Rapiscan 400 µg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon de 5 ml contient 400 microgrammes de régadénoson (80 microgrammes/ml).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable
Solution limpide et incolore.
4.
4.1
DONNÉES CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Rapiscan est un vasodilatateur coronarien sélectif destiné à être utilisé chez les adultes comme agent de
stress pharmacologique pour :
l’imagerie de perfusion myocardique (IPM) chez les patients adultes ne pouvant réaliser une
épreuve d’effort adéquate.
la mesure de la fraction du flux de réserve (FFR) de la sténose d’une artère coronaire unique
pendant une angiographie coronaire invasive, quand des mesures répétées de la FFR ne sont
pas prévues (voir rubriques 4.2 et 5.1).
Posologie et mode d’administration
4.2
Le traitement par Rapiscan doit être administré exclusivement dans un établissement médical disposant
d’un matériel de surveillance et de réanimation cardiaques.
Posologie
La dose recommandée est de 400 microgrammes de régadénoson (5 ml) en une injection unique
administrée dans une veine périphérique ; aucun ajustement posologique en fonction du poids corporel
n’est nécessaire.
Les patients doivent éviter d’absorber tout produit contenant des méthylxanthines (caféine, p. ex.),
ainsi que tout médicament contenant de la théophylline pendant au moins 12 heures avant
l’administration de Rapiscan (voir rubrique 4.5).
Dans la mesure du possible, l’utilisation de dipyridamole devra être suspendue pendant au moins deux
jours avant l’administration de Rapiscan (voir rubrique 4.5).
L’aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères et/ou persistants du
régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite
2
par Rapiscan (voir rubrique 4.4).
Le régadénoson provoque une augmentation rapide de la fréquence cardiaque (voir rubriques 4.4 et
5.1). Les patients doivent rester assis ou allongés et faire l’objet de contrôles fréquents après
l’injection jusqu’à ce que les paramètres de l’ECG, la fréquence cardiaque et la pression artérielle
soient revenus à leurs niveaux initiaux.
Utilisation répétée
Utilisation pendant une IPM : ce produit ne doit être administré qu’une seule fois par intervalle de 24
heures. La sécurité et la tolérance de l’utilisation répétée de ce produit sur une période de 24 heures
n’ont pas été évaluées.
Utilisation pendant une FFR : ce produit ne doit pas être administré plus de deux fois, à intervalle d’au
moins 10 minutes, sur une période de 24 heures. En cas de deux administrations à intervalle d’au
moins 10 minutes, sur une période de 24 heures, les données de sécurité complètes pour la deuxième
injection de Rapiscan ne sont pas disponibles.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du régadénoson chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas encore été
établies.
Aucune donnée n’est disponible.
Sujet âgé
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Voie intraveineuse.
Imagerie de perfusion myocardique (IPM) :
Rapiscan doit être administré en injection rapide sur 10 secondes dans une veine périphérique à
l’aide d’un cathéter ou d’une aiguille de calibre 22 ou de diamètre plus gros.
5 ml de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés
immédiatement après l’injection de Rapiscan.
Le protocole d’acquisition en IPM doit être conforme aux recommandations et bonne pratiques
cliniques.
Fraction du flux de réserve (FFR) :
Rapiscan doit être administré en injection rapide de 10 secondes dans une veine périphérique, à
l’aide d’un cathéter ou d’une aiguille de calibre 22.
10 ml d’une solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés
immédiatement après l’injection de Rapiscan.
La FFR doit être mesurée comme la valeur la plus faible de Pd/Pa obtenue pendant l’hyperémie
à l’état d’équilibre.
3
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Bloc auriculo-ventriculaire (AV) du deuxième ou du troisième degré ou dysfonctionnement du
nœud sino-auriculaire, sauf si ces patients sont porteurs d’un stimulateur cardiaque opérationnel.
Angor instable qui n’a pas été stabilisé par le traitement médical.
Hypotension sévère.
Insuffisance cardiaque décompensée.
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Le régadénoson peut potentiellement provoquer des réactions graves pouvant mettre en jeu le pronostic
vital, notamment celles décrites ci-dessous (voir également rubrique 4.8). Une surveillance continue de
l’ECG doit être assurée et les signes vitaux doivent être fréquemment contrôlés jusqu’à ce que les
paramètres de l’ECG, la fréquence cardiaque et la pression artérielle soient revenus à leurs niveaux
initiaux. Le régadénoson doit être utilisé avec précaution et doit être administré exclusivement dans un
établissement médical disposant d’un matériel de surveillance et de réanimation cardiaques. De
l’aminophylline peut être administrée à des doses de 50 mg à 250 mg en injection intraveineuse lente
(50 mg à 100 mg sur 30-60 secondes) pour atténuer les effets indésirables sévères et/ou persistants dus
au régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise convulsive
induite par le régadénoson.
Ischémie myocardique
Des arrêts cardiaques fatals, des arythmies ventriculaires mettant en jeu le pronostic vital et des
infarctus du myocarde peuvent survenir suite à l’ischémie provoquée par les agents de stress
pharmacologique tels que le régadénoson.
Le régadénoson doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’infarctus du
myocarde récent. Les patients ayant des antécédents d’infarctus du myocarde récent (au cours des
3 mois précédents) étaient exclus des études cliniques menées en scintigraphie myocardique de
perfusion (imagerie de perfusion par tomographie d’émission monophotonique (TEMP), menées avec
le régadénoson.
Les patients ayant des antécédents d’infarctus du myocarde aigu, ou pendant les 5 jours suivant un
infarctus du myocarde aigu, étaient exclus des études cliniques de mesure de la FFR.
Bloc sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire
Les agonistes des récepteurs de l’adénosine, y compris le régadénoson, peuvent déprimer les nœuds
sino-auriculaire (SA) et AV et provoquer un bloc AV du premier, du deuxième ou du troisième degré
ou une bradycardie sinusale.
Hypotension
Les agonistes des récepteurs de l'adénosine, y compris le régadénoson, provoquent une vasodilatation
artérielle et une hypotension. Le risque d’hypotension grave peut être accru chez les patients
présentant un dysfonctionnement du système nerveux autonome, une hypovolémie, une sténose du
tronc commun de la coronaire gauche, une valvulopathie sténosante, une péricardite ou un
épanchement péricardique, ou une sténose carotidienne avec insuffisance cérébrovasculaire.
Élévation de la pression artérielle
Le régadénoson peut provoquer des augmentations cliniquement significatives de la pression artérielle
pouvant entraîner une crise hypertensive chez certains patients (voir rubrique 4.8). Le risque
d’augmentations significatives de la pression artérielle peut être plus élevé chez les patients présentant
une hypertension non contrôlée. Il est recommandé de ne pas administrer le régadénoson jusqu’à ce
que la pression artérielle soit bien contrôlée.
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Association avec l’effort physique
L’utilisation de régadénoson avec une épreuve d’effort a été associée à des effets indésirables graves
incluant hypotension, hypertension, syncope et arrêt cardiaque. Le risque d’effets indésirables graves
peut être particulièrement élevé chez les patients ayant présenté des signes ou symptômes évocateurs
d’une ischémie myocardique aiguë pendant l’épreuve d’effort ou la phase de récupération.
Accidents ischémiques transitoires et accidents vasculaires cérébraux
Le régadénoson peut provoquer un accident ischémique transitoire (voir rubrique 4.8). Des cas
d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont également été rapportés dans le cadre du suivi post-
autorisation.
Risque de crises convulsives
La prudence s’impose en cas d’administration de régadénoson chez des patients ayant des antécédents
de crises convulsives ou d’autres facteurs de risque de convulsions, notamment l’administration
concomitante de médicaments qui abaissent le seuil épileptogène (par exemple antipsychotiques,
antidépresseurs, théophylline, tramadol, corticoïdes systémiques et quinolones).
L’aminophylline doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant des antécédents de crises
convulsives ou qui ont des facteurs de risque de crises convulsives car elle peut prolonger une crise
convulsive ou entraîner des crises multiples en raison de son effet proconvulsivant. Par conséquent,
l’administration d’aminophylline si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite par le
régadénoson n’est pas recommandée.
Fibrillation ou flutter auriculaire
Le régadénoson doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents de fibrillation ou
flutter auriculaire. Des cas d’aggravation ou de récidive d’une fibrillation auriculaire après
l’administration de régadénoson ont été signalés dans le cadre de la pharmacovigilance.
Bronchoconstriction
Le régadénoson peut engendrer une bronchoconstriction et un arrêt respiratoire (voir rubrique 4.8), en
particulier chez les patients présentant une affection bronchoconstrictrice connue ou suspectée, une
broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou les patients asthmatiques. Un traitement
bronchodilatateur et un matériel de réanimation appropriés doivent être à disposition avant
l’administration de régadénoson.
Syndrome du QT long
Le régadénoson stimule l’activité du système sympathique et peut accroître le risque de tachyarythmies
ventriculaires chez les patients atteints d’un syndrome du QT long congénital.
Mise en garde concernant les excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose. Cependant, la solution
injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) administrée après le régadénoson contient 45 mg de
sodium. À prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Méthylxanthines
Les méthylxanthines (caféine et théophylline, p. ex.) sont des antagonistes non spécifiques des
récepteurs de l’adénosine et peuvent interférer avec l’action vasodilatatrice du régadénoson (voir
rubrique 5.1). Les patients doivent éviter d’absorber tout médicament contenant des méthylxanthines,
ainsi que tout médicament contenant de la théophylline pendant au moins 12 heures avant
l’administration de régadénoson (voir rubrique 4.2).
Dipyridamole
Le dipyridamole augmente les concentrations sanguines en adénosine, ce qui peut altérer la réponse au
régadénoson. Dans la mesure du possible, l’utilisation de dipyridamole doit être suspendue pendant au
moins deux jours avant l’administration de régadénoson (voir rubrique 4.2).
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Médicaments cardio-actifs
Dans des études cliniques, le régadénoson a été administré chez des patients prenant d’autres
médicaments cardio-actifs (à savoir des β-bloquants, des inhibiteurs calciques, des IEC, des dérivés
nitrés, des glucosides cardiotoniques et des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine) sans
qu’aucun effet visible ait été observé sur le profil de sécurité ou d’efficacité du régadénoson.
Autres interactions
Le régadénoson n’inhibe pas la métabolisation des substrats du CYP1A2, CYP2C8, CYP2C9,
CYP2C19, CYP2D6 ou CYP3A4 dans les microsomes hépatiques humains, ce qui indique qu’il est
improbable qu’il altère les propriétés pharmacocinétiques des médicaments métabolisés par ces
enzymes de la famille du cytochrome P450.
Le régadénoson n'inhibe pas significativement les transporteurs OAT1, OAT3, OCT1, OATP1B1,
OATP1B3, MATE1, MATE2-K, BCRP, P-GP, BSEP, ENT1 ou ENT2 à 1 µM. Les données sont
insuffisantes pour conclure sur le risque d'interactions au niveau de ces transporteurs étant donné
qu'une seule concentration a été évaluée dans la plupart des cas.
Le régadénoson pourrait avoir un effet inhibiteur modéré sur le transporteur rénal actif, OCT2, et
serait vraisemblablement un substrat pour les transporteurs BCRP, ENT1 ou ENT2. Toutefois, compte
tenu de la durée d'utilisation proposée, il est peu probable que les effets des transporteurs du
médicament soient cliniquement pertinents.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données adéquates sur l’utilisation du régadénoson chez la femme enceinte. Aucune
étude du développement prénatal et post-natal n’a été menée chez l’animal. Dans les études du
développement embryonnaire et fœtal, une fœtotoxicité a été notée, mais aucune tératogénicité (voir
rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n’est pas connu. Le régadénoson ne doit pas être utilisé
pendant la grossesse à moins d’une nécessité absolue.
Allaitement
On ne sait pas si le régadénoson est excrété dans le lait maternel. L’excrétion du régadénoson dans le
lait n’a pas été étudiée chez l’animal. Une décision doit être prise, soit d’interrompre l’allaitement soit
de s’abstenir d’administrer du régadénoson, en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour
l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. En cas d’administration de régadénoson,
la patiente devra s’abstenir d’allaiter pendant au moins 10 heures (c.-à-d. au moins 5 fois la demi-vie
d’élimination plasmatique) après l’administration de régadénoson.
Fertilité
Aucune étude sur la fécondité n’a été réalisée avec le régadénoson (voir rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L’administration de régadénoson peut entraîner des effets indésirables tels que sensations
vertigineuses, céphalées et dyspnée (voir rubrique 4.8) peu après l’administration. Cependant, les effets
indésirables sont pour la plupart légers et transitoires, et se résolvent dans les 30 minutes suivant
l’administration de régadénoson. En conséquence, on peut s’attendre à ce que le régadénoson n’ait
aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
une fois le traitement terminé et ces effets résolus.
6
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Chez la plupart des patients ayant reçu du régadénoson lors des études cliniques, les effets indésirables
ont été légers, transitoires (disparaissant généralement dans les 30 minutes suivant l’administration de
régadénoson) et n’ont nécessité aucune prise en charge médicale. Des effets indésirables se sont
produits chez environ 80% des patients. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés lors du
développement clinique sur un total de 1 651 patients/volontaires sains ont été les suivants : dyspnée
(29%), céphalées (27%), rougeur cutanée (23%), douleur thoracique (19%), altérations du segment ST
sur l’électrocardiogramme (18%), gêne gastro-intestinale (15%) et sensations vertigineuses (11%).
Le régadénoson peut provoquer une ischémie myocardique (pouvant être associée à des arrêts
cardiaques fatals, à des arythmies ventriculaires mettant en jeu le pronostic vital et à des infarctus du
myocarde), une hypotension entraînant une syncope et des accidents ischémiques transitoires, une
élévation de la pression artérielle entraînant une hypertension et des crises hypertensives et une
dépression des nœuds SA et AV entraînant un bloc AV du premier, du deuxième ou du troisième degré
ou une bradycardie sinusale nécessitant une intervention (voir rubrique 4.4). L’apparition des signes
d’hypersensibilité (rash, urticaire, angio-œdème, anaphylaxie et/ou constriction de la gorge) peut être
immédiate ou retardée. L’aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères
ou persistants du régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise
convulsive induite par le régadénoson (voir rubrique 4.4).
Liste tabulée des effets indésirables
L’évaluation des effets indésirables au régadénoson est basée sur les données de sécurité issues des
études cliniques et de la pharmacovigilance. Tous les effets indésirables sont présentés dans le tableau
ci-dessous, groupés par classe de système d’organe et par fréquence. Les fréquences sont définies
comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) et rare
(≥ 1/10 000, < 1/1 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés
suivant un ordre décroissant de gravité.
Affections du système immunitaire :
Peu fréquent
Réactions d’hypersensibilité incluant : rash, urticaire, angio-œdème,
anaphylaxie et/ou constriction de la gorge
Affections psychiatriques :
Peu fréquent
Anxiété, insomnie
Affections du système nerveux :
Très fréquent
Céphalées, sensations vertigineuses
Fréquent
Paresthésie, hypoesthésie, dysgueusie
Peu fréquent
Convulsions, syncope, accident ischémique transitoire, absence de réponse aux
stimuli, abaissement du niveau de conscience, tremblement, somnolence
Rare
Accident vasculaire cérébral
Affections oculaires :
Peu fréquent
Vision trouble, douleur oculaire
Affections de l’oreille et du labyrinthe :
Peu fréquent
Acouphènes
Affections cardiaques :
Très fréquent
Altérations du segment ST sur l’électrocardiogramme
Angor, bloc auriculo-ventriculaire, tachycardie, palpitations, autres anomalies
Fréquent
sur l’ECG notamment allongement de l’intervalle QT corrigé sur
l’électrocardiogramme
Peu fréquent
Arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, bloc AV complet, bradycardie,
apparition, aggravation ou récidive d’une fibrillation auriculaire
Affections vasculaires :
Très fréquent
Rougeur cutanée
Fréquent
Hypotension
Peu fréquent
Hypertension, pâleur, refroidissement périphérique
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Très fréquent
Dyspnée
Fréquent
Constriction de la gorge, irritation de la gorge, toux
Peu fréquent
Tachypnée, sibilance
Fréquence
Bronchospasme, arrêt respiratoire
indéterminée
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent
Gêne gastro-intestinale
Fréquent
Vomissements, nausées, gêne buccale
Peu fréquent
Distension abdominale, diarrhée, incontinence fécale
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquent
Hyperhidrose
Peu fréquent
Érythème
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Fréquent
Douleur dans le dos, le cou ou la mâchoire, douleur dans les extrémités, gêne
musculo-squelettique
Peu fréquent
Arthralgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Très fréquent
Douleur thoracique
Fréquent
Malaise, asthénie
Peu fréquent
Douleur au site d’injection, douleur corporelle généralisée
Description de certains effets indésirables
Des arrêts cardiaques fatals, des arythmies ventriculaires mettant en jeu le pronostic vital et des
infarctus du myocarde peuvent résulter de l’ischémie provoquée par les agents de stress
pharmacologique. Du matériel de réanimation cardiaque et du personnel formé doivent être disponibles
avant l’administration de régadénoson (voir rubrique 4.4).
Bloc sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire
Le régadénoson peut déprimer les nœuds SA et AV et provoquer un bloc AV du premier, du deuxième
ou du troisième degré ou une bradycardie sinusale nécessitant une intervention. Lors des études
cliniques, un bloc AV du premier degré (allongement de l’intervalle PR > 220 ms) est apparu chez 3%
des patients dans les 2 heures suivant l’administration de régadénoson ; un bloc AV transitoire du
deuxième degré avec un battement manquant a été observé chez un patient ayant reçu du régadénoson.
Dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation, des cas de bloc cardiaque du troisième
degré et d’asystolie ont été signalés dans les quelques minutes suivant l’administration de
régadénoson.
Hypotension
Les agonistes des récepteurs de l'adénosine, y compris le régadénoson, provoquent une vasodilatation
artérielle et une hypotension. Lors des études cliniques, une diminution de la pression artérielle
systolique (> 35 mm Hg) a été observée chez 7% des patients et une diminution de la pression
artérielle diastolique (> 25 mm Hg) chez 4% des patients dans les 45 minutes suivant l’administration
de régadénoson. Le risque d’hypotension grave peut être accru chez les patients présentant un
dysfonctionnement du système nerveux autonome, une hypovolémie, une sténose du tronc commun
coronaire gauche, une valvulopathie sténosante, une péricardite ou des épanchements péricardiques, ou
une sténose carotidienne avec insuffisance cérébrovasculaire. Dans le cadre de la pharmacovigilance
après commercialisation, des cas de syncope et d’accident ischémique transitoire ont été rapportés.
Élévation de la pression artérielle
Lors des études cliniques, une augmentation de la pression artérielle systolique (≥ 50 mm Hg) a été
observée chez 0,7 % des patients et une augmentation de la pression artérielle diastolique
(≥ 30 mm Hg) chez 0,5 % des patients. Dans la plupart des cas, ces augmentations se sont résolues en
10 à 15 minutes, mais dans certains cas, elles ont persisté jusqu’à 45 minutes après l’administration.
8
Syndrome du QT long
Le régadénoson accroît le tonus sympathique, ce qui entraîne une augmentation de la fréquence
cardiaque et un raccourcissement de l’intervalle QT. Chez un patient présentant un syndrome du QT
long, la stimulation du système sympathique peut engendrer un raccourcissement de l’intervalle QT
moins important qu’en temps normal et peut même provoquer une augmentation paradoxale de
l’intervalle QT. Chez ces patients, un phénomène R/T peut se produire, un battement supplémentaire
venant alors interrompre l’onde T du battement précédent, ce qui augmente le risque de tachyarythmie
ventriculaire.
Céphalées
Des céphalées ont été signalées chez 27% des sujets ayant reçu du régadénoson lors des études
cliniques. Les céphalées ont été jugées sévères chez 3% des sujets.
Sujet âgé
Chez les patients âgés (≥ 75 ans ; n = 321), le profil des effets indésirables a été similaire à celui
observé chez les patients plus jeunes (< 65 ans ; n = 1 016) mais l’incidence de l’hypotension a été
supérieure (2%
versus
< 1%).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Lors d’une étude menée chez des volontaires sains, les rougeurs cutanées, les sensations vertigineuses
et l’augmentation de la fréquence cardiaque sont les symptômes qui ont été jugés intolérables à des
doses de régadénoson supérieures à 0,02 mg/kg.
Traitement
L’aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères ou persistants du
régadénoson.
L’administration d’aminophylline, si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite par le
régadénoson n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4).
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : traitement à visée cardiaque, autres préparations cardiaques, code
ATC : C01EB21
Mécanisme d’action
Le régadénoson est un agoniste présentant une faible affinité (Ki ≈ 1,3 µM) pour le récepteur A2A de
l’adénosine, une affinité au moins 10 fois inférieure pour le récepteur A1 de l’adénosine (Ki > 16,5
µM) et une affinité très faible, voire nulle, pour les récepteurs A2B et A3 de l’adénosine. L’activation
du récepteur A2A de l’adénosine provoque une vasodilatation coronarienne et accroît le débit sanguin
coronaire (DSC). En dépit de sa faible affinité pour le récepteur A2A de l’adénosine, le régadénoson
dispose d’un fort potentiel d’augmentation de la conductance coronarienne dans les cœurs de rat et de
cobaye isolés, avec des valeurs de la CE50 de 6,4 nM et 6,7-18,6 nM, respectivement. Le régadénoson
présente une tendance sélective (facteur ≥ 215) à l’augmentation de la conductance coronarienne
(réponse via le récepteur A2A) plutôt qu’au ralentissement de la conduction cardiaque du nœud AV
(réponse via le récepteur A1), comme le montre la mesure du délai de conduction AV (cœur de rat) ou
de l’intervalle S-H (cœur de cobaye). L’augmentation du débit sanguin provoquée par le régadénoson
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vise de façon préférentielle le lit vasculaire des artères coronaires plutôt que celui des artères
périphériques (membres antérieurs, cerveau, poumons) chez le chien anesthésié.
Effets pharmacodynamiques
Débit sanguin coronaire
Le régadénoson provoque une rapide augmentation du DSC, qui se maintient sur une courte durée.
Chez des patients passant un examen de cathétérisme coronaire, l’écho-Doppler pulsé a été utilisé pour
mesurer le pic de vélocité moyen (PVM) du DSC avant et jusqu’à 30 minutes après l’administration de
régadénoson (400 microgrammes, par voie intraveineuse). En moyenne, le PVM a atteint plus de deux
fois son niveau initial au bout de 30 secondes puis est redescendu en dessous de la moitié de l’effet
maximal au bout de 10 minutes (voir rubrique 5.2).
L’absorption myocardique du produit radiopharmaceutique est proportionnelle au DSC. Etant donné
que le régadénoson augmente le débit sanguin dans les artères coronaires normales, tandis que
l’augmentation reste faible ou nulle dans les artères sténosées, le régadénoson entraîne une fixation
relativement plus faible du produit radiopharmaceutique dans les régions vasculaires irriguées par les
artères sténosées. La fixation myocardique du produit radiopharmaceutique après administration de
régadénoson est donc plus importante dans les régions perfusées par les artères normales que dans
celles perfusées par les artères sténosées. C’est également le cas pour la mesure de la FFR pendant
laquelle le flux sanguin myocardique maximal est diminué en présence de sténose sévère de l’artère
coronaire.
Imagerie de perfusion myocardique (IPM)
Effets hémodynamiques
Une rapide augmentation de la fréquence cardiaque se produit chez la majorité des patients. La plus
forte augmentation moyenne par rapport au niveau initial (21 bpm) survient environ 1 minute après
l’administration de régadénoson. Cependant, des augmentations de la fréquence cardiaque allant
jusqu’à 42 bpm ont été rapportés dans la littérature (voir ci-dessous dans la rubrique IRM cardiaque
avec l’agent de stress régadénoson) La fréquence cardiaque revient à son niveau initial en l’espace de
10 minutes. Les modifications de la pression artérielle systolique et diastolique ont été variables, avec
une évolution moyenne maximale de −3 mm Hg pour la pression systolique et de −4 mm Hg pour la
pression diastolique environ 1 minute après l’administration de régadénoson. Une augmentation de la
pression artérielle a été observée chez certains patients (pression artérielle systolique maximale de 240
mm Hg et pression artérielle diastolique maximale de 138 mm Hg).
Effets respiratoires
Les récepteurs A2B et A3 de l’adénosine ont été impliqués dans la physiopathologie de la
bronchoconstriction chez les personnes sensibles (asthmatiques, notamment). Les études
in vitro
ont
mis en évidence la faible affinité du régadénoson pour les récepteurs A2B et A3 de l’adénosine.
L’incidence d’une réduction du VEMS > 15% par rapport au niveau initial après administration de
régadénoson a été évaluée dans trois études cliniques randomisées et contrôlées. Dans la première
étude, portant sur 49 patients atteints de BPCO modérée à sévère, une diminution du VEMS > 15 %
par rapport niveau initial a été observée chez respectivement 12 % et 6 % des patients sous
régadénoson et placebo (p = 0,31). Dans la seconde étude, portant sur 48 patients atteints d’asthme
léger à modéré chez lesquels des réactions bronchoconstrictrices à l’adénosine monophosphate avaient
été préalablement identifiées, le taux de réduction du VEMS > 15 % par rapport au niveau initial a été
identique (4%) après administration de régadénoson et de placebo. Dans la troisième étude portant sur
1009 patients atteints d’asthme léger ou modéré (n=537) ou de BPCO modérée ou sévère (n=472),
l’incidence d’une diminution du VEMS > 15 % par rapport au niveau initial était respectivement de
1,1 % et 2,9 % chez les patients asthmatiques (p=0,15) et de 4,2 % et 5,4 % chez les patients BPCO
(p=0,58) après administration de régadénoson ou de placebo. Lors de la première et de la deuxième
étude, des cas de dyspnée ont été signalés comme effet indésirable suite à l’administration de
régadénoson (chez 61% des patients atteints de BPCO, 34% des patients atteints d’asthme) tandis
qu’aucun cas de dyspnée n’a été observé après administration du placebo. Au cours de la troisième
étude, la dyspnée a été signalée plus fréquemment chez les patients sous régadénoson (18 % des
10
patients BPCO ; 11 % des patients asthmatiques) que chez les patients sous placebo, mais à un taux
inférieur à celui rapporté au cours du développement clinique (voir rubrique 4.8). Une relation entre
une augmentation de la sévérité de la maladie et une augmentation de l’incidence des cas de dyspnée a
été mise en évidence chez les patients asthmatiques, mais pas chez les patients BPCO. Le traitement
par bronchodilatateur à visée symptomatique utilisé n’était pas différent entre les patients sous
régadénoson et les patients sous placebo. Aucune corrélation entre la dyspnée et une réduction du
VEMS n’a été mise en évidence.
Fraction du flux de réserve (FFR)
Effets hémodynamiques
Pendant la mesure de la FFR, le délai avant le pic d’hyperémie maximum était de 30 ± 13 secondes.
La durée moyenne du plateau d’hyperémie était de 163 ± 169 secondes et l’hyperémie maximum a
duré au moins 19 secondes chez 90 % des patients, cependant, chez les patients individuels, la durée
de l’hyperémie a varié entre 10 secondes et plus de 10 minutes. L’hyperémie peut fluctuer entre un
sous-maximum et un maximum jusqu’à ce qu’elle s’atténue lentement. La fenêtre de 10 secondes
d’hyperémie à l’état d’équilibre peut être trop courte pour pouvoir procéder à des enregistrements
étendus de la baisse de pression afin d’évaluer une maladie coronarienne complexe ou diffuse. Une
administration répétée dans les 10 minutes, sauf chez les patients dont l’hyperémie a duré plus de 10
minutes, a provoqué un effet similaire sur le pic et sur la durée de l’hyperémie maximum.
Efficacité et sécurité clinique
Les études cliniques ont démontré l’efficacité et la sécurité du régadénoson chez les patients pour
lesquels une imagerie de perfusion avec agent de stress pharmacologique par Tomographie par
Emission Monophotonique (TEMP), par Tomographie par Emission de Positons (TEP), par Imagerie
par Résonance Magnétique (IRM) cardiaque, et par Tomodensitométrie Multidétecteurs (TDM), ou
pour les patients pour qui une mesure de la FFR pendant une angiographie coronaire invasive était
indiquée.
Imagerie TEMP avec l’agent de stress régadénoson
L’efficacité et la sécurité du régadénoson pendant une imagerie TEMP avec l’agent de stress
régadénoson ont été déterminées par comparaison avec l’adénosine dans deux études randomisées, en
double aveugle (ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2) chez 2 015 patients présentant une
coronaropathie connue ou suspectée et soumis à une SPM avec agent de stress pharmacologique
cliniquement indiquée. Au total, des images jugées valables pour l’évaluation de l’efficacité principale
ont été obtenues chez 1 871 de ces patients, dont 1 294 (69%) hommes et 577 (31%) femmes, avec un
âge médian de 66 ans (intervalle : 26-93 ans). Chaque patient a passé un examen initial de stress à
l’adénosine (perfusion sur 6 minutes avec une dose de 0,14 mg/kg/min, sans effort) selon un protocole
d’imagerie TEMP (tomographie d’émission monophotonique) synchronisée. Après cet examen initial,
les patients ont été randomisés de façon à recevoir soit du régadénoson soit de l’adénosine et ont alors
passé un second examen de stress selon le même protocole d’imagerie TEMP que celui utilisé lors de
l’examen initial. Le délai médian entre les deux examens a été de 7 jours (intervalle : 1-104 jours).
Les éléments retrouvés le plus fréquemment dans l’historique cardiovasculaire des patients étaient
l’hypertension (81%), le pontage aorto-coronarien (PAC), l’angioplastie coronaire transluminale
percutanée (ACTP) ou l’implantation de stent (51%), l’angor (63%) et des antécédents d’infarctus du
myocarde (41%) ou d’arythmie (33%) ; les autres antécédents médicaux relevés étaient notamment le
diabète (32%) et la BPCO (5%). Les patients présentant des antécédents récents d’arythmie
ventriculaire grave non contrôlée, d’infarctus du myocarde ou d’angor instable, des antécédents de
bloc AV dépassant le premier degré, ou une bradycardie symptomatique, une maladie du sinus, ou
ayant reçu une transplantation cardiaque ont été exclus. Un certain nombre de patients a pris des
médicaments cardio-actifs le jour de l’examen, notamment des β-bloquants (18%), des inhibiteurs
calciques (9%) et des dérivés nitrés (6%).
La comparaison entre les images obtenues avec le régadénoson et celles obtenues avec l’adénosine a été
effectuée de la façon suivante. En utilisant le modèle à 17 segments, le nombre de segments présentant
un défaut de perfusion réversible a été calculé pour l’étude initiale avec l’adénosine et pour l’étude
randomisée avec le régadénoson ou l’adénosine. Au sein de la population regroupée de l’étude, 68%
11
des patients avaient 0-1 segment, 24% avaient 2-4 segments et 9% avaient ≥ 5 segments présentant des
défauts réversibles sur l’examen initial. Le taux de correspondance entre les images obtenues avec le
régadénoson ou l’adénosine et les images initiales obtenues avec l’adénosine a été calculé en
déterminant à quelle fréquence les patients entrant dans chacune des catégories lors de l’examen initial
à l’adénosine (0-1, 2-4, 5-17 segments réversibles) ont été placés dans la même catégorie lors de
l’examen de la phase randomisée. Les taux de correspondance pour le régadénoson et l’adénosine ont
été calculés sur la base de la moyenne des taux de correspondance sur l’ensemble des trois catégories
déterminées lors de l’examen initial. Les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2,
individuellement et collectivement, ont démontré que le régadénoson est similaire à l’adénosine pour
évaluer l’étendue des anomalies de perfusion réversibles :
ADVANCE
MPI 1
(n = 1 113)
61 ± 3%
372
62 ± 2%
741
1 ± 4%
-7,5 ; 9,2%
ADVANCE
MPI 2
(n = 758)
64 ± 4%
259
63 ± 3%
499
-1 ± 5%
-11,2 ; 8,7%
Études
combinées
(n = 1 871)
62 ± 3%
631
63 ± 2%
1 240
0 ± 3%
-6,2 ; 6,8%
Taux de correspondance adénosine – adénosine (± ET)
Nombre de patients (n)
Taux de correspondance adénosine – régadénoson (± ET)
Nombre de patients (n)
Différence entre les taux (régadénoson – adénosine) (± ET)
Intervalle de confiance à 95%
Dans les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, les kappas pondérés (Cicchetti-Allison et
Fleiss-Cohen) du score médian de la catégorie de taille d’ischémie, par trois lecteurs, en aveugle (en
considérant les segments avec absorption normale au repos et réduction légère/équivoque de
l’absorption sous stress comme non ischémiques) pour les études combinées du régadénoson avec
l’examen à l’adénosine ont été modérés (0,53 et 0,61 respectivement), tout comme les kappas pondérés
des deux examens consécutifs à l’adénosine (0,50 et 0,55 respectivement).
Imagerie TEP avec l’agent de stress régadénoson
Une comparaison intra-individuelle du régadénoson (0,4 mg dans 5 ml en bolus) versus le dipyridamole
(0,57 mg/kg pendant 4 minutes) a été réalisée lors d’une étude prospective chez 32 sujets (23 hommes et 9
femmes, âge moyen de 62 ± 12,1 ans) dont 26 avaient un défaut de perfusion réversible déjà identifié lors
d’un précédent examen TEP au
82
Rb réalisé avec l’agent de stress dipyridamole cliniquement indiqué et 6
avaient une probabilité pré-test < 5% de coronaropathie. L'étude a inclus des patients présentant un degré
d'ischémie léger à modéré avec une petite proportion de patients présentant une ischémie modérée à
sévère, et ces patients avaient une fonction ventriculaire gauche normale ou quasi-normale.
Dans cette étude l’injection de
82
Rb est réalisée rapidement après l’injection de régadénoson (c’est-à-dire
que l’imagerie a commencé 2 minutes post-injection de
82
Rb). L’interprétation visuelle des images
n’indique aucune différence pour le nombre de segments avec des défauts réversibles entre régadénoson et
dipyridamole pour 30/32 d’images appariées.
Les résultats peuvent ne pas être généralisables aux patients avec temps de circulation ralentis associés à
une insuffisance cardiaque gauche ou droite, une hypertension pulmonaire ou une obésité morbide, qui
peuvent présenter un retard de transit du traceur arrivant après la phase du pic de vasodilatation.
IRM cardiaque avec l’agent de stress régadénoson
Une comparaison intra-individuelle de l’hyperémie provoquée au décours d’une IRM cardiaque avec
l’agent de stress régadénoson versus l’adénosine a été réalisée lors d’une étude prospective sur une série
de patients avec une large fourchette d’index de masse corporelle évaluée dans un cadre clinique. Une
imagerie a été réalisée chez 28 sujets (12 femmes et 16 hommes) : 43% étaient obèses et 25% présentaient
un ou plusieurs facteurs de risque coronarien connus. Une IRM avec du gadolinium a d’abord été réalisée
au repos, puis pendant la perfusion d’adénosine (140 µg/kg/min) et 30 minutes plus tard avec le
régadénoson (0,4 mg de 5 ml en bolus de 10 secondes). L’étude a montré que les 2 vasodilatateurs avaient
une efficacité similaire sur la vasodilatation (bonne concordance entre la réserve de perfusion
myocardique (RPM) mesurée avec l’adénosine et le régadénoson (y = 1,1x - 0,06, r =0,7)). La population
étudiée ne représente probablement pas la diversité de corpulences explorées au quotidien en IRM
12
cardiaque.
Une comparaison intra-individuelle du régadénoson par rapport à l’adénosine a été réalisée pour évaluer
les effets des vasodilatateurs sur les volumes et la fonction ventriculaire observés lors d’une IRM
cardiaque chez 25 sujets sains. Une IRM cardiaque a été réalisée suite à l’injection d’adénosine (140
µg/kg/min IV sur 6 min) et de régadénoson (0,4 mg IV sur 10 s), immédiatement après l’injection, puis à
des intervalles de 5 minutes jusqu'à 15 minutes. La fréquence cardiaque maximale a été observée
rapidement après l'administration d'adénosine et de régadénoson. L’augmentation immédiate de la
fréquence cardiaque de base à maximale suite à l’administration d’un vasodilatateur était de 64 ± 8 à 96 ±
13 bpm pour l’adénosine contre 65 ± 13 à 107 ± 10 bpm pour le régadénoson. La fréquence cardiaque est
revenue à la normale 10 min après l’injection d'adénosine, tandis qu’elle restait élevée 15 min après
l’injection du régadénoson. La fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) a augmenté
immédiatement après l’injection des deux vasodilatateurs et est revenue à la normal après 10 minutes pour
l’adénosine mais restait élevée à 15 minutes pour le régadénoson. Le régadénoson a entraîné une
réduction d’amplitude similaire à la fois de l’indice du volume télédiastolique du ventricule gauche
(iVTDVG) et de l’indice du volume télésystolique du ventricule gauche (iVTSVG) à 15 minutes tandis
que l’index VTSVG s'est résolu à 15 min et l’index VTDVG est resté en dessous des valeurs de base post-
adénosine.
Une comparaison intra-individuelle a été menée lors d’une étude prospective pour déterminer l’efficacité
relative du régadénoson (400 µg en bolus), de l'adénosine (140 µg/kg/min durant 5 à 6 minutes) et du
dipyridamole (0,56 mg/kg en 4 minutes) en quantifiant la perfusion myocardique lors d’une IRM
cardiaque de stress et de repos chez 50 jeunes volontaires de sexe masculin en bonne santé. Le protocole
utilisé dans cette étude comme imagerie repos-stress est différent des protocoles actuellement utilisés :
IRM cardiaque de perfusion de repos initiale, suivie vingt minutes plus tard par une imagerie de stress
réalisée au pic de vasodilatation. Le régadénoson a provoqué un débit sanguin myocardique (DSM) de
stress plus élevé que le dipyridamole et l'adénosine (3,58 ± 0,58 contre 2,81 ± 0,67 contre 2,78 ± 0,61
mL/min/g, p = 0,0009 et p = 0,0008 respectivement). Le régadénoson a induit une fréquence cardiaque
plus élevée que l'adénosine et le dipyridamole (respectivement 95 ± 11 contre 76 ± 13 contre 86 ± 12
battements/minute. Lorsque le DSM de stress a été ajusté pour la fréquence cardiaque, il n'y avait aucune
différence entre le régadénoson et l'adénosine (37,8 ± 6 contre 36,6 ± 4 μL/sec/g), mais les différences
entre le régadénoson et le dipyridamole ont persisté (37,8 ± 6 contre 32,6 ± 5 μL /sec/g, p = 0,03).
TDM avec l’agent de stress régadénoson
Une étude prospective de phase 2, multicentrique, ouverte, randomisée et croisée a été parrainée (étude
3606-CL-2001)
pour établir la non-infériorité de l’imagerie TDM avec régadénoson par rapport à la
TEMP avec régadénoson pour détecter la présence ou l'absence d'ischémie (défini comme 2 défauts de
perfusion réversibles ou plus évalués visuellement) chez 110 patients avec coronaropathie suspectée ou
connue adressés pour l'un de ces tests de diagnostic cliniquement indiqué. Les sujets ont été randomisés
dans 1 des 2 séquences de procédures d'imagerie et pour subir à la fois une série de TEMP de repos et de
stress et une série de TDM de repos et de stress. Le régadénoson a été administré à 0,4 mg dans 5 ml en
bolus avant chaque série de TDM et de TEMP de stress. Alors que l'imagerie TEMP de stress au
régadénoson a identifié 100 sujets comme ayant 0 – 1 défauts réversibles (c’est-à-dire pas d’ischémie) et
10 sujets comme ayant ≥ 2 défauts réversibles (c’est-à-dire ischémie), l'imagerie TDM de stress au
régadénoson a identifié 85 et 25 sujets comme ayant 0 – 1 ou ≥ 2 défauts réversibles, respectivement. Le
taux de concordance entre la TEMP sous stress au régadénoson et la TDM sous stress au régadénoson
était de 87 % (IC à 95 % : 77 %, 97 %).
Epreuve d’effort sous-optimale
L’efficacité et la sécurité du régadénoson ont été évaluées dans l’essai EXERRT chez des patients
subissant une épreuve d’effort sous-optimale au cours d’une étude randomisée, multicentrique, de non-
infériorité où le régadénoson était administré soit à 3 minutes pendant la phase de récupération (effort
avec régadénoson) ou au repos 1 heure après (régadénoson seul).
La totalité des 1404 patients ont eu une imagerie TEMP à l’inclusion conformément aux lignes
directrices ASNC 2009.
13
Les patients ont débuté l’exercice selon le protocole de Bruce standard ou modifié. Les patients qui
n’ont pas atteint ≥ 85% de la fréquence cardiaque maximale théorique attendue et/ou ≥ 5 des METS
(équivalents métaboliques), ont été orientés vers une phase de récupération de 3-5 minutes de marche
où pendant les 3 premières minutes de récupération, les patients ont été randomisés 1:1.
Ainsi, 1147 patients ont été randomisés en deux groupes : 578 patients avec administration de
régadénoson post-effort dans le groupe effort avec régadénoson et 569 patients dans le groupe
régadénoson seul soit à 3 minutes pendant la phase de récupération (effort avec régadénoson) ou
administré au repos 1 heure plus tard (pour le groupe régadénoson seul).
Les patients des deux groupes (effort avec régadénoson et régadénoson seul) ont eu une imagerie de
perfusion myocardique SPECT à 60-90 minutes après l’administration de régadénoson.
L’imagerie de perfusion myocardique au repos et l’imagerie de perfusion myocardique pour les
groupes effort avec régadénoson et régadénoson seul ont constitué la phase MPI 1.
Ensuite les patients des deux groupes ont été ré-adressés 1-14 jours plus tard, pour subir une seconde
imagerie de perfusion myocardique de stress avec régadénoson sans effort.
L’imagerie de perfusion myocardique au repos et l’imagerie de perfusion myocardique sans effort à 1-
14 jours pour les deux groupes ont constitué la phase MPI 2.
Les images de MPI 1 et MPI 2 ont été comparées sur la présence ou l’absence de déficits de perfusion.
Le niveau de correspondance entre les lectures MPI 1 (effort avec régadénoson) et MPI 2 était
similaire au niveau de correspondance entre les lectures MPI 1 (régadénoson seul) et MPI 2.
Pour deux patients issus du groupe effort avec régadénoson, un effet indésirable cardiaque grave a été
rapporté. Après revue des cas, les deux patients avaient développé des symptômes ischémiques et des
modifications de l’ECG durant l’effort ou la phase de récupération avant l’administration de
régadénoson.
Aucun effet indésirable cardiaque grave n’est apparu chez les patients recevant le régadénoson 1 heure
après un effort inadéquat.
Mesure de la FFR
Pour la mesure de la FFR, cinq études indépendantes avaient été menées. Un total de 249 patients,
faisant l’objet d’une indication clinique d’angiographie coronaire avec mesure invasive de la FFR, ont
reçu du régadénoson, 88 d’entre eux ayant reçu deux fois le régadénoson. La FFR a été mesurée après
perfusion IV d’adénosine et injection IV de régadénoson (400 μg). L’adénosine était administrée la
première, suivie par le régadénoson car la durée de son hyperémie peut être imprévisible ; les valeurs
mesurées de la FFR ont ensuite été comparées.
Les pathologies cardiovasculaires les plus fréquentes concernaient des patients ayant des antécédents
médicaux d’hypertension, de dyslipidémie / hypercholestérolémie, diabète, tabagisme, ACP et IM
antérieurs.
Pendant la mesure de la FFR, un diagnostic d’ischémie inductible a été posé en fonction de la mesure
de la FFR of 0,8 (une valeur >0,8 représente l’absence d’ischémie inductible vs une valeur ≤ 0,8
représente la présence d’ischémie inductible). L’adénosine a été considérée comme un étalon pour
estimer la sensibilité, la spécificité et la proportion d’exactitude.
Étude
Stolker et al. 2015 (n=149)
van Nunen et al. 2015 (n=98)
Sensibilité Spécificité
98 %
98 %
97 %
95 %
Taux de concordance d’après le
Kappa de Cohen
0,94
0,94
14
Aminophylline
Il a été montré que l’aminophylline (100 mg, administrés en injection intraveineuse lente sur 60
secondes) injectée 1 minute après les 400 microgrammes de régadénoson chez les sujets devant passer
un examen de cathétérisme cardiaque réduit la durée de la réponse au régadénoson en terme de débit
sanguin coronaire tel que mesuré par écho-Doppler pulsé. L’aminophylline a été utilisée pour atténuer
les effets indésirables du régadénoson (voir rubrique 4.4).
Effets de la caféine
Une étude portant sur des patients adultes ayant une imagerie TEMP avec le régadénoson comme
agent de stress pharmacologique et randomisés pour recevoir soit un placebo (n=66), soit de la caféine
(200 mg, n=70 ou 400 mg, n=71) administrée 90 minutes avant l’examen, a montré que la caféine
réduisait l’efficacité diagnostique pour la détection d’un déficit de perfusion réversible (p<0,001).
Aucune différence statistique n’a été notée entre régadénoson et caféine à 200 mg et Rapiscan et
caféine à 400 mg. Aucun effet de la caféine 200 mg ou 400 mg n’a été mis en évidence sur les
concentrations plasmatiques en régadénoson.
Évaluation de la sécurité et de la tolérance
Dans les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, les critères d’évaluation de sécurité et de
tolérance prédéfinis suivants, comparant le régadénoson à l’adénosine, ont atteint un niveau
statistiquement significatif : (1) le score cumulé de présence et de sévérité des symptômes des groupes
réunissant les rougeurs cutanées, les douleurs thoraciques et les dyspnées a été inférieur avec le
régadénoson (0,9 ± 0,03) à celui observé avec l’adénosine (1,3 ± 0,05) ; et (2) les symptômes des
groupes réunissant les rougeurs cutanées (21% versus 32%), les douleurs thoraciques (28% versus
40%) et les douleurs dans la gorge, le cou ou la mâchoire (7% versus 13%) ont été moins fréquents
avec le régadénoson ; l’incidence des céphalées (25% versus 16%) a été supérieure avec le
régadénoson.
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études
réalisées avec le régadénoson dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique présentant
des troubles de la perfusion myocardique (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage
pédiatrique).
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le régadénoson doit être administré par injection intraveineuse pendant une imagerie de perfusion
myocardique (IPM) avec agent de stress pharmacologique. Le profil de la concentration plasmatique du
régadénoson en fonction du temps chez les volontaires sains est de nature multi-exponentielle et le
modèle à 3 compartiments est le plus adapté pour le caractériser. La concentration plasmatique
maximale du régadénoson est atteinte 1 à 4 minutes après l’injection du régadénoson, ce qui coïncide
avec l’apparition de la réponse pharmacodynamique (voir rubrique 5.1). La demi-vie de cette phase
initiale est d’environ 2 à 4 minutes. Il s’ensuit une phase intermédiaire, avec une demi-vie de 30
minutes en moyenne, coïncidant avec la perte de l’effet pharmacodynamique. La phase finale consiste
en une chute de la concentration plasmatique, avec une demi-vie d’environ 2 heures. Dans l’intervalle
posologique de 0,003-0,02 mg/kg (ou environ 0,18-1,2 mg) chez les sujets sains, la clairance, la demi-
vie finale et le volume de distribution ne semblent pas être dépendants de la dose.
Distribution
Le régadénoson se lie modérément aux protéines plasmatiques humaines (25-30%).
Biotransformation
La métabolisation du régadénoson chez l’être humain n’est pas connue. L’incubation du régadénoson
avec des microsomes hépatiques de rat, de chien et humains, ainsi qu’avec des hépatocytes humains,
n’a produit aucun métabolite détectable. Après administration intraveineuse de régadénoson
radiomarqué au 14C chez des rats et des chiens, la radioactivité a été excrétée majoritairement (85-
96%) sous forme de régadénoson inchangé. Ces observations indiquent que la métabolisation du
15
régadénoson ne joue pas un rôle majeur dans l’élimination du régadénoson.
Élimination
Chez les volontaires sains, 57% de la dose de régadénoson sont excrétés sous forme inchangée dans les
urines (intervalle : 19-77%), avec une clairance rénale plasmatique moyenne d’environ 450 ml/min, c -
à-d. excédant le taux de filtration glomérulaire. Ceci signifie que la sécrétion tubulaire rénale joue un
rôle dans l’élimination du régadénoson.
Injections multiples
Jusqu’à trois injections consécutives de régadénoson (100 et 200 μg) ont été testées chez des
volontaires sains et deux doses consécutives de 400 μg ont été testées chez des volontaires sains ainsi
que chez des patients évalués pour la FFR. Des augmentations transitoires, dépendantes de la dose, de
la fréquence cardiaque sont survenues après administration de chaque dose de régadénoson, tandis
qu’aucun effet lié à la dose constant n’a été observé sur la pression artérielle systolique. Une
augmentation des concentrations plasmatiques moyennes a été observée en fonction de la dose et des
doses successives chez les volontaires sains.
Populations particulières
Une analyse pharmacocinétique au sein de la population incluant des données concernant des
volontaires sains et des patients a montré que la clairance du régadénoson diminue parallèlement à la
réduction de la clairance de la créatinine (CLcr) et augmente avec le poids corporel. L’âge, le sexe et
l’origine ethnique ont des effets minimes sur les propriétés pharmacocinétiques du régadénoson.
Insuffisance rénale
L’élimination du régadénoson a été étudiée chez 18 sujets présentant divers niveaux d’insuffisance
rénale et chez 6 sujets sains. Plus l’insuffisance rénale était importante, d’une intensité légère (CLcr de
50 à < 80 ml/min) à modérée (CLcr de 30 à < 50 ml/min) et à sévère (CLcr < 30 ml/min), plus la
proportion de régadénoson excrétée sous forme inchangée dans les urines et la clairance rénale était
réduite, entraînant un allongement des demi-vies d’élimination et une augmentation de l’ASC par
comparaison avec les sujets sains (CLcr ≥ 80 ml/min). Cependant, les concentrations plasmatiques
maximales observées et les volumes de distribution estimés ont été similaires dans les différents
groupes. Le profil de la concentration plasmatique en fonction du temps n’a pas été significativement
modifié pendant les phases initiales suivant l’administration, phases au cours desquelles les effets
pharmacologiques sont principalement observés. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en
cas d’insuffisance rénale.
Les propriétés pharmacocinétiques du régadénoson chez les patients dialysés n’ont pas étudiées.
Insuffisance hépatique
Plus de 55% de la dose de régadénoson sont excrétés sous forme inchangée dans les urines et les
facteurs réduisant la clairance n’ont pas d’effets sur la concentration plasmatique pendant les phases
initiales suivant l’administration, phases au cours desquelles les effets pharmacologiques cliniquement
significatifs sont observés. Les paramètres pharmacocinétiques du régadénoson n’ont pas été
spécifiquement évalués chez les sujets présentant divers niveaux d’insuffisance hépatique. Cependant,
l’analyse
a posteriori
des données issues des deux études cliniques de phase 3 a montré que les
propriétés pharmacocinétiques du régadénoson n’étaient pas affectées chez le sous-groupe réduit de
sujets dont les analyses biologiques suggéraient une insuffisance hépatique (élévation d’un facteur 2,5
des transaminases ou élévation d’un facteur 1,5 de la bilirubine sérique ou du temps de Quick). Aucun
ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique.
Sujet âgé
D’après une analyse pharmacocinétique de population, l’âge a une influence mineure sur les propriétés
pharmacocinétiques du régadénoson. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez le sujet âgé.
16
Population pédiatrique
Les paramètres pharmacocinétiques du régadénoson dans la population pédiatrique (< 18 ans) n’ont
pas encore été étudiés.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration unique ou répétée, génotoxicité et développement embryonnaire et fœtal
n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. Des signes de toxicité maternelle et fœtale ont été
observés chez le rat et le lapin (réduction du poids fœtal, retards d’ossification [rats], réduction de la
taille des portées et du nombre de fœtus vivants [lapins]) mais aucune tératogénicité n’a été constatée.
La toxicité fœtale a été notée suite à des administrations quotidiennes répétées de régadénoson, mais à
des doses suffisamment supérieures à la dose recommandée chez l’être humain. Les études concernant
la fécondité et les études prénatales et post-natales n’ont pas été réalisées.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Phosphate disodique dihydraté
Phosphate de sodium monobasique hydraté
Propylène glycol
Édétate disodique
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres
médicaments.
6.3
4 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
5 ml de solution dans un flacon à usage unique, en verre de type 1, avec un bouchon en caoutchouc
(butyle) et un opercule en aluminium.
Boîte de 1 flacon.
6.6
Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Ce médicament doit être inspecté visuellement avant administration afin de vérifier l’absence de
particules ou de changement de couleur du produit.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
GE Healthcare AS
17
Nycoveien 1
NO-0485 Oslo
Norvège
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/10/643/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 06/09/2010
Date de dernier renouvellement : 24/04/2015
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
18
ANNEXE II
A.
B.
C.
D.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
19
A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Millmount Healthcare Limited,
Block 7, City North Business Campus,
Stamullen, Co Meath, K32 YD60,
Irlande
Haupt Pharma Wolfratshausen GmbH
Pfaffenrieder Str. 5
D-82515 Wolfratshausen,
Allemagne
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : résumé des caractéristiques du
produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des rapports périodiques actualisés de sécurité pour ce
médicament sont définies dans la liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à
l’article 107 quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le
portail web européen des médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalisera les activités et interventions requises
décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation de mise sur le marché,
ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
Lorsque les dates de soumission d’un PSUR coïncident avec l’actualisation d’un PGR, les deux
documents doivent être soumis en même temps.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque, ou
lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
20
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
21
A.
ÉTIQUETAGE
22
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTERNE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
régadénoson
2.
COMPOSITION EN PRINCIPE(S) ACTIF(S)
Chaque flacon de 5 ml contient 400 microgrammes de régadénoson (80 microgrammes/ml).
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : phosphate disodique dihydraté, phosphate de sodium monobasique hydraté, propylène
glycol, edétate disodique, eau pour préparations injectables
Consulter la notice pour des informations supplémentaires.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable
1 flacon
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie intraveineuse.
À usage unique.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Utiliser le produit uniquement dans des établissements médicaux disposant d’un matériel de
surveillance et de réanimation cardiaques.
À usage diagnostique uniquement.
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
23
9.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
GE Healthcare AS
Nycoveien 1
NO-0485 Oslo
Norvège
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/10/643/001
13.
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
NUMÉRO DU LOT
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
1.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
<code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.>
2.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC: {numéro}
SN: {numéro}
NN: {numéro}
24
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
ÉTIQUETTE DU FLACON
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
Régadénoson
Voie intraveineuse
2.
3.
EXP
4.
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
NUMÉRO DU LOT
MODE D’ADMINISTRATION
DATE DE PÉREMPTION
400 microgrammes
6.
AUTRES
25
B.
NOTICE
26
Notice : Information de l'utilisateur
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
Régadénoson
Veuillez lire attentivement cette notice avant de recevoir ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
Qu’est-ce que Rapiscan et dans quel cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Rapiscan
3.
Comment Rapiscan est-il administré
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Rapiscan
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Rapiscan et dans quel cas est-il utilisé ?
Rapiscan contient la substance active
régadénoson.
Il appartient à un groupe de médicaments appelés
« vasodilatateurs coronariens ».
Il dilate les artères du cœur et accélère les battements du cœur. Ceci
augmente le flux sanguin vers les muscles du cœur.
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Rapiscan est utilisé lors d’un examen d’imagerie du cœur particulier chez l’adulte appelé
«
imagerie de
perfusion myocardique
».
L’examen utilise un agent diagnostique pour générer des images. Ces images permettent de voir si le
sang circule bien vers les muscles du cœur. Habituellement, on utilise la marche sur un tapis roulant
pour stresser le cœur avant l’examen. Pendant l’exercice, une faible quantité d’agent diagnostique est
injectée dans le corps, souvent en passant par une veine de la main. Des images du cœur sont ensuite
prises, ce qui permet au médecin de voir si le muscle cardiaque reçoit suffisamment de sang lorsqu’il
est soumis à un stress.
Si vous êtes incapable de produire un effort physique suffisant pour soumettre votre cœur à un niveau
de stress suffisant, Rapiscan sera injecté pour fournir au cœur un stress d’amplitude similaire pour
augmenter le débit sanguin.
Rapiscan est également utilisé pendant le cathétérisme et l’imagerie des artères du cœur (angiographie
coronaire invasive) pour élargir les artères du cœur afin de mesurer la différence de pression causée
par un rétrécissement dans une ou plusieurs artères. Pendant le cathétérisme cardiaque, un tube long et
fin appelé un cathéter est inséré, soit par votre artère fémorale ou radiale, puis enfilé via vos vaisseaux
sanguins jusqu’à votre cœur. Le médecin qui procède au cathétérisme peut aussi vouloir mesurer la
différence de pression (fraction du flux de réserve) due à un rétrécissement détecté dans une ou
plusieurs des artères de votre cœur.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Rapiscan ?
Vous ne devez jamais recevoir Rapiscan
si vous avez une
fréquence cardiaque lente
(bloc cardiaque de degré élevé ou atteinte du
nœud sino-auriculaire)
et que vous ne portez pas de stimulateur cardiaque ;
si vous souffrez de
douleurs thoraciques
survenant de façon imprévisible
(angor instable)
et
27
qu’un traitement n’a pas permis d’atténuer ;
si vous avez une
pression artérielle basse
(hypotension)
;
si vous avez une
insuffisance cardiaque
;
si
vous êtes allergique
au régadénoson ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament mentionnés dans la rubrique 6.
Adressez-vous à votre médecin ou infirmier/ère avant de recevoir Rapiscan.
Votre médecin doit être averti avant que vous receviez Rapiscan :
si vous avez eu
récemment un grave problème cardiaque
(par exemple, une crise cardiaque
ou des rythmes cardiaques anormaux)
;
si vous avez un rythme cardiaque caractérisé par des battements de cœur très rapides ou
irréguliers (fibrillation auriculaire ou flutter auriculaire) ;
si vous avez une tension artérielle élevée qui n’est pas contrôlée, en particulier si elle a été
accompagnée d’épisodes récents de saignements de nez, de maux de tête ou de vision trouble
ou double ;
si vous avez présenté des épisodes de mini-AVC (appelés accidents ischémiques transitoires) ;
si vous présentez un trouble du rythme cardiaque appelé
syndrome du QT long congénital
;
si vous connaissez des épisodes de
bloc cardiaque
(pouvant ralentir le cœur) ou si vous avez
une
fréquence cardiaque très lente
;
si vous avez n’importe quelle
maladie du cœur
ou
des vaisseaux sanguins,
en particulier une
maladie qui
s’aggrave
lorsque votre pression artérielle diminue, comme un volume sanguin
faible
(en raison, par exemple, d’une diarrhée sévère ou d’une déshydratation ou de la prise de
produits contre la rétention d’eau),
une inflammation autour du cœur
(péricardite)
et certaines
formes de maladies valvulaires ou artérielles
(par exemple, une sténose aortique ou mitrale)
;
si vous avez une maladie qui provoque des crises convulsives (convulsions), par exemple
épilepsie, ou si vous avez déjà présenté des crises convulsives ;
si vous avez de l’asthme ou une
maladie des poumons.
Si vous êtes dans l’un de ces cas,
signalez-le à votre médecin avant de recevoir l’injection.
Enfants et adolescents
Rapiscan ne doit pas être utilisé chez les enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans.
Autres médicaments et Rapiscan
Informez votre médecin si vous prenez ou avez récemment pris tout autre médicament, y compris un
médicament obtenu sans ordonnance.
Une prudence particulière est requise en cas d’utilisation des médicaments suivants :
La théophylline,
médicament utilisé pour traiter l’asthme et d’autres maladies des poumons,
ne
doit pas être utilisée pendant au moins 12 heures avant
de recevoir Rapiscan car elle peut
bloquer l’effet de Rapiscan.
Le dipyridamole,
médicament utilisé pour empêcher la formation de caillots sanguins,
ne doit
pas être utilisé pendant au moins deux jours avant
de recevoir Rapiscan car il peut modifier
l’effet de Rapiscan.
Rapiscan avec des aliments et boissons
Ne consommez pas d’aliments ou de boissons contenant de la caféine (p. ex., thé, café, cacao, coca ou
chocolat) pendant au moins 12 heures avant de recevoir Rapiscan car la caféine peut interférer avec
l’effet de Rapiscan.
Grossesse et allaitement
Avant de recevoir Rapiscan, dites à votre médecin :
-si vous êtes enceinte,
si vous pensez être enceinte ou si vous planifiez une grossesse. On ne
dispose pas d’informations suffisantes concernant l’utilisation de Rapiscan chez la femme
enceinte. Des effets néfastes ont été observés lors des études chez l’animal mais on ignore s’il
existe un risque chez l’être humain. Votre médecin ne vous administrera Rapiscan qu’en cas
de nécessité absolue.
28
-si
vous allaitez.
On ne sait pas si Rapiscan peut passer dans le lait maternel. Vous ne recevrez
ce médicament que si votre médecin le juge nécessaire. Vous devez éviter d’allaiter pendant au
moins 10 heures après avoir reçu Rapiscan.
Demandez conseil à votre médecin avant d’utiliser tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Rapiscan peut provoquer des sensations vertigineuses. Il peut causer d’autres symptômes (maux de
tête ou essoufflement) pouvant nuire à votre aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines. Ces effets ne durent généralement pas plus de 30 minutes. Il est déconseillé de conduire ou
d’utiliser des machines tant que ces effets ne se sont pas atténués.
Rapiscan contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose. Après avoir reçu Rapiscan,
vous recevrez une injection de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) contenant 45 mg de
sodium. À prendre en compte si vous devez limiter votre apport alimentaire en sodium.
3.
Comment Rapiscan est-il administré ?
Rapiscan vous sera administré par un professionnel de santé
(médecin, infirmier ou autre
personnel médical) dans un établissement médical disposant du matériel pour surveiller votre cœur et
votre pression artérielle. Il sera injecté directement dans une veine, en une dose unique de 400
microgrammes dans 5 ml de solution. L’injection prendra environ 10 secondes. La dose injectée ne
dépend pas de votre poids.
Vous recevrez également
une injection de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) (5 ml) et
une injection d’une faible quantité d’agent diagnostique.
Lorsque vous aurez reçu Rapiscan,
votre fréquence cardiaque augmentera rapidement. Votre
fréquence cardiaque et votre pression artérielle seront contrôlées.
Après l’injection de Rapiscan,
vous devrez rester en position assise ou allongée jusqu’à ce que votre
fréquence cardiaque et votre pression artérielle reviennent à leur niveau normal chez vous. Le
médecin, l’infirmier ou autre personnel médical vous indiquera quand vous pourrez vous relever.
L’examen de votre cœur sera effectué lorsque l’agent diagnostique aura eu le temps d’atteindre le
muscle cardiaque.
Pendant le cathétérisme des artères cardiaques, le médecin est susceptible de mesurer la différence de
pression (également appelée la fraction de flux de réserve– FFR) due à un rétrécissement détecté dans
une ou plusieurs des artères de votre cœur.
Si cela est jugé nécessaire, une deuxième dose de 400 microgrammes peut être injectée au moins 10
minutes après la première dose pour procéder à une mesure identique de la différence de pression
pendant la même procédure de cathétérisme. La fréquence cardiaque et la pression artérielle feront
l’objet d’une surveillance pendant la totalité de la procédure.
Si vous avez reçu plus de Rapiscan que vous n’auriez dû
Certaines personnes ont connu des rougeurs cutanées, des sensations vertigineuses et une accélération
de leur fréquence cardiaque lorsqu’elles ont reçu plus de Rapiscan qu’elles n’auraient dû. Si votre
médecin pense que vous présentez des effets indésirables sévères ou si les effets de Rapiscan durent
trop longtemps, il/elle peut vous donner une injection d’un médicament appelé aminophylline pour
réduire ces effets.
29
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, Rapiscan peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent
pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables sont généralement d’intensité légère.
Ils apparaissent normalement peu de
temps après l’injection de Rapiscan et
disparaissent habituellement en l’espace de 30 minutes.
Ils
ne nécessitent généralement aucun traitement.
Des effets indésirables plus graves incluent :
un arrêt soudain du cœur ou une détérioration du cœur, un bloc cardiaque (problème cardiaque
survenant lorsque le signal électrique ne parvient pas à passer de la partie supérieure à la partie
inférieure du cœur), des battements de cœur rapides.
une pression artérielle faible pouvant entraîner un évanouissement ou des mini attaques
cérébrales (avec faiblesse du visage ou incapacité à parler). Dans de rares cas, Rapiscan peut
provoquer un accident vasculaire cérébral (appelé également accident cérébrovasculaire).
une réaction allergique, pouvant provoquer une éruption cutanée, une urticaire (papules et
plaques rouges sur la peau), un gonflement (œdème) sous la peau près des yeux ou de la gorge,
une sensation de constriction de la gorge et des difficultés pour respirer, peut survenir
immédiatement ou de façon retardée après l’injection de Rapiscan.
Si vous pensez avoir des effets indésirables sévères, prévenez immédiatement votre médecin. Il/elle
peut alors vous injecter un médicament appelé aminophylline pour réduire ces effets.
Très fréquents
(peut affecter plus de 1 personne sur 10)
maux de tête, sensations vertigineuses
essoufflement
douleur dans la poitrine
modifications visibles sur l’enregistrement de l’activité du cœur (électrocardiogramme)
rougeurs cutanées
sensation de gêne dans l’estomac
Fréquents
(peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
douleur dans la poitrine (angor), rythmes cardiaques anormaux, accélération des battements du
cœur, sensation qu’un battement de cœur a été sauté, que le cœur s’emballe, ou bat trop fort ou
trop vite (palpitations)
pression artérielle basse
gorge serrée, irritation de la gorge, toux
vomissements, nausées
sensation de malaise ou de faiblesse
transpiration excessive
douleur dans le dos, les bras, les jambes, le cou ou la mâchoire
sensation de gêne dans les os et les muscles
fourmillements, perte de sensation, modifications du goût
sensation de gêne dans la bouche
Peu fréquents
(peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100)
arrêt soudain du cœur ou lésion du cœur, bloc cardiaque (problème cardiaque survenant lorsque
le signal électrique ne parvient pas à passer de la partie supérieure à la partie inférieure du
cœur), ralentissement des battements du cœur
convulsions, évanouissement, mini attaques cérébrales (avec faiblesse du visage ou incapacité à
parler), baisse de réactivité (pouvant inclure un état comateux), tremblements, somnolences
respiration rapide
30
pression artérielle élevée, pâleur, refroidissement des extrémités
vision trouble, douleur dans les yeux
réaction allergique pouvant provoquer une éruption cutanée, une urticaire (papules et plaques
rouges sur la peau), un gonflement (œdème) sous la peau près des yeux ou de la gorge, une
sensation de constriction de la gorge, des difficultés pour respirer
respiration sifflante
anxiété, difficultés à dormir
sifflement dans les oreilles
ballonnements, diarrhée, émission involontaire de selles
rougeurs sur la peau
douleur dans les articulations
douleur ou gêne autour du site d’injection, douleur corporelle généralisée
Fréquence indéterminée
(ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
difficultés pour respirer (bronchospasme)
arrêt respiratoire
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en
annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rapiscan
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Ne pas utiliser Rapiscan après la date de péremption indiquée sur le flacon et la boîte après EXP.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Rapiscan ne doit pas être utilisé si la solution si elle a changé de couleur ou si des particules sont
présentes.
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout à l’égout ou avec les ordures ménagères. Ces
mesures permettront de protéger l’environnement. Les professionnels de santé seront responsables de
la conservation et de l’élimination de ce médicament.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Rapiscan
La substance active de Rapiscan est le régadénoson. Chaque flacon de 5 ml de Rapiscan contient
400 microgrammes de régadénoson.
Les autres composants sont : édétate disodique, phosphate disodique dihydraté, phosphate de sodium
monobasique hydraté, propylène glycol, eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que Rapiscan et contenu de l’emballage extérieur
La solution injectable de Rapiscan est une solution limpide et incolore dénuée de particules visibles.
Rapiscan est fourni dans une boîte contenant un flacon en verre de 5 ml à usage unique avec un
bouchon en caoutchouc et un opercule en aluminium.
31
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché :
GE Healthcare AS
Nycoveien 1
NO-0485
Oslo
Norvège
Fabricant :
Millmount Healthcare Limited,
Block 7, City North Business Campus,
Stamullen, Co Meath, K32 YD60,
Irlande
Haupt Pharma Wolfratshausen GmbH
Pfaffenrieder Str. 5
D-82515 Wolfratshausen,
Allemagne
La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est MM/AAAA
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
Cette notice est disponible dans toutes les langues de l’UE/EEE sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments.
32
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
Rapiscan doit être administré en injection rapide sur 10 secondes dans une veine périphérique à l’aide
d’un cathéter ou d’une aiguille de calibre 22 ou de diamètre plus gros.
5 ml de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés
immédiatement après l’injection de Rapiscan.
L’agent diagnostique utilisé pour l’agent de scintigraphie de perfusion myocardique doit être
administré 10-20 secondes après la solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).
L’agent diagnostique peut être injecté directement dans le même cathéter que Rapiscan.
Pour la mesure de la FFR, Rapiscan doit être administré sous forme d’injection rapide, d’une durée de
10 secondes, dans une veine périphérique à l’aide d’un cathéter ou d’une aiguille de calibre 22 ou
supérieur. Un volume de 10 ml d’une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doit
être administré immédiatement après l’injection de Rapiscan. Les techniques standard de cathétérisme et
de mesure de la FFR doivent être suivies et la FFR doit être mesurée comme la valeur la plus faible de Pd/Pa
obtenue pendant l’hyperémie maximum à l’état d’équilibre.
Si cela est jugé nécessaire, une deuxième dose de 400 microgrammes peut être injectée au moins 10
minutes après la première dose pour procéder à une mesure de la FFR pendant la même procédure de
cathétérisme.
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres
médicaments.
Ce médicament doit être inspecté visuellement avant administration afin de vérifier l’absence de
particules ou de changement de couleur du produit.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Pour plus d’informations, se reporter au Résumé des Caractéristiques du Produit complet.
33

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon de 5 ml contient 400 microgrammes de régadénoson (80 microgrammes/ml).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable
Solution limpide et incolore.
4.
DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Rapiscan est un vasodilatateur coronarien sélectif destiné à être utilisé chez les adultes comme agent de
stress pharmacologique pour :
· l'imagerie de perfusion myocardique (IPM) chez les patients adultes ne pouvant réaliser une
épreuve d'effort adéquate.
· la mesure de la fraction du flux de réserve (FFR) de la sténose d'une artère coronaire unique
pendant une angiographie coronaire invasive, quand des mesures répétées de la FFR ne sont
pas prévues (voir rubriques 4.2 et 5.1).
4.2 Posologie et mode d'administration
Le traitement par Rapiscan doit être administré exclusivement dans un établissement médical disposant
d'un matériel de surveillance et de réanimation cardiaques.
Posologie
La dose recommandée est de 400 microgrammes de régadénoson (5 ml) en une injection unique
administrée dans une veine périphérique ; aucun ajustement posologique en fonction du poids corporel
n'est nécessaire.
Les patients doivent éviter d'absorber tout produit contenant des méthylxanthines (caféine, p. ex.),
ainsi que tout médicament contenant de la théophylline pendant au moins 12 heures avant
l'administration de Rapiscan (voir rubrique 4.5).
Dans la mesure du possible, l'utilisation de dipyridamole devra être suspendue pendant au moins deux
jours avant l'administration de Rapiscan (voir rubrique 4.5).
L'aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères et/ou persistants du
régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite
2
Le régadénoson provoque une augmentation rapide de la fréquence cardiaque (voir rubriques 4.4 et
5.1). Les patients doivent rester assis ou allongés et faire l'objet de contrôles fréquents après
l'injection jusqu'à ce que les paramètres de l'ECG, la fréquence cardiaque et la pression artérielle
soient revenus à leurs niveaux initiaux.
Utilisation répétée
Utilisation pendant une IPM : ce produit ne doit être administré qu'une seule fois par intervalle de 24
heures. La sécurité et la tolérance de l'utilisation répétée de ce produit sur une période de 24 heures
n'ont pas été évaluées.
Utilisation pendant une FFR : ce produit ne doit pas être administré plus de deux fois, à intervalle d'au
moins 10 minutes, sur une période de 24 heures. En cas de deux administrations à intervalle d'au
moins 10 minutes, sur une période de 24 heures, les données de sécurité complètes pour la deuxième
injection de Rapiscan ne sont pas disponibles.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du régadénoson chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas encore été
établies.
Aucune donnée n'est disponible.
Sujet âgé
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Mode d'administration
Voie intraveineuse.
Imagerie de perfusion myocardique (IPM) :
·
Rapiscan doit être administré en injection rapide sur 10 secondes dans une veine périphérique à
l'aide d'un cathéter ou d'une aiguille de calibre 22 ou de diamètre plus gros.
·
5 ml de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés
immédiatement après l'injection de Rapiscan.
·
Le protocole d'acquisition en IPM doit être conforme aux recommandations et bonne pratiques
cliniques.
Fraction du flux de réserve (FFR) :
·
Rapiscan doit être administré en injection rapide de 10 secondes dans une veine périphérique, à
l'aide d'un cathéter ou d'une aiguille de calibre 22.
·
10 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés
immédiatement après l'injection de Rapiscan.
·
La FFR doit être mesurée comme la valeur la plus faible de Pd/Pa obtenue pendant l'hyperémie
à l'état d'équilibre.

3
·
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
·
Bloc auriculo-ventriculaire (AV) du deuxième ou du troisième degré ou dysfonctionnement du
noeud sino-auriculaire, sauf si ces patients sont porteurs d'un stimulateur cardiaque opérationnel.
·
Angor instable qui n'a pas été stabilisé par le traitement médical.
·
Hypotension sévère.
·
Insuffisance cardiaque décompensée.

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le régadénoson peut potentiellement provoquer des réactions graves pouvant mettre en jeu le pronostic
vital, notamment celles décrites ci-dessous (voir également rubrique 4.8). Une surveillance continue de
l'ECG doit être assurée et les signes vitaux doivent être fréquemment contrôlés jusqu'à ce que les
paramètres de l'ECG, la fréquence cardiaque et la pression artérielle soient revenus à leurs niveaux
initiaux. Le régadénoson doit être utilisé avec précaution et doit être administré exclusivement dans un
établissement médical disposant d'un matériel de surveillance et de réanimation cardiaques. De
l'aminophylline peut être administrée à des doses de 50 mg à 250 mg en injection intraveineuse lente
(50 mg à 100 mg sur 30-60 secondes) pour atténuer les effets indésirables sévères et/ou persistants dus
au régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise convulsive
induite par le régadénoson.
Ischémie myocardique
Des arrêts cardiaques fatals, des arythmies ventriculaires mettant en jeu le pronostic vital et des
infarctus du myocarde peuvent survenir suite à l'ischémie provoquée par les agents de stress
pharmacologique tels que le régadénoson.
Le régadénoson doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents d'infarctus du
myocarde récent. Les patients ayant des antécédents d'infarctus du myocarde récent (au cours des
3 mois précédents) étaient exclus des études cliniques menées en scintigraphie myocardique de
perfusion (imagerie de perfusion par tomographie d'émission monophotonique (TEMP), menées avec
le régadénoson.
Les patients ayant des antécédents d'infarctus du myocarde aigu, ou pendant les 5 jours suivant un
infarctus du myocarde aigu, étaient exclus des études cliniques de mesure de la FFR.
Bloc sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire
Les agonistes des récepteurs de l'adénosine, y compris le régadénoson, peuvent déprimer les noeuds
sino-auriculaire (SA) et AV et provoquer un bloc AV du premier, du deuxième ou du troisième degré
ou une bradycardie sinusale.
Hypotension
Les agonistes des récepteurs de l'adénosine, y compris le régadénoson, provoquent une vasodilatation
artérielle et une hypotension. Le risque d'hypotension grave peut être accru chez les patients
présentant un dysfonctionnement du système nerveux autonome, une hypovolémie, une sténose du
tronc commun de la coronaire gauche, une valvulopathie sténosante, une péricardite ou un
épanchement péricardique, ou une sténose carotidienne avec insuffisance cérébrovasculaire.
Élévation de la pression artérielle
Le régadénoson peut provoquer des augmentations cliniquement significatives de la pression artérielle
pouvant entraîner une crise hypertensive chez certains patients (voir rubrique 4.8). Le risque
d'augmentations significatives de la pression artérielle peut être plus élevé chez les patients présentant
une hypertension non contrôlée. Il est recommandé de ne pas administrer le régadénoson jusqu'à ce
que la pression artérielle soit bien contrôlée.

4
L'utilisation de régadénoson avec une épreuve d'effort a été associée à des effets indésirables graves
incluant hypotension, hypertension, syncope et arrêt cardiaque. Le risque d'effets indésirables graves
peut être particulièrement élevé chez les patients ayant présenté des signes ou symptômes évocateurs
d'une ischémie myocardique aiguë pendant l'épreuve d'effort ou la phase de récupération.
Accidents ischémiques transitoires et accidents vasculaires cérébraux
Le régadénoson peut provoquer un accident ischémique transitoire (voir rubrique 4.8). Des cas
d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont également été rapportés dans le cadre du suivi post-
autorisation.
Risque de crises convulsives
La prudence s'impose en cas d'administration de régadénoson chez des patients ayant des antécédents
de crises convulsives ou d'autres facteurs de risque de convulsions, notamment l'administration
concomitante de médicaments qui abaissent le seuil épileptogène (par exemple antipsychotiques,
antidépresseurs, théophylline, tramadol, corticoïdes systémiques et quinolones).
L'aminophylline doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant des antécédents de crises
convulsives ou qui ont des facteurs de risque de crises convulsives car elle peut prolonger une crise
convulsive ou entraîner des crises multiples en raison de son effet proconvulsivant. Par conséquent,
l'administration d'aminophylline si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite par le
régadénoson n'est pas recommandée.
Fibrillation ou flutter auriculaire
Le régadénoson doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents de fibrillation ou
flutter auriculaire. Des cas d'aggravation ou de récidive d'une fibrillation auriculaire après
l'administration de régadénoson ont été signalés dans le cadre de la pharmacovigilance.
Bronchoconstriction
Le régadénoson peut engendrer une bronchoconstriction et un arrêt respiratoire (voir rubrique 4.8), en
particulier chez les patients présentant une affection bronchoconstrictrice connue ou suspectée, une
broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou les patients asthmatiques. Un traitement
bronchodilatateur et un matériel de réanimation appropriés doivent être à disposition avant
l'administration de régadénoson.
Syndrome du QT long
Le régadénoson stimule l'activité du système sympathique et peut accroître le risque de tachyarythmies
ventriculaires chez les patients atteints d'un syndrome du QT long congénital.
Mise en garde concernant les excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose. Cependant, la solution
injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) administrée après le régadénoson contient 45 mg de
sodium. À prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Méthylxanthines
Les méthylxanthines (caféine et théophylline, p. ex.) sont des antagonistes non spécifiques des
récepteurs de l'adénosine et peuvent interférer avec l'action vasodilatatrice du régadénoson (voir
rubrique 5.1). Les patients doivent éviter d'absorber tout médicament contenant des méthylxanthines,
ainsi que tout médicament contenant de la théophylline pendant au moins 12 heures avant
l'administration de régadénoson (voir rubrique 4.2).
Dipyridamole
Le dipyridamole augmente les concentrations sanguines en adénosine, ce qui peut altérer la réponse au
régadénoson. Dans la mesure du possible, l'utilisation de dipyridamole doit être suspendue pendant au
moins deux jours avant l'administration de régadénoson (voir rubrique 4.2).
5
Dans des études cliniques, le régadénoson a été administré chez des patients prenant d'autres
médicaments cardio-actifs (à savoir des -bloquants, des inhibiteurs calciques, des IEC, des dérivés
nitrés, des glucosides cardiotoniques et des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine) sans
qu'aucun effet visible ait été observé sur le profil de sécurité ou d'efficacité du régadénoson.
Autres interactions
Le régadénoson n'inhibe pas la métabolisation des substrats du CYP1A2, CYP2C8, CYP2C9,
CYP2C19, CYP2D6 ou CYP3A4 dans les microsomes hépatiques humains, ce qui indique qu'il est
improbable qu'il altère les propriétés pharmacocinétiques des médicaments métabolisés par ces
enzymes de la famille du cytochrome P450.
Le régadénoson n'inhibe pas significativement les transporteurs OAT1, OAT3, OCT1, OATP1B1,
OATP1B3, MATE1, MATE2-K, BCRP, P-GP, BSEP, ENT1 ou ENT2 à 1 µM. Les données sont
insuffisantes pour conclure sur le risque d'interactions au niveau de ces transporteurs étant donné
qu'une seule concentration a été évaluée dans la plupart des cas.
Le régadénoson pourrait avoir un effet inhibiteur modéré sur le transporteur rénal actif, OCT2, et
serait vraisemblablement un substrat pour les transporteurs BCRP, ENT1 ou ENT2. Toutefois, compte
tenu de la durée d'utilisation proposée, il est peu probable que les effets des transporteurs du
médicament soient cliniquement pertinents.

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données adéquates sur l'utilisation du régadénoson chez la femme enceinte. Aucune
étude du développement prénatal et post-natal n'a été menée chez l'animal. Dans les études du
développement embryonnaire et foetal, une foetotoxicité a été notée, mais aucune tératogénicité (voir
rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Le régadénoson ne doit pas être utilisé
pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
On ne sait pas si le régadénoson est excrété dans le lait maternel. L'excrétion du régadénoson dans le
lait n'a pas été étudiée chez l'animal. Une décision doit être prise, soit d'interrompre l'allaitement soit
de s'abstenir d'administrer du régadénoson, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour
l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. En cas d'administration de régadénoson,
la patiente devra s'abstenir d'allaiter pendant au moins 10 heures (c.-à-d. au moins 5 fois la demi-vie
d'élimination plasmatique) après l'administration de régadénoson.
Fertilité
Aucune étude sur la fécondité n'a été réalisée avec le régadénoson (voir rubrique 5.3).

4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'administration de régadénoson peut entraîner des effets indésirables tels que sensations
vertigineuses, céphalées et dyspnée (voir rubrique 4.8) peu après l'administration. Cependant, les effets
indésirables sont pour la plupart légers et transitoires, et se résolvent dans les 30 minutes suivant
l'administration de régadénoson. En conséquence, on peut s'attendre à ce que le régadénoson n'ait
aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
une fois le traitement terminé et ces effets résolus.


6
Résumé du profil de sécurité
Chez la plupart des patients ayant reçu du régadénoson lors des études cliniques, les effets indésirables
ont été légers, transitoires (disparaissant généralement dans les 30 minutes suivant l'administration de
régadénoson) et n'ont nécessité aucune prise en charge médicale. Des effets indésirables se sont
produits chez environ 80% des patients. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés lors du
développement clinique sur un total de 1 651 patients/volontaires sains ont été les suivants : dyspnée
(29%), céphalées (27%), rougeur cutanée (23%), douleur thoracique (19%), altérations du segment ST
sur l'électrocardiogramme (18%), gêne gastro-intestinale (15%) et sensations vertigineuses (11%).
Le régadénoson peut provoquer une ischémie myocardique (pouvant être associée à des arrêts
cardiaques fatals, à des arythmies ventriculaires mettant en jeu le pronostic vital et à des infarctus du
myocarde), une hypotension entraînant une syncope et des accidents ischémiques transitoires, une
élévation de la pression artériel e entraînant une hypertension et des crises hypertensives et une
dépression des noeuds SA et AV entraînant un bloc AV du premier, du deuxième ou du troisième degré
ou une bradycardie sinusale nécessitant une intervention (voir rubrique 4.4). L'apparition des signes
d'hypersensibilité (rash, urticaire, angio-oedème, anaphylaxie et/ou constriction de la gorge) peut être
immédiate ou retardée. L'aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères
ou persistants du régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise
convulsive induite par le régadénoson (voir rubrique 4.4).
Liste tabulée des effets indésirables
L'évaluation des effets indésirables au régadénoson est basée sur les données de sécurité issues des
études cliniques et de la pharmacovigilance. Tous les effets indésirables sont présentés dans le tableau
ci-dessous, groupés par classe de système d'organe et par fréquence. Les fréquences sont définies
comme suit : très fréquent ( 1/10), fréquent ( 1/100, < 1/10), peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) et rare
( 1/10 000, < 1/1 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés
suivant un ordre décroissant de gravité.
Affections du système immunitaire :
Peu fréquent
Réactions d'hypersensibilité incluant : rash, urticaire, angio-oedème,
anaphylaxie et/ou constriction de la gorge
Affections psychiatriques :
Peu fréquent
Anxiété, insomnie
Affections du système nerveux :
Très fréquent
Céphalées, sensations vertigineuses
Fréquent
Paresthésie, hypoesthésie, dysgueusie
Peu fréquent
Convulsions, syncope, accident ischémique transitoire, absence de réponse aux
stimuli, abaissement du niveau de conscience, tremblement, somnolence
Rare
Accident vasculaire cérébral
Affections oculaires :
Peu fréquent
Vision trouble, douleur oculaire
Affections de l'oreille et du labyrinthe :
Peu fréquent
Acouphènes
Affections cardiaques :
Très fréquent
Altérations du segment ST sur l'électrocardiogramme
Angor, bloc auriculo-ventriculaire, tachycardie, palpitations, autres anomalies
Fréquent
sur l'ECG notamment allongement de l'intervalle QT corrigé sur
l'électrocardiogramme
Peu fréquent
Arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, bloc AV complet, bradycardie,
apparition, aggravation ou récidive d'une fibrillation auriculaire
Affections vasculaires :
Très fréquent
Rougeur cutanée
Fréquent
Hypotension
Peu fréquent
Hypertension, pâleur, refroidissement périphérique
7
Très fréquent
Dyspnée
Fréquent
Constriction de la gorge, irritation de la gorge, toux
Peu fréquent
Tachypnée, sibilance
Fréquence
Bronchospasme, arrêt respiratoire
indéterminée
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent
Gêne gastro-intestinale
Fréquent
Vomissements, nausées, gêne buccale
Peu fréquent
Distension abdominale, diarrhée, incontinence fécale
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquent
Hyperhidrose
Peu fréquent
Érythème
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Fréquent
Douleur dans le dos, le cou ou la mâchoire, douleur dans les extrémités, gêne
musculo-squelettique
Peu fréquent
Arthralgie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Très fréquent
Douleur thoracique
Fréquent
Malaise, asthénie
Peu fréquent
Douleur au site d'injection, douleur corporelle généralisée
Description de certains effets indésirables
Des arrêts cardiaques fatals, des arythmies ventriculaires mettant en jeu le pronostic vital et des
infarctus du myocarde peuvent résulter de l'ischémie provoquée par les agents de stress
pharmacologique. Du matériel de réanimation cardiaque et du personnel formé doivent être disponibles
avant l'administration de régadénoson (voir rubrique 4.4).
Bloc sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire
Le régadénoson peut déprimer les noeuds SA et AV et provoquer un bloc AV du premier, du deuxième
ou du troisième degré ou une bradycardie sinusale nécessitant une intervention. Lors des études
cliniques, un bloc AV du premier degré (allongement de l'intervalle PR > 220 ms) est apparu chez 3%
des patients dans les 2 heures suivant l'administration de régadénoson ; un bloc AV transitoire du
deuxième degré avec un battement manquant a été observé chez un patient ayant reçu du régadénoson.
Dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation, des cas de bloc cardiaque du troisième
degré et d'asystolie ont été signalés dans les quelques minutes suivant l'administration de
régadénoson.
Hypotension
Les agonistes des récepteurs de l'adénosine, y compris le régadénoson, provoquent une vasodilatation
artérielle et une hypotension. Lors des études cliniques, une diminution de la pression artérielle
systolique (> 35 mm Hg) a été observée chez 7% des patients et une diminution de la pression
artérielle diastolique (> 25 mm Hg) chez 4% des patients dans les 45 minutes suivant l'administration
de régadénoson. Le risque d'hypotension grave peut être accru chez les patients présentant un
dysfonctionnement du système nerveux autonome, une hypovolémie, une sténose du tronc commun
coronaire gauche, une valvulopathie sténosante, une péricardite ou des épanchements péricardiques, ou
une sténose carotidienne avec insuffisance cérébrovasculaire. Dans le cadre de la pharmacovigilance
après commercialisation, des cas de syncope et d'accident ischémique transitoire ont été rapportés.
Élévation de la pression artérielle
Lors des études cliniques, une augmentation de la pression artérielle systolique ( 50 mm Hg) a été
observée chez 0,7 % des patients et une augmentation de la pression artérielle diastolique
( 30 mm Hg) chez 0,5 % des patients. Dans la plupart des cas, ces augmentations se sont résolues en
10 à 15 minutes, mais dans certains cas, elles ont persisté jusqu'à 45 minutes après l'administration.
8
Le régadénoson accroît le tonus sympathique, ce qui entraîne une augmentation de la fréquence
cardiaque et un raccourcissement de l'intervalle QT. Chez un patient présentant un syndrome du QT
long, la stimulation du système sympathique peut engendrer un raccourcissement de l'intervalle QT
moins important qu'en temps normal et peut même provoquer une augmentation paradoxale de
l'intervalle QT. Chez ces patients, un phénomène R/T peut se produire, un battement supplémentaire
venant alors interrompre l'onde T du bat ement précédent, ce qui augmente le risque de tachyarythmie
ventriculaire.
Céphalées
Des céphalées ont été signalées chez 27% des sujets ayant reçu du régadénoson lors des études
cliniques. Les céphalées ont été jugées sévères chez 3% des sujets.
Sujet âgé
Chez les patients âgés ( 75 ans ; n = 321), le profil des effets indésirables a été similaire à celui
observé chez les patients plus jeunes (< 65 ans ; n = 1 016) mais l'incidence de l'hypotension a été
supérieure (2% versus < 1%).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage
Lors d'une étude menée chez des volontaires sains, les rougeurs cutanées, les sensations vertigineuses
et l'augmentation de la fréquence cardiaque sont les symptômes qui ont été jugés intolérables à des
doses de régadénoson supérieures à 0,02 mg/kg.
Traitement
L'aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères ou persistants du
régadénoson.
L'administration d'aminophylline, si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite par le
régadénoson n'est pas recommandée (voir rubrique 4.4).
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : traitement à visée cardiaque, autres préparations cardiaques, code
ATC : C01EB21
Mécanisme d'action
Le régadénoson est un agoniste présentant une faible affinité (Ki 1,3 µM) pour le récepteur A2A de
l'adénosine, une affinité au moins 10 fois inférieure pour le récepteur A1 de l'adénosine (Ki > 16,5
µM) et une affinité très faible, voire nulle, pour les récepteurs A2B et A3 de l'adénosine. L'activation
du récepteur A2A de l'adénosine provoque une vasodilatation coronarienne et accroît le débit sanguin
coronaire (DSC). En dépit de sa faible affinité pour le récepteur A2A de l'adénosine, le régadénoson
dispose d'un fort potentiel d'augmentation de la conductance coronarienne dans les coeurs de rat et de
cobaye isolés, avec des valeurs de la CE50 de 6,4 nM et 6,7-18,6 nM, respectivement. Le régadénoson
présente une tendance sélective (facteur 215) à l'augmentation de la conductance coronarienne
(réponse via le récepteur A2A) plutôt qu'au ralentissement de la conduction cardiaque du noeud AV
(réponse via le récepteur A1), comme le montre la mesure du délai de conduction AV (coeur de rat) ou
de l'intervalle S-H (coeur de cobaye). L'augmentation du débit sanguin provoquée par le régadénoson
9
périphériques (membres antérieurs, cerveau, poumons) chez le chien anesthésié.
Effets pharmacodynamiques
Débit sanguin coronaire
Le régadénoson provoque une rapide augmentation du DSC, qui se maintient sur une courte durée.
Chez des patients passant un examen de cathétérisme coronaire, l'écho-Doppler pulsé a été utilisé pour
mesurer le pic de vélocité moyen (PVM) du DSC avant et jusqu'à 30 minutes après l'administration de
régadénoson (400 microgrammes, par voie intraveineuse). En moyenne, le PVM a atteint plus de deux
fois son niveau initial au bout de 30 secondes puis est redescendu en dessous de la moitié de l'effet
maximal au bout de 10 minutes (voir rubrique 5.2).
L'absorption myocardique du produit radiopharmaceutique est proportionnelle au DSC. Etant donné
que le régadénoson augmente le débit sanguin dans les artères coronaires normales, tandis que
l'augmentation reste faible ou nulle dans les artères sténosées, le régadénoson entraîne une fixation
relativement plus faible du produit radiopharmaceutique dans les régions vasculaires irriguées par les
artères sténosées. La fixation myocardique du produit radiopharmaceutique après administration de
régadénoson est donc plus importante dans les régions perfusées par les artères normales que dans
celles perfusées par les artères sténosées. C'est également le cas pour la mesure de la FFR pendant
laquelle le flux sanguin myocardique maximal est diminué en présence de sténose sévère de l'artère
coronaire.
Imagerie de perfusion myocardique (IPM)
Effets hémodynamiques
Une rapide augmentation de la fréquence cardiaque se produit chez la majorité des patients. La plus
forte augmentation moyenne par rapport au niveau initial (21 bpm) survient environ 1 minute après
l'administration de régadénoson. Cependant, des augmentations de la fréquence cardiaque allant
jusqu'à 42 bpm ont été rapportés dans la littérature (voir ci-dessous dans la rubrique IRM cardiaque
avec l'agent de stress régadénoson) La fréquence cardiaque revient à son niveau initial en l'espace de
10 minutes. Les modifications de la pression artérielle systolique et diastolique ont été variables, avec
une évolution moyenne maximale de -3 mm Hg pour la pression systolique et de -4 mm Hg pour la
pression diastolique environ 1 minute après l'administration de régadénoson. Une augmentation de la
pression artérielle a été observée chez certains patients (pression artérielle systolique maximale de 240
mm Hg et pression artérielle diastolique maximale de 138 mm Hg).
Effets respiratoires
Les récepteurs A2B et A3 de l'adénosine ont été impliqués dans la physiopathologie de la
bronchoconstriction chez les personnes sensibles (asthmatiques, notamment). Les études in vitro ont
mis en évidence la faible affinité du régadénoson pour les récepteurs A2B et A3 de l'adénosine.
L'incidence d'une réduction du VEMS > 15% par rapport au niveau initial après administration de
régadénoson a été évaluée dans trois études cliniques randomisées et contrôlées. Dans la première
étude, portant sur 49 patients atteints de BPCO modérée à sévère, une diminution du VEMS > 15 %
par rapport niveau initial a été observée chez respectivement 12 % et 6 % des patients sous
régadénoson et placebo (p = 0,31). Dans la seconde étude, portant sur 48 patients atteints d'asthme
léger à modéré chez lesquels des réactions bronchoconstrictrices à l'adénosine monophosphate avaient
été préalablement identifiées, le taux de réduction du VEMS > 15 % par rapport au niveau initial a été
identique (4%) après administration de régadénoson et de placebo. Dans la troisième étude portant sur
1009 patients atteints d'asthme léger ou modéré (n=537) ou de BPCO modérée ou sévère (n=472),
l'incidence d'une diminution du VEMS > 15 % par rapport au niveau initial était respectivement de
1,1 % et 2,9 % chez les patients asthmatiques (p=0,15) et de 4,2 % et 5,4 % chez les patients BPCO
(p=0,58) après administration de régadénoson ou de placebo. Lors de la première et de la deuxième
étude, des cas de dyspnée ont été signalés comme effet indésirable suite à l'administration de
régadénoson (chez 61% des patients atteints de BPCO, 34% des patients atteints d'asthme) tandis
qu'aucun cas de dyspnée n'a été observé après administration du placebo. Au cours de la troisième
étude, la dyspnée a été signalée plus fréquemment chez les patients sous régadénoson (18 % des
10
inférieur à celui rapporté au cours du développement clinique (voir rubrique 4.8). Une relation entre
une augmentation de la sévérité de la maladie et une augmentation de l'incidence des cas de dyspnée a
été mise en évidence chez les patients asthmatiques, mais pas chez les patients BPCO. Le traitement
par bronchodilatateur à visée symptomatique utilisé n'était pas différent entre les patients sous
régadénoson et les patients sous placebo. Aucune corrélation entre la dyspnée et une réduction du
VEMS n'a été mise en évidence.
Fraction du flux de réserve (FFR)
Effets hémodynamiques
Pendant la mesure de la FFR, le délai avant le pic d'hyperémie maximum était de 30 ± 13 secondes.
La durée moyenne du plateau d'hyperémie était de 163 ± 169 secondes et l'hyperémie maximum a
duré au moins 19 secondes chez 90 % des patients, cependant, chez les patients individuels, la durée
de l'hyperémie a varié entre 10 secondes et plus de 10 minutes. L'hyperémie peut fluctuer entre un
sous-maximum et un maximum jusqu'à ce qu'elle s'atténue lentement. La fenêtre de 10 secondes
d'hyperémie à l'état d'équilibre peut être trop courte pour pouvoir procéder à des enregistrements
étendus de la baisse de pression afin d'évaluer une maladie coronarienne complexe ou diffuse. Une
administration répétée dans les 10 minutes, sauf chez les patients dont l'hyperémie a duré plus de 10
minutes, a provoqué un effet similaire sur le pic et sur la durée de l'hyperémie maximum.
Efficacité et sécurité clinique
Les études cliniques ont démontré l'efficacité et la sécurité du régadénoson chez les patients pour
lesquels une imagerie de perfusion avec agent de stress pharmacologique par Tomographie par
Emission Monophotonique (TEMP), par Tomographie par Emission de Positons (TEP), par Imagerie
par Résonance Magnétique (IRM) cardiaque, et par Tomodensitométrie Multidétecteurs (TDM), ou
pour les patients pour qui une mesure de la FFR pendant une angiographie coronaire invasive était
indiquée.
Imagerie TEMP avec l'agent de stress régadénoson
L'efficacité et la sécurité du régadénoson pendant une imagerie TEMP avec l'agent de stress
régadénoson ont été déterminées par comparaison avec l'adénosine dans deux études randomisées, en
double aveugle (ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2) chez 2 015 patients présentant une
coronaropathie connue ou suspectée et soumis à une SPM avec agent de stress pharmacologique
cliniquement indiquée. Au total, des images jugées valables pour l'évaluation de l'efficacité principale
ont été obtenues chez 1 871 de ces patients, dont 1 294 (69%) hommes et 577 (31%) femmes, avec un
âge médian de 66 ans (intervalle : 26-93 ans). Chaque patient a passé un examen initial de stress à
l'adénosine (perfusion sur 6 minutes avec une dose de 0,14 mg/kg/min, sans effort) selon un protocole
d'imagerie TEMP (tomographie d'émission monophotonique) synchronisée. Après cet examen initial,
les patients ont été randomisés de façon à recevoir soit du régadénoson soit de l'adénosine et ont alors
passé un second examen de stress selon le même protocole d'imagerie TEMP que celui utilisé lors de
l'examen initial. Le délai médian entre les deux examens a été de 7 jours (intervalle : 1-104 jours).
Les éléments retrouvés le plus fréquemment dans l'historique cardiovasculaire des patients étaient
l'hypertension (81%), le pontage aorto-coronarien (PAC), l'angioplastie coronaire transluminale
percutanée (ACTP) ou l'implantation de stent (51%), l'angor (63%) et des antécédents d'infarctus du
myocarde (41%) ou d'arythmie (33%) ; les autres antécédents médicaux relevés étaient notamment le
diabète (32%) et la BPCO (5%). Les patients présentant des antécédents récents d'arythmie
ventriculaire grave non contrôlée, d'infarctus du myocarde ou d'angor instable, des antécédents de
bloc AV dépassant le premier degré, ou une bradycardie symptomatique, une maladie du sinus, ou
ayant reçu une transplantation cardiaque ont été exclus. Un certain nombre de patients a pris des
médicaments cardio-actifs le jour de l'examen, notamment des -bloquants (18%), des inhibiteurs
calciques (9%) et des dérivés nitrés (6%).
La comparaison entre les images obtenues avec le régadénoson et celles obtenues avec l'adénosine a été
effectuée de la façon suivante. En utilisant le modèle à 17 segments, le nombre de segments présentant
un défaut de perfusion réversible a été calculé pour l'étude initiale avec l'adénosine et pour l'étude
randomisée avec le régadénoson ou l'adénosine. Au sein de la population regroupée de l'étude, 68%
11
défauts réversibles sur l'examen initial. Le taux de correspondance entre les images obtenues avec le
régadénoson ou l'adénosine et les images initiales obtenues avec l'adénosine a été calculé en
déterminant à quelle fréquence les patients entrant dans chacune des catégories lors de l'examen initial
à l'adénosine (0-1, 2-4, 5-17 segments réversibles) ont été placés dans la même catégorie lors de
l'examen de la phase randomisée. Les taux de correspondance pour le régadénoson et l'adénosine ont
été calculés sur la base de la moyenne des taux de correspondance sur l'ensemble des trois catégories
déterminées lors de l'examen initial. Les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2,
individuellement et collectivement, ont démontré que le régadénoson est similaire à l'adénosine pour
évaluer l'étendue des anomalies de perfusion réversibles :

ADVANCE ADVANCE Études
MPI 1
MPI 2
combinées
(n = 1 113)
(n = 758)
(n = 1 871)
Taux de correspondance adénosine ­ adénosine (± ET)
61 ± 3%
64 ± 4%
62 ± 3%
Nombre de patients (n)
372
259
631
Taux de correspondance adénosine ­ régadénoson (± ET)
62 ± 2%
63 ± 3%
63 ± 2%
Nombre de patients (n)
741
499
1 240
Différence entre les taux (régadénoson ­ adénosine) (± ET) 1 ± 4%
-1 ± 5%
0 ± 3%
Intervalle de confiance à 95%
-7,5 ; 9,2%
-11,2 ; 8,7% -6,2 ; 6,8%
Dans les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, les kappas pondérés (Cicchetti-Allison et
Fleiss-Cohen) du score médian de la catégorie de taille d'ischémie, par trois lecteurs, en aveugle (en
considérant les segments avec absorption normale au repos et réduction légère/équivoque de
l'absorption sous stress comme non ischémiques) pour les études combinées du régadénoson avec
l'examen à l'adénosine ont été modérés (0,53 et 0,61 respectivement), tout comme les kappas pondérés
des deux examens consécutifs à l'adénosine (0,50 et 0,55 respectivement).
Imagerie TEP avec l'agent de stress régadénoson
Une comparaison intra-individuel e du régadénoson (0,4 mg dans 5 ml en bolus) versus le dipyridamole
(0,57 mg/kg pendant 4 minutes) a été réalisée lors d'une étude prospective chez 32 sujets (23 hommes et 9
femmes, âge moyen de 62 ± 12,1 ans) dont 26 avaient un défaut de perfusion réversible déjà identifié lors
d'un précédent examen TEP au 82Rb réalisé avec l'agent de stress dipyridamole cliniquement indiqué et 6
avaient une probabilité pré-test < 5% de coronaropathie. L'étude a inclus des patients présentant un degré
d'ischémie léger à modéré avec une petite proportion de patients présentant une ischémie modérée à
sévère, et ces patients avaient une fonction ventriculaire gauche normale ou quasi-normale.
Dans cet e étude l'injection de 82Rb est réalisée rapidement après l'injection de régadénoson (c'est-à-dire
que l'imagerie a commencé 2 minutes post-injection de 82Rb). L'interprétation visuel e des images
n'indique aucune différence pour le nombre de segments avec des défauts réversibles entre régadénoson et
dipyridamole pour 30/32 d'images appariées.
Les résultats peuvent ne pas être généralisables aux patients avec temps de circulation ralentis associés à
une insuffisance cardiaque gauche ou droite, une hypertension pulmonaire ou une obésité morbide, qui
peuvent présenter un retard de transit du traceur arrivant après la phase du pic de vasodilatation.
IRM cardiaque avec l'agent de stress régadénoson
Une comparaison intra-individuel e de l'hyperémie provoquée au décours d'une IRM cardiaque avec
l'agent de stress régadénoson versus l'adénosine a été réalisée lors d'une étude prospective sur une série
de patients avec une large fourchet e d'index de masse corporel e évaluée dans un cadre clinique. Une
imagerie a été réalisée chez 28 sujets (12 femmes et 16 hommes) : 43% étaient obèses et 25% présentaient
un ou plusieurs facteurs de risque coronarien connus. Une IRM avec du gadolinium a d'abord été réalisée
au repos, puis pendant la perfusion d'adénosine (140 µg/kg/min) et 30 minutes plus tard avec le
régadénoson (0,4 mg de 5 ml en bolus de 10 secondes). L'étude a montré que les 2 vasodilatateurs avaient
une efficacité similaire sur la vasodilatation (bonne concordance entre la réserve de perfusion
myocardique (RPM) mesurée avec l'adénosine et le régadénoson (y = 1,1x - 0,06, r =0,7)). La population
étudiée ne représente probablement pas la diversité de corpulences explorées au quotidien en IRM
12
Une comparaison intra-individuel e du régadénoson par rapport à l'adénosine a été réalisée pour évaluer
les effets des vasodilatateurs sur les volumes et la fonction ventriculaire observés lors d'une IRM
cardiaque chez 25 sujets sains. Une IRM cardiaque a été réalisée suite à l'injection d'adénosine (140
µg/kg/min IV sur 6 min) et de régadénoson (0,4 mg IV sur 10 s), immédiatement après l'injection, puis à
des interval es de 5 minutes jusqu'à 15 minutes. La fréquence cardiaque maximale a été observée
rapidement après l'administration d'adénosine et de régadénoson. L'augmentation immédiate de la
fréquence cardiaque de base à maximale suite à l'administration d'un vasodilatateur était de 64 ± 8 à 96 ±
13 bpm pour l'adénosine contre 65 ± 13 à 107 ± 10 bpm pour le régadénoson. La fréquence cardiaque est
revenue à la normale 10 min après l'injection d'adénosine, tandis qu'el e restait élevée 15 min après
l'injection du régadénoson. La fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) a augmenté
immédiatement après l'injection des deux vasodilatateurs et est revenue à la normal après 10 minutes pour
l'adénosine mais restait élevée à 15 minutes pour le régadénoson. Le régadénoson a entraîné une
réduction d'amplitude similaire à la fois de l'indice du volume télédiastolique du ventricule gauche
(iVTDVG) et de l'indice du volume télésystolique du ventricule gauche (iVTSVG) à 15 minutes tandis
que l'index VTSVG s'est résolu à 15 min et l'index VTDVG est resté en dessous des valeurs de base post-
adénosine.
Une comparaison intra-individuel e a été menée lors d'une étude prospective pour déterminer l'efficacité
relative du régadénoson (400 µg en bolus), de l'adénosine (140 µg/kg/min durant 5 à 6 minutes) et du
dipyridamole (0,56 mg/kg en 4 minutes) en quantifiant la perfusion myocardique lors d'une IRM
cardiaque de stress et de repos chez 50 jeunes volontaires de sexe masculin en bonne santé. Le protocole
utilisé dans cet e étude comme imagerie repos-stress est différent des protocoles actuel ement utilisés :
IRM cardiaque de perfusion de repos initiale, suivie vingt minutes plus tard par une imagerie de stress
réalisée au pic de vasodilatation. Le régadénoson a provoqué un débit sanguin myocardique (DSM) de
stress plus élevé que le dipyridamole et l'adénosine (3,58 ± 0,58 contre 2,81 ± 0,67 contre 2,78 ± 0,61
mL/min/g, p = 0,0009 et p = 0,0008 respectivement). Le régadénoson a induit une fréquence cardiaque
plus élevée que l'adénosine et le dipyridamole (respectivement 95 ± 11 contre 76 ± 13 contre 86 ± 12
bat ements/minute. Lorsque le DSM de stress a été ajusté pour la fréquence cardiaque, il n'y avait aucune
différence entre le régadénoson et l'adénosine (37,8 ± 6 contre 36,6 ± 4 L/sec/g), mais les différences
entre le régadénoson et le dipyridamole ont persisté (37,8 ± 6 contre 32,6 ± 5 L /sec/g, p = 0,03).
TDM avec l'agent de stress régadénoson
Une étude prospective de phase 2, multicentrique, ouverte, randomisée et croisée a été parrainée (
étude
3606-CL-2001) pour établir la non-infériorité de l'imagerie TDM avec régadénoson par rapport à la
TEMP avec régadénoson pour détecter la présence ou l'absence d'ischémie (défini comme 2 défauts de
perfusion réversibles ou plus évalués visuel ement) chez 110 patients avec coronaropathie suspectée ou
connue adressés pour l'un de ces tests de diagnostic cliniquement indiqué. Les sujets ont été randomisés
dans 1 des 2 séquences de procédures d'imagerie et pour subir à la fois une série de TEMP de repos et de
stress et une série de TDM de repos et de stress. Le régadénoson a été administré à 0,4 mg dans 5 ml en
bolus avant chaque série de TDM et de TEMP de stress. Alors que l'imagerie TEMP de stress au
régadénoson a identifié 100 sujets comme ayant 0 ­ 1 défauts réversibles (c'est-à-dire pas d'ischémie) et
10 sujets comme ayant 2 défauts réversibles (c'est-à-dire ischémie), l'imagerie TDM de stress au
régadénoson a identifié 85 et 25 sujets comme ayant 0 ­ 1 ou 2 défauts réversibles, respectivement. Le
taux de concordance entre la TEMP sous stress au régadénoson et la TDM sous stress au régadénoson
était de 87 % (IC à 95 % : 77 %, 97 %).
Epreuve d'ef ort sous-optimale
L'efficacité et la sécurité du régadénoson ont été évaluées dans l'essai EXERRT chez des patients
subissant une épreuve d'effort sous-optimale au cours d'une étude randomisée, multicentrique, de non-
infériorité où le régadénoson était administré soit à 3 minutes pendant la phase de récupération (effort
avec régadénoson) ou au repos 1 heure après (régadénoson seul).
La totalité des 1404 patients ont eu une imagerie TEMP à l'inclusion conformément aux lignes
directrices ASNC 2009.
13
n'ont pas atteint 85% de la fréquence cardiaque maximale théorique attendue et/ou 5 des METS
(équivalents métaboliques), ont été orientés vers une phase de récupération de 3-5 minutes de marche
où pendant les 3 premières minutes de récupération, les patients ont été randomisés 1:1.
Ainsi, 1147 patients ont été randomisés en deux groupes : 578 patients avec administration de
régadénoson post-effort dans le groupe effort avec régadénoson et 569 patients dans le groupe
régadénoson seul soit à 3 minutes pendant la phase de récupération (effort avec régadénoson) ou
administré au repos 1 heure plus tard (pour le groupe régadénoson seul).
Les patients des deux groupes (effort avec régadénoson et régadénoson seul) ont eu une imagerie de
perfusion myocardique SPECT à 60-90 minutes après l'administration de régadénoson.
L'imagerie de perfusion myocardique au repos et l'imagerie de perfusion myocardique pour les
groupes effort avec régadénoson et régadénoson seul ont constitué la phase MPI 1.
Ensuite les patients des deux groupes ont été ré-adressés 1-14 jours plus tard, pour subir une seconde
imagerie de perfusion myocardique de stress avec régadénoson sans effort.
L'imagerie de perfusion myocardique au repos et l'imagerie de perfusion myocardique sans effort à 1-
14 jours pour les deux groupes ont constitué la phase MPI 2.
Les images de MPI 1 et MPI 2 ont été comparées sur la présence ou l'absence de déficits de perfusion.
Le niveau de correspondance entre les lectures MPI 1 (effort avec régadénoson) et MPI 2 était
similaire au niveau de correspondance entre les lectures MPI 1 (régadénoson seul) et MPI 2.
Pour deux patients issus du groupe effort avec régadénoson, un effet indésirable cardiaque grave a été
rapporté. Après revue des cas, les deux patients avaient développé des symptômes ischémiques et des
modifications de l'ECG durant l'effort ou la phase de récupération avant l'administration de
régadénoson.
Aucun effet indésirable cardiaque grave n'est apparu chez les patients recevant le régadénoson 1 heure
après un effort inadéquat.

Mesure de la FFR

Pour la mesure de la FFR, cinq études indépendantes avaient été menées. Un total de 249 patients,
faisant l'objet d'une indication clinique d'angiographie coronaire avec mesure invasive de la FFR, ont
reçu du régadénoson, 88 d'entre eux ayant reçu deux fois le régadénoson. La FFR a été mesurée après
perfusion IV d'adénosine et injection IV de régadénoson (400 g). L'adénosine était administrée la
première, suivie par le régadénoson car la durée de son hyperémie peut être imprévisible ; les valeurs
mesurées de la FFR ont ensuite été comparées.
Les pathologies cardiovasculaires les plus fréquentes concernaient des patients ayant des antécédents
médicaux d'hypertension, de dyslipidémie / hypercholestérolémie, diabète, tabagisme, ACP et IM
antérieurs.
Pendant la mesure de la FFR, un diagnostic d'ischémie inductible a été posé en fonction de la mesure
de la FFR of 0,8 (une valeur >0,8 représente l'absence d'ischémie inductible vs une valeur 0,8
représente la présence d'ischémie inductible). L'adénosine a été considérée comme un étalon pour
estimer la sensibilité, la spécificité et la proportion d'exactitude.

Étude
Sensibilité Spécificité Taux de concordance d'après le
Kappa de Cohen
Stolker et al. 2015 (n=149)
98 %
97 %
0,94
van Nunen et al. 2015 (n=98)
98 %
95 %
0,94

14
Il a été montré que l'aminophylline (100 mg, administrés en injection intraveineuse lente sur 60
secondes) injectée 1 minute après les 400 microgrammes de régadénoson chez les sujets devant passer
un examen de cathétérisme cardiaque réduit la durée de la réponse au régadénoson en terme de débit
sanguin coronaire tel que mesuré par écho-Doppler pulsé. L'aminophylline a été utilisée pour atténuer
les effets indésirables du régadénoson (voir rubrique 4.4).
Effets de la caféine
Une étude portant sur des patients adultes ayant une imagerie TEMP avec le régadénoson comme
agent de stress pharmacologique et randomisés pour recevoir soit un placebo (n=66), soit de la caféine
(200 mg, n=70 ou 400 mg, n=71) administrée 90 minutes avant l'examen, a montré que la caféine
réduisait l'efficacité diagnostique pour la détection d'un déficit de perfusion réversible (p<0,001).
Aucune différence statistique n'a été notée entre régadénoson et caféine à 200 mg et Rapiscan et
caféine à 400 mg. Aucun effet de la caféine 200 mg ou 400 mg n'a été mis en évidence sur les
concentrations plasmatiques en régadénoson.
Évaluation de la sécurité et de la tolérance
Dans les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, les critères d'évaluation de sécurité et de
tolérance prédéfinis suivants, comparant le régadénoson à l'adénosine, ont atteint un niveau
statistiquement significatif : (1) le score cumulé de présence et de sévérité des symptômes des groupes
réunissant les rougeurs cutanées, les douleurs thoraciques et les dyspnées a été inférieur avec le
régadénoson (0,9 ± 0,03) à celui observé avec l'adénosine (1,3 ± 0,05) ; et (2) les symptômes des
groupes réunissant les rougeurs cutanées (21% versus 32%), les douleurs thoraciques (28% versus
40%) et les douleurs dans la gorge, le cou ou la mâchoire (7% versus 13%) ont été moins fréquents
avec le régadénoson ; l'incidence des céphalées (25% versus 16%) a été supérieure avec le
régadénoson.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études
réalisées avec le régadénoson dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique présentant
des troubles de la perfusion myocardique (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage
pédiatrique).

5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le régadénoson doit être administré par injection intraveineuse pendant une imagerie de perfusion
myocardique (IPM) avec agent de stress pharmacologique. Le profil de la concentration plasmatique du
régadénoson en fonction du temps chez les volontaires sains est de nature multi-exponentielle et le
modèle à 3 compartiments est le plus adapté pour le caractériser. La concentration plasmatique
maximale du régadénoson est atteinte 1 à 4 minutes après l'injection du régadénoson, ce qui coïncide
avec l'apparition de la réponse pharmacodynamique (voir rubrique 5.1). La demi-vie de cette phase
initiale est d'environ 2 à 4 minutes. Il s'ensuit une phase intermédiaire, avec une demi-vie de 30
minutes en moyenne, coïncidant avec la perte de l'effet pharmacodynamique. La phase finale consiste
en une chute de la concentration plasmatique, avec une demi-vie d'environ 2 heures. Dans l'intervalle
posologique de 0,003-0,02 mg/kg (ou environ 0,18-1,2 mg) chez les sujets sains, la clairance, la demi-
vie finale et le volume de distribution ne semblent pas être dépendants de la dose.
Distribution
Le régadénoson se lie modérément aux protéines plasmatiques humaines (25-30%).
Biotransformation
La métabolisation du régadénoson chez l'être humain n'est pas connue. L'incubation du régadénoson
avec des microsomes hépatiques de rat, de chien et humains, ainsi qu'avec des hépatocytes humains,
n'a produit aucun métabolite détectable. Après administration intraveineuse de régadénoson
radiomarqué au 14C chez des rats et des chiens, la radioactivité a été excrétée majoritairement (85-
96%) sous forme de régadénoson inchangé. Ces observations indiquent que la métabolisation du
15
Élimination
Chez les volontaires sains, 57% de la dose de régadénoson sont excrétés sous forme inchangée dans les
urines (intervalle : 19-77%), avec une clairance rénale plasmatique moyenne d'environ 450 ml/min, c -
à-d. excédant le taux de filtration glomérulaire. Ceci signifie que la sécrétion tubulaire rénale joue un
rôle dans l'élimination du régadénoson.
Injections multiples
Jusqu'à trois injections consécutives de régadénoson (100 et 200 g) ont été testées chez des
volontaires sains et deux doses consécutives de 400 g ont été testées chez des volontaires sains ainsi
que chez des patients évalués pour la FFR. Des augmentations transitoires, dépendantes de la dose, de
la fréquence cardiaque sont survenues après administration de chaque dose de régadénoson, tandis
qu'aucun effet lié à la dose constant n'a été observé sur la pression artérielle systolique. Une
augmentation des concentrations plasmatiques moyennes a été observée en fonction de la dose et des
doses successives chez les volontaires sains.
Populations particulières
Une analyse pharmacocinétique au sein de la population incluant des données concernant des
volontaires sains et des patients a montré que la clairance du régadénoson diminue parallèlement à la
réduction de la clairance de la créatinine (CLcr) et augmente avec le poids corporel. L'âge, le sexe et
l'origine ethnique ont des effets minimes sur les propriétés pharmacocinétiques du régadénoson.
Insuffisance rénale
L'élimination du régadénoson a été étudiée chez 18 sujets présentant divers niveaux d'insuffisance
rénale et chez 6 sujets sains. Plus l'insuffisance rénale était importante, d'une intensité légère (CLcr de
50 à < 80 ml/min) à modérée (CLcr de 30 à < 50 ml/min) et à sévère (CLcr < 30 ml/min), plus la
proportion de régadénoson excrétée sous forme inchangée dans les urines et la clairance rénale était
réduite, entraînant un allongement des demi-vies d'élimination et une augmentation de l'ASC par
comparaison avec les sujets sains (CLcr 80 ml/min). Cependant, les concentrations plasmatiques
maximales observées et les volumes de distribution estimés ont été similaires dans les différents
groupes. Le profil de la concentration plasmatique en fonction du temps n'a pas été significativement
modifié pendant les phases initiales suivant l'administration, phases au cours desquelles les effets
pharmacologiques sont principalement observés. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en
cas d'insuffisance rénale.
Les propriétés pharmacocinétiques du régadénoson chez les patients dialysés n'ont pas étudiées.
Insuffisance hépatique
Plus de 55% de la dose de régadénoson sont excrétés sous forme inchangée dans les urines et les
facteurs réduisant la clairance n'ont pas d'effets sur la concentration plasmatique pendant les phases
initiales suivant l'administration, phases au cours desquelles les effets pharmacologiques cliniquement
significatifs sont observés. Les paramètres pharmacocinétiques du régadénoson n'ont pas été
spécifiquement évalués chez les sujets présentant divers niveaux d'insuffisance hépatique. Cependant,
l'analyse a posteriori des données issues des deux études cliniques de phase 3 a montré que les
propriétés pharmacocinétiques du régadénoson n'étaient pas affectées chez le sous-groupe réduit de
sujets dont les analyses biologiques suggéraient une insuffisance hépatique (élévation d'un facteur 2,5
des transaminases ou élévation d'un facteur 1,5 de la bilirubine sérique ou du temps de Quick). Aucun
ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance hépatique.
Sujet âgé
D'après une analyse pharmacocinétique de population, l'âge a une influence mineure sur les propriétés
pharmacocinétiques du régadénoson. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez le sujet âgé.
16
Les paramètres pharmacocinétiques du régadénoson dans la population pédiatrique (< 18 ans) n'ont
pas encore été étudiés.

5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration unique ou répétée, génotoxicité et développement embryonnaire et foetal
n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Des signes de toxicité maternelle et foetale ont été
observés chez le rat et le lapin (réduction du poids foetal, retards d'ossification [rats], réduction de la
taille des portées et du nombre de foetus vivants [lapins]) mais aucune tératogénicité n'a été constatée.
La toxicité foetale a été notée suite à des administrations quotidiennes répétées de régadénoson, mais à
des doses suffisamment supérieures à la dose recommandée chez l'être humain. Les études concernant
la fécondité et les études prénatales et post-natales n'ont pas été réalisées.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients
Phosphate disodique dihydraté
Phosphate de sodium monobasique hydraté
Propylène glycol
Édétate disodique
Eau pour préparations injectables

6.2 Incompatibilités
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres
médicaments.

6.3 Durée de conservation
4 ans

6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
5 ml de solution dans un flacon à usage unique, en verre de type 1, avec un bouchon en caoutchouc
(butyle) et un opercule en aluminium.
Boîte de 1 flacon.

6.6 Précautions particulières d'élimination et de manipulation
Ce médicament doit être inspecté visuellement avant administration afin de vérifier l'absence de
particules ou de changement de couleur du produit.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
GE Healthcare AS
17
NO-0485 Oslo
Norvège
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/10/643/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation : 06/09/2010
Date de dernier renouvellement : 24/04/2015
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
18
ANNEXE II

A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION

C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE

UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
19
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots

Millmount Healthcare Limited,
Block 7, City North Business Campus,
Stamullen, Co Meath, K32 YD60,
Irlande
Haupt Pharma Wolfratshausen GmbH
Pfaffenrieder Str. 5
D-82515 Wolfratshausen,
Allemagne

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : résumé des caractéristiques du
produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des rapports périodiques actualisés de sécurité pour ce
médicament sont définies dans la liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à
l'article 107 quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le
portail web européen des médicaments.

D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
·
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalisera les activités et interventions requises
décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l'autorisation de mise sur le marché,
ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
Lorsque les dates de soumission d'un PSUR coïncident avec l'actualisation d'un PGR, les deux
documents doivent être soumis en même temps.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
·
à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
·
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque, ou
lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
20
ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE
21
A. ÉTIQUETAGE
22

BOÎTE EXTERNE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
régadénoson
2.
COMPOSITION EN PRINCIPE(S) ACTIF(S)
Chaque flacon de 5 ml contient 400 microgrammes de régadénoson (80 microgrammes/ml).
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : phosphate disodique dihydraté, phosphate de sodium monobasique hydraté, propylène
glycol, edétate disodique, eau pour préparations injectables
Consulter la notice pour des informations supplémentaires.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable
1 flacon
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Voie intraveineuse.
À usage unique.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Utiliser le produit uniquement dans des établissements médicaux disposant d'un matériel de
surveillance et de réanimation cardiaques.
À usage diagnostique uniquement.
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
23
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
GE Healthcare AS
Nycoveien 1
NO-0485 Oslo
Norvège

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/10/643/001
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.

1.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
<code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.>

2.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC: {numéro}
SN: {numéro}
NN: {numéro}
24
PRIMAIRES

ÉTIQUETTE DU FLACON
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
Régadénoson
Voie intraveineuse
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
400 microgrammes
6.
AUTRES
25
B.
NOTICE
26

Rapiscan 400 microgrammes, solution injectable
Régadénoson

Veuillez lire attentivement cette notice avant de recevoir ce médicament car el e contient des
informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?
1.
Qu'est-ce que Rapiscan et dans quel cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Rapiscan
3.
Comment Rapiscan est-il administré
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Rapiscan
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Rapiscan et dans quel cas est-il utilisé ?
Rapiscan contient la substance active
régadénoson. Il appartient à un groupe de médicaments appelés
« vasodilatateurs coronariens ». Il dilate les artères du coeur et accélère les battements du coeur. Ceci
augmente le flux sanguin vers les muscles du coeur.
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Rapiscan est utilisé lors d'un examen d'imagerie du coeur particulier chez l'adulte appelé «
imagerie de


perfusion myocardique »
.
L'examen utilise un agent diagnostique pour générer des images. Ces images permettent de voir si le
sang circule bien vers les muscles du coeur. Habituellement, on utilise la marche sur un tapis roulant
pour stresser le coeur avant l'examen. Pendant l'exercice, une faible quantité d'agent diagnostique est
injectée dans le corps, souvent en passant par une veine de la main. Des images du coeur sont ensuite
prises, ce qui permet au médecin de voir si le muscle cardiaque reçoit suffisamment de sang lorsqu'il
est soumis à un stress.
Si vous êtes incapable de produire un effort physique suffisant pour soumettre votre coeur à un niveau
de stress suffisant, Rapiscan sera injecté pour fournir au coeur un stress d'amplitude similaire pour
augmenter le débit sanguin.
Rapiscan est également utilisé pendant le cathétérisme et l'imagerie des artères du coeur (angiographie
coronaire invasive) pour élargir les artères du coeur afin de mesurer la différence de pression causée
par un rétrécissement dans une ou plusieurs artères. Pendant le cathétérisme cardiaque, un tube long et
fin appelé un cathéter est inséré, soit par votre artère fémorale ou radiale, puis enfilé via vos vaisseaux
sanguins jusqu'à votre coeur. Le médecin qui procède au cathétérisme peut aussi vouloir mesurer la
différence de pression (fraction du flux de réserve) due à un rétrécissement détecté dans une ou
plusieurs des artères de votre coeur.

2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Rapiscan ?

Vous ne devez jamais recevoir Rapiscan
· si vous avez une
fréquence cardiaque lente (bloc cardiaque de degré élevé ou atteinte du
noeud sino-auriculaire) et que vous ne portez pas de stimulateur cardiaque ;
· si vous souffrez de
douleurs thoraciques survenant de façon imprévisible (angor instable) et
27
· si vous avez une
pression artérielle basse (hypotension) ;
· si vous avez une
insuffisance cardiaque ;
· si
vous êtes allergique au régadénoson ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament mentionnés dans la rubrique 6.

Adressez-vous à votre médecin ou infirmier/ère avant de recevoir Rapiscan.

Votre médecin doit être averti avant que vous receviez Rapiscan :
· si vous avez eu
récemment un grave problème cardiaque (par exemple, une crise cardiaque
ou des rythmes cardiaques anormaux) ;
· si vous avez un rythme cardiaque caractérisé par des battements de coeur très rapides ou
irréguliers (fibrillation auriculaire ou flutter auriculaire) ;
· si vous avez une tension artérielle élevée qui n'est pas contrôlée, en particulier si elle a été
accompagnée d'épisodes récents de saignements de nez, de maux de tête ou de vision trouble
ou double ;
· si vous avez présenté des épisodes de mini-AVC (appelés accidents ischémiques transitoires) ;
· si vous présentez un trouble du rythme cardiaque appelé
syndrome du QT long congénital ;
· si vous connaissez des épisodes de
bloc cardiaque (pouvant ralentir le coeur) ou si vous avez
une
fréquence cardiaque très lente ;
· si vous avez n'importe quelle
maladie du coeur ou
des vaisseaux sanguins, en particulier une
maladie qui
s'aggrave lorsque votre pression artérielle diminue, comme un volume sanguin
faible (en raison, par exemple, d'une diarrhée sévère ou d'une déshydratation ou de la prise de
produits contre la rétention d'eau), une inflammation autour du coeur (péricardite) et certaines
formes de maladies valvulaires ou artérielles (par exemple, une sténose aortique ou mitrale) ;
· si vous avez une maladie qui provoque des crises convulsives (convulsions), par exemple
épilepsie, ou si vous avez déjà présenté des crises convulsives ;
· si vous avez de l'
asthme ou une
maladie des poumons.
Si vous êtes dans l'un de ces cas,
signalez-le à votre médecin avant de recevoir l'injection.

Enfants et adolescents
Rapiscan ne doit pas être utilisé chez les enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans.

Autres médicaments et Rapiscan
Informez votre médecin si vous prenez ou avez récemment pris tout autre médicament, y compris un
médicament obtenu sans ordonnance.

Une prudence particulière est requise en cas d'utilisation des médicaments suivants :
·
La théophylline, médicament utilisé pour traiter l'asthme et d'autres maladies des poumons,
ne
doit pas être utilisée pendant au moins 12 heures avant de recevoir Rapiscan car elle peut
bloquer l'effet de Rapiscan.
·
Le dipyridamole, médicament utilisé pour empêcher la formation de caillots sanguins,
ne doit
pas être utilisé pendant au moins deux jours avant de recevoir Rapiscan car il peut modifier
l'effet de Rapiscan.

Rapiscan avec des aliments et boissons
Ne consommez pas d'aliments ou de boissons contenant de la caféine (p. ex., thé, café, cacao, coca ou
chocolat) pendant au moins 12 heures avant de recevoir Rapiscan car la caféine peut interférer avec
l'effet de Rapiscan.

Grossesse et allaitement
Avant de recevoir Rapiscan, dites à votre médecin :
·
-si
vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou si vous planifiez une grossesse. On ne
dispose pas d'informations suffisantes concernant l'utilisation de Rapiscan chez la femme
enceinte. Des effets néfastes ont été observés lors des études chez l'animal mais on ignore s'il
existe un risque chez l'être humain. Votre médecin ne vous administrera Rapiscan qu'en cas
de nécessité absolue.
28
ce médicament que si votre médecin le juge nécessaire. Vous devez éviter d'allaiter pendant au
moins 10 heures après avoir reçu Rapiscan.
Demandez conseil à votre médecin avant d'utiliser tout médicament.

Conduite de véhicules et utilisation de machines
Rapiscan peut provoquer des sensations vertigineuses. Il peut causer d'autres symptômes (maux de
tête ou essoufflement) pouvant nuire à votre aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines. Ces effets ne durent généralement pas plus de 30 minutes. Il est déconseillé de conduire ou
d'utiliser des machines tant que ces effets ne se sont pas atténués.

Rapiscan contient du sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose. Après avoir reçu Rapiscan,
vous recevrez une injection de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) contenant 45 mg de
sodium. À prendre en compte si vous devez limiter votre apport alimentaire en sodium.
3.
Comment Rapiscan est-il administré ?

Rapiscan vous sera administré par un professionnel de santé (médecin, infirmier ou autre
personnel médical) dans un établissement médical disposant du matériel pour surveiller votre coeur et
votre pression artérielle. Il sera injecté directement dans une veine, en une dose unique de 400
microgrammes dans 5 ml de solution. L'injection prendra environ 10 secondes. La dose injectée ne
dépend pas de votre poids.

Vous recevrez également une injection de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) (5 ml) et
une injection d'une faible quantité d'agent diagnostique.

Lorsque vous aurez reçu Rapiscan, votre fréquence cardiaque augmentera rapidement. Votre
fréquence cardiaque et votre pression artérielle seront contrôlées.

Après l'injection de Rapiscan, vous devrez rester en position assise ou allongée jusqu'à ce que votre
fréquence cardiaque et votre pression artérielle reviennent à leur niveau normal chez vous. Le
médecin, l'infirmier ou autre personnel médical vous indiquera quand vous pourrez vous relever.
L'examen de votre coeur sera effectué lorsque l'agent diagnostique aura eu le temps d'atteindre le
muscle cardiaque.
Pendant le cathétérisme des artères cardiaques, le médecin est susceptible de mesurer la différence de
pression (également appelée la fraction de flux de réserve­ FFR) due à un rétrécissement détecté dans
une ou plusieurs des artères de votre coeur.
Si cela est jugé nécessaire, une deuxième dose de 400 microgrammes peut être injectée au moins 10
minutes après la première dose pour procéder à une mesure identique de la différence de pression
pendant la même procédure de cathétérisme. La fréquence cardiaque et la pression artérielle feront
l'objet d'une surveillance pendant la totalité de la procédure.

Si vous avez reçu plus de Rapiscan que vous n'auriez dû
Certaines personnes ont connu des rougeurs cutanées, des sensations vertigineuses et une accélération
de leur fréquence cardiaque lorsqu'elles ont reçu plus de Rapiscan qu'elles n'auraient dû. Si votre
médecin pense que vous présentez des effets indésirables sévères ou si les effets de Rapiscan durent
trop longtemps, il/elle peut vous donner une injection d'un médicament appelé aminophylline pour
réduire ces effets.

29
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, Rapiscan peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent
pas systématiquement chez tout le monde.

Les effets indésirables sont généralement d'intensité légère. Ils apparaissent normalement peu de
temps après l'injection de Rapiscan et
disparaissent habituellement en l'espace de 30 minutes. Ils
ne nécessitent généralement aucun traitement.

Des effets indésirables plus graves incluent :
· un arrêt soudain du coeur ou une détérioration du coeur, un bloc cardiaque (problème cardiaque
survenant lorsque le signal électrique ne parvient pas à passer de la partie supérieure à la partie
inférieure du coeur), des battements de coeur rapides.
· une pression artérielle faible pouvant entraîner un évanouissement ou des mini attaques
cérébrales (avec faiblesse du visage ou incapacité à parler). Dans de rares cas, Rapiscan peut
provoquer un accident vasculaire cérébral (appelé également accident cérébrovasculaire).
· une réaction allergique, pouvant provoquer une éruption cutanée, une urticaire (papules et
plaques rouges sur la peau), un gonflement (oedème) sous la peau près des yeux ou de la gorge,
une sensation de constriction de la gorge et des difficultés pour respirer, peut survenir
immédiatement ou de façon retardée après l'injection de Rapiscan.
Si vous pensez avoir des effets indésirables sévères, prévenez immédiatement votre médecin. Il/elle
peut alors vous injecter un médicament appelé aminophylline pour réduire ces effets.

Très fréquents

(peut affecter plus de 1 personne sur 10)
· maux de tête, sensations vertigineuses
· essoufflement
· douleur dans la poitrine
· modifications visibles sur l'enregistrement de l'activité du coeur (électrocardiogramme)
· rougeurs cutanées
· sensation de gêne dans l'estomac

Fréquents
(peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10)
· douleur dans la poitrine (angor), rythmes cardiaques anormaux, accélération des battements du
coeur, sensation qu'un battement de coeur a été sauté, que le coeur s'emballe, ou bat trop fort ou
trop vite (palpitations)
· pression artérielle basse
· gorge serrée, irritation de la gorge, toux
· vomissements, nausées
· sensation de malaise ou de faiblesse
· transpiration excessive
· douleur dans le dos, les bras, les jambes, le cou ou la mâchoire
· sensation de gêne dans les os et les muscles
· fourmillements, perte de sensation, modifications du goût
· sensation de gêne dans la bouche

Peu fréquents
(peut affecter jusqu'à 1 personne sur 100)
· arrêt soudain du coeur ou lésion du coeur, bloc cardiaque (problème cardiaque survenant lorsque
le signal électrique ne parvient pas à passer de la partie supérieure à la partie inférieure du
coeur), ralentissement des battements du coeur
· convulsions, évanouissement, mini attaques cérébrales (avec faiblesse du visage ou incapacité à
parler), baisse de réactivité (pouvant inclure un état comateux), tremblements, somnolences
· respiration rapide
30
· vision trouble, douleur dans les yeux
· réaction allergique pouvant provoquer une éruption cutanée, une urticaire (papules et plaques
rouges sur la peau), un gonflement (oedème) sous la peau près des yeux ou de la gorge, une
sensation de constriction de la gorge, des difficultés pour respirer
· respiration sifflante
· anxiété, difficultés à dormir
· sifflement dans les oreilles
· ballonnements, diarrhée, émission involontaire de selles
· rougeurs sur la peau
· douleur dans les articulations
· douleur ou gêne autour du site d'injection, douleur corporelle généralisée

Fréquence indéterminée
(ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
· difficultés pour respirer (bronchospasme)
· arrêt respiratoire

Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère.
Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Rapiscan
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Ne pas utiliser Rapiscan après la date de péremption indiquée sur le flacon et la boîte après EXP.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Rapiscan ne doit pas être utilisé si la solution si elle a changé de couleur ou si des particules sont
présentes.
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout à l'égout ou avec les ordures ménagères. Ces
mesures permettront de protéger l'environnement. Les professionnels de santé seront responsables de
la conservation et de l'élimination de ce médicament.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Rapiscan

La substance active de Rapiscan est le régadénoson. Chaque flacon de 5 ml de Rapiscan contient
400 microgrammes de régadénoson.
Les autres composants sont : édétate disodique, phosphate disodique dihydraté, phosphate de sodium
monobasique hydraté, propylène glycol, eau pour préparations injectables.

Qu'est-ce que Rapiscan et contenu de l'emballage extérieur
La solution injectable de Rapiscan est une solution limpide et incolore dénuée de particules visibles.
Rapiscan est fourni dans une boîte contenant un flacon en verre de 5 ml à usage unique avec un
bouchon en caoutchouc et un opercule en aluminium.
31
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché :
GE Healthcare AS
Nycoveien 1
NO-0485 Oslo
Norvège
Fabricant :

Millmount Healthcare Limited,
Block 7, City North Business Campus,
Stamullen, Co Meath, K32 YD60,
Irlande

Haupt Pharma Wolfratshausen GmbH
Pfaffenrieder Str. 5
D-82515 Wolfratshausen,
Allemagne


La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est MM/AAAA


Autres sources d'informations

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
Cette notice est disponible dans toutes les langues de l'UE/EEE sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments.
32
Rapiscan doit être administré en injection rapide sur 10 secondes dans une veine périphérique à l'aide
d'un cathéter ou d'une aiguille de calibre 22 ou de diamètre plus gros.
5 ml de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés
immédiatement après l'injection de Rapiscan.
L'agent diagnostique utilisé pour l'agent de scintigraphie de perfusion myocardique doit être
administré 10-20 secondes après la solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).
L'agent diagnostique peut être injecté directement dans le même cathéter que Rapiscan.
Pour la mesure de la FFR, Rapiscan doit être administré sous forme d'injection rapide, d'une durée de
10 secondes, dans une veine périphérique à l'aide d'un cathéter ou d'une aiguille de calibre 22 ou
supérieur. Un volume de 10 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doit
être administré immédiatement après l'injection de Rapiscan. Les techniques standard de cathétérisme et
de mesure de la FFR doivent être suivies et la FFR doit être mesurée comme la valeur la plus faible de Pd/Pa
obtenue pendant l'hyperémie maximum à l'état d'équilibre.
Si cela est jugé nécessaire, une deuxième dose de 400 microgrammes peut être injectée au moins 10
minutes après la première dose pour procéder à une mesure de la FFR pendant la même procédure de
cathétérisme.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres
médicaments.
Ce médicament doit être inspecté visuellement avant administration afin de vérifier l'absence de
particules ou de changement de couleur du produit.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Pour plus d'informations, se reporter au Résumé des Caractéristiques du Produit complet.
33

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Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS