Capecitabine teva 500 mg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de capécitabine.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 500 mg de capécitabine.
Excipient à effet notoire
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 15,6 mg de lactose.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 52,0 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Les comprimés pelliculés sont de couleur pêche clair, biconvexes, de 11,5 mm x 5,4 mm avec une
inscription « C » sur une face et « 150 » sur l’autre face.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Les comprimés pelliculés sont de couleur pêche clair, biconvexes, de 16,0 mm x 8,5 mm avec une
inscription « C » sur une face et « 500 » sur l’autre face.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Capécitabine Teva est indiqué :
- en traitement adjuvant du cancer du côlon de stade III (Stade C de Dukes) après résection (voir
rubrique 5.1).
- dans le traitement du cancer colorectal métastatique (voir rubrique 5.1).
- en première ligne, dans le traitement du cancer gastrique avancé, en association à une chimiothérapie
à base de sel de platine (voir rubrique 5.1).
- en association avec le docétaxel (voir rubrique 5.1) dans le traitement du cancer du sein localement
avancé ou métastatique après échec à une chimiothérapie cytotoxique. La chimiothérapie antérieure
doit avoir comporté une anthracycline.
- en monothérapie dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique après échec
aux taxanes et à une chimiothérapie contenant une anthracycline ou lorsqu’une chimiothérapie
supplémentaire par anthracycline n’est pas indiquée.
2
4.2
Posologie et mode d’administration
Capécitabine Teva doit être seulement prescrit par un médecin qualifié, expérimenté dans l’utilisation
des médicaments anti-cancéreux. Une surveillance attentive est recommandée pour tous les patients
pendant le premier cycle de traitement.
Le traitement doit être interrompu en cas de progression de la maladie ou d’apparition d’une toxicité
inacceptable. Pour le calcul des doses standard et réduites de capécitabine en fonction de la surface
corporelle, pour des doses initiales de 1250
mg
/m² et 1000
mg
/m², se reporter respectivement aux
tableaux 1 et 2.
Posologie
Posologie recommandée (voir rubrique 5.1) :
Monothérapie
Cancer du côlon, cancer colorectal et cancer du sein
En monothérapie, la posologie initiale recommandée de capécitabine dans le traitement du cancer du
côlon en situation adjuvante, du cancer colorectal métastatique ou du cancer du sein localement avancé
ou métastatique est de 1250 mg/m
2
deux fois par jour (matin et soir ; soit une dose quotidienne totale
de 2500 mg/m
2
) pendant 14 jours, suivie d’une période sans traitement de 7 jours. En traitement
adjuvant du cancer du côlon de stade III, il est recommandé de traiter pour une durée totale de 6 mois.
Association de traitements
Cancer du côlon, cancer colorectal et cancer gastrique
En association de traitements, la dose initiale recommandée de capécitabine doit être réduite à 800-
1000 mg/m
2
deux fois par jour pendant 14 jours, suivie d’une période sans traitement de 7 jours, ou à
625
mg
/m² deux fois par jour en administration continue (voir rubrique 5.1). En cas d’association avec
l’irinotecan, la dose initiale recommandée est de 800 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours,
associée à l’irinotécan à 200 mg/m
2
le Jour 1, suivie d’une période sans traitement de 7 jours. L’ajout
du bevacizumab à un traitement d’association n’a pas d’effet sur la dose initiale de capécitabine. Pour
les patients qui reçoivent l’association capécitabine plus cisplatine, une prémédication destinée à
maintenir une bonne hydratation ainsi qu’un antiémétique doivent être débutés avant l’administration
du cisplatine (conformément au RCP du cisplatine). Pour les patients qui reçoivent l’association
capécitabine plus oxaliplatine, une prémédication par un antiémétique est recommandée
conformément au RCP de l’oxaliplatine. En traitement adjuvant du cancer du côlon de stade III, il est
recommandé de traiter pour une durée de 6 mois.
Cancer du sein
En association avec le docétaxel, la dose initiale recommandée de capécitabine dans le traitement du
cancer du sein métastatique est de 1250 mg/m
2
deux fois par jour pendant 14 jours, suivie d’une
période sans traitement de 7 jours, associée à 75 mg/m² de docétaxel, en perfusion d’une heure, toutes
les 3 semaines. Pour les patients qui reçoivent l’association capécitabine plus docétaxel, une
prémédication avec un corticostéroïde oral, tel que la dexaméthasone, doit être débutée avant
l’administration de docétaxel (conformément au RCP de docétaxel).
3
Calcul de la dose de Capécitabine Teva
Tableau 1 Calcul de la dose standard et de la dose réduite de capécitabine en fonction de la surface
corporelle : dose standard initiale de 1250 mg/m
2
Dose de 1250
mg
/m (2 fois par jour)
Dose pleine
100 %
1250 mg/m
2
Surface
corporelle (m²)
1,26
1,27 - 1,38
1,39 - 1,52
1,53 - 1,66
1,67 - 1,78
1,79 - 1,92
1,93 - 2,06
2,07 - 2,18
≥2,19
Dose par
administration
(mg)
1500
1650
1800
2000
2150
2300
2500
2650
2800
Nombre de
comprimés à 150 mg
et/ou à 500 mg par
prise (chaque prise
ayant lieu le matin et
le soir)
150 mg
-
1
2
-
1
2
-
1
2
500 mg
3
3
3
4
4
4
5
5
5
Réduction de
dose (75 %)
950 mg/m
2
Dose par
administration
(mg)
1150
1300
1450
1500
1650
1800
1950
2000
2150
Réduction de
dose
(50 %)
625 mg/m
2
Dose par
administration
(mg)
800
800
950
1000
1000
1150
1300
1300
1450
2
Tableau 2 Calcul de la dose standard et de la dose réduite de capécitabine en fonction de la surface
corporelle : dose standard initiale de 1000 mg/m²
Dose de 1000 mg/m
2
(2 fois par jour)
Dose pleine
100 %
1000 mg/m
2
Surface
corporelle
(m²)
1,26
1,27 - 1,38
1,39 - 1,52
1,53 - 1,66
1,67 - 1,78
1,79 - 1,92
1,93 - 2,06
2,07 - 2,18
≥2,19
Dose par
administration
(mg)
1150
1300
1450
1600
1750
1800
2000
2150
2300
Nombre de comprimés à
150 mg et/ou à 500 mg par
prise (chaque prise ayant lieu
le matin et le soir)
150 mg
1
2
3
4
5
2
-
1
2
500 mg
2
2
2
2
2
3
4
4
4
Réduction de
dose (75 %)
750 mg/m
2
Dose par
administration
(mg)
800
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1750
Réduction de
dose (50 %)
500 mg/m
2
Dose par
administration
(mg)
600
600
750
800
800
900
1000
1050
1100
Ajustements posologiques en cours de traitement
Généralités
La toxicité due à l’administration de capécitabine peut être contrôlée par un traitement symptomatique
et/ou par une modification de la posologie (interruption du traitement ou réduction de la dose). Une
fois la dose réduite, celle-ci ne devra pas être augmentée ultérieurement. Pour les toxicités considérées
par le médecin traitant comme ne pouvant probablement pas devenir graves ou menacer le pronostic
4
vital, par exemple l’alopécie, l’altération du goût, les modifications unguéales, le traitement peut être
poursuivi à la même dose, sans diminution ni interruption. Les patients sous traitement par
capécitabine devront être informés de la nécessité d’interrompre immédiatement le traitement en cas
de survenue d’une toxicité modérée ou sévère. Les doses de capécitabine non prises en raison de la
toxicité ne sont pas remplacées. Les modifications posologiques recommandées en cas de toxicité
figurent dans le tableau suivant :
Tableau 3 Schéma d’adaptation de dose de capécitabine (cycle de 3 semaines ou traitement continu)
Toxicité Grades*
Grade
1
Grade
2
Modification de la dose au cours d’un
cycle de traitement
Maintenir la posologie
Interrompre le traitement jusqu’à retour
au grade 0-1
Arrêter le traitement définitivement
Interrompre le traitement jusqu’à retour
au grade 0-1
Arrêter le traitement définitivement
Arrêter le traitement définitivement
ou
Si le médecin juge qu’il est souhaitable
dans l’intérêt du patient de continuer,
interrompre le traitement jusqu’à retour
au grade 0-1
Arrêter le traitement définitivement
Ajustement posologique pour
le cycle suivant/dose
(% de la posologie initiale)
Maintenir la posologie
100 %
75 %
50 %
Sans objet
75 %
50 %
Sans objet
50 %
- 1 apparition
- 2 apparition
- 3 apparition
- 4 apparition
Grade
3
- 1 apparition
- 2 apparition
- 3 apparition
Grade
4
- 1 apparition
ère
e
e
ère
e
e
e
ère
* Conformément aux critères de toxicité du NCIC CTG (National
Cancer Institute of Canada Clinical Trial Group)
(version 1) ou aux critères du CTEP (Cancer
Therapy Evaluation Program)
pour les CTCAE (Common
Terminology Criteria
for Adverse Events)
du programme d’évaluation des traitements anticancéreux de l’US
National Cancer Institute
(version 4.0). Pour le syndrome main-pied et l’hyperbilirubinémie, voir la rubrique 4.4.
- 2 apparition
e
Sans objet
Hématologie
Les patients présentant une neutropénie < 1,5 x 10
9
/L et/ou une thrombopénie < 100 x 10
9
/L à
l’initiation du traitement ne doivent pas être traités par capécitabine. Si des analyses biologiques non
programmées, effectuées au cours d’un cycle de traitement, révèlent une neutropénie inférieure à
1,0 x 10
9
/L ou que le taux de plaquettes chute à une valeur inférieure à 75 x 10
9
/L, le traitement par
capécitabine doit être interrompu.
Modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque la capécitabine est utilisée en association pendant
des cycles de 3 semaines
Les modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque la capécitabine est utilisée en association
pendant des cycles de 3 semaines, devront être réalisées conformément aux recommandations données
dans le tableau 3 ci-dessus pour capécitabine, et conformément au résumé des caractéristiques du (des)
médicament(s) associé(s).
Au début d’un cycle, s’il est indiqué de reporter un traitement, qu’il s’agisse de capécitabine ou du
(des) médicament (s) associé(s), alors l’administration de tous les médicaments devra être retardée
jusqu’à ce que les conditions pour débuter tous les traitements soient remplies.
5
Pendant un cycle de traitement, pour les toxicités considérées par le médecin traitant comme non liées
à la capécitabine, la capécitabine devra être poursuivie et la posologie du produit associé devra être
ajustée conformément au résumé des caractéristiques des produits.
Si le ou les médicaments associés doivent être arrêtés définitivement, le traitement par capécitabine
peut être repris lorsque les conditions à la reprise du traitement par capécitabine sont remplies.
Cette recommandation s’applique à toutes les indications et à toutes les populations particulières.
Modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque la capécitabine est utilisée en continu et en
association
Les modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque capécitabine est utilisée en continu en
association, devront être réalisées conformément aux recommandations données dans le tableau 3 ci-
dessus pour la capécitabine et conformément au résumé des caractéristiques du ou des médicament(s)
associé(s).
Ajustements de posologie pour des populations particulières
Insuffisance hépatique
:
Les données de sécurité et d’efficacité disponibles concernant les patients présentant une insuffisance
hépatique ne sont pas suffisantes pour permettre de donner des recommandations d’ajustements
posologiques. Il n’existe pas de données disponibles sur l’insuffisance hépatique consécutive à une
cirrhose ou une hépatite.
Insuffisance rénale
:
La capécitabine est contre-indiquée chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de
la créatinine avant traitement inférieure à 30 ml/min [Cockcroft et Gault]). Comparée à celle de la
population globale, l’incidence des effets indésirables de grade 3 ou 4 chez les patients présentant une
insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine avant traitement comprise entre 30-50 ml/min)
est augmentée. Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée avant traitement, il est
recommandé de réduire la posologie à 75 % pour une dose initiale de 1250 mg/m². Chez les patients
présentant une insuffisance rénale modérée avant traitement, aucune réduction de posologie n’est
recommandée pour une dose initiale de 1000 mg/m². Chez les patients présentant une insuffisance
rénale légère (clairance de la créatinine avant traitement comprise entre 51-80 ml/min), aucun
ajustement posologique de la dose initiale n’est recommandé. Une surveillance attentive et une rapide
interruption du traitement sont conseillées lorsqu’un patient développe un effet indésirable de grade 2,
3 ou 4 pendant le traitement et après ajustement de la posologie comme indiqué dans le tableau 3 ci-
dessus. Si la clairance de la créatinine calculée diminue pendant le traitement à une valeur inférieure à
30 ml/min, le traitement par Capécitabine Teva doit être interrompu. Ces recommandations
d’adaptation de posologie pour l’insuffisance rénale concernent à la fois la monothérapie et
l’association (voir aussi le paragraphe « sujet âgé » ci-dessous).
Sujet âgé
En monothérapie par capécitabine, aucun ajustement de la posologie initiale n’est nécessaire.
Cependant, les effets indésirables de grade 3 ou 4 liés au traitement ont été plus fréquemment observés
chez les patients âgés de 60 ans ou plus comparés aux patients plus jeunes.
Lorsque la capécitabine a été associée à d’autres médicaments, les patients âgés (≥65 ans) ont présenté
davantage d’effets indésirables de grades 3 et 4, y compris ceux pouvant mener à un arrêt du
traitement, comparativement aux patients plus jeunes. Une surveillance attentive des patients âgés de
60 ans ou plus est recommandée.
-
En association avec le docétaxel
: une augmentation de l’incidence des effets indésirables de
grade 3 ou 4 liés au traitement et des effets indésirables graves liés au traitement a été observée
chez des patients âgés de 60 ans ou plus (voir rubrique 5.1). Pour les patients âgés de 60 ans ou
plus, une réduction de la dose initiale de capécitabine à 75 % (950 mg/m
2
deux fois par jour) est
recommandée.
6
Si aucune toxicité n’est observée chez les patients âgés de 60 ans ou plus avec une posologie
initiale réduite de capécitabine en association au docétaxel, la posologie de capécitabine peut
être prudemment augmentée jusqu’à 1250 mg/m
2
deux fois par jour.
Population pédiatrique
Il n’existe pas d’utilisation justifiée de la capécitabine dans la population pédiatrique dans les
indications du cancer du côlon, du cancer colorectal, du cancer gastrique et du cancer du sein.
Mode d’administration
Les comprimés de Capécitabine Teva doivent être avalés entiers avec de l’eau dans les 30 minutes qui
suivent les repas.
Les comprimés de Capécitabine Teva ne doivent pas être écrasés ni coupés.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou
au fluorouracile,
Antécédents de réactions sévères et inattendues à un traitement contenant une fluoropyrimidine,
Déficit complet avéré en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) (voir rubrique 4.4),
Pendant la grossesse et l’allaitement,
Chez les patients ayant une leucopénie, neutropénie ou thrombopénie sévère,
Chez les insuffisants hépatiques sévères,
Chez les insuffisants rénaux sévères (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min),
Traitement récent ou concomitant par la brivudine (voir rubriques 4.4 et 4.5 concernant les
interactions médicamenteuses),
Si une contre-indication existe pour l’un des médicaments associés, quel qu’il soit, alors ce
médicament ne doit pas être utilisé.
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Toxicités dose-limitantes
Les toxicités dose-limitantes comprennent notamment : diarrhées, douleurs abdominales, nausées,
stomatites et syndrome main-pied (réaction cutanée main-pied, érythrodysesthésie palmo-plantaire).
La plupart des effets secondaires sont réversibles et n’entraînent pas l’arrêt définitif du traitement bien
que l’on soit amené à suspendre le traitement ou à réduire les doses.
Diarrhées
Les patients présentant des diarrhées sévères doivent être surveillés attentivement. En cas de
déshydratation, une réhydratation hydro-électrolytique est nécessaire. Un traitement anti-diarrhéique
standard (ex : lopéramide) peut être utilisé. Les diarrhées de grade 2 selon la NCIC CTC sont définies
comme une augmentation des selles jusqu’à 4 à 6 /jour ou des selles nocturnes, et les diarrhées de
grade 3 comme une augmentation des selles jusqu’à 7 à 9 /jour ou une diarrhée profuse et
malabsorption. Les diarrhées de grade 4 correspondent à une augmentation des selles jusqu’à 10 ou
plus par jour ou des diarrhées très sanglantes ou la nécessité d’un apport parentéral. Une diminution de
la dose sera envisagée si nécessaire (voir rubrique 4.2).
Déshydratation
Les déshydratations doivent être prévenues ou corrigées dès leur apparition. Les patients présentant
une anorexie, une asthénie, des nausées, des vomissements ou des diarrhées peuvent rapidement se
déshydrater. Les déshydratations peuvent entraîner une insuffisance rénale aiguë, en particulier chez
les patients dont la fonction rénale est déjà altérée ou lorsque la capécitabine est associée à des
médicaments connus comme étant néphrotoxiques. Une insuffisance rénale aiguë secondaire à une
déshydratation peut être potentiellement fatale. Si une déshydratation de grade 2 (ou plus) survient, le
traitement par capécitabine doit être immédiatement interrompu et la déshydratation corrigée. Le
traitement ne pourra être repris que lorsque le patient sera réhydraté et que toutes les causes
7
aggravantes seront corrigées ou contrôlées. Les modifications de doses appliquées doivent être
appliquées pour les événements indésirables aggravants si nécessaire (voir rubrique 4.2).
Syndrome main-pied
Le syndrome main-pied est également connu sous le nom de réaction cutanée main-pied ou
d’érythrodysesthésie palmo-plantaire ou d’érythème des extrémités chimio-induit. Le syndrome main-
pied de grade 1 se définit par : engourdissement, dysesthésie/paresthésie, fourmillements, œdème ou
érythème sans douleur des mains et/ou des pieds et/ou inconfort qui n’empêchent pas les activités
normales du patient.
Le syndrome main-pied de grade 2 se définit par la présence d’un érythème et d’un œdème douloureux
des mains et/ou des pieds, et/ou un inconfort entraînant une gêne du patient dans ses activités
quotidiennes.
Le syndrome main-pied de grade 3 se définit par la présence d’une desquamation humide,
d’ulcérations, de vésications et de douleurs sévères des mains et/ou des pieds, et/ou d’un inconfort
sévère, empêchant le patient de travailler ou d’effectuer ses activités quotidiennes. Un syndrome main-
pied persistant ou sévère (de grade 2 ou plus) peut éventuellement entraîner la perte d'empreintes
digitales ce qui pourrait avoir une incidence sur l'identification du patient. Si un syndrome main-pied
de grade 2 ou 3 survient, l’administration de capécitabine doit être interrompue jusqu’à disparition des
symptômes ou régression à une intensité de grade 1. Après un syndrome main-pied de grade 3, les
doses ultérieures de capécitabine devront être diminuées. Lorsque la capécitabine et le cisplatine sont
associés, l’utilisation de la vitamine B6 (pyridoxine) en traitement symptomatique ou en traitement
prophylactique secondaire du syndrome main-pied n’est pas recommandée, car les publications
montrent qu’elle peut diminuer l’efficacité du cisplatine. Le dexpanthénol a montré une certaine
efficacité dans la prophylaxie du syndrome main-pied chez les patients traités par capécitabine.
Cardiotoxicité
Des manifestations cardiotoxiques ont été associées au traitement par les fluoropyrimidines, à type
d’infarctus du myocarde, angine de poitrine, troubles du rythme, choc cardiogénique, mort subite et
anomalies électrocardiographiques (telles que de très rares cas d’allongement de l’intervalle QT). Ces
effets indésirables peuvent être plus fréquents chez les patients ayant des antécédents de
coronaropathies. Des cas d’arythmie cardiaque (tels que fibrillation ventriculaire, torsade de pointe et
bradycardie), d’angine de poitrine, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque et de
cardiomyopathie ont été rapportés chez des patients traités par capécitabine. Il convient d’être prudent
chez les patients ayant des antécédents de maladie cardiaque significative, de troubles du rythme ou
d’angine de poitrine (voir rubrique 4.8).
Hypo-ou hypercalcémie
Une hypo- ou une hypercalcémie a été rapportée au cours du traitement par capécitabine. La prudence
est recommandée chez les patients présentant une hypo- ou une hypercalcémie préexistante (voir
rubrique 4.8).
Atteinte du système nerveux central ou périphérique
La prudence est de rigueur en cas d’atteinte du système nerveux central ou périphérique : métastases
cérébrales ou neuropathie par exemple (voir rubrique 4.8).
Diabète sucré ou troubles électrolytiques
La prudence doit être de rigueur chez les patients atteints de diabète sucré ou présentant des troubles
électrolytiques car ceux-ci peuvent être aggravés lors du traitement par capécitabine.
Anticoagulants coumariniques
Dans une étude d’interaction avec administration d’une dose unique de warfarine, il y a eu une
augmentation significative de l’Aire Sous la Courbe (ASC) moyenne de S-warfarine (+57 %). Ces
résultats suggèrent une interaction, probablement due à une inhibition de l’isoenzyme 2C9 du
cytochrome P450 par la capécitabine. Les paramètres de la coagulation (INR ou TP) des patients
prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants coumariniques par voie orale
doivent être surveillés attentivement et la dose d’anticoagulants ajustée en conséquence (voir
rubrique 4.5).
8
Brivudine
La brivudine ne doit pas être administrée concomitamment avec la capécitabine. Des cas d’issue fatale
ont été rapportés à la suite de cette interaction médicamenteuse. Une période minimum de 4 semaines
doit être observée entre la fin du traitement par la brivudine et le début du traitement par la
capécitabine. Le traitement par la brivudine peut être instauré 24 heures après la dernière dose de
capécitabine (voir rubriques 4.3 et 4.5). En cas d’administration accidentelle de brivudine à des
patients traités par la capécitabine, des mesures efficaces doivent être prises pour réduire la toxicité de
la capécitabine. Une hospitalisation immédiate est recommandée. Toutes les mesures doivent être
prises pour prévenir les infections systémiques et la déshydratation.
Insuffisance hépatique
En l’absence de données de sécurité et d’efficacité chez les insuffisants hépatiques, l’utilisation de la
capécitabine doit faire l’objet d’une surveillance étroite chez les patients ayant une insuffisance
hépatique légère à modérée, qu’il y ait présence ou non de métastases hépatiques. L’administration de
capécitabine doit être interrompue lorsque sont observées des élévations de la bilirubine liées au
traitement 3 fois supérieures aux valeurs normales ou des élévations des transaminases hépatiques
(ASAT, ALAT) liées au traitement 2,5 fois supérieures aux valeurs normales. Le traitement par
capécitabine en monothérapie peut être repris lorsque le taux de bilirubine est
à 3 fois la normale ou
le taux de transaminases hépatiques
à 2,5 fois la normale.
Insuffisance rénale
Comparée à celle de la population globale, l’incidence des effets indésirables de grade 3 ou 4 chez les
patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance à la créatinine : 30-50 ml/min) est
augmentée (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD)
L’activité de la DPD est dose-limitante dans le catabolisme du 5-fluorouracile (voir rubrique 5.2). Les
patients présentant un déficit en DPD sont par conséquent exposés à un risque accru d’effets
indésirables liés aux fluoropyrimidines, notamment, par exemple : stomatite, diarrhées, inflammation
des muqueuses, neutropénie et neurotoxicité.
Les effets indésirables liés à un déficit en DPD surviennent généralement au cours du premier cycle de
traitement ou après une augmentation de la posologie.
Déficit complet en DPD
Le déficit complet en DPD est rare (0,01 à 0,5 % de la population caucasienne). Les patients
présentant un déficit complet en DPD sont exposés à un risque élevé d’effets indésirables engageant le
pronostic vital ou d’évolution fatale et ne doivent pas être traités par Capécitabine Teva (voir rubrique
4.3).
Déficit partiel en DPD
Entre 3 et 9 % de la population caucasienne présenterait un déficit partiel en DPD. Les patients
présentant un déficit partiel en DPD sont exposés à un risque accru d’effets indésirables graves et
engageant potentiellement le pronostic vital. Une dose initiale réduite devra être envisagée pour limiter
ces effets indésirables. Le déficit en DPD doit également être considéré comme un paramètre à
prendre en compte en association à d’autres mesures courantes de réduction de la dose. La réduction
initiale de la dose peut altérer l’efficacité du traitement. En l’absence de toxicités graves, les doses
suivantes pourront être augmentées, et ce, sous surveillance attentive.
Recherche de déficit en DPD
Il est recommandé de procéder à une analyse du phénotype et/ou du génotype avant d'instaurer un
traitement par Capécitabine Teva, malgré les incertitudes relatives aux méthodologies d’analyse avant
le traitement. Les directives cliniques applicables devront être prises en compte.
9
Caractérisation génotypique du déficit en DPD
La recherche de mutations rares dans le gène DPYD, préalablement au traitement, peut identifier les
patients présentant un déficit en DPD.
Les quatre variants du gène DPYD, c.1905+1G>A [aussi connu sous le nom DPYD*2A], c.1679T>G
[DPYD*13], c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3 peuvent provoquer une absence complète ou une
réduction de l’activité enzymatique. D'autres variants rares peuvent également être associés à un risque
accru d’effets indésirables sévères ou engageant le pronostic vital.
Certaines mutations homozygotes ou hétérozygotes composites dans le locus génétique DPYD (par
ex., des combinaisons des quatre variants avec au moins un allèle de c.1905+1G>A ou de c.1679T>G)
sont avérées provoquer une absence complète ou pratiquement complète d’activité enzymatique de la
DPD.
Les patients qui sont porteurs de certains variants de DPYD hétérozygotes (dont les variants
c.1905+1G>A, c.1679T>G, c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3) sont exposés à un risque accru d’effets
indésirables graves lorsqu’ils sont traités par des fluoropyrimidines.
La fréquence du génotype hétérozygote c.1905+1G>A dans le gène DPYD chez des patients
caucasiens est d’environ 1 %, soit 1,1 % pour le variant c.2846A>T, de 2,6 à 6,3 % pour le variant
c.1236G>A/HapB3 et de 0,07 à 0,1 % pour c.1679T>G.
Les données sur la fréquence des quatre variants du gène DPYD dans d’autres populations que la
population caucasienne sont limitées. On considère actuellement que les quatre variants du gène
DPYD (c.1905+1G>A, c.1679T>G, c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3) sont pratiquement absents
dans les populations d’origine africaine, afro-américaine ou asiatique.
Caractérisation phénotypique du déficit en DPD
Pour la caractérisation phénotypique du déficit en DPD, il est recommandé de mesurer les taux
plasmatiques pré-thérapeutiques d’uracile (U), le substrat endogène de la DPD.
Des concentrations élevées en uracile avant le traitement sont associées à un risque accru d’effets
indésirables. Malgré les incertitudes relatives aux seuils d’uracile permettant de définir un déficit
partiel en DPD, une concentration sanguine en uracile
16 ng/ml et < 150 ng/ml doit être considérée
comme une indication d'un déficit partiel en DPD et être associée à un risque accru d’effets
indésirables provoqués par les fluoropyrimidines. Un taux sanguin d’uracile ≥
150 ng/ml doit être
considéré comme une indication d’un déficit complet en DPD et être associé à un risque d’effets
indésirables engageant le pronostic vital ou d’évolution fatale provoqués par les fluoropyrimidines.
Complications oculaires
Les patients doivent être surveillés attentivement afin de détecter l’apparition de complications
oculaires telles que kératites ou affections cornéennes, en particulier si ils ont des antécédents
d’affections oculaires. Le traitement des affections oculaires doit être initié en fonction des signes
cliniques.
Réactions cutanées sévères
Capécitabine Teva peut provoquer des réactions cutanées sévères telles que le syndrome de Stevens-
Johnson et la nécrolyse épidermique toxique. En cas de survenue d’une réaction cutanée sévère
pendant le traitement, Capécitabine Teva doit être arrêté définitivement.
Les comprimés de Capécitabine Teva ne doivent pas être écrasés ni coupés. En cas d’exposition du
patient ou du soignant à des comprimés écrasés ou coupés, des effets indésirables du médicament
peuvent survenir (voir rubrique 4.8).
Excipients
10
Lactose
Capécitabine Teva contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit
total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires
rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
Interactions avec d’autres médicaments :
Brivudine
Une interaction médicamenteuse cliniquement significative entre la brivudine et les fluoropyrimidines
(par ex. capécitabine, 5-Fluorouracile, tegafur) a été décrite. Elle résulte de l'inhibition de la
dihydro-pyrimidine déshydrogénase par la brivudine. Cette interaction, qui peut entraîner
l'augmentation de la toxicité fluoropyrimidinique est potentiellement fatale. En conséquence, la
brivudine ne doit pas être administrée en même temps que la capécitabine (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Une période minimum de 4 semaines doit être observée entre la fin du traitement par la brivudine, et le
début du traitement par la capécitabine. Le traitement par brivudine peut être instauré 24 heures après
la dernière dose de capécitabine.
Substrats du cytochrome P-450 2C9
Excepté avec la warfarine, aucune étude formelle d’interaction entre la capécitabine et d'autres
substrats du CYP2C9 n’a été menée. Des précautions doivent être prises lorsque la capécitabine est
administrée de manière concomitante avec des substrats du 2C9 (par exemple, la phénytoïne). Voir
également l'interaction avec les anticoagulants coumariniques ci-dessous, et la rubrique 4.4.
Anticoagulants coumariniques
Des altérations des paramètres de la coagulation et/ou des saignements ont été rapportés chez des
patients prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants dérivés de la
coumarine, comme la warfarine et la phenprocoumone. Les effets sont survenus dans les jours voire
les mois suivant le début du traitement par capécitabine et dans quelques cas dans le mois suivant
l’arrêt du traitement par la capécitabine. Dans une étude clinique d’interaction pharmacocinétique,
après une dose unique de 20 mg de warfarine, un traitement par capécitabine a augmenté l’ASC de la
S-warfarine de 57 % avec une augmentation de 91 % de la valeur de l’International
Normalized Ratio
(INR). Du fait que le métabolisme de la R-warfarine n’a pas été affecté, ces résultats indiquent que la
capécitabine diminue la régulation de l’isoenzyme 2C9, mais n’a pas d’effet sur les isoenzymes 1A2 et
3A4. Les paramètres de la coagulation (TP ou INR) des patients prenant de façon concomitante de la
capécitabine et des anticoagulants dérivés de la coumarine doivent être surveillés régulièrement et la
dose d’anticoagulants ajustée en conséquence.
Phénytoïne
Une augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne entraînant des symptômes
d’intoxication à la phénytoïne a été rapportée dans des cas isolés lors de l’administration concomitante
de capécitabine et de phénytoïne. Un contrôle régulier des patients prenant de façon concomitante de
la phénytoïne avec de la capécitabine doit être effectué afin de surveiller l’augmentation des
concentrations plasmatiques de la phénytoïne.
Acide folinique/acide folique
Une étude de l’association capécitabine -acide folinique a montré que l’acide folinique n’exerce aucun
effet important sur la pharmacocinétique de la capécitabine et de ses métabolites. L’acide folinique
influe cependant sur la pharmacodynamie de la capécitabine, dont la toxicité peut être augmentée par
l’acide folinique : la dose maximale tolérée (DMT) de capécitabine seule, en traitement intermittent,
11
est de 3000 mg/m² par jour, alors qu’elle n’est que de 2000 mg/m² par jour, lorsque la capécitabine est
associée avec l’acide folinique (30 mg x 2/jour par voie orale). L'augmentation de la toxicité doit être
prise en considération lors du passage d’un traitement avec 5-FU/LV à un traitement avec la
capécitabine. Cela doit également être pris en considération lors d’une supplémentation en acide
folique en cas de carence en folate en raison de la similitude entre l'acide folinique et de l'acide
folique.
Antiacides
L’effet d’un antiacide contenant de l’hydroxyde d’aluminium et de l’hydroxyde de magnésium sur la
pharmacocinétique de la capécitabine a été étudié. Les concentrations plasmatiques de la capécitabine
et de l’un de ses métabolites (5’-DFCR) ont légèrement augmenté ; aucun effet n’a été constaté sur les
trois métabolites majeurs (5’-DFUR, 5-FU et FBAL).
Allopurinol
Des interactions entre le 5-FU et l’allopurinol ont été observées avec une diminution possible de
l’efficacité du 5-FU. L’administration concomitante de l’allopurinol avec la capécitabine doit être
évitée.
Interféron alpha
Associé à l’interféron alpha-2a (3 MUI/m² par jour), la DMT de la capécitabine était de 2000 mg/m²
par jour, alors qu’elle était de 3000 mg/m² par jour lorsque la capécitabine était utilisée seule.
Radiothérapie
La DMT de la capécitabine administrée en monothérapie, avec un schéma intermittent, est de
3000 mg/m² par jour, alors qu’en association à la radiothérapie pour le cancer rectal, la DMT de la
capécitabine est de 2000 mg/m² par jour administrée soit en schéma continu, soit quotidiennement du
lundi au vendredi pendant une cure de radiothérapie de 6 semaines.
Oxaliplatine
Aucune différence cliniquement significative d’exposition à la capécitabine ou à ses métabolites, au
platine libre ou au platine total n’a été observée lorsque la capécitabine a été administrée en
association à l’oxaliplatine avec ou sans bevacizumab.
Bevacizumab
Il n’y a pas eu d’effet cliniquement significatif du bevacizumab sur les paramètres pharmacocinétiques
de la capécitabine ou de ses métabolites, en présence d’oxaliplatine.
Interaction avec l’alimentation :
Dans tous les essais cliniques, les patients devaient prendre la capécitabine dans les 30 minutes suivant
un repas. Les données actuelles de sécurité et d’efficacité étant fondées sur une telle administration, il
est recommandé de prendre la capécitabine selon ce schéma. La prise de nourriture diminue le taux
d’absorption de la capécitabine (voir rubrique 5.2).
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception chez l’homme et la femme
Il convient de recommander aux femmes en âge de procréer d'éviter toute grossesse au cours du
traitement par la capécitabine. En cas de grossesse survenue au cours d’un traitement par la
capécitabine, les risques potentiels pour le fœtus doivent être expliqués. Une méthode de contraception
efficace doit être utilisée pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière dose de
capécitabine.
D’après les données de toxicité génétique, les patients hommes ayant des partenaires féminines en âge
de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement et pendant les
3 mois suivant la dernière dose de capécitabine.
Grossesse
Il n’existe pas d’étude de la capécitabine utilisée chez la femme enceinte ; toutefois on peut supposer
12
que la capécitabine administrée chez la femme enceinte pourrait entraîner des effets délétères chez le
fœtus. Lors d’études de la toxicité au cours de la reproduction chez l’animal, l’administration de
capécitabine a provoqué une mortalité embryonnaire et des effets tératogènes. Ces effets observés sont
attendus pour les dérivés de la fluoropyrimidine. La capécitabine est contre-indiquée au cours de la
grossesse.
Allaitement
Le passage de capécitabine dans le lait maternel n’est pas connu. Aucune étude pour évaluer l’impact
de la capécitabine sur la production de lait ou sur sa présence dans le lait maternel humain n’a été
conduite. Des quantités importantes de capécitabine et de ses métabolites ont été retrouvées dans le lait
de souris allaitantes. Etant donné que le risque d’effets délétères sur le nourrisson allaité n’est pas
connu, l’allaitement doit être interrompu pendant le traitement par la capécitabine et pendant les
2 semaines suivant la dernière dose.
Fertilité
Il n'existe pas de donnée concernant l’impact de la capécitabine sur la fécondité. Les études pivotales
de la capécitabine ont inclus des femmes en âge de procréer et des hommes sous réserve qu’ils aient
accepté d’utiliser une méthode de contraception satisfaisante afin d’éviter toute grossesse pendant la
durée de l’étude et pendant une durée appropriée après la fin de l’étude.
Des effets sur la fécondité ont été observés dans les études menées chez l’animal (voir rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La capécitabine a une influence mineure ou modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines. La capécitabine peut provoquer des sensations de vertige, de fatigue et des
nausées.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Le profil de tolérance global de la capécitabine est issu de données recueillies chez plus de
3000 patients, traités par capécitabine en monothérapie, ou par capécitabine en association à
différentes chimiothérapies dans différentes indications. Les profils de tolérance de capécitabine en
monothérapie dans le cancer du sein métastatique, le cancer colorectal métastatique et le cancer du
côlon en adjuvant sont comparables. Pour les détails relatifs aux principales études, incluant le schéma
et les principaux résultats d’efficacité, se reporter à la rubrique 5.1.
Les effets indésirables liés au traitement les plus fréquemment rapportés et/ou cliniquement pertinents
étaient les affections gastro-intestinales (particulièrement diarrhées, nausées, vomissements, douleurs
abdominales, stomatites), syndrome main-pied (érythrodysesthésie palmo-plantaire), fatigue, asthénie,
anorexie, cardiotoxicité, augmentation des troubles rénaux chez les patients dont la fonction rénale est
déjà altérée, et thrombose/embolie.
Résumé des effets indésirables sous forme de tableau
Les effets indésirables dont le lien de causalité avec l’administration de capécitabine a été considéré
par les investigateurs comme possible, probable ou douteux, sont listés dans le tableau 4 lorsque la
capécitabine est administrée en monothérapie et dans le tableau 5 lorsque la capécitabine est
administrée en association à différentes chimiothérapies dans différentes indications. Les libellés
suivants sont utilisés pour classer les effets indésirables par fréquence : très fréquent (≥1/10), fréquent
(≥1/100, < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100), rare (≥1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre
décroissant de gravité.
Capécitabine en monothérapie
13
Le tableau 4 liste les effets indésirables, associés à l’utilisation de capécitabine en monothérapie,
d’après une analyse de l’ensemble des données de tolérance des trois principales études cliniques
incluant plus de 1900 patients (études M66001, SO14695 et SO14796). Les effets indésirables sont
classés dans le groupe de fréquence approprié selon l’incidence globale provenant de l’analyse de
l’ensemble des données.
Tableau 4 Résumé des effets indésirables notifiés chez les patients traités par capécitabine en
monothérapie
Classe de
systèmes
d’organes
Très fréquent
Tous grades
Fréquent
Tous grades
Peu fréquent
Sévère et/ou
mettant en jeu le
pronostic vital
(grade 3-4) ou
considéré comme
médicalement
significatif
Sepsis, Infection
des voies urinaires,
Cellulite,
Amygdalite,
Pharyngite,
Candidose
buccale, Grippe,
Gastroentérite,
Infection fongique,
Infection, Abcès
dentaire
Lipome
Rare / Très rare
(Expérience post-
commercialisatio
n)
Infections et
infestations
-
Infection par le
virus de
l’herpès,
Rhinopharyngite
, Infection des
voies
respiratoires
basses
Tumeurs
bénignes,
malignes et non
précisées
Affections
hématologiques
et du système
lymphatique
-
-
-
Neutropénie,
Anémie
Affections du
système
immunitaire
Troubles du
métabolisme et
de la nutrition
-
Anorexie
-
Déshydratation,
Perte de poids
Neutropénie
fébrile,
Pancytopénie,
Granulopénie,
Thrombopénie,
Leucopénie,
Anémie
hémolytique,
Augmentation de
l’International
Normalised Ratio
(INR)/Temps de
prothrombine
prolongé
Hypersensibilité
Diabète,
Hypokaliémie,
Trouble de
l’appétit,
Malnutrition,
Hypertriglycéridé
mie,
Angio-œdème
(rare)
14
Classe de
systèmes
d’organes
Très fréquent
Tous grades
Fréquent
Tous grades
Peu fréquent
Sévère et/ou
mettant en jeu le
pronostic vital
(grade 3-4) ou
considéré comme
médicalement
significatif
État confusionnel,
Attaque de
panique, Humeur
dépressive,
Diminution de la
libido
Aphasie, Troubles
de la mémoire,
Ataxie, Syncope,
Trouble de
l’équilibre,
Trouble sensoriel,
Neuropathie
périphérique
Diminution de
l’acuité visuelle,
Diplopie
Rare / Très rare
(Expérience post-
commercialisatio
n)
Affections
psychiatriques
-
Insomnie,
Dépression
Affections du
système nerveux
-
Céphalées,
Léthargie,
Vertiges,
Paresthésie,
Dysgueusie
Leucoencéphalopa
thie toxique (très
rare)
Affections
oculaires
-
Larmoiement,
Conjonctivite,
Irritation
oculaire
Affections de
l’oreille et du
labyrinthe
Affections
cardiaques
-
-
-
-
Vertige, Douleur
de l’oreille
Angor instable,
Angine de poitrine,
Ischémie
myocardique/infar
ctus, Fibrillation
auriculaire,
Arythmie,
Tachycardie,
Tachycardie
sinusale,
Palpitations
Thrombose
veineuse profonde,
Hypertension,
Pétéchies,
Hypotension,
Bouffées de
chaleur,
Refroidissement
des extrémités
Sténose du canal
lacrymal (rare),
affections
cornéennes (rares),
kératite (rare),
kératite ponctuée
(rare)
Fibrillation
ventriculaire
(rare),
Allongement de
l’intervalle QT
(rare), Torsade de
pointe (rare),
Bradycardie (rare),
Vasospasme (rare)
Affections
vasculaires
-
Thrombophlébit
e
15
Classe de
systèmes
d’organes
Très fréquent
Tous grades
Fréquent
Tous grades
Peu fréquent
Sévère et/ou
mettant en jeu le
pronostic vital
(grade 3-4) ou
considéré comme
médicalement
significatif
Embolie
pulmonaire,
Pneumothorax,
Hémoptysie,
Asthme, Dyspnée
d’effort
Occlusion
intestinale, Ascite,
Entérite, Gastrite,
Dysphagie,
Douleur
abdominale basse,
Œsophagite,
Inconfort
abdominal, Reflux
gastro-
œsophagien,
Colite, Sang dans
les selles
Jaunisse
Rare / Très rare
(Expérience post-
commercialisatio
n)
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-
intestinales
-
Dyspnée,
Épistaxis, Toux,
Rhinorrhée
Diarrhées,
Vomissements,
Nausées,
Stomatites,
Douleurs,
abdominales
Hémorragie
gastro-
intestinale,
Constipation,
Douleur
épigastrique,
Dyspepsie,
Flatulence,
Sécheresse de la
bouche
Affections
hépatobiliaires
Affections de la
peau et du tissu
sous-cutané
-
Syndrome
d’érythrodysesth
ésie palmo-
plantaire**
Affections
musculo-
squelettiques et
systémiques
-
Hyperbilirubiné
mie, Anomalies
biologiques
hépatiques
Eruption,
Alopécie,
Érythème,
Sécheresse
cutanée, Prurit,
Hyperpigmentati
on cutanée,
Eruption
maculaire,
Desquamation
cutanée,
Dermatite,
Trouble de la
pigmentation,
Atteinte
unguéale
Douleur des
extrémités,
Douleur dorsale,
Arthralgies
Cloque, Ulcère
cutané, Eruption,
Urticaire, Réaction
de
photosensibilité,
Érythème
palmaire, Œdème
facial, Purpura,
Syndrome radio-
induit
Insuffisance
hépatique (rare),
Hépatite
cholestatique (rare)
Lupus
érythémateux
cutané (rare),
Réactions cutanées
sévères telles que
syndrome de
Stevens-Johnson et
nécrolyse
épidermique
toxique (très rare)
(voir rubrique 4.4)
Œdème des
articulations,
Douleur osseuse,
Douleur faciale,
Raideur musculo-
squelettique,
Faiblesse
musculaire
16
Classe de
systèmes
d’organes
Très fréquent
Tous grades
Fréquent
Tous grades
Peu fréquent
Sévère et/ou
mettant en jeu le
pronostic vital
(grade 3-4) ou
considéré comme
médicalement
significatif
Hydronéphrose,
Incontinence
urinaire,
Hématurie,
Nycturie,
Augmentation de
la créatinémie
Hémorragie
vaginale
Œdème, Frissons,
Syndrome pseudo-
grippal,
Tremblements,
Augmentation de
la température
corporelle
Rare / Très rare
(Expérience post-
commercialisatio
n)
Affections du rein
et des voies
urinaires
-
-
Affections des
organes de
reproduction et
du sein
Troubles
généraux et
anomalies au site
d’administration
-
-
Fatigue,
Asthénie
Épisode fébrile,
Œdème
périphérique,
malaise,
Douleur
thoracique
** D’après l’expérience post-commercialisation, un syndrome d’érythrodysesthésie palmo-plantaire persistant
ou sévère peut éventuellement entraîner la perte d'empreintes digitales (voir rubrique 4.4).
Capécitabine en association de traitements
Le tableau 5 liste les effets indésirables liés à l’utilisation de capécitabine associée à différentes
chimiothérapies dans différentes indications, d’après les données de tolérance chez plus de
3000 patients. Les effets indésirables sont classés par groupe de fréquence (Très fréquent ou Fréquent)
selon l’incidence la plus élevée retrouvée dans chacune des principales études cliniques et ont été
classés seulement s’il s’agit d’autres
effets indésirables
que ceux observés avec capécitabine en
monothérapie ou dans un groupe de
fréquence supérieure
comparé à capécitabine en monothérapie
(voir tableau 4). Les effets indésirables peu fréquents observés lors de l’association de capécitabine à
un autre traitement sont comparables à ceux observés avec capécitabine en monothérapie ou à ceux du
médicament associé utilisé en monothérapie (conformément aux données publiées et/ou aux résumés
des caractéristiques des produits respectifs).
Certains de ces effets indésirables correspondent à ceux fréquemment observés avec un médicament
associé (par exemple : neuropathie sensitive périphérique avec le docétaxel ou l’oxaliplatine,
hypertension avec le bevacizumab) ; toutefois une exacerbation lors du traitement par capécitabine ne
peut être exclue.
17
Tableau 5 Résumé des effets indésirables notifiés chez les patients traités par capécitabine en
association de traitements,
autres
que ceux déjà observés avec capécitabine en
monothérapie ou à
une fréquence supérieure
comparé à la capécitabine en monothérapie.
Classe de systèmes
d’organes
Infections et
infestations
-
Très fréquent
Tous grades
Fréquent
Tous grades
Zona, Infection
urinaire, Candidose
buccale, Infection des
voies respiratoires
supérieures, Rhinite,
Grippe,
+
Infection,
Herpès buccal
Aplasie médullaire,
+
Neutropénie fébrile
Hypersensibilité
Hypokaliémie,
Hyponatrémie,
Hypomagnésémie,
Hypocalcémie,
Hyperglycémie
Trouble du sommeil,
Anxiété
Neurotoxicité,
Tremblements,
Névralgies, Réaction
d’hypersensibilité,
Hypoesthésie
Rare / Très rare
(Expérience post-
commercialisation)
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Affections du système
immunitaire
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Affections
psychiatriques
Affections du système
nerveux
+
+
Neutropénie,
Leucopénie,
+
Anémie,
+
Fièvre neutropénique,
Thrombopénie
-
Diminution de l’appétit
-
Paresthésie,
Dysesthésie,
Neuropathies
périphériques,
Neuropathies
sensorielles
périphériques,
Dysgueusie, Céphalées
Larmoiements
Affections oculaires
Affections de l’oreille
et du labyrinthe
Affections cardiaques
Affections vasculaires
-
-
Œdème des membres
inférieurs,
Hypertension,
+
Embolie
et thromboses
Angine, Dysesthésie
pharyngée
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Troubles visuels,
Sécheresse oculaire,
Douleur oculaire,
Diminution de l’acuité
visuelle, Vision floue
Acouphène,
Hypoacousie
Fibrillation
auriculaire, Ischémie
cardiaque/Infarctus
Bouffées
vasomotrices,
Hypotension, Poussée
hypertensive, Bouffées
de chaleur, Phlébite
Hoquet, Douleur
pharyngo-laryngée,
Dysphonie
18
Classe de systèmes
d’organes
Affections gastro-
intestinales
Très fréquent
Tous grades
Constipation,
Dyspepsie
Fréquent
Tous grades
Hémorragie gastro-
intestinale haute,
Ulcération buccale,
Gastrite, Distension
abdominale, reflux
gastro-œsophagien,
Douleur buccale,
Dysphagie,
Rectorragie, Douleur
abdominale basse,
Dysesthésie buccale,
Paresthésie buccale,
Hypoesthésie buccale,
Inconfort abdominal
Fonction hépatique
anormale
Hyperhidrose,
Eruption
érythémateuse,
Urticaire, Sueurs
nocturnes
Douleur de la
mâchoire, Spasmes
musculaires, Trismus,
Faiblesse musculaire
Hématurie,
Protéinurie,
Diminution de la
clairance rénale de la
créatinine, Dysurie
Inflammation des
muqueuses, Douleur
des membres,
Douleur, Frissons,
Douleur thoracique,
Syndrome pseudo-
grippal,
+
Fièvre,
Réaction liée à la
perfusion, Réaction au
site d’injection,
Douleur au site de
perfusion, Douleur au
site d’injection
Contusion
Rare / Très rare
(Expérience post-
commercialisation)
Affections
hépatobiliaires
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutané
Affections musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein et
des voies urinaires
-
Alopécie, Troubles
unguéaux
Myalgie, Arthralgie,
Douleur des extrémités
-
Insuffisance rénale
aiguë secondaire à une
déshydratation (rare)
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Pyrexie, Faiblesse,
+Léthargie, Intolérance
à la fièvre
+
Lésions, intoxications
et complications liées
aux procédures
-
Pour chacun des termes, le niveau de fréquence est celui des effets indésirables de tous grades. Pour les termes
marqués avec « + », le niveau de fréquence est celui des effets indésirables de grade 3-4. Les effets indésirables
sont classés suivant la fréquence la plus élevée observée dans les principales études cliniques des traitements
associés.
Description de certains effets indésirables
19
Syndrome
main-pied (voir rubrique 4.4)
Lors de l’administration de 1250 mg/m² de capécitabine deux fois par jour pendant 14 jours toutes les
3 semaines, une fréquence de 53 à 60 % de syndrome main-pied de tous grades a été observée dans
des études cliniques incluant la capécitabine en monothérapie (y compris les études dans le cancer du
côlon en adjuvant, dans le cancer colorectal métastatique et dans le cancer du sein) et une fréquence de
63 % a été observée dans le groupe capécitabine plus docétaxel dans le traitement du cancer du sein
métastatique. Lors de l’administration de 1000 mg/m² de capécitabine deux fois par jour pendant
14 jours toutes les 3 semaines, une fréquence de 22 à 30 % de syndrome main-pied de tous grades a
été observée avec la capécitabine en association de traitements.
Une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4700 patients
traités soit par la capécitabine en monothérapie, soit par la capécitabine en association avec différentes
chimiothérapies dans de multiples indications (cancer du côlon, colorectal, gastrique et du sein) a
montré qu’un syndrome main-pied (tous grades) est survenu chez 2066 patients (43 %) avec une durée
moyenne de survenue de 239 jours [IC à 95 % 201, 288] après le début du traitement par la
capécitabine. Dans toutes les études combinées, les facteurs suivants étaient associés de manière
statistiquement significative à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied :
augmentation de la dose initiale de capécitabine (gramme), diminution de la dose cumulative de
capécitabine (0,1*kg), augmentation de l’intensité de la dose relative durant les six premières
semaines, augmentation de la durée de traitement (semaines), augmentation de l’âge (par tranche de
10 ans), sexe féminin, et un bon score ECOG à l’état initial (0
versus
≥1).
Diarrhées (voir rubrique 4.4)
La capécitabine peut induire la survenue de diarrhées, observées chez plus de 50 % des patients traités.
Une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4700 patients
traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, les facteurs suivants
étaient associés à une augmentation du risque de développer des diarrhées de manière statistiquement
significative : augmentation de la dose initiale de capécitabine (gramme), augmentation de la durée de
traitement (semaines), augmentation de l’âge (par tranche de 10 ans) et sexe féminin. Les facteurs
suivants étaient associés de manière significative à une diminution du risque de survenue de diarrhée :
augmentation de la dose cumulative de capécitabine (0,1*kg) et augmentation de l’intensité de la dose
relative durant les 6 premières semaines.
Cardiotoxicité (voir rubrique 4.4)
En plus des effets indésirables décrits dans les tableaux 4 et 5, les effets indésirables suivants ont été
rapportés avec une incidence de moins de 0,1 % avec la capécitabine en monothérapie d’après une
analyse de l’ensemble des données de sécurité issues de 7 études cliniques incluant 949 patients
(2 études cliniques de phase III et 5 de phase II dans le cancer colorectal métastatique et le cancer du
sein métastatique) : cardiomyopathie, insuffisance cardiaque, mort subite et extrasystoles
ventriculaires.
Encéphalopathie
En plus des effets indésirables décrits dans les tableaux 4 et 5, et d’après l’analyse de l’ensemble des
données de tolérance issues de 7 études cliniques, l’encéphalopathie a également été associée à
l’utilisation de capécitabine en monothérapie avec une incidence de moins de 0,1 %.
Exposition à des comprimés de capécitabine écrasés ou coupés
En cas d’exposition à des comprimés de capécitabine écrasés ou coupés, les effets indésirables
suivants ont été rapportés : irritation des yeux, gonflement des yeux, éruption cutanée, maux de tête,
paresthésie, diarrhées, nausées, irritation gastrique et vomissements.
20
Populations particulières
Patients âgés (voir rubrique 4.2)
Une analyse des données de sécurité chez des patients âgés de 60 ans ou plus traités par capécitabine
en monothérapie et une analyse des patients traités par l’association capécitabine plus docétaxel ont
montré une augmentation de l’incidence des effets indésirables de grade 3 et 4 ainsi que des effets
indésirables graves liés au traitement, par rapport aux patients de moins de 60 ans. Les patients de
60 ans ou plus traités par l’association capécitabine plus docétaxel ont également eu plus d’arrêts
prématurés de traitements dus à des effets indésirables, par rapport aux patients âgés de moins de
60 ans.
Les résultats d’une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de
4700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées,
l’augmentation de l’âge (par tranche de 10 ans) était associée de manière statistiquement significative
à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied et des diarrhées et à une
diminution du risque de développer une neutropénie.
Sexe
Les résultats d’une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de
4700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, le sexe
féminin était associé de manière statistiquement significative à une augmentation du risque de
développer un syndrome main-pied et des diarrhées et à une diminution du risque de développer une
neutropénie.
Insuffisants rénaux (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.2)
Une analyse de la tolérance chez les patients traités par capécitabine en monothérapie (cancer
colorectal) présentant une insuffisance rénale avant traitement a montré une augmentation de
l’incidence des effets indésirables de grade 3 et 4 liés au traitement comparé aux patients dont la
fonction rénale était normale (respectivement 36 % chez les patients sans insuffisance rénale n = 268,
versus
41 % chez les patients avec une insuffisance rénale légère n = 257 et 54 % lorsque
l’insuffisance rénale était modérée n = 59) (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une
insuffisance rénale modérée, il a été observé un taux plus élevé de réduction de la dose (44 %)
versus
33 % chez les patients sans insuffisance rénale et 32 % chez les patients avec insuffisance rénale
légère, ainsi qu’une augmentation des arrêts de traitement précoces (21 % d’arrêts de traitement
pendant les deux premiers cycles)
versus
5 % chez les patients sans insuffisance rénale et 8 % chez les
patients avec insuffisance rénale légère.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V
4.9
Surdosage
Les manifestations du surdosage aigu sont les suivantes : nausées, vomissements, diarrhées, mucite,
irritation et hémorragie gastro-intestinales et dépression médullaire. Le traitement médical du
surdosage doit associer les mesures thérapeutiques et d’assistance habituellement prises pour corriger
les troubles cliniques et prévenir leurs éventuelles complications.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
21
Classe pharmacothérapeutique : antinéoplasiques, antimétabolites, Code ATC : L01BC06
La capécitabine est un carbamate de la fluoropyrimidine non cytotoxique et se comporte comme un
précurseur administré par voie orale de la fraction cytotoxique, le 5-fluorouracile (5-FU). L’activation
de la capécitabine suit plusieurs étapes enzymatiques (voir rubrique 5.2). L’enzyme impliquée dans la
conversion finale en 5-FU, la thymidine phosphorylase (ThyPase) est localisée dans les tissus
tumoraux, mais également dans les tissus sains habituellement à des taux moindres. Dans des modèles
de xénogreffe de cancer humain, la capécitabine a fait preuve d’un effet synergique en association
avec le docétaxel, effet qui serait lié à la régulation positive de la thymidine phosphorylase par le
docétaxel.
Il semble que le métabolisme du 5-FU bloque dans la voie anabolique la méthylation de l’acide
désoxyuridylique en acide thymidylique, ce qui perturbe la synthèse de l’acide désoxyribonucléique
(ADN). L’incorporation du 5-FU entraîne également une inhibition de la synthèse de l’ARN et des
protéines. Comme l’ADN et l’ARN sont indispensables à la division et à la croissance cellulaire, il est
possible que le 5-FU agisse en générant une carence en thymidine qui provoque des déséquilibres de
croissance et la mort cellulaire. Les effets de la carence en ADN et en ARN sont plus intenses au
niveau des cellules qui prolifèrent plus rapidement et qui métabolisent plus vite le 5-FU.
Cancer du côlon et cancer colorectal
Capécitabine en monothérapie en adjuvant dans le cancer du côlon
Les données d’une étude clinique de phase III (Etude X-ACT ; M66001), multicentrique, randomisée,
contrôlée, dans le cancer du côlon de stade III (Dukes C), sont en faveur de l’utilisation de
capécitabine en traitement adjuvant chez des patients atteints d’un cancer du côlon. 1987 patients ont
été randomisés dans cette étude pour être traités soit par capécitabine (1250 mg/m² 2 fois par jour
pendant 2 semaines suivi d’une période d’1 semaine sans traitement, ce cycle de 3 semaines était
administré pendant 24 semaines) soit par 5-FU et leucovorine (LV) (protocole Mayo Clinic : 20 mg/m²
de leucovorine IV suivi de 425 mg/m² de 5-FU en bolus intraveineux, les jours 1 à 5, tous les 28 jours
pendant 24 semaines). La capécitabine était au moins équivalente à 5-FU/LV par voie IV pour la
survie sans maladie de la population per protocole (hazard ratio 0,92 ; IC à 95 % : 0,80-1,06). Sur
l’ensemble de la population randomisée, les tests statistiques comparant capécitabine vs 5-FU/LV en
termes de survie sans maladie et de survie globale ont montré respectivement des hazard ratios de
0,88 (IC à 95 % : 0,77-1,01 ;
p =
0,068) et 0,86 (IC à 95 % : 0,74-1,01 ;
p =
0,060). Le suivi médian à
la date de l’analyse était de 6,9 ans. La supériorité de capécitabine vs 5-FU bolus/LV a été démontrée
dans une analyse multivariée de Cox planifiée. Les facteurs spécifiés dans le plan d’analyse statistique
et inclus dans le modèle ont été : l’âge, le délai entre la chirurgie et la randomisation, le sexe, le taux
d’ACE (antigène carcino-embryonnaire) à l’inclusion, les ganglions lymphatiques à l’inclusion et le
pays. Sur l’ensemble de la population randomisée, la capécitabine s’est montrée supérieure au 5-
FU/LV tant en termes de survie sans maladie (hazard ratio 0,849 ; IC à 95 % 0,739-0,976 ;
p =
0,0212) qu’en termes de survie globale (hazard ratio 0,828 ; IC à 95 % 0,705-0,971 ;
p =
0,0203).
Association de traitement en adjuvant dans le cancer du côlon
Les données d’une étude clinique de phase III (étude NO16968), multicentrique, randomisée,
contrôlée, dans le cancer du côlon de stade III (Dukes C), sont en faveur de l’utilisation de
capécitabine en association avec l’oxaliplatine (XELOX) en traitement adjuvant chez des patients
atteints d’un cancer du côlon. Dans cette étude, 944 patients ont été randomisés et traités par des
cycles toutes les 3 semaines de capécitabine pendant 24 semaines (1000 mg/m² 2 fois par jour pendant
2 semaines suivi d’une période d’1 semaine sans traitement) en association avec l’oxaliplatine
(130 mg/m² en perfusion intraveineuse de plus de 2 heures au jour 1 toutes les 3 semaines) ;
942 patients ont été randomisés et traités par des bolus de 5-FU et leucovorine. Dans l’analyse
principale de la survie sans maladie dans la population en intention de traiter, XELOX a été montré
comme significativement supérieur à 5-FU/LV (HR = 0,80, IC à 95 % : 0,69 - 0,93 ;
p =
0,0045). Le
taux de survie sans maladie à 3 ans était de 71 % pour XELOX
versus
67 % pour 5-FU/LV. L’analyse
de la survie sans rechute, critère d’évaluation secondaire, supporte ces résultats avec un HR de
0,78 (IC à 95 % ; 0,67 – 0,92 ;
p =
0,0024) pour XELOX vs 5-FU/LV. XELOX a montré une tendance
à une survie globale supérieure avec un HR de 0,87 (IC à 95 % ; 0,72 – 1,05 ;
p =
0,1486) qui se
22
traduit par une diminution de 13 % du risque de décès. Le taux de survie globale à 5 ans était de 78 %
pour XELOX
versus
74 % pour 5-FU/LV. Les données d’efficacité sont basées sur une durée
d’observation médiane de 59 mois pour la survie globale et de 57 mois pour la survie sans maladie.
Dans la population en intention de traiter, le taux de sorties d’étude dû aux évènements indésirables
était plus important dans le bras en association de traitements XELOX (21 %) que dans le bras en
monothérapie 5-FU/LV (9 %).
Capécitabine en monothérapie dans le cancer colorectal métastatique
Les résultats de deux études cliniques de phase III (SO14695 ; SO14796) de protocole identique,
multicentriques, randomisées et contrôlées supportent l’utilisation de capécitabine en première ligne
dans le traitement du cancer colorectal métastatique. Dans ces essais, 603 patients ont été randomisés
pour le traitement par capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines, suivi
d’1 semaine sans traitement, le tout étant considéré comme un cycle de 3 semaines). 604 patients ont
été randomisés pour le traitement par le 5-FU et la leucovorine (régime Mayo : 20 mg/m² de
leucovorine en intraveineuse suivi de 425 mg/m² de 5-FU par bolus intraveineux ; les jours 1 à 5, tous
les 28 jours). Les taux de réponse objective globale dans toute la population randomisée (évaluation de
l’investigateur) étaient de 25,7 % (capécitabine)
versus
16,7 % (régime Mayo) ;
p
< 0,0002. Le temps
de progression médian était de 140 jours (capécitabine)
versus
144 jours (régime Mayo). La survie
médiane était de 392 jours (capécitabine)
versus
391 jours (régime Mayo). Actuellement, il n’y a pas
de données disponibles comparant capécitabine en monothérapie dans le cancer colorectal avec des
associations en première ligne.
Traitement associé en première ligne du cancer colorectal métastatique
Les données d’une étude clinique de phase III (NO16966) multicentrique, randomisée et contrôlée
supportent l’utilisation de capécitabine en association à l’oxaliplatine seul ou associé au bevacizumab
en traitement de première ligne du cancer colorectal métastatique. L’étude comportait deux parties :
une partie initiale de 2 groupes, dans laquelle 634 patients ont été randomisés en deux groupes de
traitement, incluant XELOX ou FOLFOX-4, puis une partie factorielle 2x2 dans laquelle
1 401 patients ont été randomisés en quatre groupes de traitement : XELOX plus placebo, FOLFOX-4
plus placebo, XELOX plus bevacizumab, et FOLFOX-4 plus bevacizumab. Voir tableau 6 pour les
traitements.
Tableau 6 Traitements de l’étude NO16966 (CCRm)
Traitement
Dose initiale
FOLFOX-4 Oxaliplatine
85 mg/m²
ou
intraveineux 2 h
FOLFOX-4
200 mg/m²
Leucovorine
+
intraveineux 2 h
Bevacizumab
400 mg/m² bolus
5-
intraveineux, suivie
Fluorouracile
de 600 mg/m²
intraveineux 22 h
Placebo ou
5 mg/kg
Bevacizumab
intraveineux 30-
90 min
Oxaliplatine
XELOX
ou
Capécitabine
XELOX+
Bevacizumab
130 mg/m²
intraveineux 2 h
1000 mg/m² per os
deux fois par jour
7,5 mg/kg
intraveineux
30-90 min
23
Calendrier
Oxaliplatine le jour 1, tous les 14 jours
Leucovorine les jours 1 et 2, tous les
14 jours
5-fluorouracile intraveineux. bolus
/perfusion, les jours 1 et 2, tous les
14 jours
Jour 1, avant FOLFOX-4, tous les 14 jours
Oxaliplatine le jour 1, toutes les
3 semaines
Capécitabine per os deux fois par jour
pendant 14 jours (suivi de 7 jours sans
traitement)
Jour 1, avant XELOX, toutes les
3 semaines
Placebo ou
Bevacizumab
5-Fluorouracile :
injection intraveineuse en bolus immédiatement après la leucovorine
De manière globale, la non-infériorité des bras contenant XELOX comparés aux bras contenant
FOLFOX-4 a été démontrée en termes de survie sans progression dans la population des patients
éligibles et dans la population en intention de traiter (voir tableau 7). Ces résultats indiquent que
XELOX est équivalent à FOLFOX-4 en termes de survie globale (voir tableau 7). La comparaison de
XELOX plus bevacizumab à FOLFOX-4 plus bevacizumab était une analyse exploratoire pré-définie.
Dans cette comparaison de sous-groupes de traitement, XELOX plus bevacizumab a été similaire à
FOLFOX-4 plus bevacizumab en termes de survie sans progression (risque relatif
1,01 ; IC à 97,5 % : 0,84-1,22). Le suivi médian au moment de l’analyse principale de la population en
intention de traiter était de 1,5 ans ; les données issues des analyses réalisées après une année
supplémentaire de suivi sont également présentées dans le tableau 7. Cependant, les résultats de la PFS
et de la survie globale n’ont pas été confirmés lors de l’analyse de la PFS « sous traitement » : le
risque relatif de XELOX
versus
FOLFOX-4 était de 1,24 avec un intervalle de confiance à 97,5 % :
1,07 - 1,44. Bien que les analyses de sensibilité montrent que les différences de schéma
d’administration des traitements ainsi que le temps d’évaluation de la tumeur impactent l’analyse de la
PFS « sous traitement », aucune autre explication n’a pu être apportée.
Tableau 7 Principaux résultats concernant l’efficacité selon l’analyse de non infériorité de l’étude
NO16966
ANALYSE PRINCIPALE
XELOX/XELOX+P/
FOLFOX-4/FOLFOX-4+P/
XELOX+BV
FOLFOX-4+BV
(EPP* : N = 967 ; ITT** : N = 1017)
(EPP* : N = 937 ; ITT** : N = 1017)
HR
Population
Délai médian jusqu’à événement (jours)
(IC à 97,5 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPE
241
259
1,05 (0,94 ; 1,18)
ITT
244
259
1,04 (0,93 ; 1,16)
Paramètre : Survie globale
PPE
577
549
0,97 (0,84 ; 1,14)
ITT
581
553
0,96 (0,83 ; 1,12)
SUIVI ADDITIONNEL D’UN AN
HR
Population
Délai médian jusqu’à événement (jours)
(IC à 97,5 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPE
242
259
1,02 (0,92 ; 1,14)
ITT
244
259
1,01 (0,91 ; 1,12)
Paramètre : Survie globale
PPE
600
594
1,00 (0,88 ; 1,13)
ITT
602
596
0,99 (0,88 ; 1,12)
*PPE : population des patients éligibles ; **ITT : population en intention de traiter
L’effet de l’utilisation de la capécitabine à la dose initiale de 1000 mg/m² pendant deux semaines
toutes les trois semaines en association à l’irinotécan dans le traitement de première ligne de patients
atteints de cancer colorectal métastatique a été évalué dans une étude de phase III (CAIRO)
randomisée et contrôlée. 820 patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement séquentiel
(n = 410), soit une association de traitement (n = 410). Le traitement séquentiel se composait d’un
traitement de première ligne par capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours), de
deuxième ligne par l’irinotécan (350 mg/m² au jour 1) et de troisième ligne par l’association de la
capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) à l’oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1).
Le traitement en association se composait d’un traitement de première ligne par capécitabine
(1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) associé à l’irinotécan (250 mg/m² au jour 1)
(XELIRI) et de seconde ligne par capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) plus
oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1). Tous les cycles de traitement étaient administrés à intervalles de
trois semaines. En traitement de première ligne, la survie médiane sans progression dans la population
24
en intention de traiter était de 5,8 mois (IC à 95 % 5,1 - 6,2 mois) pour la capécitabine en
monothérapie et de 7,8 mois (IC à 95 % : 7,0 - 8,3 mois ;
p =
0,0002) pour XELIRI. Toutefois, cela
était associé à une augmentation de l’incidence de toxicité gastro-intestinale et de neutropénie pendant
le traitement de première ligne avec XELIRI (respectivement, 26 % pour XELIRI et 11 % pour la
capécitabine en première ligne).
XELIRI a été comparé avec 5-FU + irinotécan (FOLFIRI) dans trois études randomisées chez des
patients atteints de cancer colorectal métastatique. Les régimes XELIRI se composaient de la
capécitabine à 1000 mg/m² deux fois par jour les jours 1 à 14 d'un cycle de trois semaines et
l'irinotécan à 250 mg/m² au jour 1. Dans la plus large étude (BICC-C), les patients ont été randomisés
pour recevoir en ouvert soit FOLFIRI (n = 144), le 5-FU en bolus (mIFL ) (n = 145) ou XELIRI
(n = 141) et en outre randomisés pour recevoir en double aveugle le célécoxib ou un placebo. La
médiane de PFS était de 7,6 mois pour FOLFIRI, 5,9 mois pour mIFL (p
=
0,004 pour la comparaison
avec FOLFIRI), et de 5,8 mois pour XELIRI (p
=
0,015). La médiane de survie globale était de
23,1 mois pour FOLFIRI, 17,6 mois pour mIFL (p
=
0,09) et 18,9 mois pour XELIRI (p
=
0,27). Une
augmentation de la toxicité gastro-intestinale a été observée chez les patients traités avec XELIRI par
rapport à ceux traités par FOLFIRI (respectivement, 48 % de diarrhées pour XELIRI et 14 % pour
FOLFIRI).
Dans l'étude EORTC, les patients ont été randomisés pour recevoir en ouvert soit FOLFIRI (n = 41)
soit XELIRI (n = 44) et en outre randomisés pour recevoir en double aveugle le célécoxib ou un
placebo. Les médianes de PFS et de survie globale (OS) étaient plus courtes pour XELIRI
versus
FOLFIRI (PFS de 5,9
versus
9,6 mois et OS de 14,8
versus
19,9 mois) ; en outre, un taux excessif de
diarrhées a été rapporté chez les patients recevant le traitement XELIRI (41 % pour XELIRI, 5,1 %
pour FOLFIRI).
Dans l'étude publiée par Skof
et al.,
les patients ont été randomisés pour recevoir soit FOLFIRI soit
XELIRI. Le taux de réponse globale était de 49 % dans le bras XELIRI et 48 % dans le bras FOLFIRI
(p
=
0,76). À la fin du traitement, 37 % des patients du bras XELIRI et 26 % des patients du bras
FOLFIRI ne montraient aucun signe de la maladie (p
=
0,56). La toxicité était similaire entre les
traitements à l’exception de la neutropénie, rapportée plus fréquemment chez les patients traités par
FOLFIRI.
Montagnani
et al.
ont utilisé les résultats des trois études ci-dessus pour effectuer une analyse globale
des études randomisées comparant les régimes FOLFIRI et XELIRI dans le traitement du cancer
colorectal métastatique. Une réduction significative du risque de progression a été associée à FOLFIRI
(HR = 0,76 ; IC à 95 % : 0,62 à 0,95,
p
< 0,01), un résultat en partie dû à une mauvaise tolérance aux
régimes XELIRI utilisés.
Les données d'une étude clinique randomisée (Souglakos
et al.,
2012), comparant FOLFIRI +
bevacizumab avec XELIRI + bevacizumab n'a pas montré de différence significative de PFS ou d’OS
entre les traitements. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit FOLFIRI plus bevacizumab
(bras A, n = 167) soit XELIRI plus bevacizumab (bras B, n = 166). Dans le bras B, le régime XELIRI
se composait de la capécitabine à 1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours et l'irinotécan à
250 mg/m² au jour 1. Respectivement pour FOLFIRI-bev et XELIRI-bev, la médiane de survie sans
progression (PFS) était de 10,0 mois et 8,9 mois,
p =
0,64 ; la survie globale était de 25,7 mois et
27,5 mois,
p =
0,55 et le taux de réponse était de 45,5 % et 39,8 %,
p =
0,32. Une incidence
significativement plus élevée de diarrhées, de neutropénie fébrile et de réaction cutanée main-pied a
été rapportée chez les patients traités par XELIRI+bevacizumab par rapport aux patients traités par
FOLFIRI+bevacizumab avec une augmentation significative de traitements retardés, de réductions de
doses et d’arrêts de traitement.
Les données d’une étude de phase II (AIO KRK 0604) multicentrique, randomisée et contrôlée
supporte l’utilisation de capécitabine à la posologie initiale de 800 mg/m² pendant deux semaines
toutes les trois semaines en association à l’irinotécan et au bevacizumab dans le traitement de première
ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 120 patients ont été randomisés pour
25
recevoir un régime XELIRI modifié se composant de capécitabine (800 mg/m² deux fois par jour
pendant deux semaines suivi d’une période sans traitement de sept jours), irinotécan (200 mg/m² en
perfusion de 30 minutes au jour 1 toutes les trois semaines) et bevacizumab (7,5 mg/kg en perfusion
de 30 à 90 minutes au jour 1 toutes les trois semaines) ; 127 patients ont été randomisés pour recevoir
un traitement composé de capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant deux semaines suivi
d’une période sans traitement de sept jours), oxaliplatine (130 mg/m² en perfusion de deux heures au
jour 1 toutes les trois semaines) et bevacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1
toutes les trois semaines). Le tableau ci-dessous présente les réponses aux traitements après une durée
moyenne de suivi de la population de l’étude de 26,2 mois.
Tableau 8 Principaux résultats concernant l’efficacité de l’étude AIO KRK
XELOX + bevacizumab
(ITT: N = 127)
Survie sans progression après 6 mois
ITT
76 %
IC à 95 %
69 - 84 %
Médiane de Survie sans progression
ITT
10,4 mois
IC à 95 %
9,0 – 12,0
Médiane de Survie globale
ITT
24,4 mois
IC à 95 %
19,3 – 30,7
XELIRI+
bevacizumab modifié
(ITT: N= 120)
84 %
77 - 90 %
12,1 mois
10,8 – 13,2
25,5 mois
21,0 – 31,0
Hazard ratio
IC à 95 %
Valeur de p
--
0,93
0,82 – 1,07
p = 0,30
0,90
0,68 – 1,19
p = 0,45
Traitement associé en deuxième ligne du cancer colorectal métastatique
Les données d’une étude clinique de phase III (NO16967) multicentrique, randomisée et contrôlée
supportent l’utilisation de capécitabine en association à l’oxaliplatine en traitement de deuxième ligne
du cancer colorectal métastatique. Dans cette étude, 627 patients atteints d’un cancer colorectal
métastatique ayant reçu en première ligne de l’irinotécan en association à un traitement à base de
fluoropyrimidine ont été randomisés pour recevoir XELOX ou FOLFOX-4. Pour plus de précisions
sur le schéma posologique des traitements par XELOX et FOLFOX-4 (sans addition de placebo ou
bevacizumab), se reporter au tableau 6. La non-infériorité de XELOX
versus
FOLFOX-4 a été
démontrée en termes de survie sans progression dans la population per protocole et dans la population
en intention de traiter (voir tableau 9). Les résultats indiquent que XELOX est équivalent à FOLFOX-
4 en termes de survie globale (voir tableau 9). Le suivi médian au moment de l’analyse principale de la
population en intention de traiter était de 2,1 ans ; les données issues des analyses réalisées après
six mois supplémentaires de suivi sont également présentées dans le tableau 9.
26
Tableau 9 Principaux résultats concernant l’efficacité selon l’analyse de non infériorité de l’étude
NO16967
ANALYSE PRINCIPALE
XELOX
FOLFOX-4
(PPP* : N = 251 ; ITT** : N = 313)
(PPP* : N = 252 ; ITT** : N = 314)
Population
Délai médian jusqu’à événement (jours)
HR
(IC à 95 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPP
154
168
1,03 (0,87 ; 1,24)
ITT
144
146
0,97 (0,83 ; 1,14)
Paramètre : Survie globale
PPP
388
401
1,07 (0,88 ; 1,31)
ITT
363
382
1,03 (0,87 ; 1,23)
SUIVI ADDITIONNEL DE 6 MOIS
Population
Délai médian jusqu’à événement (jours)
HR
(IC à 95 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPP
154
166
1,04 (0,87 ; 1,24)
ITT
143
146
0,97 (0,83 ; 1,14)
Paramètre : Survie globale
PPP
393
402
1,05 (0,88 ; 1,27)
ITT
363
382
1,02 (0,86 ; 1,21)
*PPP : population per protocole ; **ITT : population en intention de traiter
Cancer gastrique avancé
Les données d’une étude de phase III (ML17032), multicentrique, randomisée, contrôlée supportent
l’emploi de capécitabine en première ligne pour le traitement du cancer gastrique avancé. Dans cet
essai, 160 patients ont été randomisés pour recevoir capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour
pendant 2 semaines, suivi d’une période sans traitement de 7 jours) et cisplatine (80 mg/m² en
perfusion de 2 heures toutes les 3 semaines). 156 patients ont été randomisés pour recevoir un
traitement par 5-FU (800 mg/m² par jour en perfusion continue les jours 1 à 5, toutes les 3 semaines) et
cisplatine (80 mg/m² en perfusion de 2 heures le jour 1, toutes les 3 semaines). Lors de l’analyse per
protocole, la survie sans progression de capécitabine associée au cisplatine était non inférieure à celle
du 5-FU associé au cisplatine (HR = 0,81 ; IC à 95 % : 0,63 – 1,04). La médiane de survie sans
progression était de 5,6 mois (capécitabine + cisplatine)
versus
5,0 mois (5-FU + cisplatine). Le hazard
ratio de la survie globale était similaire au hazard ratio de la survie sans progression
(HR = 0,85 ; IC à 95 % : 0,64 - 1,13). La durée médiane de survie était de 10,5 mois (capécitabine +
cisplatine)
versus
9,3 mois (5-FU + cisplatine).
Les données d’une étude randomisée, multicentrique de phase III comparant la capécitabine au 5-FU
et l’oxaliplatine au cisplatine, chez des patients ayant un cancer gastrique avancé, viennent étayer
l’utilisation de capécitabine en traitement de première ligne du cancer gastrique avancé (étude
REAL-2). Dans cette étude, 1 002 patients ont été randomisés selon un plan factoriel en 2x2 à l’un des
4 groupes suivants :
-
-
-
ECF : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), cisplatine (60 mg/m² en
perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines) et 5-FU (200 mg/m
2
par jour, en
perfusion continue via une voie centrale).
ECX : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), cisplatine (60 mg/m² en
perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines) et capécitabine (625 mg/m² deux fois
par jour en continu).
EOF : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), oxaliplatine (130 mg/m²
en perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines), et 5-FU (200 mg/m
2
une fois par
jour en perfusion continue via une voie centrale).
27
-
EOX : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), oxaliplatine (130 mg/m²
en perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines), et capécitabine (625 mg/m² deux
fois par jour en continu).
Les analyses principales d’efficacité, dans la population per protocole, ont démontré la non infériorité
de la survie globale pour les régimes contenant la capécitabine par rapport à ceux contenant du 5-FU
(HR = 0,86 ; IC à 95 % 0,8-0,99) et pour les régimes contenant l’oxaliplatine par rapport à ceux
contenant du cisplatine (HR = 0,92 ; IC à 95 % 0,80-1,1). La médiane de survie globale était de
10,9 mois avec les chimiothérapies à base de capécitabine et de 9,6 mois avec les chimiothérapies à
base de 5-FU. La médiane de survie globale était de 10,0 mois avec les chimiothérapies à base de
cisplatine et de 10,4 mois avec les chimiothérapies à base d’oxaliplatine.
La capécitabine a également été utilisée en association à l’oxaliplatine pour le traitement du cancer
gastrique avancé. Les études menées avec capécitabine en monothérapie montrent que la capécitabine
est active dans le cancer gastrique avancé.
Cancer du côlon, cancer colorectal et cancer gastrique avancé : méta-analyse
Une méta-analyse sur six études cliniques (études SO14695, SO14796, M66001, NO16966, NO16967,
M17032) supporte le remplacement par la capécitabine du 5-FU en monothérapie comme en
association dans le traitement des cancers digestifs. Cette analyse de l’ensemble des données a porté
sur 3 097 patients traités par des protocoles contenant la capécitabine et 3 074 patients traités par des
protocoles à base de 5-FU. La durée médiane de la survie globale était de 703 jours
(IC à 95 % : 671 ; 745) chez les patients traités par des protocoles contenant la capécitabine et de
683 jours (IC à 95 % : 646 ; 715) chez ceux traités par des protocoles contenant le 5-FU. Le rapport de
risque pour la survie globale était de 0,94 (IC à 95 % : 0,89 ; 1,00,
p =
0,0489), ce qui démontre que
les protocoles contenant la capécitabine sont non-inférieurs à ceux contenant le 5-FU.
Cancer du sein
Capécitabine en association avec le docétaxel dans le cancer du sein localement avancé ou
métastatique
Les données d’une étude multicentrique, randomisée, contrôlée de phase III supportent l’emploi de
capécitabine en association avec le docétaxel pour le traitement du cancer du sein localement avancé
ou métastatique après échec d’une chimiothérapie à base d’anthracycline. Dans cet essai, 255 patients
ont été randomisés pour recevoir la capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines,
suivi d’une période sans traitement d’une semaine et 75 mg/m² de docétaxel en perfusion intraveineuse
de 1 heure toutes les 3 semaines). 256 patients ont été randomisés pour recevoir le docétaxel seul
(100 mg/m² en perfusion intraveineuse de 1 heure toutes les 3 semaines). La survie était supérieure
dans le bras avec association capécitabine et docétaxel (p
=
0,0126). La survie médiane était de
442 jours (capécitabine et docétaxel)
versus
352 jours (docétaxel seul). Les taux de réponse objective
globale dans la population randomisée (évaluation par l’investigateur) étaient de 41,6 % (capécitabine
+ docétaxel)
vs
29,7 % (docétaxel seul) ;
p =
0,0058. Le temps jusqu’à progression était supérieur
dans l’association de capécitabine plus docétaxel (p < 0,0001). Le temps médian jusqu’à progression
était de 186 jours (capécitabine + docétaxel)
vs
128 jours (docétaxel seul).
Capécitabine en monothérapie après échec aux taxanes, chimiothérapie à base d’anthracyclines ou
pour lesquels des anthracyclines ne sont pas indiquées
Les données de deux études multicentriques de phase II supportent l’emploi de capécitabine en
monothérapie pour le traitement des patients chez lesquels une chimiothérapie par taxane et
anthracycline a échoué ou un traitement par anthracycline n’est pas indiqué. Dans ces études,
236 patients au total ont été traités par capécitabine (1250 mg/m² 2 fois par jour pendant 2 semaines
suivi d’une semaine sans traitement). Les taux de réponse objective globale (évaluation par
l’investigateur) étaient de 20 % (premier essai) et 25 % (second essai). Le temps médian jusqu’à
progression était respectivement de 93 et 98 jours. La survie médiane était de 384 et 373 jours.
Toutes indications
28
Les résultats d’une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de
4 700 patients traités par capécitabine en monothérapie ou en association à différentes chimiothérapies
dans de multiples indications (cancer du côlon, colorectal, gastrique et du sein) ont montré que les
patients sous capécitabine qui ont développé un syndrome main-pied ont eu une survie globale plus
longue comparé aux patients qui n’ont pas développé de syndrome main-pied : temps de survie
globale médian 1 100 jours (IC à 95 % 1 007 ; 1 200) vs 691 jours (IC à 95 % 638 ; 754) avec un
risque relatif de 0,61 (IC à 95 % 0,56 ; 0,66).
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec le médicament de référence contenant de la capécitabine dans tous les
sous-groupes de la population pédiatrique dans les indications de l’adénocarcinome du côlon et du
rectum, de l’adénocarcinome gastrique et du carcinome du sein (voir rubrique 4.2 pour les
informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Les paramètres pharmacocinétiques de la capécitabine ont été évalués dans l’intervalle posologique
compris entre 502 et 3514 mg/m²/jour. Les paramètres de la capécitabine, des 5’-désoxy-5-
fluorocytidine (5’-DFCR) et 5’-désoxy-5-fluorouridine (5’-DFUR) mesurés aux jours 1 et 14 étaient
identiques. Au jour 14, l’ASC du 5-FU était augmentée de 30 à 35 %. La diminution de l’exposition
systémique au 5-FU n’est pas proportionnelle à la diminution de la dose de capécitabine, elle est plus
importante en raison de la pharmacocinétique non linéaire du métabolite actif.
Absorption
Après administration orale, la capécitabine est rapidement et largement absorbée, puis transformée de
façon importante en ses métabolites : 5’-DFCR et 5’-DFUR. L’administration avec des aliments
diminue le taux d’absorption de la capécitabine, mais n’a que peu d’effet sur l’ASC du 5’-DFUR et
l’ASC du métabolite ultérieur, le 5-FU. A J14, à la dose de 1250 mg/m², le produit étant administré
après un repas, les pics de concentration plasmatique (C
max
en
μg/ml) de la
capécitabine, des 5’-DFCR,
5’-DFUR, 5-FU et FBAL étaient respectivement de 4,67 ; 3,05 ; 12,1 ; 0,95 et 5,46. Le délai
d’obtention des pics de concentration plasmatique (T
max
en heures) était respectivement de 1,50 ; 2 ;
2 ; 2 et 3,34. Les valeurs de l’ASC
0-∞
en μg.h/ml
étaient respectivement de 7,75 ; 7,24 ; 24,6 ; 2,03 et
36,3.
Distribution
Les études
in vitro
avec du plasma humain ont montré que la capécitabine, les 5’-DFCR, 5’-DFUR et
5-FU sont liés aux protéines, principalement à l’albumine, respectivement à 54 %, 10 %, 62 % et
10 %.
Biotransformation
La capécitabine est d’abord métabolisée par la carboxylestérase hépatique en 5’-DFCR qui est ensuite
converti en 5’-DFUR par la cytidine désaminase, principalement localisée dans le foie et les tissus
tumoraux. L’activation catalytique du 5’-DFUR se déroule ensuite sous l’action de la thymidine
phosphorylase (ThyPase). Les enzymes impliquées dans l’activation catalytique se trouvent dans les
tissus tumoraux, mais aussi dans les tissus sains, bien qu’habituellement à des taux moindres. La
biotransformation enzymatique séquentielle de la capécitabine en 5-FU conduit à des concentrations
plus élevées dans les cellules tumorales. Dans le cas des tumeurs colorectales, la formation du 5-FU
apparaît localisée en grande partie dans le stroma des cellules tumorales. Après l’administration orale
de capécitabine à des patients présentant un cancer colorectal, le ratio de la concentration du 5-FU
dans les tumeurs colorectales par rapport à la concentration dans les tissus voisins était de 3,2 (valeurs
extrêmes 0,9 à 8,0). Le ratio tumeur/plasma de la concentration du 5-FU était de 21,4 (valeurs
extrêmes 3,9 à 59,9 ; n = 8), alors que le ratio tissus sains/plasma était de 8,9 (valeurs extrêmes 3,0 à
25,8 ; n = 8). L’activité thymidine phosphorylase mesurée était 4 fois plus élevée dans la tumeur
colorectale primitive que dans le tissu sain voisin. Selon les études immuno-histochimiques, la
thymidine phosphorylase apparaît localisée en grande partie dans le stroma des cellules tumorales.
29
Le 5-FU est ensuite catabolisé par l’enzyme dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) en dihydro-
5 fluorouracile (FUH
2
) beaucoup moins toxique. La dihydropyrimidinase clive le noyau pyrimidine
pour donner l’acide 5-fluorouréidopropionique (FUPA). Finalement la
β-uréidopropionase
clive le
FUPA en
α-fluoro-β-alanine
(FBAL) qui est éliminé dans l’urine. L’activité de la dihydropyrimidine
déshydrogénase (DPD) constitue l’étape limitante. Un déficit en DPD peut conduire à une
augmentation de la toxicité de la capécitabine (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Élimination
Les demi-vies d’élimination (t
1/2
en heures) de la capécitabine, des 5’-DFCR, 5’-DFUR, 5-FU et
FBAL étaient respectivement de 0,85 ; 1,11 ; 0,66 ; 0,76 et 3,23. La capécitabine et ses métabolites
sont excrétés essentiellement dans les urines ; 95,5 % de la dose administrée de capécitabine ont été
retrouvés dans les urines. L’excrétion fécale est minimale (2,6 %). Le métabolite principal éliminé
dans les urines est le FBAL qui représente 57 % de la dose administrée. Environ 3 % de la dose
administrée sont excrétés sous forme inchangée dans les urines.
Traitement associé
Des études de phase I évaluant l’effet de la capécitabine sur la pharmacocinétique du docétaxel ou du
paclitaxel et réciproquement, n’ont démontré aucun effet de la capécitabine sur la pharmacocinétique
du docétaxel ou du paclitaxel (C
max
et ASC) ni d’effet du docétaxel ou du paclitaxel sur la
pharmacocinétique du 5’DFUR.
Pharmacocinétique chez des populations particulières
Une analyse de la pharmacocinétique de la population a été réalisée chez 505 patients présentant un
cancer colorectal après l’administration de capécitabine à la posologie de 1250 mg/m² deux fois par
jour. Sexe, présence ou absence de métastases hépatiques avant traitement, score de Karnofsky,
bilirubine totale, sérum-albumine, ASAT ou ALAT, n’ont eu aucun effet statistiquement significatif
sur la pharmacocinétique du 5’-DFUR, du 5-FU et du FBAL.
Patients présentant une insuffisance hépatique due à des métastases hépatiques
D’après les résultats d’une étude pharmacocinétique chez des patients cancéreux présentant une
insuffisance hépatique légère à modérée à la suite de métastases hépatiques, la biodisponibilité de la
capécitabine et l’exposition au 5-FU peuvent être augmentées en comparaison aux patients dont la
fonction hépatique est normale. On ne dispose d’aucune donnée pharmacocinétique sur les patients
présentant une insuffisance hépatique sévère.
Patients présentant une insuffisance rénale
D’après les résultats d’une étude pharmacocinétique chez des patients cancéreux présentant une
insuffisance rénale modérée à sévère, la clairance de la créatinine n’a aucune influence évidente sur la
pharmacocinétique du produit intact et du 5-FU. La clairance à la créatinine a une influence sur
l’exposition systémique au 5’-DFUR (35 % d’augmentation dans l’ASC lorsque la clairance à la
créatinine diminue de 50 %) et du FBAL (114 % d’augmentation dans l’ASC lorsque la clairance à la
créatinine diminue de 50 %). FBAL est un métabolite sans activité anti-proliférative.
Patients âgés
D’après les résultats de l’analyse pharmacocinétique d’une population avec une large fourchette
d’âges (27 à 86 ans) et incluant 234 patients âgés de 65 ans au moins (46 %), l’âge n’a eu aucune
influence sur la pharmacocinétique du 5’-DFUR et du 5-FU. L’ASC du FBAL a augmenté avec l’âge
(une augmentation de 20 % de l’âge entraîne une augmentation de 15 % de l’ASC du FBAL). Cette
augmentation est probablement due à une modification de la fonction rénale.
Facteurs ethniques
Suite à l’administration orale de 825 mg/m² de capécitabine deux fois par jour pendant 14 jours, les
patients japonais (n = 18) ont eu une diminution de la C
max
d’environ 36 % et une diminution de l’ASC
de 24 % de la capécitabine par rapport aux patients caucasiens (n = 22). Les patients japonais ont
également eu une diminution de la C
max
d’environ 25 % et une diminution de l’ASC de 34 % pour le
FBAL par rapport aux patients caucasiens. La pertinence clinique de ces différences est inconnue.
30
Aucune différence significative dans l’exposition aux autres métabolites (5’-DFCR, 5’-DFUR et 5-
FU) n’est intervenue.
5.3
Données de sécurité préclinique
Dans les essais de toxicité par administration réitérée, l’administration quotidienne de la capécitabine
par voie orale à des singes cynomolgus et à des souris a eu des effets toxiques sur les systèmes
digestif, lymphoïde et hématopoïétique ; ce qui est classique avec les fluoropyrimidines. Ces effets
toxiques étaient réversibles. Une toxicité cutanée, caractérisée par des modifications
dégénératives/régressives, a été observée avec la capécitabine. La capécitabine n’a pas eu d’effet
toxique au niveau hépatique et sur le système nerveux central. Une toxicité cardiovasculaire (ex.
allongement de l’intervalle PR et QT) a été observée chez le singe cynomolgus, après administration
intraveineuse (100 mg/kg). Cette toxicité n’a pas été observée après administration orale
(1379 mg/m²/jour) de doses répétées.
Aucun potentiel carcinogène de la capécitabine n’a été mis en évidence lors de l’étude de
cancérogenèse conduite sur deux ans chez la souris.
Au cours des études standard de fertilité, une altération de la fertilité a été observée chez des souris
femelles recevant de la capécitabine. Cet effet était toutefois réversible après une période sans
traitement. De plus, au cours d’une étude sur 13 semaines, des modifications atrophiques et
dégénératives des organes de reproduction des souris mâles sont apparues. Ces effets étaient toutefois
réversibles après une période sans traitement (voir rubrique 4.6).
Dans les études d’embryotoxicité et de tératogénèse chez la souris, l’augmentation de la résorption
fœtale et de la tératogénicité qui ont été observées étaient dose-dépendantes. Des avortements et une
mortalité embryonnaire ont été observés chez des singes à des doses élevées, mais sans signe de
tératogénicité.
In vitro,
la capécitabine n’était pas mutagène pour les bactéries (test de Ames), ni pour les cellules de
mammifères (test de mutation génique sur cellules de hamster chinois V79/HPRT). Toutefois, comme
d’autres analogues nucléosidiques (par exemple le 5-FU), la capécitabine a été clastogène dans les
lymphocytes humains (in
vitro)
et il a été observé une tendance positive pour les tests des
micronoyaux effectués sur moelle osseuse de souris (in
vivo).
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Noyau du comprimé
Lactose
Cellulose microcristalline
Hypromellose
Croscarmellose sodique
Stéarate de magnésium
Pelliculage
Macrogol (400)
Hypromellose
Dioxyde de titane (E171)
Oxyde de fer jaune (E172)
Oxyde de fer rouge (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
31
6.3
2 ans.
6.4
Durée de conservation
Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Plaquette thermoformée en PVC/PE/PVDC – aluminium contenant 10 comprimés pelliculés. Chaque
boîte contient 60 comprimés.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Plaquette thermoformée en PVC/PE/PVDC – aluminium contenant 10 comprimés pelliculés. Chaque
boîte contient 120 comprimés.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
Les procédures pour la manipulation en toute sécurité des médicaments cytotoxiques doivent être
suivies.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
EU/1/12/761/001
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
EU/1/12/761/002
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 20 avril 2012
Date du dernier renouvellement : 9 janvier 2017
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
32
ANNEXE II
A.
B.
C.
D.
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION
SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
33
A.
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Teva Czech Industries s.r.o.
Ostravska 29, c.p. 305,
74770 Opava-Komarov
République Tchèque
Pharmachemie B.V.
Swensweg 5,
2031 GA Haarlem
Pays-Bas
Merckle GmbH
Ludwig Merckle Str. 3
89143 Blaubeuren
Allemagne
Teva Operations Poland Sp. z.o.o
ul. Mogilska 80., Krakow
31-546
Pologne
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont
définies dans la
liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de
la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
D.
Sans objet.
34
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
35
A. ÉTIQUETAGE
36
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOITE CARTON
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
capécitabine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de capécitabine.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Contient également du lactose. Lire la notice pour plus d’informations.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
60 comprimés pelliculés.
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
voie orale
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.
37
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/12/761/001
13.
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
NUMÉRO DU LOT
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
38
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PLAQUETTES THERMOFORMÉES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
capécitabine
2.
NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva B.V
3.
EXP
4.
Lot
5.
AUTRE
NUMÉRO DU LOT
DATE DE PÉREMPTION
39
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOITE CARTON
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
capécitabine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 500 mg de capécitabine.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Contient également du lactose. Lire la notice pour plus d’informations.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
120 comprimés pelliculés.
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
voie orale
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.
40
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays Bas
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/12/761/002
13.
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
NUMÉRO DU LOT
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
41
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PLAQUETTES THERMOFORMÉES
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
capécitabine
2.
NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva B.V
3.
EXP
4.
Lot
5.
AUTRE
NUMÉRO DU LOT
DATE DE PÉREMPTION
42
B. NOTICE
43
Notice : Information de l’utilisateur
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
capécitabine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?:
1.
2.
3.
4.
5.
6.
1.
Qu’est-ce que Capécitabine Teva et dans quels cas est-il utilisé
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Capécitabine Teva
Comment prendre Capécitabine Teva
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Capécitabine Teva
Contenu de l’emballage et autres informations
Qu’est-ce que Capécitabine Teva et dans quels cas est-il utilisé
Capécitabine Teva appartient au groupe des médicaments appelés « agents cytostatiques » qui bloque
la croissance des cellules cancéreuses. Capécitabine Teva contient de la capécitabine, qui elle-même
n’est pas un agent cytostatique. Ce n’est qu’après avoir été absorbée dans l’organisme qu’elle est
transformée en un agent cytostatique (davantage dans les tissus tumoraux que dans les tissus
normaux).
Capécitabine Teva est utilisé dans le traitement du cancer du côlon, du cancer rectal, du cancer de
l’estomac ou du cancer du sein. De plus, Capécitabine Teva est utilisé pour prévenir une nouvelle
apparition du cancer du côlon après ablation chirurgicale complète de la tumeur.
Capécitabine Teva peut être utilisé seul ou en association à d’autres médicaments.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Capécitabine Teva
Ne prenez jamais Capécitabine Teva
:
-
si vous êtes allergique à la capécitabine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6). Vous devez informer votre médecin si vous savez
que vous êtes allergique ou que vous présentez une hypersensibilité à ce médicament,
-
si vous avez déjà présenté des réactions sévères à un traitement par fluoropyrimidine (groupe de
médicaments anticancéreux tels que le fluorouracile),
-
en cas de grossesse ou d’allaitement,
-
si vous avez des niveaux sévèrement bas de globules blancs ou de plaquettes dans le sang
(leucopénie, neutropénie ou thrombopénie),
-
si vous avez des troubles sévères du foie ou des reins,
-
si vous savez que vous n’avez aucune activité de l’enzyme dihydropyrimidine déshydrogénase
(DPD) (déficit complet en DPD),
44
-
si vous êtes ou avez été traité(e) durant les quatre dernières semaines par la brivudine pour le
traitement d’un herpes zoster (varicelle ou zona).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Capécitabine Teva :
-
si vous savez que vous avez un déficit partiel de l’activité de l’enzyme dihydropyrimidine
déshydrogénase (DPD),
-
si un membre de votre famille a un déficit partiel, ou complet de l’enzyme dihydropyrimidine
déshydrogénase (DPD)
-
si vous avez une maladie du foie ou des reins,
-
si vous avez ou avez eu des problèmes cardiaques (par exemple des battements irréguliers du
cœur ou des douleurs dans le thorax, la mâchoire et le dos provoquées par un effort physique et
en raison de problèmes de flux du sang vers le cœur),
-
si vous avez des troubles cérébraux (par exemple un cancer qui s’est propagé au niveau du
cerveau), ou des lésions nerveuses (neuropathie),
-
si vous avez un déséquilibre en calcium (mis en évidence par des tests sanguins),
-
si vous avez un diabète,
-
si vous ne parvenez pas à garder les aliments ou l'eau dans votre corps en raison de nausées et
vomissements sévères,
-
si vous avez une diarrhée,
-
si vous êtes ou devenez déshydraté(e),
-
si vous avez un déséquilibre en ions dans le sang (déséquilibre en électrolytes, mis en évidence
par des tests sanguins),
-
si vous avez des antécédents de problèmes oculaires, car vous pourriez avoir besoin d’une
surveillance supplémentaire des yeux,
-
si vous avez une réaction sévère au niveau de la peau.
Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD)
:
Le déficit en DPD est une condition génétique
qui n’est habituellement pas associée à des problèmes de santé excepté si vous recevez certains
médicaments. Si vous avez un déficit en DPD et que vous prenez Capécitabine Teva, vous êtes
exposé(e) à un risque accru d’apparition d’effets indésirables sévères (mentionnés à la rubrique 4,
Quels sont les effets indésirables éventuels). Il est recommandé de rechercher un éventuel déficit en
DPD avant de commencer le traitement. Vous ne devez pas prendre Capécitabine Teva si vous n’avez
aucune activité de cette enzyme. Si vous avez une activité enzymatique réduite (déficit partiel), votre
médecin peut vous prescrire une dose réduite. Si vous obtenez des résultats négatifs aux tests de
recherche d’un déficit en DPD, des effets indésirables sévères et menaçant le pronostic vital peuvent
quand même se produire.
Contactez votre médecin immédiatement si vous ressentez l’un de ces effets indésirables ou si vous
présentez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice (voir rubrique 4 « Quels sont les
effets indésirables éventuels »).
Enfants et adolescents
La capécitabine n’est pas indiquée chez les enfants et les adolescents. Ne donnez pas de la
capécitabine à des enfants ou des adolescents.
Autres médicaments et Capécitabine Teva
Avant le début du traitement, informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment
pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Ceci est extrêmement important car l’utilisation de
plusieurs médicaments à la fois peut augmenter ou diminuer l’effet de ces médicaments.
Vous ne devez pas prendre la brivudine (un médicament antiviral pour le traitement d’un zona
ou de la varicelle) en même temps que le traitement par capécitabine (y compris pendant la
période d’arrêt de traitement où aucun comprimé de capécitabine n’est pris).
Si vous avez pris de la brivudine, vous devez attendre au moins 4 semaines après l’arrêt de la
brivudine pour commencer à prendre la capécitabine. Voir rubrique « Ne prenez jamais
45
Capécitabine Teva ».
Ainsi, vous devez être particulièrement prudent si vous prenez les médicaments suivants :
-
des médicaments pour la goutte (allopurinol),
-
des fluidifiants pour le sang (coumarine, warfarine),
-
des médicaments contre les convulsions ou les tremblements (phénytoïne),
-
certains médicaments utilisés pour traiter divers cancers ou une infection virale (interféron
alpha),
-
une radiothérapie et certains médicaments utilisés pour traiter les cancers (acide folinique,
oxaliplatine, bevacizumab, cisplatine, irinotécan),
-
des médicaments utilisés pour traiter une carence en acide folique.
Capécitabine Teva avec des aliments et boissons
Vous devez prendre Capécitabine Teva dans les 30 minutes suivant la fin des repas.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Vous ne devez pas prendre Capécitabine Teva si vous êtes enceinte ou si vous pensez l’être.
Vous ne devez pas allaiter si vous êtes traitée par Capécitabine Teva et pendant 2 semaines après la
dernière dose.
Si vous êtes une femme susceptible d’être enceinte, vous devez utiliser une contraception efficace
pendant le traitement par Capécitabine Teva et pendant les 6 mois suivant la dernière dose.
Si vous êtes un patient homme et que votre partenaire est une femme susceptible d’être enceinte, vous
devez utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement par Capécitabine Teva et
pendant les 3 mois suivant la dernière dose.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Capécitabine Teva peut vous donner des vertiges, des nausées ou de la fatigue. Il est par conséquent
possible que Capécitabine Teva affecte votre aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des
machines.
Capécitabine Teva contient du lactose
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre
ce médicament.
Capécitabine Teva contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
3.
Comment prendre Capécitabine Teva
Veillez toujours à prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
La capécitabine doit uniquement être prescrite par un médecin expérimenté dans l’utilisation des
médicaments anticancéreux.
46
Votre médecin vous a prescrit une dose et un schéma de traitement qui sont adaptés à votre cas. La
posologie de Capécitabine Teva dépend de votre surface corporelle. Elle est calculée à partir de votre
taille et de votre poids. La dose usuelle pour les adultes est de 1250 mg/m² de surface corporelle deux
fois par jour (matin et soir). Deux exemples sont fournis : une personne qui pèse 64 kg et mesure
1,64 m a une surface corporelle de 1,7 m² et devra prendre 4 comprimés à 500 mg et 1 comprimé à
150 mg deux fois par jour. Une personne qui pèse 80 kg et mesure 1,80 m a une surface corporelle de
2,00 m² et devra prendre 5 comprimés à 500 mg deux fois par jour.
Votre médecin vous indiquera la dose qui vous est nécessaire, quand la prendre et pendant
combien de temps.
Votre médecin peut être amené à vous prescrire à la fois des comprimés à
150 mg
et des comprimés à
500 mg
à chaque prise.
-
Prenez les comprimés
matin et soir
tel que prescrit par votre médecin.
-
Prenez les comprimés dans les
30 minutes suivant la fin d’un repas
(petit déjeuner et dîner)
et
avalez-les entiers avec de l’eau. N’écrasez pas et ne coupez pas les comprimés. Si vous ne
pouvez pas avaler les comprimés entiers de Capécitabine Teva, demandez conseil à votre
professionnel de santé.
-
Il est important que vous preniez tous les médicaments qui vous ont été prescrits par votre
médecin.
Généralement, les comprimés de Capécitabine Teva sont pris pendant 14 jours suivis d’une période
d’arrêt de traitement de 7 jours (sans prise de comprimés). Cette période de 21 jours correspond à un
cycle de traitement.
En association avec d’autres médicaments, la dose usuelle pour les adultes peut être inférieure à
1250 mg/m² de surface corporelle, et il se peut que vous ayez à prendre les comprimés pendant une
durée différente (par exemple, tous les jours sans période d’arrêt de traitement).
Si vous avez pris plus de Capécitabine Teva que vous n’auriez dû
Si vous avez pris plus de Capécitabine Teva que vous n’auriez dû, contactez votre médecin dès que
possible avant de prendre la prochaine dose.
Les effets indésirables suivants peuvent survenir si vous prenez beaucoup plus de capécitabine que
vous n’auriez dû : se sentir ou être malade, diarrhée, inflammation ou ulcération de l’intestin ou de la
bouche, douleur ou saignement de l’intestin ou de l’estomac, dépression médullaire osseuse
(diminution du nombre de certains types de cellules sanguines). Informez votre médecin
immédiatement si vous souffrez de l’un de ces symptômes
Si vous oubliez de prendre Capécitabine Teva
Ne prenez pas la dose que vous avez oubliée. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose
que vous avez oublié de prendre. Au contraire, continuez à suivre votre schéma de traitement habituel
et contactez votre médecin.
Si vous arrêtez de prendre Capécitabine Teva
Il n’y a pas d’effets indésirables pouvant survenir lors de l’arrêt du traitement par la capécitabine. Si
vous prenez un anticoagulant coumarinique (contenant par exemple de la phenprocoumone), l’arrêt de
la capécitabine peut conduire votre médecin à ajuster les posologies de votre anticoagulant.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
47
ARRÊTEZ
immédiatement de prendre Capécitabine Teva et contactez votre médecin si l’un des
symptômes suivants apparaît :
Diarrhée
: quand vous avez une augmentation des selles (4 ou plus) chaque jour, comparé au
nombre de selles que vous avez normalement, ou une diarrhée nocturne,
Vomissements :
quand vous vomissez plus d’une fois par 24 heures,
Nausées :
quand vous perdez l’appétit et que la quantité de nourriture que vous mangez chaque
jour est très inférieure à la normale,
Stomatite
: quand vous avez des douleurs, une rougeur, un gonflement ou des aphtes dans la
bouche et/ou la gorge,
Réaction cutanée main-pied
: quand vous avez une douleur, un œdème, une rougeur ou des
picotements au niveau des mains et/ou des pieds,
Fièvre :
quand vous avez une température supérieure ou égale à 38°C,
Infection
: si vous présentez des signes d’infections causées par une bactérie ou un virus, ou
d'autres organismes,
Douleur thoracique
: quand vous avez une douleur localisée au milieu du thorax, en particulier
si elle survient pendant un exercice,
Syndrome de Stevens-Johnson
: si vous présentez une éruption cutanée rouge ou violacée,
douloureuse, qui s’étend et fait des cloques et/ou d’autres lésions qui commencent à apparaître
sur les muqueuses (par exemple, la bouche ou les lèvres), en particulier si vous avez présenté
auparavant une sensibilité à la lumière, des infections du système respiratoire (par exemple, une
bronchite) et/ou de la fièvre,
Déficit en DPD
: si vous avez un déficit connu en DPD, vous êtes exposé(e) à un risque plus
élevé d’apparition précoce de toxicités aiguës et d’effets indésirables graves, mettant en danger
votre vie ou d’évolution fatale, provoqués par Capécitabine Teva (stomatite, inflammation des
muqueuses, diarrhées, neutropénie et neurotoxicité).
Angio-œdème :
consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l'un des symptômes
suivants - vous pourriez avoir besoin d'un traitement médical urgent : gonflement
principalement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, ce qui rend difficile l'ingestion
ou la respiration, démangeaisons et éruptions cutanées. Cela pourrait être un signe d'angio-
œdème.
S’ils sont rapidement pris en charge, ces effets indésirables s’améliorent habituellement en 2 à 3 jours
après l’arrêt du traitement. En revanche, s’ils persistent, contactez immédiatement votre médecin.
Votre médecin pourra vous demander de reprendre votre traitement à une dose plus faible.
La survenue d’une stomatite sévère (aphtes dans la bouche et/ou la gorge), d’une inflammation des
muqueuses, de diarrhées, d’une neutropénie (risque accru d’infections), ou d’une neurotoxicité
pendant le premier cycle de traitement peut être indicative de la présence d’un déficit en DPD (voir
rubrique 2 : « Avertissements et précautions »).
Une réaction cutanée main-pied peut entraîner la perte d'empreintes digitales ce qui pourrait avoir une
incidence sur votre identification par empreintes digitales.
En plus des effets mentionnés ci-dessus, lorsque la capécitabine est utilisée seule, les effets
indésirables très fréquemment observés, qui peuvent apparaître chez plus de 1 patient sur 10, sont :
-
douleurs abdominales,
-
éruption, sécheresse ou démangeaisons de la peau,
-
fatigue,
-
perte d’appétit (anorexie).
Ces effets indésirables peuvent devenir sévères ; aussi,
il est important que vous contactiez votre
médecin immédiatement
si vous commencez à ressentir un effet indésirable. Votre médecin pourra
vous recommander de réduire la dose et/ou d’arrêter temporairement le traitement par Capécitabine
Teva. Cela permettra de réduire le risque que cet effet indésirable se prolonge ou devienne sévère.
48
Les autres effets indésirables sont :
Effets indésirables fréquents (pouvant apparaître chez 1 patient sur 10) comprenant :
diminutions du nombre de globules blancs ou de globules rouges dans le sang (vu dans les
examens)
déshydratation, perte de poids
insomnie, dépression
maux de tête, envie de dormir, sensations de vertige, sensation anormale au niveau de la peau
(sensation d’engourdissement ou de picotement), modifications du goût
irritation oculaire, augmentation des larmes, rougeur des yeux (conjonctivite)
inflammation des veines (thrombophlébite)
essoufflement, saignements de nez, toux, nez qui coule
boutons de fièvre ou autre infections à herpès
infections pulmonaires ou du système respiratoire (par exemple pneumonie ou bronchite)
saignement au niveau de l’intestin, constipation, douleur dans le haut de l’abdomen, indigestion,
excès de gaz, bouche sèche
éruption cutanée, perte des cheveux (alopécie), rougissement de la peau, peau sèche,
démangeaisons (prurit), décoloration de la peau, perte de peau, inflammation de la peau,
manifestations au niveau des ongles
douleurs au niveau des articulations, ou des membres (extrémités), de la poitrine ou du dos
fièvre, gonflement des membres, sensation de malaise
troubles de la fonction hépatique (observés dans les examens sanguins) et augmentation de la
bilirubine dans le sang (excrétée par le foie).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant apparaître chez 1 patient sur 100) comprenant :
infection du sang, infection des voies urinaires, infection de la peau, infections au niveau du nez
et de la gorge, infections fongiques (y compris celles de la bouche), grippe, gastro-entérite,
abcès dentaire
nodules inflammatoires sous la peau (lipome)
diminution des cellules sanguines, y compris les plaquettes, éclaircissement du sang (observé
dans les examens)
allergie
diabète, diminution du potassium dans le sang, malnutrition, augmentation des triglycérides
dans le sang
état confusionnel, attaques de panique, humeur dépressive, diminution de la libido
troubles de la parole, troubles de la mémoire, perte de coordination des mouvements, troubles
de l'équilibre, évanouissements, lésions nerveuses (neuropathie) et troubles de la sensibilité
vision floue ou double
vertiges, douleur à l'oreille
rythme cardiaque irrégulier et palpitations (arythmies), douleurs dans la poitrine et crise
cardiaque (infarctus)
caillots de sang dans les veines profondes, pression artérielle élevée ou faible, bouffées de
chaleur, membres froids (extrémités), tâches violettes sur la peau
caillots de sang dans les veines pulmonaires (embolie pulmonaire), collapsus pulmonaire,
crachats de sang, asthme, essoufflement à l'effort
occlusion intestinale, accumulation de liquide dans l'abdomen, inflammation de l’intestin grêle
ou du gros intestin, de l'estomac ou de l'œsophage, douleur dans le bas de l'abdomen, douleurs
abdominales, brûlures d'estomac (reflux des aliments de l'estomac), sang dans les selles
jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux)
ulcère de la peau et cloque, réaction de la peau au soleil, rougissement des paumes, gonflement
ou douleur au niveau du visage
gonflement ou raideur des articulations, douleur osseuse, faiblesse ou raideur musculaire,
accumulation de liquide dans les reins, augmentation de la fréquence des mictions pendant la
nuit, incontinence, sang dans les urines, augmentation de la créatinine sanguine (signe d'un
dysfonctionnement rénal)
49
saignements vaginaux inhabituels
gonflement (œdème), frissons et tremblements.
Effets indésirables rares (qui peuvent toucher au maximum 1 personne sur 1 000) :
angio-œdème (gonflement principalement du visage, de la lèvre, de la langue ou de la gorge,
démangeaisons et éruptions cutanées)
Certains de ces effets indésirables sont plus fréquents lorsque la capécitabine est utilisée en association
à d’autres médicaments pour le traitement du cancer. Les autres effets observés dans ce contexte sont
les suivants :
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10) comprenant :
diminution du sodium, du magnésium ou du calcium dans le sang, augmentation du sucre dans
le sang
douleurs nerveuses
sifflements ou bourdonnements dans les oreilles (acouphènes), perte de l’audition
inflammation des veines
hoquets, changement dans la voix
douleur ou sensation altérée/anormale dans la bouche, douleur dans la mâchoire
transpiration, sueurs nocturnes
spasmes musculaires
difficulté à uriner, présence de sang ou protéines dans les urines
ecchymoses ou réaction au site d'injection (causés par les médicaments administrés
simultanément par injection).
Les effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000) sont :
rétrécissement ou obstruction du conduit lacrymal (sténose du canal lacrymal)
insuffisance hépatique
inflammation conduisant à un dysfonctionnement ou une obstruction de la sécrétion de la bile
(hépatite cholestatique)
changements spécifiques dans l'électrocardiogramme (prolongation de l'intervalle QT),
certains types d'arythmie (y compris fibrillation ventriculaire, torsades de pointes, et
bradycardie)
inflammation de l’œil provoquant une douleur oculaire et des problèmes de vue éventuels
inflammation de la peau provoquant des plaques squameuses rouges dues à une maladie du
système immunitaire.
Les effets indésirables très rares (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000) sont :
réactions cutanées sévères telle qu’une éruption cutanée, des ulcérations et des cloques, pouvant
inclure des ulcères de la bouche, du nez, des parties génitales, des mains, des pieds et des yeux
(yeux rouges et gonflés).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Capécitabine Teva
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
50
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et la plaquette
thermoformée après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Capécitabine Teva
-
La substance active est la capécitabine.
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de capécitabine.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 500 mg de capécitabine.
-
Les autres composants sont :
Noyau du comprimé : lactose, cellulose microcristalline, hypromellose, croscarmellose sodique,
stéarate de magnésium.
Pelliculage : macrogol 400, hypromellose, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172),
oxyde de fer rouge (E172).
Comment se présente Capécitabine Teva et contenu de l’emballage extérieur
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Comprimés ovales biconvexes de couleur pêche clair avec l’inscription « C » sur une face et « 150 »
sur l’autre face.
Les comprimés sont disponibles en plaquettes thermoformées contenant 10 comprimés. Chaque boîte
contient 60 comprimés.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Comprimés ovales biconvexes de couleur pêche clair avec l’inscription « C » sur une face et « 500 »
sur l’autre face.
Les comprimés sont disponibles en plaquettes thermoformées contenant 10 comprimés. Chaque boîte
contient 120 comprimés.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays-Bas
Fabricant
Teva Czech Industries s.r.o.
Ostravska 29, c.p. 305, 74770
Opava-Komarov
République Tchèque
Pharmachemie B.V.
51
Swensweg 5, 2031 GA Haarlem
Pays-Bas
Merckle GmbH
Ludwig Merckle Str. 3
89143 Blaubeuren
Allemagne
Teva Operations Poland Sp. z.o.o
ul. Mogilska 80., Krakow
31-546
Pologne
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Teva Pharma Belgium N.V./S.A./AG
Tél/Tel: +32 38207373
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Тел: +359 24899585
Česká republika
Teva Pharmaceuticals CR, s.r.o.
Tel: +420 251007111
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Deutschland
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Eesti
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Tel: +372 6610801
Ελλάδα
Specifar A.B.E.E.
Τηλ:
+30 2118805000
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Lietuva
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Belgique/Belgien
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L-Irlanda
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2075407117
Nederland
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Österreich
ratiopharm Arzneimittel Vertriebs-GmbH
Tel: +43 1970070
Polska
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Tel: +48 223459300
Portugal
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52
Hrvatska
Pliva Hrvatska d.o.o.
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Ireland
Teva Pharmaceuticals Ireland
Tel: +44 2075407117
Ísland
Teva Pharma Iceland ehf.
Sími: +354 5503300
Italia
Teva Italia S.r.l.
Tel: +39 028917981
Κύπρος
Specifar A.B.E.E.
Ελλάδα
Τηλ:
+30 2118805000
Latvija
UAB Teva Baltics filiāle Latvijā
Tel: +371 67323666
România
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Tel: +40 212306524
Slovenija
Pliva Ljubljana d.o.o.
Tel: +386 15890390
Slovenská republika
TEVA Pharmaceuticals Slovakia s.r.o.
Tel: +421 257267911
Suomi/Finland
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Puh/Tel: +358 201805900
Sverige
Teva Sweden AB
Tel: +46 42121100
United Kingdom (Northern Ireland)
Teva Pharmaceuticals Ireland
Ireland
Tel: +44 2075407117
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
53

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de capécitabine.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 500 mg de capécitabine.
Excipient à effet notoire
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 15,6 mg de lactose.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 52,0 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Les comprimés pelliculés sont de couleur pêche clair, biconvexes, de 11,5 mm x 5,4 mm avec une
inscription « C » sur une face et « 150 » sur l'autre face.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Les comprimés pelliculés sont de couleur pêche clair, biconvexes, de 16,0 mm x 8,5 mm avec une
inscription « C » sur une face et « 500 » sur l'autre face.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Capécitabine Teva est indiqué :
- en traitement adjuvant du cancer du côlon de stade III (Stade C de Dukes) après résection (voir
rubrique 5.1).
- dans le traitement du cancer colorectal métastatique (voir rubrique 5.1).
- en première ligne, dans le traitement du cancer gastrique avancé, en association à une chimiothérapie
à base de sel de platine (voir rubrique 5.1).
- en association avec le docétaxel (voir rubrique 5.1) dans le traitement du cancer du sein localement
avancé ou métastatique après échec à une chimiothérapie cytotoxique. La chimiothérapie antérieure
doit avoir comporté une anthracycline.
- en monothérapie dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique après échec
aux taxanes et à une chimiothérapie contenant une anthracycline ou lorsqu'une chimiothérapie
supplémentaire par anthracycline n'est pas indiquée.

Capécitabine Teva doit être seulement prescrit par un médecin qualifié, expérimenté dans l'utilisation
des médicaments anti-cancéreux. Une surveillance attentive est recommandée pour tous les patients
pendant le premier cycle de traitement.
Le traitement doit être interrompu en cas de progression de la maladie ou d'apparition d'une toxicité
inacceptable. Pour le calcul des doses standard et réduites de capécitabine en fonction de la surface
corporelle, pour des doses initiales de 1250 mg/m² et 1000 mg/m², se reporter respectivement aux
tableaux 1 et 2.
Posologie
Posologie recommandée (voir rubrique 5.1) :
Monothérapie

Cancer du côlon, cancer colorectal et cancer du sein

En monothérapie, la posologie initiale recommandée de capécitabine dans le traitement du cancer du
côlon en situation adjuvante, du cancer colorectal métastatique ou du cancer du sein localement avancé
ou métastatique est de 1250 mg/m2 deux fois par jour (matin et soir ; soit une dose quotidienne totale
de 2500 mg/m2) pendant 14 jours, suivie d'une période sans traitement de 7 jours. En traitement
adjuvant du cancer du côlon de stade III, il est recommandé de traiter pour une durée totale de 6 mois.
Association de traitements

Cancer du côlon, cancer colorectal et cancer gastrique

En association de traitements, la dose initiale recommandée de capécitabine doit être réduite à 800-
1000 mg/m2 deux fois par jour pendant 14 jours, suivie d'une période sans traitement de 7 jours, ou à
625 mg/m² deux fois par jour en administration continue (voir rubrique 5.1). En cas d'association avec
l'irinotecan, la dose initiale recommandée est de 800 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours,
associée à l'irinotécan à 200 mg/m2 le Jour 1, suivie d'une période sans traitement de 7 jours. L'ajout
du bevacizumab à un traitement d'association n'a pas d'effet sur la dose initiale de capécitabine. Pour
les patients qui reçoivent l'association capécitabine plus cisplatine, une prémédication destinée à
maintenir une bonne hydratation ainsi qu'un antiémétique doivent être débutés avant l'administration
du cisplatine (conformément au RCP du cisplatine). Pour les patients qui reçoivent l'association
capécitabine plus oxaliplatine, une prémédication par un antiémétique est recommandée
conformément au RCP de l'oxaliplatine. En traitement adjuvant du cancer du côlon de stade III, il est
recommandé de traiter pour une durée de 6 mois.
Cancer du sein
En association avec le docétaxel, la dose initiale recommandée de capécitabine dans le traitement du
cancer du sein métastatique est de 1250 mg/m2 deux fois par jour pendant 14 jours, suivie d'une
période sans traitement de 7 jours, associée à 75 mg/m² de docétaxel, en perfusion d'une heure, toutes
les 3 semaines. Pour les patients qui reçoivent l'association capécitabine plus docétaxel, une
prémédication avec un corticostéroïde oral, tel que la dexaméthasone, doit être débutée avant
l'administration de docétaxel (conformément au RCP de docétaxel).

Tableau 1 Calcul de la dose standard et de la dose réduite de capécitabine en fonction de la surface
corporelle : dose standard initiale de 1250 mg/m2

Dose de 1250 mg/m2 (2 fois par jour)
Dose pleine
Nombre de
Réduction de
Réduction de
100 %
comprimés à 150 mg
dose (75 %)
dose
et/ou à 500 mg par
(50 %)
1250 mg/m2
prise (chaque prise
950 mg/m2
ayant lieu le matin et
625 mg/m2
le soir)
Surface
Dose par

Dose par
Dose par
corporelle (m²) administration
150 mg
500 mg
administration
administration
(mg)
(mg)
(mg)
1,26
1500
-
3
1150
800
1,27 - 1,38
1650
1
3
1300
800
1,39 - 1,52
1800
2
3
1450
950
1,53 - 1,66
2000
-
4
1500
1000
1,67 - 1,78
2150
1
4
1650
1000
1,79 - 1,92
2300
2
4
1800
1150
1,93 - 2,06
2500
-
5
1950
1300
2,07 - 2,18
2650
1
5
2000
1300
2,19
2800
2
5
2150
1450
Tableau 2 Calcul de la dose standard et de la dose réduite de capécitabine en fonction de la surface
corporelle : dose standard initiale de 1000 mg/m²

Dose de 1000 mg/m2 (2 fois par jour)
Dose pleine
Nombre de comprimés à
Réduction de
Réduction de
100 %
150 mg et/ou à 500 mg par
dose (75 %)
dose (50 %)
1000 mg/m2 prise (chaque prise ayant lieu

le matin et le soir)
750 mg/m2
500 mg/m2
Surface
Dose par

Dose par
Dose par
corporelle
administration
150 mg
500 mg
administration administration
(m²)
(mg)
(mg)
(mg)
1,26
1150
1
2
800
600
1,27 - 1,38
1300
2
2
1000
600
1,39 - 1,52
1450
3
2
1100
750
1,53 - 1,66
1600
4
2
1200
800
1,67 - 1,78
1750
5
2
1300
800
1,79 - 1,92
1800
2
3
1400
900
1,93 - 2,06
2000
-
4
1500
1000
2,07 - 2,18
2150
1
4
1600
1050
2,19
2300
2
4
1750
1100
Ajustements posologiques en cours de traitement

Généralités

La toxicité due à l'administration de capécitabine peut être contrôlée par un traitement symptomatique
et/ou par une modification de la posologie (interruption du traitement ou réduction de la dose). Une
fois la dose réduite, celle-ci ne devra pas être augmentée ultérieurement. Pour les toxicités considérées
par le médecin traitant comme ne pouvant probablement pas devenir graves ou menacer le pronostic
poursuivi à la même dose, sans diminution ni interruption. Les patients sous traitement par
capécitabine devront être informés de la nécessité d'interrompre immédiatement le traitement en cas
de survenue d'une toxicité modérée ou sévère. Les doses de capécitabine non prises en raison de la
toxicité ne sont pas remplacées. Les modifications posologiques recommandées en cas de toxicité
figurent dans le tableau suivant :
Tableau 3 Schéma d'adaptation de dose de capécitabine (cycle de 3 semaines ou traitement continu)
Toxicité Grades* Modification de la dose au cours d'un Ajustement posologique pour
cycle de traitement
le cycle suivant/dose
(% de la posologie initiale)
· Grade 1
Maintenir la posologie
Maintenir la posologie
· Grade 2

- 1ère apparition
Interrompre le traitement jusqu'à retour
100 %
au grade 0-1
- 2e apparition
75 %
- 3e apparition
50 %
- 4e apparition
Arrêter le traitement définitivement
Sans objet
· Grade 3

- 1ère apparition
Interrompre le traitement jusqu'à retour
75 %
au grade 0-1
- 2e apparition
50 %
- 3e apparition
Arrêter le traitement définitivement
Sans objet
· Grade 4

- 1ère apparition
Arrêter le traitement définitivement
50 %
ou
Si le médecin juge qu'il est souhaitable
dans l'intérêt du patient de continuer,
interrompre le traitement jusqu'à retour
au grade 0-1
- 2e apparition
Arrêter le traitement définitivement
Sans objet
* Conformément aux critères de toxicité du NCIC CTG (National Cancer Institute of Canada Clinical Trial Group)
(version 1) ou aux critères du CTEP (Cancer Therapy Evaluation Program) pour les CTCAE (Common Terminology Criteria
for Adverse Events) du programme d'évaluation des traitements anticancéreux de l'US National Cancer Institute
(version 4.0). Pour le syndrome main-pied et l'hyperbilirubinémie, voir la rubrique 4.4.
Hématologie
Les patients présentant une neutropénie < 1,5 x 109/L et/ou une thrombopénie < 100 x 109/L à
l'initiation du traitement ne doivent pas être traités par capécitabine. Si des analyses biologiques non
programmées, effectuées au cours d'un cycle de traitement, révèlent une neutropénie inférieure à
1,0 x 109/L ou que le taux de plaquettes chute à une valeur inférieure à 75 x 109/L, le traitement par
capécitabine doit être interrompu.
Modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque la capécitabine est utilisée en association pendant
des cycles de 3 semaines
Les modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque la capécitabine est utilisée en association
pendant des cycles de 3 semaines, devront être réalisées conformément aux recommandations données
dans le tableau 3 ci-dessus pour capécitabine, et conformément au résumé des caractéristiques du (des)
médicament(s) associé(s).
Au début d'un cycle, s'il est indiqué de reporter un traitement, qu'il s'agisse de capécitabine ou du
(des) médicament (s) associé(s), alors l'administration de tous les médicaments devra être retardée
jusqu'à ce que les conditions pour débuter tous les traitements soient remplies.
à la capécitabine, la capécitabine devra être poursuivie et la posologie du produit associé devra être
ajustée conformément au résumé des caractéristiques des produits.
Si le ou les médicaments associés doivent être arrêtés définitivement, le traitement par capécitabine
peut être repris lorsque les conditions à la reprise du traitement par capécitabine sont remplies.
Cette recommandation s'applique à toutes les indications et à toutes les populations particulières.
Modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque la capécitabine est utilisée en continu et en
association
Les modifications de la dose en cas de toxicité, lorsque capécitabine est utilisée en continu en
association, devront être réalisées conformément aux recommandations données dans le tableau 3 ci-
dessus pour la capécitabine et conformément au résumé des caractéristiques du ou des médicament(s)
associé(s).
Ajustements de posologie pour des populations particulières
Insuffisance hépatique :
Les données de sécurité et d'efficacité disponibles concernant les patients présentant une insuffisance
hépatique ne sont pas suffisantes pour permettre de donner des recommandations d'ajustements
posologiques. Il n'existe pas de données disponibles sur l'insuffisance hépatique consécutive à une
cirrhose ou une hépatite.
Insuffisance rénale :
La capécitabine est contre-indiquée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de
la créatinine avant traitement inférieure à 30 ml/min [Cockcroft et Gault]). Comparée à celle de la
population globale, l'incidence des effets indésirables de grade 3 ou 4 chez les patients présentant une
insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine avant traitement comprise entre 30-50 ml/min)
est augmentée. Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée avant traitement, il est
recommandé de réduire la posologie à 75 % pour une dose initiale de 1250 mg/m². Chez les patients
présentant une insuffisance rénale modérée avant traitement, aucune réduction de posologie n'est
recommandée pour une dose initiale de 1000 mg/m². Chez les patients présentant une insuffisance
rénale légère (clairance de la créatinine avant traitement comprise entre 51-80 ml/min), aucun
ajustement posologique de la dose initiale n'est recommandé. Une surveillance attentive et une rapide
interruption du traitement sont conseillées lorsqu'un patient développe un effet indésirable de grade 2,
3 ou 4 pendant le traitement et après ajustement de la posologie comme indiqué dans le tableau 3 ci-
dessus. Si la clairance de la créatinine calculée diminue pendant le traitement à une valeur inférieure à
30 ml/min, le traitement par Capécitabine Teva doit être interrompu. Ces recommandations
d'adaptation de posologie pour l'insuffisance rénale concernent à la fois la monothérapie et
l'association (voir aussi le paragraphe « sujet âgé » ci-dessous).
Sujet âgé
En monothérapie par capécitabine, aucun ajustement de la posologie initiale n'est nécessaire.
Cependant, les effets indésirables de grade 3 ou 4 liés au traitement ont été plus fréquemment observés
chez les patients âgés de 60 ans ou plus comparés aux patients plus jeunes.
Lorsque la capécitabine a été associée à d'autres médicaments, les patients âgés (65 ans) ont présenté
davantage d'effets indésirables de grades 3 et 4, y compris ceux pouvant mener à un arrêt du
traitement, comparativement aux patients plus jeunes. Une surveillance attentive des patients âgés de
60 ans ou plus est recommandée.
-
En association avec le docétaxel : une augmentation de l'incidence des effets indésirables de
grade 3 ou 4 liés au traitement et des effets indésirables graves liés au traitement a été observée
chez des patients âgés de 60 ans ou plus (voir rubrique 5.1). Pour les patients âgés de 60 ans ou
plus, une réduction de la dose initiale de capécitabine à 75 % (950 mg/m2 deux fois par jour) est
recommandée.
Si aucune toxicité n'est observée chez les patients âgés de 60 ans ou plus avec une posologie
initiale réduite de capécitabine en association au docétaxel, la posologie de capécitabine peut
être prudemment augmentée jusqu'à 1250 mg/m2 deux fois par jour.
Population pédiatrique
Il n'existe pas d'utilisation justifiée de la capécitabine dans la population pédiatrique dans les
indications du cancer du côlon, du cancer colorectal, du cancer gastrique et du cancer du sein.
Mode d'administration
Les comprimés de Capécitabine Teva doivent être avalés entiers avec de l'eau dans les 30 minutes qui
suivent les repas.
Les comprimés de Capécitabine Teva ne doivent pas être écrasés ni coupés.

4.3 Contre-indications
·
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou
au fluorouracile,
·
Antécédents de réactions sévères et inattendues à un traitement contenant une fluoropyrimidine,
·
Déficit complet avéré en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) (voir rubrique 4.4),
·
Pendant la grossesse et l'allaitement,
·
Chez les patients ayant une leucopénie, neutropénie ou thrombopénie sévère,
·
Chez les insuffisants hépatiques sévères,
·
Chez les insuffisants rénaux sévères (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min),
·
Traitement récent ou concomitant par la brivudine (voir rubriques 4.4 et 4.5 concernant les
interactions médicamenteuses),
·
Si une contre-indication existe pour l'un des médicaments associés, quel qu'il soit, alors ce
médicament ne doit pas être utilisé.

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Toxicités dose-limitantes
Les toxicités dose-limitantes comprennent notamment : diarrhées, douleurs abdominales, nausées,
stomatites et syndrome main-pied (réaction cutanée main-pied, érythrodysesthésie palmo-plantaire).
La plupart des effets secondaires sont réversibles et n'entraînent pas l'arrêt définitif du traitement bien
que l'on soit amené à suspendre le traitement ou à réduire les doses.
Diarrhées
Les patients présentant des diarrhées sévères doivent être surveillés attentivement. En cas de
déshydratation, une réhydratation hydro-électrolytique est nécessaire. Un traitement anti-diarrhéique
standard (ex : lopéramide) peut être utilisé. Les diarrhées de grade 2 selon la NCIC CTC sont définies
comme une augmentation des selles jusqu'à 4 à 6 /jour ou des selles nocturnes, et les diarrhées de
grade 3 comme une augmentation des selles jusqu'à 7 à 9 /jour ou une diarrhée profuse et
malabsorption. Les diarrhées de grade 4 correspondent à une augmentation des selles jusqu'à 10 ou
plus par jour ou des diarrhées très sanglantes ou la nécessité d'un apport parentéral. Une diminution de
la dose sera envisagée si nécessaire (voir rubrique 4.2).
Déshydratation
Les déshydratations doivent être prévenues ou corrigées dès leur apparition. Les patients présentant
une anorexie, une asthénie, des nausées, des vomissements ou des diarrhées peuvent rapidement se
déshydrater. Les déshydratations peuvent entraîner une insuffisance rénale aiguë, en particulier chez
les patients dont la fonction rénale est déjà altérée ou lorsque la capécitabine est associée à des
médicaments connus comme étant néphrotoxiques. Une insuffisance rénale aiguë secondaire à une
déshydratation peut être potentiellement fatale. Si une déshydratation de grade 2 (ou plus) survient, le
traitement par capécitabine doit être immédiatement interrompu et la déshydratation corrigée. Le
traitement ne pourra être repris que lorsque le patient sera réhydraté et que toutes les causes
appliquées pour les événements indésirables aggravants si nécessaire (voir rubrique 4.2).
Syndrome main-pied
Le syndrome main-pied est également connu sous le nom de réaction cutanée main-pied ou
d'érythrodysesthésie palmo-plantaire ou d'érythème des extrémités chimio-induit. Le syndrome main-
pied de grade 1 se définit par : engourdissement, dysesthésie/paresthésie, fourmillements, oedème ou
érythème sans douleur des mains et/ou des pieds et/ou inconfort qui n'empêchent pas les activités
normales du patient.
Le syndrome main-pied de grade 2 se définit par la présence d'un érythème et d'un oedème douloureux
des mains et/ou des pieds, et/ou un inconfort entraînant une gêne du patient dans ses activités
quotidiennes.
Le syndrome main-pied de grade 3 se définit par la présence d'une desquamation humide,
d'ulcérations, de vésications et de douleurs sévères des mains et/ou des pieds, et/ou d'un inconfort
sévère, empêchant le patient de travailler ou d'effectuer ses activités quotidiennes. Un syndrome main-
pied persistant ou sévère (de grade 2 ou plus) peut éventuellement entraîner la perte d'empreintes
digitales ce qui pourrait avoir une incidence sur l'identification du patient. Si un syndrome main-pied
de grade 2 ou 3 survient, l'administration de capécitabine doit être interrompue jusqu'à disparition des
symptômes ou régression à une intensité de grade 1. Après un syndrome main-pied de grade 3, les
doses ultérieures de capécitabine devront être diminuées. Lorsque la capécitabine et le cisplatine sont
associés, l'utilisation de la vitamine B6 (pyridoxine) en traitement symptomatique ou en traitement
prophylactique secondaire du syndrome main-pied n'est pas recommandée, car les publications
montrent qu'elle peut diminuer l'efficacité du cisplatine. Le dexpanthénol a montré une certaine
efficacité dans la prophylaxie du syndrome main-pied chez les patients traités par capécitabine.
Cardiotoxicité
Des manifestations cardiotoxiques ont été associées au traitement par les fluoropyrimidines, à type
d'infarctus du myocarde, angine de poitrine, troubles du rythme, choc cardiogénique, mort subite et
anomalies électrocardiographiques (telles que de très rares cas d'allongement de l'intervalle QT). Ces
effets indésirables peuvent être plus fréquents chez les patients ayant des antécédents de
coronaropathies. Des cas d'arythmie cardiaque (tels que fibrillation ventriculaire, torsade de pointe et
bradycardie), d'angine de poitrine, d'infarctus du myocarde, d'insuffisance cardiaque et de
cardiomyopathie ont été rapportés chez des patients traités par capécitabine. Il convient d'être prudent
chez les patients ayant des antécédents de maladie cardiaque significative, de troubles du rythme ou
d'angine de poitrine (voir rubrique 4.8).
Hypo-ou hypercalcémie
Une hypo- ou une hypercalcémie a été rapportée au cours du traitement par capécitabine. La prudence
est recommandée chez les patients présentant une hypo- ou une hypercalcémie préexistante (voir
rubrique 4.8).
Atteinte du système nerveux central ou périphérique
La prudence est de rigueur en cas d'atteinte du système nerveux central ou périphérique : métastases
cérébrales ou neuropathie par exemple (voir rubrique 4.8).
Diabète sucré ou troubles électrolytiques
La prudence doit être de rigueur chez les patients atteints de diabète sucré ou présentant des troubles
électrolytiques car ceux-ci peuvent être aggravés lors du traitement par capécitabine.
Anticoagulants coumariniques
Dans une étude d'interaction avec administration d'une dose unique de warfarine, il y a eu une
augmentation significative de l'Aire Sous la Courbe (ASC) moyenne de S-warfarine (+57 %). Ces
résultats suggèrent une interaction, probablement due à une inhibition de l'isoenzyme 2C9 du
cytochrome P450 par la capécitabine. Les paramètres de la coagulation (INR ou TP) des patients
prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants coumariniques par voie orale
doivent être surveillés attentivement et la dose d'anticoagulants ajustée en conséquence (voir
rubrique 4.5).
La brivudine ne doit pas être administrée concomitamment avec la capécitabine. Des cas d'issue fatale
ont été rapportés à la suite de cette interaction médicamenteuse. Une période minimum de 4 semaines
doit être observée entre la fin du traitement par la brivudine et le début du traitement par la
capécitabine. Le traitement par la brivudine peut être instauré 24 heures après la dernière dose de
capécitabine (voir rubriques 4.3 et 4.5). En cas d'administration accidentelle de brivudine à des
patients traités par la capécitabine, des mesures efficaces doivent être prises pour réduire la toxicité de
la capécitabine. Une hospitalisation immédiate est recommandée. Toutes les mesures doivent être
prises pour prévenir les infections systémiques et la déshydratation.
Insuffisance hépatique
En l'absence de données de sécurité et d'efficacité chez les insuffisants hépatiques, l'utilisation de la
capécitabine doit faire l'objet d'une surveillance étroite chez les patients ayant une insuffisance
hépatique légère à modérée, qu'il y ait présence ou non de métastases hépatiques. L'administration de
capécitabine doit être interrompue lorsque sont observées des élévations de la bilirubine liées au
traitement 3 fois supérieures aux valeurs normales ou des élévations des transaminases hépatiques
(ASAT, ALAT) liées au traitement 2,5 fois supérieures aux valeurs normales. Le traitement par
capécitabine en monothérapie peut être repris lorsque le taux de bilirubine est à 3 fois la normale ou
le taux de transaminases hépatiques à 2,5 fois la normale.
Insuffisance rénale
Comparée à celle de la population globale, l'incidence des effets indésirables de grade 3 ou 4 chez les
patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance à la créatinine : 30-50 ml/min) est
augmentée (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD)
L'activité de la DPD est dose-limitante dans le catabolisme du 5-fluorouracile (voir rubrique 5.2). Les
patients présentant un déficit en DPD sont par conséquent exposés à un risque accru d'effets
indésirables liés aux fluoropyrimidines, notamment, par exemple : stomatite, diarrhées, inflammation
des muqueuses, neutropénie et neurotoxicité.
Les effets indésirables liés à un déficit en DPD surviennent généralement au cours du premier cycle de
traitement ou après une augmentation de la posologie.
Déficit complet en DPD
Le déficit complet en DPD est rare (0,01 à 0,5 % de la population caucasienne). Les patients
présentant un déficit complet en DPD sont exposés à un risque élevé d'effets indésirables engageant le
pronostic vital ou d'évolution fatale et ne doivent pas être traités par Capécitabine Teva (voir rubrique
4.3).
Déficit partiel en DPD
Entre 3 et 9 % de la population caucasienne présenterait un déficit partiel en DPD. Les patients
présentant un déficit partiel en DPD sont exposés à un risque accru d'effets indésirables graves et
engageant potentiellement le pronostic vital. Une dose initiale réduite devra être envisagée pour limiter
ces effets indésirables. Le déficit en DPD doit également être considéré comme un paramètre à
prendre en compte en association à d'autres mesures courantes de réduction de la dose. La réduction
initiale de la dose peut altérer l'efficacité du traitement. En l'absence de toxicités graves, les doses
suivantes pourront être augmentées, et ce, sous surveillance attentive.
Recherche de déficit en DPD
Il est recommandé de procéder à une analyse du phénotype et/ou du génotype avant d'instaurer un
traitement par Capécitabine Teva, malgré les incertitudes relatives aux méthodologies d'analyse avant
le traitement. Les directives cliniques applicables devront être prises en compte.

La recherche de mutations rares dans le gène DPYD, préalablement au traitement, peut identifier les
patients présentant un déficit en DPD.
Les quatre variants du gène DPYD, c.1905+1G>A [aussi connu sous le nom DPYD*2A], c.1679T>G
[DPYD*13], c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3 peuvent provoquer une absence complète ou une
réduction de l'activité enzymatique. D'autres variants rares peuvent également être associés à un risque
accru d'effets indésirables sévères ou engageant le pronostic vital.
Certaines mutations homozygotes ou hétérozygotes composites dans le locus génétique DPYD (par
ex., des combinaisons des quatre variants avec au moins un allèle de c.1905+1G>A ou de c.1679T>G)
sont avérées provoquer une absence complète ou pratiquement complète d'activité enzymatique de la
DPD.
Les patients qui sont porteurs de certains variants de DPYD hétérozygotes (dont les variants
c.1905+1G>A, c.1679T>G, c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3) sont exposés à un risque accru d'effets
indésirables graves lorsqu'ils sont traités par des fluoropyrimidines.
La fréquence du génotype hétérozygote c.1905+1G>A dans le gène DPYD chez des patients
caucasiens est d'environ 1 %, soit 1,1 % pour le variant c.2846A>T, de 2,6 à 6,3 % pour le variant
c.1236G>A/HapB3 et de 0,07 à 0,1 % pour c.1679T>G.
Les données sur la fréquence des quatre variants du gène DPYD dans d'autres populations que la
population caucasienne sont limitées. On considère actuellement que les quatre variants du gène
DPYD (c.1905+1G>A, c.1679T>G, c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3) sont pratiquement absents
dans les populations d'origine africaine, afro-américaine ou asiatique.
Caractérisation phénotypique du déficit en DPD
Pour la caractérisation phénotypique du déficit en DPD, il est recommandé de mesurer les taux
plasmatiques pré-thérapeutiques d'uracile (U), le substrat endogène de la DPD.
Des concentrations élevées en uracile avant le traitement sont associées à un risque accru d'effets
indésirables. Malgré les incertitudes relatives aux seuils d'uracile permettant de définir un déficit
partiel en DPD, une concentration sanguine en uracile 16 ng/ml et < 150 ng/ml doit être considérée
comme une indication d'un déficit partiel en DPD et être associée à un risque accru d'effets
indésirables provoqués par les fluoropyrimidines. Un taux sanguin d'uracile 150 ng/ml doit être
considéré comme une indication d'un déficit complet en DPD et être associé à un risque d'effets
indésirables engageant le pronostic vital ou d'évolution fatale provoqués par les fluoropyrimidines.
Complications oculaires
Les patients doivent être surveillés attentivement afin de détecter l'apparition de complications
oculaires telles que kératites ou affections cornéennes, en particulier si ils ont des antécédents
d'affections oculaires. Le traitement des affections oculaires doit être initié en fonction des signes
cliniques.

Réactions cutanées sévères
Capécitabine Teva peut provoquer des réactions cutanées sévères telles que le syndrome de Stevens-
Johnson et la nécrolyse épidermique toxique. En cas de survenue d'une réaction cutanée sévère
pendant le traitement, Capécitabine Teva doit être arrêté définitivement.
Les comprimés de Capécitabine Teva ne doivent pas être écrasés ni coupés. En cas d'exposition du
patient ou du soignant à des comprimés écrasés ou coupés, des effets indésirables du médicament
peuvent survenir (voir rubrique 4.8).
Excipients
Capécitabine Teva contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit
total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires
rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est
essentiellement « sans sodium ».

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
Interactions avec d'autres médicaments :
Brivudine
Une interaction médicamenteuse cliniquement significative entre la brivudine et les fluoropyrimidines
(par ex. capécitabine, 5-Fluorouracile, tegafur) a été décrite. Elle résulte de l'inhibition de la
dihydro-pyrimidine déshydrogénase par la brivudine. Cette interaction, qui peut entraîner
l'augmentation de la toxicité fluoropyrimidinique est potentiellement fatale. En conséquence, la
brivudine ne doit pas être administrée en même temps que la capécitabine (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Une période minimum de 4 semaines doit être observée entre la fin du traitement par la brivudine, et le
début du traitement par la capécitabine. Le traitement par brivudine peut être instauré 24 heures après
la dernière dose de capécitabine.
Substrats du cytochrome P-450 2C9
Excepté avec la warfarine, aucune étude formelle d'interaction entre la capécitabine et d'autres
substrats du CYP2C9 n'a été menée. Des précautions doivent être prises lorsque la capécitabine est
administrée de manière concomitante avec des substrats du 2C9 (par exemple, la phénytoïne). Voir
également l'interaction avec les anticoagulants coumariniques ci-dessous, et la rubrique 4.4.

Anticoagulants coumariniques

Des altérations des paramètres de la coagulation et/ou des saignements ont été rapportés chez des
patients prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants dérivés de la
coumarine, comme la warfarine et la phenprocoumone. Les effets sont survenus dans les jours voire
les mois suivant le début du traitement par capécitabine et dans quelques cas dans le mois suivant
l'arrêt du traitement par la capécitabine. Dans une étude clinique d'interaction pharmacocinétique,
après une dose unique de 20 mg de warfarine, un traitement par capécitabine a augmenté l'ASC de la
S-warfarine de 57 % avec une augmentation de 91 % de la valeur de l'International Normalized Ratio
(INR). Du fait que le métabolisme de la R-warfarine n'a pas été affecté, ces résultats indiquent que la
capécitabine diminue la régulation de l'isoenzyme 2C9, mais n'a pas d'effet sur les isoenzymes 1A2 et
3A4. Les paramètres de la coagulation (TP ou INR) des patients prenant de façon concomitante de la
capécitabine et des anticoagulants dérivés de la coumarine doivent être surveillés régulièrement et la
dose d'anticoagulants ajustée en conséquence.
Phénytoïne
Une augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne entraînant des symptômes
d'intoxication à la phénytoïne a été rapportée dans des cas isolés lors de l'administration concomitante
de capécitabine et de phénytoïne. Un contrôle régulier des patients prenant de façon concomitante de
la phénytoïne avec de la capécitabine doit être effectué afin de surveiller l'augmentation des
concentrations plasmatiques de la phénytoïne.
Acide folinique/acide folique
Une étude de l'association capécitabine -acide folinique a montré que l'acide folinique n'exerce aucun
effet important sur la pharmacocinétique de la capécitabine et de ses métabolites. L'acide folinique
influe cependant sur la pharmacodynamie de la capécitabine, dont la toxicité peut être augmentée par
l'acide folinique : la dose maximale tolérée (DMT) de capécitabine seule, en traitement intermittent,
associée avec l'acide folinique (30 mg x 2/jour par voie orale). L'augmentation de la toxicité doit être
prise en considération lors du passage d'un traitement avec 5-FU/LV à un traitement avec la
capécitabine. Cela doit également être pris en considération lors d'une supplémentation en acide
folique en cas de carence en folate en raison de la similitude entre l'acide folinique et de l'acide
folique.
Antiacides
L'effet d'un antiacide contenant de l'hydroxyde d'aluminium et de l'hydroxyde de magnésium sur la
pharmacocinétique de la capécitabine a été étudié. Les concentrations plasmatiques de la capécitabine
et de l'un de ses métabolites (5'-DFCR) ont légèrement augmenté ; aucun effet n'a été constaté sur les
trois métabolites majeurs (5'-DFUR, 5-FU et FBAL).
Allopurinol
Des interactions entre le 5-FU et l'allopurinol ont été observées avec une diminution possible de
l'efficacité du 5-FU. L'administration concomitante de l'allopurinol avec la capécitabine doit être
évitée.
Interféron alpha
Associé à l'interféron alpha-2a (3 MUI/m² par jour), la DMT de la capécitabine était de 2000 mg/m²
par jour, alors qu'elle était de 3000 mg/m² par jour lorsque la capécitabine était utilisée seule.
Radiothérapie
La DMT de la capécitabine administrée en monothérapie, avec un schéma intermittent, est de
3000 mg/m² par jour, alors qu'en association à la radiothérapie pour le cancer rectal, la DMT de la
capécitabine est de 2000 mg/m² par jour administrée soit en schéma continu, soit quotidiennement du
lundi au vendredi pendant une cure de radiothérapie de 6 semaines.
Oxaliplatine
Aucune différence cliniquement significative d'exposition à la capécitabine ou à ses métabolites, au
platine libre ou au platine total n'a été observée lorsque la capécitabine a été administrée en
association à l'oxaliplatine avec ou sans bevacizumab.
Bevacizumab
Il n'y a pas eu d'effet cliniquement significatif du bevacizumab sur les paramètres pharmacocinétiques
de la capécitabine ou de ses métabolites, en présence d'oxaliplatine.
Interaction avec l'alimentation :
Dans tous les essais cliniques, les patients devaient prendre la capécitabine dans les 30 minutes suivant
un repas. Les données actuelles de sécurité et d'efficacité étant fondées sur une telle administration, il
est recommandé de prendre la capécitabine selon ce schéma. La prise de nourriture diminue le taux
d'absorption de la capécitabine (voir rubrique 5.2).

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception chez l'homme et la femme
Il convient de recommander aux femmes en âge de procréer d'éviter toute grossesse au cours du
traitement par la capécitabine. En cas de grossesse survenue au cours d'un traitement par la
capécitabine, les risques potentiels pour le foetus doivent être expliqués. Une méthode de contraception
efficace doit être utilisée pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière dose de
capécitabine.
D'après les données de toxicité génétique, les patients hommes ayant des partenaires féminines en âge
de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement et pendant les
3 mois suivant la dernière dose de capécitabine.
Grossesse
Il n'existe pas d'étude de la capécitabine utilisée chez la femme enceinte ; toutefois on peut supposer
foetus. Lors d'études de la toxicité au cours de la reproduction chez l'animal, l'administration de
capécitabine a provoqué une mortalité embryonnaire et des effets tératogènes. Ces effets observés sont
attendus pour les dérivés de la fluoropyrimidine. La capécitabine est contre-indiquée au cours de la
grossesse.
Allaitement
Le passage de capécitabine dans le lait maternel n'est pas connu. Aucune étude pour évaluer l'impact
de la capécitabine sur la production de lait ou sur sa présence dans le lait maternel humain n'a été
conduite. Des quantités importantes de capécitabine et de ses métabolites ont été retrouvées dans le lait
de souris allaitantes. Etant donné que le risque d'effets délétères sur le nourrisson allaité n'est pas
connu, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par la capécitabine et pendant les
2 semaines suivant la dernière dose.
Fertilité
Il n'existe pas de donnée concernant l'impact de la capécitabine sur la fécondité. Les études pivotales
de la capécitabine ont inclus des femmes en âge de procréer et des hommes sous réserve qu'ils aient
accepté d'utiliser une méthode de contraception satisfaisante afin d'éviter toute grossesse pendant la
durée de l'étude et pendant une durée appropriée après la fin de l'étude.
Des effets sur la fécondité ont été observés dans les études menées chez l'animal (voir rubrique 5.3).

4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La capécitabine a une influence mineure ou modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines. La capécitabine peut provoquer des sensations de vertige, de fatigue et des
nausées.

4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Le profil de tolérance global de la capécitabine est issu de données recueillies chez plus de
3000 patients, traités par capécitabine en monothérapie, ou par capécitabine en association à
différentes chimiothérapies dans différentes indications. Les profils de tolérance de capécitabine en
monothérapie dans le cancer du sein métastatique, le cancer colorectal métastatique et le cancer du
côlon en adjuvant sont comparables. Pour les détails relatifs aux principales études, incluant le schéma
et les principaux résultats d'efficacité, se reporter à la rubrique 5.1.
Les effets indésirables liés au traitement les plus fréquemment rapportés et/ou cliniquement pertinents
étaient les affections gastro-intestinales (particulièrement diarrhées, nausées, vomissements, douleurs
abdominales, stomatites), syndrome main-pied (érythrodysesthésie palmo-plantaire), fatigue, asthénie,
anorexie, cardiotoxicité, augmentation des troubles rénaux chez les patients dont la fonction rénale est
déjà altérée, et thrombose/embolie.
Résumé des effets indésirables sous forme de tableau
Les effets indésirables dont le lien de causalité avec l'administration de capécitabine a été considéré
par les investigateurs comme possible, probable ou douteux, sont listés dans le tableau 4 lorsque la
capécitabine est administrée en monothérapie et dans le tableau 5 lorsque la capécitabine est
administrée en association à différentes chimiothérapies dans différentes indications. Les libellés
suivants sont utilisés pour classer les effets indésirables par fréquence : très fréquent (1/10), fréquent
(1/100, < 1/10), peu fréquent (1/1 000, < 1/100), rare (1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre
décroissant de gravité.
Capécitabine en monothérapie

d'après une analyse de l'ensemble des données de tolérance des trois principales études cliniques
incluant plus de 1900 patients (études M66001, SO14695 et SO14796). Les effets indésirables sont
classés dans le groupe de fréquence approprié selon l'incidence globale provenant de l'analyse de
l'ensemble des données.
Tableau 4 Résumé des effets indésirables notifiés chez les patients traités par capécitabine en
monothérapie
Classe de
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare / Très rare
systèmes



(Expérience post-
d'organes

Tous grades


Tous grades


Sévère et/ou

commercialisatio

mettant en jeu le

n)

pronostic vital


(grade 3-4) ou


considéré comme


médicalement


significatif

Infections et
-
Infection par le
Sepsis, Infection
infestations
virus de
des voies urinaires,
l'herpès,
Cellulite,
Rhinopharyngite Amygdalite,
, Infection des
Pharyngite,
voies
Candidose
respiratoires
buccale, Grippe,
basses
Gastroentérite,
Infection fongique,
Infection, Abcès
dentaire
Tumeurs
-
-
Lipome
bénignes,
malignes et non
précisées
Affections
-
Neutropénie,
Neutropénie
hématologiques
Anémie
fébrile,
et du système
Pancytopénie,
lymphatique
Granulopénie,
Thrombopénie,
Leucopénie,
Anémie
hémolytique,
Augmentation de
l'International
Normalised Ratio
(INR)/Temps de
prothrombine
prolongé
Affections du
-
-
Hypersensibilité
Angio-oedème
système
(rare)
immunitaire
Troubles du
Anorexie
Déshydratation, Diabète,
métabolisme et
Perte de poids
Hypokaliémie,
de la nutrition
Trouble de
l'appétit,
Malnutrition,
Hypertriglycéridé
mie,
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare / Très rare
systèmes



(Expérience post-
d'organes

Tous grades


Tous grades


Sévère et/ou

commercialisatio

mettant en jeu le

n)

pronostic vital


(grade 3-4) ou


considéré comme


médicalement


significatif

Affections
-
Insomnie,
État confusionnel,
psychiatriques
Dépression
Attaque de
panique, Humeur
dépressive,
Diminution de la
libido
Affections du
-
Céphalées,
Aphasie, Troubles Leucoencéphalopa
système nerveux
Léthargie,
de la mémoire,
thie toxique (très
Vertiges,
Ataxie, Syncope,
rare)
Paresthésie,
Trouble de
Dysgueusie
l'équilibre,
Trouble sensoriel,
Neuropathie
périphérique
Affections
-
Larmoiement,
Diminution de
Sténose du canal
oculaires
Conjonctivite,
l'acuité visuelle,
lacrymal (rare),
Irritation
Diplopie
affections
oculaire
cornéennes (rares),
kératite (rare),
kératite ponctuée
(rare)
Affections de
-
-
Vertige, Douleur
l'oreille et du
de l'oreille
labyrinthe
Affections
-
-
Angor instable,
Fibrillation
cardiaques
Angine de poitrine, ventriculaire
Ischémie
(rare),
myocardique/infar
Allongement de
ctus, Fibrillation
l'intervalle QT
auriculaire,
(rare), Torsade de
Arythmie,
pointe (rare),
Tachycardie,
Bradycardie (rare),
Tachycardie
Vasospasme (rare)
sinusale,
Palpitations
Affections
-
Thrombophlébit Thrombose
vasculaires
e
veineuse profonde,
Hypertension,
Pétéchies,
Hypotension,
Bouffées de
chaleur,
Refroidissement
des extrémités
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare / Très rare
systèmes



(Expérience post-
d'organes

Tous grades


Tous grades


Sévère et/ou

commercialisatio

mettant en jeu le

n)

pronostic vital


(grade 3-4) ou


considéré comme


médicalement


significatif

Affections
-
Dyspnée,
Embolie
respiratoires,
Épistaxis, Toux, pulmonaire,
thoraciques et
Rhinorrhée
Pneumothorax,
médiastinales
Hémoptysie,
Asthme, Dyspnée
d'effort
Affections gastro- Diarrhées,
Hémorragie
Occlusion
intestinales
Vomissements,
gastro-
intestinale, Ascite,
Nausées,
intestinale,
Entérite, Gastrite,
Stomatites,
Constipation,
Dysphagie,
Douleurs,
Douleur
Douleur
abdominales
épigastrique,
abdominale basse,
Dyspepsie,
OEsophagite,
Flatulence,
Inconfort
Sécheresse de la abdominal, Reflux
bouche
gastro-
oesophagien,
Colite, Sang dans
les selles
Affections
-
Hyperbilirubiné
Jaunisse
Insuffisance
hépatobiliaires
mie, Anomalies
hépatique (rare),
biologiques
Hépatite
hépatiques
cholestatique (rare)
Affections de la
Syndrome
Eruption,
Cloque, Ulcère
Lupus
peau et du tissu
d'érythrodysesth Alopécie,
cutané, Eruption,
érythémateux
sous-cutané
ésie palmo-
Érythème,
Urticaire, Réaction cutané (rare),
plantaire**
Sécheresse
de
Réactions cutanées
cutanée, Prurit,
photosensibilité,
sévères telles que
Hyperpigmentati Érythème
syndrome de
on cutanée,
palmaire, OEdème
Stevens-Johnson et
Eruption
facial, Purpura,
nécrolyse
maculaire,
Syndrome radio-
épidermique
Desquamation
induit
toxique (très rare)
cutanée,
(voir rubrique 4.4)
Dermatite,
Trouble de la
pigmentation,
Atteinte
unguéale
Affections
-
Douleur des
OEdème des
musculo-
extrémités,
articulations,
squelettiques et
Douleur dorsale, Douleur osseuse,
systémiques
Arthralgies
Douleur faciale,
Raideur musculo-
squelettique,
Faiblesse
musculaire
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare / Très rare
systèmes



(Expérience post-
d'organes

Tous grades


Tous grades


Sévère et/ou

commercialisatio

mettant en jeu le

n)

pronostic vital


(grade 3-4) ou


considéré comme


médicalement


significatif

Affections du rein -
-
Hydronéphrose,
et des voies
Incontinence
urinaires
urinaire,
Hématurie,
Nycturie,
Augmentation de
la créatinémie
Affections des
-
-
Hémorragie
organes de
vaginale
reproduction et
du sein
Troubles
Fatigue,
Épisode fébrile, OEdème, Frissons,
généraux et
Asthénie
OEdème
Syndrome pseudo-
anomalies au site
périphérique,
grippal,
d'administration
malaise,
Tremblements,
Douleur
Augmentation de
thoracique
la température
corporelle
** D'après l'expérience post-commercialisation, un syndrome d'érythrodysesthésie palmo-plantaire persistant
ou sévère peut éventuellement entraîner la perte d'empreintes digitales (voir rubrique 4.4).
Capécitabine en association de traitements
Le tableau 5 liste les effets indésirables liés à l'utilisation de capécitabine associée à différentes
chimiothérapies dans différentes indications, d'après les données de tolérance chez plus de
3000 patients. Les effets indésirables sont classés par groupe de fréquence (Très fréquent ou Fréquent)
selon l'incidence la plus élevée retrouvée dans chacune des principales études cliniques et ont été
classés seulement s'il s'agit d'
autres effets indésirables que ceux observés avec capécitabine en
monothérapie ou dans un groupe de
fréquence supérieure comparé à capécitabine en monothérapie
(voir tableau 4). Les effets indésirables peu fréquents observés lors de l'association de capécitabine à
un autre traitement sont comparables à ceux observés avec capécitabine en monothérapie ou à ceux du
médicament associé utilisé en monothérapie (conformément aux données publiées et/ou aux résumés
des caractéristiques des produits respectifs).
Certains de ces effets indésirables correspondent à ceux fréquemment observés avec un médicament
associé (par exemple : neuropathie sensitive périphérique avec le docétaxel ou l'oxaliplatine,
hypertension avec le bevacizumab) ; toutefois une exacerbation lors du traitement par capécitabine ne
peut être exclue.
association de traitements,
autres que ceux déjà observés avec capécitabine en
monothérapie ou à
une fréquence supérieure comparé à la capécitabine en monothérapie.
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Rare / Très rare
d'organes


(Expérience post-
Tous grades
Tous grades
commercialisation)
Infections et
-
Zona, Infection
infestations
urinaire, Candidose
buccale, Infection des
voies respiratoires
supérieures, Rhinite,
Grippe, +Infection,
Herpès buccal
Affections
+Neutropénie,
Aplasie médullaire,
hématologiques et du +Leucopénie, +Anémie, +Neutropénie fébrile
système lymphatique +Fièvre neutropénique,
Thrombopénie
Affections du système -
Hypersensibilité
immunitaire
Troubles du
Diminution de l'appétit Hypokaliémie,
métabolisme et de la
Hyponatrémie,
nutrition
Hypomagnésémie,
Hypocalcémie,
Hyperglycémie
Affections
-
Trouble du sommeil,
psychiatriques
Anxiété
Affections du système Paresthésie,
Neurotoxicité,
nerveux
Dysesthésie,
Tremblements,
Neuropathies
Névralgies, Réaction
périphériques,
d'hypersensibilité,
Neuropathies
Hypoesthésie
sensorielles
périphériques,
Dysgueusie, Céphalées
Affections oculaires
Larmoiements
Troubles visuels,
Sécheresse oculaire,
Douleur oculaire,
Diminution de l'acuité
visuelle, Vision floue
Affections de l'oreille -
Acouphène,
et du labyrinthe
Hypoacousie
Affections cardiaques -
Fibrillation
auriculaire, Ischémie
cardiaque/Infarctus
Affections vasculaires OEdème des membres
Bouffées
inférieurs,
vasomotrices,
Hypertension, +Embolie Hypotension, Poussée
et thromboses
hypertensive, Bouffées
de chaleur, Phlébite
Affections
Angine, Dysesthésie
Hoquet, Douleur
respiratoires,
pharyngée
pharyngo-laryngée,
thoraciques et
Dysphonie
médiastinales
Très fréquent
Fréquent
Rare / Très rare
d'organes


(Expérience post-
Tous grades
Tous grades
commercialisation)
Affections gastro-
Constipation,
Hémorragie gastro-
intestinales
Dyspepsie
intestinale haute,
Ulcération buccale,
Gastrite, Distension
abdominale, reflux
gastro-oesophagien,
Douleur buccale,
Dysphagie,
Rectorragie, Douleur
abdominale basse,
Dysesthésie buccale,
Paresthésie buccale,
Hypoesthésie buccale,
Inconfort abdominal
Affections
-
Fonction hépatique
hépatobiliaires
anormale
Affections de la peau Alopécie, Troubles
Hyperhidrose,
et du tissu sous-
unguéaux
Eruption
cutané
érythémateuse,
Urticaire, Sueurs
nocturnes
Affections musculo-
Myalgie, Arthralgie,
Douleur de la
squelettiques et
Douleur des extrémités mâchoire, Spasmes
systémiques
musculaires, Trismus,
Faiblesse musculaire
Affections du rein et
-
Hématurie,
Insuffisance rénale
des voies urinaires
Protéinurie,
aiguë secondaire à une
Diminution de la
déshydratation (rare)
clairance rénale de la
créatinine, Dysurie
Troubles généraux et Pyrexie, Faiblesse,
Inflammation des
anomalies au site
+Léthargie, Intolérance muqueuses, Douleur
d'administration
à la fièvre
des membres,
Douleur, Frissons,
Douleur thoracique,
Syndrome pseudo-
grippal, +Fièvre,
Réaction liée à la
perfusion, Réaction au
site d'injection,
Douleur au site de
perfusion, Douleur au
site d'injection
Lésions, intoxications -
Contusion
et complications liées
aux procédures
+Pour chacun des termes, le niveau de fréquence est celui des effets indésirables de tous grades. Pour les termes
marqués avec « + », le niveau de fréquence est celui des effets indésirables de grade 3-4. Les effets indésirables
sont classés suivant la fréquence la plus élevée observée dans les principales études cliniques des traitements
associés.
Description de certains effets indésirables

Lors de l'administration de 1250 mg/m² de capécitabine deux fois par jour pendant 14 jours toutes les
3 semaines, une fréquence de 53 à 60 % de syndrome main-pied de tous grades a été observée dans
des études cliniques incluant la capécitabine en monothérapie (y compris les études dans le cancer du
côlon en adjuvant, dans le cancer colorectal métastatique et dans le cancer du sein) et une fréquence de
63 % a été observée dans le groupe capécitabine plus docétaxel dans le traitement du cancer du sein
métastatique. Lors de l'administration de 1000 mg/m² de capécitabine deux fois par jour pendant
14 jours toutes les 3 semaines, une fréquence de 22 à 30 % de syndrome main-pied de tous grades a
été observée avec la capécitabine en association de traitements.
Une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4700 patients
traités soit par la capécitabine en monothérapie, soit par la capécitabine en association avec différentes
chimiothérapies dans de multiples indications (cancer du côlon, colorectal, gastrique et du sein) a
montré qu'un syndrome main-pied (tous grades) est survenu chez 2066 patients (43 %) avec une durée
moyenne de survenue de 239 jours [IC à 95 % 201, 288] après le début du traitement par la
capécitabine. Dans toutes les études combinées, les facteurs suivants étaient associés de manière
statistiquement significative à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied :
augmentation de la dose initiale de capécitabine (gramme), diminution de la dose cumulative de
capécitabine (0,1*kg), augmentation de l'intensité de la dose relative durant les six premières
semaines, augmentation de la durée de traitement (semaines), augmentation de l'âge (par tranche de
10 ans), sexe féminin, et un bon score ECOG à l'état initial (0 versus 1).
Diarrhées (voir rubrique 4.4)
La capécitabine peut induire la survenue de diarrhées, observées chez plus de 50 % des patients traités.
Une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4700 patients
traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, les facteurs suivants
étaient associés à une augmentation du risque de développer des diarrhées de manière statistiquement
significative : augmentation de la dose initiale de capécitabine (gramme), augmentation de la durée de
traitement (semaines), augmentation de l'âge (par tranche de 10 ans) et sexe féminin. Les facteurs
suivants étaient associés de manière significative à une diminution du risque de survenue de diarrhée :
augmentation de la dose cumulative de capécitabine (0,1*kg) et augmentation de l'intensité de la dose
relative durant les 6 premières semaines.
Cardiotoxicité (voir rubrique 4.4)
En plus des effets indésirables décrits dans les tableaux 4 et 5, les effets indésirables suivants ont été
rapportés avec une incidence de moins de 0,1 % avec la capécitabine en monothérapie d'après une
analyse de l'ensemble des données de sécurité issues de 7 études cliniques incluant 949 patients
(2 études cliniques de phase III et 5 de phase II dans le cancer colorectal métastatique et le cancer du
sein métastatique) : cardiomyopathie, insuffisance cardiaque, mort subite et extrasystoles
ventriculaires.
Encéphalopathie
En plus des effets indésirables décrits dans les tableaux 4 et 5, et d'après l'analyse de l'ensemble des
données de tolérance issues de 7 études cliniques, l'encéphalopathie a également été associée à
l'utilisation de capécitabine en monothérapie avec une incidence de moins de 0,1 %.
Exposition à des comprimés de capécitabine écrasés ou coupés
En cas d'exposition à des comprimés de capécitabine écrasés ou coupés, les effets indésirables
suivants ont été rapportés : irritation des yeux, gonflement des yeux, éruption cutanée, maux de tête,
paresthésie, diarrhées, nausées, irritation gastrique et vomissements.

Patients âgés (voir rubrique 4.2)

Une analyse des données de sécurité chez des patients âgés de 60 ans ou plus traités par capécitabine
en monothérapie et une analyse des patients traités par l'association capécitabine plus docétaxel ont
montré une augmentation de l'incidence des effets indésirables de grade 3 et 4 ainsi que des effets
indésirables graves liés au traitement, par rapport aux patients de moins de 60 ans. Les patients de
60 ans ou plus traités par l'association capécitabine plus docétaxel ont également eu plus d'arrêts
prématurés de traitements dus à des effets indésirables, par rapport aux patients âgés de moins de
60 ans.
Les résultats d'une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de
4700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées,
l'augmentation de l'âge (par tranche de 10 ans) était associée de manière statistiquement significative
à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied et des diarrhées et à une
diminution du risque de développer une neutropénie.
Sexe
Les résultats d'une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de
4700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, le sexe
féminin était associé de manière statistiquement significative à une augmentation du risque de
développer un syndrome main-pied et des diarrhées et à une diminution du risque de développer une
neutropénie.
Insuffisants rénaux (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.2)
Une analyse de la tolérance chez les patients traités par capécitabine en monothérapie (cancer
colorectal) présentant une insuffisance rénale avant traitement a montré une augmentation de
l'incidence des effets indésirables de grade 3 et 4 liés au traitement comparé aux patients dont la
fonction rénale était normale (respectivement 36 % chez les patients sans insuffisance rénale n = 268,
versus 41 % chez les patients avec une insuffisance rénale légère n = 257 et 54 % lorsque
l'insuffisance rénale était modérée n = 59) (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une
insuffisance rénale modérée, il a été observé un taux plus élevé de réduction de la dose (44 %) versus
33 % chez les patients sans insuffisance rénale et 32 % chez les patients avec insuffisance rénale
légère, ainsi qu'une augmentation des arrêts de traitement précoces (21 % d'arrêts de traitement
pendant les deux premiers cycles) versus 5 % chez les patients sans insuffisance rénale et 8 % chez les
patients avec insuffisance rénale légère.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V

4.9 Surdosage
Les manifestations du surdosage aigu sont les suivantes : nausées, vomissements, diarrhées, mucite,
irritation et hémorragie gastro-intestinales et dépression médullaire. Le traitement médical du
surdosage doit associer les mesures thérapeutiques et d'assistance habituellement prises pour corriger
les troubles cliniques et prévenir leurs éventuelles complications.
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques

La capécitabine est un carbamate de la fluoropyrimidine non cytotoxique et se comporte comme un
précurseur administré par voie orale de la fraction cytotoxique, le 5-fluorouracile (5-FU). L'activation
de la capécitabine suit plusieurs étapes enzymatiques (voir rubrique 5.2). L'enzyme impliquée dans la
conversion finale en 5-FU, la thymidine phosphorylase (ThyPase) est localisée dans les tissus
tumoraux, mais également dans les tissus sains habituellement à des taux moindres. Dans des modèles
de xénogreffe de cancer humain, la capécitabine a fait preuve d'un effet synergique en association
avec le docétaxel, effet qui serait lié à la régulation positive de la thymidine phosphorylase par le
docétaxel.
Il semble que le métabolisme du 5-FU bloque dans la voie anabolique la méthylation de l'acide
désoxyuridylique en acide thymidylique, ce qui perturbe la synthèse de l'acide désoxyribonucléique
(ADN). L'incorporation du 5-FU entraîne également une inhibition de la synthèse de l'ARN et des
protéines. Comme l'ADN et l'ARN sont indispensables à la division et à la croissance cellulaire, il est
possible que le 5-FU agisse en générant une carence en thymidine qui provoque des déséquilibres de
croissance et la mort cellulaire. Les effets de la carence en ADN et en ARN sont plus intenses au
niveau des cellules qui prolifèrent plus rapidement et qui métabolisent plus vite le 5-FU.
Cancer du côlon et cancer colorectal
Capécitabine en monothérapie en adjuvant dans le cancer du côlon
Les données d'une étude clinique de phase III (Etude X-ACT ; M66001), multicentrique, randomisée,
contrôlée, dans le cancer du côlon de stade III (Dukes C), sont en faveur de l'utilisation de
capécitabine en traitement adjuvant chez des patients atteints d'un cancer du côlon. 1987 patients ont
été randomisés dans cette étude pour être traités soit par capécitabine (1250 mg/m² 2 fois par jour
pendant 2 semaines suivi d'une période d'1 semaine sans traitement, ce cycle de 3 semaines était
administré pendant 24 semaines) soit par 5-FU et leucovorine (LV) (protocole Mayo Clinic : 20 mg/m²
de leucovorine IV suivi de 425 mg/m² de 5-FU en bolus intraveineux, les jours 1 à 5, tous les 28 jours
pendant 24 semaines). La capécitabine était au moins équivalente à 5-FU/LV par voie IV pour la
survie sans maladie de la population per protocole (hazard ratio 0,92 ; IC à 95 % : 0,80-1,06). Sur
l'ensemble de la population randomisée, les tests statistiques comparant capécitabine vs 5-FU/LV en
termes de survie sans maladie et de survie globale ont montré respectivement des hazard ratios de
0,88 (IC à 95 % : 0,77-1,01 ; p = 0,068) et 0,86 (IC à 95 % : 0,74-1,01 ; p = 0,060). Le suivi médian à
la date de l'analyse était de 6,9 ans. La supériorité de capécitabine vs 5-FU bolus/LV a été démontrée
dans une analyse multivariée de Cox planifiée. Les facteurs spécifiés dans le plan d'analyse statistique
et inclus dans le modèle ont été : l'âge, le délai entre la chirurgie et la randomisation, le sexe, le taux
d'ACE (antigène carcino-embryonnaire) à l'inclusion, les ganglions lymphatiques à l'inclusion et le
pays. Sur l'ensemble de la population randomisée, la capécitabine s'est montrée supérieure au 5-
FU/LV tant en termes de survie sans maladie (hazard ratio 0,849 ; IC à 95 % 0,739-0,976 ;
p = 0,0212) qu'en termes de survie globale (hazard ratio 0,828 ; IC à 95 % 0,705-0,971 ; p = 0,0203).
Association de traitement en adjuvant dans le cancer du côlon
Les données d'une étude clinique de phase III (étude NO16968), multicentrique, randomisée,
contrôlée, dans le cancer du côlon de stade III (Dukes C), sont en faveur de l'utilisation de
capécitabine en association avec l'oxaliplatine (XELOX) en traitement adjuvant chez des patients
atteints d'un cancer du côlon. Dans cette étude, 944 patients ont été randomisés et traités par des
cycles toutes les 3 semaines de capécitabine pendant 24 semaines (1000 mg/m² 2 fois par jour pendant
2 semaines suivi d'une période d'1 semaine sans traitement) en association avec l'oxaliplatine
(130 mg/m² en perfusion intraveineuse de plus de 2 heures au jour 1 toutes les 3 semaines) ;
942 patients ont été randomisés et traités par des bolus de 5-FU et leucovorine. Dans l'analyse
principale de la survie sans maladie dans la population en intention de traiter, XELOX a été montré
comme significativement supérieur à 5-FU/LV (HR = 0,80, IC à 95 % : 0,69 - 0,93 ; p = 0,0045). Le
taux de survie sans maladie à 3 ans était de 71 % pour XELOX versus 67 % pour 5-FU/LV. L'analyse
de la survie sans rechute, critère d'évaluation secondaire, supporte ces résultats avec un HR de
0,78 (IC à 95 % ; 0,67 ­ 0,92 ; p = 0,0024) pour XELOX vs 5-FU/LV. XELOX a montré une tendance
à une survie globale supérieure avec un HR de 0,87 (IC à 95 % ; 0,72 ­ 1,05 ; p = 0,1486) qui se
pour XELOX versus 74 % pour 5-FU/LV. Les données d'efficacité sont basées sur une durée
d'observation médiane de 59 mois pour la survie globale et de 57 mois pour la survie sans maladie.
Dans la population en intention de traiter, le taux de sorties d'étude dû aux évènements indésirables
était plus important dans le bras en association de traitements XELOX (21 %) que dans le bras en
monothérapie 5-FU/LV (9 %).
Capécitabine en monothérapie dans le cancer colorectal métastatique
Les résultats de deux études cliniques de phase III (SO14695 ; SO14796) de protocole identique,
multicentriques, randomisées et contrôlées supportent l'utilisation de capécitabine en première ligne
dans le traitement du cancer colorectal métastatique. Dans ces essais, 603 patients ont été randomisés
pour le traitement par capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines, suivi
d'1 semaine sans traitement, le tout étant considéré comme un cycle de 3 semaines). 604 patients ont
été randomisés pour le traitement par le 5-FU et la leucovorine (régime Mayo : 20 mg/m² de
leucovorine en intraveineuse suivi de 425 mg/m² de 5-FU par bolus intraveineux ; les jours 1 à 5, tous
les 28 jours). Les taux de réponse objective globale dans toute la population randomisée (évaluation de
l'investigateur) étaient de 25,7 % (capécitabine) versus 16,7 % (régime Mayo) ; p < 0,0002. Le temps
de progression médian était de 140 jours (capécitabine) versus 144 jours (régime Mayo). La survie
médiane était de 392 jours (capécitabine) versus 391 jours (régime Mayo). Actuellement, il n'y a pas
de données disponibles comparant capécitabine en monothérapie dans le cancer colorectal avec des
associations en première ligne.
Traitement associé en première ligne du cancer colorectal métastatique
Les données d'une étude clinique de phase III (NO16966) multicentrique, randomisée et contrôlée
supportent l'utilisation de capécitabine en association à l'oxaliplatine seul ou associé au bevacizumab
en traitement de première ligne du cancer colorectal métastatique. L'étude comportait deux parties :
une partie initiale de 2 groupes, dans laquelle 634 patients ont été randomisés en deux groupes de
traitement, incluant XELOX ou FOLFOX-4, puis une partie factorielle 2x2 dans laquelle
1 401 patients ont été randomisés en quatre groupes de traitement : XELOX plus placebo, FOLFOX-4
plus placebo, XELOX plus bevacizumab, et FOLFOX-4 plus bevacizumab. Voir tableau 6 pour les
traitements.
Tableau 6 Traitements de l'étude NO16966 (CCRm)

Traitement
Dose initiale
Calendrier
FOLFOX-4 Oxaliplatine
85 mg/m²
Oxaliplatine le jour 1, tous les 14 jours
ou
intraveineux 2 h
FOLFOX-4
+
Leucovorine
200 mg/m²
Leucovorine les jours 1 et 2, tous les
intraveineux 2 h
Bevacizumab
14 jours
5-
400 mg/m² bolus
5-fluorouracile intraveineux. bolus
Fluorouracile
intraveineux, suivie /perfusion, les jours 1 et 2, tous les
de 600 mg/m²
14 jours
intraveineux 22 h
Placebo ou
5 mg/kg
Jour 1, avant FOLFOX-4, tous les 14 jours
Bevacizumab
intraveineux 30-
90 min
XELOX
Oxaliplatine
130 mg/m²
Oxaliplatine le jour 1, toutes les
ou
intraveineux 2 h
3 semaines
XELOX+
Capécitabine

Bevacizumab
1000 mg/m² per os Capécitabine per os deux fois par jour
deux fois par jour
pendant 14 jours (suivi de 7 jours sans
traitement)
Placebo ou
7,5 mg/kg
Jour 1, avant XELOX, toutes les
Bevacizumab
intraveineux
3 semaines
30-90 min
injection intraveineuse en bolus immédiatement après la leucovorine
De manière globale, la non-infériorité des bras contenant XELOX comparés aux bras contenant
FOLFOX-4 a été démontrée en termes de survie sans progression dans la population des patients
éligibles et dans la population en intention de traiter (voir tableau 7). Ces résultats indiquent que
XELOX est équivalent à FOLFOX-4 en termes de survie globale (voir tableau 7). La comparaison de
XELOX plus bevacizumab à FOLFOX-4 plus bevacizumab était une analyse exploratoire pré-définie.
Dans cette comparaison de sous-groupes de traitement, XELOX plus bevacizumab a été similaire à
FOLFOX-4 plus bevacizumab en termes de survie sans progression (risque relatif
1,01 ; IC à 97,5 % : 0,84-1,22). Le suivi médian au moment de l'analyse principale de la population en
intention de traiter était de 1,5 ans ; les données issues des analyses réalisées après une année
supplémentaire de suivi sont également présentées dans le tableau 7. Cependant, les résultats de la PFS
et de la survie globale n'ont pas été confirmés lors de l'analyse de la PFS « sous traitement » : le
risque relatif de XELOX versus FOLFOX-4 était de 1,24 avec un intervalle de confiance à 97,5 % :
1,07 - 1,44. Bien que les analyses de sensibilité montrent que les différences de schéma
d'administration des traitements ainsi que le temps d'évaluation de la tumeur impactent l'analyse de la
PFS « sous traitement », aucune autre explication n'a pu être apportée.
Tableau 7 Principaux résultats concernant l'efficacité selon l'analyse de non infériorité de l'étude
NO16966
ANALYSE PRINCIPALE
XELOX/XELOX+P/
FOLFOX-4/FOLFOX-4+P/
XELOX+BV
FOLFOX-4+BV
(EPP* : N = 967 ; ITT** : N = 1017)
(EPP* : N = 937 ; ITT** : N = 1017)
HR
Population
Délai médian jusqu'à événement (jours)
(IC à 97,5 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPE
241
259
1,05 (0,94 ; 1,18)
ITT
244
259
1,04 (0,93 ; 1,16)
Paramètre : Survie globale
PPE
577
549
0,97 (0,84 ; 1,14)
ITT
581
553
0,96 (0,83 ; 1,12)
SUIVI ADDITIONNEL D'UN AN

HR
Population
Délai médian jusqu'à événement (jours)
(IC à 97,5 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPE
242
259
1,02 (0,92 ; 1,14)
ITT
244
259
1,01 (0,91 ; 1,12)
Paramètre : Survie globale
PPE
600
594
1,00 (0,88 ; 1,13)
ITT
602
596
0,99 (0,88 ; 1,12)
*PPE : population des patients éligibles ; **ITT : population en intention de traiter
L'effet de l'utilisation de la capécitabine à la dose initiale de 1000 mg/m² pendant deux semaines
toutes les trois semaines en association à l'irinotécan dans le traitement de première ligne de patients
atteints de cancer colorectal métastatique a été évalué dans une étude de phase III (CAIRO)
randomisée et contrôlée. 820 patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement séquentiel
(n = 410), soit une association de traitement (n = 410). Le traitement séquentiel se composait d'un
traitement de première ligne par capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours), de
deuxième ligne par l'irinotécan (350 mg/m² au jour 1) et de troisième ligne par l'association de la
capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) à l'oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1).
Le traitement en association se composait d'un traitement de première ligne par capécitabine
(1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) associé à l'irinotécan (250 mg/m² au jour 1)
(XELIRI) et de seconde ligne par capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) plus
oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1). Tous les cycles de traitement étaient administrés à intervalles de
trois semaines. En traitement de première ligne, la survie médiane sans progression dans la population
monothérapie et de 7,8 mois (IC à 95 % : 7,0 - 8,3 mois ; p = 0,0002) pour XELIRI. Toutefois, cela
était associé à une augmentation de l'incidence de toxicité gastro-intestinale et de neutropénie pendant
le traitement de première ligne avec XELIRI (respectivement, 26 % pour XELIRI et 11 % pour la
capécitabine en première ligne).
XELIRI a été comparé avec 5-FU + irinotécan (FOLFIRI) dans trois études randomisées chez des
patients atteints de cancer colorectal métastatique. Les régimes XELIRI se composaient de la
capécitabine à 1000 mg/m² deux fois par jour les jours 1 à 14 d'un cycle de trois semaines et
l'irinotécan à 250 mg/m² au jour 1. Dans la plus large étude (BICC-C), les patients ont été randomisés
pour recevoir en ouvert soit FOLFIRI (n = 144), le 5-FU en bolus (mIFL ) (n = 145) ou XELIRI
(n = 141) et en outre randomisés pour recevoir en double aveugle le célécoxib ou un placebo. La
médiane de PFS était de 7,6 mois pour FOLFIRI, 5,9 mois pour mIFL (p = 0,004 pour la comparaison
avec FOLFIRI), et de 5,8 mois pour XELIRI (p = 0,015). La médiane de survie globale était de
23,1 mois pour FOLFIRI, 17,6 mois pour mIFL (p = 0,09) et 18,9 mois pour XELIRI (p = 0,27). Une
augmentation de la toxicité gastro-intestinale a été observée chez les patients traités avec XELIRI par
rapport à ceux traités par FOLFIRI (respectivement, 48 % de diarrhées pour XELIRI et 14 % pour
FOLFIRI).
Dans l'étude EORTC, les patients ont été randomisés pour recevoir en ouvert soit FOLFIRI (n = 41)
soit XELIRI (n = 44) et en outre randomisés pour recevoir en double aveugle le célécoxib ou un
placebo. Les médianes de PFS et de survie globale (OS) étaient plus courtes pour XELIRI versus
FOLFIRI (PFS de 5,9 versus 9,6 mois et OS de 14,8 versus 19,9 mois) ; en outre, un taux excessif de
diarrhées a été rapporté chez les patients recevant le traitement XELIRI (41 % pour XELIRI, 5,1 %
pour FOLFIRI).
Dans l'étude publiée par Skof et al., les patients ont été randomisés pour recevoir soit FOLFIRI soit
XELIRI. Le taux de réponse globale était de 49 % dans le bras XELIRI et 48 % dans le bras FOLFIRI
(p = 0,76). À la fin du traitement, 37 % des patients du bras XELIRI et 26 % des patients du bras
FOLFIRI ne montraient aucun signe de la maladie (p = 0,56). La toxicité était similaire entre les
traitements à l'exception de la neutropénie, rapportée plus fréquemment chez les patients traités par
FOLFIRI.
Montagnani et al. ont utilisé les résultats des trois études ci-dessus pour effectuer une analyse globale
des études randomisées comparant les régimes FOLFIRI et XELIRI dans le traitement du cancer
colorectal métastatique. Une réduction significative du risque de progression a été associée à FOLFIRI
(HR = 0,76 ; IC à 95 % : 0,62 à 0,95, p < 0,01), un résultat en partie dû à une mauvaise tolérance aux
régimes XELIRI utilisés.
Les données d'une étude clinique randomisée (Souglakos et al., 2012), comparant FOLFIRI +
bevacizumab avec XELIRI + bevacizumab n'a pas montré de différence significative de PFS ou d'OS
entre les traitements. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit FOLFIRI plus bevacizumab
(bras A, n = 167) soit XELIRI plus bevacizumab (bras B, n = 166). Dans le bras B, le régime XELIRI
se composait de la capécitabine à 1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours et l'irinotécan à
250 mg/m² au jour 1. Respectivement pour FOLFIRI-bev et XELIRI-bev, la médiane de survie sans
progression (PFS) était de 10,0 mois et 8,9 mois, p = 0,64 ; la survie globale était de 25,7 mois et
27,5 mois, p = 0,55 et le taux de réponse était de 45,5 % et 39,8 %, p = 0,32. Une incidence
significativement plus élevée de diarrhées, de neutropénie fébrile et de réaction cutanée main-pied a
été rapportée chez les patients traités par XELIRI+bevacizumab par rapport aux patients traités par
FOLFIRI+bevacizumab avec une augmentation significative de traitements retardés, de réductions de
doses et d'arrêts de traitement.
Les données d'une étude de phase II (AIO KRK 0604) multicentrique, randomisée et contrôlée
supporte l'utilisation de capécitabine à la posologie initiale de 800 mg/m² pendant deux semaines
toutes les trois semaines en association à l'irinotécan et au bevacizumab dans le traitement de première
ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 120 patients ont été randomisés pour
pendant deux semaines suivi d'une période sans traitement de sept jours), irinotécan (200 mg/m² en
perfusion de 30 minutes au jour 1 toutes les trois semaines) et bevacizumab (7,5 mg/kg en perfusion
de 30 à 90 minutes au jour 1 toutes les trois semaines) ; 127 patients ont été randomisés pour recevoir
un traitement composé de capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant deux semaines suivi
d'une période sans traitement de sept jours), oxaliplatine (130 mg/m² en perfusion de deux heures au
jour 1 toutes les trois semaines) et bevacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1
toutes les trois semaines). Le tableau ci-dessous présente les réponses aux traitements après une durée
moyenne de suivi de la population de l'étude de 26,2 mois.
Tableau 8 Principaux résultats concernant l'efficacité de l'étude AIO KRK

XELOX + bevacizumab
XELIRI+
Hazard ratio

bevacizumab modifié
IC à 95 %
(ITT: N = 127)
(ITT: N= 120)
Valeur de p
Survie sans progression après 6 mois
ITT
76 %
84 %
IC à 95 %
69 - 84 %
77 - 90 %
--
Médiane de Survie sans progression
ITT
10,4 mois
12,1 mois
0,93
IC à 95 %
9,0 ­ 12,0
10,8 ­ 13,2
0,82 ­ 1,07
p = 0,30
Médiane de Survie globale
ITT
24,4 mois
25,5 mois
0,90
IC à 95 %
19,3 ­ 30,7
21,0 ­ 31,0
0,68 ­ 1,19
p = 0,45
Traitement associé en deuxième ligne du cancer colorectal métastatique
Les données d'une étude clinique de phase III (NO16967) multicentrique, randomisée et contrôlée
supportent l'utilisation de capécitabine en association à l'oxaliplatine en traitement de deuxième ligne
du cancer colorectal métastatique. Dans cette étude, 627 patients atteints d'un cancer colorectal
métastatique ayant reçu en première ligne de l'irinotécan en association à un traitement à base de
fluoropyrimidine ont été randomisés pour recevoir XELOX ou FOLFOX-4. Pour plus de précisions
sur le schéma posologique des traitements par XELOX et FOLFOX-4 (sans addition de placebo ou
bevacizumab), se reporter au tableau 6. La non-infériorité de XELOX versus FOLFOX-4 a été
démontrée en termes de survie sans progression dans la population per protocole et dans la population
en intention de traiter (voir tableau 9). Les résultats indiquent que XELOX est équivalent à FOLFOX-
4 en termes de survie globale (voir tableau 9). Le suivi médian au moment de l'analyse principale de la
population en intention de traiter était de 2,1 ans ; les données issues des analyses réalisées après
six mois supplémentaires de suivi sont également présentées dans le tableau 9.
NO16967
ANALYSE PRINCIPALE
XELOX
FOLFOX-4
(PPP* : N = 251 ; ITT** : N = 313)
(PPP* : N = 252 ; ITT** : N = 314)
Population
Délai médian jusqu'à événement (jours)
HR
(IC à 95 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPP
154
168
1,03 (0,87 ; 1,24)
ITT
144
146
0,97 (0,83 ; 1,14)
Paramètre : Survie globale
PPP
388
401
1,07 (0,88 ; 1,31)
ITT
363
382
1,03 (0,87 ; 1,23)
SUIVI ADDITIONNEL DE 6 MOIS
Population
Délai médian jusqu'à événement (jours)
HR
(IC à 95 %)
Paramètre : Survie sans progression
PPP
154
166
1,04 (0,87 ; 1,24)
ITT
143
146
0,97 (0,83 ; 1,14)
Paramètre : Survie globale
PPP
393
402
1,05 (0,88 ; 1,27)
ITT
363
382
1,02 (0,86 ; 1,21)
*PPP : population per protocole ; **ITT : population en intention de traiter
Cancer gastrique avancé
Les données d'une étude de phase III (ML17032), multicentrique, randomisée, contrôlée supportent
l'emploi de capécitabine en première ligne pour le traitement du cancer gastrique avancé. Dans cet
essai, 160 patients ont été randomisés pour recevoir capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour
pendant 2 semaines, suivi d'une période sans traitement de 7 jours) et cisplatine (80 mg/m² en
perfusion de 2 heures toutes les 3 semaines). 156 patients ont été randomisés pour recevoir un
traitement par 5-FU (800 mg/m² par jour en perfusion continue les jours 1 à 5, toutes les 3 semaines) et
cisplatine (80 mg/m² en perfusion de 2 heures le jour 1, toutes les 3 semaines). Lors de l'analyse per
protocole, la survie sans progression de capécitabine associée au cisplatine était non inférieure à celle
du 5-FU associé au cisplatine (HR = 0,81 ; IC à 95 % : 0,63 ­ 1,04). La médiane de survie sans
progression était de 5,6 mois (capécitabine + cisplatine) versus 5,0 mois (5-FU + cisplatine). Le hazard
ratio de la survie globale était similaire au hazard ratio de la survie sans progression
(HR = 0,85 ; IC à 95 % : 0,64 - 1,13). La durée médiane de survie était de 10,5 mois (capécitabine +
cisplatine) versus 9,3 mois (5-FU + cisplatine).
Les données d'une étude randomisée, multicentrique de phase III comparant la capécitabine au 5-FU
et l'oxaliplatine au cisplatine, chez des patients ayant un cancer gastrique avancé, viennent étayer
l'utilisation de capécitabine en traitement de première ligne du cancer gastrique avancé (étude
REAL-2). Dans cette étude, 1 002 patients ont été randomisés selon un plan factoriel en 2x2 à l'un des
4 groupes suivants :
-
ECF : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), cisplatine (60 mg/m² en
perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines) et 5-FU (200 mg/m2 par jour, en
perfusion continue via une voie centrale).
-
ECX : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), cisplatine (60 mg/m² en
perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines) et capécitabine (625 mg/m² deux fois
par jour en continu).
-
EOF : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), oxaliplatine (130 mg/m²
en perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines), et 5-FU (200 mg/m2 une fois par
jour en perfusion continue via une voie centrale).
EOX : épirubicine (50 mg/m² en bolus le jour 1 toutes les 3 semaines), oxaliplatine (130 mg/m²
en perfusion de deux heures le jour 1 toutes les 3 semaines), et capécitabine (625 mg/m² deux
fois par jour en continu).
Les analyses principales d'efficacité, dans la population per protocole, ont démontré la non infériorité
de la survie globale pour les régimes contenant la capécitabine par rapport à ceux contenant du 5-FU
(HR = 0,86 ; IC à 95 % 0,8-0,99) et pour les régimes contenant l'oxaliplatine par rapport à ceux
contenant du cisplatine (HR = 0,92 ; IC à 95 % 0,80-1,1). La médiane de survie globale était de
10,9 mois avec les chimiothérapies à base de capécitabine et de 9,6 mois avec les chimiothérapies à
base de 5-FU. La médiane de survie globale était de 10,0 mois avec les chimiothérapies à base de
cisplatine et de 10,4 mois avec les chimiothérapies à base d'oxaliplatine.
La capécitabine a également été utilisée en association à l'oxaliplatine pour le traitement du cancer
gastrique avancé. Les études menées avec capécitabine en monothérapie montrent que la capécitabine
est active dans le cancer gastrique avancé.
Cancer du côlon, cancer colorectal et cancer gastrique avancé : méta-analyse
Une méta-analyse sur six études cliniques (études SO14695, SO14796, M66001, NO16966, NO16967,
M17032) supporte le remplacement par la capécitabine du 5-FU en monothérapie comme en
association dans le traitement des cancers digestifs. Cette analyse de l'ensemble des données a porté
sur 3 097 patients traités par des protocoles contenant la capécitabine et 3 074 patients traités par des
protocoles à base de 5-FU. La durée médiane de la survie globale était de 703 jours
(IC à 95 % : 671 ; 745) chez les patients traités par des protocoles contenant la capécitabine et de
683 jours (IC à 95 % : 646 ; 715) chez ceux traités par des protocoles contenant le 5-FU. Le rapport de
risque pour la survie globale était de 0,94 (IC à 95 % : 0,89 ; 1,00, p = 0,0489), ce qui démontre que
les protocoles contenant la capécitabine sont non-inférieurs à ceux contenant le 5-FU.
Cancer du sein
Capécitabine en association avec le docétaxel dans le cancer du sein localement avancé ou
métastatique
Les données d'une étude multicentrique, randomisée, contrôlée de phase III supportent l'emploi de
capécitabine en association avec le docétaxel pour le traitement du cancer du sein localement avancé
ou métastatique après échec d'une chimiothérapie à base d'anthracycline. Dans cet essai, 255 patients
ont été randomisés pour recevoir la capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines,
suivi d'une période sans traitement d'une semaine et 75 mg/m² de docétaxel en perfusion intraveineuse
de 1 heure toutes les 3 semaines). 256 patients ont été randomisés pour recevoir le docétaxel seul
(100 mg/m² en perfusion intraveineuse de 1 heure toutes les 3 semaines). La survie était supérieure
dans le bras avec association capécitabine et docétaxel (p = 0,0126). La survie médiane était de
442 jours (capécitabine et docétaxel) versus 352 jours (docétaxel seul). Les taux de réponse objective
globale dans la population randomisée (évaluation par l'investigateur) étaient de 41,6 % (capécitabine
+ docétaxel) vs 29,7 % (docétaxel seul) ; p = 0,0058. Le temps jusqu'à progression était supérieur
dans l'association de capécitabine plus docétaxel (p < 0,0001). Le temps médian jusqu'à progression
était de 186 jours (capécitabine + docétaxel) vs 128 jours (docétaxel seul).
Capécitabine en monothérapie après échec aux taxanes, chimiothérapie à base d'anthracyclines ou
pour lesquels des anthracyclines ne sont pas indiquées
Les données de deux études multicentriques de phase II supportent l'emploi de capécitabine en
monothérapie pour le traitement des patients chez lesquels une chimiothérapie par taxane et
anthracycline a échoué ou un traitement par anthracycline n'est pas indiqué. Dans ces études,
236 patients au total ont été traités par capécitabine (1250 mg/m² 2 fois par jour pendant 2 semaines
suivi d'une semaine sans traitement). Les taux de réponse objective globale (évaluation par
l'investigateur) étaient de 20 % (premier essai) et 25 % (second essai). Le temps médian jusqu'à
progression était respectivement de 93 et 98 jours. La survie médiane était de 384 et 373 jours.
Toutes indications
4 700 patients traités par capécitabine en monothérapie ou en association à différentes chimiothérapies
dans de multiples indications (cancer du côlon, colorectal, gastrique et du sein) ont montré que les
patients sous capécitabine qui ont développé un syndrome main-pied ont eu une survie globale plus
longue comparé aux patients qui n'ont pas développé de syndrome main-pied : temps de survie
globale médian 1 100 jours (IC à 95 % 1 007 ; 1 200) vs 691 jours (IC à 95 % 638 ; 754) avec un
risque relatif de 0,61 (IC à 95 % 0,56 ; 0,66).
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les
résultats d'études réalisées avec le médicament de référence contenant de la capécitabine dans tous les
sous-groupes de la population pédiatrique dans les indications de l'adénocarcinome du côlon et du
rectum, de l'adénocarcinome gastrique et du carcinome du sein (voir rubrique 4.2 pour les
informations concernant l'usage pédiatrique).

5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Les paramètres pharmacocinétiques de la capécitabine ont été évalués dans l'intervalle posologique
compris entre 502 et 3514 mg/m²/jour. Les paramètres de la capécitabine, des 5'-désoxy-5-
fluorocytidine (5'-DFCR) et 5'-désoxy-5-fluorouridine (5'-DFUR) mesurés aux jours 1 et 14 étaient
identiques. Au jour 14, l'ASC du 5-FU était augmentée de 30 à 35 %. La diminution de l'exposition
systémique au 5-FU n'est pas proportionnelle à la diminution de la dose de capécitabine, elle est plus
importante en raison de la pharmacocinétique non linéaire du métabolite actif.
Absorption
Après administration orale, la capécitabine est rapidement et largement absorbée, puis transformée de
façon importante en ses métabolites : 5'-DFCR et 5'-DFUR. L'administration avec des aliments
diminue le taux d'absorption de la capécitabine, mais n'a que peu d'effet sur l'ASC du 5'-DFUR et
l'ASC du métabolite ultérieur, le 5-FU. A J14, à la dose de 1250 mg/m², le produit étant administré
après un repas, les pics de concentration plasmatique (Cmax en g/ml) de la capécitabine, des 5'-DFCR,
5'-DFUR, 5-FU et FBAL étaient respectivement de 4,67 ; 3,05 ; 12,1 ; 0,95 et 5,46. Le délai
d'obtention des pics de concentration plasmatique (Tmax en heures) était respectivement de 1,50 ; 2 ;
2 ; 2 et 3,34. Les valeurs de l'ASC0- en g.h/ml étaient respectivement de 7,75 ; 7,24 ; 24,6 ; 2,03 et
36,3.
Distribution
Les études in vitro avec du plasma humain ont montré que la capécitabine, les 5'-DFCR, 5'-DFUR et
5-FU sont liés aux protéines, principalement à l'albumine, respectivement à 54 %, 10 %, 62 % et
10 %.
Biotransformation
La capécitabine est d'abord métabolisée par la carboxylestérase hépatique en 5'-DFCR qui est ensuite
converti en 5'-DFUR par la cytidine désaminase, principalement localisée dans le foie et les tissus
tumoraux. L'activation catalytique du 5'-DFUR se déroule ensuite sous l'action de la thymidine
phosphorylase (ThyPase). Les enzymes impliquées dans l'activation catalytique se trouvent dans les
tissus tumoraux, mais aussi dans les tissus sains, bien qu'habituellement à des taux moindres. La
biotransformation enzymatique séquentielle de la capécitabine en 5-FU conduit à des concentrations
plus élevées dans les cellules tumorales. Dans le cas des tumeurs colorectales, la formation du 5-FU
apparaît localisée en grande partie dans le stroma des cellules tumorales. Après l'administration orale
de capécitabine à des patients présentant un cancer colorectal, le ratio de la concentration du 5-FU
dans les tumeurs colorectales par rapport à la concentration dans les tissus voisins était de 3,2 (valeurs
extrêmes 0,9 à 8,0). Le ratio tumeur/plasma de la concentration du 5-FU était de 21,4 (valeurs
extrêmes 3,9 à 59,9 ; n = 8), alors que le ratio tissus sains/plasma était de 8,9 (valeurs extrêmes 3,0 à
25,8 ; n = 8). L'activité thymidine phosphorylase mesurée était 4 fois plus élevée dans la tumeur
colorectale primitive que dans le tissu sain voisin. Selon les études immuno-histochimiques, la
thymidine phosphorylase apparaît localisée en grande partie dans le stroma des cellules tumorales.
5 fluorouracile (FUH2) beaucoup moins toxique. La dihydropyrimidinase clive le noyau pyrimidine
pour donner l'acide 5-fluorouréidopropionique (FUPA). Finalement la -uréidopropionase clive le
FUPA en -fluoro--alanine (FBAL) qui est éliminé dans l'urine. L'activité de la dihydropyrimidine
déshydrogénase (DPD) constitue l'étape limitante. Un déficit en DPD peut conduire à une
augmentation de la toxicité de la capécitabine (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Élimination
Les demi-vies d'élimination (t1/2 en heures) de la capécitabine, des 5'-DFCR, 5'-DFUR, 5-FU et
FBAL étaient respectivement de 0,85 ; 1,11 ; 0,66 ; 0,76 et 3,23. La capécitabine et ses métabolites
sont excrétés essentiellement dans les urines ; 95,5 % de la dose administrée de capécitabine ont été
retrouvés dans les urines. L'excrétion fécale est minimale (2,6 %). Le métabolite principal éliminé
dans les urines est le FBAL qui représente 57 % de la dose administrée. Environ 3 % de la dose
administrée sont excrétés sous forme inchangée dans les urines.
Traitement associé
Des études de phase I évaluant l'effet de la capécitabine sur la pharmacocinétique du docétaxel ou du
paclitaxel et réciproquement, n'ont démontré aucun effet de la capécitabine sur la pharmacocinétique
du docétaxel ou du paclitaxel (Cmax et ASC) ni d'effet du docétaxel ou du paclitaxel sur la
pharmacocinétique du 5'DFUR.
Pharmacocinétique chez des populations particulières
Une analyse de la pharmacocinétique de la population a été réalisée chez 505 patients présentant un
cancer colorectal après l'administration de capécitabine à la posologie de 1250 mg/m² deux fois par
jour. Sexe, présence ou absence de métastases hépatiques avant traitement, score de Karnofsky,
bilirubine totale, sérum-albumine, ASAT ou ALAT, n'ont eu aucun effet statistiquement significatif
sur la pharmacocinétique du 5'-DFUR, du 5-FU et du FBAL.
Patients présentant une insuffisance hépatique due à des métastases hépatiques
D'après les résultats d'une étude pharmacocinétique chez des patients cancéreux présentant une
insuffisance hépatique légère à modérée à la suite de métastases hépatiques, la biodisponibilité de la
capécitabine et l'exposition au 5-FU peuvent être augmentées en comparaison aux patients dont la
fonction hépatique est normale. On ne dispose d'aucune donnée pharmacocinétique sur les patients
présentant une insuffisance hépatique sévère.
Patients présentant une insuffisance rénale
D'après les résultats d'une étude pharmacocinétique chez des patients cancéreux présentant une
insuffisance rénale modérée à sévère, la clairance de la créatinine n'a aucune influence évidente sur la
pharmacocinétique du produit intact et du 5-FU. La clairance à la créatinine a une influence sur
l'exposition systémique au 5'-DFUR (35 % d'augmentation dans l'ASC lorsque la clairance à la
créatinine diminue de 50 %) et du FBAL (114 % d'augmentation dans l'ASC lorsque la clairance à la
créatinine diminue de 50 %). FBAL est un métabolite sans activité anti-proliférative.
Patients âgés
D'après les résultats de l'analyse pharmacocinétique d'une population avec une large fourchette
d'âges (27 à 86 ans) et incluant 234 patients âgés de 65 ans au moins (46 %), l'âge n'a eu aucune
influence sur la pharmacocinétique du 5'-DFUR et du 5-FU. L'ASC du FBAL a augmenté avec l'âge
(une augmentation de 20 % de l'âge entraîne une augmentation de 15 % de l'ASC du FBAL). Cette
augmentation est probablement due à une modification de la fonction rénale.
Facteurs ethniques
Suite à l'administration orale de 825 mg/m² de capécitabine deux fois par jour pendant 14 jours, les
patients japonais (n = 18) ont eu une diminution de la Cmax d'environ 36 % et une diminution de l'ASC
de 24 % de la capécitabine par rapport aux patients caucasiens (n = 22). Les patients japonais ont
également eu une diminution de la Cmax d'environ 25 % et une diminution de l'ASC de 34 % pour le
FBAL par rapport aux patients caucasiens. La pertinence clinique de ces différences est inconnue.
FU) n'est intervenue.

5.3 Données de sécurité préclinique

Dans les essais de toxicité par administration réitérée, l'administration quotidienne de la capécitabine
par voie orale à des singes cynomolgus et à des souris a eu des effets toxiques sur les systèmes
digestif, lymphoïde et hématopoïétique ; ce qui est classique avec les fluoropyrimidines. Ces effets
toxiques étaient réversibles. Une toxicité cutanée, caractérisée par des modifications
dégénératives/régressives, a été observée avec la capécitabine. La capécitabine n'a pas eu d'effet
toxique au niveau hépatique et sur le système nerveux central. Une toxicité cardiovasculaire (ex.
allongement de l'intervalle PR et QT) a été observée chez le singe cynomolgus, après administration
intraveineuse (100 mg/kg). Cette toxicité n'a pas été observée après administration orale
(1379 mg/m²/jour) de doses répétées.
Aucun potentiel carcinogène de la capécitabine n'a été mis en évidence lors de l'étude de
cancérogenèse conduite sur deux ans chez la souris.
Au cours des études standard de fertilité, une altération de la fertilité a été observée chez des souris
femelles recevant de la capécitabine. Cet effet était toutefois réversible après une période sans
traitement. De plus, au cours d'une étude sur 13 semaines, des modifications atrophiques et
dégénératives des organes de reproduction des souris mâles sont apparues. Ces effets étaient toutefois
réversibles après une période sans traitement (voir rubrique 4.6).
Dans les études d'embryotoxicité et de tératogénèse chez la souris, l'augmentation de la résorption
foetale et de la tératogénicité qui ont été observées étaient dose-dépendantes. Des avortements et une
mortalité embryonnaire ont été observés chez des singes à des doses élevées, mais sans signe de
tératogénicité.
In vitro, la capécitabine n'était pas mutagène pour les bactéries (test de Ames), ni pour les cellules de
mammifères (test de mutation génique sur cellules de hamster chinois V79/HPRT). Toutefois, comme
d'autres analogues nucléosidiques (par exemple le 5-FU), la capécitabine a été clastogène dans les
lymphocytes humains (in vitro) et il a été observé une tendance positive pour les tests des
micronoyaux effectués sur moelle osseuse de souris (in vivo).
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients
Noyau du comprimé
Lactose
Cellulose microcristalline
Hypromellose
Croscarmellose sodique
Stéarate de magnésium
Pelliculage
Macrogol (400)
Hypromellose
Dioxyde de titane (E171)
Oxyde de fer jaune (E172)
Oxyde de fer rouge (E172)

6.2 Incompatibilités
Sans objet.
2 ans.

6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Plaquette thermoformée en PVC/PE/PVDC ­ aluminium contenant 10 comprimés pelliculés. Chaque
boîte contient 60 comprimés.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Plaquette thermoformée en PVC/PE/PVDC ­ aluminium contenant 10 comprimés pelliculés. Chaque
boîte contient 120 comprimés.

6.6 Précautions particulières d'élimination et manipulation
Les procédures pour la manipulation en toute sécurité des médicaments cytotoxiques doivent être
suivies.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays-Bas
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
EU/1/12/761/001
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
EU/1/12/761/002
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation : 20 avril 2012
Date du dernier renouvellement : 9 janvier 2017
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.

ANNEXE II

A.

FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS

B.

CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C.

AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ

D.

CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION
SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT



Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Teva Czech Industries s.r.o.
Ostravska 29, c.p. 305,
74770 Opava-Komarov
République Tchèque
Pharmachemie B.V.
Swensweg 5,
2031 GA Haarlem
Pays-Bas
Merckle GmbH
Ludwig Merckle Str. 3
89143 Blaubeuren
Allemagne
Teva Operations Poland Sp. z.o.o
ul. Mogilska 80., Krakow
31-546
Pologne
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater, paragraphe 7, de
la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT

·
Plan de gestion des risques (PGR)
Sans objet.



ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE

A. ÉTIQUETAGE



BOITE CARTON


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
capécitabine

2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de capécitabine.

3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient également du lactose. Lire la notice pour plus d'informations.

4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
60 comprimés pelliculés.

5. MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
voie orale

6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE

8. DATE DE PÉREMPTION
EXP

9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU


11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays Bas

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/12/761/001

13. NUMÉRO DU LOT
Lot

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.

15. INDICATIONS D'UTILISATION


16. INFORMATIONS EN BRAILLE


Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN


THERMOSOUDÉS

PLAQUETTES THERMOFORMÉES


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
capécitabine

2. NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva B.V

3. DATE DE PÉREMPTION
EXP

4. NUMÉRO DU LOT
Lot

5.

AUTRE




BOITE CARTON


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
capécitabine

2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 500 mg de capécitabine.

3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient également du lactose. Lire la notice pour plus d'informations.

4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
120 comprimés pelliculés.

5. MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
voie orale

6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE

8. DATE DE PÉREMPTION

EXP

9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION

A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU


11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays Bas

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/12/761/002

13. NUMÉRO DU LOT
Lot

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.

15. INDICATIONS D'UTILISATION

16. INFORMATIONS EN BRAILLE


Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés.
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

THERMOSOUDÉS

PLAQUETTES THERMOFORMÉES


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
capécitabine

2. NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva B.V

3. DATE DE PÉREMPTION
EXP

4. NUMÉRO DU LOT
Lot

5.

AUTRE




B. NOTICE


Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés

capécitabine

Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?:
1.
Qu'est-ce que Capécitabine Teva et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Capécitabine Teva
3.
Comment prendre Capécitabine Teva
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5.
Comment conserver Capécitabine Teva
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Capécitabine Teva et dans quels cas est-il utilisé
Capécitabine Teva appartient au groupe des médicaments appelés « agents cytostatiques » qui bloque
la croissance des cellules cancéreuses. Capécitabine Teva contient de la capécitabine, qui elle-même
n'est pas un agent cytostatique. Ce n'est qu'après avoir été absorbée dans l'organisme qu'elle est
transformée en un agent cytostatique (davantage dans les tissus tumoraux que dans les tissus
normaux).
Capécitabine Teva est utilisé dans le traitement du cancer du côlon, du cancer rectal, du cancer de
l'estomac ou du cancer du sein. De plus, Capécitabine Teva est utilisé pour prévenir une nouvelle
apparition du cancer du côlon après ablation chirurgicale complète de la tumeur.
Capécitabine Teva peut être utilisé seul ou en association à d'autres médicaments.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Capécitabine Teva

Ne prenez jamais Capécitabine Teva :
-
si vous êtes allergique à la capécitabine ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6). Vous devez informer votre médecin si vous savez
que vous êtes allergique ou que vous présentez une hypersensibilité à ce médicament,
-
si vous avez déjà présenté des réactions sévères à un traitement par fluoropyrimidine (groupe de
médicaments anticancéreux tels que le fluorouracile),
-
en cas de grossesse ou d'allaitement,
-
si vous avez des niveaux sévèrement bas de globules blancs ou de plaquettes dans le sang
(leucopénie, neutropénie ou thrombopénie),
-
si vous avez des troubles sévères du foie ou des reins,
-
si vous savez que vous n'avez aucune activité de l'enzyme dihydropyrimidine déshydrogénase
(DPD) (déficit complet en DPD),
si vous êtes ou avez été traité(e) durant les quatre dernières semaines par la brivudine pour le
traitement d'un herpes zoster (varicelle ou zona).

Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Capécitabine Teva :
-
si vous savez que vous avez un déficit partiel de l'activité de l'enzyme dihydropyrimidine
déshydrogénase (DPD),
-
si un membre de votre famille a un déficit partiel, ou complet de l'enzyme dihydropyrimidine
déshydrogénase (DPD)
-
si vous avez une maladie du foie ou des reins,
-
si vous avez ou avez eu des problèmes cardiaques (par exemple des battements irréguliers du
coeur ou des douleurs dans le thorax, la mâchoire et le dos provoquées par un effort physique et
en raison de problèmes de flux du sang vers le coeur),
-
si vous avez des troubles cérébraux (par exemple un cancer qui s'est propagé au niveau du
cerveau), ou des lésions nerveuses (neuropathie),
-
si vous avez un déséquilibre en calcium (mis en évidence par des tests sanguins),
-
si vous avez un diabète,
-
si vous ne parvenez pas à garder les aliments ou l'eau dans votre corps en raison de nausées et
vomissements sévères,
-
si vous avez une diarrhée,
-
si vous êtes ou devenez déshydraté(e),
-
si vous avez un déséquilibre en ions dans le sang (déséquilibre en électrolytes, mis en évidence
par des tests sanguins),
-
si vous avez des antécédents de problèmes oculaires, car vous pourriez avoir besoin d'une
surveillance supplémentaire des yeux,
-
si vous avez une réaction sévère au niveau de la peau.

Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD)
: Le déficit en DPD est une condition génétique
qui n'est habituellement pas associée à des problèmes de santé excepté si vous recevez certains
médicaments. Si vous avez un déficit en DPD et que vous prenez Capécitabine Teva, vous êtes
exposé(e) à un risque accru d'apparition d'effets indésirables sévères (mentionnés à la rubrique 4,
Quels sont les effets indésirables éventuels). Il est recommandé de rechercher un éventuel déficit en
DPD avant de commencer le traitement. Vous ne devez pas prendre Capécitabine Teva si vous n'avez
aucune activité de cette enzyme. Si vous avez une activité enzymatique réduite (déficit partiel), votre
médecin peut vous prescrire une dose réduite. Si vous obtenez des résultats négatifs aux tests de
recherche d'un déficit en DPD, des effets indésirables sévères et menaçant le pronostic vital peuvent
quand même se produire.
Contactez votre médecin immédiatement si vous ressentez l'un de ces effets indésirables ou si vous
présentez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice (voir rubrique 4 « Quels sont les
effets indésirables éventuels »).

Enfants et adolescents
La capécitabine n'est pas indiquée chez les enfants et les adolescents. Ne donnez pas de la
capécitabine à des enfants ou des adolescents.

Autres médicaments et Capécitabine Teva
Avant le début du traitement, informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment
pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Ceci est extrêmement important car l'utilisation de
plusieurs médicaments à la fois peut augmenter ou diminuer l'effet de ces médicaments.

Vous ne devez pas prendre la brivudine (un médicament antiviral pour le traitement d'un zona
ou de la varicelle) en même temps que le traitement par capécitabine (y compris pendant la
période d'arrêt de traitement où aucun comprimé de capécitabine n'est pris).
Si vous avez pris de la brivudine, vous devez attendre au moins 4 semaines après l'arrêt de la

brivudine pour commencer à prendre la capécitabine. Voir rubrique « Ne prenez jamais
-
des médicaments pour la goutte (allopurinol),
-
des fluidifiants pour le sang (coumarine, warfarine),
-
des médicaments contre les convulsions ou les tremblements (phénytoïne),
-
certains médicaments utilisés pour traiter divers cancers ou une infection virale (interféron
alpha),
-
une radiothérapie et certains médicaments utilisés pour traiter les cancers (acide folinique,
oxaliplatine, bevacizumab, cisplatine, irinotécan),
-
des médicaments utilisés pour traiter une carence en acide folique.

Capécitabine Teva avec des aliments et boissons
Vous devez prendre Capécitabine Teva dans les 30 minutes suivant la fin des repas.

Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Vous ne devez pas prendre Capécitabine Teva si vous êtes enceinte ou si vous pensez l'être.
Vous ne devez pas allaiter si vous êtes traitée par Capécitabine Teva et pendant 2 semaines après la
dernière dose.
Si vous êtes une femme susceptible d'être enceinte, vous devez utiliser une contraception efficace
pendant le traitement par Capécitabine Teva et pendant les 6 mois suivant la dernière dose.
Si vous êtes un patient homme et que votre partenaire est une femme susceptible d'être enceinte, vous
devez utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement par Capécitabine Teva et
pendant les 3 mois suivant la dernière dose.

Conduite de véhicules et utilisation de machines
Capécitabine Teva peut vous donner des vertiges, des nausées ou de la fatigue. Il est par conséquent
possible que Capécitabine Teva affecte votre aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des
machines.

Capécitabine Teva contient du lactose
Si votre médecin vous a informé(e) d'une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre
ce médicament.

Capécitabine Teva contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est
essentiellement « sans sodium ».
3.
Comment prendre Capécitabine Teva
Veillez toujours à prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
La capécitabine doit uniquement être prescrite par un médecin expérimenté dans l'utilisation des
médicaments anticancéreux.
posologie de Capécitabine Teva dépend de votre surface corporelle. Elle est calculée à partir de votre
taille et de votre poids. La dose usuelle pour les adultes est de 1250 mg/m² de surface corporelle deux
fois par jour (matin et soir). Deux exemples sont fournis : une personne qui pèse 64 kg et mesure
1,64 m a une surface corporelle de 1,7 m² et devra prendre 4 comprimés à 500 mg et 1 comprimé à
150 mg deux fois par jour. Une personne qui pèse 80 kg et mesure 1,80 m a une surface corporelle de
2,00 m² et devra prendre 5 comprimés à 500 mg deux fois par jour.

Votre médecin vous indiquera la dose qui vous est nécessaire, quand la prendre et pendant
combien de temps.
Votre médecin peut être amené à vous prescrire à la fois des comprimés à 150 mg et des comprimés à
500 mg à chaque prise.
-
Prenez les comprimés
matin et soir tel que prescrit par votre médecin.
-
Prenez les comprimés dans les
30 minutes suivant la fin d'un repas (petit déjeuner et dîner)
et
avalez-les entiers avec de l'eau. N'écrasez pas et ne coupez pas les comprimés. Si vous ne
pouvez pas avaler les comprimés entiers de Capécitabine Teva, demandez conseil à votre
professionnel de santé.
-
Il est important que vous preniez tous les médicaments qui vous ont été prescrits par votre
médecin.
Généralement, les comprimés de Capécitabine Teva sont pris pendant 14 jours suivis d'une période
d'arrêt de traitement de 7 jours (sans prise de comprimés). Cette période de 21 jours correspond à un
cycle de traitement.
En association avec d'autres médicaments, la dose usuelle pour les adultes peut être inférieure à
1250 mg/m² de surface corporelle, et il se peut que vous ayez à prendre les comprimés pendant une
durée différente (par exemple, tous les jours sans période d'arrêt de traitement).

Si vous avez pris plus de Capécitabine Teva
que vous n'auriez dû
Si vous avez pris plus de Capécitabine Teva que vous n'auriez dû, contactez votre médecin dès que
possible avant de prendre la prochaine dose.
Les effets indésirables suivants peuvent survenir si vous prenez beaucoup plus de capécitabine que
vous n'auriez dû : se sentir ou être malade, diarrhée, inflammation ou ulcération de l'intestin ou de la
bouche, douleur ou saignement de l'intestin ou de l'estomac, dépression médullaire osseuse
(diminution du nombre de certains types de cellules sanguines). Informez votre médecin
immédiatement si vous souffrez de l'un de ces symptômes

Si vous oubliez de prendre Capécitabine Teva
Ne prenez pas la dose que vous avez oubliée. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose
que vous avez oublié de prendre. Au contraire, continuez à suivre votre schéma de traitement habituel
et contactez votre médecin.

Si vous arrêtez de prendre Capécitabine Teva
Il n'y a pas d'effets indésirables pouvant survenir lors de l'arrêt du traitement par la capécitabine. Si
vous prenez un anticoagulant coumarinique (contenant par exemple de la phenprocoumone), l'arrêt de
la capécitabine peut conduire votre médecin à ajuster les posologies de votre anticoagulant.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
symptômes suivants apparaît :
·

Diarrhée
: quand vous avez une augmentation des selles (4 ou plus) chaque jour, comparé au
nombre de selles que vous avez normalement, ou une diarrhée nocturne,
·

Vomissements :
quand vous vomissez plus d'une fois par 24 heures,
·

Nausées :
quand vous perdez l'appétit et que la quantité de nourriture que vous mangez chaque
jour est très inférieure à la normale,
·

Stomatite
: quand vous avez des douleurs, une rougeur, un gonflement ou des aphtes dans la
bouche et/ou la gorge,
·

Réaction cutanée main-pied
: quand vous avez une douleur, un oedème, une rougeur ou des
picotements au niveau des mains et/ou des pieds,
·

Fièvre :
quand vous avez une température supérieure ou égale à 38°C,
·

Infection
: si vous présentez des signes d'infections causées par une bactérie ou un virus, ou
d'autres organismes,
·

Douleur thoracique
: quand vous avez une douleur localisée au milieu du thorax, en particulier
si elle survient pendant un exercice,
·

Syndrome de Stevens-Johnson
: si vous présentez une éruption cutanée rouge ou violacée,
douloureuse, qui s'étend et fait des cloques et/ou d'autres lésions qui commencent à apparaître
sur les muqueuses (par exemple, la bouche ou les lèvres), en particulier si vous avez présenté
auparavant une sensibilité à la lumière, des infections du système respiratoire (par exemple, une
bronchite) et/ou de la fièvre,
·

Déficit en DPD
: si vous avez un déficit connu en DPD, vous êtes exposé(e) à un risque plus
élevé d'apparition précoce de toxicités aiguës et d'effets indésirables graves, mettant en danger
votre vie ou d'évolution fatale, provoqués par Capécitabine Teva (stomatite, inflammation des
muqueuses, diarrhées, neutropénie et neurotoxicité).
·

Angio-oedème

: consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l'un des symptômes
suivants - vous pourriez avoir besoin d'un traitement médical urgent : gonflement
principalement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, ce qui rend difficile l'ingestion
ou la respiration, démangeaisons et éruptions cutanées. Cela pourrait être un signe d'angio-
oedème.

S'ils sont rapidement pris en charge, ces effets indésirables s'améliorent habituellement en 2 à 3 jours
après l'arrêt du traitement. En revanche, s'ils persistent, contactez immédiatement votre médecin.
Votre médecin pourra vous demander de reprendre votre traitement à une dose plus faible.
La survenue d'une stomatite sévère (aphtes dans la bouche et/ou la gorge), d'une inflammation des
muqueuses, de diarrhées, d'une neutropénie (risque accru d'infections), ou d'une neurotoxicité
pendant le premier cycle de traitement peut être indicative de la présence d'un déficit en DPD (voir
rubrique 2 : « Avertissements et précautions »).
Une réaction cutanée main-pied peut entraîner la perte d'empreintes digitales ce qui pourrait avoir une
incidence sur votre identification par empreintes digitales.
En plus des effets mentionnés ci-dessus, lorsque la capécitabine est utilisée seule, les effets
indésirables très fréquemment observés, qui peuvent apparaître chez plus de 1 patient sur 10, sont :
-
douleurs abdominales,
-
éruption, sécheresse ou démangeaisons de la peau,
-
fatigue,
-
perte d'appétit (anorexie).
Ces effets indésirables peuvent devenir sévères ; aussi,
il est important que vous contactiez votre
médecin immédiatement si vous commencez à ressentir un effet indésirable. Votre médecin pourra
vous recommander de réduire la dose et/ou d'arrêter temporairement le traitement par Capécitabine
Teva. Cela permettra de réduire le risque que cet effet indésirable se prolonge ou devienne sévère.

Effets indésirables fréquents (pouvant apparaître chez 1 patient sur 10) comprenant :
·
diminutions du nombre de globules blancs ou de globules rouges dans le sang (vu dans les
examens)
·
déshydratation, perte de poids
·
insomnie, dépression
·
maux de tête, envie de dormir, sensations de vertige, sensation anormale au niveau de la peau
(sensation d'engourdissement ou de picotement), modifications du goût
·
irritation oculaire, augmentation des larmes, rougeur des yeux (conjonctivite)
·
inflammation des veines (thrombophlébite)
·
essoufflement, saignements de nez, toux, nez qui coule
·
boutons de fièvre ou autre infections à herpès
·
infections pulmonaires ou du système respiratoire (par exemple pneumonie ou bronchite)
·
saignement au niveau de l'intestin, constipation, douleur dans le haut de l'abdomen, indigestion,
excès de gaz, bouche sèche
·
éruption cutanée, perte des cheveux (alopécie), rougissement de la peau, peau sèche,
démangeaisons (prurit), décoloration de la peau, perte de peau, inflammation de la peau,
manifestations au niveau des ongles
·
douleurs au niveau des articulations, ou des membres (extrémités), de la poitrine ou du dos
·
fièvre, gonflement des membres, sensation de malaise
·
troubles de la fonction hépatique (observés dans les examens sanguins) et augmentation de la
bilirubine dans le sang (excrétée par le foie).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant apparaître chez 1 patient sur 100) comprenant :
·
infection du sang, infection des voies urinaires, infection de la peau, infections au niveau du nez
et de la gorge, infections fongiques (y compris celles de la bouche), grippe, gastro-entérite,
abcès dentaire
·
nodules inflammatoires sous la peau (lipome)
·
diminution des cellules sanguines, y compris les plaquettes, éclaircissement du sang (observé
dans les examens)
·
allergie
·
diabète, diminution du potassium dans le sang, malnutrition, augmentation des triglycérides
dans le sang
·
état confusionnel, attaques de panique, humeur dépressive, diminution de la libido
·
troubles de la parole, troubles de la mémoire, perte de coordination des mouvements, troubles
de l'équilibre, évanouissements, lésions nerveuses (neuropathie) et troubles de la sensibilité
·
vision floue ou double
·
vertiges, douleur à l'oreille
·
rythme cardiaque irrégulier et palpitations (arythmies), douleurs dans la poitrine et crise
cardiaque (infarctus)
·
caillots de sang dans les veines profondes, pression artérielle élevée ou faible, bouffées de
chaleur, membres froids (extrémités), tâches violettes sur la peau
·
caillots de sang dans les veines pulmonaires (embolie pulmonaire), collapsus pulmonaire,
crachats de sang, asthme, essoufflement à l'effort
·
occlusion intestinale, accumulation de liquide dans l'abdomen, inflammation de l'intestin grêle
ou du gros intestin, de l'estomac ou de l'oesophage, douleur dans le bas de l'abdomen, douleurs
abdominales, brûlures d'estomac (reflux des aliments de l'estomac), sang dans les selles
·
jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux)
·
ulcère de la peau et cloque, réaction de la peau au soleil, rougissement des paumes, gonflement
ou douleur au niveau du visage
·
gonflement ou raideur des articulations, douleur osseuse, faiblesse ou raideur musculaire,
·
accumulation de liquide dans les reins, augmentation de la fréquence des mictions pendant la
nuit, incontinence, sang dans les urines, augmentation de la créatinine sanguine (signe d'un
dysfonctionnement rénal)
saignements vaginaux inhabituels
·
gonflement (oedème), frissons et tremblements.
Effets indésirables rares (qui peuvent toucher au maximum 1 personne sur 1 000) :
·
angio-oedème (gonflement principalement du visage, de la lèvre, de la langue ou de la gorge,
démangeaisons et éruptions cutanées)
Certains de ces effets indésirables sont plus fréquents lorsque la capécitabine est utilisée en association
à d'autres médicaments pour le traitement du cancer. Les autres effets observés dans ce contexte sont
les suivants :
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10) comprenant :
·
diminution du sodium, du magnésium ou du calcium dans le sang, augmentation du sucre dans
le sang
·
douleurs nerveuses
·
sifflements ou bourdonnements dans les oreilles (acouphènes), perte de l'audition
·
inflammation des veines
·
hoquets, changement dans la voix
·
douleur ou sensation altérée/anormale dans la bouche, douleur dans la mâchoire
·
transpiration, sueurs nocturnes
·
spasmes musculaires
·
difficulté à uriner, présence de sang ou protéines dans les urines
·
ecchymoses ou réaction au site d'injection (causés par les médicaments administrés
simultanément par injection).
Les effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000) sont :
·
rétrécissement ou obstruction du conduit lacrymal (sténose du canal lacrymal)
·
insuffisance hépatique
·
inflammation conduisant à un dysfonctionnement ou une obstruction de la sécrétion de la bile
(hépatite cholestatique)
·
changements spécifiques dans l'électrocardiogramme (prolongation de l'intervalle QT),
·
certains types d'arythmie (y compris fibrillation ventriculaire, torsades de pointes, et
bradycardie)
·
inflammation de l'oeil provoquant une douleur oculaire et des problèmes de vue éventuels
·
inflammation de la peau provoquant des plaques squameuses rouges dues à une maladie du
système immunitaire.
Les effets indésirables très rares (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000) sont :
·
réactions cutanées sévères telle qu'une éruption cutanée, des ulcérations et des cloques, pouvant
inclure des ulcères de la bouche, du nez, des parties génitales, des mains, des pieds et des yeux
(yeux rouges et gonflés).

Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Capécitabine Teva
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
thermoformée après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l'environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Capécitabine Teva
-
La substance active est la capécitabine.
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de capécitabine.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 500 mg de capécitabine.
-
Les autres composants sont :
Noyau du comprimé : lactose, cellulose microcristalline, hypromellose, croscarmellose sodique,
stéarate de magnésium.
Pelliculage : macrogol 400, hypromellose, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172),
oxyde de fer rouge (E172).

Comment se présente Capécitabine Teva et contenu de l'emballage extérieur
Capécitabine Teva 150 mg, comprimés pelliculés
Comprimés ovales biconvexes de couleur pêche clair avec l'inscription « C » sur une face et « 150 »
sur l'autre face.
Les comprimés sont disponibles en plaquettes thermoformées contenant 10 comprimés. Chaque boîte
contient 60 comprimés.
Capécitabine Teva 500 mg, comprimés pelliculés
Comprimés ovales biconvexes de couleur pêche clair avec l'inscription « C » sur une face et « 500 »
sur l'autre face.
Les comprimés sont disponibles en plaquettes thermoformées contenant 10 comprimés. Chaque boîte
contient 120 comprimés.

Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Teva B.V.
Swensweg 5
2031 GA Haarlem
Pays-Bas

Fabricant

Teva Czech Industries s.r.o.
Ostravska 29, c.p. 305, 74770
Opava-Komarov
République Tchèque
Pharmachemie B.V.
Pays-Bas

Merckle GmbH
Ludwig Merckle Str. 3
89143 Blaubeuren
Allemagne

Teva Operations Poland Sp. z.o.o
ul. Mogilska 80., Krakow
31-546
Pologne

Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Lietuva
Teva Pharma Belgium N.V./S.A./AG
UAB Teva Baltics
Tél/Tel: +32 38207373
Tel: +370 52660203



Luxembourg/Luxemburg
Teva Pharma Belgium N.V./S.A./AG
: +359 24899585
Belgique/Belgien

Tél/Tel: +32 38207373

Ceská republika
Magyarország
Teva Pharmaceuticals CR, s.r.o.
Teva Gyógyszergyár Zrt.
Tel: +420 251007111
Tel: +36 12886400


Danmark
Malta
Teva Denmark A/S
Teva Pharmaceuticals Ireland
Tlf: +45 44985511
L-Irlanda

el: +44 2075407117

Deutschland
Nederland
TEVA GmbH
Teva Nederland B.V.
Tel: +49 73140208
Tel: +31 8000228400


Eesti
Norge
UAB Teva Baltics Eesti filiaal
Teva Norway AS
Tel: +372 6610801
Tlf: +47 66775590



Österreich
Specifar A.B.E.E.
ratiopharm Arzneimittel Vertriebs-GmbH
: +30 2118805000
Tel: +43 1970070


España
Polska
Teva Pharma, S.L.U.
Teva Pharmaceuticals Polska Sp. z o.o.
Tel: +34 913873280
Tel: +48 223459300


France
Portugal
Teva Santé
Teva Pharma - Produtos Farmacêuticos, Lda.
Tél: +33 155917800
Tel: +351 214767550


România
Pliva Hrvatska d.o.o.
Teva Pharmaceuticals S.R.L.
Tel: +385 13720000
Tel: +40 212306524


Ireland
Slovenija
Teva Pharmaceuticals Ireland
Pliva Ljubljana d.o.o.
Tel: +44 2075407117
Tel: +386 15890390

Ísland
Slovenská republika
Teva Pharma Iceland ehf.
TEVA Pharmaceuticals Slovakia s.r.o.
Sími: +354 5503300
Tel: +421 257267911


Italia
Suomi/Finland
Teva Italia S.r.l.
Teva Finland Oy
Tel: +39 028917981
Puh/Tel: +358 201805900



Sverige
Specifar A.B.E.E.
Teva Sweden AB
Tel: +46 42121100
: +30 2118805000


Latvija

United Kingdom (Northern Ireland)
UAB Teva Baltics filile Latvij
Teva Pharmaceuticals Ireland
Tel: +371 67323666
Ireland
Tel: +44 2075407117

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Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
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