Nexavar 200 mg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Nexavar 200 mg, comprimés pelliculés
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sorafénib (sous forme de tosylate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimés pelliculés ronds, biconvexes, rouges, marqués de la croix Bayer sur une face et ”200” sur
l’autre face.
4.
4.1
DONNÉES CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Carcinome hépatocellulaire
Nexavar est indiqué dans le traitement du carcinome hépatocellulaire (Cf. rubrique 5.1).
Carcinome rénal
Nexavar est indiqué dans le traitement du carcinome rénal avancé après échec d’un traitement
préalable à base d’interféron alfa ou d’interleukine 2 ou chez des patients pour lesquels ces traitements
sont considérés comme inadaptés.
Carcinome thyroïdien différencié
Nexavar est indiqué dans le traitement du carcinome thyroïdien progressif, localement avancé ou
métastatique, différencié (cancer papillaire/folliculaire/à cellules de Hürthle), réfractaire à l’iode
radioactif.
4.2
Posologie et mode d’administration
Le traitement par Nexavar doit être suivi par un médecin expérimenté dans l’utilisation des thérapies
anticancéreuses.
Posologie
La dose de Nexavar recommandée chez l’adulte est de 400 mg de sorafénib (2 comprimés de 200 mg)
deux fois par jour (soit une dose totale journalière de 800 mg).
Le traitement doit être poursuivi tant qu’un bénéfice clinique est observé ou jusqu’à la survenue d’une
toxicité inacceptable.
2
Adaptations posologiques
Une interruption temporaire ou une diminution de la posologie du sorafénib peut s’avérer nécessaire
en cas de suspicion d’effets indésirables liés au médicament.
Si une diminution de la dose s’avère nécessaire au cours du traitement d’un carcinome hépatocellulaire
(CHC) ou d’un carcinome rénal (CR) avancé, la posologie de Nexavar sera ramenée à deux
comprimés de 200 mg de sorafénib une fois par jour (Cf. rubrique 4.4).
Si une diminution de la dose s’avère nécessaire au cours du traitement d’un carcinome thyroïdien
différencié (CTD), la posologie de Nexavar sera ramenée à 600 mg de sorafénib par jour en deux
prises distinctes (deux comprimés de 200 mg et un comprimé de 200 mg à douze heures d’intervalle).
Si une diminution supplémentaire de la dose est nécessaire, la posologie de Nexavar peut être ramenée
à 400 mg de sorafénib par jour en deux prises distinctes (deux comprimés de 200 mg à douze heures
d’intervalle), et si nécessaire, elle peut être encore réduite à un comprimé de 200 mg une fois par jour.
Une fois qu’une amélioration des réactions indésirables non hématologiques a été obtenue, la dose de
Nexavar peut être réaugmentée.
Population pédiatrique
La tolérance et l’efficacité de Nexavar chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans
n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets âgés (patients de plus de 65 ans).
Insuffisants rénaux
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale
légère, modérée ou sévère. Aucune donnée n’est disponible chez les patients nécessitant une dialyse
(Cf. rubrique 5.2).
Une surveillance de l’équilibre hydro-électrolytique est recommandée chez les patients présentant un
risque de dysfonction rénale.
Insuffisants hépatiques
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique
légère à modérée (Child Pugh A ou B). Aucune donnée n’est disponible chez les patients présentant
une insuffisance hépatique sévère (Child Pugh C) (Cf. rubriques 4.4 et 5.2).
Mode d’administration
Voie orale
Il est recommandé d’administrer le sorafénib en dehors des repas ou avec un repas pauvre ou
modérément riche en graisses. Si le patient a l’intention de prendre un repas riche en graisses, les
comprimés de sorafénib doivent être pris au moins 1 heure avant ou 2 heures après le repas. Les
comprimés doivent être avalés avec un verre d’eau.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
3
4.4
Mises en gardes spéciales et précautions d’emploi
Toxicités dermatologiques
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sous sorafénib sont les syndromes main-pied
(érythrodysesthésie palmo-plantaire) et les éruptions cutanées (rash). Ceux-ci sont habituellement de
Grade 1 et 2 selon les Critères Communs de Toxicité (CCT) et apparaissent généralement au cours des
6 premières semaines de traitement par sorafénib. La prise en charge des toxicités cutanées peut
comprendre des traitements par voie topique permettant de soulager les symptômes, une interruption
temporaire du traitement et/ou une modification de la dose de sorafénib, ou dans les cas sévères ou
persistants, un arrêt définitif du traitement (Cf. rubrique 4.8).
Hypertension artérielle
Une augmentation de l’incidence de l’hypertension artérielle a été observée chez des patients traités
par sorafénib. En général, cette hypertension était d’intensité légère à modérée, survenait en début de
traitement et répondait à un traitement standard par des antihypertenseurs. Il conviendra de surveiller
régulièrement la pression artérielle et de la traiter le cas échéant, conformément aux pratiques
médicales habituelles. En cas d’hypertension sévère ou persistante, ou de crise hypertensive malgré
l’instauration d’un traitement antihypertenseur, un arrêt définitif du traitement par sorafénib doit être
envisagé (Cf. rubrique 4.8).
Anévrismes et dissections artérielles
L’utilisation d’inhibiteurs des voies du VEGF chez les patients souffrant ou non d’hypertension peut
favoriser la formation d’anévrismes et/ou de dissections artérielles. Avant l’instauration de Nexavar,
ce risque doit être soigneusement pris en considération chez les patients présentant des facteurs de
risque tels que l’hypertension ou des antécédents d’anévrisme.
Hypoglycémie
Une diminution de la glycémie, dans certains cas cliniquement symptomatique et nécessitant une
hospitalisation suite à une perte de connaissance, a été rapportée chez des patients traités par sorafénib.
En cas d’hypoglycémie symptomatique, le sorafénib doit être arrêté de façon temporaire. Chez les
patients diabétiques, la glycémie doit être contrôlée régulièrement afin d’évaluer la nécessité d’ajuster
la posologie du traitement antidiabétique.
Hémorragie
Une augmentation du risque hémorragique peut survenir suite à l’administration de sorafénib. Si un
événement hémorragique nécessite une intervention médicale, un arrêt définitif du traitement par
sorafénib doit être envisagé (Cf. rubrique 4.8).
Ischémie cardiaque et/ou infarctus du myocarde
Dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo (étude 1, Cf. rubrique 5.1),
l’incidence des événements de type ischémie cardiaque/ infarctus du myocarde apparaissant sous
traitement a été supérieure dans le groupe sorafénib (4,9 %) comparativement au groupe placebo
(0,4 %). Dans l’étude 3 (Cf. rubrique 5.1), l’incidence des évènements de type ischémie cardiaque/
infarctus du myocarde reliés au traitement a été de 2,7 % dans le groupe sorafénib comparativement à
1,3 % dans le groupe placebo. Les patients ayant une maladie coronarienne instable ou ayant eu
récemment un infarctus du myocarde ont été exclus de ces études. Un arrêt temporaire ou définitif du
traitement par sorafénib doit être envisagé chez les patients développant une ischémie cardiaque et/ou
un infarctus du myocarde (Cf. rubrique 4.8).
4
Allongement du QT
Il a été montré que le sorafénib allongeait l’espace QT/QT
c
(Cf. rubrique 5.1), ce qui est susceptible
d’augmenter le risque d’arythmie ventriculaire. Il convient d’utiliser le sorafénib avec prudence chez
les patients présentant ou susceptibles de développer un allongement de l’espace QT
c
, tels que les
patients présentant un syndrome du QT long congénital, les patients traités par de fortes doses
cumulées d’anthracycline, les patients traités par certains anti-arythmiques ou d’autres médicaments
qui allongent l’espace QT ainsi que les patients présentant des troubles du bilan électrolytique tels
qu’une hypokaliémie, une hypocalcémie ou une hypomagnésémie. Lors de l’utilisation du sorafénib
chez ces patients, une surveillance régulière de l’électrocardiogramme et du bilan électrolytique
(magnésium, potassium, calcium) doit être envisagée.
Perforation gastro-intestinale
La perforation gastro-intestinale est un événement peu fréquent qui a été décrit chez moins de 1 % des
patients sous sorafénib. Dans certains cas ces perforations n’étaient pas associées à des tumeurs intra-
abdominales décelables. Le traitement par sorafénib doit être interrompu (Cf rubrique 4.8).
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
Des cas de SLT, parfois fatals, ont été signalés dans le cadre de la surveillance post-commercialisation
chez des patients traités par sorafénib. Les facteurs de risque de SLT comprennent une charge
tumorale élevée, une insuffisance rénale chronique préexistante, une oligurie, une déshydratation, une
hypotension et une urine acide. Ces patients doivent être surveillés de près et traités rapidement
comme indiqué sur le plan clinique. Une hydratation prophylactique doit être envisagée.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée n’est disponible chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh
C). Le sorafénib étant essentiellement éliminé par voie hépatique, l’exposition au sorafénib pourrait
être augmentée chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (Cf. rubriques 4.2 et 5.2).
Administration concomitante de warfarine
Des saignements peu fréquents ou des élévations de l’INR (International Normalised Ratio) ont été
décrits chez certains patients prenant de la warfarine alors qu’ils recevaient un traitement par
sorafénib. Les patients prenant simultanément de la warfarine ou de la phenprocoumone doivent être
surveillés régulièrement afin de détecter une modification du taux de prothrombine, de l’INR ou
l’apparition d’épisodes hémorragiques (Cf. rubriques 4.5 et 4.8).
Complications de la cicatrisation des plaies
Aucune étude spécifique concernant l’effet du sorafénib sur la cicatrisation des plaies n’a été
effectuée. Chez les patients devant subir une intervention chirurgicale majeure, une interruption
temporaire du sorafénib est recommandée à titre préventif. Il existe peu de données cliniques
concernant le meilleur moment de ré-instauration du traitement après une intervention chirurgicale
majeure. Par conséquent, la décision de reprendre le traitement par sorafénib après une intervention
chirurgicale majeure doit reposer sur le constat clinique d’une cicatrisation appropriée des plaies.
Sujets âgés
Des cas d’insuffisance rénale ont été rapportés. Une surveillance de la fonction rénale doit être
envisagée.
5
Interactions médicamenteuses
La prudence est recommandée lors de l’administration du sorafénib avec des substances
principalement métabolisées/éliminées par la voie UGT1A1 (par exemple l’irinotécan) ou la voie
UGT1A9 (Cf. rubrique 4.5).
La prudence est recommandée lors de l’administration de sorafénib avec le docétaxel
(Cf. rubrique 4.5).
L’administration concomitante de néomycine ou d’autres antibiotiques à l’origine de perturbations de
la flore gastro-intestinale saprophyte peut conduire à une diminution de la biodisponibilité du
sorafénib (voir rubrique 4.5). Le risque de diminution des concentrations plasmatiques du sorafénib
doit être pris en compte avant de commencer un traitement avec des antibiotiques.
Un taux de mortalité plus élevé a été rapporté chez des patients atteints d’un carcinome épidermoïde
pulmonaire traités par sorafénib en association avec une chimiothérapie à base de platine.
Ces résultats ont été observés dans deux études randomisées incluant des patients souffrant d'un cancer
du poumon non à petites cellules. Le Hazard Ratio pour la survie globale dans le sous-groupe de
patients présentant un carcinome épidermoïde pulmonaire était de 1,81 (IC 95 % : 1,19-2,74) dans
l'étude évaluant l'efficacité de sorafénib associé à paclitaxel / carboplatine et de 1,22 (IC 95 % : 0,82-
1,80) dans l'étude évaluant l'efficacité de sorafénib associé à gemcitabine/cisplatine. Aucune cause
prédominante de décès n'a été observée; en revanche une insuffisance respiratoire, des hémorragies et
des effets indésirables d’origine infectieuse ont été rapportés avec une incidence plus élevée chez les
patients traités par sorafénib en association avec une chimiothérapie à base de platine.
Mises en garde spécifiques à la maladie
Cancer thyroïdien différencié (CTD)
Avant d’instaurer le traitement, il est recommandé aux médecins d’évaluer soigneusement le pronostic
pour chaque patient en prenant en compte la taille maximale des lésions (voir rubrique 5.1), les
symptômes associés à la maladie (voir rubrique 5.1) et la vitesse de progression.
La prise en charge des réactions indésirables suspectées d’être liées au médicament peut nécessiter une
interruption temporaire ou une diminution de la posologie du sorafénib. Dans l’étude 5 (voir
rubrique 5.1), 37 % des sujets ont fait l’objet d’une interruption du traitement et 35 % d’une
diminution de la posologie dès le cycle 1 du traitement par sorafénib.
Les réactions indésirables n’ont été que partiellement atténuées après diminution de la posologie. Il est
donc recommandé d’évaluer le rapport bénéfice/risque de façon répétée, en tenant compte de l’activité
anti-tumorale et de la tolérance.
Hémorragie dans le cadre du CTD
En raison du risque potentiel d’hémorragie, les infiltrations trachéennes, bronchiques et
œsophagiennes doivent être traitées localement avant d’administrer le sorafénib chez les patients
atteints de CTD.
Hypocalcémie dans le cadre du CTD
Il est recommandé de surveiller étroitement la calcémie chez les patients traités par le sorafénib pour
un CTD. Dans les essais cliniques, l’hypocalcémie a été plus fréquente et plus sévère chez les patients
atteints d’un CTD, en particulier ceux présentant des antécédents d’hypoparathyroïdie, que chez les
patients atteints d’un carcinome rénal ou hépatocellulaire. Des hypocalcémies de grade 3 et 4 sont
survenues chez 6,8 % et 3,4 % des patients atteints de CTD traités par le sorafénib (voir rubrique 4.8).
L’hypocalcémie sévère doit être corrigée afin de prévenir les complications de type allongement de
l’intervalle QT ou torsades de pointes (voir la rubrique « Allongement du QT »).
6
Suppression de la TSH dans le cadre du CTD
Dans l’étude 5 (voir rubrique 5.1), des augmentations des taux de TSH au-delà de 0,5 mU/L ont été
observées chez des patients traités par le sorafénib. Lors de l’utilisation du sorafénib chez des patients
atteints de CTD, il est recommandé de surveiller étroitement le taux de TSH.
Carcinome rénal
Les patients à haut risque (selon la classification des groupes de pronostic du MSKCC [Memorial
Sloan Kettering Cancer Center]) n’ont pas été inclus dans l’étude clinique de phase III dans le
carcinome rénal (voir l’étude 1 dans la rubrique 5.1), et le rapport bénéfice/risque du traitement n’a
donc pas été évalué chez ces patients.
Informations sur les excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Inducteurs enzymatiques
L'administration de rifampicine pendant 5 jours précédant l’administration d'une dose unique de
sorafénib a induit une réduction moyenne de 37 % de l’ASC du sorafénib. D'autres inducteurs du
CYP3A4 et/ou de la glucuroconjugaison (par exemple
Hypericum perforatum,
également connu sous
le nom millepertuis, la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital, et la dexaméthasone) peuvent
également augmenter le métabolisme du sorafénib et ainsi diminuer ses concentrations.
Inhibiteurs du CYP3A4
Le kétoconazole, un puissant inhibiteur du CYP3A4, administré une fois par jour pendant 7 jours chez
des volontaires sains de sexe masculin, n’a pas modifié l’ASC moyenne obtenue après une dose
unique de 50 mg de sorafénib. Ces données suggèrent que les interactions pharmacocinétiques
cliniques entre le sorafénib et les inhibiteurs du CYP3A4 sont improbables.
Substrats du CYP2B6, CYP2C8 et CYP2C9
Le sorafénib inhibe
in vitro
les CYP2B6, CYP2C8 et CYP2C9 de façon équivalente. Toutefois, des
études cliniques de pharmacocinétique ont montré que l’administration concomitante de sorafénib
400 mg deux fois par jour et de cyclophosphamide (un substrat du CYP 2B6), ou de paclitaxel (un
substrat du CYP2C8), n’a pas conduit à une inhibition cliniquement significative. Ces données
suggèrent que le sorafénib administré à la dose recommandée de 400 mg deux fois par jour pourrait ne
pas être un inhibiteur
in vivo
du CYP2B6 ou du CYP2C8.
En outre, un traitement concomitant par le sorafénib et la warfarine, un substrat du CYP2C9, n’a pas
entraîné de modification des valeurs moyennes de l’INR et du taux de prothrombine par rapport au
traitement placebo. Ainsi, on peut donc considérer que le risque d’inhibition du CYP2C9 par le
sorafénib est faible. Cependant, il convient de surveiller régulièrement l’INR des patients traités par la
warfarine ou la phenprocoumone (Cf. rubrique 4.4).
Substrats des CYP3A4, CYP2D6 et CYP2C19
L’administration concomitante de sorafénib et de midazolam, dextrométhorphane ou d’oméprazole,
qui sont respectivement des substrats des cytochromes CYP3A4, CYP2D6 et CYP2C19, n’a pas
modifié l’exposition à ces produits. Ceci indique que le sorafénib n’est ni un inhibiteur ni un inducteur
de ces isoenzymes du cytochrome P450. Ainsi, les interactions pharmacocinétiques cliniques du
sorafénib avec les substrats de ces enzymes sont-elles improbables.
7
Substrats de l’UGT1A1 et de l’UGT1A9
Le sorafénib inhibe
in vitro
la glucuroconjugaison catalysée par les isoenzymes UGT1A1 et UGT1A9.
La signification clinique de cette observation n’est pas connue (Cf. ci-dessous et rubrique 4.4).
Etudes
in vitro
de l’induction enzymatique du CYP
Les activités du CYP1A2 et du CYP3A4 n’ont pas été modifiées après traitement de cultures
d’hépatocytes humains par le sorafénib, indiquant qu’il est improbable que le sorafénib soit un
inducteur enzymatique du CYP1A2 et du CYP3A4.
Substrats de la P-gp
Le sorafénib inhibe
in vitro
la protéine de transport p-glycoprotéine (P-gp). Une augmentation des
concentrations plasmatiques des substrats de la P-gp tels que la digoxine ne peut être exclue lors d’un
traitement concomitant avec le sorafénib.
Association avec d’autres agents anti-cancéreux
Dans des études cliniques, le sorafénib a été administré avec différents agents anti-cancéreux à leurs
posologies habituelles, notamment gemcitabine, cisplatine, oxaliplatine, paclitaxel, carboplatine,
capécitabine, doxorubicine, irinotécan, docétaxel et cyclophosphamide. Le sorafénib n’a eu aucun
effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de la gemcitabine, du cisplatine, du
carboplatine, de l’oxaliplatine ou du cyclophosphamide.
Paclitaxel/Carboplatine
L’administration de paclitaxel (225 mg/m
2
) et de carboplatine (ASC= 6) avec le sorafénib
(≤
400 mg deux fois par jour), avec un arrêt du sorafénib de trois jours autour de l’administration
(deux jours avant et le jour de l’administration du paclitaxel/carboplatine) n’a pas eu d’effet
significatif sur les résultats pharmacocinétiques du paclitaxel.
L’administration concomitante de paclitaxel (225 mg/m
2
, une fois toutes les 3 semaines) et de
carboplatine (ASC=6) avec le sorafénib (400 mg, deux fois par jour, sans arrêt du sorafénib) a
conduit à une augmentation de l’exposition respectivement de 47 % au sorafénib, de 29 % au
paclitaxel et de 50 % au 6-OH paclitaxel. Les résultats pharmacocinétiques du carboplatine
n’ont pas été affectés.
Ces données indiquent qu’un ajustement de la dose n’est pas nécessaire lors de l’administration
concomitante de paclitaxel et de carboplatine avec le sorafénib lorsque celui-ci est arrêté pendant trois
jours (deux jours précédant l’administration du paclitaxel/Carboplatine et le jour de l’administration).
La signification clinique de l’augmentation des expositions au sorafénib et au paclitaxel lors de
l’administration concomitante de sorafénib sans un arrêt du sorafénib n’est pas connue.
Capécitabine
L’administration concomitante de capécitabine (750-1 050 mg/m
2
, deux fois par jour, du 1er au 14
ème jour d’un cycle de 21 jours) avec le sorafénib (200 ou 400 mg deux fois par jour, administration
continue sans interruption) n’a pas entrainé de changement significatif de l’exposition au sorafénib
mais une augmentation de l’exposition de 15-50 % à la capécitabine et de 0-52 % au 5-FU. La
signification clinique de ces augmentations faibles à modestes de l’exposition à la capécitabine et au
5-FU lors de l’administration concomitante avec le sorafénib n’est pas connue.
8
Doxorubicine/Irinotécan
L’administration concomitante de sorafénib a entraîné une augmentation de 21 % de l’ASC de la
doxorubicine. Lors d’une administration simultanée avec l’irinotécan, dont le métabolite actif, le SN-
38, est ensuite métabolisé par la voie de l’enzyme UGT1A1, il a été observé une augmentation de 67 à
120 % de l’ASC du SN-38 et une augmentation de 26 à 42 % de l’ASC de l’irinotécan. La
signification clinique de ces résultats n’est pas connue (Cf. rubrique 4.4).
Docétaxel
Le docétaxel (75 ou 100 mg/m² administré une fois tous les 21 jours) administré en association avec le
sorafénib (200 mg ou 400 mg 2 fois par jours administré du 2
ème
au 19
ème
jour d’un cycle de 21 jours
avec un arrêt de trois jours autour de l'administration du docétaxel) a induit une augmentation de 36 à
80 % de l’ASC et de 16 à 32 % du C
max
du docétaxel. La prudence est recommandée lors de
l’administration de sorafénib avec le docétaxel (Cf. rubrique 4.4).
Association avec d’autres agents
Néomycine
L’administration concomitante de néomycine, un agent antimicrobien non systémique utilisé pour
éradiquer la flore gastrointestinale, interfère avec le cycle entéro-hépatique du sorafénib (voir
rubrique 5.2, Métabolisme et Elimination) conduisant à une diminution de l’exposition au sorafénib.
Chez des volontaires sains traités avec la néomycine pendant 5 jours, l’exposition moyenne au
sorafénib a été diminuée de 54 %. Les effets d’autres antibiotiques n’ont pas été étudiés mais
dépendront probablement de leur capacité à interférer avec les microorganismes à activité
glucuronidase.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données concernant l’utilisation du sorafénib chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction incluant des
malformations (Cf. rubrique 5.3). Chez le rat, il a été montré que le sorafénib et ses métabolites
traversaient la barrière placentaire et des effets nocifs peuvent être attendus sur le fœtus. Le sorafénib
ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue, et seulement après avoir
attentivement évalué les besoins de la mère et les risques encourus par le foetus.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
Allaitement
Il n’existe pas de données concernant le passage du sorafénib dans le lait maternel humain. Chez
l’animal, le sorafénib et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait. Le sorafénib étant susceptible
d’avoir des effets nocifs sur la croissance et le développement de l’enfant (Cf. rubrique 5.3), les
femmes ne doivent pas allaiter au cours du traitement par sorafénib.
Fertilité
Les résultats issus des études réalisées chez l’animal indiquent en outre que le sorafénib peut altérer la
fertilité des mâles et des femelles (Cf. rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Aucune donnée ne semble montrer que le sorafénib puisse avoir ce type d’effet.
9
4.8
Effets indésirables
Les effets indésirables graves les plus importants étaient infarctus du myocarde/ischémie
myocardique, perforation gastro-intestinale, hépatite médicamenteuse, hémorragie et hypertension
artérielle/ crise hypertensive.
Les effets indésirables les plus fréquents étaient diarrhée, fatigue, alopécie, infection, syndrome main-
pied (correspondant au syndrome d’érythrodysesthésie palmo-plantaire selon la terminologie
MedDRA) et rash.
Les effets indésirables rapportés au cours des études cliniques ou lors de l’utilisation depuis la
commercialisation de Nexavar sont décrits dans le tableau 1 ci-dessous par classes de systèmes
d’organes (dictionnaire MedDRA) et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très
fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à <1/100),
rare (≥
1/10 000
à <1/1 000) non déterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de
gravité.
Tableau 1 : Ensemble des effets indésirables rapportés chez des patients au cours des études
cliniques ou lors de l’utilisation depuis la commercialisation de Nexavar.
Classes de
systèmes
d’organes
Infections et
Infestations
Affections
hématolo-
giques et du
système
lymphatique
Affections
du système
immunitaire
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Fréquence
indéterminée
infection
lymphopénie
folliculite
leucopénie
neutropénie
anémie
thrombopénie
réactions
œdème de
d’hyper-
Quincke
sensibilité (y
compris
réactions
cutanées et
urticaire)
choc
anaphylactiqu
e
hypothyroïdie hyperthyroïdie
Affections
endocrinien-
nes
Troubles du anorexie
métabolisme hypophospha-
et de la
témie
nutrition
Affections
psychiatri-
ques
hypocalcémie déshydratation
hypokaliémie
hyponatrémie
hypoglycémie
dépression
syndrome de
lyse tumorale
10
Classes de
systèmes
d’organes
Affections
du système
nerveux
Affections
de l’oreille et
du labyrinthe
Affections
cardiaques
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Fréquence
indéterminée
encéphalopathie°
neuropathie
sensitive
périphérique
dysgueusie
acouphènes
leucoencépha-
lopathie
postérieure
réversible*
insuffisance
cardiaque
congestive*
ischémie
myocardique
et infarctus du
myocarde*
Affections
hémorragie (y bouffées
crise
vasculaires
compris gastro- vasomotrices hypertensive*
intestinale*,
des voies
respiratoires*
et hémorragie
cérébrale*)
hypertension
artérielle
Affections
rhinorrhée
pneumopathie
respiratoires,
interstitielle*
dysphonie
thoraciques
(pneumo-
et
pathie,
médiastinale
pneumopathie
s
post-radique,
détresse
respiratoire
aigüe, etc.)
Affections
stomatite (y
diarrhée
pancréatite
gastro-
compris
nausée
gastrite
sécheresse
intestinales
vomissements
perforations
buccale et
gastro-
constipation
glossodynie) intestinales*
dyspepsie
dysphagie
reflux gastro-
œsophagien
Affections
augmentation
hépato-
de la
bilirubine et
biliaires
ictère,
cholécystite,
cholangite
allongement du
QT
anévrismes et
dissections
artérielles
hépatite
médicamen-
teuse*
11
Classes de
systèmes
d’organes
Affections
de la peau et
du tissu
sous-cutané
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Fréquence
indéterminée
sécheresse
cutanée
rash
alopécie
syndrome
main-pied**
érythème
prurit
Affections
musculo-
squelettiques
et
systémiques
Affections
du rein et des
voies
urinaires
Affections
des organes
de
reproduction
et du sein
Troubles
généraux et
anomalies au
site
d’administra-
tion
arthralgie
kérato-
eczéma
acanthome/
érythème
carcinome
polymorphe
épidermoïde
cutané
dermatite
exfoliative
acné
desquamation
cutanée
hyperkératose
myalgie
spasmes
musculaires
réactivation de
la dermite
radio-induite
syndrome de
Stevens-
Johnson
vascularite
leucocyto-
clasique
syndrome de
Lyell*
rhabdomyolyse
insuffisance
rénale
protéinurie
dysfonction
érectile
gynécomastie
syndrome
néphrotique
élévation
élévation
transitoire des transitoire des
transaminases phosphatases
alcalines
INR anormal
taux de
prothrombine
anormal
* Effets indésirables fatals ou pouvant menacer le pronostic vital. Ces effets sont « peu fréquents »
ou ont une fréquence moindre que « peu fréquents ».
** Le syndrome main-pied correspond au syndrome d’érythrodysesthésie palmo-plantaire dans
MedDRA.
° Cas ayant été rapportés après la commercialisation.
Investi-
gations
fatigue
douleur (y
compris
buccale,
abdominale,
osseuse,
d’origine
tumorale et
céphalée)
fièvre
perte de poids
élévation de
l’amylasémie
élévation de la
lipasémie
asthénie
syndrome
pseudo-
grippal
inflammation
des
muqueuses
12
Informations supplémentaires sur certains effets indésirables
Insuffisance cardiaque congestive
Au cours des essais cliniques menés par le laboratoire, l’insuffisance cardiaque congestive a été
rapportée comme un effet indésirable chez 1,9 % des patients traités par le sorafénib (N=2 276). Lors
de l’étude 11213 (Carcinome rénal), des effets indésirables compatibles avec une insuffisance
cardiaque congestive ont été observés chez 1,7 % des patients traités par sorafénib et chez 0,7 % des
patients du bras placebo. Dans l’étude 100554 (Carcinome hépatocellulaire- CHC), 0,99 % des
patients traités par sorafénib et 1,1 % des patients du bras placebo ont présenté ces effets indésirables.
Informations supplémentaires concernant les populations particulières
Au cours des essais cliniques, certains effets indésirables médicamenteux, comme le syndrome main-
pied, la diarrhée, l’alopécie, la perte de poids, l’hypertension artérielle, l’hypocalcémie et le kérato-
acanthome/carcinome épidermoïde cutané, se sont produites de façon nettement plus fréquente chez
les patients atteints de carcinome thyroïdien différencié que chez les patients atteints de carcinome
rénal ou hépatocellulaire.
Anomalies biologiques chez les patients atteints de CHC (étude 3) et de CR (étude 1)
Des élévations de la lipasémie et de l’amylasémie ont été très fréquemment rapportées. Des élévations
de la lipasémie de grade 3 ou 4 selon le CTCAE (Critères communs de toxicité) sont survenues chez
11 % et 9 % des patients dans le groupe traité par sorafénib respectivement dans l’étude 1 (Carcinome
rénal) et l’étude 3 (Carcinome hépatocellulaire), contre 7 % et 9 % chez les patients du groupe
placebo. Des élévations de l’amylasémie de CTCAE grade 3 ou 4 ont été rapportées chez 1 % et 2 %
des patients du groupe sorafénib respectivement dans l’étude 1 et l’étude 3, contre 3 % chez les
patients de chaque groupe placebo. Des cas de pancréatite clinique ont été rapportés chez 2 des 451
patients traités par sorafénib (CTCAE Grade 4) dans l’étude 1, 1 des 297 patients traités par sorafénib
dans l’étude 3 (CTCAE Grade 2), et chez 1 des 451 patients du groupe placebo (CTCAE Grade 2)
dans l’étude 1.
Une hypophosphatémie a été très fréquemment observée chez 45 % et 35 % des patients traités par
sorafénib contre 12 % et 11 % des patients sous placebo respectivement dans l’étude 1 et 3. Une
hypophosphatémie de CTCAE Grade 3 (1 à 2 mg/dl) est survenue dans l’étude 1 chez 13 % des
patients traités par sorafénib et chez 3 % des patients du groupe placebo, dans l’étude 3 chez 11 % des
patients traités par sorafénib et chez 2 % des patients du groupe placebo. Aucun cas
d’hypophosphatémie de CTCAE Grade 4 (< 1 mg/dl) n’a été rapporté ni dans le groupe traité par
sorafénib ni dans le groupe placebo dans l’étude 1, et 1 cas a été rapporté dans le groupe placebo dans
l’étude 3. L’étiologie de l’hypophosphatémie associée au sorafénib est inconnue.
Les anomalies biologiques de CTCAE Grade 3 ou 4 survenues
chez ≥
5 % des patients traités par
sorafénib incluaient des lymphopénies et des neutropénies.
Une hypocalcémie a été rapportée chez 12 % et 26,5 % des patients traités par sorafénib contre 7,5 %
et 14,8 % des patients sous placebo dans l’étude 1 et l’étude 3, respectivement. La plupart des cas
d’hypocalcémie rapportés ont été de faible grade (CTCAE grade 1 et 2). Une hypocalcémie de
CTCAE grade 3 (6,0 à 7,0 mg/dL) s’est produite chez 1,1 % et 1,8 % des patients traités par sorafénib
et chez 0,2 % et 1,1 % des patients sous placebo, et une hypocalcémie de CTCAE grade 4
(< 6,0 mg/dL) s’est produite chez 1,1 % et 0,4 % des patients traités par sorafénib et chez 0,5 % et 0 %
des patients sous placebo dans l’étude 1 et l’étude 3, respectivement. L’étiologie de l’hypocalcémie
associée au sorafénib est inconnue.
Dans les études 1 et 3, une diminution du taux de potassium a été observée chez 5,4 % et 9,5 % des
patients traités par sorafénib, contre 0,7 % et 5,9 % des patients sous placebo, respectivement. La
plupart des cas d’hypokaliémie signalés étaient de faible grade (CTCAE grade 1). Dans ces études,
une hypokaliémie de CTCAE grade 3 s’est produite chez 1,1 % et 0,4 % des patients traités par
13
sorafénib et chez 0,2 % et 0,7 % des patients sous placebo. Aucun cas d’hypokaliémie de CTCAE
grade 4 n’a été rapporté.
Anomalies biologiques chez les patients atteints de CTD (étude 5)
Une hypocalcémie a été rapportée chez 35,7 % des patients traités par sorafénib contre 11,0 % des
patients sous placebo. Les cas d’hypocalcémie rapportés étaient majoritairement de faible grade. Une
hypocalcémie de CTCAE grade 3 est survenue chez 6,8 % des patients traités par sorafénib contre
1,9 % des patients du groupe placebo, et une hypocalcémie de CTCAE grade 4 chez 3,4 % des patients
traités par sorafénib contre 1,0 % des patients du groupe placebo.
Les autres anomalies biologiques cliniquement pertinentes qui ont été observées au cours de l’étude 5
sont présentées dans le tableau 2.
Tableau 2 : Anomalies biologiques apparues sous traitement chez les patients atteints de CTD
(étude 5) au cours de la période en double aveugle
Paramètre biologique,
(en % des échantillons
étudiés)
Sorafénib N = 207
Tous
grades*
Grade
3*
Grade
4*
Placebo N = 209
Tous
grades*
23,4
9,6
12
25,8
Grade
3*
0,5
0
0
5,3
Grade
4*
0
0
0
0
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie
30,9
0,5
0
Thrombopénie
18,4
0
0
Neutropénie
19,8
0,5
0,5
Lymphopénie
42
9,7
0,5
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hypokaliémie
17,9
1,9
0
2,4
0
0
Hypophosphatémie**
19,3
12,6
0
2,4
1,4
0
Affections hépatobiliaires
Augmentation de la
8,7
0
0
0
0
4,8
bilirubine
Élévation de l’ALAT
58,9
3,4
1,0
0
0
24,4
Élévation de l’ASAT
53,6
1,0
1,0
14,8
0
0
Investigations
Élévation de l’amylasémie
12,6
2,4
1,4
6,2
0
1,0
Élévation de la lipasémie
11,1
2,4
0
2,9
0,5
0
* Version 3.0 des critères communs de toxicité (CTCAE, Common Terminology Criteria for
Adverse Events)
** L’étiologie de l’hypophosphatémie associée au sorafénib n’est pas connue.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
14
4.9
Surdosage
Il n’existe pas d’antidote spécifique à un surdosage par sorafénib. La dose la plus élevée de sorafénib
ayant été étudiée en clinique est de 800 mg deux fois par jour. Les effets indésirables observés à cette
dose ont été principalement des diarrhées et des réactions dermatologiques. En cas de suspicion de
surdosage, le traitement par sorafénib doit être suspendu et il convient d’instaurer un traitement
symptomatique si nécessaire.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, inhibiteurs de protéine kinase, Code
ATC: L01EX02
Le sorafénib est un inhibiteur multikinase ayant démontré
in vitro
et
in vivo
des propriétés à la fois
anti-prolifératives et anti-angiogéniques.
Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques
Le sorafénib est un inhibiteur multikinase qui diminue la prolifération des cellules tumorales
in vitro.
Le sorafénib inhibe la croissance tumorale d’un large spectre de xénogreffes tumorales humaines chez
la souris athymique, accompagnée d’une diminution de l’angiogénèse tumorale. Le sorafénib inhibe
l’activité des cibles présentes dans les cellules tumorales (CRAF, BRAF, V600E BRAF, c-KIT, et
FLT-3) et la vascularisation tumorale (CRAF, VEGFR-2, VEGFR-3, et PDGFR-ß). Les RAF kinases
sont des sérine/thréonine kinases, alors que les c-KIT, FLT-3, VEGFR-2, VEGFR-3, et PDGFR-ß sont
des récepteurs tyrosine kinase.
Efficacité clinique
La tolérance et l’efficacité du sorafénib ont été étudiées chez des patients atteints de carcinome
hépatocellulaire (CHC), des patients atteints de carcinome rénal avancé (CR) et des patients atteints de
carcinome thyroïdien différencié (CTD).
Carcinome hépatocellulaire
L’étude 3 (étude 100554) était une étude multicentrique, de phase III, randomisée, en double aveugle
et contrôlée contre placebo conduite chez 602 patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire. Les
données démographiques et les caractéristiques initiales de la maladie étaient comparables entre le
groupe sorafénib et le groupe placebo selon le statut ECOG (statut 0 : 54 %
versus
54 % ;
statut 1 : 38 %
versus
39 % ; statut 2 : 8 %
versus
7 %), du stade TNM (stade I : < 1 %
versus
< 1 % ;
stade II : 10,4 %
versus
8,3 % ; stade III : 37,8 %
versus
43,6 % ; stade IV : 50,8 %
versus
46,9 %) et
du stade BCLC (Barcelona Clinic Liver Cancer) (stade B : 18,1 %
versus
16,8 % ; stade C : 81,6 %
versus
83,2 % ; stade D : < 1 %
versus
0 %).
L’étude a été arrêtée après qu’une analyse intermédiaire prévue de la survie globale ait montré que le
seuil d'efficacité pré-spécifié avait été franchi. Cette analyse de la survie globale a en effet mis en
évidence un bénéfice statistiquement significatif du sorafénib par rapport au placebo concernant la
survie globale (HR : 0,69, p = 0,00058, Cf. tableau 3).
Les données concernant les patients atteints d'insuffisance hépatique de score Child Pugh B sont
limitées et un seul patient de score Child Pugh C a participé à l'étude.
15
Tableau 3 : Résultats d’efficacité à partir de l’étude 3 (étude 100554) dans le carcinome
hépatocellulaire
Paramètre d'efficacité
Sorafénib
(N=299)
46,3
(40,9 - 57,9)
Placebo
(N=303)
34,4
(29,4 - 39,4)
Valeur de P
HR
(95 % CI)
0,69
(0,55 - 0,87)
Survie Globale
0,00058*
[médiane, semaines
(IC à 95 %)]
Temps jusqu’à
24,0
12,3
0,000007
0,58
progression (TTP)
(18,0 - 30,0)
(11,7 - 17,1)
(0,45 - 0,74)
[médiane, semaines
(IC à 95 %)]**
IC = intervalle de confiance, HR = Hazard ratio (sorafénib
versus
placebo)
* statistiquement significatif car la valeur de p était inférieure au seuil d'arrêt de 0,0077 selon
O’Brien Fleming
** revue radiologique indépendante
Une deuxième étude internationale, multicentrique, de phase III, randomisée en double aveugle et
contrôlée contre placebo (étude 4, 11849) a évalué le bénéfice clinique du sorafénib chez 226 patients
présentant un carcinome hépatocellulaire avancé. Cette étude, menée en Chine, Corée et Taiwan a
confirmé les résultats de l’étude 3 concernant le rapport bénéfice / risque favorable du sorafénib (HR
(Survie Globale) : 0,68, p = 0,01414).
En ce qui concerne les facteurs de stratification pré-spécifiés (statut ECOG, présence ou absence
d'envahissement vasculaire macroscopique et/ou d'extension tumorale extra-hépatique) pour les études
3 et 4, le HR a systématiquement été en faveur du sorafénib comparé au placebo. Des analyses
exploratoires par sous-groupes ont suggéré un effet du traitement moins prononcé chez les patients
présentant à l’inclusion des métastases à distance.
Carcinome rénal
La tolérance et l’efficacité du sorafénib dans le traitement du carcinome rénal avancé ont été étudiées
au cours de deux études cliniques :
L’étude 1 (étude 11213) était une étude multicentrique, de phase III, randomisée, en double-aveugle et
contrôlée contre placebo conduite chez 903 patients. Seuls les patients présentant un carcinome rénal à
cellule claire avec un risque faible et intermédiaire selon la classification du MSKCC (Memorial Sloan
Kettering Cancer Center) ont été inclus. Les critères principaux d’efficacité de l’étude étaient la survie
globale et la survie sans progression.
Environ la moitié des patients avait un indice de performance ECOG de 0 et la moitié des patients était
dans le groupe de pronostic de niveau bas selon la classification du MSKCC.
La survie sans progression a été évaluée sur la base d’une revue indépendante et en aveugle des
résultats radiologiques selon les critères RECIST. L’analyse de la survie sans progression a été
conduite après 342 évènements observés chez 769 patients. La médiane de la survie sans progression
chez les patients randomisés pour recevoir du sorafénib était de 167 jours comparativement à 84 jours
dans le groupe placebo (HR = 0,44 ; IC 95 % : 0,35 - 0,55 ; p < 0,000001). L’âge, le groupe de
pronostic MSKCC, l’indice de performance ECOG et le traitement préalable n’ont pas affecté
l’importance de l’effet du traitement.
Une analyse intermédiaire (seconde analyse intermédiaire) de la survie globale a été conduite après
367 décès sur 903 patients. La valeur nominale alpha de cette analyse était 0,0094. La médiane de
survie était de 19,3 mois dans le groupe sorafénib comparativement à 15,9 mois dans le groupe
placebo (HR = 0,77 ; 95 % IC : 0,63 - 0,95 ; p = 0,015). Au moment de cette analyse, environ
200 patients étaient passés du groupe placebo vers le groupe sorafénib.
16
L’étude 2 était une étude de phase II d’arrêt randomisé chez des patients atteints de divers cancers
métastatiques y compris le carcinome rénal. Les patients stabilisés sous traitement par sorafénib ont
été affectés par randomisation à un traitement par placebo ou à la poursuite du traitement par
sorafénib. La survie sans progression chez les patients avec un carcinome rénal était significativement
plus longue dans le groupe sorafénib (163 jours) que dans le groupe placebo (41 jours) (p = 0,0001,
HR = 0,29).
Carcinome thyroïdien différencié (CTD)
L’étude 5 (étude 14295) était un essai international de phase III, multicentrique, randomisé, en double
aveugle, contrôlé contre placebo, mené chez 417 patients atteints de CTD localement avancé ou
métastatique, réfractaire à l’iode radioactif. La survie sans progression (SSP), évaluée sur la base
d’une revue indépendante et en aveugle des résultats radiologiques selon les critères RECIST,
constituait le principal critère d’évaluation de l’étude. Les critères d’évaluation secondaires
comprenaient la survie globale (SG), le taux de réponse tumorale et la durée de réponse. À la suite de
la progression de la maladie, les patients étaient autorisés à recevoir du sorafénib en ouvert.
Pour être inclus dans l’étude, les patients devaient avoir présenté une progression de la maladie dans
les 14 mois précédant leur inclusion et être atteints d’un CTD réfractaire à l’iode radioactif (IRA). Le
CTD réfractaire à l’IRA était défini comme suit : présence d’une lésion sans capture de l’iode sur une
scintigraphie à l’IRA, ou patients ayant reçu une dose d’IRA correspondant à une activité cumulée
22,2 GBq, ou survenue d’une progression de la maladie après un traitement par IRA dans les
16 mois précédant l’inclusion ou après deux traitements par IRA à 16 mois d’intervalle.
Les caractéristiques démographiques initiales et autres caractéristiques des patients étaient
comparables entre les deux groupes de traitement. Des métastases étaient présentes dans les poumons
chez 86 % des patients, dans les ganglions lymphatiques chez 51 % d’entre eux et dans les os chez
27 % d’entre eux. Le niveau médian d’activité cumulée d’iode radioactif reçue avant l‘inclusion était
d’environ 14,8 GBq. La majorité des cas était des carcinomes papillaires (56,8 %), suivis de
carcinomes folliculaires (25,4 %) et de carcinomes peu différenciés (9,6 %).
La durée médiane de survie sans progression (SSP) a été de 10,8 mois dans le groupe sorafénib contre
5,8 mois dans le groupe placebo (HR = 0,587 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,454 ; 0,758 ;
p
unilatéral < 0,0001).
L’effet du sorafénib sur la SSP a été le même quel que soit la région géographique, l’âge (supérieur ou
inférieur à 60 ans), le sexe, le sous-type histologique et la présence ou l’absence de métastases
osseuses.
Dans une analyse de la survie globale réalisée 9 mois après le gel de base pour l’analyse finale de la
SSP, aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre les groupes de traitement
en ce qui concerne la survie globale (HR = 0,884 ; IC à 95 % : 0,633 ; 1,236 ;
p
unilatéral = 0,236). La
SG médiane n’a pas été atteinte dans le groupe sorafénib et était de 36,5 mois dans le groupe placebo.
Au total, 157 (75 %) des patients randomisés sous placebo et 61 (30 %) des patients randomisés sous
sorafénib ont reçu un traitement en ouvert par sorafénib.
La durée médiane du traitement, au cours de la période en double aveugle, a été de 46 semaines
(intervalle : 0,3-135) chez les patients traités par sorafénib et de 28 semaines (intervalle : 1,7-132)
chez les patients ayant reçu le placebo.
Aucune réponse complète (RC) selon les critères RECIST n’a été observée. Le taux de réponse global
(RC + réponses partielles [RP]) établi après évaluation radiologique indépendante a été plus élevé dans
le groupe sorafénib (24 patients, 12,2 %) que dans le groupe placebo (1 patient, 0,5 %)
(p unilatéral < 0,0001). La durée médiane de réponse a été de 309 jours (IC à 95 % : 226 ; 505 jours)
chez les patients traités par sorafénib ayant présenté une RP.
Une analyse de sous-groupe
post hoc
en fonction de la taille tumorale maximale a montré un effet du
traitement sur la SSP en faveur du sorafénib par rapport au placebo chez les patients dont la taille
17
tumorale maximale était de 1,5 cm ou plus [HR : 0,54 (IC à 95 % : 0,41 ; 0,71)], tandis qu’un effet
numériquement plus faible a été décrit chez les patients dont la taille tumorale maximale était
inférieure à 1,5 cm [HR : 0,87 (IC à 95 % 0,40 ; 1,89)].
Une analyse de sous-groupe
post hoc
en fonction de la présence de symptômes avant l’initiation du
traitement a montré un effet du traitement sur la SSP en faveur du sorafénib par rapport au placebo à la
fois chez les patients symptomatiques et asymptomatiques. Le HR de la SSP était de 0,39 (IC à 95 % :
0,21 ; 0,72) chez les patients symptomatiques et de 0,60 (IC à 95 % : 0,45 ; 0,81) chez les patients
asymptomatiques.
Allongement du QT
Dans une étude clinique de pharmacologie, des mesures de l’espace QT/QT
c
ont été enregistrées chez
31 patients avant (mesures de référence) et après traitement. Après un cycle thérapeutique de 28 jours,
au moment de la concentration maximale en sorafénib, l’espace QT
c
B a été allongé de 4±19 ms et
l’espace QT
c
F de 9±18 ms, par rapport aux mesures de référence (avant traitement). Aucun patient n’a
présenté un espace QT
c
B ou QT
c
F > 500 ms lors de la surveillance de l’ECG après le traitement (Cf.
rubrique 4.4).
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le carcinome rénal ou
du bassinet (à l’exclusion du néphroblastome, de la néphroblastomatose, du sarcome à cellules claires,
du néphrome mésoblastique, du carcinome médullaire du rein et de la tumeur rhabdoïde du rein), dans
le carcinome du foie et le carcinome des voies biliaires intra-hépatique (à l’exclusion des
hépatoblastomes) et dans le carcinome thyroïdien différencié (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l’usage pédiatrique).
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption et Distribution
La biodisponibilité relative moyenne des comprimés de sorafénib est de 38 - 49 % par rapport à une
solution buvable. La biodisponibilité absolue n’est pas connue. Après administration orale, le pic de
concentration plasmatique du sorafénib est atteint en environ 3 heures. Après un repas riche en
graisses, l’absorption du sorafénib est réduite de 30 % par rapport à une administration à jeûn.
Au-delà de 400 mg administrés deux fois par jour, les C
max
et ASC moyennes du sorafénib
n’augmentaient pas proportionnellement à la dose.
In vitro,
la liaison aux protéines plasmatiques
humaines du sorafénib est de 99,5 %.
Une administration répétée de sorafénib pendant 7 jours a entraîné une accumulation 2,5 à 7 fois plus
importante que celle observée lors d’une administration unique. Les concentrations plasmatiques du
sorafénib à l'équilibre sont atteintes en 7 jours, avec un rapport des concentrations moyennes
maximales (pic) et minimales (vallée) inférieur à 2.
Les concentrations du sorafénib à l’état d’équilibre après administration de 400 mg deux fois par jour
ont été évaluées chez des patients atteints de CTD, CR et CHC. La concentration moyenne la plus
élevée a été observée chez les patients atteints de CTD (environ deux fois celle observée chez les
patients atteints de CR et de CHC), mais la variabilité a toutefois été importante avec tous les types de
tumeurs. La cause de cette concentration plus importante chez les patients atteints de CTD n’est pas
connue.
18
Biotransformation et élimination
La demi-vie d’élimination du sorafénib est d’environ 25 à 48 heures. Le sorafénib est principalement
métabolisé dans le foie par un métabolisme oxydatif médié par le CYP3A4, ainsi qu’une
glucuroconjugaison assurée par l’UGT1A9. Les formes conjuguées du sorafénib peuvent être scindées
au niveau du tractus gastro-intestinal par des bactéries à activité glucuronidase permettant la
réabsorption des formes non conjuguées du principe actif. L’administration concomitante de
néomycine a montré une interférence avec ce mécanisme, diminuant ainsi la biodisponibilité moyenne
de sorafénib de 54 %.
Le sorafénib représente environ 70 - 85 % des analytes circulant dans le plasma à l’état d'équilibre.
Huit métabolites du sorafénib ont été identifiés, dont cinq ont été détectés dans le plasma. Le principal
métabolite circulant du sorafénib dans le plasma, le pyridine N-oxyde, montre une activité
in vitro
comparable à celle du sorafénib et constitue environ 9 - 16 % des analytes circulants à l'équilibre.
Après administration orale d'une dose de 100 mg de sorafénib en solution, 96 % de la dose a été
éliminée en 14 jours ; 77 % de la dose étant excrétée dans les fèces et 19 % dans l'urine sous forme de
métabolites glucuroconjugués. Le sorafénib sous forme inchangée, représentant 51 % de la dose, a été
retrouvé dans les fèces mais pas dans l'urine, indiquant que l’excrétion biliaire du principe actif sous
forme inchangée contribuerait à l’élimination du sorafénib.
Pharmacocinétique chez des populations particulières
Les analyses des données démographiques ne suggèrent pas de relation entre les propriétés
pharmacocinétiques et l'âge (jusqu’à 65 ans), le sexe, ou le poids corporel.
Enfants
Aucune étude n’a été conduite pour déterminer la pharmacocinétique du sorafénib chez l’enfant.
Origine ethnique
Il n’y a pas de différences cliniquement pertinentes en ce qui concerne les paramètres
pharmacocinétiques chez les patients Caucasiens et Asiatiques.
Insuffisants rénaux
Dans quatre essais cliniques de phase I, l’exposition au sorafénib, à l'état d'équilibre, était comparable
chez les patients atteints d’une insuffisance rénale légère à modérée et chez ceux ayant une fonction
rénale normale. Dans une étude de pharmacologie clinique (dose unique de 400 mg de sorafénib),
aucune relation n'a été observée entre l'exposition au sorafénib et la fonction rénale chez les sujets
avec une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère, modérée ou sévère. Aucune
donnée n’est disponible chez les patients nécessitant une dialyse.
Insuffisants hépatiques
Chez des patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire (CHC) et présentant une insuffisance
hépatique légère à modérée (Child Pugh A ou B), les expositions étaient comparables et se trouvaient
dans la fourchette observée chez des patients sans insuffisance hépatique. Chez des patients non-CHC
Child Pugh A et B, la pharmacocinétique du sorafénib était similaire à celle des volontaires sains.
Aucune donnée n’est disponible chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (Child Pugh
C). Le sorafénib étant principalement éliminé par le foie, l’exposition pourrait augmenter dans cette
population de patients.
19
5.3
Données de sécurité préclinique
Le profil de tolérance préclinique du sorafénib a été évalué chez la souris, le rat, le chien et le lapin.
Des études de toxicité à doses répétées ont montré des modifications (dégénérescence et
régénérescence) de divers organes pour des expositions inférieures à celles attendues chez l’homme
(basé sur des comparaisons d’ASC).
Après administration répétée à de jeunes chiens en période de croissance, des effets sur les os et les
dents ont été observés. Pour des expositions situées en dessous des expositions cliniques, les
modifications consistaient en un épaississement irrégulier du cartilage de croissance fémoral, en un
déficit cellulaire de la moelle osseuse à proximité du cartilage de croissance altéré, et des altérations
de la composition de la dentine. De tels effets n’ont pas été provoqués chez le chien adulte.
Le programme standard d’études de génotoxicité a été réalisé et des résultats positifs ont été obtenus
puisqu’une augmentation d’aberrations chromosomiques structurales a été observée lors d’un test
in
vitro
évaluant la clastogénicité sur cellules de mammifères (ovaire de hamster chinois) en présence
d’une activation métabolique. Le sorafénib n’a pas montré de potentiel génotoxique dans le test
d’Ames ou dans le test du micronucleus
in vivo
chez la souris. Un produit intermédiaire du procédé de
fabrication, également présent dans la substance active finale (< 0,15 %) s'est révélé mutagène dans les
essais
in vitro
sur cellules bactériennes (test d'Ames). De plus, le lot de sorafénib testé au cours des
études de génotoxicité incluait 0,34 % de PAPE.
Aucune étude de carcinogénicité n'a été effectuée avec le sorafénib.
Aucune étude spécifique n'a été menée chez l'animal avec le sorafénib pour évaluer l'effet sur la
fertilité. On peut toutefois s'attendre à une altération de la fertilité chez le mâle ou la femelle. En effet,
des études à doses réitérées chez l’animal ont mis en évidence des modifications des organes
reproducteurs mâles et femelles pour des expositions situées en dessous des expositions cliniques
anticipées (basé sur les ASC). Les modifications caractéristiques étaient des signes de dégénérescence
et de retard de développement des testicules, de l'épididyme, de la prostate et des vésicules séminales
chez le rat. Chez la femelle du rat, une nécrose centrale du corps jaune et un arrêt du développement
folliculaire ont été observés au niveau des ovaires. Chez le chien, on a noté une dégénérescence
tubulaire des testicules et une oligospermie.
Le sorafénib s’est révélé embryotoxique et tératogène chez le rat et le lapin pour des expositions
situées en dessous des expositions cliniques. Les effets observés ont été des pertes de poids materno-
fœtales, un nombre plus élevé d'avortements et de malformations externes et viscérales.
Les études d’évaluation du risque environnemental ont montré que le tosylate de sorafénib est
susceptible de présenter une persistance, une bioaccumulation et une toxicité dans l’environnement.
Les informations relatives à l’évaluation du risque environnemental sont disponibles dans le rapport
européen public d’évaluation (EPAR) de ce médicament (voir rubrique 6.6).
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Noyau du comprimé
Croscarmellose sodique
Cellulose microcristalline
Hypromellose
Laurilsulfate de sodium
Stéarate de magnésium
20
Pelliculage du comprimé
Hypromellose
Macrogol (3350)
Dioxyde de titane (E 171)
Oxyde de fer rouge (E 172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
112 (4 x 28) comprimés pelliculés sous plaquettes transparentes (Polypropylène/Aluminium).
6.6
Précautions particulières d’élimination
Ce médicament peut présenter un risque potentiel pour l’environnement. Tout médicament non utilisé
ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bayer AG
51368 Leverkusen
Allemagne
8.
NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/06/342/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 19 juillet 2006
Date de dernier renouvellement : 29 juin 2011
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
21
ANNEXE II
A.
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
B.
C.
D.
22
A.
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Bayer AG
Kaiser-Wilhelm-Allee
51368 Leverkusen
Allemagne
Bayer HealthCare Manufacturing Srl.
Via delle Groane, 126
20024 Garbagnate Milan
Italie
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
23
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
24
A. ÉTIQUETAGE
25
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Nexavar 200 mg comprimés pelliculés
sorafénib
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque comprimé contient 200 mg de sorafénib (sous forme de tosylate).
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
112 comprimés pelliculés
5.
MODE ET VOIE D’ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
26
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bayer AG
51368 Leverkusen
Allemagne
12.
NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/06/342/001
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Nexavar 200 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
27
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
PLAQUETTES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Nexavar 200 mg comprimés
sorafenib
2.
NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bayer (Logo)
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
LUN
MAR
MER
JEU
VEN
SAM
DIM
AUTRES
28
B. NOTICE
29
Notice : Information de l’utilisateur
Nexavar 200 mg comprimés pelliculés
sorafénib
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
Qu’est-ce que Nexavar et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Nexavar
3.
Comment prendre Nexavar
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
5
Comment conserver Nexavar
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Nexavar et dans quels cas est-il utilisé ?
Nexavar est utilisé dans le traitement du cancer du foie (carcinome
hépatocellulaire).
Nexavar est aussi utilisé dans le traitement du cancer du rein (carcinome
rénal avancé)
à un stade
avancé lorsque le traitement standard n’a pas aidé à arrêter votre maladie ou est considéré inadapté.
Nexavar est utilisé dans le traitement du cancer de la thyroïde (carcinome
thyroïdien différencié).
Nexavar est également dénommé
inhibiteur multikinase.
Il agit en ralentissant la vitesse de croissance
des cellules cancéreuses et en bloquant l’apport en sang nécessaire à la croissance des cellules
cancéreuses.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Nexavar ?
Ne prenez jamais Nexavar :
-
si vous êtes allergique
au sorafénib ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament
(mentionnés dans la rubrique 6).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Nexavar.
Faites attention avec Nexavar
-
Si vous avez des problèmes cutanés.
Nexavar peut entraîner des éruptions et des réactions
cutanées, en particulier au niveau des mains et des pieds. De tels effets peuvent être généralement
traités par votre médecin. Dans le cas contraire, votre médecin pourra interrompre le traitement ou
l’arrêter complètement.
-
Si vous avez une pression artérielle élevée.
Nexavar peut augmenter la pression artérielle et
votre médecin surveillera généralement votre pression artérielle et pourra vous donner un
médicament pour traiter celle-ci.
-
Si vous souffrez ou avez souffert d’un anévrisme
(élargissement et affaiblissement de la paroi
d’un vaisseau sanguin)
ou d’une déchirure dans la paroi d’un vaisseau sanguin.
30
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Si vous êtes diabétique.
Chez les patients diabétiques, la glycémie doit être contrôlée
régulièrement afin d’évaluer si la posologie du médicament antidiabétique doit être ajustée pour
réduire le risque d’hypoglycémie
Si vous présentez des problèmes de saignements ou si vous prenez de la warfarine ou de la
phenprocoumone.
Un traitement par Nexavar peut augmenter le risque de saignements. Si vous
prenez de la warfarine, ou de la phenprocoumone, médicaments qui fluidifient le sang afin de
prévenir la formation de caillots, il peut y avoir une augmentation du risque de saignements.
Si vous avez des douleurs dans la poitrine ou des problèmes cardiaques.
Votre médecin pourra
décider d’interrompre votre traitement ou de l’arrêter complètement.
Si vous avez des problèmes cardiaques,
tels qu’un signal électrique anormal encore appelé
« allongement du QT ».
Si vous devez subir une intervention chirurgicale, ou si vous avez été opéré(e) récemment.
Nexavar peut avoir des conséquences sur la cicatrisation de vos plaies. Généralement, si vous
devez être opéré(e), le traitement par Nexavar sera interrompu. Votre médecin décidera du
moment auquel vous pourrez le reprendre.
Si vous prenez de l’irinotécan ou du docétaxel,
qui sont également des médicaments utilisés
dans le traitement du cancer. Nexavar peut augmenter les effets et en particulier les effets
indésirables de ces médicaments.
Si vous prenez de la néomycine ou d’autres antibiotiques,
l’effet de Nexavar peut être diminué.
Si vous avez une insuffisance hépatique sévère.
Vous pouvez subir des effets indésirables plus
sévères en prenant ce médicament.
Si votre fonction rénale est altérée.
Votre médecin surveillera votre équilibre hydro-
électrolytique.
Fertilité.
Nexavar peut diminuer la fertilité des hommes ainsi que celle des femmes. Si vous êtes
concerné(e), veuillez en parler avec votre médecin.
Des perforations gastro-intestinales
peuvent survenir au cours du traitement (voir rubrique 4 :
Quels sont les effets indésirables éventuels). Dans ce cas votre médecin arrêtera le traitement.
Si vous avez un cancer de la thyroïde.
Votre médecin surveillera votre taux de calcium sanguin
et d’hormone thyroïdienne.
Si vous présentez les symptômes suivants, contactez immédiatement votre médecin car il
peut s’agir d’une affection potentiellement mortelle:
nausées, essoufflement, rythme cardiaque
irrégulier, crampes musculaires, convulsions, urines troubles et fatigue. Ceux-ci peuvent être
causés par un groupe de complications métaboliques pouvant survenir au cours du traitement d'un
cancer, qui sont dues aux produits de dégradation des cellules cancéreuses mourantes [syndrome
de lyse tumorale (SLT)] et peuvent entraîner des modifications de la fonction rénale et une
insuffisance rénale aiguë (voir également rubrique 4 : Quels sont les effets indésirables éventuels
?).
Informez votre médecin si l’un ou plusieurs des points cités précédemment vous concernent.
Vous pouvez avoir besoin de recevoir un traitement ou votre médecin peut décider de modifier la dose
de Nexavar, ou d’arrêter immédiatement le traitement (voir également rubrique 4 : Quels sont les
effets indésirables éventuels).
Enfants et adolescents
L’utilisation de Nexavar n’a pas encore été évaluée chez les enfants et les adolescents.
Autres médicaments et Nexavar
Certains médicaments peuvent avoir un effet sur Nexavar, ou leur effet peut être modifié par ce
dernier. Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez
prendre l’un ou plusieurs des médicaments mentionnés ci-dessous ou tout autre médicament, y
compris un médicament obtenu sans ordonnance :
- La rifampicine, la néomycine ou d’autres médicaments utilisés pour traiter les infections
(antibiotiques)
- Le millepertuis, un traitement de la
dépression
à base de plante
- La phénytoïne, la carbamazépine ou le phénobarbital, des traitements pour l’épilepsie et d’autres
affections
- La dexaméthasone, un
corticoïde
utilisé pour de nombreuses affections
31
-
-
-
La warfarine ou la phenprocoumone, des anticoagulants utilisés pour
prévenir la formation de
caillots sanguins
La doxorubicine, la capécitabine, le docétaxel, le paclitaxel et l’irinotécan,
des traitements pour
le cancer
La digoxine, un traitement de l’insuffisance
cardiaque
légère à modérée
Grossesse et allaitement
Evitez d’être enceinte durant le traitement par Nexavar.
Les femmes en âge de procréer doivent
utiliser une contraception efficace pendant le traitement. Si vous tombez enceinte alors que vous êtes
traitée par Nexavar, veuillez en informer votre médecin immédiatement. Il décidera si le traitement
doit être poursuivi.
Vous ne devez pas allaiter votre bébé pendant toute la durée de votre traitement par Nexavar,
car ce médicament peut interférer avec le développement de votre bébé.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Rien ne laisse prévoir que Nexavar puisse affecter l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines.
Nexavar contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
3.
Comment prendre Nexavar ?
La dose recommandée de Nexavar chez l’adulte est de deux comprimés à 200 mg, deux fois par
jour.
Ceci équivaut à une dose totale journalière de 800 mg soit quatre comprimés par jour.
Avalez les comprimés de Nexavar avec un verre d’eau,
soit en dehors des repas soit au cours d’un
repas pauvre ou modérément riche en graisses. Ne prenez pas ce médicament en même temps qu’un
repas riche en graisses, car cela pourrait diminuer l’efficacité de Nexavar. Si vous avez l’intention
d’avoir un repas riche en graisses, prenez les comprimés au moins 1 heure avant ou 2 heures après le
repas.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Il est important de prendre ce médicament à peu près à la même heure chaque jour, afin qu’il y ait une
quantité constante du médicament dans votre sang.
Généralement, vous continuerez à prendre ce médicament tant que vous en tirerez des bénéfices
cliniques et que vous ne ressentirez pas d’effets indésirables inacceptables.
Si vous avez pris plus de Nexavar que vous n’auriez dû
Informez immédiatement votre médecin
si vous avez pris (ou si quelqu’un d’autre) a pris plus de
Nexavar que la dose prescrite. Le fait de prendre trop de Nexavar peut induire plus d’effets
indésirables ou des effets indésirables plus sévères, en particulier diarrhées et réactions cutanées. Votre
médecin peut vous demander d’arrêter de prendre ce médicament.
Si vous oubliez de prendre Nexavar
Si vous avez oublié de prendre une dose, prenez-la dès que vous vous en apercevez. Si le moment de
prendre la dose suivante est proche, ne tenez plus compte de la dose oubliée et continuez normalement
votre traitement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de
prendre.
32
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Ce médicament peut également affecter les
résultats de certains tests sanguins.
Très fréquent :
pouvant affecter plus de 1 personne sur 10
- diarrhée
- nausées
- sensation de faiblesse ou de fatigue
- douleur (y compris de la bouche, douleur abdominale, mal de tête, douleur osseuse, douleur
d’origine tumorale)
- chute des cheveux
(alopécie)
- rougeurs ou douleurs palmaires ou plantaires
(syndrome main-pied)
- démangeaisons ou éruptions
- vomissements
- saignements (y compris saignement cérébral, digestif, et des voies respiratoires ;
hémorragie)
- tension artérielle élevée ou augmentation de la pression sanguine
(hypertension artérielle)
- infections
- perte d’appétit
(anorexie)
- constipation
- douleur articulaire
(arthralgie)
- fièvre
- perte de poids
- sécheresse de la peau
Fréquent :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10
- syndrome pseudo-grippal
- indigestion
(dyspepsie)
- difficulté à avaler
(dysphagie)
- inflammation ou sécheresse de la bouche, douleur de la langue
(stomatite et inflammation des
muqueuses)
- faible taux de calcium dans le sang
(hypocalcémie)
- faible taux de potassium dans le sang
(hypokaliémie)
- faible taux de sucre dans le sang (hypoglycémie)
- douleur musculaire
(myalgie)
- sensations anormales des doigts et des orteils, incluant des picotements ou un engourdissement
(neuropathie sensitive périphérique)
- dépression
- problèmes d’érection
(impuissance)
- altération de la voix
(dysphonie)
- acné
- inflammation, sécheresse ou desquamation de la peau
(dermatite, desquamation cutanée)
- insuffisance cardiaque
- crise cardiaque
(infarctus du myocarde)
ou douleur dans la poitrine
- bourdonnements d’oreilles
(acouphènes)
- insuffisance rénale
- taux de protéines anormalement élevé dans les urines
(protéinurie)
- faiblesse généralisée ou manque d’énergie
(asthénie)
- diminution du nombre de globules blancs
(leucopénie et neutropénie)
- diminution du nombre de globules rouges
(anémie)
- faible nombre de plaquettes dans le sang
(thrombopénie)
- inflammation des follicules pileux
(folliculite)
33
-
-
-
-
-
-
-
-
-
activité réduite de la glande thyroïdienne
(hypothyroïdie)
faible taux de sodium dans le sang
(hyponatrémie)
altération du goût
(dysgueusie)
rougeur du visage et souvent d’autres régions de la peau
(bouffées vasomotrices)
écoulement nasal
(rhinorrhée)
brûlures d’estomac
(reflux gastro-œsophagien)
cancer de la peau
(kérato-acanthome/cancer épidermoïde cutané)
épaississement de la couche externe de la peau
(hyperkératose)
contraction soudaine et involontaire d’un muscle
(spasmes musculaires)
Peu fréquent :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100
- inflammation de la muqueuse de l’estomac
(gastrite)
- douleur du ventre
(abdomen)
due à une pancréatite, une inflammation de la vésicule biliaire et/ou
des voies biliaires
- jaunissement de la peau ou des yeux
(jaunisse)
dû à une quantité élevée de pigments biliaires
(hyperbilirubinémie)
- réactions de type allergique (y compris réactions cutanées et urticaire)
- déshydratation
- augmentation du volume des seins chez l’homme
(gynécomastie)
- difficultés respiratoires
(maladie pulmonaire)
- eczéma
- glande thyroïdienne hyperactive
(hyperthyroïdie)
- éruptions cutanées multiples
(érythème polymorphe)
- augmentation anormale de la pression artérielle
- perforation gastro-intestinale
- œdème réversible de la partie postérieure du cerveau pouvant être associé à des maux de tête, des
troubles de la conscience, une crise d’épilepsie et des troubles visuels, y compris une perte de la
vision
(leucoencéphalopathie postérieure réversible)
- réaction allergique soudaine et sévère
(choc anaphylactique)
Rare :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000
- réaction allergique avec un gonflement de la peau (par exemple visage, langue) pouvant entraîner
des difficultés à respirer ou à avaler
(œdème de Quincke)
- rythme cardiaque anormal
(allongement du QT)
- inflammation du foie pouvant entrainer des nausées, des vomissements, des douleurs dans le
ventre ou une jaunisse
(hépatite médicamenteuse)
- une réaction cutanée pouvant être sévère semblable à un coup de soleil peut survenir sur la peau
ayant été auparavant exposée à la radiothérapie
(réactivation de la dermite radio-induite)
- réaction grave au niveau de la peau et/ou des muqueuses pouvant inclure des cloques douloureuses
et de la fièvre, y compris un décollement très important de la peau
(syndrome de Stevens-Johnson
et syndrome de Lyell)
- une destruction anormale des muscles pouvant conduire à des problèmes rénaux
(rhabdomyolyse)
- dégradation du fonctionnement des reins entraînant une fuite massive de protéines vers les urines
(syndrome néphrotique)
- une inflammation des vaisseaux de la peau pouvant conduire à une éruption cutanée
(vascularite
leucocytoclasique)
Fréquence indéterminée :
la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles
- dégradation du fonctionnement du cerveau pouvant être associée, par exemple, à une somnolence,
à des modifications du comportement ou à une confusion
(encéphalopathie)
- élargissement et affaiblissement de la paroi d’un vaisseau sanguin ou déchirure dans la paroi d’un
vaisseau sanguin
(anévrismes et dissections artérielles)
- nausées, essoufflement, rythme cardiaque irrégulier, crampes musculaires, convulsions, urines
troubles et fatigue [syndrome
de lyse tumorale (SLT)]
(voir rubrique 2).
34
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en
annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Nexavar ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption
indiquée sur l’emballage et sur chaque
plaquette après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Nexavar
-
-
La substance
active
est le sorafénib.
Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sorafénib (sous forme de tosylate).
Les
autres
composants sont les suivants :
Noyau du comprimé : croscarmellose sodique, cellulose microcristalline, hypromellose,
laurilsulfate de sodium, stéarate de magnésium.
Pelliculage du comprimé : hypromellose, macrogol, dioxyde de titane (E 171), oxyde de fer
rouge (E 172).
Comment se présente Nexavar et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés de Nexavar 200 mg sont des comprimés ronds, pelliculés, de couleur rouge portant la
croix Bayer gravée sur une face et la mention “200” sur l’autre face. Ils sont conditionnés par boîtes de
112 comprimés : quatre plaquettes transparentes de 28 comprimés chacune.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Bayer AG
51368 Leverkusen
Allemagne
Fabricant
Bayer AG
Kaiser-Wilhelm-Allee
51368 Leverkusen
Allemagne
Bayer HealthCare Manufacturing Srl.
Via delle Groane, 126
20024 Garbagnate Milan
Italie
35
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché.
België/Belgique/Belgien
Bayer SA-NV
Tél/Tel: +32-(0)2-535 63 11
България
Байер България ЕООД
Тел.: +359 02-424
72 80
Česká republika
Bayer s.r.o.
Tel: +420 266 101 111
Danmark
Bayer A/S
Tlf: +45 45 23 50 00
Deutschland
Bayer Vital GmbH
Tel: +49 (0)214-30 513 48
Eesti
Bayer OÜ
Tel: +372 655 8565
Ελλάδα
Bayer
Ελλάς ΑΒΕΕ
Τηλ: +30 210 61 87 500
España
Bayer Hispania S.L.
Tel: +34-93-495 65 00
France
Bayer HealthCare
Tél (N° vert): +33-(0)800 87 54 54
Hrvatska
Bayer d.o.o.
Tel: +385-(0)1-6599 900
Ireland
Bayer Limited
Tel: +353 1 216 3300
Ísland
Icepharma hf.
Sími: +354 540 8000
Italia
Bayer S.p.A.
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United Kingdom (Northern Ireland)
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La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
36

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT


DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Nexavar 200 mg, comprimés pelliculés
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sorafénib (sous forme de tosylate).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimés pelliculés ronds, biconvexes, rouges, marqués de la croix Bayer sur une face et '200' sur
l'autre face.
4.
DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Carcinome hépatocellulaire
Nexavar est indiqué dans le traitement du carcinome hépatocellulaire (Cf. rubrique 5.1).
Carcinome rénal
Nexavar est indiqué dans le traitement du carcinome rénal avancé après échec d'un traitement
préalable à base d'interféron alfa ou d'interleukine 2 ou chez des patients pour lesquels ces traitements
sont considérés comme inadaptés.
Carcinome thyroïdien différencié
Nexavar est indiqué dans le traitement du carcinome thyroïdien progressif, localement avancé ou
métastatique, différencié (cancer papillaire/folliculaire/à cellules de Hürthle), réfractaire à l'iode
radioactif.

4.2 Posologie et mode d'administration
Le traitement par Nexavar doit être suivi par un médecin expérimenté dans l'utilisation des thérapies
anticancéreuses.
Posologie
La dose de Nexavar
recommandée chez l'adulte est de 400 mg de sorafénib (2 comprimés de 200 mg)
deux fois par jour (soit une dose totale journalière de 800 mg).
Le traitement doit être poursuivi tant qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à la survenue d'une
toxicité inacceptable.

Une interruption temporaire ou une diminution de la posologie du sorafénib peut s'avérer nécessaire
en cas de suspicion d'effets indésirables liés au médicament.
Si une diminution de la dose s'avère nécessaire au cours du traitement d'un carcinome hépatocellulaire
(CHC) ou d'un carcinome rénal (CR) avancé, la posologie de Nexavar sera ramenée à deux
comprimés de 200 mg de sorafénib une fois par jour (Cf. rubrique 4.4).
Si une diminution de la dose s'avère nécessaire au cours du traitement d'un carcinome thyroïdien
différencié (CTD), la posologie de Nexavar sera ramenée à 600 mg de sorafénib par jour en deux
prises distinctes (deux comprimés de 200 mg et un comprimé de 200 mg à douze heures d'intervalle).
Si une diminution supplémentaire de la dose est nécessaire, la posologie de Nexavar peut être ramenée
à 400 mg de sorafénib par jour en deux prises distinctes (deux comprimés de 200 mg à douze heures
d'intervalle), et si nécessaire, elle peut être encore réduite à un comprimé de 200 mg une fois par jour.
Une fois qu'une amélioration des réactions indésirables non hématologiques a été obtenue, la dose de
Nexavar peut être réaugmentée.
Population pédiatrique
La tolérance et l'efficacité de Nexavar chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans
n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les sujets âgés (patients de plus de 65 ans).
Insuffisants rénaux
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale
légère, modérée ou sévère. Aucune donnée n'est disponible chez les patients nécessitant une dialyse
(Cf. rubrique 5.2).

Une surveillance de l'équilibre hydro-électrolytique est recommandée chez les patients présentant un
risque de dysfonction rénale.
Insuffisants hépatiques
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique
légère à modérée (Child Pugh A ou B). Aucune donnée n'est disponible chez les patients présentant
une insuffisance hépatique sévère (Child Pugh C) (Cf. rubriques 4.4 et 5.2).
Mode d'administration
Voie orale
Il est recommandé d'administrer le sorafénib en dehors des repas ou avec un repas pauvre ou
modérément riche en graisses. Si le patient a l'intention de prendre un repas riche en graisses, les
comprimés de sorafénib doivent être pris au moins 1 heure avant ou 2 heures après le repas. Les
comprimés doivent être avalés avec un verre d'eau.

4.3 Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Toxicités dermatologiques
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sous sorafénib sont les syndromes main-pied
(érythrodysesthésie palmo-plantaire) et les éruptions cutanées (rash). Ceux-ci sont habituellement de
Grade 1 et 2 selon les Critères Communs de Toxicité (CCT) et apparaissent généralement au cours des
6 premières semaines de traitement par sorafénib. La prise en charge des toxicités cutanées peut
comprendre des traitements par voie topique permettant de soulager les symptômes, une interruption
temporaire du traitement et/ou une modification de la dose de sorafénib, ou dans les cas sévères ou
persistants, un arrêt définitif du traitement (Cf. rubrique 4.8).
Hypertension artérielle
Une augmentation de l'incidence de l'hypertension artérielle a été observée chez des patients traités
par sorafénib. En général, cette hypertension était d'intensité légère à modérée, survenait en début de
traitement et répondait à un traitement standard par des antihypertenseurs. Il conviendra de surveiller
régulièrement la pression artérielle et de la traiter le cas échéant, conformément aux pratiques
médicales habituelles. En cas d'hypertension sévère ou persistante, ou de crise hypertensive malgré
l'instauration d'un traitement antihypertenseur, un arrêt définitif du traitement par sorafénib doit être
envisagé (Cf. rubrique 4.8).
Anévrismes et dissections artérielles
L'utilisation d'inhibiteurs des voies du VEGF chez les patients souffrant ou non d'hypertension peut
favoriser la formation d'anévrismes et/ou de dissections artérielles. Avant l'instauration de Nexavar,
ce risque doit être soigneusement pris en considération chez les patients présentant des facteurs de
risque tels que l'hypertension ou des antécédents d'anévrisme.
Hypoglycémie
Une diminution de la glycémie, dans certains cas cliniquement symptomatique et nécessitant une
hospitalisation suite à une perte de connaissance, a été rapportée chez des patients traités par sorafénib.
En cas d'hypoglycémie symptomatique, le sorafénib doit être arrêté de façon temporaire. Chez les
patients diabétiques, la glycémie doit être contrôlée régulièrement afin d'évaluer la nécessité d'ajuster
la posologie du traitement antidiabétique.
Hémorragie
Une augmentation du risque hémorragique peut survenir suite à l'administration de sorafénib. Si un
événement hémorragique nécessite une intervention médicale, un arrêt définitif du traitement par
sorafénib doit être envisagé (Cf. rubrique 4.8).
Ischémie cardiaque et/ou infarctus du myocarde
Dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo (étude 1, Cf. rubrique 5.1),
l'incidence des événements de type ischémie cardiaque/ infarctus du myocarde apparaissant sous
traitement a été supérieure dans le groupe sorafénib (4,9 %) comparativement au groupe placebo
(0,4 %). Dans l'étude 3 (Cf. rubrique 5.1), l'incidence des évènements de type ischémie cardiaque/
infarctus du myocarde reliés au traitement a été de 2,7 % dans le groupe sorafénib comparativement à
1,3 % dans le groupe placebo. Les patients ayant une maladie coronarienne instable ou ayant eu
récemment un infarctus du myocarde ont été exclus de ces études. Un arrêt temporaire ou définitif du
traitement par sorafénib doit être envisagé chez les patients développant une ischémie cardiaque et/ou
un infarctus du myocarde (Cf. rubrique 4.8).

Il a été montré que le sorafénib allongeait l'espace QT/QTc (Cf. rubrique 5.1), ce qui est susceptible
d'augmenter le risque d'arythmie ventriculaire. Il convient d'utiliser le sorafénib avec prudence chez
les patients présentant ou susceptibles de développer un allongement de l'espace QTc, tels que les
patients présentant un syndrome du QT long congénital, les patients traités par de fortes doses
cumulées d'anthracycline, les patients traités par certains anti-arythmiques ou d'autres médicaments
qui allongent l'espace QT ainsi que les patients présentant des troubles du bilan électrolytique tels
qu'une hypokaliémie, une hypocalcémie ou une hypomagnésémie. Lors de l'utilisation du sorafénib
chez ces patients, une surveillance régulière de l'électrocardiogramme et du bilan électrolytique
(magnésium, potassium, calcium) doit être envisagée.
Perforation gastro-intestinale
La perforation gastro-intestinale est un événement peu fréquent qui a été décrit chez moins de 1 % des
patients sous sorafénib. Dans certains cas ces perforations n'étaient pas associées à des tumeurs intra-
abdominales décelables. Le traitement par sorafénib doit être interrompu (Cf rubrique 4.8).
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
Des cas de SLT, parfois fatals, ont été signalés dans le cadre de la surveillance post-commercialisation
chez des patients traités par sorafénib. Les facteurs de risque de SLT comprennent une charge
tumorale élevée, une insuffisance rénale chronique préexistante, une oligurie, une déshydratation, une
hypotension et une urine acide. Ces patients doivent être surveillés de près et traités rapidement
comme indiqué sur le plan clinique. Une hydratation prophylactique doit être envisagée.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée n'est disponible chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh
C). Le sorafénib étant essentiellement éliminé par voie hépatique, l'exposition au sorafénib pourrait
être augmentée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Cf. rubriques 4.2 et 5.2).
Administration concomitante de warfarine
Des saignements peu fréquents ou des élévations de l'INR (International Normalised Ratio) ont été
décrits chez certains patients prenant de la warfarine alors qu'ils recevaient un traitement par
sorafénib. Les patients prenant simultanément de la warfarine ou de la phenprocoumone doivent être
surveillés régulièrement afin de détecter une modification du taux de prothrombine, de l'INR ou
l'apparition d'épisodes hémorragiques (Cf. rubriques 4.5 et 4.8).
Complications de la cicatrisation des plaies
Aucune étude spécifique concernant l'effet du sorafénib sur la cicatrisation des plaies n'a été
effectuée. Chez les patients devant subir une intervention chirurgicale majeure, une interruption
temporaire du sorafénib est recommandée à titre préventif. Il existe peu de données cliniques
concernant le meilleur moment de ré-instauration du traitement après une intervention chirurgicale
majeure. Par conséquent, la décision de reprendre le traitement par sorafénib après une intervention
chirurgicale majeure doit reposer sur le constat clinique d'une cicatrisation appropriée des plaies.

Sujets âgés
Des cas d'insuffisance rénale ont été rapportés. Une surveillance de la fonction rénale doit être
envisagée.

La prudence est recommandée lors de l'administration du sorafénib avec des substances
principalement métabolisées/éliminées par la voie UGT1A1 (par exemple l'irinotécan) ou la voie
UGT1A9 (Cf. rubrique 4.5).
La prudence est recommandée lors de l'administration de sorafénib avec le docétaxel
(Cf. rubrique 4.5).
L'administration concomitante de néomycine ou d'autres antibiotiques à l'origine de perturbations de
la flore gastro-intestinale saprophyte peut conduire à une diminution de la biodisponibilité du
sorafénib (voir rubrique 4.5). Le risque de diminution des concentrations plasmatiques du sorafénib
doit être pris en compte avant de commencer un traitement avec des antibiotiques.
Un taux de mortalité plus élevé a été rapporté chez des patients atteints d'un carcinome épidermoïde
pulmonaire traités par sorafénib en association avec une chimiothérapie à base de platine.
Ces résultats ont été observés dans deux études randomisées incluant des patients souffrant d'un cancer
du poumon non à petites cellules. Le Hazard Ratio pour la survie globale dans le sous-groupe de
patients présentant un carcinome épidermoïde pulmonaire était de 1,81 (IC 95 % : 1,19-2,74) dans
l'étude évaluant l'efficacité de sorafénib associé à paclitaxel / carboplatine et de 1,22 (IC 95 % : 0,82-
1,80) dans l'étude évaluant l'efficacité de sorafénib associé à gemcitabine/cisplatine. Aucune cause
prédominante de décès n'a été observée; en revanche une insuffisance respiratoire, des hémorragies et
des effets indésirables d'origine infectieuse ont été rapportés avec une incidence plus élevée chez les
patients traités par sorafénib en association avec une chimiothérapie à base de platine.
Mises en garde spécifiques à la maladie
Cancer thyroïdien différencié (CTD)
Avant d'instaurer le traitement, il est recommandé aux médecins d'évaluer soigneusement le pronostic
pour chaque patient en prenant en compte la taille maximale des lésions (voir rubrique 5.1), les
symptômes associés à la maladie (voir rubrique 5.1) et la vitesse de progression.
La prise en charge des réactions indésirables suspectées d'être liées au médicament peut nécessiter une
interruption temporaire ou une diminution de la posologie du sorafénib. Dans l'étude 5 (voir
rubrique 5.1), 37 % des sujets ont fait l'objet d'une interruption du traitement et 35 % d'une
diminution de la posologie dès le cycle 1 du traitement par sorafénib.
Les réactions indésirables n'ont été que partiellement atténuées après diminution de la posologie. Il est
donc recommandé d'évaluer le rapport bénéfice/risque de façon répétée, en tenant compte de l'activité
anti-tumorale et de la tolérance.
Hémorragie dans le cadre du CTD
En raison du risque potentiel d'hémorragie, les infiltrations trachéennes, bronchiques et
oesophagiennes doivent être traitées localement avant d'administrer le sorafénib chez les patients
atteints de CTD.

Hypocalcémie dans le cadre du CTD

Il est recommandé de surveiller étroitement la calcémie chez les patients traités par le sorafénib pour
un CTD. Dans les essais cliniques, l'hypocalcémie a été plus fréquente et plus sévère chez les patients
atteints d'un CTD, en particulier ceux présentant des antécédents d'hypoparathyroïdie, que chez les
patients atteints d'un carcinome rénal ou hépatocellulaire. Des hypocalcémies de grade 3 et 4 sont
survenues chez 6,8 % et 3,4 % des patients atteints de CTD traités par le sorafénib (voir rubrique 4.8).
L'hypocalcémie sévère doit être corrigée afin de prévenir les complications de type allongement de
l'intervalle QT ou torsades de pointes (voir la rubrique « Allongement du QT »).
Dans l'étude 5 (voir rubrique 5.1), des augmentations des taux de TSH au-delà de 0,5 mU/L ont été
observées chez des patients traités par le sorafénib. Lors de l'utilisation du sorafénib chez des patients
atteints de CTD, il est recommandé de surveiller étroitement le taux de TSH.
Carcinome rénal
Les patients à haut risque (selon la classification des groupes de pronostic du MSKCC [Memorial
Sloan Kettering Cancer Center]) n'ont pas été inclus dans l'étude clinique de phase III dans le
carcinome rénal (voir l'étude 1 dans la rubrique 5.1), et le rapport bénéfice/risque du traitement n'a
donc pas été évalué chez ces patients.
Informations sur les excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c'est-à-dire qu'il est
essentiellement « sans sodium ».

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Inducteurs enzymatiques
L'administration de rifampicine pendant 5 jours précédant l'administration d'une dose unique de
sorafénib a induit une réduction moyenne de 37 % de l'ASC du sorafénib. D'autres inducteurs du
CYP3A4 et/ou de la glucuroconjugaison (par exemple Hypericum perforatum, également connu sous
le nom millepertuis, la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital, et la dexaméthasone) peuvent
également augmenter le métabolisme du sorafénib et ainsi diminuer ses concentrations.
Inhibiteurs du CYP3A4
Le kétoconazole, un puissant inhibiteur du CYP3A4, administré une fois par jour pendant 7 jours chez
des volontaires sains de sexe masculin, n'a pas modifié l'ASC moyenne obtenue après une dose
unique de 50 mg de sorafénib. Ces données suggèrent que les interactions pharmacocinétiques
cliniques entre le sorafénib et les inhibiteurs du CYP3A4 sont improbables.
Substrats du CYP2B6, CYP2C8 et CYP2C9
Le sorafénib inhibe in vitro les CYP2B6, CYP2C8 et CYP2C9 de façon équivalente. Toutefois, des
études cliniques de pharmacocinétique ont montré que l'administration concomitante de sorafénib
400 mg deux fois par jour et de cyclophosphamide (un substrat du CYP 2B6), ou de paclitaxel (un
substrat du CYP2C8), n'a pas conduit à une inhibition cliniquement significative. Ces données
suggèrent que le sorafénib administré à la dose recommandée de 400 mg deux fois par jour pourrait ne
pas être un inhibiteur in vivo du CYP2B6 ou du CYP2C8.
En outre, un traitement concomitant par le sorafénib et la warfarine, un substrat du CYP2C9, n'a pas
entraîné de modification des valeurs moyennes de l'INR et du taux de prothrombine par rapport au
traitement placebo. Ainsi, on peut donc considérer que le risque d'inhibition du CYP2C9 par le
sorafénib est faible. Cependant, il convient de surveiller régulièrement l'INR des patients traités par la
warfarine ou la phenprocoumone (Cf. rubrique 4.4).
Substrats des CYP3A4, CYP2D6 et CYP2C19
L'administration concomitante de sorafénib et de midazolam, dextrométhorphane ou d'oméprazole,
qui sont respectivement des substrats des cytochromes CYP3A4, CYP2D6 et CYP2C19, n'a pas
modifié l'exposition à ces produits. Ceci indique que le sorafénib n'est ni un inhibiteur ni un inducteur
de ces isoenzymes du cytochrome P450. Ainsi, les interactions pharmacocinétiques cliniques du
sorafénib avec les substrats de ces enzymes sont-elles improbables.

Le sorafénib inhibe in vitro la glucuroconjugaison catalysée par les isoenzymes UGT1A1 et UGT1A9.
La signification clinique de cette observation n'est pas connue (Cf. ci-dessous et rubrique 4.4).
Etudes in vitro de l'induction enzymatique du CYP
Les activités du CYP1A2 et du CYP3A4 n'ont pas été modifiées après traitement de cultures
d'hépatocytes humains par le sorafénib, indiquant qu'il est improbable que le sorafénib soit un
inducteur enzymatique du CYP1A2 et du CYP3A4.

Substrats de la P-gp
Le sorafénib inhibe in vitro la protéine de transport p-glycoprotéine (P-gp). Une augmentation des
concentrations plasmatiques des substrats de la P-gp tels que la digoxine ne peut être exclue lors d'un
traitement concomitant avec le sorafénib.

Association avec d'autres agents anti-cancéreux
Dans des études cliniques, le sorafénib a été administré avec différents agents anti-cancéreux à leurs
posologies habituelles, notamment gemcitabine, cisplatine, oxaliplatine, paclitaxel, carboplatine,
capécitabine, doxorubicine, irinotécan, docétaxel et cyclophosphamide. Le sorafénib n'a eu aucun
effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de la gemcitabine, du cisplatine, du
carboplatine, de l'oxaliplatine ou du cyclophosphamide.
Paclitaxel/Carboplatine
· L'administration de paclitaxel (225 mg/m2) et de carboplatine (ASC= 6) avec le sorafénib (
400 mg deux fois par jour), avec un arrêt du sorafénib de trois jours autour de l'administration
(deux jours avant et le jour de l'administration du paclitaxel/carboplatine) n'a pas eu d'effet
significatif sur les résultats pharmacocinétiques du paclitaxel.
· L'administration concomitante de paclitaxel (225 mg/m2, une fois toutes les 3 semaines) et de
carboplatine (ASC=6) avec le sorafénib (400 mg, deux fois par jour, sans arrêt du sorafénib) a
conduit à une augmentation de l'exposition respectivement de 47 % au sorafénib, de 29 % au
paclitaxel et de 50 % au 6-OH paclitaxel. Les résultats pharmacocinétiques du carboplatine
n'ont pas été affectés.
Ces données indiquent qu'un ajustement de la dose n'est pas nécessaire lors de l'administration
concomitante de paclitaxel et de carboplatine avec le sorafénib lorsque celui-ci est arrêté pendant trois
jours (deux jours précédant l'administration du paclitaxel/Carboplatine et le jour de l'administration).
La signification clinique de l'augmentation des expositions au sorafénib et au paclitaxel lors de
l'administration concomitante de sorafénib sans un arrêt du sorafénib n'est pas connue.
Capécitabine
L'administration concomitante de capécitabine (750-1 050 mg/m2, deux fois par jour, du 1er au 14
ème jour d'un cycle de 21 jours) avec le sorafénib (200 ou 400 mg deux fois par jour, administration
continue sans interruption) n'a pas entrainé de changement significatif de l'exposition au sorafénib
mais une augmentation de l'exposition de 15-50 % à la capécitabine et de 0-52 % au 5-FU. La
signification clinique de ces augmentations faibles à modestes de l'exposition à la capécitabine et au
5-FU lors de l'administration concomitante avec le sorafénib n'est pas connue.

L'administration concomitante de sorafénib a entraîné une augmentation de 21 % de l'ASC de la
doxorubicine. Lors d'une administration simultanée avec l'irinotécan, dont le métabolite actif, le SN-
38, est ensuite métabolisé par la voie de l'enzyme UGT1A1, il a été observé une augmentation de 67 à
120 % de l'ASC du SN-38 et une augmentation de 26 à 42 % de l'ASC de l'irinotécan. La
signification clinique de ces résultats n'est pas connue (Cf. rubrique 4.4).
Docétaxel
Le docétaxel (75 ou 100 mg/m² administré une fois tous les 21 jours) administré en association avec le
sorafénib (200 mg ou 400 mg 2 fois par jours administré du 2ème au 19 ème jour d'un cycle de 21 jours
avec un arrêt de trois jours autour de l'administration du docétaxel) a induit une augmentation de 36 à
80 % de l'ASC et de 16 à 32 % du Cmax du docétaxel. La prudence est recommandée lors de
l'administration de sorafénib avec le docétaxel (Cf. rubrique 4.4).
Association avec d'autres agents

Néomycine

L'administration concomitante de néomycine, un agent antimicrobien non systémique utilisé pour
éradiquer la flore gastrointestinale, interfère avec le cycle entéro-hépatique du sorafénib (voir
rubrique 5.2, Métabolisme et Elimination) conduisant à une diminution de l'exposition au sorafénib.
Chez des volontaires sains traités avec la néomycine pendant 5 jours, l'exposition moyenne au
sorafénib a été diminuée de 54 %. Les effets d'autres antibiotiques n'ont pas été étudiés mais
dépendront probablement de leur capacité à interférer avec les microorganismes à activité
glucuronidase.

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données concernant l'utilisation du sorafénib chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction incluant des
malformations (Cf. rubrique 5.3). Chez le rat, il a été montré que le sorafénib et ses métabolites
traversaient la barrière placentaire et des effets nocifs peuvent être attendus sur le foetus. Le sorafénib
ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue, et seulement après avoir
attentivement évalué les besoins de la mère et les risques encourus par le foetus.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
Allaitement
Il n'existe pas de données concernant le passage du sorafénib dans le lait maternel humain. Chez
l'animal, le sorafénib et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait. Le sorafénib étant susceptible
d'avoir des effets nocifs sur la croissance et le développement de l'enfant (Cf. rubrique 5.3), les
femmes ne doivent pas allaiter au cours du traitement par sorafénib.
Fertilité
Les résultats issus des études réalisées chez l'animal indiquent en outre que le sorafénib peut altérer la
fertilité des mâles et des femelles (Cf. rubrique 5.3).

4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Aucune donnée ne semble montrer que le sorafénib puisse avoir ce type d'effet.

Les effets indésirables graves les plus importants étaient infarctus du myocarde/ischémie
myocardique, perforation gastro-intestinale, hépatite médicamenteuse, hémorragie et hypertension
artérielle/ crise hypertensive.
Les effets indésirables les plus fréquents étaient diarrhée, fatigue, alopécie, infection, syndrome main-
pied (correspondant au syndrome d'érythrodysesthésie palmo-plantaire selon la terminologie
MedDRA) et rash.
Les effets indésirables rapportés au cours des études cliniques ou lors de l'utilisation depuis la
commercialisation de Nexavar sont décrits dans le tableau 1 ci-dessous par classes de systèmes
d'organes (dictionnaire MedDRA) et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très
fréquent ( 1/10), fréquent ( 1/100 à <1/10), peu fréquent ( 1/1 000 à <1/100), rare ( 1/10 000
à <1/1 000) non déterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de
gravité.

Tableau 1 : Ensemble des effets indésirables rapportés chez des patients au cours des études
cliniques ou lors de l'utilisation depuis la commercialisation de Nexavar.
Classes de Très fréquent Fréquent
Peu fréquent Rare
Fréquence
systèmes


indéterminée
d'organes
Infections et infection
folliculite

Infestations
Affections
lymphopénie
leucopénie

hématolo-
neutropénie
giques et du
anémie
système
lymphatique
thrombopénie
Affections

réactions
oedème de
du système
d'hyper-
Quincke
immunitaire
sensibilité (y
compris
réactions
cutanées et
urticaire)
choc
anaphylactiqu
e
Affections
hypothyroïdie hyperthyroïdie
endocrinien-
nes
Troubles du anorexie
hypocalcémie déshydratation
syndrome de
métabolisme hypophospha- hypokaliémie
lyse tumorale
et de la
témie
hyponatrémie
nutrition
hypoglycémie
Affections
dépression

psychiatri-
ques
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent Rare
Fréquence
systèmes


indéterminée
d'organes
Affections
neuropathie
leucoencépha-
encéphalopathie°
du système
sensitive
lopathie
nerveux
périphérique postérieure
dysgueusie
réversible*
Affections
acouphènes

de l'oreille et
du labyrinthe
Affections
insuffisance
allongement du
cardiaques
cardiaque
QT
congestive*
ischémie
myocardique
et infarctus du
myocarde*
Affections
hémorragie (y bouffées
crise
anévrismes et
vasculaires compris gastro- vasomotrices hypertensive*
dissections
intestinale*,
artérielles
des voies
respiratoires*
et hémorragie
cérébrale*)
hypertension
artérielle
Affections
rhinorrhée
pneumopathie
respiratoires,
dysphonie
interstitielle*
thoraciques
(pneumo-
et
pathie,
médiastinale
pneumopathie
s
post-radique,
détresse
respiratoire
aigüe, etc.)
Affections
diarrhée
stomatite (y
pancréatite

gastro-
nausée
compris
gastrite
intestinales vomissements sécheresse
perforations
constipation
buccale et
gastro-
glossodynie) intestinales*
dyspepsie
dysphagie
reflux gastro-
oesophagien
Affections

augmentation hépatite
hépato-
de la
médicamen-
biliaires
bilirubine et
teuse*
ictère,
cholécystite,
cholangite
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent Rare
Fréquence
systèmes


indéterminée
d'organes
Affections
sécheresse
kérato-
eczéma
réactivation de
de la peau et cutanée
acanthome/
érythème
la dermite
du tissu
rash
carcinome
polymorphe
radio-induite
sous-cutané alopécie
épidermoïde
syndrome de
syndrome
cutané
Stevens-
main-pied**
dermatite
Johnson
érythème
exfoliative
vascularite
prurit
acné
leucocyto-
desquamation
clasique
cutanée
syndrome de
hyperkératose
Lyell*
Affections
arthralgie
myalgie
rhabdomyolyse
musculo-
spasmes
squelettiques
musculaires
et
systémiques
Affections
insuffisance
syndrome
du rein et des
rénale
néphrotique
voies
protéinurie
urinaires
Affections
dysfonction
gynécomastie
des organes
érectile
de
reproduction
et du sein
Troubles
fatigue
asthénie

généraux et douleur (y
syndrome
anomalies au compris
pseudo-
site
buccale,
grippal
d'administra- abdominale,
inflammation
tion
osseuse,
des
d'origine
muqueuses
tumorale et
céphalée)
fièvre
Investi-
perte de poids élévation
élévation

gations
élévation de
transitoire des transitoire des
l'amylasémie
transaminases phosphatases
élévation de la
alcalines
lipasémie
INR anormal
taux de
prothrombine
anormal
* Effets indésirables fatals ou pouvant menacer le pronostic vital. Ces effets sont « peu fréquents »
ou ont une fréquence moindre que « peu fréquents ».
** Le syndrome main-pied correspond au syndrome d'érythrodysesthésie palmo-plantaire dans
MedDRA.
° Cas ayant été rapportés après la commercialisation.


Insuffisance cardiaque congestive
Au cours des essais cliniques menés par le laboratoire, l'insuffisance cardiaque congestive a été
rapportée comme un effet indésirable chez 1,9 % des patients traités par le sorafénib (N=2 276). Lors
de l'étude 11213 (Carcinome rénal), des effets indésirables compatibles avec une insuffisance
cardiaque congestive ont été observés chez 1,7 % des patients traités par sorafénib et chez 0,7 % des
patients du bras placebo. Dans l'étude 100554 (Carcinome hépatocellulaire- CHC), 0,99 % des
patients traités par sorafénib et 1,1 % des patients du bras placebo ont présenté ces effets indésirables.
Informations supplémentaires concernant les populations particulières
Au cours des essais cliniques, certains effets indésirables médicamenteux, comme le syndrome main-
pied, la diarrhée, l'alopécie, la perte de poids, l'hypertension artérielle, l'hypocalcémie et le kérato-
acanthome/carcinome épidermoïde cutané, se sont produites de façon nettement plus fréquente chez
les patients atteints de carcinome thyroïdien différencié que chez les patients atteints de carcinome
rénal ou hépatocellulaire.
Anomalies biologiques chez les patients atteints de CHC (étude 3) et de CR (étude 1)
Des élévations de la lipasémie et de l'amylasémie ont été très fréquemment rapportées. Des élévations
de la lipasémie de grade 3 ou 4 selon le CTCAE (Critères communs de toxicité) sont survenues chez
11 % et 9 % des patients dans le groupe traité par sorafénib respectivement dans l'étude 1 (Carcinome
rénal) et l'étude 3 (Carcinome hépatocellulaire), contre 7 % et 9 % chez les patients du groupe
placebo. Des élévations de l'amylasémie de CTCAE grade 3 ou 4 ont été rapportées chez 1 % et 2 %
des patients du groupe sorafénib respectivement dans l'étude 1 et l'étude 3, contre 3 % chez les
patients de chaque groupe placebo. Des cas de pancréatite clinique ont été rapportés chez 2 des 451
patients traités par sorafénib (CTCAE Grade 4) dans l'étude 1, 1 des 297 patients traités par sorafénib
dans l'étude 3 (CTCAE Grade 2), et chez 1 des 451 patients du groupe placebo (CTCAE Grade 2)
dans l'étude 1.
Une hypophosphatémie a été très fréquemment observée chez 45 % et 35 % des patients traités par
sorafénib contre 12 % et 11 % des patients sous placebo respectivement dans l'étude 1 et 3. Une
hypophosphatémie de CTCAE Grade 3 (1 à 2 mg/dl) est survenue dans l'étude 1 chez 13 % des
patients traités par sorafénib et chez 3 % des patients du groupe placebo, dans l'étude 3 chez 11 % des
patients traités par sorafénib et chez 2 % des patients du groupe placebo. Aucun cas
d'hypophosphatémie de CTCAE Grade 4 (< 1 mg/dl) n'a été rapporté ni dans le groupe traité par
sorafénib ni dans le groupe placebo dans l'étude 1, et 1 cas a été rapporté dans le groupe placebo dans
l'étude 3. L'étiologie de l'hypophosphatémie associée au sorafénib est inconnue.
Les anomalies biologiques de CTCAE Grade 3 ou 4 survenues chez 5 % des patients traités par
sorafénib incluaient des lymphopénies et des neutropénies.
Une hypocalcémie a été rapportée chez 12 % et 26,5 % des patients traités par sorafénib contre 7,5 %
et 14,8 % des patients sous placebo dans l'étude 1 et l'étude 3, respectivement. La plupart des cas
d'hypocalcémie rapportés ont été de faible grade (CTCAE grade 1 et 2). Une hypocalcémie de
CTCAE grade 3 (6,0 à 7,0 mg/dL) s'est produite chez 1,1 % et 1,8 % des patients traités par sorafénib
et chez 0,2 % et 1,1 % des patients sous placebo, et une hypocalcémie de CTCAE grade 4
(< 6,0 mg/dL) s'est produite chez 1,1 % et 0,4 % des patients traités par sorafénib et chez 0,5 % et 0 %
des patients sous placebo dans l'étude 1 et l'étude 3, respectivement. L'étiologie de l'hypocalcémie
associée au sorafénib est inconnue.
Dans les études 1 et 3, une diminution du taux de potassium a été observée chez 5,4 % et 9,5 % des
patients traités par sorafénib, contre 0,7 % et 5,9 % des patients sous placebo, respectivement. La
plupart des cas d'hypokaliémie signalés étaient de faible grade (CTCAE grade 1). Dans ces études,
une hypokaliémie de CTCAE grade 3 s'est produite chez 1,1 % et 0,4 % des patients traités par
grade 4 n'a été rapporté.
Anomalies biologiques chez les patients atteints de CTD (étude 5)
Une hypocalcémie a été rapportée chez 35,7 % des patients traités par sorafénib contre 11,0 % des
patients sous placebo. Les cas d'hypocalcémie rapportés étaient majoritairement de faible grade. Une
hypocalcémie de CTCAE grade 3 est survenue chez 6,8 % des patients traités par sorafénib contre
1,9 % des patients du groupe placebo, et une hypocalcémie de CTCAE grade 4 chez 3,4 % des patients
traités par sorafénib contre 1,0 % des patients du groupe placebo.
Les autres anomalies biologiques cliniquement pertinentes qui ont été observées au cours de l'étude 5
sont présentées dans le tableau 2.

Tableau 2 : Anomalies biologiques apparues sous traitement chez les patients atteints de CTD
(étude 5) au cours de la période en double aveugle
Paramètre biologique,
Sorafénib N = 207
Placebo N = 209
(en % des échantillons
Tous
Grade Grade
Tous
Grade
Grade
étudiés)
grades*
3*
4*
grades*
3*
4*
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie
30,9
0,5
0
23,4
0,5
0
Thrombopénie
18,4
0
0
9,6
0
0
Neutropénie
19,8
0,5
0,5
12
0
0
Lymphopénie
42
9,7
0,5
25,8
5,3
0
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hypokaliémie
17,9
1,9
0
2,4
0
0
Hypophosphatémie**
19,3
12,6
0
2,4
1,4
0
Affections hépatobiliaires
Augmentation de la
8,7
bilirubine
0
0
4,8
0
0
Élévation de l'ALAT
58,9
3,4
1,0
24,4
0
0
Élévation de l'ASAT
53,6
1,0
1,0
14,8
0
0
Investigations
Élévation de l'amylasémie
12,6
2,4
1,4
6,2
0
1,0
Élévation de la lipasémie
11,1
2,4
0
2,9
0,5
0
* Version 3.0 des critères communs de toxicité (CTCAE, Common Terminology Criteria for
Adverse Events)
** L'étiologie de l'hypophosphatémie associée au sorafénib n'est pas connue.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir
Annexe V.

Il n'existe pas d'antidote spécifique à un surdosage par sorafénib. La dose la plus élevée de sorafénib
ayant été étudiée en clinique est de 800 mg deux fois par jour. Les effets indésirables observés à cette
dose ont été principalement des diarrhées et des réactions dermatologiques. En cas de suspicion de
surdosage, le traitement par sorafénib doit être suspendu et il convient d'instaurer un traitement
symptomatique si nécessaire.

5.

PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, inhibiteurs de protéine kinase, Code
ATC: L01EX02
Le sorafénib est un inhibiteur multikinase ayant démontré in vitro et in vivo des propriétés à la fois
anti-prolifératives et anti-angiogéniques.
Mécanisme d'action et effets pharmacodynamiques
Le sorafénib est un inhibiteur multikinase qui diminue la prolifération des cellules tumorales in vitro.
Le sorafénib inhibe la croissance tumorale d'un large spectre de xénogreffes tumorales humaines chez
la souris athymique, accompagnée d'une diminution de l'angiogénèse tumorale. Le sorafénib inhibe
l'activité des cibles présentes dans les cellules tumorales (CRAF, BRAF, V600E BRAF, c-KIT, et
FLT-3) et la vascularisation tumorale (CRAF, VEGFR-2, VEGFR-3, et PDGFR-ß). Les RAF kinases
sont des sérine/thréonine kinases, alors que les c-KIT, FLT-3, VEGFR-2, VEGFR-3, et PDGFR-ß sont
des récepteurs tyrosine kinase.
Efficacité clinique
La tolérance et l'efficacité du sorafénib ont été étudiées chez des patients atteints de carcinome
hépatocellulaire (CHC), des patients atteints de carcinome rénal avancé (CR) et des patients atteints de
carcinome thyroïdien différencié (CTD).
Carcinome hépatocellulaire
L'étude 3 (étude 100554) était une étude multicentrique, de phase III, randomisée, en double aveugle
et contrôlée contre placebo conduite chez 602 patients atteints d'un carcinome hépatocellulaire. Les
données démographiques et les caractéristiques initiales de la maladie étaient comparables entre le
groupe sorafénib et le groupe placebo selon le statut ECOG (statut 0 : 54 % versus 54 % ;
statut 1 : 38 % versus 39 % ; statut 2 : 8 % versus 7 %), du stade TNM (stade I : < 1 % versus < 1 % ;
stade II : 10,4 % versus 8,3 % ; stade III : 37,8 % versus 43,6 % ; stade IV : 50,8 % versus 46,9 %) et
du stade BCLC (Barcelona Clinic Liver Cancer) (stade B : 18,1 % versus 16,8 % ; stade C : 81,6 %
versus 83,2 % ; stade D : < 1 % versus 0 %).
L'étude a été arrêtée après qu'une analyse intermédiaire prévue de la survie globale ait montré que le
seuil d'efficacité pré-spécifié avait été franchi. Cette analyse de la survie globale a en effet mis en
évidence un bénéfice statistiquement significatif du sorafénib par rapport au placebo concernant la
survie globale (HR : 0,69, p = 0,00058, Cf. tableau 3).
Les données concernant les patients atteints d'insuffisance hépatique de score Child Pugh B sont
limitées et un seul patient de score Child Pugh C a participé à l'étude.

hépatocellulaire
Paramètre d'efficacité Sorafénib
Placebo
Valeur de P
HR
(N=299)
(N=303)
(95 % CI)
Survie Globale
46,3
34,4
0,00058*
0,69
[médiane, semaines
(40,9 - 57,9)
(29,4 - 39,4)
(0,55 - 0,87)
(IC à 95 %)]
Temps jusqu'à
24,0
12,3
0,000007
0,58
progression (TTP)
(18,0 - 30,0)
(11,7 - 17,1)
(0,45 - 0,74)
[médiane, semaines
(IC à 95 %)]**
IC = intervalle de confiance, HR = Hazard ratio (sorafénib versus placebo)
* statistiquement significatif car la valeur de p était inférieure au seuil d'arrêt de 0,0077 selon
O'Brien Fleming
** revue radiologique indépendante
Une deuxième étude internationale, multicentrique, de phase III, randomisée en double aveugle et
contrôlée contre placebo (étude 4, 11849) a évalué le bénéfice clinique du sorafénib chez 226 patients
présentant un carcinome hépatocellulaire avancé. Cette étude, menée en Chine, Corée et Taiwan a
confirmé les résultats de l'étude 3 concernant le rapport bénéfice / risque favorable du sorafénib (HR
(Survie Globale) : 0,68, p = 0,01414).
En ce qui concerne les facteurs de stratification pré-spécifiés (statut ECOG, présence ou absence
d'envahissement vasculaire macroscopique et/ou d'extension tumorale extra-hépatique) pour les études
3 et 4, le HR a systématiquement été en faveur du sorafénib comparé au placebo. Des analyses
exploratoires par sous-groupes ont suggéré un effet du traitement moins prononcé chez les patients
présentant à l'inclusion des métastases à distance.
Carcinome rénal
La tolérance et l'efficacité du sorafénib dans le traitement du carcinome rénal avancé ont été étudiées
au cours de deux études cliniques :
L'étude 1 (étude 11213) était une étude multicentrique, de phase III, randomisée, en double-aveugle et
contrôlée contre placebo conduite chez 903 patients. Seuls les patients présentant un carcinome rénal à
cellule claire avec un risque faible et intermédiaire selon la classification du MSKCC (Memorial Sloan
Kettering Cancer Center) ont été inclus. Les critères principaux d'efficacité de l'étude étaient la survie
globale et la survie sans progression.
Environ la moitié des patients avait un indice de performance ECOG de 0 et la moitié des patients était
dans le groupe de pronostic de niveau bas selon la classification du MSKCC.
La survie sans progression a été évaluée sur la base d'une revue indépendante et en aveugle des
résultats radiologiques selon les critères RECIST. L'analyse de la survie sans progression a été
conduite après 342 évènements observés chez 769 patients. La médiane de la survie sans progression
chez les patients randomisés pour recevoir du sorafénib était de 167 jours comparativement à 84 jours
dans le groupe placebo (HR = 0,44 ; IC 95 % : 0,35 - 0,55 ; p < 0,000001). L'âge, le groupe de
pronostic MSKCC, l'indice de performance ECOG et le traitement préalable n'ont pas affecté
l'importance de l'effet du traitement.
Une analyse intermédiaire (seconde analyse intermédiaire) de la survie globale a été conduite après
367 décès sur 903 patients. La valeur nominale alpha de cette analyse était 0,0094. La médiane de
survie était de 19,3 mois dans le groupe sorafénib comparativement à 15,9 mois dans le groupe
placebo (HR = 0,77 ; 95 % IC : 0,63 - 0,95 ; p = 0,015). Au moment de cette analyse, environ
200 patients étaient passés du groupe placebo vers le groupe sorafénib.
métastatiques y compris le carcinome rénal. Les patients stabilisés sous traitement par sorafénib ont
été affectés par randomisation à un traitement par placebo ou à la poursuite du traitement par
sorafénib. La survie sans progression chez les patients avec un carcinome rénal était significativement
plus longue dans le groupe sorafénib (163 jours) que dans le groupe placebo (41 jours) (p = 0,0001,
HR = 0,29).
Carcinome thyroïdien différencié (CTD)
L'étude 5 (étude 14295) était un essai international de phase III, multicentrique, randomisé, en double
aveugle, contrôlé contre placebo, mené chez 417 patients atteints de CTD localement avancé ou
métastatique, réfractaire à l'iode radioactif. La survie sans progression (SSP), évaluée sur la base
d'une revue indépendante et en aveugle des résultats radiologiques selon les critères RECIST,
constituait le principal critère d'évaluation de l'étude. Les critères d'évaluation secondaires
comprenaient la survie globale (SG), le taux de réponse tumorale et la durée de réponse. À la suite de
la progression de la maladie, les patients étaient autorisés à recevoir du sorafénib en ouvert.
Pour être inclus dans l'étude, les patients devaient avoir présenté une progression de la maladie dans
les 14 mois précédant leur inclusion et être atteints d'un CTD réfractaire à l'iode radioactif (IRA). Le
CTD réfractaire à l'IRA était défini comme suit : présence d'une lésion sans capture de l'iode sur une
scintigraphie à l'IRA, ou patients ayant reçu une dose d'IRA correspondant à une activité cumulée
22,2 GBq, ou survenue d'une progression de la maladie après un traitement par IRA dans les
16 mois précédant l'inclusion ou après deux traitements par IRA à 16 mois d'intervalle.
Les caractéristiques démographiques initiales et autres caractéristiques des patients étaient
comparables entre les deux groupes de traitement. Des métastases étaient présentes dans les poumons
chez 86 % des patients, dans les ganglions lymphatiques chez 51 % d'entre eux et dans les os chez
27 % d'entre eux. Le niveau médian d'activité cumulée d'iode radioactif reçue avant l`inclusion était
d'environ 14,8 GBq. La majorité des cas était des carcinomes papillaires (56,8 %), suivis de
carcinomes folliculaires (25,4 %) et de carcinomes peu différenciés (9,6 %).
La durée médiane de survie sans progression (SSP) a été de 10,8 mois dans le groupe sorafénib contre
5,8 mois dans le groupe placebo (HR = 0,587 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,454 ; 0,758 ; p
unilatéral < 0,0001).
L'effet du sorafénib sur la SSP a été le même quel que soit la région géographique, l'âge (supérieur ou
inférieur à 60 ans), le sexe, le sous-type histologique et la présence ou l'absence de métastases
osseuses.
Dans une analyse de la survie globale réalisée 9 mois après le gel de base pour l'analyse finale de la
SSP, aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre les groupes de traitement
en ce qui concerne la survie globale (HR = 0,884 ; IC à 95 % : 0,633 ; 1,236 ; p unilatéral = 0,236). La
SG médiane n'a pas été atteinte dans le groupe sorafénib et était de 36,5 mois dans le groupe placebo.
Au total, 157 (75 %) des patients randomisés sous placebo et 61 (30 %) des patients randomisés sous
sorafénib ont reçu un traitement en ouvert par sorafénib.
La durée médiane du traitement, au cours de la période en double aveugle, a été de 46 semaines
(intervalle : 0,3-135) chez les patients traités par sorafénib et de 28 semaines (intervalle : 1,7-132)
chez les patients ayant reçu le placebo.
Aucune réponse complète (RC) selon les critères RECIST n'a été observée. Le taux de réponse global
(RC + réponses partielles [RP]) établi après évaluation radiologique indépendante a été plus élevé dans
le groupe sorafénib (24 patients, 12,2 %) que dans le groupe placebo (1 patient, 0,5 %)
(p unilatéral < 0,0001). La durée médiane de réponse a été de 309 jours (IC à 95 % : 226 ; 505 jours)
chez les patients traités par sorafénib ayant présenté une RP.
Une analyse de sous-groupe post hoc en fonction de la taille tumorale maximale a montré un effet du
traitement sur la SSP en faveur du sorafénib par rapport au placebo chez les patients dont la taille
numériquement plus faible a été décrit chez les patients dont la taille tumorale maximale était
inférieure à 1,5 cm [HR : 0,87 (IC à 95 % 0,40 ; 1,89)].
Une analyse de sous-groupe post hoc en fonction de la présence de symptômes avant l'initiation du
traitement a montré un effet du traitement sur la SSP en faveur du sorafénib par rapport au placebo à la
fois chez les patients symptomatiques et asymptomatiques. Le HR de la SSP était de 0,39 (IC à 95 % :
0,21 ; 0,72) chez les patients symptomatiques et de 0,60 (IC à 95 % : 0,45 ; 0,81) chez les patients
asymptomatiques.
Allongement du QT
Dans une étude clinique de pharmacologie, des mesures de l'espace QT/QTc ont été enregistrées chez
31 patients avant (mesures de référence) et après traitement. Après un cycle thérapeutique de 28 jours,
au moment de la concentration maximale en sorafénib, l'espace QTcB a été allongé de 4±19 ms et
l'espace QTcF de 9±18 ms, par rapport aux mesures de référence (avant traitement). Aucun patient n'a
présenté un espace QTcB ou QTcF > 500 ms lors de la surveillance de l'ECG après le traitement (Cf.
rubrique 4.4).
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les
résultats d'études dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le carcinome rénal ou
du bassinet (à l'exclusion du néphroblastome, de la néphroblastomatose, du sarcome à cellules claires,
du néphrome mésoblastique, du carcinome médullaire du rein et de la tumeur rhabdoïde du rein), dans
le carcinome du foie et le carcinome des voies biliaires intra-hépatique (à l'exclusion des
hépatoblastomes) et dans le carcinome thyroïdien différencié (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l'usage pédiatrique).

5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption et Distribution
La biodisponibilité relative moyenne des comprimés de sorafénib est de 38 - 49 % par rapport à une
solution buvable. La biodisponibilité absolue n'est pas connue. Après administration orale, le pic de
concentration plasmatique du sorafénib est atteint en environ 3 heures. Après un repas riche en
graisses, l'absorption du sorafénib est réduite de 30 % par rapport à une administration à jeûn.
Au-delà de 400 mg administrés deux fois par jour, les Cmax et ASC moyennes du sorafénib
n'augmentaient pas proportionnellement à la dose. In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques
humaines du sorafénib est de 99,5 %.
Une administration répétée de sorafénib pendant 7 jours a entraîné une accumulation 2,5 à 7 fois plus
importante que celle observée lors d'une administration unique. Les concentrations plasmatiques du
sorafénib à l'équilibre sont atteintes en 7 jours, avec un rapport des concentrations moyennes
maximales (pic) et minimales (vallée) inférieur à 2.
Les concentrations du sorafénib à l'état d'équilibre après administration de 400 mg deux fois par jour
ont été évaluées chez des patients atteints de CTD, CR et CHC. La concentration moyenne la plus
élevée a été observée chez les patients atteints de CTD (environ deux fois celle observée chez les
patients atteints de CR et de CHC), mais la variabilité a toutefois été importante avec tous les types de
tumeurs. La cause de cette concentration plus importante chez les patients atteints de CTD n'est pas
connue.

La demi-vie d'élimination du sorafénib est d'environ 25 à 48 heures. Le sorafénib est principalement
métabolisé dans le foie par un métabolisme oxydatif médié par le CYP3A4, ainsi qu'une
glucuroconjugaison assurée par l'UGT1A9. Les formes conjuguées du sorafénib peuvent être scindées
au niveau du tractus gastro-intestinal par des bactéries à activité glucuronidase permettant la
réabsorption des formes non conjuguées du principe actif. L'administration concomitante de
néomycine a montré une interférence avec ce mécanisme, diminuant ainsi la biodisponibilité moyenne
de sorafénib de 54 %.
Le sorafénib représente environ 70 - 85 % des analytes circulant dans le plasma à l'état d'équilibre.
Huit métabolites du sorafénib ont été identifiés, dont cinq ont été détectés dans le plasma. Le principal
métabolite circulant du sorafénib dans le plasma, le pyridine N-oxyde, montre une activité in vitro
comparable à celle du sorafénib et constitue environ 9 - 16 % des analytes circulants à l'équilibre.
Après administration orale d'une dose de 100 mg de sorafénib en solution, 96 % de la dose a été
éliminée en 14 jours ; 77 % de la dose étant excrétée dans les fèces et 19 % dans l'urine sous forme de
métabolites glucuroconjugués. Le sorafénib sous forme inchangée, représentant 51 % de la dose, a été
retrouvé dans les fèces mais pas dans l'urine, indiquant que l'excrétion biliaire du principe actif sous
forme inchangée contribuerait à l'élimination du sorafénib.
Pharmacocinétique chez des populations particulières
Les analyses des données démographiques ne suggèrent pas de relation entre les propriétés
pharmacocinétiques et l'âge (jusqu'à 65 ans), le sexe, ou le poids corporel.
Enfants
Aucune étude n'a été conduite pour déterminer la pharmacocinétique du sorafénib chez l'enfant.
Origine ethnique
Il n'y a pas de différences cliniquement pertinentes en ce qui concerne les paramètres
pharmacocinétiques chez les patients Caucasiens et Asiatiques.
Insuffisants rénaux
Dans quatre essais cliniques de phase I, l'exposition au sorafénib, à l'état d'équilibre, était comparable
chez les patients atteints d'une insuffisance rénale légère à modérée et chez ceux ayant une fonction
rénale normale. Dans une étude de pharmacologie clinique (dose unique de 400 mg de sorafénib),
aucune relation n'a été observée entre l'exposition au sorafénib et la fonction rénale chez les sujets
avec une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère, modérée ou sévère. Aucune
donnée n'est disponible chez les patients nécessitant une dialyse.

Insuffisants hépatiques
Chez des patients atteints d'un carcinome hépatocellulaire (CHC) et présentant une insuffisance
hépatique légère à modérée (Child Pugh A ou B), les expositions étaient comparables et se trouvaient
dans la fourchette observée chez des patients sans insuffisance hépatique. Chez des patients non-CHC
Child Pugh A et B, la pharmacocinétique du sorafénib était similaire à celle des volontaires sains.
Aucune donnée n'est disponible chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child Pugh
C). Le sorafénib étant principalement éliminé par le foie, l'exposition pourrait augmenter dans cette
population de patients.

Le profil de tolérance préclinique du sorafénib a été évalué chez la souris, le rat, le chien et le lapin.
Des études de toxicité à doses répétées ont montré des modifications (dégénérescence et
régénérescence) de divers organes pour des expositions inférieures à celles attendues chez l'homme
(basé sur des comparaisons d'ASC).
Après administration répétée à de jeunes chiens en période de croissance, des effets sur les os et les
dents ont été observés. Pour des expositions situées en dessous des expositions cliniques, les
modifications consistaient en un épaississement irrégulier du cartilage de croissance fémoral, en un
déficit cellulaire de la moelle osseuse à proximité du cartilage de croissance altéré, et des altérations
de la composition de la dentine. De tels effets n'ont pas été provoqués chez le chien adulte.
Le programme standard d'études de génotoxicité a été réalisé et des résultats positifs ont été obtenus
puisqu'une augmentation d'aberrations chromosomiques structurales a été observée lors d'un test in
vitro évaluant la clastogénicité sur cellules de mammifères (ovaire de hamster chinois) en présence
d'une activation métabolique. Le sorafénib n'a pas montré de potentiel génotoxique dans le test
d'Ames ou dans le test du micronucleus in vivo chez la souris. Un produit intermédiaire du procédé de
fabrication, également présent dans la substance active finale (< 0,15 %) s'est révélé mutagène dans les
essais in vitro sur cellules bactériennes (test d'Ames). De plus, le lot de sorafénib testé au cours des
études de génotoxicité incluait 0,34 % de PAPE.
Aucune étude de carcinogénicité n'a été effectuée avec le sorafénib.
Aucune étude spécifique n'a été menée chez l'animal avec le sorafénib pour évaluer l'effet sur la
fertilité. On peut toutefois s'attendre à une altération de la fertilité chez le mâle ou la femelle. En effet,
des études à doses réitérées chez l'animal ont mis en évidence des modifications des organes
reproducteurs mâles et femelles pour des expositions situées en dessous des expositions cliniques
anticipées (basé sur les ASC). Les modifications caractéristiques étaient des signes de dégénérescence
et de retard de développement des testicules, de l'épididyme, de la prostate et des vésicules séminales
chez le rat. Chez la femelle du rat, une nécrose centrale du corps jaune et un arrêt du développement
folliculaire ont été observés au niveau des ovaires. Chez le chien, on a noté une dégénérescence
tubulaire des testicules et une oligospermie.
Le sorafénib s'est révélé embryotoxique et tératogène chez le rat et le lapin pour des expositions
situées en dessous des expositions cliniques. Les effets observés ont été des pertes de poids materno-
foetales, un nombre plus élevé d'avortements et de malformations externes et viscérales.
Les études d'évaluation du risque environnemental ont montré que le tosylate de sorafénib est
susceptible de présenter une persistance, une bioaccumulation et une toxicité dans l'environnement.
Les informations relatives à l'évaluation du risque environnemental sont disponibles dans le rapport
européen public d'évaluation (EPAR) de ce médicament (voir rubrique 6.6).

6.

DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients
Noyau du comprimé
Croscarmellose sodique
Cellulose microcristalline
Hypromellose
Laurilsulfate de sodium
Stéarate de magnésium
Hypromellose
Macrogol (3350)
Dioxyde de titane (E 171)
Oxyde de fer rouge (E 172)

6.2 Incompatibilités
Sans objet.

6.3 Durée de conservation
3 ans

6.4 Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur

112 (4 x 28) comprimés pelliculés sous plaquettes transparentes (Polypropylène/Aluminium).

6.6 Précautions particulières d'élimination
Ce médicament peut présenter un risque potentiel pour l'environnement. Tout médicament non utilisé
ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bayer AG
51368 Leverkusen
Allemagne
8.
NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/06/342/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation : 19 juillet 2006
Date de dernier renouvellement : 29 juin 2011

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.


ANNEXE II

A. FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES
LOTS

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE

L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE

UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT


Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Bayer AG
Kaiser-Wilhelm-Allee
51368 Leverkusen
Allemagne
Bayer HealthCare Manufacturing Srl.
Via delle Groane, 126
20024 Garbagnate Milan
Italie
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ

·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
·
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l'autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
· à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
· dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.

ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE



A. ÉTIQUETAGE


EMBALLAGE EXTÉRIEUR


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Nexavar 200 mg comprimés pelliculés
sorafénib

2. COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque comprimé contient 200 mg de sorafénib (sous forme de tosylate).

3. LISTE DES EXCIPIENTS

4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
112 comprimés pelliculés

5. MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.

6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE

8. DATE DE PÉREMPTION
EXP

9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
MARCHÉ
Bayer AG
51368 Leverkusen
Allemagne

12. NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/06/342/001

13. NUMÉRO DU LOT
Lot

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

15. INDICATIONS D'UTILISATION

16. INFORMATIONS EN BRAILLE

Nexavar 200 mg

17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.

18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS

PC
SN
NN



THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS

PLAQUETTES


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Nexavar 200 mg comprimés
sorafenib
2. NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bayer (Logo)

3. DATE DE PÉREMPTION
EXP

4. NUMÉRO DU LOT
Lot

5. AUTRES

LUN
MAR
MER
JEU
VEN
SAM
DIM

B. NOTICE



Nexavar 200
mg comprimés pelliculés
sorafénib
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?
1.
Qu'est-ce que Nexavar et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Nexavar
3.
Comment prendre Nexavar
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
5
Comment conserver Nexavar
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Nexavar et dans quels cas est-il utilisé ?
Nexavar est utilisé dans le traitement du cancer du foie (carcinome hépatocellulaire).
Nexavar est aussi utilisé dans le traitement du cancer du rein (carcinome rénal avancé) à un stade
avancé lorsque le traitement standard n'a pas aidé à arrêter votre maladie ou est considéré inadapté.
Nexavar est utilisé dans le traitement du cancer de la thyroïde (carcinome thyroïdien différencié).
Nexavar est également dénommé inhibiteur multikinase. Il agit en ralentissant la vitesse de croissance
des cellules cancéreuses et en bloquant l'apport en sang nécessaire à la croissance des cellules
cancéreuses.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Nexavar ?

Ne prenez jamais Nexavar :
-
si vous êtes allergique au sorafénib ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament
(mentionnés dans la rubrique 6).

Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Nexavar.

Faites attention avec Nexavar
-
Si vous avez des problèmes cutanés. Nexavar peut entraîner des éruptions et des réactions
cutanées, en particulier au niveau des mains et des pieds. De tels effets peuvent être généralement
traités par votre médecin. Dans le cas contraire, votre médecin pourra interrompre le traitement ou
l'arrêter complètement.
-
Si vous avez une pression artérielle élevée. Nexavar peut augmenter la pression artérielle et
votre médecin surveillera généralement votre pression artérielle et pourra vous donner un
médicament pour traiter celle-ci.
-
Si vous souffrez ou avez souffert d'un anévrisme (élargissement et affaiblissement de la paroi
d'un vaisseau sanguin)
ou d'une déchirure dans la paroi d'un vaisseau sanguin.
régulièrement afin d'évaluer si la posologie du médicament antidiabétique doit être ajustée pour
réduire le risque d'hypoglycémie
-
Si vous présentez des problèmes de saignements ou si vous prenez de la warfarine ou de la
phenprocoumone.
Un traitement par Nexavar peut augmenter le risque de saignements. Si vous
prenez de la warfarine, ou de la phenprocoumone, médicaments qui fluidifient le sang afin de
prévenir la formation de caillots, il peut y avoir une augmentation du risque de saignements.
-
Si vous avez des douleurs dans la poitrine ou des problèmes cardiaques. Votre médecin pourra
décider d'interrompre votre traitement ou de l'arrêter complètement.
-
Si vous avez des problèmes cardiaques, tels qu'un signal électrique anormal encore appelé
« allongement du QT ».
-
Si vous devez subir une intervention chirurgicale, ou si vous avez été opéré(e)
récemment.
Nexavar peut avoir des conséquences sur la cicatrisation de vos plaies. Généralement, si vous
devez être opéré(e), le traitement par Nexavar sera interrompu. Votre médecin décidera du
moment auquel vous pourrez le reprendre.
-
Si vous prenez de l'irinotécan ou du docétaxel, qui sont également des médicaments utilisés
dans le traitement du cancer.
Nexavar peut augmenter les effets et en particulier les effets
indésirables de ces médicaments.
-
Si vous prenez de la néomycine ou d'autres antibiotiques, l'effet de Nexavar peut être diminué.
-
Si vous avez une insuffisance hépatique sévère. Vous pouvez subir des effets indésirables plus
sévères en prenant ce médicament.
-
Si votre fonction rénale est altérée. Votre médecin surveillera votre équilibre hydro-
électrolytique.
-
Fertilité. Nexavar peut diminuer la fertilité des hommes ainsi que celle des femmes. Si vous êtes
concerné(e), veuillez en parler avec votre médecin.
-
Des perforations gastro-intestinales peuvent survenir au cours du traitement (voir rubrique 4 :
Quels sont les effets indésirables éventuels). Dans ce cas votre médecin arrêtera le traitement.
-
Si vous avez un cancer de la thyroïde. Votre médecin surveillera votre taux de calcium sanguin
et d'hormone thyroïdienne.
-
Si vous présentez les symptômes suivants, contactez immédiatement votre médecin car il
peut s'agir d'une affection potentiellement mortelle: nausées, essoufflement, rythme cardiaque
irrégulier, crampes musculaires, convulsions, urines troubles et fatigue. Ceux-ci peuvent être
causés par un groupe de complications métaboliques pouvant survenir au cours du traitement d'un
cancer, qui sont dues aux produits de dégradation des cellules cancéreuses mourantes [syndrome
de lyse tumorale (SLT)] et peuvent entraîner des modifications de la fonction rénale et une
insuffisance rénale aiguë (voir également rubrique 4 : Quels sont les effets indésirables éventuels
?).

Informez votre médecin si l'un ou plusieurs des points cités précédemment vous concernent.
Vous pouvez avoir besoin de recevoir un traitement ou votre médecin peut décider de modifier la dose
de Nexavar, ou d'arrêter immédiatement le traitement (voir également rubrique 4 : Quels sont les
effets indésirables éventuels).

Enfants et adolescents
L'utilisation de Nexavar n'a pas encore été évaluée chez les enfants et les adolescents.

Autres médicaments et Nexavar
Certains médicaments peuvent avoir un effet sur Nexavar, ou leur effet peut être modifié par ce
dernier. Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez
prendre l'un ou plusieurs des médicaments mentionnés ci-dessous ou tout autre médicament, y
compris un médicament obtenu sans ordonnance :
- La rifampicine, la néomycine ou d'autres médicaments utilisés pour traiter les infections
(
antibiotiques)
- Le millepertuis, un traitement de la
dépression à base de plante
- La phénytoïne, la carbamazépine ou le phénobarbital, des traitements pour l'
épilepsie et d'autres
affections
- La dexaméthasone, un
corticoïde utilisé pour de nombreuses affections
caillots sanguins
- La doxorubicine, la capécitabine, le docétaxel, le paclitaxel et l'irinotécan,
des traitements pour
le cancer
- La digoxine, un traitement de l'
insuffisance cardiaque légère à modérée

Grossesse et allaitement

Evitez d'être enceinte durant le traitement par Nexavar. Les femmes en âge de procréer doivent
utiliser une contraception efficace pendant le traitement. Si vous tombez enceinte alors que vous êtes
traitée par Nexavar, veuillez en informer votre médecin immédiatement. Il décidera si le traitement
doit être poursuivi.

Vous ne devez pas allaiter votre bébé pendant toute la durée de votre traitement par Nexavar
,
car ce médicament peut interférer avec le développement de votre bébé.

Conduite de véhicules et utilisation de machines
Rien ne laisse prévoir que Nexavar puisse affecter l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines.

Nexavar contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c'est-à-dire qu'il est
essentiellement « sans sodium ».
3.
Comment prendre Nexavar ?

La dose recommandée de Nexavar chez l'adulte est de deux comprimés à 200 mg, deux fois par
jour.
Ceci équivaut à une dose totale journalière de 800 mg soit quatre comprimés par jour.

Avalez les comprimés de Nexavar avec un verre d'eau, soit en dehors des repas soit au cours d'un
repas pauvre ou modérément riche en graisses. Ne prenez pas ce médicament en même temps qu'un
repas riche en graisses, car cela pourrait diminuer l'efficacité de Nexavar. Si vous avez l'intention
d'avoir un repas riche en graisses, prenez les comprimés au moins 1 heure avant ou 2 heures après le
repas.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Il est important de prendre ce médicament à peu près à la même heure chaque jour, afin qu'il y ait une
quantité constante du médicament dans votre sang.
Généralement, vous continuerez à prendre ce médicament tant que vous en tirerez des bénéfices
cliniques et que vous ne ressentirez pas d'effets indésirables inacceptables.

Si vous avez pris plus de Nexavar que vous n'auriez dû

Informez immédiatement votre médecin si vous avez pris (ou si quelqu'un d'autre) a pris plus de
Nexavar que la dose prescrite. Le fait de prendre trop de Nexavar peut induire plus d'effets
indésirables ou des effets indésirables plus sévères, en particulier diarrhées et réactions cutanées. Votre
médecin peut vous demander d'arrêter de prendre ce médicament.

Si vous oubliez de prendre Nexavar
Si vous avez oublié de prendre une dose, prenez-la dès que vous vous en apercevez. Si le moment de
prendre la dose suivante est proche, ne tenez plus compte de la dose oubliée et continuez normalement
votre traitement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de
prendre.

Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Ce médicament peut également affecter les
résultats de certains tests sanguins.

Très fréquent :

pouvant affecter plus de 1 personne sur 10
- diarrhée
- nausées
- sensation de faiblesse ou de fatigue
- douleur (y compris de la bouche, douleur abdominale, mal de tête, douleur osseuse, douleur
d'origine tumorale)
- chute des cheveux (alopécie)
- rougeurs ou douleurs palmaires ou plantaires (syndrome main-pied)
- démangeaisons ou éruptions
- vomissements
- saignements (y compris saignement cérébral, digestif, et des voies respiratoires ; hémorragie)
- tension artérielle élevée ou augmentation de la pression sanguine (hypertension artérielle)
- infections
- perte d'appétit (anorexie)
- constipation
- douleur articulaire (arthralgie)
- fièvre
- perte de poids
- sécheresse de la peau

Fréquent :
pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10
- syndrome pseudo-grippal
- indigestion (dyspepsie)
- difficulté à avaler (dysphagie)
- inflammation ou sécheresse de la bouche, douleur de la langue (stomatite et inflammation des
muqueuses)
- faible taux de calcium dans le sang (hypocalcémie)
- faible taux de potassium dans le sang (hypokaliémie)
- faible taux de sucre dans le sang (hypoglycémie)
- douleur musculaire (myalgie)
- sensations anormales des doigts et des orteils, incluant des picotements ou un engourdissement
(neuropathie sensitive périphérique)
- dépression
- problèmes d'érection (impuissance)
- altération de la voix (dysphonie)
- acné
- inflammation, sécheresse ou desquamation de la peau (dermatite, desquamation cutanée)
- insuffisance cardiaque
- crise cardiaque (infarctus du myocarde) ou douleur dans la poitrine
- bourdonnements d'oreilles (acouphènes)
- insuffisance rénale
- taux de protéines anormalement élevé dans les urines (protéinurie)
- faiblesse généralisée ou manque d'énergie (asthénie)
- diminution du nombre de globules blancs (leucopénie et neutropénie)
- diminution du nombre de globules rouges (anémie)
- faible nombre de plaquettes dans le sang (thrombopénie)
- inflammation des follicules pileux (folliculite)
- faible taux de sodium dans le sang (hyponatrémie)
- altération du goût (dysgueusie)
- rougeur du visage et souvent d'autres régions de la peau (bouffées vasomotrices)
- écoulement nasal (rhinorrhée)
- brûlures d'estomac (reflux gastro-oesophagien)
- cancer de la peau (kérato-acanthome/cancer épidermoïde cutané)
- épaississement de la couche externe de la peau (hyperkératose)
- contraction soudaine et involontaire d'un muscle (spasmes musculaires)

Peu fréquent :
pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 100
- inflammation de la muqueuse de l'estomac (gastrite)
- douleur du ventre (abdomen) due à une pancréatite, une inflammation de la vésicule biliaire et/ou
des voies biliaires
- jaunissement de la peau ou des yeux (jaunisse) dû à une quantité élevée de pigments biliaires
(hyperbilirubinémie)
- réactions de type allergique (y compris réactions cutanées et urticaire)
- déshydratation
- augmentation du volume des seins chez l'homme (gynécomastie)
- difficultés respiratoires (maladie pulmonaire)
- eczéma
- glande thyroïdienne hyperactive (hyperthyroïdie)
- éruptions cutanées multiples (érythème polymorphe)
- augmentation anormale de la pression artérielle
- perforation gastro-intestinale
- oedème réversible de la partie postérieure du cerveau pouvant être associé à des maux de tête, des
troubles de la conscience, une crise d'épilepsie et des troubles visuels, y compris une perte de la
vision (leucoencéphalopathie postérieure réversible)
- réaction allergique soudaine et sévère (choc anaphylactique)

Rare :
pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000
- réaction allergique avec un gonflement de la peau (par exemple visage, langue) pouvant entraîner
des difficultés à respirer ou à avaler (oedème de Quincke)
- rythme cardiaque anormal (allongement du QT)
- inflammation du foie pouvant entrainer des nausées, des vomissements, des douleurs dans le
ventre ou une jaunisse (hépatite médicamenteuse)
- une réaction cutanée pouvant être sévère semblable à un coup de soleil peut survenir sur la peau
ayant été auparavant exposée à la radiothérapie (réactivation de la dermite radio-induite)
- réaction grave au niveau de la peau et/ou des muqueuses pouvant inclure des cloques douloureuses
et de la fièvre, y compris un décollement très important de la peau (syndrome de Stevens-Johnson
et syndrome de Lyell)
- une destruction anormale des muscles pouvant conduire à des problèmes rénaux (rhabdomyolyse)
- dégradation du fonctionnement des reins entraînant une fuite massive de protéines vers les urines
(syndrome néphrotique)
- une inflammation des vaisseaux de la peau pouvant conduire à une éruption cutanée (vascularite
leucocytoclasique)

Fréquence indéterminée : la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles
- dégradation du fonctionnement du cerveau pouvant être associée, par exemple, à une somnolence,
à des modifications du comportement ou à une confusion (encéphalopathie)
- élargissement et affaiblissement de la paroi d'un vaisseau sanguin ou déchirure dans la paroi d'un
vaisseau sanguin (anévrismes et dissections artérielles)
- nausées, essoufflement, rythme cardiaque irrégulier, crampes musculaires, convulsions, urines
troubles et fatigue [syndrome de lyse tumorale (SLT)] (voir rubrique 2).
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Nexavar ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption
indiquée sur l'emballage et sur chaque
plaquette après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l'environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Nexavar

-
La substance
active est
le sorafénib.
Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sorafénib (sous forme de tosylate).
-
Les
autres composants sont les suivants :
Noyau du comprimé : croscarmellose sodique, cellulose microcristalline, hypromellose,
laurilsulfate de sodium, stéarate de magnésium.
Pelliculage du comprimé : hypromellose, macrogol, dioxyde de titane (E 171), oxyde de fer
rouge (E 172).

Comment se présente Nexavar et contenu de l'emballage extérieur
Les comprimés de Nexavar 200 mg sont des comprimés ronds, pelliculés, de couleur rouge portant la
croix Bayer gravée sur une face et la mention '200' sur l'autre face. Ils sont conditionnés par boîtes de
112 comprimés : quatre plaquettes transparentes de 28 comprimés chacune.
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Bayer AG
51368 Leverkusen
Allemagne
Fabricant
Bayer AG
Kaiser-Wilhelm-Allee
51368 Leverkusen
Allemagne
Bayer HealthCare Manufacturing Srl.
Via delle Groane, 126
20024 Garbagnate Milan
Italie
représentant local du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché.
België/Belgique/Belgien
Lietuva
Bayer SA-NV
UAB Bayer
Tél/Tel: +32-(0)2-535 63 11
Tel. +37 05 23 36 868

Luxembourg/Luxemburg
Bayer SA-NV
.: +359 02-424 72 80
Tél/Tel: +32-(0)2-535 63 11

Ceská republika
Magyarország
Bayer s.r.o.
Bayer Hungária KFT
Tel: +420 266 101 111
Tel:+36 14 87-41 00
Danmark
Malta
Bayer A/S
Alfred Gera and Sons Ltd.
Tlf: +45 45 23 50 00
Tel: +35 621 44 62 05
Deutschland
Nederland
Bayer Vital GmbH
Bayer B.V.
Tel: +49 (0)214-30 513 48
Tel: +31-(0)297-28 06 66
Eesti
Norge
Bayer OÜ
Bayer AS
Tel: +372 655 8565
Tlf: +47 24 11 18 00

Österreich
Bayer
Bayer Austria Ges.m.b.H.
: +30 210 61 87 500
Tel: +43-(0)1-711 46-0
España
Polska
Bayer Hispania S.L.
Bayer Sp. z o.o.
Tel: +34-93-495 65 00
Tel: +48 22 572 35 00
France
Portugal
Bayer HealthCare
Bayer Portugal, Lda.
Tél (N° vert): +33-(0)800 87 54 54
Tel: +351 21 416 42 00
Hrvatska
România
Bayer d.o.o.
SC Bayer SRL
Tel: +385-(0)1-6599 900
Tel: +40 21 529 59 00
Ireland
Slovenija
Bayer Limited
Bayer d. o. o.
Tel: +353 1 216 3300
Tel: +386 (1) 58 14 400
Ísland
Slovenská republika
Icepharma hf.
Bayer spol. s r.o.
Sími: +354 540 8000
Tel. +421 2 59 21 31 11
Italia
Suomi/Finland
Bayer S.p.A.
Bayer Oy
Tel: +39 02 397 81
Puh/Tel: +358 20 785 21

Sverige
NOVAGEM Limited
Bayer AB
: +357 22 48 38 58
Tel: +46 (0) 8 580 223 00
Latvija
United Kingdom (Northern Ireland)
SIA Bayer
Bayer AG
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  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
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