Ravicti 1,1 g/ml or. liquid

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de liquide oral contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol. Cela correspond à une
concentration de 1,1 g/ml.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Liquide oral.
Liquide limpide, incolore à jaune pâle.
4.
4.1
DONNÉES CLINIQUES
Indications thérapeutiques
RAVICTI est indiqué comme traitement
adjuvant,
pour la prise en charge au long cours de patients
atteints de troubles du cycle de l’urée (urea cycle disorders, UCD), impliquant des déficits en
carbamyl-phosphate synthétase I (CPS), ornithine carbamoyltransférase (OTC), argininosuccinate
synthétase (ASS), argininosuccinate lyase (ASL), arginase I (ARG) et un déficit en ornithine
translocase, syndrome de l’hyperornithinémie-hyperammoniémie-homocitrullinurie (HHH) qui ne
peuvent pas être pris en charge uniquement par un régime alimentaire hypoprotéique et/ou par une
supplémentation en acides aminés.
RAVICTI doit être associé à un régime alimentaire pauvre en protéines et, dans certains cas, à des
suppléments alimentaires (p. ex., acides aminés essentiels, arginine, citrulline, suppléments caloriques
sans protéines).
4.2
Posologie et mode d’administration
RAVICTI doit être prescrit par un médecin ayant l’expérience du traitement des troubles du cycle de
l’urée.
Posologie
RAVICTI doit être associé à un régime alimentaire pauvre en protéines et dans certains cas à des
suppléments alimentaires (p. ex. acides aminés essentiels, arginine, citrulline, suppléments caloriques
sans protéines) en tenant compte de l’apport quotidien en protéines alimentaires nécessaires à la
croissance et au développement.
La dose quotidienne doit être adaptée individuellement en fonction de la tolérance du patient aux
protéines et de l’apport journalier nécessaire en protéines alimentaires.
Le traitement par RAVICTI sera poursuivi à vie sauf en cas de greffe hépatique orthotopique.
Adultes et enfants
La dose recommandée est différente pour les patients qui n’ont jamais pris d’acide phénylbutyrique et
pour les patients qui passent du phénylbutyrate de sodium ou du phénylacétate de sodium/sodium
benzoate en injection à RAVICTI.
2
La dose totale quotidienne recommandée de RAVICTI est calculée en fonction de la surface corporelle
et est comprise entre 4,5 ml/m
2
/jour et 11,2 ml/m
2
/jour (5,3 g/m
2
/jour à 12,4 g/m
2
/jour) ; elle doit
prendre en compte les facteurs suivants :
La dose totale quotidienne doit être divisée en plusieurs prises équivalentes administrées lors chaque
repas ou collation (p. ex. trois à six fois par jour). Chaque dose doit être arrondie au 0,1 ml supérieur le
plus proche pour les patients âgés de moins de 2 ans et au 0,5 ml pour les patients âgés de 2 ans et
plus.
Dose initiale recommandée chez les patients n’ayant jamais pris de phénylbutyrate
8,5 ml/m
2
/jour (9,4 g/m
2
/jour) chez les patients dont la surface corporelle est < 1,3 m
2
7 ml/m
2
/jour (8 g/m
2
/jour) chez les patients dont la surface corporelle est ≥
1,3 m
2
Dose initiale chez les patients qui passent du phénylbutyrate de sodium à RAVICTI
Les patients qui passent du phénylbutyrate de sodium à RAVICTI doivent recevoir la dose de
RAVICTI contenant la même quantité d’acide butyrique. La conversion est la suivante :
Dose totale quotidienne de RAVICTI (ml) = dose totale de phénylbutyrate de sodium en
comprimé (g) x 0,86
Dose totale quotidienne de RAVICTI (ml) = dose totale de phénylbutyrate de sodium en poudre
(g) x 0,81
Dose initiale chez les patients qui passent du phénylacétate de sodium/sodium benzoate injectable à
RAVICTI
Lorsqu’ils sont stables et que leur taux d’ammoniaque est contrôlé, les patients qui passent du
phénylacétate de sodium/sodium benzoate par voie injectable à RAVICTI doivent recevoir une dose
de RAVICTI se situant dans la partie supérieure de la fourchette thérapeutique (11,2 ml/m
2
/jour).
Cette dose sera éventuellement augmentée en fonction des mesures du taux de l’ammoniaque
plasmatique.
Pour les patients stabilisés sans autre hyperammoniémie, les modalités d’administration
recommandées de 8,5 ml/m
2
/jour - 11,2 ml/m
2
/jour sur une période allant jusqu’à 24 heures sont :
Étape 1 : 100 % de la dose de phénylacétate de sodium/sodium benzoate et de 50 % de
RAVICTI pendant 4 à 8 heures ;
Étape 2 : 50 % de la dose de phénylacétate de sodium/sodium benzoate et de 100 % de
RAVICTI pendant 4 à 8 heures ;
Étape 3 : arrêt du phénylacétate de sodium/sodium benzoate et poursuite avec la dose complète
de RAVICTI en fonction de l’horaire d’alimentation pendant 4 à 8 heures.
Pour les données concernant les propriétés pharmacodynamiques et pharmacocinétiques dans ce
groupe d’âge, voir rubriques 5.1 et 5.2.
Adaptation et surveillance posologique chez les adultes et les enfants
La dose quotidienne doit être ajustée individuellement, en fonction de la capacité estimée du patient à
synthétiser l’urée, le cas échéant, de la tolérance aux protéines et de l’apport alimentaire protéique
quotidien nécessaire à la croissance et au développement. Les protéines alimentaires contiennent en
poids environ 16 % d’azote. Dans la mesure où environ, 47 % de l’azote alimentaire sont excrétés sous
forme de déchets et où environ 70 % de la dose administrée d’acide 4-phénylbutyrique (PBA) sera
convertie en phénylacétylglutamine urinaire (U-PAGN), l’estimation de la dose initiale de
phénylbutyrate de glycérol pour 24 heures est de 0,6 ml de phénylbutyrate de glycérol par gramme de
protéine alimentaire ingérée par 24 heures, en supposant que tous les déchets azotés sont captés par le
phénylbutyrate de glycérol et qu’ils sont excrétés sous forme de phénylacétylglutamine (PAGN).
Adaptation sur la base du taux d’ammoniaque plasmatique
3
Chez les patients âgés de 6 ans et plus, la dose de phénylbutyrate de glycérol doit être adaptée de
manière à ce que le taux d’ammoniaque plasmatique à jeun soit inférieur à la moitié de la limite
supérieure de la normale (LSN) Chez les nourrissons et les jeunes enfants (généralement moins de
6 ans), il est difficile d’obtenir les taux d’ammoniaque à jeun en raison de la fréquence des prises
alimentaires, aussi, le premier taux d’ammoniaque du matin doit être maintenu sous la LSN.
Adaptation sur la base de la phénylacétylglutamine urinaire
Les mesures d’U-PAGN peuvent être utilisées pour guider l’ajustement posologique de phénylbutyrate
de glycérol et évaluer l’observance. Chaque gramme d’U-PAGN excrété en 24 heures capte les
déchets azotés générés par 1,4 gramme de protéines alimentaires. Si l’excrétion d’U-PAGN est
insuffisante pour couvrir l’apport alimentaire quotidien en protéines et que le taux d’ammoniaque à
jeun est supérieur à la moitié de la LSN recommandée, alors la dose de phénylbutyrate de glycérol doit
être ajustée à la hausse. Cette modification de la dose est fonction de la quantité de protéines
alimentaires qui n’a pas été absorbée, tel qu’indiqué par le taux d’U-PAGN pendant 24 h, et de la dose
estimée de phénylbutyrate de glycérol nécessaire par gramme de protéines alimentaires ingéré.
Des concentrations ponctuelles d’U-PAGN inférieures aux taux suivants peuvent indiquer une
mauvaise administration du médicament et/ou un défaut d’observance du traitement :
9 000 microgrammes (µg)/ml pour les patients de moins de 2 ans
7 000 microgrammes (µg)/ml pour les patients > 2
ans dont la surface corporelle est ≤
1,3 m
2
5 000 microgrammes (µg)/ml pour les patients de > 2 ans dont la surface corporelle est > 1,3 m
2
Si les concentrations ponctuelles d’U-PAGN descendent en dessous de ces taux, il faut évaluer
l’observance du traitement et/ou l’efficacité de l’administration du médicament (p. ex., via une sonde
alimentaire) et envisager d’augmenter la dose de phénylbutyrate de glycérol chez les patients
observants, afin d’obtenir un contrôle optimal du taux d’ammoniaque (dans la limite normale chez les
patients de moins de 2 ans et inférieur à la moitié de la LSN chez les patients à jeun plus âgés).
Adaptation sur la base des taux plasmatiques de phénylacétate et de phénylacétylglutamine
Des symptômes tels que vomissements, nausées, maux de tête, somnolence, confusion ou
assoupissement survenant en l’absence d’un taux d’ammoniaque élevé ou d’une maladie intercurrente
peuvent indiquer une toxicité de l’acide phénylacétique (PAA) (voir rubrique 4.4, toxicité de l’acide
phénylacétique). Par conséquent, il peut être utile de mesurer les taux plasmatiques de PAA et de
PAGN pour adapter la posologie. Le rapport entre les taux plasmatiques de PAA et de PAGN
(mesurés l’un et l’autre en µg/ml) est généralement inférieur à 1 chez les patients ne présentant pas
d’accumulation de PAA. Chez les patients dont le rapport PAA/PAGN dépasse 2,5, il est possible
qu’une nouvelle augmentation de la dose de phénylbutyrate de glycérol n’augmente pas la formation
de PAGN, même si les concentrations plasmatiques de PAA sont augmentées, à cause de la saturation
de la réaction de conjugaison. Dans de tels cas, une augmentation de la fréquence d’administration
peut abaisser le taux plasmatique de PAA et le rapport PAA/PAGN. Les taux d’ammoniaque doivent
être étroitement surveillés quand on modifie la dose de phénylbutyrate de glycérol.
Déficit en N-acétylglutamate synthase (NAGS) et en CITRINE (citrullinémie type 2)
La sécurité et l’efficacité de RAVICTI pour le traitement de patients atteints de déficit en N-
acétylglutamate synthase (NAGS) et
en CITRINE
(citrullinémie type 2) n’ont pas été établies.
Population pédiatrique
La posologie est la même pour les patients adultes et les patients pédiatriques.
Dose oubliée
Toute dose oubliée doit être prise dès que le patient a réalisé son oubli. Toutefois, si la prise suivante
est prévue dans les 2 heures qui suivent pour les adultes, et dans les 30 minutes qui suivent pour les
enfants, la dose oubliée ne doit pas être etre prise et le schéma habituel sera repris. Le patient ne doit
pas prendre de dose double pour compenser une dose oubliée.
4
Populations particulières
Sujets âgés (65 ans et plus)
Les études cliniques sur RAVICTI n’incluaient pas un nombre suffisant de sujets âgés de 65 ans et
plus pour déterminer si leur réponse était différente de celle de sujets plus jeunes. En général, il
convient de choisir avec prudence la dose pour un patient âgé. Habituellement la posologie initiale doit
se situer dans la partie inférieure de la fourchette posologique pour tenir compte de la plus grande
fréquence d’une fonction hépatique, rénale ou cardiaque diminuée et de maladies concomitantes ou
d’autres traitements médicamenteux.
Insuffisance hépatique
La conversion de PAA en PAGN se produisant au niveau hépatique, les patients atteints d’insuffisance
hépatique sévère peuvent avoir une capacité de conversion réduite et un taux plasmatique de PAA
ainsi qu’un rapport PAA/PAGN plus élevés. Par conséquent, chez les patients adultes et pédiatriques
atteints d’insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère, il faut débuter le traitement à une
posologie basse (4,5 ml/m
2
/jour) et poursuivre à la dose la plus faible nécessaire afin de contrôler les
taux d’ammoniaque du patient. Un rapport PAA/PAGN dépassant 2,5 peut indiquer une saturation de
la capacité de conversion du PAA en PAGN et la nécessité de réduire la dose et/ou d’augmenter la
fréquence posologique. Le rapport plasmatique PAA/PAGN peut être utile pour surveiller la
posologie. (Voir Rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucune étude n’a été menée chez des patients atteints de troubles du métabolisme de l’urée souffrant
d’insuffisance rénale ; la sécurité du phénylbutyrate de glycérol chez des patients souffrant
d’insuffisance rénale n’est pas connue. Il convient d’utiliser RAVICTI avec prudence chez les patients
atteints d’insuffisance rénale sévère. Chez ces patients, il est préférable d’instaurer le traitement à la
plus faible dose nécessaire pour contrôler les taux d’ammoniaque sanguin.
Mode d’administration
Voie orale ou gastro-entérale.
RAVICTI doit être pris avec les repas et administré directement dans la bouche à l’aide d’une seringue
pour administration orale. Il ne doit pas être ajouté ni mélangé au grand volume d’un autre liquide, en
effet, le phénylbutyrate de glycérol étant plus lourd que l’eau l’administration risque d’être
incomplète. Des études de compatibilité ont été réalisées (voir rubrique 4.5). RAVICTI peut être
ajouté à une petite quantité de compote de pommes, de ketchup ou de purée de courges et doit être
administré dans les 2 heures quand il est conservé à température ambiante (25° C). Le médicament
peut être mélangé à des préparations diététiques (Cyclinex-1, Cyclinex-2, UCD-1, UCD-2, Polycose,
Pro Phree et Citrulline) et doit être administré dans les 2 heures s’il est conservé à 25° C, ou dans les
24 heures s’il est réfrigéré.
Il convient d’informer les patients que des seringues pour administration orale portant le marquage CE
compatibles avec le connecteur intégré du flacon et d’une taille adaptée au volume d’administration
prescrit peuvent être obtenues en pharmacie (voir rubrique 6.6).
Pour ouvrir le flacon de RAVICTI, pousser le bouchon vers le bas et le tourner vers la gauche. Insérer
l’embout de la seringue pour administration orale dans le connecteur pour seringue et retourner le
flacon avec la seringue pour administration orale toujours insérée. Remplir la seringue pour
administration orale en tirant sur le piston jusqu’à ce que la seringue pour administration orale se
remplisse de la quantité de médicament prescrite. Tapoter la seringue pour administration orale pour
en retirer les bulles d’air, en s’assurant de l’avoir remplie avec la quantité correcte de liquide. Le
liquide contenu dans la seringue pour administration orale peut être avalé directement à partir de la
seringue ou administré en connectant la seringue pour administration orale à une sonde de
gastrostomie ou à une sonde nasogastrique. La même seringue pour administration orale doit être
utilisée pour toutes les doses de la même journée. Il est important de s’assurer que la seringue pour
5
administration orale reste propre et sèche entre les administrations. La seringue pour administration
orale ne doit pas être rincée entre les prises quotidiennes, car la présence d’eau entraîne une
dégradation du phénylbutyrate de glycérol. Le flacon doit être hermétiquement refermé après emploi.
Après la dernière dose de la journée, la seringue pour administration orale doit être jetée. La seringue
orale doit être jetée après la dernière dose de la journée.
Chez les patients ne pouvant prendre le médicament par voie orale, RAVICTI peut être administré au
moyen d’une sonde nasogastrique en silicone ou d’une sonde de gastrostomie, de qualité médicale et
portant le marquage CE.
Pour des informations supplémentaires concernant le mode d’administration et les études de
compatibilité ainsi que sur la stabilité en cours d’utilisation, veuillez consulter la rubrique 6.6.
Préparation pour l’administration au moyen d’une sonde nasogastrique ou d’une sonde de
gastrostomie :
Des études in vitro
évaluant le pourcentage de récupération de la dose totale administrée au moyen
d’une sonde nasogastrique, naso-duodénale ou de gastrostomie ont démontré que le pourcentage de la
dose récupérée était > 99 % pour des doses > 1 ml et de 70 % pour une dose de 0,5 ml. RAVICTI doit
être administré par voie orale chez tous les patients pouvant avaler des liquides même ceux portant une
sonde nasogastrique et/ou de gastrostomie. Cependant, pour les patients incapables d’avaler des
liquides, il est possible d’utiliser une sonde nasogastrique ou une sonde de gastrostomie pour
administrer RAVICTI comme suit :
Utiliser une seringue pour administration orale pour retirer du flacon la dose prescrite de
RAVICTI.
Connecter l’embout de la seringue pour administration orale sur l’embout de la sonde de
gastrostomie/nasogastrique.
Actionner le piston de la seringue orale pour administrer RAVICTI dans la sonde.
Utiliser 10 ml d’eau ou de solution nutritive pour rincer la sonde une seule fois et laisser
s’écouler le liquide de rinçage après l’administration.
Il n’est pas recommandé d’administrer une dose égale ou inférieure à 0,5 ml au moyen de sondes
nasogastriques, naso-duodénales ou de gastrostomie, compte tenu du faible taux récupération de la
dose de médicament.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active.
Traitement de l’hyperammoniémie aiguë.
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Même sous traitement par phénylbutyrate de glycérol, une hyperammoniémie aiguë avec
encéphalopathie hyperammoniémique peut survenir chez un certain nombre de patients.
Absorption réduite du phénylbutyrate en cas d’insuffisance pancréatique ou de malabsorption
intestinale
Des enzymes pancréatiques exocrines hydrolysent le phénylbutyrate de glycérol dans l’intestin grêle,
séparant le fragment actif – le phénylbutyrate – du glycérol. Ce processus permet l’absorption du
phénylbutyrate dans la circulation. De faibles taux ou l’absence d’enzymes pancréatiques, ou
l’existence d’une maladie intestinale à l’origine d’une malabsorption des graisses, peuvent entraîner
une diminution ou une inhibition totale de la digestion du phénylbutyrate de glycérol et/ou de
l’absorption du phénylbutyrate, avec pour conséquence une diminution du contrôle de l’ammoniaque
plasmatique. Les taux d’ammoniaque doivent être étroitement surveillés chez les patients atteints
d’insuffisance pancréatique ou souffrant de malabsorption intestinale.
6
Neurotoxicité
Des manifestations cliniques réversibles suggestives d’une neurotoxicité (ex., nausées, vomissements,
somnolence) ont été rapportées avec des taux de phénylacétate allant de 499 à 1 285 µg/ml chez des
patients cancéreux ayant reçu du PAA par voie intraveineuse. Bien que de telles observations n’aient
été rapportées dans les essais cliniques chez des patients souffrant d’UCD, des taux élevés de PAA
doivent être suspectés chez les patients (en particulier chez les enfants âgés < 2 mois) présentant une
somnolence, une confusion, des nausées et une léthargie inexpliquées avec des taux d’ammoniaque
normaux ou faibles.
En cas de survenue de symptômes du type vomissements, nausées, céphalées, somnolence, confusion
ou léthargie en l’absence d’élévation du taux d’ammoniaque ou d’autres maladies intercurrentes, les
taux de PAA plasmatiques ainsi que le rapport des taux de PAA/PAGN plasmatiques doivent être
mesurés et une diminution de la dose de phénylbutyrate de glycérol ou une augmentation de la
fréquence des doses doit être envisagée si le taux de PAA dépasse 500 µg/l, et le rapport des taux de
PAA/PAGN plasmatiques dépasse 2,5.
Surveillance et analyses de laboratoire
La dose quotidienne doit être ajustée individuellement, en fonction de l’estimation de la capacité
estimée du patient à synthétiser de l’urée, le cas échéant, du profil en acides aminés, de la tolérance
aux protéines et de l’apport alimentaire quotidien en protéines nécessaire pour favoriser la croissance
et le développement. Une supplémentation par des formulations contenant des acides aminés peut être
nécessaire afin de maintenir les concentrations en acides aminés essentiels et en acides aminés à
chaîne ramifiée à des valeurs normales. D’autres ajustements peuvent être réalisés d’après le contrôle
des taux d’ammoniaque plasmatiques, de glutamine, d’U-PAGN et/ou des taux de PAA et de PAGN
plasmatiques ainsi que du rapport PAA/PAGN plasmatique (voir rubrique 4.2).
Influence potentielle d’autres médicaments sur les taux d’ammoniaque
Corticostéroïdes
L’utilisation de corticostéroïdes peut entraîner une dégradation des protéines de l’organisme et une
augmentation des taux d’ammoniaque plasmatiques. Les taux d’ammoniaque doivent être étroitement
surveillés en cas d’utilisation concomitante de corticostéroïdes et de phénylbutyrate de glycérol.
Acide valproïque et halopéridol
L’halopéridol et l’acide valproïque peuvent induire une hyperammoniémie. Les taux d’ammoniaque
doivent être étroitement surveillés si l’utilisation de l’acide valproïque ou de l’halopéridol est
nécessaire chez des patients atteints d'UCD.
Probénécide
Le probénécide peut inhiber l’excrétion rénale des métabolites du phénylbutyrate de glycérol, dont la
PAGN.
Femmes en âge de procréer/contraception masculine et féminine
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces (voir rubrique
4.6).
Grossesse
RAVICTI ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer
n’utilisant pas une méthode de contraception sauf si la situation clinique de la femme nécessite un
traitement par phénylbutyrate de glycérol, voir rubrique 4.6.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
7
L’utilisation concomitante de médicaments connus comme étant des inhibiteurs de la lipase, doit être
envisagée avec précaution compte tenu du fait que le phénylbutyrate de glycérol est hydrolysé par la
lipase digestive en acide phénylbutyrique et en glycérol. Cette utilisation peut être associée à un risque
accru d’interactions médicamenteuses avec les inhibiteurs de la lipase et avec la lipase contenue dans
les enzymothérapies de substitution pancréatiques.
Un effet potentiel sur les isozymes du CYP2D6 ne peut être exclu et la prudence est recommandée
chez les patients recevant des médicaments qui sont des substrats du CYP2D6.
Le phénylbutyrate de glycérol et/ou ses métabolites, le PAA et le PBA, se sont révélés comme étant de
faibles inducteurs enzymatiques du CYP3A4
in vivo.
L’exposition au phénylbutyrate de glycérol
in
vivo
a entraîné une diminution de l’exposition systémique au midazolam d’environ 32 % et une
augmentation de l’exposition au métabolite 1-hydroxy du midazolam, suggérant que l’administration
de phénylbutyrate de glycérol à l’équilibre stationnaire provoque une induction du CYP3A4. Il existe
un potentiel d’interaction entre le phénylbutyrate de glycérol en tant qu’inducteur du CYP3A4 et les
produits dont le métabolisme passe essentiellement par la voie du CYP3A4.
Par conséquent, les effets
thérapeutiques et/ou les taux de métabolites de médicaments, notamment de certains contraceptifs
oraux, qui sont des substrats de cet enzyme, peuvent être diminués et leurs effets peuvent ne pas être
pleinement assurés à la suite à de l’administration concomitante de phénylbutyrate de glycérol.
D’autres médicaments tels que les corticostéroïdes, l’acide valproïque, l’halopéridol et le probénécide,
peuvent potentiellement avoir une influence sur les taux d’ammoniaque, voir rubrique 4.4.
Les effets du phénylbutyrate de glycérol sur l’isoenzyme (CYP) 2C9 du cytochrome P450 et le
potentiel d’interaction avec le célécoxib ont été étudiés chez l’Homme sans qu’aucun signe
d'interaction n'ait été observé.
Les effets du phénylbutyrate de glycérol sur les autres isozymes du CYP n’ont pas été étudiés chez
l’Homme et ne peuvent être exclus.
Des études de compatibilité ont démontré la stabilité physico-chimique du phénylbutyrate de glycérol
lorsqu’il est utilisé avec les aliments et compléments nutritionnels suivants : compote de pomme,
ketchup, purée de courges et cinq préparations diététiques (Cyclinex-1, Cyclinex-2, UCD-1, UCD-2,
Polycose, Pro Phree et Citrulline) consommées habituellement par des patients atteints d’UCD (voir
rubrique 4.2).
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception masculine et féminine
L’utilisation de RAVICTI chez les femmes en âge de procréer doit être accompagnée d’une méthode
de contraception efficace (voir rubrique 4.4).
Grossesse
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir
rubrique 5.3). Il existe des données limitées sur l’utilisation du phénylbutyrate de glycérol chez la
femme enceinte.
Le phénylbutyrate de glycérol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes en âge
de procréer n’utilisant pas une méthode de contraception sauf si l’état clinique de la femme nécessite
un traitement par phénylbutyrate de glycérol (voir rubrique 4.4).
Allaitement
8
On ne sait pas si le phénylbutyrate de glycérol ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit
d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec le phénylbutyrate de
glycérol en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du
traitement pour la femme.
Fertilité
Le phénylbutyrate de glycérol n’a pas d’effet sur la fertilité ou sur la fonction reproductive chez les
rats mâles et femelles (voir rubrique 5.3). Il n’y a pas de données sur la fertilité humaine.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
RAVICTI peut avoir une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. En effet, le traitement par phénylbutyrate de glycérol est susceptible de provoquer des
sensations vertigineuses ou des céphalées (voir rubrique 4.8). Il est recommandé aux patients de ne pas
conduire ni d’utiliser de machines lorsqu’ils présentent ces effets indésirables.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
L’évaluation des effets indésirables est basée sur l’exposition au médicament chez 114 patients atteints
d’UCD (65 adultes et 49 enfants d’âge compris entre 2 mois et 17 ans) présentant des déficits en CPS,
OTC, ASS, ASL, ARG, ou HHH dans le cadre de 4 études cliniques à court terme et 3 études
cliniques à long terme au cours desquelles 90 patients ont suivi le traitement pendant la durée
complète de l’étude, sur une période de 12 mois (médiane de la durée d’exposition = 51 semaines).
Au début du traitement, des douleurs abdominales, nausées, diarrhée et/ou céphalées peuvent se
manifester ; ces réactions disparaissent généralement en quelques jours même si le traitement est
poursuivi. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (>5 %) au cours du traitement par
phénylbutyrate de glycérol étaient des diarrhées, flatulences et céphalées (8,8 % chacun) ; une
diminution de l’appétit (7,0 %) ; des vomissements (6,1 %) ; et de la fatigue, des nausées et une odeur
anormale de la peau (5,3 % chacun).
D’autres effets indésirables ont été évalués dans une étude clinique incluant 16 patients atteints d’UCD
âgés de moins de 2 mois. L’exposition médiane était de 10 mois (fourchette comprise entre 2 et
20 mois).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables sont énumérés ci-dessous, par classe de systèmes d’organes et par fréquence.
La fréquence est définie comme suit : très fréquent
(≥1/10), fréquent (≥1/100,
<1/10), peu fréquent
(≥1/1
000, <1/100), rare
(≥1/10
000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) et fréquence indéterminée (ne
peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les
effets indésirables sont présentés suivant un ordre de gravité décroissant.
Tout effet indésirable rapporté chez un patient correspondait au critère « peu fréquent ». Compte tenu
de la rareté de l’UCD et de la faible taille de la population enregistrée dans la base de données de
sécurité pour ce médicament (N = 114), les effets indésirables de fréquences « rare » et « très rare » ne
sont pas connus.
Tableau 1.
Liste des effets indésirables
Classe de systèmes d’organes
Fréquence
Infections et infestations
Peu fréquent
9
Effet indésirable
Infection virale gastro-intestinale
Affections endocriniennes
Troubles du métabolisme et de
la nutrition
Affections psychiatriques
Affections du système nerveux
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Affections cardiaques
Affections vasculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Affections hépatobiliaires
Affections de la peau et du tissu
sous-cutané
Affections musculo-
squelettiques et systémiques
Affections du rein et des voies
urinaires
Affections des organes de
reproduction et du sein
Troubles généraux et anomalies
au site d’administration
Investigations
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hypothyroïdie
Diminution de l’appétit, augmentation de
l’appétit
Hypoalbuminémie, hypokaliémie
Aversion alimentaire, humeur dépressive
Sensation vertigineuse, céphalées,
tremblement
Dysgueusie, léthargie, paresthésie,
hyperactivité psychomotrice, somnolence,
trouble de la parole
État confusionnel
Arythmie ventriculaire
Bouffée de chaleur
Dysphonie, épistaxis, congestion nasale,
douleur oro-pharyngée, irritation de la
gorge
Flatulence, diarrhée, vomissements,
nausée, douleur abdominale, dyspepsie,
distension abdominale, constipation, gêne
buccale, efforts de vomissement
Gêne abdominale, fécès anormales,
sécheresse buccale, éructation, défécation
impérieuse, douleur abdominale haute
et/ou basse, défécation douloureuse,
stéatorrhée, stomatite
Douleur de la vésicule biliaire
Odeur anormale de la peau, acné
Alopécie, hyperhidrose, éruption
prurigineuse
Dorsalgie, tuméfaction articulaire, spasme
musculaire, extrémités douloureuses,
fasciite plantaire
Vessie douloureuse
Métrorragies
Aménorrhée, menstruations irrégulières
Fatigue, œdème périphérique
Faim, fièvre
Augmentation de l’aspartate
aminotransférase, augmentation de
l’alanine aminotransférase, augmentation
du trou anionique, diminution de la
numération lymphocytaire, diminution de
la vitamine D
Augmentation du potassium sanguin,
augmentation des triglycérides sanguins,
électrocardiogramme anormal,
augmentation des lipoprotéines de basse
densité (LDL), allongement du temps de
prothrombine, augmentation de la
numération des globules blancs, gain de
Peu fréquent
10
poids, perte de poids
Population pédiatrique
Les effets indésirables plus souvent rapportés dans la population pédiatrique que chez les patients
adultes au cours d’un traitement à long terme par phénylbutyrate de glycérol, comprenaient des
douleurs abdominales hautes (3 patients pédiatriques sur 49 [6,1 %] versus 1 patient adulte sur 51
[2,0 %] et une augmentation du trou anionique (2 patients pédiatriques sur 49 [4,1 %] versus 0 patient
adulte sur 51 [0 %].
Dans une autre étude clinique à long terme (24 mois), non contrôlée, ouverte, la sécurité de RAVICTI
a été évaluée chez 16 patients atteints d’UCD âgés de moins de 2 mois et chez 10 patients pédiatriques
atteints d’UCD âgés de 2 mois à moins de 2 ans. L’exposition médiane était de 10 mois (fourchette
comprise entre 2 et 20 mois) et l’exposition médiane dans le groupe des patients âgés de 2 mois à
moins de 2 ans était de 9 mois (fourchette comprise entre 0,2 et 20,3 mois). Les effets indésirables
sont résumés ci-dessous.
Tableau 2.
Liste des effets indésirables chez les patients âgés de moins de 2 mois
Classe de systèmes d’organes
Total
Terme préférentiel
(N=16)
Affections hématologiques et du système
2 (12,5 %)
lymphatique
Anémie
1 (6,3 %)
Thrombocytose
1 (6,3 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
1 (6,3%)
Hypophagie
1 (6,3%)
Affections gastro-intestinales
3 (18,8 %)
Diarrhée,
2 (12,5 %)
Constipation
1 (6,3 %)
Flatulences
1 (6,3 %)
Reflux gastro-œsophagien
1 (6,3 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
3 (18,8%)
Rash
3 (18,8%)
Investigations
4 (25 %)
Diminution du taux d’acide aminés
1 (6,3 %)
Augmentation des gamma-glutamyltransférases
1 (6,3 %)
Augmentation des enzymes hépatiques
1 (6,3 %)
Augmentation des transaminases
1 (6,3 %)
Tableau 3.
Liste des effets indésirables chez les patients âgés de 2 mois à moins de 2 ans
Classe de systèmes d’organes
Total
Terme préférentiel
(N=10)
Affections gastro-intestinales
2 (20 %)
Constipation
1 (10 %)
Diarrhée
1 (10 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
2 (20 %)
Eczéma
1 (10 %)
Striures unguéales
1 (10 %)
Rash
1 (10 %)
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
11
Le PAA, qui est le métabolite actif du phénylbutyrate de glycérol, est associé à des signes et
symptômes de neurotoxicité (voir rubrique 4.4) et pourrait s’accumuler chez les patients présentant un
surdosage. En cas de surdosage, l’administration du médicament doit être arrêtée et il convient de
surveiller tout signe ou symptôme d’effets indésirables chez le patient.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres produits pour le tube digestif et le métabolisme, produits
divers pour le système digestif et le métabolisme, Code ATC : A16AX09
Mécanisme d’action
Le phénylbutyrate de glycérol est un composé qui se lie à l’azote. C’est un triglycéride contenant
3 molécules de PBA liées à un squelette de glycérol.
Les UCD sont des déficits congénitaux en enzymes ou transporteurs nécessaires à la synthèse de l’urée
à partir de l’ammoniaque (NH
3
, NH
4+
). L’absence de ces enzymes ou transporteurs conduit à
l’accumulation de taux toxiques d’ammoniaque dans le sang ou dans le cerveau chez les patients
affectés. Le phénylbutyrate de glycérol est hydrolysé par des lipases pancréatiques pour donner du
PBA, lequel est transformé par bêta-oxydation en PAA, le fragment actif du phénylbutyrate de
glycérol. Le PAA se conjugue à la glutamine (qui contient 2 molécules d’azote) par acétylation dans le
foie et les reins, pour former la PAGN qui est excrétée par les reins. Sur une base moléculaire, la
PAGN, comme l’urée, contient 2 moles d’azote et fournit une voie alternative pour l’excrétion des
déchets azotés.
Effets pharmacodynamiques
Effets pharmacologiques
Dans l’analyse groupée des études dans lesquelles les patients passaient d’un traitement avec le
phénylbutyrate de sodium à un traitement avec le phénylbutyrate de glycérol, l’ASC
0-24h
de
l’ammoniaque était de 774,11 et de 991,19 [(µmol/l)*heure] avec le phénylbutyrate de glycérol et avec
le phénylbutyrate de sodium, respectivement (n = 80, ratio des moyennes géométriques 0,84 ;
intervalles de confiance 95 % 0,740 ; 0,949).
Électrophysiologie cardiaque
L’effet de doses multiples de phénylbutyrate de glycérol (13,2 g/jour et 19,8 g/jour, soit environ 69 %
et 104 % de la dose maximale quotidienne recommandée) sur l’intervalle QTc a été évalué dans une
étude croisée, randomisée, à quatre bras de traitement, versus placebo et contrôle positif (moxiflacine
400 mg), menée chez 57 sujets sains. La borne supérieure de l’intervalle de confiance unilatéral à
95 % pour le plus long QTc ajusté en fonction du placebo, corrigé par rapport à la référence, selon une
méthode de correction individuelle (QTcI) pour le phénylbutyrate de glycérol, était inférieure à 10 ms,
montrant que le phénylbutyrate de glycérol n’a pas d’effet sur l’allongement de l’intervalle QT/QTc.
La sensibilité de l’analyse a été confirmée par l’allongement significatif de l’intervalle QTc obtenu
avec le contrôle positif, la moxifloxacine.
Efficacité et sécurité cliniques
Études cliniques chez les patients adultes atteints d’UCD
Étude de non-infériorité en cross-over, en aveugle, contrôlée par médicament actif, de 4 semaines
(Étude 1)
Une étude de non-infériorité en crossover, en double aveugle, versus médicament actif (Étude 1) a
comparé des doses équivalentes de phénylbutyrate de glycérol et de phénylbutyrate de sodium en
12
évaluant les taux d’ammoniaque veineux sur 24 heures chez des patients atteints d’UCD qui étaient
traités par phénylbutyrate de sodium pour contrôler leur UCD avant d’être inclus.
Les patients devaient avoir un diagnostic d’UCD objectivé par un déficit en CPS, OTC ou ASS, et par
des tests enzymatiques, biochimiques ou génétiques. Les patients ne devaient présenter aucun signe
clinique d’hyperammoniémie à l’entrée dans l’étude et ne devaient pas être traités par des
médicaments connus pour augmenter les taux d’ammoniaque (p. ex. le valproate), pour augmenter le
catabolisme des protéines (p. ex. des corticostéroïdes) ou pour affecter de manière significative la
clairance rénale (p. ex. le probénécide).
Le phénylbutyrate de glycérol était non inférieur au phénylbutyrate de sodium en ce qui concerne
l’ASC sur 24 heures de l’ammoniaque. Quarante-quatre patients ont été évalués dans cette analyse.
Les ASC moyennes pendant 24 heures de l’ammoniaque veineux pendant l’administration en régime
stationnaire étaient de 866 µmol/l*heure et de 977 µmol/l*heure respectivement avec le
phénylbutyrate de glycérol et avec le phénylbutyrate de sodium, (n = 44, ratio des moyennes
géométriques 0,91 ; intervalles de confiance à 95 % 0,799 ; 1,034).
En cohérence avec le taux d’ammoniaque plasmatique, les taux sanguins de glutamine étaient
inférieurs pendant le traitement par le phénylbutyrate de glycérol comparativement au phénylbutyrate
de sodium dans chaque bras de l’étude en cross over (diminution de 44,3 ± 154,43 µmol/l après le
phénylbutyrate de glycérol par rapport au NaPBA ; p = 0,064, test de Student pour échantillons
appariés ; p = 0,048, test de Wilcoxon pour observations appariées).
Étude d’extension en ouvert non contrôlée chez des adultes
Une étude de long terme (12 mois), non contrôlée, en ouvert (Étude 2) a été menée pour évaluer de
façon mensuelle le contrôle des taux d’ammoniaque et les crises d’hyperammoniémie sur une période
de 12 mois. Un total de 51 adultes atteints de déficits en CPS, OTC, ASS, ASL, ARG et HHH ont été
recrutés dans l’étude ; à l’exception de 6 d’entre eux, tous étaient passés d’un traitement avec le
phénylbutyrate de sodium à un traitement avec des doses équivalentes de phénylbutyrate de glycérol.
Les taux d’ammoniaque veineux étaient surveillés sur une base mensuelle. Les taux moyens
d’ammoniaque veineux à jeun chez les adultes dans l’Étude 2 étaient dans les limites normales
pendant le traitement à long terme avec le phénylbutyrate de glycérol (intervalle : 6-30 µmol/l). Sur les
51 adultes participant à l’Étude 2, 7 patients (14 %) ont présenté au total 10 crises
d’hyperammoniémie pendant leur traitement avec le phénylbutyrate de glycérol, comparativement à
9 patients (18 %) qui avaient présenté en tout 15 crises dans les 12 mois précédant l’entrée dans
l’étude, lorsqu’ils étaient traités avec le phénylbutyrate de sodium.
Population pédiatrique
Études cliniques chez les patients pédiatriques atteints d’UCD
L’efficacité du phénylbutyrate de glycérol chez des patients pédiatriques âgés de 2 mois à 17 ans
atteints de déficits en OTC, ASS, ASL et ARG a été évaluée dans 2 études à séquence fixée, en ouvert,
durant lesquelles les patients passaient d’un traitement par phénylbutyrate de sodium à un traitement
par une dose équivalente de phénylbutyrate de glycérol (Études 3 et 4). L’Étude 3 durait 14 jours et
l’Étude 4 durait 10 jours.
Le phénylbutyrate de glycérol s’est révélé être non inférieur au phénylbutyrate de sodium sur le
contrôle de l’ammoniaque, dans les 2 études pédiatriques. Dans l’analyse poolée des études à court
terme menées chez les enfants (Étude 3 et Étude 4), les taux d’ammoniaque plasmatique étaient
significativement inférieurs après le passage au traitement par le phénylbutyrate de glycérol ;
l’ASC
0-24h
de l’ammoniaque était de 626,79 et de 871,72 [(µmol/l)*heure] pendant le traitement avec
le phénylbutyrate de glycérol et le phénylbutyrate de sodium, respectivement (n = 26, ratio des
moyennes géométriques 0,79 ; intervalles de confiance à 95 % 0,647 ; 0,955).
Les taux moyens de glutamine étaient aussi non significativement inférieurs, , après le traitement avec
le phénylbutyrate de glycérol par rapport au traitement par phénylbutyrate de sodium, de -
45,2 ± 142,94 µmol/l (p = 0,135, test de Student pour échantillons appariés ; p = 0,114, test de
Wilcoxon pour observations appariées).
13
Études d’extension en ouvert, non contrôlées chez des patients pédiatriques
Des études à long terme (12 mois) non contrôlées, en ouvert ont été menées pour évaluer de façon
mensuelle le contrôle de l’ammoniaque et des crises d’hyperammoniémie sur une période de 12 mois
dans trois études (l’Étude 2, qui a aussi recruté des adultes, et les Études d’extension 3 et 4). Au total,
49 enfants âgés de 2 mois à 17 ans, atteints de déficits en OTC, ASS, ASL et ARG ont été recrutés,
dont tous sauf 1 étaient passés du phénylbutyrate de sodium au phénylbutyrate de glycérol. Les taux
moyens d’ammoniaque veineux étaient dans les limites normales pendant le traitement à long terme
avec le phénylbutyrate de glycérol (intervalle : 17-25 µmol/l). Sur les 49 patients pédiatriques qui ont
participé à ces études d’extension, 12 patients (25 %) ont déclaré en tout 17 crises
d’hyperammoniémie pendant leur traitement avec le phénylbutyrate de glycérol, comparativement à
38 crises déclarées chez 21 patients (43 %) dans les 12 mois précédant l’entrée dans l’étude, alors
qu’ils étaient traités avec le phénylbutyrate de sodium.
Une étude en ouvert à long terme (l’Étude 5) a été menée pour évaluer le contrôle du taux
d’ammoniaque plasmatique chez des patients pédiatriques atteints d’UCD. Au total, 45 patients
pédiatriques âgés de 1 à 17 ans, atteints d’UCD et ayant terminé l’Étude 2 et les phases d’extension de
sécurité des Études 3 et 4, ont été recrutés. La durée de participation à l’étude était comprise entre 0,2
et 5,9 ans. Les le taux d’ammoniaque plasmatiques ont été surveillés tous les 6 mois au minimum.
Chez les patients pédiatriques de l’Étude 5, les valeurs moyennes d’ammoniaque plasmatiques étaient
dans les limites de la normale pendant le traitement à long terme (24 mois) par le phénylbutyrate de
glycérol (intervalle : 15-25 µmol/l). Sur les 45 patients pédiatriques qui ont participé au traitement en
ouvert avec le phénylbutyrate de glycérol, 11 patients (24 %) ont déclaré en tout 22 crises
d’hyperammoniémie.
Dans une autre étude clinique à long terme (24 mois), non contrôlée, en ouvert, la sécurité de
RAVICTI a été évaluée chez 16 patients atteints d’UCD âgés de moins de 2 mois et chez 10 patients
atteints d’UCD âgés de 2 mois à moins de 2 ans.
Étude chez les enfants âgés de moins de 2 mois
Au total, 16 patients pédiatriques atteints d’UCD et âgés de moins de 2 mois ont participé à une étude
à long terme (24 mois) non contrôlée, en ouvert, parmi lesquels 10 patients passaient du
phénylbutyrate de sodium à RAVICTI. Trois patients étaient naïfs de traitement et trois autres patients
ont progressivement abandonné le sodium benzoate et le phénylacétate de sodium en perfusion pour
passer à RAVICTI. Tous les patients sont passés avec succès à RAVICTI sur de 3 jours. Une
transition réalisée avec succès était définie comme l’absence de signes et de symptômes d’une
hyperammoniémie et un taux d’ammoniaque veineux inférieur à 100 µmol/l. Les valeurs moyennes
normalisées d’ammoniaque veineux chez les patients pédiatriques âgés de moins de 2 ans se situaient
dans les limites de la normale pendant le traitement à long terme par phénylbutyrate de glycérol
(compris entre 35 et 94 µmol/l).
Une hyperammoniémie a été rapportée chez 5 (50 %) sujets âgés <1 mois (tous les cas étaient graves
mais non fatals) et chez 1 sujet (16,7 %) âgé entre 1 et 2 mois (cas non grave), ce qui est cohérent avec
le fait que les formes les plus graves sont diagnostiquées pendant la période néonatale. Chez 4 des
5 sujets âgés <1 mois, les facteurs de risque possibles incluaient les infections, les crises
d’hyperammoniémie à la baseline et la non administration d’une dose. Aucun élément déclencheur ni
aucune dose oubliée n’a été rapporté pour les 2 autres sujets (1 âgé < 1 mois, 1 âgé entre 1 et 2 mois).
Un ajustement posologique a été réalisé chez 3 sujets âgés < 1 mois.
Étude chez les enfants âgés de 2 mois à moins de 2 ans
Au total, 10 patients pédiatriques atteints d’UCD et âgés de 2 mois à moins de 2 ans ont participé à
une étude à long terme (24 mois) non contrôlée, en ouvert, parmi lesquels 6 patients passaient du
phénylbutyrate de sodium à RAVICTI et 1 patient passait du phénylbutyrate de sodium et sodium
benzoate à RAVICTI. Deux patients étaient naïfs de traitement et un autre patient a progressivement
abandonné le sodium benzoate et le phénylacétate de sodium en perfusion pour passer à RAVICTI.
14
Neuf patients sont passés avec succès à RAVICTI en l’espace de 4 jours suivis de 3 jours
d’observation, soit un total de 7 jours. Une transition réalisée avec succès était définie comme
l’absence de signes et de symptômes d’une hyperammoniémie et un taux d’ammoniaque veineux
inférieur à 100 µmol/l. Un patient a présenté une hyperammoniémie au jour 3 de l’administration ainsi
que des complications chirurgicales (perforation intestinale et péritonite) avec pose d’une sonde
jéjunale au jour 4. Ce patient a développé une crise d’hyperammoniémie au jour 6 et est ensuite
décédé d’une septicémie due à une péritonite non liée au médicament Deux patients ont présenté, au
jour 7, des taux d’ammoniaque de 150 µmol/l et 11 µmol/l respectivement sans signes ou de
symptômes d’hyperammoniémie.
Trois patients ont présenté au total 7 crises d’hyperammoniémie définies comme étant la présence de
signes et de symptômes correspondant à une hyperammoniémie (tels que vomissements fréquents,
nausées, maux de tête, léthargie, irritabilité, combativité et/ou somnolence) associés à un taux
d’ammoniaque veineux élevé et nécessitant une intervention médicale. Les crises d’hyperammoniémie
étaient déclenchées par des vomissements, une infection de voies respiratoires supérieures, une gastro-
entérite, une diminution de la prise de poids ou n’étaient associées à aucun événement déclencheur
(3 événements). Un patient a présenté un taux d’ammoniaque veineux dépassant 100 µmol/l qui n’était
pas associé à une crise d’hyperammoniémie.
Les EI sont résumés à la rubrique 4.8.
Il est improbable que les troubles neurologiques préexistants soient réversibles suite au traitement, et
la détérioration neurologique peut même s’accentuer chez certains patients.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
RAVICTI est une pro-drogue du PBA. Après l’ingestion par voie orale, le PBA est détaché de son
squelette glycérol dans le tractus gastro intestinal par les lipases pancréatiques. Le PBA, dérivé du
phénylbutyrate de glycérol, est ensuite transformé en PAA
par β-oxydation.
Chez des sujets adultes sains à jeun après administration d’une dose orale unique de 2,9 ml/m
2
de
phénylbutyrate de glycérol, les pics plasmatiques des concentrations en PBA, PAA et PAGN ont été
atteints au bout de 2 h, 4 h et 4 h, respectivement. Après l’administration d’une dose unique de
phénylbutyrate de glycérol, les concentrations plasmatiques de PBA étaient détectables chez 15 des
22 lors du premier dosage post-administration (0,25 h). Les concentrations maximales moyennes
(C
max
) de PBA, PAA et PAGN étaient de 37,0 µg/ml, 14,9 µg/ml et 30,2 µg/ml, respectivement. Chez
les sujets sains le phénylbutyrate de glycérol n’a pas été détecté dans le plasma.
Chez les sujets sains, l’exposition systémique au PAA, au PBA et à la PAGN était dose-dépendante.
Après la prise de 4 ml de phénylbutyrate de glycérol pendant 3 jours (3 fois par jour), la C
max
et l’ASC
moyennes étaient de 66 µg/ml et 930 µg•h/ml pour le PBA et de 28 µg/ml et 942 µg•h/ml pour le
PAA, respectivement. Dans la même étude, après la prise de 6 ml de phénylbutyrate de glycérol
pendant 3 jours, la C
max
et l’ASC moyennes étaient de 100 µg/ml et 1 400 µg•h/ml pour le PBA et de
65 µg/ml et de 2 064 µg•h/ml pour le PAA, respectivement.
Chez les patients adultes atteints d’UCD recevant des doses multiples de phénylbutyrate de glycérol,
les concentrations plasmatiques maximales à l’équilibre (C
max ss
) de PBA, PAA et PAGN ont été
atteintes 8 h, 12 h et 10 h, , après la première dose de la journée. Le phénylbutyrate de glycérol sous sa
forme inchangée n’était pas détectable dans le plasma des patients atteints d’UCD.
La modélisation de pharmacocinétique de population et les simulations de doses suggèrent que le PBA
passe dans la circulation 70 à 75 % plus lentement lorsqu’il est administré par voie orale sous forme de
phénylbutyrate de glycérol plutôt que sous forme de phénylbutyrate de sodium, et indique en outre que
la surface corporelle est la covariable la plus importante pour expliquer la variabilité de la clairance du
PAA.
15
Distribution
In vitro,
la proportion de liaison aux protéines plasmatiques humaines pour les métabolites marqués au
14C était comprise entre 80,6 % et 98,0 % pour le PBA (de 1 à 250 µg/ml), et entre 37,1 % et 65,6 %
pour le PAA (de 5 à 500 µg/ml). La proportion de liaison aux protéines pour la PAGN était comprise
entre 7 % et à 12 % et aucun effet de la concentration n’a été observé.
Biotransformation
Après administration orale, les lipases pancréatiques hydrolysent le phénylbutyrate de glycérol et
libèrent le PBA. Le PBA subit
une β-oxydation
en PAA, qui est conjugué à de la glutamine au niveau
hépatique et rénal, par l’enzyme phénylacétyl-CoA : L-glutamine- N-acétyltransférase, pour former la
PAGN. La PAGN est ensuite éliminée dans l’urine.
L’augmentation du rapport PAA/PAGN dans le plasma avec la dose et la sévérité de l’insuffisance
hépatique indique une saturation de la réaction de conjugaison entre le PAA et la glutamine pour
former la PAGN.
Chez des sujets sains, après l’administration de doses de 4 ml, 6 ml et 9 ml 3 fois par jour, le rapport
entre les ASC
0-23 h
moyennes de PAA et de PAGN était de 1, 1,25 et 1,6 respectivement. Dans une
étude distincte, chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique (Child-Pugh B et C), les rapports
entre les ASC
0-23 h
moyennes de PAA et de PAGN chez les patients recevant des doses de 6 ml et 9 ml
deux fois par jour étaient comprises entre 0,96 et 1,28, tandis que chez les patients recevant des doses
de 9 ml deux fois par jour, ils variaient entre 1,18 et 3,19.
Dans des études
in vitro,
l’activité spécifique des lipases pour le phénylbutyrate de glycérol était dans
l’ordre décroissant suivant : la triglycéride lipase pancréatique, la carboxyl ester lipase et la protéine 2
reliée à la lipase pancréatique. De plus,
in vitro
le phénylbutyrate de glycérol était hydrolysé par des
estérases plasmatiques humaines. Dans ces études
in vitro,
une disparition complète du phénylbutyrate
de glycérol n’a pas conduit à la formation d’une quantité molaire de PBA équivalente, suggérant la
formation de métabolites mono- ou di-esters. La formation de ces mono- ou di-esters n’a pas été
étudiée chez l’Homme.
Élimination
Le pourcentage moyen (É.-T.) de PBA administré qui est éliminé sous forme de PAGN était d’environ
68,9 % (17,2) chez les adultes et de 66,4 % (23,9) en régime stationnaire chez les patients pédiatriques
atteints d’UCD. Le PAA et le PBA représentaient des métabolites urinaires mineurs, représentant
chacun moins de 1 % de la dose de PBA administrée.
Populations particulières
Insuffisance hépatique
Dans une étude menée chez des patients atteints de cirrhose décompensée et d’encéphalopathie
hépatique (Child-Pugh B et C), la C
max
moyenne du PAA après l’administration quotidienne de 6 ml
de phénylbutyrate de glycérol deux fois par jour était de 144 µg/ml (intervalle : 14-358 µg/ml), Après
l’administration quotidienne de 9 ml de phénylbutyrate de glycérol deux fois par jour, la C
max
moyenne du PAA était de 292 µg/ml (intervalle : 57-655 µg/ml). Le rapport des valeurs moyennes
PAA/PAGN chez les patients recevant 6 ml deux fois par jour variait entre 0,96 et 1,28, tandis que
chez les patients recevant 9 ml deux fois par jour, il variait entre 1,18 et 3,19. Après administrations de
doses multiples, une concentration de PAA > 200 µg/ml était associée à un rapport des concentrations
plasmatiques PAA/PAGN supérieur à 2,5.
L’ensemble de ces observations indique que la conversion de PAA en PAGN peut être déficiente chez
les patients souffrant d’insuffisance hépatique sévère et qu’un rapport des concentrations plasmatiques
PAA/PAGN > 2,5 identifie des patients à risque d’avoir des taux de PAA plus élevés.
16
Insuffisance rénale
La pharmacocinétique du phénylbutyrate de glycérol chez les patients souffrant d’insuffisance rénale,
y compris chez ceux qui ont une atteinte rénale terminale ou ceux qui sont hémodialysés, n’a pas été
étudiée.
Sexe
Chez des volontaires adultes sains, un effet lié au sexe a été identifié pour tous les métabolites : pour
un même niveau de dose, les concentrations plasmatiques de tous les métabolites étaient généralement
plus élevées chez les femmes que chez les hommes. Chez les femmes volontaires sains, après
administration de 4 ml et de 6 ml 3 fois par jour pendant 3 jours, la C
max
moyenne de PAA était plus
élevée de 51 % et de 120 % que chez les hommes. L’ASC
0-23h
moyenne normalisée par rapport à la
dose du PAA était plus élevée de 108 % chez les femmes que chez les hommes. Cependant, chez les
patients atteints d’UCD, la posologie doit être adaptée en fonction des besoins métaboliques
spécifiques et de la capacité enzymatique résiduelle du patient, indépendamment du sexe.
Population pédiatrique
La modélisation de pharmacocinétique de population et les simulations de doses suggèrent que la
surface corporelle est la covariable la plus significative expliquant la variabilité de la clairance du
PAA. La clairance du PAA était de 7,1 l/h, 10,9 l/h, 16,4 l/h et 24,4 l/h, pour les patients atteints
d’UCD ayant moins de 2 ans, entre 3 et 5 ans, entre 6 et 11 ans et entre 12 et 17 ans respectivement.
Chez 16 patients atteints d’UCD âgés de moins de 2 mois, la clairance du PAA était de 3,8 l/h. Chez
7 patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 2 ans qui avaient reçu RAVICTI pendant une durée
allant jusqu’à 12 mois, les concentrations de PAA, PBA et PAGN n’ont pas augmenté pendant la
durée du traitement et les concentrations médianes globales de PAA, PBA et PAGN chez ces patients
étaient similaires à celles observées dans des groupes pédiatriques plus âgés.
Le rapport PAA/PAGN maximal moyen chez les patients atteints d’UCD âgés de 0 à moins de 2 mois
était plus élevé (moyenne : 1,65 ; fourchette comprise entre 0,14 et 7,07) que chez les patients âgés de
2 mois à moins de 2 ans (moyenne : 0,59 ; fourchette comprise entre 0,17 et 1,21). Aucune toxicité du
PAA n’a été observée chez les sujets âgés < 2 ans.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme.
Cancérogénèse
Dans une étude chez le rat, le phénylbutyrate de glycérol a causé une augmentation statistiquement
significative de l’incidence d’adénome pancréatique des cellules acineuses, de carcinome, et
d’adénome ou de carcinome combinés chez les mâles et les femelles, à une dose 4,7 et 8,4 fois plus
élevée que la dose utilisée chez les patients adultes (6,87 ml/m
2
/jour, sur la base des ASC combinées
de PBA et PAA). L’incidence des tumeurs a également augmenté chez les rats femelles, notamment
l’adénome des cellules folliculaires de la thyroïde, le carcinome et l’adénome ou le carcinome
combinés, l’adénome ou le carcinome combinés du cortex surrénalien, le schwannome du col de
l’utérus, le polype stromal de l’endomètre utérin et le polype ou le sarcome combinés.
Le phénylbutyrate de glycérol ne s’est pas révélé tumorigène à des doses allant jusqu’à
1 000 mg/kg/jour dans une étude de 26 semaines chez la souris.
Le phénylbutyrate de glycérol a été testé dans une série d’études de génotoxicité
in vitro
et
in vivo
et
n’a pas démontré d’activité génotoxique.
Altération de la fécondité
17
Le phénylbutyrate de glycérol n’a pas eu d’effet sur la fertilité et la fonction reproductrice chez les rats
mâles et femelles à des niveaux d’exposition cliniques ; cependant, à des doses orales allant jusqu’à
environ 7 fois la dose employée chez les patients adultes, il a été observé une toxicité maternelle ainsi
que chez les mâles, et une augmentation du nombre d’embryons non viables.
Études sur le développement
L’administration orale de phénylbutyrate de glycérol pendant la période de l’organogenèse chez le rat
et le lapin n’a pas eu d’effet sur le développement embryo-fœtal à des doses 2,7 et 1,9 fois la dose
utilisée chez les patients adultes, respectivement. On a cependant observé une toxicité maternelle et
des effets indésirables sur le développement embryo-fœtal, y compris une réduction du poids fœtal et
des vertèbres cervicales, dans une étude chez le rat avec une dose environ 6 fois plus importante que la
dose employée chez les patients adultes, sur la base des ASC combinées du PBA et du PAA. Aucune
anomalie développementale n’a été observée chez le rat jusqu’au jour 92 postpartum suite à une
administration orale à des femelles gravides, lors de l’organogenèse et la lactation.
Études chez l’animal juvénile
Dans une étude menée chez le rat juvénile avec une administration de doses orales depuis le jour 2
postpartum jusqu’à l’accouplement et la gravidité après la maturation, on a observé une réduction
dose-dépendante du poids corporel terminal chez les mâles et chez les femelles, allant jusqu’à 16 % et
12 % respectivement. La fécondité (nombre de rates gravides) accusait une diminution allant jusqu’à
25 % à une dose 2,6 fois plus importante que la dose employée chez les patients adultes. On a
également observé une toxicité embryonnaire (augmentation du nombre de résorptions fœtales) ainsi
qu’une réduction de la taille des portées.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Aucun.
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
2 ans.
Après première ouverture du flacon, le médicament doit être utilisé dans les 14 jours ; au-delà, le
flacon et son contenu doivent être jetés.
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacon transparent en verre de type III muni d’une fermeture de sécurité enfant en polyéthylène haute
densité (PEHD), avec connecteur intégré pour seringue.
Chaque flacon contient 25 ml de liquide.
Présentation : 1 flacon.
18
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation nationale
en vigueur.
Selon le volume d’administration prescrit, il convient de conseiller aux patients de se fournir en
pharmacie de seringues orales marquées CE, de taille adaptée à la dose et compatibles avec le
connecteur pour seringue du flacon.
Une nouvelle seringue pour administration orale doit être utilisée chaque jour. La seringue orale ne
doit pas être rincée entre les doses quotidiennes car l’introduction d’eau entraîne une dégradation du
phénylbutyrate de glycérol. La seringue orale doit être jetée après la dernière dose quotidienne.
Des compatibilités chimiques du phénylbutyrate de glycérol avec des sondes nasogastriques, naso-
duodénales et de gastrostomie en silicone de qualité médicale ont été démontrées.
Des études in vitro
évaluant le pourcentage de récupération de la dose totale administrée au moyen d’une sonde
nasogastrique ou d’une sonde de gastrostomie ont démontré que le pourcentage de la dose récupérée
était > 99 % pour des doses administrées > 1 ml et d’environ 70 % pour une dose administrée de
0,5 ml. Par conséquent, il est recommandé d’utiliser des sondes nasogastriques, naso-duodénales ou de
gastrostomie uniquement pour administrer des doses > 1 ml. S’il est nécessaire d’administrer une dose
inférieure ou égale à 0,5 ml avec une sonde nasogastrique, de gastrostomie ou naso-duodénale, alors il
faut tenir compte du faible pourcentage de récupération du médicament lors du calcul de la posologie.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1062/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 27 novembre 2015
Date du dernier renouvellement : 25 juin 2020
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
19
ANNEXE II
A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION
DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SURE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
B.
C.
D.
20
A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Unimedic AB
Storjordenvägen 2
SE-864 31 Matfors
Suède
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : résumé des caractéristiques du
produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe
7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des
médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalisera les activités de pharmacovigilance
et interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
21
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
22
A. ÉTIQUETAGE
23
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
CARTON EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
phénylbutyrate de glycérol
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Liquide oral.
1 flacon de 25 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale ou gastro-entérale.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
Utiliser dans les 14 jours après ouverture.
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
24
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1062/001
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
RAVICTI
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
25
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ÉTIQUETTE DE FLACON DE 25 ml
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
phénylbutyrate de glycérol
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Liquide oral
25 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale ou gastro-entérale.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
À utiliser dans les 14 jours après ouverture.
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
26
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1062/001
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
27
B. NOTICE
28
Notice : Information du patient
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
phénylbutyrate de glycérol
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que RAVICTI et dans quel cas est-il utilisé
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre RAVICTI
Comment prendre RAVICTI
Quels sont les effets indésirables éventuels
Comment conserver RAVICTI
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que RAVICTI et dans quel cas est-il utilisé ?
RAVICTI contient la substance active « phénylbutyrate de glycérol », qui est utilisée pour traiter six
« troubles du cycle de l’urée » (UCD) connus chez les adultes et les enfants. Ces UCD comprennent
des carences en certaines enzymes hépatiques comme en carbamoyl-phosphate synthétase I (CPS),
ornithine carbamoyltransférase (OTC), argininosuccinate synthétase (ASS), argininosuccinate lyase
(ASL), arginase I (ARG) et carence en ornithine translocase syndrome de l’hyperornithinémie-
hyperammoniémie-homocitrullinurie (HHH).
RAVICTI doit être associé à un régime alimentaire à teneur réduite en protéines et, dans certains cas, à
un régime alimentaire comportant des compléments comme des acides aminés essentiels (aganine,
citrulline, compléments caloriques sans protéines).
À propos des troubles du cycle de l’urée
Au cours des troubles du cycle de l’urée, l’organisme est incapable d’éliminer l’azote issu des
protéines que nous mangeons.
Normalement, l’organisme transforme l’excédent d’azote issus des protéines en un déchet
appelé « ammoniaque ». Le foie élimine alors l’ammoniaque du corps grâce à un cycle appelé
« cycle de l’urée ».
Dans les troubles du cycle de l’urée, le corps n’est pas capable de produire suffisamment
d’enzymes hépatiques nécessaires à l’élimination de l’excédent d’azote.
Cela entraîne une accumulation d’ammoniaque dans le corps. Si l’ammoniaque n’est pas
éliminée du corps, cela peut provoquer des lésions au cerveau entraînant une diminution de la
conscience voire un coma.
Les troubles du cycle de l’urée sont rares.
Comment RAVICTI fonctionne
RAVICTI aide l’organisme à éliminer les déchets azotés, ce qui réduit la quantité d’ammoniaque dans
votre corps.
29
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre RAVICTI ?
Ne prenez jamais RAVICTI
si vous êtes allergique au phénylbutyrate de glycérol
si vous avez une hyperammoniémie aiguë (taux d’ammoniac élevés dans le sang), qui nécessite
une action plus rapide (voir rubrique « Avertissements et précautions »).
Si vous n’êtes pas sûr(e) d’être dans l’une des situations susmentionnées, discutez avec votre médecin
ou votre pharmacien avant de prendre RAVICTI.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre RAVICTI :
si vous avez des problèmes au niveau des reins ou du foie – en effet, RAVICTI est éliminé de
votre organisme par les reins et le foie
si vous avez des problèmes au niveau du pancréas, de l’estomac ou du tube digestif (« des
intestins ») – ces organes permettent l’absorption de RAVICTI dans le corps.
Si vous êtes dans l’une des situations susmentionnées (ou si vous n’en êtes pas sûr(e)), discutez avec
votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre RAVICTI.
Dans certains cas comme lors d’une infection ou après une opération, la quantité d’ammoniaque peut
augmenter malgré le traitement par ce médicament et peut occasionner des lésions au cerveau
(encéphalopathie hyperammoniémique).
Dans d’autres cas, la quantité d’ammoniaque dans le sang augmente rapidement. Dans ce cas,
RAVICTI n’empêchera pas que le niveau d’ammoniaque dans votre sang atteigne un niveau
dangereusement élevé. Des niveaux d’ammoniaque élevés engendrent une sensation de malaise
(nausées), de haut-le-cœur (vomissement) ou de confusion.
Informez votre médecin ou allez à
l’hôpital immédiatement si vous remarquez l’un de ces signes.
Des tests de laboratoire seront nécessaires pour que votre médecin puisse déterminer et maintenir la
dose correcte pour vous.
Autres médicaments et RAVICTI
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament.
En particulier, informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez l’un des médicaments
suivants, qui peuvent être moins efficaces lorsqu’ils sont utilisés avec RAVICTI. Si vous prenez ces
médicaments, vous aurez peut-être besoin de faire régulièrement des analyses sanguines :
midazolam et barbituriques – utilisés comme sédatifs, pour les troubles du sommeil ou
l’épilepsie
contraceptifs
Informez également votre médecin si vous prenez les médicaments suivants, car ils peuvent augmenter
la quantité d’ammoniaque dans votre organisme et changer la manière dont RAVICTI agit :
corticostéroïdes – utilisés pour traiter les régions du corps atteintes d’inflammation
valproate – un médicament pour l’épilepsie
halopéridol – utilisé pour traiter certains problèmes de santé mentale
probénécide – pour traiter des taux sanguins d’acide urique élevés qui peuvent être à l’origine
de la goutte (« hyperuricémie »)
inhibiteurs de lipase (comme l’orlistat) – utilisés pour traiter l’obésité
lipase dans les traitements par substitution des enzymes pancréatiques
Si vous êtes dans l’une des situations susmentionnées (ou si vous n’en êtes pas sûr(e)), discutez avec
votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre RAVICTI.
30
Grossesse, contraception et allaitement
Si vous êtes enceinte, informez-en votre médecin avant de commencer à prendre RAVICTI. Si
vous débutez une grossesse pendant que vous prenez RAVICTI, parlez-en à votre médecin.
RAVICTI ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, car un risque pour votre futur bébé ne
peut pas être exclu.
Si vous êtes une femme en âge d’avoir des enfants, vous devez utiliser une méthode efficace de
contraception pendant le traitement par RAVICTI. Discutez avec votre médecin de la méthode
de contraception qui vous convient le mieux.
Vous devez consulter votre médecin avant d’envisager d’allaiter pendant un traitement par
RAVICTI. Le choix doit être fait entre l’allaitement ou l’arrêt de RAVICTI en tenant compte du
bénéfice du traitement pour vous et de l’allaitement pour votre bébé. En effet, RAVICTI peut
passer dans le lait maternel, et un risque pour le nouveau-né/nourrisson ne peut pas être exclu.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
RAVICTI peut avoir une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines. En prenant RAVICTI, vous pouvez avoir une sensation de vertige ou des maux de tête. Il ne
faut pas conduire ou utiliser des machines pendant que vous éprouvez ces effets indésirables.
3.
Comment prendre RAVICTI ?
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Vous devez suivre un régime alimentaire spécial faible en protéines pendant le traitement par
RAVICTI.
Ce régime sera établi personnellement pour vous par votre médecin et votre diététicien.
Vous devez suivre scrupuleusement ce régime.
Vous devrez peut-être prendre des compléments à base d’acides aminés.
Il pourra être nécessaire de suivre un traitement et un régime alimentaire à vie, à moins de
bénéficier d’une transplantation hépatique réussie.
Quelle quantité prendre
Votre médecin vous dira quelle quantité de RAVICTI vous devez prendre chaque jour.
Votre dose quotidienne dépendra de votre taille et de votre poids, de la quantité de protéines que
vous mangez et de la nature de votre trouble du cycle de l’urée.
Votre médecin vous donnera peut-être une dose plus faible si vous avez des problèmes au
niveau des reins ou du foie.
Vous devrez faire régulièrement des analyses du sang afin que votre médecin puisse déterminer
la dose qui vous convient.
Votre médecin pourra vous demander de prendre RAVICTI plus de 3 fois par jour. Chez les
jeunes enfants, cela pourrait être 4 à 6 fois par jour. Il doit y avoir un intervalle d’au moins
3 heures entre chaque prise.
Comment prendre ce médicament
Votre médecin vous dira comment prendre RAVICTI liquide oral. Vous pouvez le prendre des
manières suivantes :
par la bouche
par un tube qui traverse votre abdomen pour aller dans l’estomac – appelé « sonde de
gastrostomie »
par un tube qui passe par votre nez pour aller dans l’estomac – appelé « sonde nasogastrique »
Prenez RAVICTI par la bouche sauf instruction contraire de votre médecin.
31
RAVICTI et les repas
Prenez RAVICTI avec un repas ou tout de suite après. Ce médicament doit être donné aux jeunes
enfants pendant qu’ils mangent ou tout de suite après.
Comment mesurer la dose
Utilisez une seringue pour administration orale pour mesurer votre dose.
Vous devez disposer du flacon de RAVICTI et d’une seringue d’administration orale pour
prendre le volume correct de RAVICTI.
1. Ouvrez le flacon de RAVICTI en enfonçant le bouchon tout en tournant vers la gauche.
2. Insérez l’embout de la seringue pour administration orale dans le connecteur intégré du flacon.
3. Inversez le flacon avec la seringue pour administration orale toujours insérée.
4. Remplissez la seringue pour administration orale en tirant sur le piston jusqu’à ce que la
seringue se remplisse de la quantité de RAVICTI liquide que votre médecin vous a prescrit.
- Remarque : si possible, utilisez la seringue pour administration orale dont la taille
en ml est la plus proche de la dose recommandée (mais pas de plus petite taille ; par
exemple, si la dose est de 0,8 ml, utilisez une seringue pour administration orale de
1 ml).
5. Tapotez la seringue pour administration orale pour en éliminer les bulles d’air, en vous assurant
d’avoir la quantité correcte de liquide.
32
6. Avalez le liquide contenu dans la seringue pour administration orale, ou reliez la seringue pour
administration orale à une sonde de gastrostomie ou à une sonde nasogastrique.
7.
Remarque importante :
Il ne faut pas ajouter ou mélanger RAVICTI dans de grands volumes
de liquides comme de l’eau ou du jus car RAVICTI est plus lourd que la plupart des liquides.
L’ajout de RAVICTI à de grandes quantités de liquide pourrait entraîner le fait que vous ne
receviez pas la dose totale.
8. RAVICTI peut être ajouté à une petite quantité d’aliments semi-liquides, comme du ketchup,
certaines préparations diététiques, de la compote de pomme ou de purée de courges.
9. Si le volume de votre seringue pour administration orale est plus petit que celui de la dose qui
vous a été prescrite, vous allez devoir répéter ces étapes pour avoir votre dose complète. Utilisez
une seule seringue pour administration orale pour toutes les doses prises dans la journée.
10. Après avoir pris votre dose complète, buvez un verre d’eau pour vous assurer qu’il ne vous reste
pas de médicament dans la bouche, ou rincez la sonde de gastrostomie ou la sonde nasogastrique
avec 10 ml d’eau en utilisant une nouvelle seringue pour administration orale. La seringue
utilisée pour rincer la sonde de gastrostomie ou la sonde nasogastrique ne doit pas être utilisée
pour mesurer la dose de RAVICTI afin d’éviter que le médicament soit mélangé avec de l’eau.
11. Refermez le flacon en vissant le bouchon.
12.
Remarque importante :
Ne rincez pas la seringue pour administration orale entre les prises
quotidiennes, car l’ajout d’eau entraîne la dégradation de RAVICTI. Si RAVICTI est mélangé
avec de l’eau, le liquide aura une apparence trouble. Conservez le flacon et la seringue pour
administration orale dans un endroit sec et propre entre les prises.
13. Jetez la seringue pour administration orale après la dernière dose de la journée. Ne réutilisez pas
la seringue pour administration orale pour mesurer la dose de RAVICTI un autre jour.
14. Les seringues pour administration restantes non utilisées doivent être conservées pour être
utilisées avec un autre flacon. Un flacon ne peut pas être utilisé plus de 14 jours.
Si vous avez pris plus de RAVICTI que vous n’auriez dû
Si vous prenez une quantité excessive de ce médicament, consultez un médecin.
Si vous remarquez l’un des signes suivants, parlez-en à un médecin ou rendez-vous à l’hôpital
immédiatement, car ces signes peuvent indiquer un surdosage ou un taux d’ammoniaque élevé :
33
sensation de somnolence, fatigue, étourdissement ou parfois confusion
maux de tête
altérations du goût
problèmes d’audition
sensation d’être désorienté(e)
diminution de l’aptitude à mémoriser
aggravation éventuelle de troubles neurologiques existants
Si vous oubliez de prendre RAVICTI
Si vous oubliez une dose, prenez la dose oubliée dès que vous vous en souvenez. Cependant, chez
l’adulte, si vous devez prendre votre prochaine dose dans moins de 2 heures, ne prenez pas la dose
oubliée et prenez la dose suivante normalement.
Chez l’enfant : si la dose suivante doit être administrée dans moins de 30 minutes, ne prenez pas la
dose oubliée et administrez la prochaine dose normalement.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
Si vous arrêtez de prendre RAVICTI
Vous devrez prendre ce médicament et suivre un régime alimentaire spécial faible en protéines toute
votre vie. N’arrêtez pas de prendre RAVICTI sans en parler d’abord avec votre médecin.
Quels
sont les effets indésirables éventuels ?
4.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables suivants peuvent se produire avec ce médicament :
Fréquent :
peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10
ballonnements ou maux d’estomac, constipation, diarrhée, brûlures d’estomac, gaz,
vomissements, malaise (nausée), douleur dans la bouche, haut-le-cœur
gonflements des mains ou des pieds, sensation de fatigue
vertige, maux de tête ou tremblement
diminution ou augmentation de l’appétit
répugnance à manger certains aliments
saignements intermenstruels
acné, odeur anormale de la peau
analyses montrant une augmentation des enzymes hépatiques, un déséquilibre des sels dans le
sang, de faibles taux d’un type de globule blanc (« lymphocytes ») ou de faibles taux de
vitamine D
Peu fréquent :
peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100
sécheresse buccale, éructation, maux ou gêne au niveau de l’estomac, changements de vos selles
(selles huileuses par exemple), nécessité urgente de déféquer, défécation douloureuse,
inflammation de la bouche et des lèvres
sensation de faim, augmentation de la température
bouffées de chaleur
douleurs à la vésicule biliaire
douleurs à la vessie
douleurs au niveau du dos, gonflement des articulations, spasmes musculaires, douleur dans les
bras ou les jambes, épine au niveau du talon
infection virale du tube digestif
sensation de picotements, agitation intense, somnolence, troubles de la parole, confusion,
sensation de dépression, altération du goût
34
cessation ou irrégularité des menstruations
troubles de la voix, saignement nasal, congestion nasale, gorge irritée ou douloureuse
perte de cheveux, transpiration plus abondante que d’habitude, éruption cutanée avec
démangeaisons
battements de cœur irréguliers
perte de poids ou gain de poids
tests indiquant des taux de potassium sanguin plus élevés ou plus faibles
tests indiquant des taux sanguins de triglycérides, de lipoprotéines de faible densité ou de
globules blancs plus élevés
tests indiquant un ECG (électrocardiogramme) anormal
tests montrant que le temps de prothrombine est allongé
tests montrant un faible taux d’albumine dans le sang
Effets indésirables chez les enfants âgés de moins de 2 mois
Les effets indésirables suivants ont été observés dans une étude clinique incluant 16 patients âgés de
moins de 2 mois :
diarrhée, constipation, gaz, reflux du contenu de l’estomac, alimentation insuffisante
diminution du nombre de globules rouges
augmentation du nombre de plaquettes (ce qui peut provoquer des caillots sanguins)
augmentation des enzymes hépatiques
diminution des taux d’acides aminés
Effets indésirables chez les enfants âgés de 2 mois à moins de 2 ans
diarrhée, constipation
eczéma, ongles striés, rash
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
Comment conserver RAVICTI ?
5.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le carton et sur l’étiquette du
flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Une fois le flacon ouvert, vous devez utiliser votre médicament dans un délai de 14 jours. Le flacon
doit être éliminé même s’il n’est pas vide.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
Contenu de l’emballage et autres informations
6.
Ce que contient RAVICTI
La substance active est le phénylbutyrate de glycérol.
Chaque ml de liquide contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol. Cela correspond à une
concentration de 1,1 g/ml.
35
Il n’y a pas d’autres composants.
Qu’est-ce que RAVICTI et contenu de l’emballage extérieur
Liquide oral en flacon de verre transparent de 25 ml muni d’une fermeture de sécurité enfant.
Afin de garantir l’administration de la dose correcte de RAVICTI, des seringues pour administration
orale, portant un marquage CE, de taille adaptée à la dose et compatibles avec le connecteur pour
seringue, peuvent être obtenues en pharmacie. Demandez à votre médecin ou pharmacien de quel type
de seringue vous avez besoin en fonction de la dose prescrite.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède
Fabricant
Unimedic AB
Storjordenvägen 2
SE-864 31 Matfors
Suède
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
Il existe aussi des liens vers d’autres sites
concernant les maladies rares et leur traitement.
36

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de liquide oral contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol. Cela correspond à une
concentration de 1,1 g/ml.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Liquide oral.
Liquide limpide, incolore à jaune pâle.
4.
DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
RAVICTI est indiqué comme traitement adjuvant, pour la prise en charge au long cours de patients
atteints de troubles du cycle de l'urée (urea cycle disorders, UCD), impliquant des déficits en
carbamyl-phosphate synthétase I (CPS), ornithine carbamoyltransférase (OTC), argininosuccinate
synthétase (ASS), argininosuccinate lyase (ASL), arginase I (ARG) et un déficit en ornithine
translocase, syndrome de l'hyperornithinémie-hyperammoniémie-homocitrullinurie (HHH) qui ne
peuvent pas être pris en charge uniquement par un régime alimentaire hypoprotéique et/ou par une
supplémentation en acides aminés.
RAVICTI doit être associé à un régime alimentaire pauvre en protéines et, dans certains cas, à des
suppléments alimentaires (p. ex., acides aminés essentiels, arginine, citrulline, suppléments caloriques
sans protéines).

4.2 Posologie et mode d'administration
RAVICTI doit être prescrit par un médecin ayant l'expérience du traitement des troubles du cycle de
l'urée.
Posologie
RAVICTI doit être associé à un régime alimentaire pauvre en protéines et dans certains cas à des
suppléments alimentaires (p. ex. acides aminés essentiels, arginine, citrulline, suppléments caloriques
sans protéines) en tenant compte de l'apport quotidien en protéines alimentaires nécessaires à la
croissance et au développement.
La dose quotidienne doit être adaptée individuellement en fonction de la tolérance du patient aux
protéines et de l'apport journalier nécessaire en protéines alimentaires.
Le traitement par RAVICTI sera poursuivi à vie sauf en cas de greffe hépatique orthotopique.
Adultes et enfants
La dose recommandée est différente pour les patients qui n'ont jamais pris d'acide phénylbutyrique et
pour les patients qui passent du phénylbutyrate de sodium ou du phénylacétate de sodium/sodium
benzoate en injection à RAVICTI.
et est comprise entre 4,5 ml/m2/jour et 11,2 ml/m2/jour (5,3 g/m2/jour à 12,4 g/m2/jour) ; elle doit
prendre en compte les facteurs suivants :
La dose totale quotidienne doit être divisée en plusieurs prises équivalentes administrées lors chaque
repas ou collation (p. ex. trois à six fois par jour). Chaque dose doit être arrondie au 0,1 ml supérieur le
plus proche pour les patients âgés de moins de 2 ans et au 0,5 ml pour les patients âgés de 2 ans et
plus.
Dose initiale recommandée chez les patients n'ayant jamais pris de phénylbutyrate
·
8,5 ml/m2/jour (9,4 g/m2/jour) chez les patients dont la surface corporelle est < 1,3 m2
·
7 ml/m2/jour (8 g/m2/jour) chez les patients dont la surface corporelle est 1,3 m2

Dose initiale chez les patients qui passent du phénylbutyrate de sodium à RAVICTI

Les patients qui passent du phénylbutyrate de sodium à RAVICTI doivent recevoir la dose de
RAVICTI contenant la même quantité d'acide butyrique. La conversion est la suivante :
·
Dose totale quotidienne de RAVICTI (ml) = dose totale de phénylbutyrate de sodium en
comprimé (g) x 0,86
·
Dose totale quotidienne de RAVICTI (ml) = dose totale de phénylbutyrate de sodium en poudre
(g) x 0,81
Dose initiale chez les patients qui passent du phénylacétate de sodium/sodium benzoate injectable à
RAVICTI
Lorsqu'ils sont stables et que leur taux d'ammoniaque est contrôlé, les patients qui passent du
phénylacétate de sodium/sodium benzoate par voie injectable à RAVICTI doivent recevoir une dose
de RAVICTI se situant dans la partie supérieure de la fourchette thérapeutique (11,2 ml/m2/jour).
Cette dose sera éventuellement augmentée en fonction des mesures du taux de l'ammoniaque
plasmatique.
Pour les patients stabilisés sans autre hyperammoniémie, les modalités d'administration
recommandées de 8,5 ml/m2/jour - 11,2 ml/m2/jour sur une période allant jusqu'à 24 heures sont :
·
Étape 1 : 100 % de la dose de phénylacétate de sodium/sodium benzoate et de 50 % de
RAVICTI pendant 4 à 8 heures ;
·
Étape 2 : 50 % de la dose de phénylacétate de sodium/sodium benzoate et de 100 % de
RAVICTI pendant 4 à 8 heures ;
·
Étape 3 : arrêt du phénylacétate de sodium/sodium benzoate et poursuite avec la dose complète
de RAVICTI en fonction de l'horaire d'alimentation pendant 4 à 8 heures.
Pour les données concernant les propriétés pharmacodynamiques et pharmacocinétiques dans ce
groupe d'âge, voir rubriques 5.1 et 5.2.
Adaptation et surveillance posologique chez les adultes et les enfants
La dose quotidienne doit être ajustée individuellement, en fonction de la capacité estimée du patient à
synthétiser l'urée, le cas échéant, de la tolérance aux protéines et de l'apport alimentaire protéique
quotidien nécessaire à la croissance et au développement. Les protéines alimentaires contiennent en
poids environ 16 % d'azote. Dans la mesure où environ, 47 % de l'azote alimentaire sont excrétés sous
forme de déchets et où environ 70 % de la dose administrée d'acide 4-phénylbutyrique (PBA) sera
convertie en phénylacétylglutamine urinaire (U-PAGN), l'estimation de la dose initiale de
phénylbutyrate de glycérol pour 24 heures est de 0,6 ml de phénylbutyrate de glycérol par gramme de
protéine alimentaire ingérée par 24 heures, en supposant que tous les déchets azotés sont captés par le
phénylbutyrate de glycérol et qu'ils sont excrétés sous forme de phénylacétylglutamine (PAGN).
Adaptation sur la base du taux d'ammoniaque plasmatique
manière à ce que le taux d'ammoniaque plasmatique à jeun soit inférieur à la moitié de la limite
supérieure de la normale (LSN) Chez les nourrissons et les jeunes enfants (généralement moins de
6 ans), il est difficile d'obtenir les taux d'ammoniaque à jeun en raison de la fréquence des prises
alimentaires, aussi, le premier taux d'ammoniaque du matin doit être maintenu sous la LSN.
Adaptation sur la base de la phénylacétylglutamine urinaire
Les mesures d'U-PAGN peuvent être utilisées pour guider l'ajustement posologique de phénylbutyrate
de glycérol et évaluer l'observance. Chaque gramme d'U-PAGN excrété en 24 heures capte les
déchets azotés générés par 1,4 gramme de protéines alimentaires. Si l'excrétion d'U-PAGN est
insuffisante pour couvrir l'apport alimentaire quotidien en protéines et que le taux d'ammoniaque à
jeun est supérieur à la moitié de la LSN recommandée, alors la dose de phénylbutyrate de glycérol doit
être ajustée à la hausse. Cette modification de la dose est fonction de la quantité de protéines
alimentaires qui n'a pas été absorbée, tel qu'indiqué par le taux d'U-PAGN pendant 24 h, et de la dose
estimée de phénylbutyrate de glycérol nécessaire par gramme de protéines alimentaires ingéré.
Des concentrations ponctuelles d'U-PAGN inférieures aux taux suivants peuvent indiquer une
mauvaise administration du médicament et/ou un défaut d'observance du traitement :
·
9 000 microgrammes (µg)/ml pour les patients de moins de 2 ans
·
7 000 microgrammes (µg)/ml pour les patients > 2 ans dont la surface corporelle est 1,3 m2
·
5 000 microgrammes (µg)/ml pour les patients de > 2 ans dont la surface corporelle est > 1,3 m2
Si les concentrations ponctuelles d'U-PAGN descendent en dessous de ces taux, il faut évaluer
l'observance du traitement et/ou l'efficacité de l'administration du médicament (p. ex., via une sonde
alimentaire) et envisager d'augmenter la dose de phénylbutyrate de glycérol chez les patients
observants, afin d'obtenir un contrôle optimal du taux d'ammoniaque (dans la limite normale chez les
patients de moins de 2 ans et inférieur à la moitié de la LSN chez les patients à jeun plus âgés).
Adaptation sur la base des taux plasmatiques de phénylacétate et de phénylacétylglutamine
Des symptômes tels que vomissements, nausées, maux de tête, somnolence, confusion ou
assoupissement survenant en l'absence d'un taux d'ammoniaque élevé ou d'une maladie intercurrente
peuvent indiquer une toxicité de l'acide phénylacétique (PAA) (voir rubrique 4.4, toxicité de l'acide
phénylacétique). Par conséquent, il peut être utile de mesurer les taux plasmatiques de PAA et de
PAGN pour adapter la posologie. Le rapport entre les taux plasmatiques de PAA et de PAGN
(mesurés l'un et l'autre en µg/ml) est généralement inférieur à 1 chez les patients ne présentant pas
d'accumulation de PAA. Chez les patients dont le rapport PAA/PAGN dépasse 2,5, il est possible
qu'une nouvelle augmentation de la dose de phénylbutyrate de glycérol n'augmente pas la formation
de PAGN, même si les concentrations plasmatiques de PAA sont augmentées, à cause de la saturation
de la réaction de conjugaison. Dans de tels cas, une augmentation de la fréquence d'administration
peut abaisser le taux plasmatique de PAA et le rapport PAA/PAGN. Les taux d'ammoniaque doivent
être étroitement surveillés quand on modifie la dose de phénylbutyrate de glycérol.
Déficit en N-acétylglutamate synthase (NAGS) et en CITRINE (citrullinémie type 2)
La sécurité et l'efficacité de RAVICTI pour le traitement de patients atteints de déficit en N-
acétylglutamate synthase (NAGS) et en CITRINE (citrullinémie type 2) n'ont pas été établies.
Population pédiatrique
La posologie est la même pour les patients adultes et les patients pédiatriques.
Dose oubliée
Toute dose oubliée doit être prise dès que le patient a réalisé son oubli. Toutefois, si la prise suivante
est prévue dans les 2 heures qui suivent pour les adultes, et dans les 30 minutes qui suivent pour les
enfants, la dose oubliée ne doit pas être etre prise et le schéma habituel sera repris. Le patient ne doit
pas prendre de dose double pour compenser une dose oubliée.

Sujets âgés (65 ans et plus)

Les études cliniques sur RAVICTI n'incluaient pas un nombre suffisant de sujets âgés de 65 ans et
plus pour déterminer si leur réponse était différente de celle de sujets plus jeunes. En général, il
convient de choisir avec prudence la dose pour un patient âgé. Habituellement la posologie initiale doit
se situer dans la partie inférieure de la fourchette posologique pour tenir compte de la plus grande
fréquence d'une fonction hépatique, rénale ou cardiaque diminuée et de maladies concomitantes ou
d'autres traitements médicamenteux.
Insuffisance hépatique
La conversion de PAA en PAGN se produisant au niveau hépatique, les patients atteints d'insuffisance
hépatique sévère peuvent avoir une capacité de conversion réduite et un taux plasmatique de PAA
ainsi qu'un rapport PAA/PAGN plus élevés. Par conséquent, chez les patients adultes et pédiatriques
atteints d'insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère, il faut débuter le traitement à une
posologie basse (4,5 ml/m2/jour) et poursuivre à la dose la plus faible nécessaire afin de contrôler les
taux d'ammoniaque du patient. Un rapport PAA/PAGN dépassant 2,5 peut indiquer une saturation de
la capacité de conversion du PAA en PAGN et la nécessité de réduire la dose et/ou d'augmenter la
fréquence posologique. Le rapport plasmatique PAA/PAGN peut être utile pour surveiller la
posologie. (Voir Rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucune étude n'a été menée chez des patients atteints de troubles du métabolisme de l'urée souffrant
d'insuffisance rénale ; la sécurité du phénylbutyrate de glycérol chez des patients souffrant
d'insuffisance rénale n'est pas connue. Il convient d'utiliser RAVICTI avec prudence chez les patients
atteints d'insuffisance rénale sévère. Chez ces patients, il est préférable d'instaurer le traitement à la
plus faible dose nécessaire pour contrôler les taux d'ammoniaque sanguin.
Mode d'administration
Voie orale ou gastro-entérale.
RAVICTI doit être pris avec les repas et administré directement dans la bouche à l'aide d'une seringue
pour administration orale. Il ne doit pas être ajouté ni mélangé au grand volume d'un autre liquide, en
effet, le phénylbutyrate de glycérol étant plus lourd que l'eau l'administration risque d'être
incomplète. Des études de compatibilité ont été réalisées (voir rubrique 4.5). RAVICTI peut être
ajouté à une petite quantité de compote de pommes, de ketchup ou de purée de courges et doit être
administré dans les 2 heures quand il est conservé à température ambiante (25° C). Le médicament
peut être mélangé à des préparations diététiques (Cyclinex-1, Cyclinex-2, UCD-1, UCD-2, Polycose,
Pro Phree et Citrulline) et doit être administré dans les 2 heures s'il est conservé à 25° C, ou dans les
24 heures s'il est réfrigéré.
Il convient d'informer les patients que des seringues pour administration orale portant le marquage CE
compatibles avec le connecteur intégré du flacon et d'une taille adaptée au volume d'administration
prescrit peuvent être obtenues en pharmacie (voir rubrique 6.6).
Pour ouvrir le flacon de RAVICTI, pousser le bouchon vers le bas et le tourner vers la gauche. Insérer
l'embout de la seringue pour administration orale dans le connecteur pour seringue et retourner le
flacon avec la seringue pour administration orale toujours insérée. Remplir la seringue pour
administration orale en tirant sur le piston jusqu'à ce que la seringue pour administration orale se
remplisse de la quantité de médicament prescrite. Tapoter la seringue pour administration orale pour
en retirer les bulles d'air, en s'assurant de l'avoir remplie avec la quantité correcte de liquide. Le
liquide contenu dans la seringue pour administration orale peut être avalé directement à partir de la
seringue ou administré en connectant la seringue pour administration orale à une sonde de
gastrostomie ou à une sonde nasogastrique. La même seringue pour administration orale doit être
utilisée pour toutes les doses de la même journée. Il est important de s'assurer que la seringue pour
orale ne doit pas être rincée entre les prises quotidiennes, car la présence d'eau entraîne une
dégradation du phénylbutyrate de glycérol. Le flacon doit être hermétiquement refermé après emploi.
Après la dernière dose de la journée, la seringue pour administration orale doit être jetée. La seringue
orale doit être jetée après la dernière dose de la journée.
Chez les patients ne pouvant prendre le médicament par voie orale, RAVICTI peut être administré au
moyen d'une sonde nasogastrique en silicone ou d'une sonde de gastrostomie, de qualité médicale et
portant le marquage CE.
Pour des informations supplémentaires concernant le mode d'administration et les études de
compatibilité ainsi que sur la stabilité en cours d'utilisation, veuillez consulter la rubrique 6.6.
Préparation pour l'administration au moyen d'une sonde nasogastrique ou d'une sonde de
gastrostomie :
Des études in vitro évaluant le pourcentage de récupération de la dose totale administrée au moyen
d'une sonde nasogastrique, naso-duodénale ou de gastrostomie ont démontré que le pourcentage de la
dose récupérée était > 99 % pour des doses > 1 ml et de 70 % pour une dose de 0,5 ml. RAVICTI doit
être administré par voie orale chez tous les patients pouvant avaler des liquides même ceux portant une
sonde nasogastrique et/ou de gastrostomie. Cependant, pour les patients incapables d'avaler des
liquides, il est possible d'utiliser une sonde nasogastrique ou une sonde de gastrostomie pour
administrer RAVICTI comme suit :
·
Utiliser une seringue pour administration orale pour retirer du flacon la dose prescrite de
RAVICTI.
·
Connecter l'embout de la seringue pour administration orale sur l'embout de la sonde de
gastrostomie/nasogastrique.
·
Actionner le piston de la seringue orale pour administrer RAVICTI dans la sonde.
·
Utiliser 10 ml d'eau ou de solution nutritive pour rincer la sonde une seule fois et laisser
s'écouler le liquide de rinçage après l'administration.
Il n'est pas recommandé d'administrer une dose égale ou inférieure à 0,5 ml au moyen de sondes
nasogastriques, naso-duodénales ou de gastrostomie, compte tenu du faible taux récupération de la
dose de médicament.

4.3 Contre-indications
·
Hypersensibilité à la substance active.
·
Traitement de l'hyperammoniémie aiguë.

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Même sous traitement par phénylbutyrate de glycérol, une hyperammoniémie aiguë avec
encéphalopathie hyperammoniémique peut survenir chez un certain nombre de patients.
Absorption réduite du phénylbutyrate en cas d'insuffisance pancréatique ou de malabsorption
intestinale
Des enzymes pancréatiques exocrines hydrolysent le phénylbutyrate de glycérol dans l'intestin grêle,
séparant le fragment actif ­ le phénylbutyrate ­ du glycérol. Ce processus permet l'absorption du
phénylbutyrate dans la circulation. De faibles taux ou l'absence d'enzymes pancréatiques, ou
l'existence d'une maladie intestinale à l'origine d'une malabsorption des graisses, peuvent entraîner
une diminution ou une inhibition totale de la digestion du phénylbutyrate de glycérol et/ou de
l'absorption du phénylbutyrate, avec pour conséquence une diminution du contrôle de l'ammoniaque
plasmatique. Les taux d'ammoniaque doivent être étroitement surveillés chez les patients atteints
d'insuffisance pancréatique ou souffrant de malabsorption intestinale.
Des manifestations cliniques réversibles suggestives d'une neurotoxicité (ex., nausées, vomissements,
somnolence) ont été rapportées avec des taux de phénylacétate allant de 499 à 1 285 µg/ml chez des
patients cancéreux ayant reçu du PAA par voie intraveineuse. Bien que de telles observations n'aient
été rapportées dans les essais cliniques chez des patients souffrant d'UCD, des taux élevés de PAA
doivent être suspectés chez les patients (en particulier chez les enfants âgés < 2 mois) présentant une
somnolence, une confusion, des nausées et une léthargie inexpliquées avec des taux d'ammoniaque
normaux ou faibles.
En cas de survenue de symptômes du type vomissements, nausées, céphalées, somnolence, confusion
ou léthargie en l'absence d'élévation du taux d'ammoniaque ou d'autres maladies intercurrentes, les
taux de PAA plasmatiques ainsi que le rapport des taux de PAA/PAGN plasmatiques doivent être
mesurés et une diminution de la dose de phénylbutyrate de glycérol ou une augmentation de la
fréquence des doses doit être envisagée si le taux de PAA dépasse 500 µg/l, et le rapport des taux de
PAA/PAGN plasmatiques dépasse 2,5.
Surveillance et analyses de laboratoire

La dose quotidienne doit être ajustée individuellement, en fonction de l'estimation de la capacité
estimée du patient à synthétiser de l'urée, le cas échéant, du profil en acides aminés, de la tolérance
aux protéines et de l'apport alimentaire quotidien en protéines nécessaire pour favoriser la croissance
et le développement. Une supplémentation par des formulations contenant des acides aminés peut être
nécessaire afin de maintenir les concentrations en acides aminés essentiels et en acides aminés à
chaîne ramifiée à des valeurs normales. D'autres ajustements peuvent être réalisés d'après le contrôle
des taux d'ammoniaque plasmatiques, de glutamine, d'U-PAGN et/ou des taux de PAA et de PAGN
plasmatiques ainsi que du rapport PAA/PAGN plasmatique (voir rubrique 4.2).
Influence potentielle d'autres médicaments sur les taux d'ammoniaque

Corticostéroïdes

L'utilisation de corticostéroïdes peut entraîner une dégradation des protéines de l'organisme et une
augmentation des taux d'ammoniaque plasmatiques. Les taux d'ammoniaque doivent être étroitement
surveillés en cas d'utilisation concomitante de corticostéroïdes et de phénylbutyrate de glycérol.
Acide valproïque et halopéridol
L'halopéridol et l'acide valproïque peuvent induire une hyperammoniémie. Les taux d'ammoniaque
doivent être étroitement surveillés si l'utilisation de l'acide valproïque ou de l'halopéridol est
nécessaire chez des patients atteints d'UCD.
Probénécide
Le probénécide peut inhiber l'excrétion rénale des métabolites du phénylbutyrate de glycérol, dont la
PAGN.
Femmes en âge de procréer/contraception masculine et féminine
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces (voir rubrique
4.6).
Grossesse
RAVICTI ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer
n'utilisant pas une méthode de contraception sauf si la situation clinique de la femme nécessite un
traitement par phénylbutyrate de glycérol, voir rubrique 4.6.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
envisagée avec précaution compte tenu du fait que le phénylbutyrate de glycérol est hydrolysé par la
lipase digestive en acide phénylbutyrique et en glycérol. Cette utilisation peut être associée à un risque
accru d'interactions médicamenteuses avec les inhibiteurs de la lipase et avec la lipase contenue dans
les enzymothérapies de substitution pancréatiques.
Un effet potentiel sur les isozymes du CYP2D6 ne peut être exclu et la prudence est recommandée
chez les patients recevant des médicaments qui sont des substrats du CYP2D6.

Le phénylbutyrate de glycérol et/ou ses métabolites, le PAA et le PBA, se sont révélés comme étant de
faibles inducteurs enzymatiques du CYP3A4 in vivo. L'exposition au phénylbutyrate de glycérol in
vivo a entraîné une diminution de l'exposition systémique au midazolam d'environ 32 % et une
augmentation de l'exposition au métabolite 1-hydroxy du midazolam, suggérant que l'administration
de phénylbutyrate de glycérol à l'équilibre stationnaire provoque une induction du CYP3A4. Il existe
un potentiel d'interaction entre le phénylbutyrate de glycérol en tant qu'inducteur du CYP3A4 et les
produits dont le métabolisme passe essentiellement par la voie du CYP3A4. Par conséquent, les effets
thérapeutiques et/ou les taux de métabolites de médicaments, notamment de certains contraceptifs
oraux, qui sont des substrats de cet enzyme, peuvent être diminués et leurs effets peuvent ne pas être
pleinement assurés à la suite à de l'administration concomitante de phénylbutyrate de glycérol.
D'autres médicaments tels que les corticostéroïdes, l'acide valproïque, l'halopéridol et le probénécide,
peuvent potentiellement avoir une influence sur les taux d'ammoniaque, voir rubrique 4.4.
Les effets du phénylbutyrate de glycérol sur l'isoenzyme (CYP) 2C9 du cytochrome P450 et le
potentiel d'interaction avec le célécoxib ont été étudiés chez l'Homme sans qu'aucun signe
d'interaction n'ait été observé.
Les effets du phénylbutyrate de glycérol sur les autres isozymes du CYP n'ont pas été étudiés chez
l'Homme et ne peuvent être exclus.
Des études de compatibilité ont démontré la stabilité physico-chimique du phénylbutyrate de glycérol
lorsqu'il est utilisé avec les aliments et compléments nutritionnels suivants : compote de pomme,
ketchup, purée de courges et cinq préparations diététiques (Cyclinex-1, Cyclinex-2, UCD-1, UCD-2,
Polycose, Pro Phree et Citrulline) consommées habituellement par des patients atteints d'UCD (voir
rubrique 4.2).


4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception masculine et féminine
L'utilisation de RAVICTI chez les femmes en âge de procréer doit être accompagnée d'une méthode
de contraception efficace (voir rubrique 4.4).
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir
rubrique 5.3). Il existe des données limitées sur l'utilisation du phénylbutyrate de glycérol chez la
femme enceinte.
Le phénylbutyrate de glycérol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes en âge
de procréer n'utilisant pas une méthode de contraception sauf si l'état clinique de la femme nécessite
un traitement par phénylbutyrate de glycérol (voir rubrique 4.4).
Allaitement
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit
d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec le phénylbutyrate de
glycérol en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du
traitement pour la femme.
Fertilité
Le phénylbutyrate de glycérol n'a pas d'effet sur la fertilité ou sur la fonction reproductive chez les
rats mâles et femelles (voir rubrique 5.3). Il n'y a pas de données sur la fertilité humaine.


4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
RAVICTI peut avoir une influence importante sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. En effet, le traitement par phénylbutyrate de glycérol est susceptible de provoquer des
sensations vertigineuses ou des céphalées (voir rubrique 4.8). Il est recommandé aux patients de ne pas
conduire ni d'utiliser de machines lorsqu'ils présentent ces effets indésirables.

4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
L'évaluation des effets indésirables est basée sur l'exposition au médicament chez 114 patients atteints
d'UCD (65 adultes et 49 enfants d'âge compris entre 2 mois et 17 ans) présentant des déficits en CPS,
OTC, ASS, ASL, ARG, ou HHH dans le cadre de 4 études cliniques à court terme et 3 études
cliniques à long terme au cours desquelles 90 patients ont suivi le traitement pendant la durée
complète de l'étude, sur une période de 12 mois (médiane de la durée d'exposition = 51 semaines).
Au début du traitement, des douleurs abdominales, nausées, diarrhée et/ou céphalées peuvent se
manifester ; ces réactions disparaissent généralement en quelques jours même si le traitement est
poursuivi. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (>5 %) au cours du traitement par
phénylbutyrate de glycérol étaient des diarrhées, flatulences et céphalées (8,8 % chacun) ; une
diminution de l'appétit (7,0 %) ; des vomissements (6,1 %) ; et de la fatigue, des nausées et une odeur
anormale de la peau (5,3 % chacun).
D'autres effets indésirables ont été évalués dans une étude clinique incluant 16 patients atteints d'UCD
âgés de moins de 2 mois. L'exposition médiane était de 10 mois (fourchette comprise entre 2 et
20 mois).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables sont énumérés ci-dessous, par classe de systèmes d'organes et par fréquence.
La fréquence est définie comme suit : très fréquent (1/10), fréquent (1/100, <1/10), peu fréquent
(1/1 000, <1/100), rare (1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) et fréquence indéterminée (ne
peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les
effets indésirables sont présentés suivant un ordre de gravité décroissant.
Tout effet indésirable rapporté chez un patient correspondait au critère « peu fréquent ». Compte tenu
de la rareté de l'UCD et de la faible taille de la population enregistrée dans la base de données de
sécurité pour ce médicament (N = 114), les effets indésirables de fréquences « rare » et « très rare » ne
sont pas connus.

Tableau 1. Liste des effets indésirables
Classe de systèmes d'organes
Fréquence
Effet indésirable
Infections et infestations
Peu fréquent
Infection virale gastro-intestinale
Peu fréquent
Hypothyroïdie
Troubles du métabolisme et de
la nutrition
Fréquent
Diminution de l'appétit, augmentation de
l'appétit
Peu fréquent
Hypoalbuminémie, hypokaliémie
Affections psychiatriques
Fréquent
Aversion alimentaire, humeur dépressive
Affections du système nerveux
Fréquent
Sensation vertigineuse, céphalées,
tremblement
Peu fréquent
Dysgueusie, léthargie, paresthésie,
hyperactivité psychomotrice, somnolence,
trouble de la parole
Peu fréquent
État confusionnel
Affections cardiaques
Peu fréquent
Arythmie ventriculaire
Affections vasculaires
Peu fréquent
Bouffée de chaleur
Affections respiratoires,
Peu fréquent
Dysphonie, épistaxis, congestion nasale,
thoraciques et médiastinales
douleur oro-pharyngée, irritation de la
gorge
Affections gastro-intestinales
Fréquent
Flatulence, diarrhée, vomissements,
nausée, douleur abdominale, dyspepsie,
distension abdominale, constipation, gêne
buccale, efforts de vomissement
Peu fréquent
Gêne abdominale, fécès anormales,
sécheresse buccale, éructation, défécation
impérieuse, douleur abdominale haute
et/ou basse, défécation douloureuse,
stéatorrhée, stomatite
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent
Douleur de la vésicule biliaire
Affections de la peau et du tissu
Fréquent
Odeur anormale de la peau, acné
sous-cutané
Peu fréquent
Alopécie, hyperhidrose, éruption
prurigineuse
Affections musculo-
Dorsalgie, tuméfaction articulaire, spasme
squelettiques et systémiques
Peu fréquent
musculaire, extrémités douloureuses,
fasciite plantaire
Affections du rein et des voies
urinaires
Peu fréquent
Vessie douloureuse
Affections des organes de
Fréquent
Métrorragies
reproduction et du sein
Peu fréquent
Aménorrhée, menstruations irrégulières
Troubles généraux et anomalies
Fréquent
Fatigue, oedème périphérique
au site d'administration
Peu fréquent
Faim, fièvre
Investigations
Fréquent
Augmentation de l'aspartate
aminotransférase, augmentation de
l'alanine aminotransférase, augmentation
du trou anionique, diminution de la
numération lymphocytaire, diminution de
la vitamine D
Peu fréquent
Augmentation du potassium sanguin,
augmentation des triglycérides sanguins,
électrocardiogramme anormal,
augmentation des lipoprotéines de basse
densité (LDL), allongement du temps de
prothrombine, augmentation de la
numération des globules blancs, gain de
Population pédiatrique

Les effets indésirables plus souvent rapportés dans la population pédiatrique que chez les patients
adultes au cours d'un traitement à long terme par phénylbutyrate de glycérol, comprenaient des
douleurs abdominales hautes (3 patients pédiatriques sur 49 [6,1 %] versus 1 patient adulte sur 51
[2,0 %] et une augmentation du trou anionique (2 patients pédiatriques sur 49 [4,1 %] versus 0 patient
adulte sur 51 [0 %].
Dans une autre étude clinique à long terme (24 mois), non contrôlée, ouverte, la sécurité de RAVICTI
a été évaluée chez 16 patients atteints d'UCD âgés de moins de 2 mois et chez 10 patients pédiatriques
atteints d'UCD âgés de 2 mois à moins de 2 ans. L'exposition médiane était de 10 mois (fourchette
comprise entre 2 et 20 mois) et l'exposition médiane dans le groupe des patients âgés de 2 mois à
moins de 2 ans était de 9 mois (fourchette comprise entre 0,2 et 20,3 mois). Les effets indésirables
sont résumés ci-dessous.

Tableau 2. Liste des effets indésirables chez les patients âgés de moins de 2 mois
Classe de systèmes d'organes
Total
Terme préférentiel
(N=16)
Affections hématologiques et du système
2 (12,5 %)
lymphatique
Anémie
1 (6,3 %)
Thrombocytose
1 (6,3 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
1 (6,3%)
Hypophagie
1 (6,3%)
Affections gastro-intestinales
3 (18,8 %)
Diarrhée,
2 (12,5 %)
Constipation
1 (6,3 %)
Flatulences
1 (6,3 %)
Reflux gastro-oesophagien
1 (6,3 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
3 (18,8%)
Rash
3 (18,8%)
Investigations
4 (25 %)
Diminution du taux d'acide aminés
1 (6,3 %)
Augmentation des gamma-glutamyltransférases
1 (6,3 %)
Augmentation des enzymes hépatiques
1 (6,3 %)
Augmentation des transaminases
1 (6,3 %)

Tableau 3. Liste des effets indésirables chez les patients âgés de 2 mois à moins de 2 ans
Classe de systèmes d'organes
Total
Terme préférentiel
(N=10)
Affections gastro-intestinales
2 (20 %)
Constipation
1 (10 %)
Diarrhée
1 (10 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
2 (20 %)
Eczéma
1 (10 %)
Striures unguéales
1 (10 %)
Rash
1 (10 %)
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage
symptômes de neurotoxicité (voir rubrique 4.4) et pourrait s'accumuler chez les patients présentant un
surdosage. En cas de surdosage, l'administration du médicament doit être arrêtée et il convient de
surveiller tout signe ou symptôme d'effets indésirables chez le patient.
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres produits pour le tube digestif et le métabolisme, produits
divers pour le système digestif et le métabolisme, Code ATC : A16AX09


Mécanisme d'action
Le phénylbutyrate de glycérol est un composé qui se lie à l'azote. C'est un triglycéride contenant
3 molécules de PBA liées à un squelette de glycérol.


Les UCD sont des déficits congénitaux en enzymes ou transporteurs nécessaires à la synthèse de l'urée
à partir de l'ammoniaque (NH
+
3, NH4 ). L'absence de ces enzymes ou transporteurs conduit à
l'accumulation de taux toxiques d'ammoniaque dans le sang ou dans le cerveau chez les patients
affectés. Le phénylbutyrate de glycérol est hydrolysé par des lipases pancréatiques pour donner du
PBA, lequel est transformé par bêta-oxydation en PAA, le fragment actif du phénylbutyrate de
glycérol. Le PAA se conjugue à la glutamine (qui contient 2 molécules d'azote) par acétylation dans le
foie et les reins, pour former la PAGN qui est excrétée par les reins. Sur une base moléculaire, la
PAGN, comme l'urée, contient 2 moles d'azote et fournit une voie alternative pour l'excrétion des
déchets azotés.
Effets pharmacodynamiques
Effets pharmacologiques
Dans l'analyse groupée des études dans lesquelles les patients passaient d'un traitement avec le
phénylbutyrate de sodium à un traitement avec le phénylbutyrate de glycérol, l'ASC0-24h de
l'ammoniaque était de 774,11 et de 991,19 [(µmol/l)*heure] avec le phénylbutyrate de glycérol et avec
le phénylbutyrate de sodium, respectivement (n = 80, ratio des moyennes géométriques 0,84 ;
intervalles de confiance 95 % 0,740 ; 0,949).
Électrophysiologie cardiaque
L'effet de doses multiples de phénylbutyrate de glycérol (13,2 g/jour et 19,8 g/jour, soit environ 69 %
et 104 % de la dose maximale quotidienne recommandée) sur l'intervalle QTc a été évalué dans une
étude croisée, randomisée, à quatre bras de traitement, versus placebo et contrôle positif (moxiflacine
400 mg), menée chez 57 sujets sains. La borne supérieure de l'intervalle de confiance unilatéral à
95 % pour le plus long QTc ajusté en fonction du placebo, corrigé par rapport à la référence, selon une
méthode de correction individuelle (QTcI) pour le phénylbutyrate de glycérol, était inférieure à 10 ms,
montrant que le phénylbutyrate de glycérol n'a pas d'effet sur l'allongement de l'intervalle QT/QTc.
La sensibilité de l'analyse a été confirmée par l'allongement significatif de l'intervalle QTc obtenu
avec le contrôle positif, la moxifloxacine.
Efficacité et sécurité cliniques

Études cliniques chez les patients adultes atteints d'UCD

Étude de non-infériorité en cross-over, en aveugle, contrôlée par médicament actif, de 4 semaines
(Étude 1)
Une étude de non-infériorité en crossover, en double aveugle, versus médicament actif (Étude 1) a
comparé des doses équivalentes de phénylbutyrate de glycérol et de phénylbutyrate de sodium en
traités par phénylbutyrate de sodium pour contrôler leur UCD avant d'être inclus.
Les patients devaient avoir un diagnostic d'UCD objectivé par un déficit en CPS, OTC ou ASS, et par
des tests enzymatiques, biochimiques ou génétiques. Les patients ne devaient présenter aucun signe
clinique d'hyperammoniémie à l'entrée dans l'étude et ne devaient pas être traités par des
médicaments connus pour augmenter les taux d'ammoniaque (p. ex. le valproate), pour augmenter le
catabolisme des protéines (p. ex. des corticostéroïdes) ou pour affecter de manière significative la
clairance rénale (p. ex. le probénécide).
Le phénylbutyrate de glycérol était non inférieur au phénylbutyrate de sodium en ce qui concerne
l'ASC sur 24 heures de l'ammoniaque. Quarante-quatre patients ont été évalués dans cette analyse.
Les ASC moyennes pendant 24 heures de l'ammoniaque veineux pendant l'administration en régime
stationnaire étaient de 866 µmol/l*heure et de 977 µmol/l*heure respectivement avec le
phénylbutyrate de glycérol et avec le phénylbutyrate de sodium, (n = 44, ratio des moyennes
géométriques 0,91 ; intervalles de confiance à 95 % 0,799 ; 1,034).
En cohérence avec le taux d'ammoniaque plasmatique, les taux sanguins de glutamine étaient
inférieurs pendant le traitement par le phénylbutyrate de glycérol comparativement au phénylbutyrate
de sodium dans chaque bras de l'étude en cross over (diminution de 44,3 ± 154,43 µmol/l après le
phénylbutyrate de glycérol par rapport au NaPBA ; p = 0,064, test de Student pour échantillons
appariés ; p = 0,048, test de Wilcoxon pour observations appariées).
Étude d'extension en ouvert non contrôlée chez des adultes
Une étude de long terme (12 mois), non contrôlée, en ouvert (Étude 2) a été menée pour évaluer de
façon mensuelle le contrôle des taux d'ammoniaque et les crises d'hyperammoniémie sur une période
de 12 mois. Un total de 51 adultes atteints de déficits en CPS, OTC, ASS, ASL, ARG et HHH ont été
recrutés dans l'étude ; à l'exception de 6 d'entre eux, tous étaient passés d'un traitement avec le
phénylbutyrate de sodium à un traitement avec des doses équivalentes de phénylbutyrate de glycérol.
Les taux d'ammoniaque veineux étaient surveillés sur une base mensuelle. Les taux moyens
d'ammoniaque veineux à jeun chez les adultes dans l'Étude 2 étaient dans les limites normales
pendant le traitement à long terme avec le phénylbutyrate de glycérol (intervalle : 6-30 µmol/l). Sur les
51 adultes participant à l'Étude 2, 7 patients (14 %) ont présenté au total 10 crises
d'hyperammoniémie pendant leur traitement avec le phénylbutyrate de glycérol, comparativement à
9 patients (18 %) qui avaient présenté en tout 15 crises dans les 12 mois précédant l'entrée dans
l'étude, lorsqu'ils étaient traités avec le phénylbutyrate de sodium.
Population pédiatrique

Études cliniques chez les patients pédiatriques atteints d'UCD

L'efficacité du phénylbutyrate de glycérol chez des patients pédiatriques âgés de 2 mois à 17 ans
atteints de déficits en OTC, ASS, ASL et ARG a été évaluée dans 2 études à séquence fixée, en ouvert,
durant lesquelles les patients passaient d'un traitement par phénylbutyrate de sodium à un traitement
par une dose équivalente de phénylbutyrate de glycérol (Études 3 et 4). L'Étude 3 durait 14 jours et
l'Étude 4 durait 10 jours.
Le phénylbutyrate de glycérol s'est révélé être non inférieur au phénylbutyrate de sodium sur le
contrôle de l'ammoniaque, dans les 2 études pédiatriques. Dans l'analyse poolée des études à court
terme menées chez les enfants (Étude 3 et Étude 4), les taux d'ammoniaque plasmatique étaient
significativement inférieurs après le passage au traitement par le phénylbutyrate de glycérol ;
l'ASC0-24h de l'ammoniaque était de 626,79 et de 871,72 [(µmol/l)*heure] pendant le traitement avec
le phénylbutyrate de glycérol et le phénylbutyrate de sodium, respectivement (n = 26, ratio des
moyennes géométriques 0,79 ; intervalles de confiance à 95 % 0,647 ; 0,955).
Les taux moyens de glutamine étaient aussi non significativement inférieurs, , après le traitement avec
le phénylbutyrate de glycérol par rapport au traitement par phénylbutyrate de sodium, de -
45,2 ± 142,94 µmol/l (p = 0,135, test de Student pour échantillons appariés ; p = 0,114, test de
Wilcoxon pour observations appariées).
Des études à long terme (12 mois) non contrôlées, en ouvert ont été menées pour évaluer de façon
mensuelle le contrôle de l'ammoniaque et des crises d'hyperammoniémie sur une période de 12 mois
dans trois études (l'Étude 2, qui a aussi recruté des adultes, et les Études d'extension 3 et 4). Au total,
49 enfants âgés de 2 mois à 17 ans, atteints de déficits en OTC, ASS, ASL et ARG ont été recrutés,
dont tous sauf 1 étaient passés du phénylbutyrate de sodium au phénylbutyrate de glycérol. Les taux
moyens d'ammoniaque veineux étaient dans les limites normales pendant le traitement à long terme
avec le phénylbutyrate de glycérol (intervalle : 17-25 µmol/l). Sur les 49 patients pédiatriques qui ont
participé à ces études d'extension, 12 patients (25 %) ont déclaré en tout 17 crises
d'hyperammoniémie pendant leur traitement avec le phénylbutyrate de glycérol, comparativement à
38 crises déclarées chez 21 patients (43 %) dans les 12 mois précédant l'entrée dans l'étude, alors
qu'ils étaient traités avec le phénylbutyrate de sodium.
Une étude en ouvert à long terme (l'Étude 5) a été menée pour évaluer le contrôle du taux
d'ammoniaque plasmatique chez des patients pédiatriques atteints d'UCD. Au total, 45 patients
pédiatriques âgés de 1 à 17 ans, atteints d'UCD et ayant terminé l'Étude 2 et les phases d'extension de
sécurité des Études 3 et 4, ont été recrutés. La durée de participation à l'étude était comprise entre 0,2
et 5,9 ans. Les le taux d'ammoniaque plasmatiques ont été surveillés tous les 6 mois au minimum.
Chez les patients pédiatriques de l'Étude 5, les valeurs moyennes d'ammoniaque plasmatiques étaient
dans les limites de la normale pendant le traitement à long terme (24 mois) par le phénylbutyrate de
glycérol (intervalle : 15-25 µmol/l). Sur les 45 patients pédiatriques qui ont participé au traitement en
ouvert avec le phénylbutyrate de glycérol, 11 patients (24 %) ont déclaré en tout 22 crises
d'hyperammoniémie.

Dans une autre étude clinique à long terme (24 mois), non contrôlée, en ouvert, la sécurité de
RAVICTI a été évaluée chez 16 patients atteints d'UCD âgés de moins de 2 mois et chez 10 patients
atteints d'UCD âgés de 2 mois à moins de 2 ans.
Étude chez les enfants âgés de moins de 2 mois
Au total, 16 patients pédiatriques atteints d'UCD et âgés de moins de 2 mois ont participé à une étude
à long terme (24 mois) non contrôlée, en ouvert, parmi lesquels 10 patients passaient du
phénylbutyrate de sodium à RAVICTI. Trois patients étaient naïfs de traitement et trois autres patients
ont progressivement abandonné le sodium benzoate et le phénylacétate de sodium en perfusion pour
passer à RAVICTI. Tous les patients sont passés avec succès à RAVICTI sur de 3 jours. Une
transition réalisée avec succès était définie comme l'absence de signes et de symptômes d'une
hyperammoniémie et un taux d'ammoniaque veineux inférieur à 100 µmol/l. Les valeurs moyennes
normalisées d'ammoniaque veineux chez les patients pédiatriques âgés de moins de 2 ans se situaient
dans les limites de la normale pendant le traitement à long terme par phénylbutyrate de glycérol
(compris entre 35 et 94 µmol/l).
Une hyperammoniémie a été rapportée chez 5 (50 %) sujets âgés <1 mois (tous les cas étaient graves
mais non fatals) et chez 1 sujet (16,7 %) âgé entre 1 et 2 mois (cas non grave), ce qui est cohérent avec
le fait que les formes les plus graves sont diagnostiquées pendant la période néonatale. Chez 4 des
5 sujets âgés <1 mois, les facteurs de risque possibles incluaient les infections, les crises
d'hyperammoniémie à la baseline et la non administration d'une dose. Aucun élément déclencheur ni
aucune dose oubliée n'a été rapporté pour les 2 autres sujets (1 âgé < 1 mois, 1 âgé entre 1 et 2 mois).
Un ajustement posologique a été réalisé chez 3 sujets âgés < 1 mois.
Étude chez les enfants âgés de 2 mois à moins de 2 ans
Au total, 10 patients pédiatriques atteints d'UCD et âgés de 2 mois à moins de 2 ans ont participé à
une étude à long terme (24 mois) non contrôlée, en ouvert, parmi lesquels 6 patients passaient du
phénylbutyrate de sodium à RAVICTI et 1 patient passait du phénylbutyrate de sodium et sodium
benzoate à RAVICTI. Deux patients étaient naïfs de traitement et un autre patient a progressivement
abandonné le sodium benzoate et le phénylacétate de sodium en perfusion pour passer à RAVICTI.
d'observation, soit un total de 7 jours. Une transition réalisée avec succès était définie comme
l'absence de signes et de symptômes d'une hyperammoniémie et un taux d'ammoniaque veineux
inférieur à 100 µmol/l. Un patient a présenté une hyperammoniémie au jour 3 de l'administration ainsi
que des complications chirurgicales (perforation intestinale et péritonite) avec pose d'une sonde
jéjunale au jour 4. Ce patient a développé une crise d'hyperammoniémie au jour 6 et est ensuite
décédé d'une septicémie due à une péritonite non liée au médicament Deux patients ont présenté, au
jour 7, des taux d'ammoniaque de 150 µmol/l et 11 µmol/l respectivement sans signes ou de
symptômes d'hyperammoniémie.
Trois patients ont présenté au total 7 crises d'hyperammoniémie définies comme étant la présence de
signes et de symptômes correspondant à une hyperammoniémie (tels que vomissements fréquents,
nausées, maux de tête, léthargie, irritabilité, combativité et/ou somnolence) associés à un taux
d'ammoniaque veineux élevé et nécessitant une intervention médicale. Les crises d'hyperammoniémie
étaient déclenchées par des vomissements, une infection de voies respiratoires supérieures, une gastro-
entérite, une diminution de la prise de poids ou n'étaient associées à aucun événement déclencheur
(3 événements). Un patient a présenté un taux d'ammoniaque veineux dépassant 100 µmol/l qui n'était
pas associé à une crise d'hyperammoniémie.
Les EI sont résumés à la rubrique 4.8.
Il est improbable que les troubles neurologiques préexistants soient réversibles suite au traitement, et
la détérioration neurologique peut même s'accentuer chez certains patients.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques

Absorption
RAVICTI est une pro-drogue du PBA. Après l'ingestion par voie orale, le PBA est détaché de son
squelette glycérol dans le tractus gastro intestinal par les lipases pancréatiques. Le PBA, dérivé du
phénylbutyrate de glycérol, est ensuite transformé en PAA par -oxydation.
Chez des sujets adultes sains à jeun après administration d'une dose orale unique de 2,9 ml/m2 de
phénylbutyrate de glycérol, les pics plasmatiques des concentrations en PBA, PAA et PAGN ont été
atteints au bout de 2 h, 4 h et 4 h, respectivement. Après l'administration d'une dose unique de
phénylbutyrate de glycérol, les concentrations plasmatiques de PBA étaient détectables chez 15 des
22 lors du premier dosage post-administration (0,25 h). Les concentrations maximales moyennes
(Cmax) de PBA, PAA et PAGN étaient de 37,0 µg/ml, 14,9 µg/ml et 30,2 µg/ml, respectivement. Chez
les sujets sains le phénylbutyrate de glycérol n'a pas été détecté dans le plasma.
Chez les sujets sains, l'exposition systémique au PAA, au PBA et à la PAGN était dose-dépendante.
Après la prise de 4 ml de phénylbutyrate de glycérol pendant 3 jours (3 fois par jour), la Cmax et l'ASC
moyennes étaient de 66 µg/ml et 930 µg·h/ml pour le PBA et de 28 µg/ml et 942 µg·h/ml pour le
PAA, respectivement. Dans la même étude, après la prise de 6 ml de phénylbutyrate de glycérol
pendant 3 jours, la Cmax et l'ASC moyennes étaient de 100 µg/ml et 1 400 µg·h/ml pour le PBA et de
65 µg/ml et de 2 064 µg·h/ml pour le PAA, respectivement.
Chez les patients adultes atteints d'UCD recevant des doses multiples de phénylbutyrate de glycérol,
les concentrations plasmatiques maximales à l'équilibre (Cmax ss) de PBA, PAA et PAGN ont été
atteintes 8 h, 12 h et 10 h, , après la première dose de la journée. Le phénylbutyrate de glycérol sous sa
forme inchangée n'était pas détectable dans le plasma des patients atteints d'UCD.
La modélisation de pharmacocinétique de population et les simulations de doses suggèrent que le PBA
passe dans la circulation 70 à 75 % plus lentement lorsqu'il est administré par voie orale sous forme de
phénylbutyrate de glycérol plutôt que sous forme de phénylbutyrate de sodium, et indique en outre que
la surface corporelle est la covariable la plus importante pour expliquer la variabilité de la clairance du
PAA.

In vitro
, la proportion de liaison aux protéines plasmatiques humaines pour les métabolites marqués au
14C était comprise entre 80,6 % et 98,0 % pour le PBA (de 1 à 250 µg/ml), et entre 37,1 % et 65,6 %
pour le PAA (de 5 à 500 µg/ml). La proportion de liaison aux protéines pour la PAGN était comprise
entre 7 % et à 12 % et aucun effet de la concentration n'a été observé.

Biotransformation
Après administration orale, les lipases pancréatiques hydrolysent le phénylbutyrate de glycérol et
libèrent le PBA. Le PBA subit une -oxydation en PAA, qui est conjugué à de la glutamine au niveau
hépatique et rénal, par l'enzyme phénylacétyl-CoA : L-glutamine- N-acétyltransférase, pour former la
PAGN. La PAGN est ensuite éliminée dans l'urine.
L'augmentation du rapport PAA/PAGN dans le plasma avec la dose et la sévérité de l'insuffisance
hépatique indique une saturation de la réaction de conjugaison entre le PAA et la glutamine pour
former la PAGN.
Chez des sujets sains, après l'administration de doses de 4 ml, 6 ml et 9 ml 3 fois par jour, le rapport
entre les ASC0-23 h moyennes de PAA et de PAGN était de 1, 1,25 et 1,6 respectivement. Dans une
étude distincte, chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique (Child-Pugh B et C), les rapports
entre les ASC0-23 h moyennes de PAA et de PAGN chez les patients recevant des doses de 6 ml et 9 ml
deux fois par jour étaient comprises entre 0,96 et 1,28, tandis que chez les patients recevant des doses
de 9 ml deux fois par jour, ils variaient entre 1,18 et 3,19.
Dans des études in vitro, l'activité spécifique des lipases pour le phénylbutyrate de glycérol était dans
l'ordre décroissant suivant : la triglycéride lipase pancréatique, la carboxyl ester lipase et la protéine 2
reliée à la lipase pancréatique. De plus, in vitro le phénylbutyrate de glycérol était hydrolysé par des
estérases plasmatiques humaines. Dans ces études in vitro, une disparition complète du phénylbutyrate
de glycérol n'a pas conduit à la formation d'une quantité molaire de PBA équivalente, suggérant la
formation de métabolites mono- ou di-esters. La formation de ces mono- ou di-esters n'a pas été
étudiée chez l'Homme.

Élimination
Le pourcentage moyen (É.-T.) de PBA administré qui est éliminé sous forme de PAGN était d'environ
68,9 % (17,2) chez les adultes et de 66,4 % (23,9) en régime stationnaire chez les patients pédiatriques
atteints d'UCD. Le PAA et le PBA représentaient des métabolites urinaires mineurs, représentant
chacun moins de 1 % de la dose de PBA administrée.
Populations particulières
Insuffisance hépatique
Dans une étude menée chez des patients atteints de cirrhose décompensée et d'encéphalopathie
hépatique (Child-Pugh B et C), la Cmax moyenne du PAA après l'administration quotidienne de 6 ml
de phénylbutyrate de glycérol deux fois par jour était de 144 µg/ml (intervalle : 14-358 µg/ml), Après
l'administration quotidienne de 9 ml de phénylbutyrate de glycérol deux fois par jour, la Cmax
moyenne du PAA était de 292 µg/ml (intervalle : 57-655 µg/ml). Le rapport des valeurs moyennes
PAA/PAGN chez les patients recevant 6 ml deux fois par jour variait entre 0,96 et 1,28, tandis que
chez les patients recevant 9 ml deux fois par jour, il variait entre 1,18 et 3,19. Après administrations de
doses multiples, une concentration de PAA > 200 µg/ml était associée à un rapport des concentrations
plasmatiques PAA/PAGN supérieur à 2,5.
L'ensemble de ces observations indique que la conversion de PAA en PAGN peut être déficiente chez
les patients souffrant d'insuffisance hépatique sévère et qu'un rapport des concentrations plasmatiques
PAA/PAGN > 2,5 identifie des patients à risque d'avoir des taux de PAA plus élevés.
La pharmacocinétique du phénylbutyrate de glycérol chez les patients souffrant d'insuffisance rénale,
y compris chez ceux qui ont une atteinte rénale terminale ou ceux qui sont hémodialysés, n'a pas été
étudiée.
Sexe
Chez des volontaires adultes sains, un effet lié au sexe a été identifié pour tous les métabolites : pour
un même niveau de dose, les concentrations plasmatiques de tous les métabolites étaient généralement
plus élevées chez les femmes que chez les hommes. Chez les femmes volontaires sains, après
administration de 4 ml et de 6 ml 3 fois par jour pendant 3 jours, la Cmax moyenne de PAA était plus
élevée de 51 % et de 120 % que chez les hommes. L'ASC0-23h moyenne normalisée par rapport à la
dose du PAA était plus élevée de 108 % chez les femmes que chez les hommes. Cependant, chez les
patients atteints d'UCD, la posologie doit être adaptée en fonction des besoins métaboliques
spécifiques et de la capacité enzymatique résiduelle du patient, indépendamment du sexe.
Population pédiatrique
La modélisation de pharmacocinétique de population et les simulations de doses suggèrent que la
surface corporelle est la covariable la plus significative expliquant la variabilité de la clairance du
PAA. La clairance du PAA était de 7,1 l/h, 10,9 l/h, 16,4 l/h et 24,4 l/h, pour les patients atteints
d'UCD ayant moins de 2 ans, entre 3 et 5 ans, entre 6 et 11 ans et entre 12 et 17 ans respectivement.
Chez 16 patients atteints d'UCD âgés de moins de 2 mois, la clairance du PAA était de 3,8 l/h. Chez
7 patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 2 ans qui avaient reçu RAVICTI pendant une durée
allant jusqu'à 12 mois, les concentrations de PAA, PBA et PAGN n'ont pas augmenté pendant la
durée du traitement et les concentrations médianes globales de PAA, PBA et PAGN chez ces patients
étaient similaires à celles observées dans des groupes pédiatriques plus âgés.
Le rapport PAA/PAGN maximal moyen chez les patients atteints d'UCD âgés de 0 à moins de 2 mois
était plus élevé (moyenne : 1,65 ; fourchette comprise entre 0,14 et 7,07) que chez les patients âgés de
2 mois à moins de 2 ans (moyenne : 0,59 ; fourchette comprise entre 0,17 et 1,21). Aucune toxicité du
PAA n'a été observée chez les sujets âgés < 2 ans.

5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité n'ont pas révélé de risque particulier pour
l'homme.
Cancérogénèse
Dans une étude chez le rat, le phénylbutyrate de glycérol a causé une augmentation statistiquement
significative de l'incidence d'adénome pancréatique des cellules acineuses, de carcinome, et
d'adénome ou de carcinome combinés chez les mâles et les femelles, à une dose 4,7 et 8,4 fois plus
élevée que la dose utilisée chez les patients adultes (6,87 ml/m2/jour, sur la base des ASC combinées
de PBA et PAA). L'incidence des tumeurs a également augmenté chez les rats femelles, notamment
l'adénome des cellules folliculaires de la thyroïde, le carcinome et l'adénome ou le carcinome
combinés, l'adénome ou le carcinome combinés du cortex surrénalien, le schwannome du col de
l'utérus, le polype stromal de l'endomètre utérin et le polype ou le sarcome combinés.
Le phénylbutyrate de glycérol ne s'est pas révélé tumorigène à des doses allant jusqu'à
1 000 mg/kg/jour dans une étude de 26 semaines chez la souris.
Le phénylbutyrate de glycérol a été testé dans une série d'études de génotoxicité in vitro et in vivo et
n'a pas démontré d'activité génotoxique.
Altération de la fécondité
mâles et femelles à des niveaux d'exposition cliniques ; cependant, à des doses orales allant jusqu'à
environ 7 fois la dose employée chez les patients adultes, il a été observé une toxicité maternelle ainsi
que chez les mâles, et une augmentation du nombre d'embryons non viables.
Études sur le développement
L'administration orale de phénylbutyrate de glycérol pendant la période de l'organogenèse chez le rat
et le lapin n'a pas eu d'effet sur le développement embryo-foetal à des doses 2,7 et 1,9 fois la dose
utilisée chez les patients adultes, respectivement. On a cependant observé une toxicité maternelle et
des effets indésirables sur le développement embryo-foetal, y compris une réduction du poids foetal et
des vertèbres cervicales, dans une étude chez le rat avec une dose environ 6 fois plus importante que la
dose employée chez les patients adultes, sur la base des ASC combinées du PBA et du PAA. Aucune
anomalie développementale n'a été observée chez le rat jusqu'au jour 92 postpartum suite à une
administration orale à des femelles gravides, lors de l'organogenèse et la lactation.

Études chez l'animal juvénile
Dans une étude menée chez le rat juvénile avec une administration de doses orales depuis le jour 2
postpartum jusqu'à l'accouplement et la gravidité après la maturation, on a observé une réduction
dose-dépendante du poids corporel terminal chez les mâles et chez les femelles, allant jusqu'à 16 % et
12 % respectivement. La fécondité (nombre de rates gravides) accusait une diminution allant jusqu'à
25 % à une dose 2,6 fois plus importante que la dose employée chez les patients adultes. On a
également observé une toxicité embryonnaire (augmentation du nombre de résorptions foetales) ainsi
qu'une réduction de la taille des portées.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients

Aucun.

6.2 Incompatibilités
Sans objet.

6.3 Durée de conservation
2 ans.
Après première ouverture du flacon, le médicament doit être utilisé dans les 14 jours ; au-delà, le
flacon et son contenu doivent être jetés.

6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon transparent en verre de type III muni d'une fermeture de sécurité enfant en polyéthylène haute
densité (PEHD), avec connecteur intégré pour seringue.
Chaque flacon contient 25 ml de liquide.
Présentation : 1 flacon.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation nationale
en vigueur.
Selon le volume d'administration prescrit, il convient de conseiller aux patients de se fournir en
pharmacie de seringues orales marquées CE, de taille adaptée à la dose et compatibles avec le
connecteur pour seringue du flacon.
Une nouvelle seringue pour administration orale doit être utilisée chaque jour. La seringue orale ne
doit pas être rincée entre les doses quotidiennes car l'introduction d'eau entraîne une dégradation du
phénylbutyrate de glycérol. La seringue orale doit être jetée après la dernière dose quotidienne.
Des compatibilités chimiques du phénylbutyrate de glycérol avec des sondes nasogastriques, naso-
duodénales et de gastrostomie en silicone de qualité médicale ont été démontrées. Des études in vitro
évaluant le pourcentage de récupération de la dose totale administrée au moyen d'une sonde
nasogastrique ou d'une sonde de gastrostomie ont démontré que le pourcentage de la dose récupérée
était > 99 % pour des doses administrées > 1 ml et d'environ 70 % pour une dose administrée de
0,5 ml. Par conséquent, il est recommandé d'utiliser des sondes nasogastriques, naso-duodénales ou de
gastrostomie uniquement pour administrer des doses > 1 ml. S'il est nécessaire d'administrer une dose
inférieure ou égale à 0,5 ml avec une sonde nasogastrique, de gastrostomie ou naso-duodénale, alors il
faut tenir compte du faible pourcentage de récupération du médicament lors du calcul de la posologie.


7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1062/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation : 27 novembre 2015
Date du dernier renouvellement : 25 juin 2020
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE


Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.

ANNEXE II

A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION
DES LOTS

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE
UTILISATION SURE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT

Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Unimedic AB
Storjordenvägen 2
SE-864 31 Matfors
Suède
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : résumé des caractéristiques du
produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater, paragraphe
7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des
médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT

·
Plan de gestion des risques (PGR)

Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalisera les activités de pharmacovigilance
et interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l'autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
·
à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
·
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.



ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE

A. ÉTIQUETAGE







CARTON EXTÉRIEUR

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
phénylbutyrate de glycérol
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS


4.

FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Liquide oral.
1 flacon de 25 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale ou gastro-entérale.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
Utiliser dans les 14 jours après ouverture.
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
MARCHÉ
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1062/001
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
RAVICTI
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN


ÉTIQUETTE DE FLACON DE 25 ml

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
phénylbutyrate de glycérol
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Liquide oral
25 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale ou gastro-entérale.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
À utiliser dans les 14 jours après ouverture.
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
MARCHÉ
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1062/001
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS




B. NOTICE












RAVICTI 1,1 g/ml liquide oral
phénylbutyrate de glycérol
Veuil ez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
·
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
·
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
·
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
·
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice
?
1.
Qu'est-ce que RAVICTI et dans quel cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre RAVICTI
3.
Comment prendre RAVICTI
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver RAVICTI
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1. Qu'est-ce que RAVICTI et dans quel cas est-il utilisé ?

RAVICTI contient la substance active « phénylbutyrate de glycérol », qui est utilisée pour traiter six
« troubles du cycle de l'urée » (UCD) connus chez les adultes et les enfants. Ces UCD comprennent
des carences en certaines enzymes hépatiques comme en carbamoyl-phosphate synthétase I (CPS),
ornithine carbamoyltransférase (OTC), argininosuccinate synthétase (ASS), argininosuccinate lyase
(ASL), arginase I (ARG) et carence en ornithine translocase syndrome de l'hyperornithinémie-
hyperammoniémie-homocitrullinurie (HHH).
RAVICTI doit être associé à un régime alimentaire à teneur réduite en protéines et, dans certains cas, à
un régime alimentaire comportant des compléments comme des acides aminés essentiels (aganine,
citrulline, compléments caloriques sans protéines).

À propos des troubles du cycle de l'urée
·
Au cours des troubles du cycle de l'urée, l'organisme est incapable d'éliminer l'azote issu des
protéines que nous mangeons.
·
Normalement, l'organisme transforme l'excédent d'azote issus des protéines en un déchet
appelé « ammoniaque ». Le foie élimine alors l'ammoniaque du corps grâce à un cycle appelé
« cycle de l'urée ».
·
Dans les troubles du cycle de l'urée, le corps n'est pas capable de produire suffisamment
d'enzymes hépatiques nécessaires à l'élimination de l'excédent d'azote.
·
Cela entraîne une accumulation d'ammoniaque dans le corps. Si l'ammoniaque n'est pas
éliminée du corps, cela peut provoquer des lésions au cerveau entraînant une diminution de la
conscience voire un coma.
·
Les troubles du cycle de l'urée sont rares.

Comment RAVICTI fonctionne
RAVICTI aide l'organisme à éliminer les déchets azotés, ce qui réduit la quantité d'ammoniaque dans
votre corps.

Ne prenez jamais RAVICTI

·
si vous êtes allergique au phénylbutyrate de glycérol
·
si vous avez une hyperammoniémie aiguë (taux d'ammoniac élevés dans le sang), qui nécessite
une action plus rapide (voir rubrique « Avertissements et précautions »).
Si vous n'êtes pas sûr(e) d'être dans l'une des situations susmentionnées, discutez avec votre médecin
ou votre pharmacien avant de prendre RAVICTI.

Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre RAVICTI :
·
si vous avez des problèmes au niveau des reins ou du foie ­ en effet, RAVICTI est éliminé de
votre organisme par les reins et le foie
·
si vous avez des problèmes au niveau du pancréas, de l'estomac ou du tube digestif (« des
intestins ») ­ ces organes permettent l'absorption de RAVICTI dans le corps.
Si vous êtes dans l'une des situations susmentionnées (ou si vous n'en êtes pas sûr(e)), discutez avec
votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre RAVICTI.
Dans certains cas comme lors d'une infection ou après une opération, la quantité d'ammoniaque peut
augmenter malgré le traitement par ce médicament et peut occasionner des lésions au cerveau
(encéphalopathie hyperammoniémique).
Dans d'autres cas, la quantité d'ammoniaque dans le sang augmente rapidement. Dans ce cas,
RAVICTI n'empêchera pas que le niveau d'ammoniaque dans votre sang atteigne un niveau
dangereusement élevé. Des niveaux d'ammoniaque élevés engendrent une sensation de malaise
(nausées), de haut-le-coeur (vomissement) ou de confusion.
Informez votre médecin ou allez à
l'hôpital immédiatement si vous remarquez l'un de ces signes.

Des tests de laboratoire seront nécessaires pour que votre médecin puisse déterminer et maintenir la
dose correcte pour vous.

Autres médicaments et RAVICTI

Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament.
En particulier, informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez l'un des médicaments
suivants, qui peuvent être moins efficaces lorsqu'ils sont utilisés avec RAVICTI. Si vous prenez ces
médicaments, vous aurez peut-être besoin de faire régulièrement des analyses sanguines :
·
midazolam et barbituriques ­ utilisés comme sédatifs, pour les troubles du sommeil ou
l'épilepsie
·
contraceptifs
Informez également votre médecin si vous prenez les médicaments suivants, car ils peuvent augmenter
la quantité d'ammoniaque dans votre organisme et changer la manière dont RAVICTI agit :
·
corticostéroïdes ­ utilisés pour traiter les régions du corps atteintes d'inflammation
·
valproate ­ un médicament pour l'épilepsie
·
halopéridol ­ utilisé pour traiter certains problèmes de santé mentale
·
probénécide ­ pour traiter des taux sanguins d'acide urique élevés qui peuvent être à l'origine
de la goutte (« hyperuricémie »)
·
inhibiteurs de lipase (comme l'orlistat) ­ utilisés pour traiter l'obésité
·
lipase dans les traitements par substitution des enzymes pancréatiques
Si vous êtes dans l'une des situations susmentionnées (ou si vous n'en êtes pas sûr(e)), discutez avec
votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre RAVICTI.

·
Si vous êtes enceinte, informez-en votre médecin avant de commencer à prendre RAVICTI. Si
vous débutez une grossesse pendant que vous prenez RAVICTI, parlez-en à votre médecin.
RAVICTI ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, car un risque pour votre futur bébé ne
peut pas être exclu.
·
Si vous êtes une femme en âge d'avoir des enfants, vous devez utiliser une méthode efficace de
contraception pendant le traitement par RAVICTI. Discutez avec votre médecin de la méthode
de contraception qui vous convient le mieux.
·
Vous devez consulter votre médecin avant d'envisager d'allaiter pendant un traitement par
RAVICTI. Le choix doit être fait entre l'allaitement ou l'arrêt de RAVICTI en tenant compte du
bénéfice du traitement pour vous et de l'allaitement pour votre bébé. En effet, RAVICTI peut
passer dans le lait maternel, et un risque pour le nouveau-né/nourrisson ne peut pas être exclu.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

RAVICTI peut avoir une influence importante sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines. En prenant RAVICTI, vous pouvez avoir une sensation de vertige ou des maux de tête. Il ne
faut pas conduire ou utiliser des machines pendant que vous éprouvez ces effets indésirables.
3. Comment prendre RAVICTI
?

Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Vous devez suivre un régime alimentaire spécial faible en protéines pendant le traitement par
RAVICTI.
·
Ce régime sera établi personnellement pour vous par votre médecin et votre diététicien.
·
Vous devez suivre scrupuleusement ce régime.
·
Vous devrez peut-être prendre des compléments à base d'acides aminés.
·
Il pourra être nécessaire de suivre un traitement et un régime alimentaire à vie, à moins de
bénéficier d'une transplantation hépatique réussie.

Quelle quantité prendre
Votre médecin vous dira quelle quantité de RAVICTI vous devez prendre chaque jour.
·
Votre dose quotidienne dépendra de votre taille et de votre poids, de la quantité de protéines que
vous mangez et de la nature de votre trouble du cycle de l'urée.
·
Votre médecin vous donnera peut-être une dose plus faible si vous avez des problèmes au
niveau des reins ou du foie.
·
Vous devrez faire régulièrement des analyses du sang afin que votre médecin puisse déterminer
la dose qui vous convient.
·
Votre médecin pourra vous demander de prendre RAVICTI plus de 3 fois par jour. Chez les
jeunes enfants, cela pourrait être 4 à 6 fois par jour. Il doit y avoir un intervalle d'au moins
3 heures entre chaque prise.

Comment prendre ce médicament
Votre médecin vous dira comment prendre RAVICTI liquide oral. Vous pouvez le prendre des
manières suivantes :
·
par la bouche
·
par un tube qui traverse votre abdomen pour aller dans l'estomac ­ appelé « sonde de
gastrostomie »
·
par un tube qui passe par votre nez pour aller dans l'estomac ­ appelé « sonde nasogastrique »
Prenez RAVICTI par la bouche sauf instruction contraire de votre médecin.



RAVICTI et les repas

Prenez RAVICTI avec un repas ou tout de suite après. Ce médicament doit être donné aux jeunes
enfants pendant qu'ils mangent ou tout de suite après.

Comment mesurer la dose

·
Utilisez une seringue pour administration orale pour mesurer votre dose.
·
Vous devez disposer du flacon de RAVICTI et d'une seringue d'administration orale pour
prendre le volume correct de RAVICTI.
1. Ouvrez le flacon de RAVICTI en enfonçant le bouchon tout en tournant vers la gauche.
2. Insérez l'embout de la seringue pour administration orale dans le connecteur intégré du flacon.
3. Inversez le flacon avec la seringue pour administration orale toujours insérée.
4. Remplissez la seringue pour administration orale en tirant sur le piston jusqu'à ce que la
seringue se remplisse de la quantité de RAVICTI liquide que votre médecin vous a prescrit.
- Remarque : si possible, utilisez la seringue pour administration orale dont la taille
en ml est la plus proche de la dose recommandée (mais pas de plus petite taille ; par
exemple, si la dose est de 0,8 ml, utilisez une seringue pour administration orale de
1 ml).




5. Tapotez la seringue pour administration orale pour en éliminer les bulles d'air, en vous assurant
d'avoir la quantité correcte de liquide.



6. Avalez le liquide contenu dans la seringue pour administration orale, ou reliez la seringue pour
administration orale à une sonde de gastrostomie ou à une sonde nasogastrique.



7.
Remarque importante : Il ne faut pas ajouter ou mélanger RAVICTI dans de grands volumes
de liquides comme de l'eau ou du jus car RAVICTI est plus lourd que la plupart des liquides.
L'ajout de RAVICTI à de grandes quantités de liquide pourrait entraîner le fait que vous ne
receviez pas la dose totale.
8. RAVICTI peut être ajouté à une petite quantité d'aliments semi-liquides, comme du ketchup,
certaines préparations diététiques, de la compote de pomme ou de purée de courges.
9. Si le volume de votre seringue pour administration orale est plus petit que celui de la dose qui
vous a été prescrite, vous allez devoir répéter ces étapes pour avoir votre dose complète. Utilisez
une seule seringue pour administration orale pour toutes les doses prises dans la journée.
10. Après avoir pris votre dose complète, buvez un verre d'eau pour vous assurer qu'il ne vous reste
pas de médicament dans la bouche, ou rincez la sonde de gastrostomie ou la sonde nasogastrique
avec 10 ml d'eau en utilisant une nouvelle seringue pour administration orale. La seringue
utilisée pour rincer la sonde de gastrostomie ou la sonde nasogastrique ne doit pas être utilisée
pour mesurer la dose de RAVICTI afin d'éviter que le médicament soit mélangé avec de l'eau.



11. Refermez le flacon en vissant le bouchon.



12.
Remarque importante : Ne rincez pas la seringue pour administration orale entre les prises
quotidiennes, car l'ajout d'eau entraîne la dégradation de RAVICTI. Si RAVICTI est mélangé
avec de l'eau, le liquide aura une apparence trouble. Conservez le flacon et la seringue pour
administration orale dans un endroit sec et propre entre les prises.
13. Jetez la seringue pour administration orale après la dernière dose de la journée. Ne réutilisez pas
la seringue pour administration orale pour mesurer la dose de RAVICTI un autre jour.
14. Les seringues pour administration restantes non utilisées doivent être conservées pour être
utilisées avec un autre flacon. Un flacon ne peut pas être utilisé plus de 14 jours.

Si vous avez pris plus de RAVICTI que vous n'auriez dû
Si vous prenez une quantité excessive de ce médicament, consultez un médecin.
Si vous remarquez l'un des signes suivants, parlez-en à un médecin ou rendez-vous à l'hôpital
immédiatement, car ces signes peuvent indiquer un surdosage ou un taux d'ammoniaque élevé :
sensation de somnolence, fatigue, étourdissement ou parfois confusion
·
maux de tête
·
altérations du goût
·
problèmes d'audition
·
sensation d'être désorienté(e)
·
diminution de l'aptitude à mémoriser
·
aggravation éventuelle de troubles neurologiques existants

Si vous oubliez de prendre RAVICTI
Si vous oubliez une dose, prenez la dose oubliée dès que vous vous en souvenez. Cependant, chez
l'adulte, si vous devez prendre votre prochaine dose dans moins de 2 heures, ne prenez pas la dose
oubliée et prenez la dose suivante normalement.
Chez l'enfant : si la dose suivante doit être administrée dans moins de 30 minutes, ne prenez pas la
dose oubliée et administrez la prochaine dose normalement.
·
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.

Si vous arrêtez de prendre RAVICTI


Vous devrez prendre ce médicament et suivre un régime alimentaire spécial faible en protéines toute
votre vie. N'arrêtez pas de prendre RAVICTI sans en parler d'abord avec votre médecin.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables suivants peuvent se produire avec ce médicament :

Fréquent : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10
·
ballonnements ou maux d'estomac, constipation, diarrhée, brûlures d'estomac, gaz,
vomissements, malaise (nausée), douleur dans la bouche, haut-le-coeur
·
gonflements des mains ou des pieds, sensation de fatigue
·
vertige, maux de tête ou tremblement
·
diminution ou augmentation de l'appétit
·
répugnance à manger certains aliments
·
saignements intermenstruels
·
acné, odeur anormale de la peau
·
analyses montrant une augmentation des enzymes hépatiques, un déséquilibre des sels dans le
sang, de faibles taux d'un type de globule blanc (« lymphocytes ») ou de faibles taux de
vitamine D

Peu fréquent :
peut affecter jusqu'à 1 personne sur 100
·
sécheresse buccale, éructation, maux ou gêne au niveau de l'estomac, changements de vos selles
(selles huileuses par exemple), nécessité urgente de déféquer, défécation douloureuse,
inflammation de la bouche et des lèvres
·
sensation de faim, augmentation de la température
·
bouffées de chaleur
·
douleurs à la vésicule biliaire
·
douleurs à la vessie
·
douleurs au niveau du dos, gonflement des articulations, spasmes musculaires, douleur dans les
bras ou les jambes, épine au niveau du talon
·
infection virale du tube digestif
·
sensation de picotements, agitation intense, somnolence, troubles de la parole, confusion,
sensation de dépression, altération du goût
cessation ou irrégularité des menstruations
·
troubles de la voix, saignement nasal, congestion nasale, gorge irritée ou douloureuse
·
perte de cheveux, transpiration plus abondante que d'habitude, éruption cutanée avec
démangeaisons
·
battements de coeur irréguliers
·
perte de poids ou gain de poids
·
tests indiquant des taux de potassium sanguin plus élevés ou plus faibles
·
tests indiquant des taux sanguins de triglycérides, de lipoprotéines de faible densité ou de
globules blancs plus élevés
·
tests indiquant un ECG (électrocardiogramme) anormal
·
tests montrant que le temps de prothrombine est allongé
·
tests montrant un faible taux d'albumine dans le sang

Effets indésirables chez les enfants âgés de moins de 2 mois

Les effets indésirables suivants ont été observés dans une étude clinique incluant 16 patients âgés de
moins de 2 mois :
·
diarrhée, constipation, gaz, reflux du contenu de l'estomac, alimentation insuffisante
·
diminution du nombre de globules rouges
·
augmentation du nombre de plaquettes (ce qui peut provoquer des caillots sanguins)
·
augmentation des enzymes hépatiques
·
diminution des taux d'acides aminés

Effets indésirables chez les enfants âgés de 2 mois à moins de 2 ans
·
diarrhée, constipation
·
eczéma, ongles striés, rash

Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d'informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver RAVICTI ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le carton et sur l'étiquette du
flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Une fois le flacon ouvert, vous devez utiliser votre médicament dans un délai de 14 jours. Le flacon
doit être éliminé même s'il n'est pas vide.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l'environnement.
6. Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient RAVICTI

·
La substance active est le phénylbutyrate de glycérol.
·
Chaque ml de liquide contient 1,1 g de phénylbutyrate de glycérol. Cela correspond à une
concentration de 1,1 g/ml.
Il n'y a pas d'autres composants.

Qu'est-ce que RAVICTI et contenu de l'embal age extérieur
Liquide oral en flacon de verre transparent de 25 ml muni d'une fermeture de sécurité enfant.
Afin de garantir l'administration de la dose correcte de RAVICTI, des seringues pour administration
orale, portant un marquage CE, de taille adaptée à la dose et compatibles avec le connecteur pour
seringue, peuvent être obtenues en pharmacie. Demandez à votre médecin ou pharmacien de quel type
de seringue vous avez besoin en fonction de la dose prescrite.

Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Immedica Pharma AB
SE-113 29 Stockholm
Suède

Fabricant

Unimedic AB
Storjordenvägen 2
SE-864 31 Matfors
Suède


La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est


Autres sources d'informations

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu. Il existe aussi des liens vers d'autres sites
concernant les maladies rares et leur traitement.

Vous avez utilisé Ravicti 1,1 g/ml or. liquid te vormen.

Votre expérience aide d'autres utilisateurs à se faire une idée de Ravicti 1,1 g/ml or. liquid te vormen.

Soyez le premier a partager votre expérience sur Ravicti 1,1 g/ml or. liquid

Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS