’incidence est la plus élevée sont liés au
syndrome pseudo-grippal. Les symptômes pseudo-grippaux ont tendance à être plus marqués en début
de traitement. Leur fréquence diminue avec la poursuite du traitement. Environ 70 % des patients
traités par Rebif sont susceptibles de présenter un syndrome pseudo-grippal, typique des interférons,
au cours des 6 premiers mois de traitement. Des réactions au site d’injection, essentiellement
inflammation modérée ou érythème, surviennent chez environ 30 % des patients. Des augmentations
asymptomatiques des paramètres biologiques de la fonction hépatique et des diminutions des globules
blancs sont également fréquentes.
La majorité des effets indésirables observés avec l’interféron bêta-1a sont généralement modérés,
réversibles et sensibles à des diminutions de dose. En cas d’effets indésirables sévères ou persistants,
la dose de Rebif peut être temporairement diminuée ou interrompue, selon l’avis du médecin.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables présentés ont été répertoriés au cours des études cliniques et dans le cadre de la
pharmacovigilance (les
effets indésirables répertoriés dans le cadre de la pharmacovigilance sont
signalés par un astérisque [*]).
Les indications de fréquence utilisées ci-après répondent aux
définitions suivantes
: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥
1/100, <
1/10), peu fréquent (≥
1/1 000,
<
1/100), rare (≥
1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Neutropénie, lymphopénie, leucopénie, thrombocytopénie, anémie
Rare :
Microangiopathie thrombotique, incluant purpura thrombotique
thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique* (effet de classe
pour les médicaments contenant de l’interféron bêta ; voir rubrique 4.4),
pancytopénie*
Affections endocriniennes
Peu fréquent :
Dysfonctionnement thyroïdien, le plus souvent sous la forme d’une
hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie
Affections du système immunitaire
Rare :
Réactions anaphylactiques*
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Augmentation asymptomatique des transaminases
Fréquent :
Forte augmentation des transaminases
Peu fréquent :
Hépatite associée ou non à un ictère*
Rare :
Insuffisance hépatique* (voir rubrique 4.4), hépatite auto-immune*
Affections psychiatriques
Fréquent :
Dépression, insomnie
Rare :
Tentative de suicide*
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Maux de tête
Peu fréquent :
Convulsions*
Fréquence indéterminée : Troubles neurologiques transitoires (hypoesthésie, spasmes musculaires,
paresthésie, difficultés à la marche, raideur musculo-squelettique) similaires
à ceux observés lors des poussées de sclérose en plaques*
106
Affections oculaires
Peu fréquent :
Troubles vasculaires rétiniens (rétinopathie, tâches floconneuses, occlusion
d’une artère ou d’une veine rétinienne)*
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Événements thrombo-emboliques*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent :
Dyspnée*
Fréquence indéterminée : Hypertension artérielle pulmonaire* (effet de classe des produits à base
d'interféron, voir ci-dessous Hypertension artérielle pulmonaire)
Affections gastro-intestinales
Fréquent :
Diarrhée, vomissements, nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
Prurit, éruptions cutanées, éruptions érythémateuses, éruptions maculo-
papuleuses, alopécie*
Peu fréquent :
Urticaire*
Rare :
Œdème de Quincke (angiœdème)*, érythème polymorphe*, réactions
cutanées de type érythème polymorphe*, syndrome de Stevens-Johnson*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent :
Myalgie, arthralgie
Rare :
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse*
Affections du rein et des voies urinaires
Rare :
Syndrome néphrotique*, glomérulosclérose* (voir rubrique 4.4)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Inflammation au site d’injection, réaction au site d’injection, syndrome
pseudo-grippal
Fréquent :
Douleur au site d’injection, asthénie, frissons, fièvre
Peu fréquent :
Nécrose au site d’injection, tuméfaction au site d’injection, abcès au site
d’injection, infections au site d’injection*, augmentation de la sudation*
Rare :
Cellulite au site d’injection*
Fréquence indéterminée : Panniculite (survenue au niveau du site d’injection)
Population pédiatrique
Aucun essai clinique formel et aucune étude pharmacocinétique n’ont été réalisés chez les enfants ou
les adolescents. Des données de sécurité limitées suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et
les adolescents (âgés de 2 à 17 ans) traités par Rebif 22 microgrammes ou 44 microgrammes trois fois
par semaine est similaire à celui observé chez les adultes.
Effets de classe
Anorexie, étourdissements, anxiété, arythmies, vasodilatation et palpitations, ménorragie et
métrorragie ont été associés à l’administration d’interférons.
La production d’auto-anticorps peut s’accroître pendant le traitement par interféron bêta.
Hypertension artérielle pulmonaire
Des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été signalés avec des produits à base
d'interféron bêta. Ces événements ont été rapportés avec des délais divers allant jusqu'à plusieurs
années après le début du traitement par l'interféron bêta.
107
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
En cas de surdosage, les patients devront être hospitalisés pour surveillance et un traitement approprié
sera dispensé.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunostimulants, interférons, Code ATC : L03AB07
Les interférons appartiennent à un groupe de glycoprotéines endogènes possédant des propriétés
immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives.
Rebif (interféron bêta-1a) partage la même séquence d’acides aminés que l’interféron bêta humain
endogène. Il est produit à partir de cellules de mammifères (Chinese hamster ovary) et est donc
glycosylé comme la protéine naturelle.
Indépendamment du mode d’administration, des changements pharmacodynamiques importants sont
associés à l’administration de Rebif. Après une injection unique, l’activité intracellulaire et sérique de
la 2-5A synthétase et les concentrations sériques de la bêta-2 microglobuline et néoptérine augmentent
pendant 24 heures, puis diminuent en deux jours. Les administrations intramusculaires et sous-
cutanées produisent des réponses totalement superposables. Après l’administration sous-cutanée toutes
les 48 heures, 4 fois de suite, ces réponses biologiques restent élevées, sans apparition de signe de
tolérance.
L’interféron bêta-1a induit des marqueurs de réponse biologique (p. ex. activité de la 2’, 5’- OAS,
néoptérine et bêta-2 microglobuline) après l’administration de doses par voie sous-cutanée chez des
volontaires sains. Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations maximales après une injection
sous-cutanée unique a été de 24 à 48 heures pour la néoptérine, la bêta-2-microglobuline et la 2’5’
OAS, de 12 heures pour la MX1 et de 24 heures pour l’expression des gènes OAS1 et OAS2. Des pics
de hauteur et de durée similaires ont été observés pour la plupart de ces marqueurs après la première et
la sixième administration.
Le mécanisme d’action précis de Rebif dans la sclérose en plaques est encore à l’étude.
Événement clinique isolé évocateur d’une sclérose en plaques
Un essai clinique contrôlé de Rebif sur 2 ans a été mené chez des patients présentant un événement
clinique isolé évocateur d’une démyélinisation due à la sclérose en plaques. Les patients enrôlés dans
l’essai présentaient au moins deux lésions cliniquement silencieuses sur l’IRM en T2, mesurant au
moins 3 mm et dont au moins une était ovoïde ou périventriculaire ou sous-tentorielle. Toute maladie,
autre que la sclérose en plaques, susceptible de mieux expliquer les signes et symptômes du patient
devait avoir été exclue.
Les patients ont été randomisés en double aveugle pour recevoir soit Rebif 44 microgrammes trois fois
par semaine, soit Rebif 44 microgrammes une fois par semaine, soit un placebo. En cas de survenue
d’un deuxième événement clinique démyélinisant, confirmant une sclérose en plaques cliniquement
définie, les patients sont passés à la posologie recommandée de 44 microgrammes de Rebif trois fois
par semaine en ouvert, tout en maintenant l’aveugle sur la randomisation initiale.
108
Les résultats de cette étude concernant l’efficacité de Rebif à 44 microgrammes trois fois par semaine
par rapport au placebo ont été les suivants :
Paramètres
statistiques
Traitement
Placebo
(n = 171)
Comparaison des traitements
Rebif 44
μg 3
fois/semaine versus placebo
Réduction
Rapport de
Valeur
du risque
risques [IC à
de
p
(log-
95 %] (Modèle
rank)
de Cox)
Rebif 44
μg
3 fois/
semaine
(n = 171)
Conversion selon les critères de McDonald (2005)
Nombre d’événements 144
106
51 %
0,49 [0,38–0,64]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 85,8 %
62,5 %
Meier
Conversion en SEP cliniquement définie (CDMS)
Nombre d’événements 60
33
52 %
0,48 [0,31–0,73]
< 0,001
Estimation de Kaplan- 37,5 %
20,6 %
Meier
Nombre moyen de lésions actives combinées par sujet et par IRM pendant la période en double
aveugle
Moyenne des
moindres carrés
2,59 (0,30)
0,50 (0,06)
81 %
0,19 [0,14–0,26]* < 0,001
(Ecart-type)
3 fois/semaine : trois fois par semaine, IC : intervalle de confiance
* Rapport des moyennes ajustées selon la méthode des moindres carrés [IC à 95 %]
À ce jour, il n’existe aucune définition bien établie d’un patient à haut risque, mais une approche plus
conservatrice propose d’accepter au moins neuf lésions hyperintenses en T2 sur l’IRM initiale et au
moins une nouvelle lésion en T2 ou une nouvelle lésion rehaussée par le Gd sur une IRM de suivi
effectuée au moins 1 mois après l’IRM initiale. Dans tous les cas, le traitement ne doit être envisagé
que chez les patients classés comme étant à haut risque.
Sclérose en plaques récurrente/rémittente
La sécurité et l’efficacité de Rebif ont été évaluées chez des patients atteints de sclérose en plaques de
type récurrente/rémittente à des posologies de 11 à 44 microgrammes (3 à 12 millions UI), administrés
3 fois/semaine par voie sous-cutanée. À la posologie autorisée, il a été démontré que
Rebif 22 microgrammes réduisait la fréquence (environ 30 % sur 2 ans) et la sévérité des poussées
cliniques chez les patients ayant eu au moins deux poussées au cours des deux années précédentes et
présentant un score EDSS de 0 à 5.0 à l’inclusion. Le pourcentage de patients présentant une
progression du handicap, définie par l’augmentation d’au moins un point sur l’échelle EDSS,
confirmée à trois mois, a été réduit de 39 % (placebo) à 30 % (Rebif 22 microgrammes). Sur une
période de 4 ans, on a constaté une réduction de 22 % du taux moyen de poussées chez les patients
traités par Rebif 22 microgrammes et de 29 % chez les patients traités par Rebif 44 microgrammes, par
rapport à un groupe de patients sous placebo pendant 2 ans, puis sous Rebif 22 ou 44 microgrammes
pendant 2 ans.
Sclérose en plaques secondairement progressive
Dans une étude menée sur 3 ans chez des patients présentant une forme secondairement progressive de
sclérose en plaques (score EDSS de 3 à 6.5) avec une progression clinique significative au cours des
deux années précédentes et qui n’ont pas eu de poussées au cours des 8 semaines précédentes, Rebif
n’a pas montré d’efficacité significative sur la progression du handicap, mais une réduction du taux de
poussées d’environ 30 % a été observée. L’analyse des résultats sur les deux sous-populations
(patients avec poussées et patients sans poussées au cours des 2 années précédant leur inclusion dans
l’étude) ne montre pas d’effet chez les patients sans poussées mais uniquement chez les patients du
sous-groupe avec poussées ; dans ce sous-groupe, le pourcentage de patients présentant une
109
progression du handicap à la fin de l’étude a été réduit : 70 % sous placebo versus 57 % sous Rebif
(groupe Rebif 22 et 44 microgrammes combiné). Ces résultats obtenus à partir d’une analyse en sous-
groupe a posteriori doivent être interprétés avec prudence.
Sclérose en plaques progressive primaire
Rebif n’a pas encore été étudié chez les patients atteints de la forme primaire progressive de sclérose
en plaques et ne devrait pas être administré à ces patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le taux sérique de l’interféron
bêta-1a chute rapidement, de façon multi-exponentielle, proportionnellement à la dose injectée. Les
administrations sous-cutanées et intramusculaires de Rebif entraînent une exposition à l’interféron bêta
équivalente.
Distribution
À la suite d’injections sous-cutanées répétées de doses de Rebif de 22 et 44 microgrammes, les
concentrations maximales ont généralement été observées au bout de 8 heures, mais cela était très
variable.
Élimination
Après administration sous-cutanée répétée chez des volontaires sains, les principaux paramètres
pharmacocinétiques (ASC
tau
et C
max
) ont augmenté de façon proportionnelle à l’augmentation de la
dose entre 22 microgrammes et 44 microgrammes. La demi-vie apparente estimée est comprise entre
50 et 60 heures, ce qui est cohérent avec l’accumulation observée après l’administration de doses
multiples.
Métabolisme
L’interféron bêta-1a est essentiellement métabolisé et excrété par le foie et les reins.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Il n’y a pas eu d’étude de cancérogenèse avec Rebif.
Une étude de toxicité foeto-embryonnaire réalisée chez le singe n’a pas mis en évidence d’anomalie de
la fonction de reproduction. Un risque augmenté d’avortement a été rapporté lors des études effectuées
chez l’animal avec d’autres interférons alpha et bêta. Aucune information sur les effets de l’interféron
bêta-1a sur la fertilité masculine n’est disponible.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Mannitol
Poloxamère 188
L-Méthionine
Alcool benzylique
Acétate de sodium
Acide acétique pour l’ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH
110
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
18 mois.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), éviter de placer à proximité du compartiment
congélateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Pour les patients débutant un traitement par Rebif, Rebif 8,8 microgrammes et Rebif
22 microgrammes sont disponibles dans un coffret d’initiation. Le coffret contient 6 doses
individuelles de 0,2 mL pour Rebif 8,8 microgrammes en solution injectable dans une seringue en
verre de type I de 1 mL avec aiguille en acier inoxydable et 6 doses individuelles de 0,5 mL pour
Rebif 22 microgrammes en solution injectable dans une seringue en verre de type I de 1 mL avec
aiguille en acier inoxydable.
Les seringues sont intégrées dans des stylos injecteurs jetables appelés RebiDose.
Ce coffret correspond aux besoins du patient pour le premier mois de traitement.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
La solution injectable en stylo prérempli est prête à l’emploi. La boîte contient une notice fournissant
les instructions détaillées pour l’utilisation et la manipulation.
À usage unique seulement. Seule une solution limpide à opalescente, sans particules et ne présentant
pas de signes visibles de dégradation, peut être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/017
111
9.
DATE DE PRÈMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 mai 1998
Date du dernier renouvellement : 4 mai 2008
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
112
ANNEXE II
A.
FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D’ORIGINE
BIOLOGIQUE ET FABRICANT RESPONSABLE DE LA
LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
B.
C.
D.
113
A.
FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D’ORIGINE BIOLOGIQUE ET
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants de la substance active d’origine biologique
Merck Serono SA – Corsier-sur-Vevey
Route de Fenil – Z.I.B.
CH-1804 Corsier-sur-Vevey
Suisse
ou
Merck Serono S.A.
Succursale d’Aubonne
Zone Industrielle de l’Ouriettaz
CH-1170 Aubonne
Suisse
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
114
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
115
A. ÉTIQUETAGE
116
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 1, 3, 12 et 36 SERINGUES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 22 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque seringue préremplie (0,5 mL) contient 22 microgrammes (6 MUI) d’interféron
bêta-1a.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
1 seringue préremplie
3 seringues préremplies
12 seringues préremplies
36 seringues préremplies
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation unidose uniquement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
117
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver la seringue dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Le patient peut conserver
Rebif à une température égale ou inférieure à 25°C durant une période unique de 14 jours maximum.
Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
1 seringue préremplie
3 seringues préremplies
12 seringues préremplies
36 seringues préremplies
EU/1/98/063/001
EU/1/98/063/002
EU/1/98/063/003
EU/1/98/063/020
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 22
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
118
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
119
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 22 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
22 microgrammes (6 millions UI)/0,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
120
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 1, 3, 12 et 36 SERINGUES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 44 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque seringue préremplie (0,5 mL) contient 44 microgrammes (12 MUI) d’interféron
bêta-1a.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
1 seringue préremplie
3 seringues préremplies
12 seringues préremplies
36 seringues préremplies
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation unidose uniquement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
121
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver la seringue dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Le patient peut conserver
Rebif à une température égale ou inférieure à 25°C durant une période unique de 14 jours maximum.
Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/004 1 seringue préremplie
EU/1/98/063/005 3 seringues préremplies
EU/1/98/063/006 12 seringues préremplies
EU/1/98/063/021 36 seringues préremplies
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 44
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
122
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
123
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 44 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
44 microgrammes (12 millions UI)/0,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
124
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 6 SERINGUES DE 8,8 microgrammes + 6 SERINGUES DE 22 microgrammes
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
Rebif 22 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque seringue préremplie (0,2 mL) de Rebif 8,8 microgrammes contient
8,8 microgrammes (2,4 MUI) d’interféron bêta-1a.
Chaque seringue préremplie (0,5 mL) de Rebif 22 microgrammes contient 22 microgrammes (6 MUI)
d’interféron bêta-1a.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
Coffret d’initiation 6 seringues préremplies de Rebif 8,8 microgrammes et 6 seringues préremplies de
Rebif 22 microgrammes
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation unidose uniquement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
125
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver la seringue dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Le patient peut conserver
Rebif à une température égale ou inférieure à 25°C durant une période unique de 14 jours maximum.
Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/007
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 8,8
rebif 22
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
126
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
127
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
8,8 microgrammes (2,4 millions UI)/0,2 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
128
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 22 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
22 microgrammes (6 millions UI)/0,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
129
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES SÉPARATIONS CARTONNÉES
DU COFFRET D’INITIATION
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
(SÉPARATION CARTONNÉE SUPÉRIEURE)
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie sous-cutanée
BRAILLE : rebif 8,8
(SÉPARATION CARTONNÉE INFÉRIEURE)
Rebif 22 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie sous-cutanée
BRAILLE : rebif 22
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
4.
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
6.
AUTRE
(SÉPARATION CARTONNÉE SUPÉRIEURE)
6 seringues préremplies de Rebif 8,8 microgrammes
(SÉPARATION CARTONNÉE INFÉRIEURE)
6 seringues préremplies de Rebif 22 microgrammes
130
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 4 OU 12 CARTOUCHES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 22 microgrammes/0,5 mL solution injectable en cartouche
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque cartouche contient 66 microgrammes (18 MUI) d’interféron bêta-1a dans
1,5 mL de solution.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
4 cartouches
12 cartouches
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation multidose
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
131
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver la cartouche dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Le dispositif contenant une cartouche de Rebif doit être conservé dans sa boîte de stockage et au
réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Le patient peut conserver Rebif à une température égale ou inférieure
à 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur
et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/008 4 cartouches
EU/1/98/063/018 12 cartouches
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 22/0,5
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
132
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
133
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
CARTOUCHE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 22 microgrammes/0,5 mL solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
66 microgrammes (18 millions UI)/1,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
134
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 4 OU 12 CARTOUCHES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 44 microgrammes/0,5 mL solution injectable en cartouche
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque cartouche contient 132 microgrammes (36 MUI) d’interféron bêta-1a dans
1,5 mL de solution.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
4 cartouches
12 cartouches
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation multidose
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
135
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver la cartouche dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Le dispositif contenant une cartouche de Rebif doit être conservé dans sa boîte de stockage et au
réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Le patient peut conserver Rebif à une température égale ou inférieure
à 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur
et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/009 4 cartouches
EU/1/98/063/019 12 cartouches
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 44/0,5
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
136
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
137
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
CARTOUCHE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 44 microgrammes/0,5 mL solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
132 microgrammes (36 millions UI)/1,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
138
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 2 CARTOUCHES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 8,8 microgrammes/0,1 mL solution injectable en cartouche
Rebif 22 microgrammes/0,25 mL solution injectable en cartouche
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque cartouche contient 132 microgrammes (36 MUI) d’interféron bêta-1a dans
1,5 mL de solution.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
Coffret d’initiation
2 cartouches
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation multidose
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
139
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver la cartouche dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Le dispositif contenant une cartouche de Rebif doit être conservé dans sa boîte de stockage et au
réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Le patient peut conserver Rebif à une température égale ou inférieure
à 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur
et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/010
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 8,8/0,1 / 22/0,25
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
140
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
141
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
CARTOUCHE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 8,8 microgrammes/0,1 mL
Rebif 22 microgrammes/0,25 mL
Solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
132 microgrammes (36 millions UI)/1,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
142
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 1, 3 et 12 STYLO(S) PRÉREMPLI(S)
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque stylo prérempli contient 22 microgrammes (6 MUI) d’interféron bêta-1a dans
0,5 mL de solution.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
1 stylo prérempli. RebiDose
3 stylos préremplis. RebiDose
12 stylos préremplis. RebiDose
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation unidose uniquement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
143
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver le stylo prérempli dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Le patient peut
conserver Rebif à une température égale ou inférieure à 25°C durant une période unique de 14 jours
maximum. Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/011 1 stylo prérempli
EU/1/98/063/012 3 stylos préremplis
EU/1/98/063/013 12 stylos préremplis
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 22
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
144
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
145
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
STYLO PRÉREMPLI
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 22 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
22 microgrammes (6 millions UI)/0,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
146
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 1, 3 et 12 STYLO(S) PRÉREMPLI(S)
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 44 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque stylo prérempli contient 44 microgrammes (12 MUI) d’interféron bêta-1a dans
0,5 mL de solution.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
1 stylo prérempli. RebiDose
3 stylos préremplis. RebiDose
12 stylos préremplis. RebiDose
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation unidose uniquement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
147
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver le stylo prérempli dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Le patient peut
conserver Rebif à une température égale ou inférieure à 25°C durant une période unique de 14 jours
maximum. Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/014 1 stylo prérempli
EU/1/98/063/015 3 stylos préremplis
EU/1/98/063/016 12 stylos préremplis
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 44
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
148
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
149
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
STYLO PRÉREMPLI
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 44 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
44 microgrammes (12 millions UI)/0,5 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
150
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE DE 6 STYLOS PRÉREMPLIS DE 8,8 microgrammes + 6 STYLOS PRÉREMPLIS DE
22 microgrammes
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Composition : Chaque stylo prérempli de Rebif 8,8 microgrammes contient 8,8 microgrammes
(2,4 MUI) d’interféron bêta-1a dans 0,2 mL de solution.
Chaque stylo prérempli de Rebif 22 microgrammes contient 22 microgrammes (6 MUI) d’interféron
bêta-1a dans 0,5 mL de solution.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique, acétate de sodium, acide acétique et
hydroxyde de sodium pour l’ajustement du pH et eau pour préparations injectables.
Pour plus d’informations, se reporter à la notice.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable.
Coffret d’initiation 6 stylos préremplis de 8,8 microgrammes et 6 stylos préremplis de
22 microgrammes RebiDose
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie sous-cutanée
Lire la notice avant utilisation
Pour utilisation unidose uniquement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
151
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur.
Ne pas congeler.
Conserver le stylo prérempli dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Le patient peut
conserver Rebif à une température égale ou inférieure à 25°C durant une période unique de 14 jours
maximum. Rebif doit ensuite être remis au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/063/017
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
rebif 8,8
rebif 22
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
152
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
153
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
STYLO PRÉREMPLI
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
8,8 microgrammes (2,4 millions UI)/0,2 mL
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
154
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
STYLO PRÉREMPLI
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rebif 22 microgrammes solution injectable
interféron bêta-1a
Voie SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
22 microgrammes (6 millions UI)/0,5 mL.
6.
AUTRE
Merck Europe B.V.
155
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES SÉPARATIONS CARTONNÉES
DU COFFRET D’INITIATION
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
(SÉPARATION CARTONNÉE SUPÉRIEURE)
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
Voie sous-cutanée
BRAILLE : rebif 8,8
(SÉPARATION CARTONNÉE INFÉRIEURE)
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
Voie sous-cutanée
BRAILLE : rebif 22
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
4.
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
6.
AUTRE
(SÉPARATION CARTONNÉE SUPÉRIEURE)
6 stylos préremplis
RebiDose
(SÉPARATION CARTONNÉE INFÉRIEURE)
6 stylos préremplis
RebiDose
156
B. NOTICE
157
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 22 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
interféron bêta-1a
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
si vous souffrez actuellement de dépression sévère.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les conseils donnés
dans la rubrique « Comment utiliser Rebif » pour limiter le risque d’apparition d’une nécrose au
site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus cutanés), réaction signalée chez des
patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales anormales, consultez votre médecin.
158
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose. L’alcool benzylique peut provoquer des
réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
159
3.
Comment utiliser Rebif ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine. Votre
médecin vous a prescrit une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par
semaine. Cette posologie réduite est recommandée chez les patients qui ne peuvent tolérer la dose
supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par Rebif 22 microgrammes ou Rebif 44 microgrammes trois fois par semaine est similaire à
celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif doit être administré par voie sous-cutanée (sous la peau).
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel de
santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre famille,
un ami ou un soignant pourrez utiliser les seringues Rebif pour administrer le médicament à votre
domicile. Il peut également être administré au moyen d’un auto-injecteur adapté.
Pour l’administration de Rebif, lisez attentivement les instructions suivantes :
Ce médicament est à usage unique. Seule une solution limpide à opalescente (laiteuse), sans particules
et ne présentant pas de signes visibles de dégradation, peut être administrée.
Comment injecter Rebif
Sélectionnez un site d’injection : votre médecin vous
conseillera sur les sites d’injection recommandés (le haut des
cuisses et le bas de l’abdomen sont de bons sites). Tenez la
seringue comme un crayon ou une fléchette. Afin de ne pas
injecter trop souvent dans la même zone et de limiter le
risque de nécrose du site d’injection, il est recommandé de
noter les sites d’injection utilisés et de changer de site à
chaque injection.
NOTE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées, indurées ou
douloureuses ; signalez à votre médecin ou à un
professionnel de santé, toute anomalie que vous repérez.
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez la seringue de Rebif de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Avant chaque injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau au site d’injection.
Laissez la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool sur la peau, il se peut que vous éprouviez une
sensation de picotements.
160
Pincez doucement la peau autour du site (pour la soulever
légèrement).
En posant votre poignet sur la peau à côté du site, enfoncez
l’aiguille à angle droit dans la peau d’un mouvement ferme et
rapide.
Injectez le médicament en poussant lentement et
régulièrement (poussez sur le piston jusqu’à ce que la
seringue soit vide).
Placez un coton sur le site d’injection. Retirez l’aiguille de la
peau.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Jetez tous les éléments usagés : une fois l’injection terminée, jetez immédiatement la seringue
dans un récipient adapté.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
161
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence
indéterminée)
: au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
162
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel.
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
163
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution n’est plus limpide ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque seringue contient 22 microgrammes ce qui
correspond à 6 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Rebif se présente sous la forme d’une solution injectable en seringue préremplie avec une aiguille fixe
permettant l’auto-administration. La solution de Rebif est limpide à opalescente. La seringue
préremplie est prête à l’emploi et contient 0,5 mL de solution.
Rebif est disponible en boîte de 1, 3, 12 et 36 seringues préremplies. Toutes les présentations peuvent
ne pas être commercialisées.
164
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
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Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 44 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
interféron bêta-1a
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap. Son utilisation a
également été approuvée chez les patients ayant présenté un seul événement clinique qui est
probablement le premier signe d’une sclérose en plaques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
si vous souffrez actuellement de dépression sévère.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les conseils donnés
dans la rubrique « Comment utiliser Rebif » pour limiter le risque d’apparition d’une nécrose au
166
site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus cutanés), réaction signalée chez des
patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales anormales, consultez votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose. L’alcool benzylique peut provoquer des
réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
167
3.
Comment utiliser Rebif ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
Patients ayant présenté un seul événement clinique
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Patients atteints de sclérose en plaques
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par semaine est
recommandée chez les patients qui ne peuvent tolérer la dose supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par Rebif 22 microgrammes ou Rebif 44 microgrammes trois fois par semaine est similaire à
celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif doit être administré par voie sous-cutanée (sous la peau).
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel de
santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre famille,
un ami ou un soignant pourrez utiliser les seringues Rebif pour administrer le médicament à votre
domicile. Il peut également être administré au moyen d’un auto-injecteur adapté.
Pour l’administration de Rebif, lisez attentivement les instructions suivantes :
Ce médicament est à usage unique. Seule une solution limpide à opalescente (laiteuse), sans particules
et ne présentant pas de signes visibles de dégradation, peut être administrée.
Comment injecter Rebif
Sélectionnez un site d’injection : votre médecin vous
conseillera sur les sites d’injection recommandés (le haut des
cuisses et le bas de l’abdomen sont de bons sites). Tenez la
seringue comme un crayon ou une fléchette. Afin de ne pas
injecter trop souvent dans la même zone et de limiter le
risque de nécrose du site d’injection, il est recommandé de
noter les sites d’injection utilisés et de changer de site à
chaque injection.
NOTE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées, indurées ou
douloureuses ; signalez à votre médecin ou à un
professionnel de santé, toute anomalie que vous repérez.
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez la seringue de Rebif de son emballage en enlevant la protection en plastique.
168
Avant chaque injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau au site d’injection.
Laissez la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool sur la peau, il se peut que vous éprouviez une
sensation de picotements.
Pincez doucement la peau autour du site (pour la soulever
légèrement).
En posant votre poignet sur la peau à côté du site, enfoncez
l’aiguille à angle droit dans la peau d’un mouvement ferme et
rapide.
Injectez le médicament en poussant lentement et
régulièrement (poussez sur le piston jusqu’à ce que la
seringue soit vide).
Placez un coton sur le site d’injection. Retirez l’aiguille de la
peau.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Jetez tous les éléments usagés : une fois l’injection terminée, jetez immédiatement la seringue
dans un récipient adapté.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
169
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence
indéterminée)
: au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
170
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel.
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
171
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution n’est plus limpide ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque seringue contient 44 microgrammes ce qui
correspond à 12 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Rebif se présente sous la forme d’une solution injectable en seringue préremplie avec une aiguille fixe
permettant l’auto-administration. La solution de Rebif est limpide à opalescente. La seringue
préremplie est prête à l’emploi et contient 0,5 mL de solution.
Rebif est disponible en boîte de 1, 3, 12 et 36 seringues préremplies. Toutes les présentations peuvent
ne pas être commercialisées.
172
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
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Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
Rebif 22 microgrammes solution injectable en seringue préremplie
interféron bêta-1a
Coffret d’initiation de traitement
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap. Son utilisation a
également été approuvée chez les patients ayant présenté un seul événement clinique qui est
probablement le premier signe d’une sclérose en plaques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
si vous souffrez actuellement de dépression sévère.
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Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les conseils donnés
dans la rubrique « Comment utiliser Rebif » pour limiter le risque d’apparition d’une nécrose au
site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus cutanés), réaction signalée chez des
patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales anormales, consultez votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 1,0 mg d’alcool benzylique par dose de 0,2 mL et 2,5 mg d’alcool benzylique
par dose de 0,5 mL. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
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Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
3.
Comment utiliser Rebif ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Début du traitement
Le traitement est instauré en augmentant progressivement la dose (ce qu'on appelle une « titration de la
dose ») sur une période de 4 semaines afin de diminuer certains effets secondaires. Il est recommandé :
Pendant les semaines un et deux : d’injecter une dose de Rebif 8,8 microgrammes, trois fois par
semaine.
Pendant les semaines trois et quatre : d’injecter une dose de Rebif 22 microgrammes, trois fois
par semaine.
A partir de la 5
ème
semaine, c’est-à-dire à la fin de votre période d’initiation, vous suivrez la posologie
habituelle prescrite par votre médecin.
Posologie
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par semaine est
recommandée chez les patients atteints de sclérose en plaques qui ne peuvent tolérer la dose
supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par Rebif 22 microgrammes ou Rebif 44 microgrammes trois fois par semaine est similaire à
celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif doit être administré par voie sous-cutanée (sous la peau).
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel de
santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre famille,
un ami ou un soignant pourrez utiliser les seringues Rebif pour administrer le médicament à votre
domicile. Il peut également être administré au moyen d’un auto-injecteur adapté.
Pour l’administration de Rebif, lisez attentivement les instructions suivantes :
Ce médicament est à usage unique. Seule une solution limpide à opalescente (laiteuse), sans particules
et ne présentant pas de signes visibles de dégradation, peut être administrée.
176
Comment injecter Rebif
Sélectionnez un site d’injection : votre médecin vous
conseillera sur les sites d’injection recommandés (le haut des
cuisses et le bas de l’abdomen sont de bons sites). Tenez la
seringue comme un crayon ou une fléchette. Afin de ne pas
injecter trop souvent dans la même zone et de limiter le
risque de nécrose du site d’injection, il est recommandé de
noter les sites d’injection utilisés et de changer de site à
chaque injection.
NOTE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées, indurées ou
douloureuses ; signalez à votre médecin ou à un
professionnel de santé, toute anomalie que vous repérez.
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez la seringue de Rebif de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Avant chaque injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau au site d’injection.
Laissez la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool sur la peau, il se peut que vous éprouviez une
sensation de picotements.
Pincez doucement la peau autour du site (pour la soulever
légèrement).
En posant votre poignet sur la peau à côté du site, enfoncez
l’aiguille à angle droit dans la peau d’un mouvement ferme et
rapide.
Injectez le médicament en poussant lentement et
régulièrement (poussez sur le piston jusqu’à ce que la
seringue soit vide).
Placez un coton sur le site d’injection. Retirez l’aiguille de la
peau.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Jetez tous les éléments usagés : une fois l’injection terminée, jetez immédiatement la seringue
dans un récipient adapté.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
177
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
178
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence
indéterminée)
: au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
179
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel.
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution n’est plus limpide ou si elle contient des particules.
180
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a.
Chaque seringue de Rebif 8,8 microgrammes contient 8,8 microgrammes d’interféron
bêta-1a (2,4 millions UI).
Chaque seringue de Rebif 22 microgrammes contient 22 microgrammes d’interféron
bêta-1a (6 millions UI).
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Rebif 8,8 microgrammes se présente sous la forme d’une solution injectable en seringue préremplie
avec une aiguille fixe permettant l’auto-administration. La seringue préremplie est prête à l’emploi et
contient 0,2 mL de solution.
Rebif 22 microgrammes se présente sous la forme d’une solution injectable en seringue préremplie
avec une aiguille fixe permettant l’auto-administration. La seringue préremplie est prête à l’emploi et
contient 0,5 mL de solution.
La solution de Rebif est limpide à opalescente.
Rebif 8,8 microgrammes et Rebif 22 microgrammes sont disponibles dans un coffret d’initiation de
traitement, conçu pour une utilisation pendant les 4 premières semaines du traitement, au cours
desquelles une augmentation progressive de la dose de Rebif est recommandée.
Ce coffret d’initiation contient 6 seringues préremplies de Rebif 8,8 microgrammes et 6 seringues
préremplies de Rebif 22 microgrammes.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
181
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 22 microgrammes/0,5 mL solution injectable en cartouche
interféron bêta-1a
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
si vous souffrez actuellement de dépression sévère.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les conseils donnés
dans la rubrique « Comment utiliser Rebif » pour limiter le risque d’apparition d’une nécrose au
site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus cutanés), réaction signalée chez des
patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales anormales, consultez votre médecin.
182
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose. L’alcool benzylique peut provoquer des
réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
183
3.
Comment utiliser Rebif ?
Ce médicament est à usage multidose.
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine. Votre
médecin vous a prescrit une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par
semaine. Cette posologie réduite est recommandée chez les patients qui ne peuvent tolérer la dose
supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par 22 microgrammes de Rebif ou 44 microgrammes de Rebif trois fois par semaine est
similaire à celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif doit être administré par voie sous-cutanée (sous la peau).
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser les cartouches Rebif avec le dispositif qui a été
choisi pour vous administrer le médicament à votre domicile.
La cartouche doit être utilisée avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart.
Un manuel d’utilisation complet est fourni avec votre dispositif. Veuillez suivre ces instructions
attentivement.
Des instructions succinctes sur la manière d’utiliser les cartouches Rebif sont indiquées ci-
dessous.
Avant de commencer :
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez la cartouche de Rebif de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Vérifiez (juste après l’avoir sortie du réfrigérateur) que la cartouche n’a pas accidentellement
gelé dans son emballage ou dans le dispositif. Seule une solution limpide à opalescente
(laiteuse), sans particules et ne présentant pas de signes visibles de dégradation, doit être
administrée.
Mettez la cartouche en place dans le dispositif et réalisez l’injection conformément aux
instructions du manuel d’utilisation (mode d'emploi) fourni avec votre dispositif.
184
Où injecter Rebif
Sélectionnez un site d’injection : votre médecin vous conseillera sur
les sites d’injection recommandés (le haut des cuisses et le bas de
l’abdomen sont de bons sites). Afin de ne pas injecter trop souvent
dans la même zone et de limiter le risque de nécrose du site
d’injection, il est recommandé de noter les sites d’injection utilisés
et de changer de site à chaque injection.
NOTE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées, indurées ou
douloureuses ; signalez à votre médecin ou à un professionnel de
santé, toute anomalie que vous repérez.
Avant l’injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau
au site d’injection. Laissez la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool
sur la peau, il se peut que vous éprouviez une sensation de
picotements.
Comment injecter Rebif
Votre médecin vous expliquera comment choisir la dose de 22 microgrammes. Veuillez
également lire les instructions dans le manuel fourni avec votre dispositif (RebiSmart).
RebiSmart
Avant l’injection, veuillez vous assurer que la dose affichée à l’écran
du dispositif correspond bien à la dose prescrite de 22 microgrammes.
Posez RebiSmart à angle droit (90°) contre votre peau.
Appuyez sur le bouton d’injection. Pendant l’injection, le bouton
émettra une lumière verte.
Attendez que la lumière verte s’éteigne. Cela vous indique que
l’injection est terminée.
Retirez RebiSmart du site d’injection.
Après l’injection de Rebif avec RebiSmart
Retirez et jetez l’aiguille conformément au manuel d’utilisation fourni avec votre dispositif.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Conservez votre dispositif contenant une cartouche de Rebif selon les recommandations de la
rubrique 5 « Comment conserver Rebif ».
Si vous avez d’autres questions, demandez à votre médecin, à votre infirmière, ou à votre pharmacien.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
185
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez d’1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
186
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence indéterminée) : au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
187
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel.
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
Le dispositif (RebiSmart) contenant une cartouche préremplie de Rebif doit être conservé dans sa boîte
de stockage et au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
188
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution dans la cartouche n’est plus limpide ou incolore ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque cartouche contient 66 microgrammes ce qui
correspond à 18 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Cartouche préremplie (verre de type I) avec un bouchon à piston (caoutchouc) et un opercule (aluminium
et caoutchouc halobutyl) contenant 1,5 mL de solution. Coffret de 4 ou 12 cartouches. Toutes les
présentations peuvent ne pas être commercialisées.
La cartouche doit être utilisée avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart. Le dispositif est
fourni séparément.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
189
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 44 microgrammes/0,5 mL solution injectable en cartouche
interféron bêta-1a
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap. Son utilisation a
également été approuvée chez les patients ayant présenté un seul événement clinique qui est
probablement le premier signe d’une sclérose en plaques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
si vous souffrez actuellement de dépression sévère.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les conseils donnés
dans la rubrique « Comment utiliser Rebif » pour limiter le risque d’apparition d’une nécrose au
190
site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus cutanés), réaction signalée chez des
patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales anormales, consultez votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose. L’alcool benzylique peut provoquer des
réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
191
3.
Comment utiliser Rebif ?
Ce médicament est à usage multidose.
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
Patients ayant présenté un seul événement clinique
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Patients atteints de sclérose en plaques
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par semaine est
recommandée chez les patients qui ne peuvent tolérer la dose supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par 22 microgrammes de Rebif ou 44 microgrammes de Rebif trois fois par semaine est
similaire à celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif doit être administré par voie sous-cutanée (sous la peau).
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser les cartouches Rebif avec le dispositif qui a été
choisi pour vous administrer le médicament à votre domicile.
La cartouche doit être utilisée avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart.
Un manuel d’utilisation complet est fourni avec votre dispositif. Veuillez suivre ces instructions
attentivement.
Des instructions succinctes sur la manière d’utiliser les cartouches Rebif sont indiquées ci-
dessous.
Avant de commencer :
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez la cartouche de Rebif de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Vérifiez (juste après l’avoir sortie du réfrigérateur) que la cartouche n’a pas accidentellement
gelé dans son emballage ou dans le dispositif. Seule une solution limpide à opalescente
(laiteuse), sans particules et ne présentant pas de signes visibles de dégradation, doit être
administrée.
Mettez la cartouche en place dans le dispositif et réalisez l’injection conformément aux
instructions du manuel d’utilisation (mode d'emploi) fourni avec votre dispositif.
192
Où injecter Rebif
Sélectionnez un site d’injection : votre médecin vous conseillera sur
les sites d’injection recommandés (le haut des cuisses et le bas de
l’abdomen sont de bons sites). Afin de ne pas injecter trop souvent
dans la même zone et de limiter le risque de nécrose du site
d’injection, il est recommandé de noter les sites d’injection utilisés
et de changer de site à chaque injection.
NOTE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées, indurées ou
douloureuses ; signalez à votre médecin ou à un professionnel de
santé, toute anomalie que vous repérez.
Avant l’injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau
au site d’injection. Laissez la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool
sur la peau, il se peut que vous éprouviez une sensation de
picotements.
Comment injecter Rebif
Votre médecin vous expliquera comment choisir la dose de 44 microgrammes. Veuillez
également lire les instructions dans le manuel fourni avec votre dispositif (RebiSmart).
RebiSmart
Avant l’injection, veuillez vous assurer que la dose affichée à l’écran du
dispositif correspond bien à la dose prescrite de 44 microgrammes.
Posez RebiSmart à angle droit (90°) contre votre peau.
Appuyez sur le bouton d’injection. Pendant l’injection, le bouton
émettra une lumière verte.
Attendez que la lumière verte s’éteigne. Cela vous indique que
l’injection est terminée.
Retirez RebiSmart du site d’injection.
Après l’injection de Rebif avec RebiSmart
Retirez et jetez l’aiguille conformément au manuel d’utilisation fourni avec votre dispositif.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Conservez votre dispositif contenant une cartouche de Rebif selon les recommandations de la
rubrique 5 « Comment conserver Rebif ».
Si vous avez d’autres questions, demandez à votre médecin, à votre infirmière, ou à votre pharmacien.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
193
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez d’1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
194
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence indéterminée) : au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
195
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel.
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
Le dispositif (RebiSmart) contenant une cartouche préremplie de Rebif doit être conservé dans sa boîte
de stockage et au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
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N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution dans la cartouche n’est plus limpide ou incolore ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque cartouche contient 132 microgrammes ce
qui correspond à 36 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Cartouche préremplie (verre de type I) avec un bouchon à piston (caoutchouc) et un opercule (aluminium
et caoutchouc halobutyl) contenant 1,5 mL de solution. Coffret de 4 ou 12 cartouches. Toutes les
présentations peuvent ne pas être commercialisées.
La cartouche doit être utilisée avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart. Le dispositif est
fourni séparément.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
197
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 8,8 microgrammes/0,1 mL solution injectable en cartouche
Rebif 22 microgrammes/0,25 mL solution injectable en cartouche
interféron bêta-1a
Coffret d’initiation de traitement
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap. Son utilisation a
également été approuvée chez les patients ayant présenté un seul événement clinique qui est
probablement le premier signe d’une sclérose en plaques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
si vous souffrez actuellement de dépression sévère.
198
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les conseils donnés
dans la rubrique « Comment utiliser Rebif » pour limiter le risque d’apparition d’une nécrose au
site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus cutanés), réaction signalée chez des
patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales anormales, consultez votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 0,5 mg d’alcool benzylique par dose de 0,1 mL et 1,25 mg d’alcool
benzylique par dose de 0,25 mL. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
199
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
3.
Comment utiliser Rebif ?
Ce médicament est à usage multidose.
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Début du traitement
Le traitement est instauré en augmentant progressivement la dose (ce qu'on appelle une « titration de la
dose ») sur une période de 4 semaines afin de limiter l’apparition de certains effets indésirables. Il est
recommandé :
Pendant les semaines un et deux : d’injecter une dose de Rebif 8,8 microgrammes trois fois par
semaine.
Pendant les semaines trois et quatre : d’injecter une dose de Rebif 22 microgrammes, trois fois
par semaine.
A partir de la 5
ème
semaine, c’est-à-dire à la fin de votre période d’initiation, vous suivrez la posologie
habituelle prescrite par votre médecin.
Posologie
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par semaine est
recommandée chez les patients atteints de sclérose en plaques qui ne peuvent tolérer la dose
supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par 22 microgrammes de Rebif ou 44 microgrammes de Rebif trois fois par semaine est
similaire à celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif doit être administré par voie sous-cutanée (sous la peau).
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser les cartouches Rebif avec le dispositif qui a été
choisi pour vous administrer le médicament à votre domicile.
Le coffret d’initiation comprend deux cartouches identiques de Rebif. Vous pouvez démarrer le
traitement avec n’importe laquelle de ces deux cartouches.
La cartouche doit être utilisée avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart.
Un manuel d’utilisation complet est fourni avec votre dispositif. Veuillez suivre ces instructions
attentivement.
200
Des instructions succinctes sur la manière d’utiliser les cartouches Rebif sont indiquées ci-
dessous.
Avant de commencer :
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez la cartouche de Rebif de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Vérifiez (juste après l’avoir sortie du réfrigérateur) que la cartouche n’a pas accidentellement
gelé dans son emballage ou dans le dispositif. Seule une solution limpide à opalescente
(laiteuse), sans particules et ne présentant pas de signes visibles de dégradation, doit être
administrée.
Mettez la cartouche en place dans le dispositif et réalisez l’injection conformément aux
instructions du manuel d’utilisation (mode d'emploi) fourni avec votre dispositif.
Où injecter Rebif
Sélectionnez un site d’injection : votre médecin vous conseillera sur
les sites d’injection recommandés (le haut des cuisses et le bas de
l’abdomen sont de bons sites). Afin de ne pas injecter trop souvent
dans la même zone et de limiter le risque de nécrose du site
d’injection, il est recommandé de noter les sites d’injection utilisés
et de changer de site à chaque injection.
NOTE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées, indurées ou
douloureuses ; signalez à votre médecin ou à un professionnel de
santé, toute anomalie que vous repérez.
Avant l’injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau
au site d’injection. Laissez la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool
sur la peau, il se peut que vous éprouviez une sensation de
picotements.
Comment injecter Rebif
Votre médecin vous expliquera comment choisir la dose correcte. Veuillez également lire les
instructions dans le manuel fourni avec votre dispositif (RebiSmart).
RebiSmart
RebiSmart est programmé pour vous guider durant tout le processus
d’initiation et augmente automatiquement la dose pendant la période
d’initiation. Il vous indiquera également à quel moment changer la
cartouche.
Vous devrez, dans le menu RebiSmart, sélectionner la dose prescrite par
votre médecin pour que votre dosage soit correctement enregistré.
Pour activer le menu « initiation/titration », vous devez d’abord
sélectionner 44 microgrammes, puis « initiation/titration », appuyez sur
« change », sélectionnez « on », appuyez sur « ok » et confirmez
« initiation/titration on » en appuyant sur « ok ».
Le dispositif permet de s’assurer que :
Pendant les semaines un et deux : une dose de Rebif 8,8 microgrammes est injectée trois
fois par semaine.
Pendant les semaines trois et quatre : une dose de Rebif 22 microgrammes est injectée
trois fois par semaine.
À partir de la 5
ème
semaine, RebiSmart passera automatiquement à la posologie standard.
Posez RebiSmart à angle droit (90°) sur votre peau.
Appuyez sur le bouton d’injection. Pendant l’injection, le bouton émettra une lumière verte.
Attendez que la lumière verte s’éteigne. Cela vous indique que l’injection est terminée.
Retirez RebiSmart du site d’injection.
201
Après l’injection de Rebif avec RebiSmart
Retirez et jetez l’aiguille conformément au manuel d’utilisation fourni avec votre dispositif.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Conservez votre dispositif contenant une cartouche de Rebif selon les recommandations de la
rubrique 5 « Comment conserver Rebif ».
Si vous avez d’autres questions, demandez à votre médecin, à votre infirmière, ou à votre pharmacien.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
202
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez d’1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence indéterminée) : au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
203
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel.
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
204
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Après la première injection, utiliser dans un délai de 28 jours.
Le dispositif (RebiSmart) contenant une cartouche préremplie de Rebif doit être conservé dans sa boîte
de stockage et au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution dans la cartouche n’est plus limpide ou incolore ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque cartouche contient 132 microgrammes ce
qui correspond à 36 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Cartouche préremplie (verre de type I) avec un bouchon à piston (caoutchouc) et un opercule (aluminium
et caoutchouc halobutyl) contenant 1,5 mL de solution. Coffret de 2 cartouches.
La cartouche doit être utilisée avec le dispositif d’injection électronique RebiSmart. Le dispositif est
fourni séparément.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
205
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
206
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
si vous souffrez actuellement de dépression sévère
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les « instructions
d’utilisation de RebiDose », fournies séparément dans le manuel d’utilisation, afin de limiter le
risque d’apparition d’une nécrose au site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus
cutanés), réaction signalée chez des patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales
anormales, consultez votre médecin.
207
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose. L’alcool benzylique peut provoquer des
réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
208
3.
Comment utiliser Rebif ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine. Votre
médecin vous a prescrit une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par
semaine. Cette posologie réduite est recommandée chez les patients qui ne peuvent tolérer la dose
supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par 22 microgrammes de Rebif ou 44 microgrammes de Rebif trois fois par semaine est
similaire à celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif est administré par injection sous la peau (voie sous-cutanée) à l’aide d’un stylo prérempli
appelé « RebiDose ».
Chaque RebiDose ne peut être utilisé qu’une seule fois.
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser les stylos préremplis de Rebif pour vous
administrer le médicament à votre domicile.
Pour l’administration de Rebif, lisez attentivement et respectez les instructions fournies
séparément dans le manuel d’utilisation (voir « les instructions d’utilisation de RebiDose »).
Seule une solution limpide à opalescente (laiteuse), sans particules et ne présentant pas de signes
visibles de dégradation, peut être administrée.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
209
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
210
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence
indéterminée)
: au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
211
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution n’est plus limpide ou si elle contient des particules.
212
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque stylo prérempli contient 22 microgrammes
ce qui correspond à 6 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Rebif se présente sous la forme d’une solution injectable en stylo prérempli permettant l’auto-
administration. La solution de Rebif est limpide à opalescente. Le stylo prérempli est prêt à l’emploi et
contient 0,5 mL de solution.
Rebif est disponible en boîte de 1, 3 et 12 stylos préremplis (RebiDose). Toutes les présentations
peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
213
Instructions d’utilisation de RebiDose
COMMENT UTILISER REBIF EN STYLO PRÉREMPLI (RebiDose)
Cette rubrique vous explique comment utiliser RebiDose.
Rebif est administré par injection sous la peau (par voie sous-cutanée).
Chaque RebiDose ne peut être utilisé qu’une seule fois.
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser RebiDose pour vous administrer le médicament à
votre domicile. Si vous avez des questions sur la méthode d’injection, demandez l’aide de votre
médecin, infirmière ou pharmacien.
Lisez attentivement et intégralement les instructions qui suivent avant d’utiliser RebiDose.
Matériel
Pour vous faire une injection, vous aurez besoin :
d’un RebiDose neuf et
de tampons alcoolisés ou produits similaires
d’une boule de coton sec ou d’une gaze
Vous trouverez ci-dessous une illustration de RebiDose.
Avant l’injection
Après l’injection
A.
Capuchon
B. Fenêtre transparente
C. Piston
D. Étiquette
E. Corps du stylo
F. Bouton
G. Système de protection
H. Aiguille
214
Avant de commencer
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez RebiDose de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Vérifiez l’aspect de Rebif à travers la fenêtre transparente. La solution doit être limpide à
opalescente (laiteuse), sans particules et ne doit pas présenter de signes visibles de dégradation.
Si vous remarquez la présence de particules ou de quelconques signes visibles de dégradation,
n’utilisez pas le produit et demandez l’aide de votre médecin, infirmier/ère ou pharmacien.
Vérifiez la date de péremption inscrite sur l’étiquette ou sur l’emballage extérieur de RebiDose
(sous la mention « EXP »). N’utilisez pas RebiDose si la date de péremption est dépassée.
Où faire l’injection avec RebiDose
Choisissez un site d’injection. Votre médecin vous
conseillera sur les sites d’injection recommandés (le haut
des cuisses et le bas de l’abdomen sont de bons sites).
Afin de ne pas injecter trop souvent dans la même zone,
notez les sites d’injection utilisés et changez de site à
chaque injection. Cela permet de limiter le risque de
lésion de la peau (nécrose).
REMARQUE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées,
indurées ou douloureuses ; signalez à votre médecin ou à
un professionnel de santé toute anomalie que vous
repérez.
Comment faire l’injection avec RebiDose
Ne retirez pas
le capuchon tant que vous n’êtes pas prêt à faire l’injection.
Avant l’injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau au site d’injection. Laissez
la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool sur la peau, il se peut que vous éprouviez une sensation
de chaleur.
Tenez RebiDose au niveau du corps du stylo et retirez le
capuchon de l’autre main.
Tenez RebiDose à angle droit (90°) par rapport au site
d’injection. Appuyez le stylo contre votre peau jusqu’à ce
que vous sentiez une résistance, ce qui permet de débloquer
le bouton.
215
Maintenez une pression suffisante sur la peau tout en
appuyant sur le bouton avec le pouce. Vous entendrez un
déclic signalant le début de l’injection et le piston
commencera à bouger. Maintenez RebiDose pressé contre
la peau pendant au moins dix secondes afin d’injecter tout
le médicament.
Il n’est pas nécessaire de maintenir le bouton enfoncé
avec le pouce une fois que l’injection a débuté.
Retirez RebiDose du site d’injection.
Le système de protection entoure automatiquement
l’aiguille et se verrouille pour vous protéger de l’aiguille.
Après l’injection
Regardez à travers la fenêtre transparente afin de vous
assurer que le piston est descendu au fond en bas du stylo,
comme illustré sur le schéma ci-contre.
Faites un contrôle visuel pour vérifier qu’il n’y a plus de
liquide. S’il reste du liquide, cela signifie que tout le
médicament n’a pas été injecté et dans ce cas, vous devez
demander de l’aide à votre médecin ou à votre infirmier/ère.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Ne replacez pas le capuchon de l’aiguille sur le RebiDose usagé. En effet, l’aiguille est
maintenant recouverte par le système de protection.
Ne mettez pas les doigts dans le système
de protection.
RebiDose est réservé à un usage unique et ne doit
jamais
être réutilisé.
Une fois l’injection terminée, jetez immédiatement RebiDose. Demandez à votre pharmacien
comment jeter RebiDose en toute sécurité
Si vous avez d’autres questions, demandez à votre médecin, à votre infirmier/ère, ou à votre
pharmacien.
La dernière date à laquelle ces instructions d’utilisation ont été révisées est :
216
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 44 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap. Son utilisation a
également été approuvée chez les patients ayant présenté un seul événement clinique qui est
probablement le premier signe d’une sclérose en plaques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
si vous souffrez actuellement de dépression sévère
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les « instructions
d’utilisation de RebiDose », fournies séparément dans le manuel d’utilisation, afin de limiter le
risque d’apparition d’une nécrose au site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus
217
cutanés), réaction signalée chez des patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales
anormales, consultez votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 2,5 mg d’alcool benzylique par dose. L’alcool benzylique peut provoquer des
réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
218
3.
Comment utiliser Rebif ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
Patients ayant présenté un seul événement clinique
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Patients atteints de sclérose en plaques
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par semaine est
recommandée chez les patients qui ne peuvent tolérer la dose supérieure
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par 22 microgrammes de Rebif ou 44 microgrammes de Rebif trois fois par semaine est
similaire à celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif est administré par injection sous la peau (voie sous-cutanée) à l’aide d’un stylo prérempli
appelé « RebiDose ».
Chaque RebiDose ne peut être utilisé qu’une seule fois.
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser les stylos préremplis de Rebif pour vous
administrer le médicament à votre domicile.
Pour l’administration de Rebif, lisez attentivement et respectez les instructions fournies
séparément dans le manuel d’utilisation (voir « les instructions d’utilisation de RebiDose »).
Seule une solution limpide à opalescente (laiteuse), sans particules et ne présentant pas de signes
visibles de dégradation, peut être administrée.
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
219
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
220
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence
indéterminée)
: au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
221
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
222
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution n’est plus limpide ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a. Chaque stylo prérempli contient 44 microgrammes
ce qui correspond à 12 millions d’Unités Internationales (UI) d’interféron bêta-1a.
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Rebif se présente sous la forme d’une solution injectable en stylo prérempli permettant l’auto-
administration. La solution de Rebif est limpide à opalescente. Le stylo prérempli est prêt à l’emploi et
contient 0,5 mL de solution.
Rebif est disponible en boîte de 1, 3 et 12 stylos préremplis (RebiDose). Toutes les présentations
peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
223
Instructions d’utilisation de RebiDose
COMMENT UTILISER REBIF EN STYLO PRÉREMPLI (RebiDose)
Cette rubrique vous explique comment utiliser RebiDose.
Rebif est administré par injection sous la peau (par voie sous-cutanée).
Chaque RebiDose ne peut être utilisé qu’une seule fois.
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser RebiDose pour vous administrer le médicament à
votre domicile. Si vous avez des questions sur la méthode d’injection, demandez l’aide de votre
médecin, infirmière ou pharmacien.
Lisez attentivement et intégralement les instructions qui suivent avant d’utiliser RebiDose.
Matériel
Pour vous faire une injection, vous aurez besoin :
d’un RebiDose neuf et
de tampons alcoolisés ou produits similaires
d’une boule de coton sec ou d’une gaze
Vous trouverez ci-dessous une illustration de RebiDose.
Avant l’injection
Après l’injection
A.
Capuchon
B. Fenêtre transparente
C. Piston
D. Étiquette
E. Corps du stylo
F. Bouton
G. Système de protection
H. Aiguille
224
Avant de commencer
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez RebiDose de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Vérifiez l’aspect de Rebif à travers la fenêtre transparente. La solution doit être limpide à
opalescente (laiteuse), sans particules et ne doit pas présenter de signes visibles de dégradation.
Si vous remarquez la présence de particules ou de quelconques signes visibles de dégradation,
n’utilisez pas le produit et demandez l’aide de votre médecin, infirmier/ère ou pharmacien.
Vérifiez la date de péremption inscrite sur l’étiquette ou sur l’emballage extérieur de RebiDose
(sous la mention « EXP »). N’utilisez pas RebiDose si la date de péremption est dépassée.
Où faire l’injection avec RebiDose
Choisissez un site d’injection. Votre médecin vous
conseillera sur les sites d’injection recommandés (le haut
des cuisses et le bas de l’abdomen sont de bons sites).
Afin de ne pas injecter trop souvent dans la même zone,
notez les sites d’injection utilisés et changez de site à
chaque injection. Cela permet de limiter le risque de
lésion de la peau (nécrose).
REMARQUE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées,
indurées ou douloureuses ; signalez à votre médecin ou à
un professionnel de santé toute anomalie que vous
repérez.
Comment faire l’injection avec RebiDose
Ne retirez pas
le capuchon tant que vous n’êtes pas prêt à faire l’injection.
Avant l’injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau au site d’injection. Laissez
la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool sur la peau, il se peut que vous éprouviez une sensation
de chaleur.
Tenez RebiDose au niveau du corps du stylo et retirez le
capuchon de l’autre main.
Tenez RebiDose à angle droit (90°) par rapport au site
d’injection. Appuyez le stylo contre votre peau jusqu’à ce
que vous sentiez une résistance, ce qui permet de débloquer
le bouton.
225
Maintenez une pression suffisante sur la peau tout en
appuyant sur le bouton avec le pouce. Vous entendrez un
déclic signalant le début de l’injection et le piston
commencera à bouger. Maintenez RebiDose pressé contre
la peau pendant au moins dix secondes afin d’injecter tout
le médicament.
Il n’est pas nécessaire de maintenir le bouton enfoncé
avec le pouce une fois que l’injection a débuté.
Retirez RebiDose du site d’injection.
Le système de protection entoure automatiquement
l’aiguille et se verrouille pour vous protéger de l’aiguille.
Après l’injection
Regardez à travers la fenêtre transparente afin de vous
assurer que le piston est descendu au fond en bas du stylo,
comme illustré sur le schéma ci-contre.
Faites un contrôle visuel pour vérifier qu’il n’y a plus de
liquide. S’il reste du liquide, cela signifie que tout le
médicament n’a pas été injecté et dans ce cas, vous devez
demander de l’aide à votre médecin ou à votre infirmier/ère.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Ne replacez pas le capuchon de l’aiguille sur le RebiDose usagé. En effet, l’aiguille est
maintenant recouverte par le système de protection.
Ne mettez pas les doigts dans le système
de protection.
RebiDose est réservé à un usage unique et ne doit
jamais
être réutilisé.
Une fois l’injection terminée, jetez immédiatement RebiDose. Demandez à votre pharmacien
comment jeter RebiDose en toute sécurité
Si vous avez d’autres questions, demandez à votre médecin, à votre infirmier/ère, ou à votre
pharmacien.
La dernière date à laquelle ces instructions d’utilisation ont été révisées est :
226
Notice : Information de l’utilisateur
Rebif 8,8 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
Rebif 22 microgrammes solution injectable en stylo prérempli
interféron bêta-1a
Coffret d’initiation de traitement
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
Comment utiliser Rebif ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Rebif ?
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rebif et dans quels cas est-il utilisé ?
Rebif appartient à une classe de médicaments dénommés interférons. Ce sont des substances naturelles
qui transmettent des messages d’une cellule à l’autre. Les interférons sont produits par le corps humain
et jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Par des mécanismes qui ne sont pas
entièrement élucidés, les interférons aident à limiter les effets néfastes sur le système nerveux central
dus à la sclérose en plaques.
Rebif est une protéine soluble hautement purifiée, similaire à l’interféron bêta naturel produit par le
corps humain.
Rebif est indiqué dans le traitement de la sclérose en plaques. Il a été démontré que ce médicament
réduit le nombre et la sévérité des poussées et ralentit la progression du handicap. Son utilisation a
également été approuvée chez les patients ayant présenté un seul événement clinique qui est
probablement le premier signe d’une sclérose en plaques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Rebif ?
N’utilisez jamais Rebif
si vous êtes allergique à l’interféron bêta naturel ou recombinant ou à l’un des autres
composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
si vous souffrez actuellement de dépression sévère
227
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser Rebif.
Rebif ne doit être utilisé que sous la surveillance de votre médecin.
Avant de débuter votre traitement par Rebif, lisez attentivement et suivez les « instructions
d’utilisation de RebiDose », fournies séparément dans le manuel d’utilisation, afin de limiter le
risque d’apparition d’une nécrose au site d’injection (lésion de la peau et destruction des tissus
cutanés), réaction signalée chez des patients traités par Rebif. Si vous avez des réactions locales
anormales, consultez votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Rebif en cas d’allergie
(hypersensibilité) à tout autre médicament.
Des caillots de sang pourraient se former dans les petits vaisseaux sanguins durant votre
traitement. Ces caillots de sang pourraient atteindre vos reins. Cela pourrait se manifester après
plusieurs semaines, voire plusieurs années, de traitement par Rebif. Votre médecin pourrait
décider de surveiller votre tension artérielle, votre bilan sanguin (nombre de plaquettes) et votre
fonction rénale.
Prévenez votre médecin en cas de maladie
de la moelle osseuse,
des reins,
du foie,
du cœur,
de la thyroïde,
ou si vous avez eu une dépression,
ou si vous avez des antécédents de crises d’épilepsie,
afin qu’il ou elle puisse surveiller étroitement votre traitement et tout signe d’aggravation.
Autres médicaments et Rebif
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser
tout autre médicament.
Vous devez tout particulièrement informer votre médecin si vous utilisez des médicaments
antiépileptiques ou des antidépresseurs.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Rebif peut être utilisé pendant
l’allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être altérée par les effets de la maladie elle-
même ou par les effets du traitement. Si vous êtes concerné(e), parlez-en à votre médecin.
Rebif contient du sodium et de l’alcool benzylique
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament contient 1,0 mg d’alcool benzylique par dose de 0,2 mL et 2,5 mg d’alcool benzylique
par dose de 0,5 mL. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques.
L’alcool benzylique est associé à un risque d’effets secondaires graves, y compris des problèmes
respiratoires (appelés « syndrome de suffocation ») chez les jeunes enfants.
Ne pas utiliser pendant plus d’une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans), sauf avis
contraire de votre médecin ou de votre pharmacien.
228
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou
si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein. De grandes quantités d’alcool benzylique peuvent
s’accumuler dans votre corps et entraîner des effets secondaires (appelés « acidose métabolique »).
3.
Comment utiliser Rebif ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Début du traitement
Le traitement est instauré en augmentant progressivement la dose (ce qu'on appelle une « titration de la
dose ») sur une période de 4 semaines afin de diminuer certains effets secondaires. Il est recommandé :
Pendant les semaines un et deux : d’injecter une dose de Rebif 8,8 microgrammes, trois fois par
semaine.
Pendant les semaines trois et quatre : d’injecter une dose de Rebif 22 microgrammes, trois fois
par semaine.
A partir de la 5
ème
semaine, c’est-à-dire à la fin de votre période d’initiation, vous suivrez la posologie
habituelle prescrite par votre médecin.
Posologie
La dose habituelle est de 44 microgrammes (12 millions UI) administrée 3 fois par semaine.
Une dose réduite de 22 microgrammes (6 millions UI) administrée 3 fois par semaine est
recommandée chez les patients atteints de sclérose en plaques qui ne peuvent tolérer la dose
supérieure.
Rebif doit être administré 3 fois par semaine, et si possible :
les 3 mêmes jours de chaque semaine (l’intervalle doit être au moins de 48 heures, par ex. :
lundi, mercredi, vendredi),
au même moment de la journée (de préférence le soir).
Utilisation chez les enfants et les adolescents (âgés de 2 à 17 ans)
Aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants ou les adolescents. Cependant, les
données cliniques disponibles suggèrent que le profil de sécurité chez les enfants et les adolescents
traités par 22 microgrammes de Rebif ou 44 microgrammes de Rebif trois fois par semaine est
similaire à celui observé chez les adultes.
Utilisation chez les enfants (de moins de 2 ans)
L’utilisation de Rebif n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
Mode d’administration
Rebif est administré par injection sous la peau (voie sous-cutanée) à l’aide d’un stylo prérempli
appelé « RebiDose ».
Chaque RebiDose ne peut être utilisé qu’une seule fois.
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser les stylos préremplis de Rebif pour vous
administrer le médicament à votre domicile.
Pour l’administration de Rebif, lisez attentivement et respectez les instructions fournies
séparément dans le manuel d’utilisation (voir « les instructions d’utilisation de RebiDose »).
Seule une solution limpide à opalescente (laiteuse), sans particules et ne présentant pas de signes
visibles de dégradation, peut être administrée.
229
Si vous avez utilisé plus de Rebif que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, consultez immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez d’utiliser Rebif
Si vous avez oublié une dose, faites votre injection normalement, le jour programmé suivant.
N’injectez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d’injecter.
Si vous arrêtez d’utiliser Rebif
Les effets de Rebif peuvent ne pas apparaître immédiatement. C’est pourquoi vous ne devez pas
interrompre votre traitement, mais le poursuivre de manière régulière, afin d’obtenir le résultat
souhaité. Si vous avez un doute quant à ses effets bénéfiques, consultez votre médecin.
Vous ne devez pas interrompre le traitement sans consulter au préalable votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre traitement si vous présentez l’un
des effets indésirables graves suivants :
Réactions allergiques (hypersensibilité) graves.
Si, immédiatement après l’administration de
Rebif, vous éprouvez une gêne respiratoire soudaine, associée ou non à un gonflement du
visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, à un urticaire, à des démangeaisons sur tout le
corps et à une sensation de faiblesse ou d’étourdissement, prévenez immédiatement votre
médecin ou demandez rapidement un avis médical. Ces réactions sont
rares
(peuvent survenir
chez au plus 1 personne sur 1 000).
Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants,
évocateurs d’une
atteinte du foie
: jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et du blanc des
yeux), démangeaisons étendues, perte d’appétit accompagnée de nausées ou vomissements et
d’ecchymoses. Une affection hépatique grave peut être associée à d’autres symptômes tels que
difficulté de concentration, somnolence et confusion.
La
dépression
est
fréquente
(peut survenir chez au plus 1 personne sur 10) chez les patients
traités pour une sclérose en plaques. Si vous vous sentez
déprimé(e) ou si vous avez des
pensées suicidaires,
consultez immédiatement votre médecin.
Adressez-vous à votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants :
Des symptômes pseudo-grippaux
tels que des maux de tête, de la fièvre, des frissons, des
douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue et des nausées sont
très fréquents
(peuvent
survenir chez plus d’1 personne sur 10).
Ces symptômes sont généralement peu importants et plus fréquents au début du traitement ; ils
diminuent au fur et à mesure du traitement.
Pour atténuer ces symptômes, votre médecin peut vous conseiller de prendre un médicament
contre la fièvre et les douleurs avant chaque injection de Rebif et dans les 24 heures qui suivent
l’injection.
Des
réactions au site d’injection
telles que rougeur, gonflement, coloration anormale,
inflammation, douleur et lésion de la peau sont
très fréquentes.
La survenue de réactions au site d’injection diminue habituellement avec le temps.
230
Une destruction des tissus cutanés (nécrose), un abcès ou une masse au site d’injection sont
peu
fréquents
(peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100).
Afin de minimiser le risque de réactions au site d’injection, reportez-vous aux recommandations
de la rubrique « Avertissements et précautions ».
Le site d’injection peut quelquefois s’infecter (peu
fréquent)
; la peau présente un gonflement,
une sensibilité au toucher, un durcissement, et toute la zone peut alors devenir très douloureuse.
Si vous constatez l’un de ces symptômes, demandez conseil à votre médecin.
Certains
résultats de laboratoire
peuvent être modifiés. Ces changements ne sont généralement
pas remarqués par le patient (aucun symptôme), ils sont habituellement réversibles et peu
importants et, le plus souvent, ne nécessitent aucun traitement particulier.
Le nombre de globules rouges, de globules blancs ou de plaquettes peut diminuer, soit
individuellement (très
fréquent)
soit tous en même temps (rare). Les éventuels symptômes qui
en résultent sont la fatigue, une moindre résistance aux infections, des ecchymoses ou un
saignement inexpliqué. Les tests de la fonction hépatique peuvent être perturbés (très
fréquent).
Des cas d’inflammation du foie ont également été rapportés (peu
fréquent).
Si vous ressentez
des symptômes évocateurs d’une atteinte du foie, tels qu’une perte d’appétit accompagnée par
d’autres symptômes tels que nausées, vomissements ou jaunisse, consultez immédiatement votre
médecin (voir plus haut « Informez immédiatement votre médecin et interrompez votre
traitement … »).
Des
troubles de la fonction thyroïdienne
sont
peu fréquents.
La glande thyroïde peut présenter
un fonctionnement excessif ou insuffisant. Ces modifications de l’activité thyroïdienne ne sont
presque jamais perçues comme symptômes par le patient. Cependant, votre médecin peut
recommander des examens appropriés.
Pseudo-poussée de SEP
(fréquence
indéterminée)
: au début du traitement par Rebif, vous
pouvez ressentir des symptômes évocateurs d’une poussée de sclérose en plaques. Par exemple,
vos muscles vous sembleront très tendus ou très faibles, avec une gêne dans vos mouvements.
Dans certains cas, de tels symptômes sont associés à de la fièvre ou à des symptômes pseudo-
grippaux tels que décrits plus haut. Si vous constatez l’un de ces effets indésirables, parlez-en à
votre médecin.
Les autres effets indésirables possibles sont les suivants :
Très fréquents (peuvent survenir chez plus d’1 personne sur 10) :
Maux de tête
Fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 10) :
Insomnie (troubles du sommeil)
Diarrhée, nausées, vomissements,
Démangeaisons, rash (éruptions cutanées)
Douleurs musculaires et articulaires
Fatigue, fièvre, frissons
Chute de cheveux
Peu fréquents (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 100) :
Urticaire
Convulsions
Inflammation du foie (hépatite)
Difficultés respiratoires
Caillots sanguins (thrombose veineuse profonde)
Affections de la rétine (partie arrière de l’œil) telles qu’inflammation ou caillots sanguins
entraînant des troubles de la vision (perturbations de la vision, perte d’acuité visuelle)
Augmentation de la transpiration
231
Rares (peuvent survenir chez au plus 1 personne sur 1 000) :
Tentative de suicide
Réactions cutanées graves - avec parfois des lésions des muqueuses
Des caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins pourraient atteindre vos reins (purpura
thrombotique thrombocytopénique ou syndrome hémolytique et urémique). Les symptômes
peuvent inclure une facilité à faire des bleus, des saignements, de la fièvre, une extrême
faiblesse, des maux de tête, des vertiges ou des étourdissements. Votre médecin pourrait trouver
des modifications de votre bilan sanguin et de votre fonction rénale.
Lupus érythémateux d’origine médicamenteuse : effet secondaire survenant lors d’une
utilisation à long terme de Rebif. Les symptômes peuvent être notamment des douleurs
musculaires, des douleurs et un gonflement articulaires, ainsi qu’une éruption cutanée. Vous
pouvez également présenter d’autres signes tels que de la fièvre, une perte de poids et de la
fatigue. Les symptômes disparaissent habituellement en l’espace d’une ou deux semaine(s)
après l’arrêt du traitement.
Troubles rénaux, incluant la formation de tissu cicatriciel, susceptibles d’altérer la fonction
rénale.
Si vous présentez l’un de ces symptômes ou tous :
- urine mousseuse
- fatigue
- gonflement, en particulier des chevilles et des paupières, et prise de poids.
Informez-en votre médecin car cela pourrait être les signes d’un problème rénal.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés pour l’interféron bêta (fréquence indéterminée) :
Sensations de vertige
Nervosité
Perte d’appétit
Dilatation des vaisseaux sanguins et palpitations
Perturbations du cycle menstruel
Hypertension artérielle pulmonaire - une maladie caractérisée par un rétrécissement important
des vaisseaux sanguins dans les poumons, entraînant une augmentation de la pression artérielle
dans les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du coeur aux poumons. L'hypertension
artérielle pulmonaire a été observée à des périodes diverses du traitement, allant jusqu'à
plusieurs années après le début du traitement par Rebif.
Inflammation du tissu graisseux sous la peau (panniculite), pouvant donner une sensation de
dureté de la peau au toucher et s’accompagner de l’apparition de masses ou de plaques rouges
douloureuses.
Vous ne devez pas interrompre ou modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Enfants et adolescents
Les effets indésirables chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux observés chez les
adultes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rebif ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP.
232
À conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Ne pas congeler (pour éviter toute congélation accidentelle, éviter de placer à proximité du
compartiment congélateur).
Pour l'usage ambulatoire, vous pouvez sortir Rebif du réfrigérateur et le conserver à une température
ne dépassant pas 25°C durant une période unique de 14 jours maximum. Rebif doit ensuite être remis
au réfrigérateur et utilisé avant la date de péremption.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de dégradation, par exemple si la
solution n’est plus limpide ou si elle contient des particules.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rebif
La substance active est l’interféron bêta-1a.
Chaque stylo prérempli de Rebif 8,8 microgrammes contient 8,8 microgrammes
d’interféron bêta-1a (2,4 millions UI).
Chaque stylo prérempli de Rebif 22 microgrammes contient 22 microgrammes d’interféron
bêta-1a (6 millions UI).
Les autres composants sont : mannitol, poloxamère 188, l-méthionine, alcool benzylique,
acétate de sodium, acide acétique, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.
Comment se présente Rebif et contenu de l’emballage extérieur
Rebif 8,8 microgrammes se présente sous la forme d’une solution injectable en stylo prérempli
permettant l’auto-administration. Le stylo prérempli est prêt à l’emploi et contient 0,2 mL de solution.
Rebif 22 microgrammes se présente sous la forme d’une solution injectable en stylo prérempli
permettant l’auto-administration. Le stylo prérempli est prêt à l’emploi et contient 0,5 mL de solution.
La solution de Rebif est limpide à opalescente.
Rebif 8,8 microgrammes et Rebif 22 microgrammes sont disponibles dans un coffret d’initiation de
traitement, conçu pour une utilisation pendant les 4 premières semaines du traitement, au cours
desquelles une augmentation progressive de la dose de Rebif est recommandée.
Ce coffret d’initiation contient 6 stylos préremplis de Rebif 8,8 microgrammes et 6 stylos préremplis
de Rebif 22 microgrammes.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Merck Europe B.V.
Gustav Mahlerplein 102
1082 MA Amsterdam
Pays-Bas
233
Fabricant
Merck Serono S.p.A.
Via delle Magnolie 15
I-70026 Modugno (Bari)
Italie
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
234
Instructions d’utilisation de RebiDose
COMMENT UTILISER REBIF EN STYLO PRÉREMPLI (RebiDose)
Cette rubrique vous explique comment utiliser RebiDose.
Rebif est administré par injection sous la peau (par voie sous-cutanée).
Chaque RebiDose ne peut être utilisé qu’une seule fois.
La ou les première(s) injection(s) doivent être réalisées sous la surveillance d’un professionnel
de santé qualifié. Ensuite, après avoir reçu une formation spécifique, vous, un membre de votre
famille, un ami ou un soignant pourrez utiliser RebiDose pour vous administrer le médicament à
votre domicile. Si vous avez des questions sur la méthode d’injection, demandez l’aide de votre
médecin, infirmière ou pharmacien.
Lisez attentivement et intégralement les instructions qui suivent avant d’utiliser RebiDose.
Matériel
Pour vous faire une injection, vous aurez besoin :
d’un RebiDose neuf et
de tampons alcoolisés ou produits similaires
d’une boule de coton sec ou d’une gaze
Vous trouverez ci-dessous une illustration de RebiDose.
Avant l’injection
Après l’injection
A.
Capuchon
B. Fenêtre transparente
C. Piston
D. Étiquette
E. Corps du stylo
F. Bouton
G. Système de protection
H. Aiguille
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Avant de commencer
Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon.
Retirez RebiDose de son emballage en enlevant la protection en plastique.
Vérifiez l’aspect de Rebif à travers la fenêtre transparente. La solution doit être limpide à
opalescente (laiteuse), sans particules et ne doit pas présenter de signes visibles de dégradation.
Si vous remarquez la présence de particules ou de quelconques signes visibles de dégradation,
n’utilisez pas le produit et demandez l’aide de votre médecin, infirmier/ère ou pharmacien.
Vérifiez la date de péremption inscrite sur l’étiquette ou sur l’emballage extérieur de RebiDose
(sous la mention « EXP »). N’utilisez pas RebiDose si la date de péremption est dépassée.
Où faire l’injection avec RebiDose
Choisissez un site d’injection. Votre médecin vous
conseillera sur les sites d’injection recommandés (le haut
des cuisses et le bas de l’abdomen sont de bons sites).
Afin de ne pas injecter trop souvent dans la même zone,
notez les sites d’injection utilisés et changez de site à
chaque injection. Cela permet de limiter le risque de
lésion de la peau (nécrose).
REMARQUE : n’injectez pas dans les zones tuméfiées,
indurées ou douloureuses ; signalez à votre médecin ou à
un professionnel de santé toute anomalie que vous
repérez.
Comment faire l’injection avec RebiDose
Ne retirez pas
le capuchon tant que vous n’êtes pas prêt à faire l’injection.
Avant l’injection, utilisez un tampon alcoolisé pour nettoyer la peau au site d’injection. Laissez
la peau sécher. S’il reste un peu d’alcool sur la peau, il se peut que vous éprouviez une sensation
de chaleur.
Tenez RebiDose au niveau du corps du stylo et retirez le
capuchon de l’autre main.
Tenez RebiDose à angle droit (90°) par rapport au site
d’injection. Appuyez le stylo contre votre peau jusqu’à ce
que vous sentiez une résistance, ce qui permet de débloquer
le bouton.
236
Maintenez une pression suffisante sur la peau tout en
appuyant sur le bouton avec le pouce. Vous entendrez un
déclic signalant le début de l’injection et le piston
commencera à bouger. Maintenez RebiDose pressé contre
la peau pendant au moins dix secondes afin d’injecter tout
le médicament.
Il n’est pas nécessaire de maintenir le bouton enfoncé
avec le pouce une fois que l’injection a débuté.
Retirez RebiDose du site d’injection.
Le système de protection entoure automatiquement
l’aiguille et se verrouille pour vous protéger de l’aiguille.
Après l’injection
Regardez à travers la fenêtre transparente afin de vous
assurer que le piston est descendu au fond en bas du stylo,
comme illustré sur le schéma ci-contre.
Faites un contrôle visuel pour vérifier qu’il n’y a plus de
liquide. S’il reste du liquide, cela signifie que tout le
médicament n’a pas été injecté et dans ce cas, vous devez
demander de l’aide à votre médecin ou à votre infirmier/ère.
Massez doucement le site d’injection avec un tampon sec de coton ou de gaze.
Ne replacez pas le capuchon de l’aiguille sur le RebiDose usagé. En effet, l’aiguille est
maintenant recouverte par le système de protection.
Ne mettez pas les doigts dans le système
de protection.
RebiDose est réservé à un usage unique et ne doit
jamais
être réutilisé.
Une fois l’injection terminée, jetez immédiatement RebiDose. Demandez à votre pharmacien
comment jeter RebiDose en toute sécurité
Si vous avez d’autres questions, demandez à votre médecin, à votre infirmier/ère, ou à votre
pharmacien.
La dernière date à laquelle ces instructions d’utilisation ont été révisées est :
237

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Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS