Buvidal 24 mg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
8 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 8 mg de buprénorphine
16 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 16 mg de buprénorphine
24 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 24 mg de buprénorphine
32 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 32 mg de buprénorphine
Excipient(s) à effet notoire
Les dosages à 8 mg, 16 mg, 24 mg et 32 mg contiennent de faibles quantités d’éthanol (alcool), moins
de 100 mg par dose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable à libération prolongée.
Liquide limpide jaunâtre à jaune clair.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Traitement de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d’une prise en charge médicale, sociale et
psychologique. Le traitement est réservé aux adultes et aux adolescents âgés de16 ans ou plus.
4.2
Posologie et mode d’administration
L’administration de Buvidal est exclusivement réservée aux professionnels de santé. Les précautions
adéquates, telles qu’effectuer des visites de suivi avec surveillance clinique selon les besoins du
patient, doivent être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. L’utilisation à
domicile ou l’auto-administration du produit par les patients n’est pas autorisée.
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Précautions à prendre avant l’instauration du traitement
Afin d’éviter de précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage, le traitement par Buvidal doit être
instauré dès que des signes objectifs et manifestes de sevrage sont présents (voir rubrique 4.4). Il
convient de prendre en compte le type d’opioïdes consommés (opioïdes à durée d’action longue ou
courte), l’intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d’opioïdes et le niveau de dépendance aux
opioïdes.
Pour les patients dépendants à l’héroïne ou aux opioïdes à courte durée d’action, la dose initiale
de Buvidal doit être administrée après un délai d’au moins 6 heures après la dernière prise
d’opioïdes par le patient.
Pour les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une
posologie maximum de 30 mg/jour, avant d’instaurer le traitement par Buvidal. La première
dose de Buvidal ne doit être administrée qu’après un délai d’au moins 24 heures depuis la
dernière prise de méthadone du patient. Buvidal peut induire l’apparition des symptômes de
sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.
Posologie
Instauration du traitement chez les patients non préalablement traités par la buprénorphine
Les patients qui n’ont jamais été traités par la buprénorphine doivent au préalable recevoir une dose de
4 mg de buprénorphine sublinguale et rester sous observation pendant une heure avant la première
administration de Buvidal hebdomadaire afin de confirmer leur tolérance à la buprénorphine.
La dose initiale recommandée de Buvidal est de 16 mg, avec la possibilité d’ajouter au cours de la
première semaine de traitement une ou deux doses supplémentaires de 8 mg à au moins 1 jour
d’intervalle, jusqu’à une dose cible de 24 mg ou 32 mg. La dose recommandée pour la deuxième
semaine de traitement est la dose totale administrée au cours de la semaine d’instauration du
traitement.
Le traitement par Buvidal mensuel peut être débuté après l’instauration du traitement par Buvidal
hebdomadaire, conformément à la conversion de doses indiquée dans le Tableau 1, et dès que les
patients ont été stabilisés avec le traitement hebdomadaire (quatre semaines ou plus si besoin).
Passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal
Les patients traités par la buprénorphine sublinguale peuvent recevoir directement Buvidal
hebdomadaire ou mensuel, à compter du lendemain de la prise de la dernière dose de buprénorphine
sublinguale , conformément aux recommandations posologiques indiquées dans la Tableau 1. Une
surveillance plus étroite des patients est recommandée au cours de la période de changement.
Doses de buprénorphine sublinguale quotidiennes et doses correspondantes
recommandées de Buvidal hebdomadaire et mensuel
Dose de buprénorphine
Dose de Buvidal
Dose de Buvidal mensuelle
sublinguale quotidienne
hebdomadaire
2-6 mg
8 mg
8-10 mg
16 mg
64 mg
12-16 mg
24 mg
96 mg
18-24 mg
32 mg
128 mg
26-32 mg
160 mg
Les patients peuvent passer de la buprénorphine sublinguale 26-32 mg directement à Buvidal 160 mg
par mois avec une surveillance étroite au cours de la période de changement.
La différence de dose en mg de buprénorphine d’un médicament sublingual à l’autre doit être prise en
considération. Les propriétés pharmacocinétiques de Buvidal sont décrites à la rubrique 5.2.
Tableau 1.
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Traitement d’entretien et ajustements posologiques
Buvidal peut être administré chaque semaine ou chaque mois. Les doses peuvent être augmentées ou
diminuées, et le traitement peut être interchangable entre une administration hebdomadaire et
mensuelle, en fonction des besoins du patient et de l’avis clinique du médecin, conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1. Après un changement, une surveillance plus étroite des
patients peut être nécessaire. L’évaluation du traitement à long terme est basée sur les données à
48 semaines.
Dose supplémentaire
Une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal au maximum peut être administrée lors d’une visite non
prévue entre les doses habituelles hebdomadaires et mensuelles, en fonction des besoins du patient.
La dose hebdomadaire maximale pour les patients traités par Buvidal hebdomadaire est de 32 mg avec
une dose supplémentaire de 8 mg. La dose mensuelle maximale pour les patients traités par Buvidal
mensuel est de 160 mg.
Doses manquées
Pour éviter les doses manquées, la dose hebdomadaire peut être administrée au maximum 2 jours
avant ou après la date habituelle d’administration ; et la dose mensuelle peut être administrée au
maximum 1 semaine avant ou après la date habituelle d’administration.
En cas d’oubli d’une dose, la dose suivante doit être administrée dès que possible.
Arrêt du traitement
Si le traitement par Buvidal est arrêté, ses propriétés à libération prolongée et tout symptôme de
sevrage présenté par le patient doivent être pris en compte, voir rubrique 4.4. Un changement de
traitement pour la buprénorphine sublinguale doit se faire une semaine après la dernière dose
hebdomadaire ou un mois après la dernière dose mensuelle de Buvidal conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1.
Populations particulières
Personnes âgées
La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n’ont pas été
établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
De façon générale, la posologie recommandée pour les personnes âgées ayant une fonction rénale
normale est la même que pour les patients adultes plus jeunes ayant une fonction rénale normale.
Toutefois, les personnes âgées pouvant avoir une fonction rénale/hépatique diminuée, un ajustement
posologique peut être nécessaire (voir Insuffisance hépatique et Atteinte de la fonction rénale, ci-
dessous).
Insuffisance hépatique
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique
modérée (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère,
l’utilisation de buprénorphine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
La modification de la dose de buprénorphine n’est pas nécessaire chez les patients présentant une
insuffisance rénale. La prudence est recommandée lors de l’administration aux patients présentant une
insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n’ont pas été
établies (voir rubrique 4.4). Aucune donnée n’est disponible.
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Mode d’administration
Buvidal s’administre par voie sous-cutanée exclusivement. Il doit être injecté lentement et
intégralement dans le tissu sous-cutané de différentes régions (fesse, cuisse, abdomen ou bras), à
condition qu’il y ait suffisamment de tissu sous-cutané. Chacune de ces quatre régions peut avoir
plusieurs sites d’injection. Il convient d’alterner les sites des injections, qu’elles soient mensuelles ou
hebdomadaires. Un minimum de 8 semaines doit s’écouler avant de réinjecter dans un site
préalablement utilisé pour la dose hebdomadaire. Il n’y a pas de données cliniques étayant la
reinjection de la dose mensuelle au même site. Il est peu probable que la réinjection du produit
mensuel au même site pose un problème de sécurité. La décision de réinjecter au même site doit
également être guidée par le jugement clinique du médecin traitant. Chaque injection doit être
administrée par un professionnel de santé. La dose doit être administrée en une seule injection et ne
doit pas être fractionnée. La dose ne doit pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse),
intramusculaire ou intradermique (dans la peau) (voir rubrique 4.4). Voir rubrique 6.6 pour les
Consignes d’administration.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Insuffisance respiratoire sévère
Insuffisance hépatique sévère
Alcoolisme aigu ou
delirium tremens.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Administration
Des précautions doivent être prises pour éviter toute injection accidentelle de Buvidal. La dose ne doit
pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse), intramusculaire ou intradermique (dans la
peau).
Une injection par voie intravasculaire, par exemple intraveineuse, présente un risque grave du fait
qu’au contact avec les fluides corporels Buvidal forme localement une masse solide qui
potentiellement pourrait entrainer au niveau des vaisseaux sanguins une lésion ou une occlusion ou des
événements thromboemboliques.
Afin de réduire le risque de mésusage, d’abus ou de détournement, les précautions adéquates doivent
être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. Les professionnels de santé
doivent administrer Buvidal directement au patient. L’utilisation à domicile ou l’auto-administration
du produit par les patients n’est pas autorisée. Il convient de s’assurer pendant toute la durée du
traitement que le patient n’essaie pas d’extraire le dépôt.
Propriétés à libération prolongée
Les propriétés de libération prolongée du produit doivent être prises en compte pendant le traitement,
y compris à l’instauration et lors de l’arrêt du traitement. En particulier, les patients recevant des
médicaments concomitants et/ou qui présentent des comorbidités doivent faire l’objet d’une
surveillance des signes et symptômes de toxicité, de surdosage ou de sevrage causés par une
augmentation ou une diminution des concentrations en buprénorphine.
Pour les propriétés pharmacocinétiques, voir rubrique 5.2, et pour l’arrêt du traitement, voir
rubrique 4.2.
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Dépression respiratoire
Des cas de décès dus à une dépression respiratoire ont été rapportés chez des patients traités par la
buprénorphine, en particulier lorsque la buprénorphine a été utilisée en association avec des
benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsqu’elle n’avait pas été utilisée conformément à la
prescription. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et
d’autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l’alcool, les gabapentinoïdes ( prégabaline et
gabapentine) (voir rubrique 4.5) ou d’autres opioïdes.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteint d’insuffisance respiratoire
(telle qu’une maladie pulmonaire obstructive chronique, asthme, cœur pulmonaire, diminution de la
capacité respiratoire, hypoxie, hypercapnie, dépression respiratoire préexistante ou cyphoscoliose.
La buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire grave, potentiellement mortelle, chez les
enfants et les personnes non dépendantes aux opioïdes en cas d’ingestion accidentelle ou volontaire.
Dépression du SNC
La buprénorphine peut provoquer une somnolence, particulièrement lorsqu’elle est prise avec de
l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central tels que les benzodiazépines (tranquillisants,
sédatifs, gabapentinoïdes ou hypnotiques) (voir rubriques 4.5 et 4.7).
Dépendance
La buprénorphine est un agoniste partiel du récepteur opioïde mu, et son administration chronique
peut entrainer une dépendance aux opioïdes.
Syndrome sérotoninergique
L’administration concomitante de Buvidal et d’autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs
de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut
engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique
4.5). Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan
clinique, il est conseillé d’observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant
l’instauration du traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental,
une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux. En
cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra
être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.
Hépatite et atteintes hépatiques
Un bilan hépatique et la recherche d’hépatite virale sont recommandés avant l’instauration du
traitement. Les patients atteints d’hépatite virale, sous traitement médical concomitant (voir rubrique
4.5) et/ou qui présentent une altération de la fonction hépatique ont un risque accru d’atteinte du foie.
Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée.
Des cas d’atteinte hépatique aiguë ont été signalés chez des patients dépendants aux opioïdes prenant
des médicaments contenant de la buprénorphine, tant dans les essais cliniques que dans des rapports
d’effets indésirables de pharmacovigilance. Les anomalies observées vont d’une élévation transitoire
asymptomatique des transaminases hépatiques à des cas d’hépatite cytolytique, d’insuffisance
hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal, d’encéphalopathie hépatique et de décès.
Dans de nombreux cas, la présence préexistante d’anomalies enzymatiques hépatiques, de maladie
génétique, d’infection par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, d’abus d’alcool, d’anorexie,
d’utilisation concomitante d’autres médicaments potentiellement hépatotoxiques et la persistance
d’injection de drogues pourraient être responsables d’atteinte hépatique ou y contribuer. Ces facteurs
sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine et pendant le
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traitement. En cas de suspicion d’atteinte hépatique, un bilan biologique et étiologique est nécessaire.
En fonction des résultats, il peut être nécessaire d’arrêter le traitement par Buvidal. La surveillance au-
delà de la période de traitement hebdomadaire ou mensuel peut être nécessaire. Si le traitement est
poursuivi, la fonction hépatique doit être étroitement surveillée
.
Précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes
Lors de l’instauration d’un traitement par buprénorphine, il est important de prendre en compte le
profil agoniste partiel de la buprénorphine. Les produits contenant de la buprénorphine peuvent
précipiter l’apparition des symptômes de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes lorsqu’ils
sont administrés avant la disparition des effets agonistes dus à un récent usage ou mesusage
d’opioïdes. Afin d’éviter la précipitation des symptômes de sevrage, le traitement doit être instauré
lorsque des signes et symptômes objectifs de sevrage léger à modéré sont évidents (voir rubrique 4.2).
L’arrêt du traitement peut entraîner un syndrome de sevrage d’apparition tardive.
Insuffisance hépatique
La buprénorphine est largement métabolisée par le foie. Les patients présentant une insuffisance
hépatique modérée doivent faire l’objet d’une surveillance pour détecter des signes et symptômes de
sevrage d’opioïdes, de toxicité ou de surdosage dus à une augmentation des taux de buprénorphine. La
buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique
modérée (voir rubriques 4.2 et 5.2). La fonction hépatique doit être contrôlée régulièrement au cours
du traitement. L’utilisation de buprénorphine est contre-indiquée chez les patients atteints
d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
Les métabolites de la buprénorphine s’accumulent chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La
prudence est recommandée chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine < 30 ml/min), voir rubriques 4.2 et 5.2.
Allongement de l’intervalle QT
La prudence est recommandée en cas d’administration conjointe de Buvidal et d’autres médicaments
qui allongent l’intervalle QT, ainsi que chez les patients ayant des antécédents de syndrome du QT
long ou d’autres facteurs de risque d’allongement du QT.
Prise en charge de la douleur aiguë
Pour la prise en charge de la douleur aiguë pendant l’utilisation continue de Buvidal, l’utilisation
d’antalgiques opioïdes forts avec une haute affinité au récepteur opioïde mu (par ex. fentanyl),
d’antalgiques non opioïdes et d’anesthésie loco-régionale peut être nécessaire. Une augmentation
posologique des antalgiques opioïdes de durée d’action courte (morphine à libération immédiate,
oxycodone ou fentanyl), par voie orale ou intraveineuse, jusqu’à l’obtention de l’effet antalgique
souhaité chez les patients traités par Buvidal, peut être nécessaire. Les patients doivent faire l’objet
d’une surveillance pendant le traitement.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n’ont pas été
établies (voir rubrique 4.2). En raison du manque de données chez les adolescents (âgés de 16 ou
17 ans), les patients de cette tranche d’âge doivent être étroitement surveillés durant le traitement.
Troubles respiratoires liés au sommeil
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Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l'apnée centrale
du sommeil (ASC) et l'hypoxémie liée au sommeil. Le risque d’ACS augmente en fonction de la dose
d’opioïdes utilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dose totale d’opioïdes
doit être envisagée.
Effets de classe
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut être à l’origine de
crises d’épilepsie. Par conséquent, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de
traumatisme crânien, de lésions intracrâniennes, dans d’autres circonstances où la pression du liquide
céphalorachidien peut être augmentée, ou en cas d’antécédents de crise d’épilepsie.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints d’hypotension,
d’hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Un myosis induit par les opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la
douleur en tant que symptôme d’une maladie peuvent interférer avec l’évaluation des patients ou
compliquer le diagnostic ou l’évolution clinique d’une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxœdème,
d’hypothyroïdie ou d’insuffisance corticosurrénale (par exemple, la maladie d’Addison).
Les opioïdes peuvent être responsables d’une augmentation de la pression du canal cholédoque, et
doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies
biliaires.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée avec Buvidal.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas d’administration concomitante avec :
Benzodiazépines : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire
d’origine centrale. Par conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette
association doit être évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent
être avertis qu’il est extrêmement dangereux de s’auto-administrer des benzodiazépines non
prescrites tout en prenant ce produit, et doivent également être avertis que l’utilisation de
benzodiazépines en concomitance avec ce produit doit se faire uniquement selon les indications
de leur médecin (voir rubrique 4.4).
Gabapentinoïdes : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire. Par
conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette association doit être
évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent être avertis que
l’utilisation de gabapentinoïdes (par ex. prégabaline et gabapentine) en concomitance avec ce
produit doit se faire exclusivement selon les indications de leur médecin (voir rubrique 4.4).
Boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l’alcool, car l’alcool augmente l’effet sédatif
de la buprénorphine (voir rubrique 4.7).
Autres dépresseurs du système nerveux central : autres dérivés opioïdes (par exemple
méthadone, antalgiques et antitussifs), certains antidépresseurs, les antihistaminiques H
1
sédatifs, les barbituriques, les anxiolytiques autres que les benzodiazépines, les neuroleptiques,
la clonidine et les substances apparentées. Ces associations augmentent la dépression du
système nerveux central. La baisse du niveau de vigilance peut rendre dangereuse la conduite et
l’utilisation de machines (voir rubrique 4.7).
Antalgiques opioïdes : une antalgie adéquate peut être difficile à atteindre lorsque l’on
administre un agoniste opioïde complet à des patients recevant de la buprénorphine. Le risque
de surdosage existe également avec un agoniste complet, en particulier lorsque l’on essaye de
8
surmonter les effets agonistes partiels de la buprénorphine, ou lorsque les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine diminuent (voir rubrique 4.4).
Naltrexone et nalméfène : ce sont des antagonistes opioïdes suceptibles de bloquer les effets
pharmacologiques de la buprénorphine. Pour les patients dépendants aux opioïdes recevant un
traitement par la buprénorphine, la naltrexone ou le nalméfène peut précipiter l’apparition
brutale de symptômes prolongés et intenses de sevrage aux opioïdes. Pour les patients qui
reçoivent un traitement par naltrexone ou nalméfène, les effets thérapeutiques souhaités de
l’administration de buprénorphine peuvent être bloqués par la naltrexone ou le nalméfène.
La buprénorphine est métabolisée en norbuprénorphine essentiellement par le CYP3A4. Les
effets de l’exposition à la buprénorphine des patients traités par Buvidal n’ont pas été étudiés.
Des interactions ont été établies lors de l’administration conjointe avec des inducteurs ou des
inhibiteurs, dans des études utilisant la buprénorphine par voie transmuqueuse ou
transdermique. La buprénorphine est aussi métabolisée en buprénorphine-3-glucuronide par
UGT1A1.
Les inhibiteurs du CYP3A4 peuvent inhiber le métabolisme de la buprénorphine entraînant
une augmentation de la C
max
et de l’ASC de la buprénorphine et de la norbuprénorphine.
Buvidal évite les effets du premier passage hépatique, donc les inhibiteurs du CYP3A4 (par
ex. les inhibiteurs de la protéase, tels que ritonavir, nelfinavir ou indinavir, ou les
antifongiques azolés, tels que kétoconazole ou itraconazole, ou les antibiotiques macrolides)
devraient avoir moins d’effets sur le métabolisme de la buprénorphine lorsqu’ils sont
administrés avec Buvidal que lorsqu’ils sont administrés avec la buprénorphine sublinguale.
Lors du passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal, il peut être nécessaire de
surveiller les patients afin de s’assurer que les concentrations plasmatiques de
buprénorphine sont correctes. Les patients qui reçoivent déjà Buvidal et commencent un
traitement par inhibiteurs du CYP3A4 doivent être traités par Buvidal hebdomadaire et être
surveillés pour détecter d’éventuels signes et symptômes de surdosage. À l’inverse, si un
patient qui est traité en même temps par Buvidal et par un inhibiteur du CYP3A4 arrête le
traitement par inhibiteur du CYP3A4, il devra être surveillé pour détecter des symptômes de
sevrage.
Les inducteurs du CYP3A4 peuvent induire le métabolisme de la buprénorphine entraînant
une diminution des taux de buprénorphine. Buvidal évite les effets du premier passage
hépatique, donc les inducteurs du CYP3A4 (par ex., phénobarbital, carbamazépine,
phénytoïne, rifampicine) devraient avoir moins d’effets sur le métabolisme de la
buprénorphine lorsqu’ils sont administrés avec Buvidal que lorsqu’ils sont administrés avec
la buprénorphine sublinguale. Lors du passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal, il
peut être nécessaire de surveiller les patients afin de s’assurer que les concentrations
plasmatiques de buprénorphine sont correctes. Les patients qui reçoivent déjà Buvidal et
commencent un traitement par inducteurs du CYP3A4 doivent être traités par Buvidal
hebdomadaire et être surveillés pour détecter d’éventuels signes et symptômes de sevrage.
A l’inverse, si un patient qui est traité en même temps par Buvidal et par un inducteur du
CYP3A4 arrête le traitement par inducteur du CYP3A4, il devra être surveillé pour détecter
des symptômes de surdosage.
Les inhibiteurs de UGT1A1 peuvent influencer l’exposition systémique à la buprénorphine.
D’après l’expérience avec la morphine, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
peuvent exacerber les effets opioïdes.
Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs
de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome
sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).
Fertilité, grossesse et allaitement
4.6
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l’utilisation de la buprénorphine chez la
femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence de toxicité sur la
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reproduction (voir rubrique 5.3). La buprénorphine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le
bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.
En fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né
même après une courte période d’administration. L’administration à long terme au cours des trois
derniers mois de la grossesse peut provoquer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (par
exemple hypertonie, tremblements du nouveau-né, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Le
syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.
En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, une surveillance néonatale pendant plusieurs
jours après la naissance doit être envisagée pour prévenir le risque de dépression respiratoire ou le
syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Allaitement
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Buvidal doit être utilisé avec
précaution pendant l’allaitement.
Fertilité
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur les effets de la buprénorphine sur la
fertilité humaine.
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères de la buprénorphine
sur la fertilité (voir rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La buprénorphine a une influence mineure à modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines lorsqu’elle est administrée à des patients dépendants aux opioïdes. La
buprénorphine peut provoquer une somnolence, des vertiges ou une confusion mentale, en particulier
pendant l’induction du traitement et l’adaptation posologique. En cas d’utilisation concomitante avec
de l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l’effet risque d’être majoré (voir
rubriques 4.4 et 4.5).
Il faut recommander au patient de ne pas conduire et de ne pas utiliser de machine dangereuse pendant
qu’il prend ce médicament tant que l’effet du médicament sur le patient n’est pas connu. Une
recommandation individuelle doit être faite par le professionnel de santé en charge du traitement.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables signalés le plus fréquemment avec la buprénorphine sont les céphalées, les
nausées, l’hyperhidrose, le syndrome de sevrage et la douleur.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Le Tableau 2 présente les effets indésirables signalés avec la buprénorphine, dont Buvidal. Les termes
et les fréquences ci-dessous sont utilisés : très fréquent
(≥
1/10),
fréquent
(≥
1/100 à < 1/10), peu
fréquent
(≥
1/1 000 à < 1/100) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles).
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Tableau 2.
Effets indésirables classés par système d’organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
d’organes
Infection
Infections et
Cellulite au site
Grippe
infestations
d’injection
Pharyngite
Rhinite
Affections
Lymphadénopathie
hématologiques et
du système
lymphatique
Affections du
Hypersensibilité
système
immunitaire
Troubles du
Diminution de
métabolisme et de
l’appétit
la nutrition
Anxiété
Troubles
Insomnie
Agitation
psychiatriques
Dépression
Hostilité
Nervosité
Pensées anormales
Paranoïa
Pharmacodépendan
ce
Céphalées
Affections du
Somnolence
Étourdissements
système nerveux
Migraine
Paresthésie
Syncope
Tremblement
Hypertonie
Trouble de
l’élocution
Affections
Trouble lacrymal
oculaires
Mydriase
Myosis
Affections de
Vertiges
l’oreille et du
labyrinthe
Palpitations
Affections
cardiaques
Vasodilatation
Affections
Hypotension
vasculaires
Affections
Toux
respiratoires,
Dyspnée
thoraciques et
Bâillement
médiastinales
Asthme
Bronchite
Affections gastro-
Nausées
Constipation
intestinales
Vomissements
Douleurs
abdominales
Flatulence
Dyspepsie
11
Fréquence
indéterminée
Hallucinations
Euphorie
Tableau 2.
Effets indésirables classés par système d’organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
d’organes
Sécheresse buccale
Diarrhée
Affections gastro-
intestinales
Affections
Élévation de
hépatobiliaires
l’alanine
aminotransférase
Élévation de
l’aspartate
aminotransférase
Élévation des
enzymes
hépatiques
Affections de la
Éruption cutanée
Éruption
peau et du tissu
Prurit
maculaire
sous-cutané
Urticaire
Affections
Arthralgie
musculo-
Dorsalgie
squelettiques et
Myalgie
systémiques
Spasmes
musculaires
Douleur cervicale
Douleur osseuse
Affections du rein
et des voies
urinaires
Affections des
Dysménorrhée
organes de
reproduction et du
sein
Troubles
Hyperhidrose
Douleur au site
Inflammation au
généraux et
Syndrome de
d’injection
site d’injection
anomalies au site
sevrage de
Prurit au site
Hématome au
d’administration
drogue ou de
d’injection
site d’injection
médicament
Érythème au site
Urticaire au site
Douleur
d’injection
d’injection
Œdème au site
d’injection
Réaction au site
d’injection
Induration au site
d’injection
Masse au site
d’injection
Œdème
périphérique
Asthénie
Malaise
Fièvre
Frissons
Syndrome de
sevrage néonatal
Douleur thoracique
12
Fréquence
indéterminée
Érythème
Rétention urinaire
Tableau 2.
Effets indésirables classés par système d’organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
d’organes
Investigations
Tests hépatiques
anormaux
Lésions,
Étourdissements
intoxications et
lors des
complications liées
injections
aux procédures
Description d’effets indésirables particuliers
Réactions au site d’injection
Fréquence
indéterminée
Dans l’étude d’efficacité de phase 3, en double aveugle, des effets indésirables au site d’injection ont
été observés chez 36 des 213 patients (16,9 %) (5 % des injections administrées) dans le groupe de
traitement par Buvidal. Les effets indésirables les plus fréquents étaient la douleur au site d’injection
(8,9 %), le prurit au site d’injection (6,1 %) et l’érythème au site d’injection (4,7 %). Les réactions au
site d’injection étaient toutes d’intensité légère à modérée, et la majorité des événements étaient
transitoires.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Symptômes
Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage par la
buprénorphine est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central,
car elle peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. Les autres signes précoces de surdosage
peuvent être une transpiration excessive, une somnolence, une amblyopie, un myosis, une
hypotension, des nausées, des vomissements et/ou des troubles de l’élocution.
Prise en charge
Une prise en charge globale, comprenant notamment une surveillance étroite de la fonction
respiratoire et cardiaque du patient, doit être instaurée. Un traitement symptomatique de la dépression
respiratoire après les mesures habituelles de soins intensifs doit être mis en place. Une ventilation
assistée ou contrôlée doit être assurée. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous
les moyens de réanimation nécessaires. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises pour
éviter qu’il inhale son vomi. L’utilisation d’un antagoniste opioïde (c.-à-d., la naloxone) est
recommandée, malgré l’effet modeste qu’elle peut avoir dans la suppresion des symptômes
respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les opioïdes agonistes complets.
La longue durée d’action de la buprénorphine et la libération prolongée de Buvidal doivent être prises
en considération lors de la détermination de la durée du traitement nécessaire pour neutraliser les
effets du surdosage (voir rubrique 4.4). La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la
buprénorphine, de ce fait les symptômes du surdosage de la buprénorphine préalablement contrôlés
par la naloxone peuvent réapparaître.
13
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments du système nerveux central, médicaments
utilisés dans la dépendance aux opioïdes, code ATC : N07BC01
Mécanisme d’action
La buprénorphine est un opioïde agoniste partiel/antagoniste qui se lie aux récepteurs opioïdes
cérébraux
μ
(mu) et
κ
(kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée
à sa liaison lentement réversible aux récepteurs opioïdes
μ
qui, sur une période prolongée, peut
minimiser le besoin en opioïdes illicites chez les patients dépendants aux opioïdes.
Les effets plafond de l’agoniste opioïde ont été observés au cours des études de pharmacologie
clinique chez des personnes dépendantes aux opioïdes.
Efficacité clinique
L’efficacité et la sécurité d’emploi de Buvidal dans le traitement de substitution aux opioïdes ont été
démontrés dans une étude pivot de phase 3, randomisée, en double aveugle, double placebo, avec
comparateur actif, à dose flexible, menée chez des patients présentant une dépendance aux opioïdes
modérée à sévère. Dans cette étude, 428 patients ont été randomisés dans l’un des deux groupes de
traitement. Les patients dans le groupe Buvidal (n = 213) ont reçu des injections hebdomadaires
(16 mg à 32 mg) pendant les 12 premières semaines, suivies d’injections mensuelles (64 mg à 160 mg)
pendant les 12 dernières semaines, plus des doses quotidiennes de comprimés placebo sublinguaux
pendant l’ensemble de la période de traitement. Les patients dans le groupe buprénorphine/naloxone
sublinguale (n = 215) ont reçu des injections hebdomadaires de placebo pendant les 12 premières
semaines et des injections mensuelles de placebo pendant les 12 dernières semaines, plus des
comprimés sublinguaux de buprénorphine/naloxone chaque jour pendant l’ensemble de la période de
traitement (8 mg à 24 mg pendant les 12 premières semaines et 8 mg à 32 mg pendant les 12 dernières
semaines). Au cours des 12 semaines d’injections mensuelles, les patients des deux groupes pouvaient
recevoir, mensuellement, une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal hebdomadaire, si nécessaire.
Les patients ont eu 12 visites hebdomadaires pendant les 12 premières semaines et 6 visites pendant
les 12 dernières semaines (3 visites mensuelles prévues et 3 visites pour toxicologie urinaire
aléatoires). À chaque visite, des mesures des résultats d’efficacité et de sécurité d’emploi ont été
réalisées.
Sur les 428 patients randomisés, 69,0 % (147/213) des patients dans le groupe de traitement par
Buvidal et 72,6 % (156/215) des patients dans le groupe de traitement par buprénorphine/naloxone
sublinguale ont achevé la période de traitement de 24 semaines.
L’étude a atteint le critère d’évaluation principal de non-infériorité mesuré en pourcentage moyen
d’échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites pendant les semaines de traitement 1 à 24 pour
le groupe Buvidal par rapport au groupe buprénorphine/naloxone sublinguale (Tableau 3).
La supériorité de Buvidal par rapport à buprénorphine/naloxone sublinguale a été démontrée (analyse
définie à priori) pour le critère d’évaluation secondaire de fonction de distribution cumulative
(cumulative distribution function, CDF) par le pourcentage d’échantillons urinaires négatifs aux
opioïdes pendant les semaines de traitement 4 à 24 (Tableau 3).
14
Variables d’efficacité dans l’étude pivot de phase 3, randomisée, en double
aveugle, à double placebo, avec comparateur actif, à dose flexible, menée chez
des patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère
Différence
entre les
Valeur
Statistique Buvidal
Variable d’efficacité
BPN/NX SL traitements
de p
(%)
a
(IC à
95 %)
Pourcentage
d’échantillons urinaires
négatifs aux opioïdes
illicites
N
Moyenne
des MM
(%) (ET)
IC à 95 %
213
35,1 (2,48)
30,3 - 40,0
215
28,4 (2,47)
23,5 - 33,3
6,7
-0,1 - 13,6
< 0,001
Tableau 3.
CDF du pourcentage
N
213
215
d’échantillons urinaires
négatifs aux opioïdes
26,7
6,7
-
0,008
b
illicites sur les semaines 4
Médiane
à 24
CDF = fonction de distribution cumulative, IC = intervalle de confiance, MM = moindres carrés, ET =
erreur type, BPN/NX SL = buprénorphine/naloxone sublinguale
a
Différence = Buvidal – BPN/NX SL.
b
La valeur de p concernait la supériorité
Une étude de phase 3, à long terme, en ouvert, avec dose flexible, évaluant la sécurité d’emploi de
Buvidal hebdomadaire et mensuel pendant 48 semaines a été menée. L’étude a recruté un total de
227 patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère, dont 190 étaient sous
buprénorphine sublinguale (avec ou sans naloxone) et 37 patients étaient naïfs de traitement par
buprénorphine. Pendant la période de traitement de 48 semaines, les patients pouvaient changer de
modalité de traitement entre des injections hebdomadaires et des injections mensuelles de Buvidal et
entre différentes doses (8 mg à 32 mg pour Buvidal hebdomadaire et 64 mg à 160 mg pour Buvidal
mensuel), selon l’avis clinique du médecin.
Pour les patients traités auparavant par la buprénorphine sublinguale, la valeur initiale du pourcentage
de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était de 78,8 % et de 84,0 %
à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Pour les patients naïfs de traitement, la valeur
initiale du pourcentage de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était
de 0,0 % et de 63,0 % à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Dans l’ensemble des
groupes, 156 patients (68,7 %) ont achevé la période de traitement de 48 semaines.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Buvidal hebdomadaire
Absorption
Après injection, la concentration plasmatique de buprénorphine augmente avec un délai médian pour
atteindre la concentration plasmatique maximale (t
max
) d’environ 24 heures. Buvidal a une
biodisponibilité absolue complète. L’exposition à l’état d’équilibre est atteinte à la quatrième dose
hebdomadaire.
On observe des augmentations de l’exposition proportionnelles à la dose dans la fourchette de 8 mg à
32 mg.
15
Distribution
Le volume de distribution apparent de la buprénorphine est d’environ 1900 l. La buprénorphine se lie
aux protéines à environ 96 %, principalement aux globulines alpha et bêta.
Biotransformation et élimination
La buprénorphine est métabolisée par oxydation par 14-N-désalkylation en N-désalkyl-buprénorphine
(également appelée norbuprénorphine) via le cytochrome P450 CYP3A4 et par glucuronoconjugaison
de la molécule parente et du métabolite désalkylé. La norbuprénorphine est un agoniste opioïde
μ
ayant une faible activité intrinsèque.
L’administration sous-cutanée de Buvidal donne des concentrations plasmatiques du métabolite
norbuprénorphine significativement plus basses que l’administration de buprénorphine sublinguale, du
fait que le métabolisme du premier passage hépatique a été évité.
L’élimination de la buprénorphine de Buvidal est limitée par la vitesse de libération, avec une demi-
vie terminale allant de 3 à 5 jours.
La buprénorphine est principalement éliminée dans les selles par excrétion biliaire des métabolites
glucuronoconjugués (70 %), le reste étant éliminé dans l’urine. La clairance totale de buprénorphine
est d’environ 68 l/h.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune donnée pharmacocinétique chez les patients âgés (> 65 ans) n’est disponible.
Insuffisance rénale
L’élimination rénale joue un rôle relativement faible (≈30 %) dans l’ensemble de la clairance de la
buprénorphine. Aucune modification de la posologie basée sur la fonction rénale n’est requise, mais la
prudence est recommandée lors de l’administration du produit à des patients présentant une
insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Insuffisance hépatique
Le Tableau 4 résume les résultats d’une étude clinique dans laquelle l’exposition à la buprénorphine a
été déterminée après l’administration de buprénorphine/naloxone à 2,0/0,5 mg en comprimé
sublingual, chez des sujets sains et chez les sujets atteints de divers degrés d’insuffisance hépatique.
Tableau 4.
Effet de l’insuffisance hépatique (variation par rapport aux sujets sains) sur les
paramètres pharmacocinétiques de la buprénorphine après administration
sublinguale de buprénorphine/naloxone (2,0/0,5 mg) à des sujets sains et à des
sujets atteints de divers degrés d’insuffisance hépatique
Insuffisance hépatique
Insuffisance
Insuffisance
Paramètre
légère
hépatique modéré hépatique sévère
pharmacocinétique
(Child-Pugh de Classe A)
(n=9)
Buprénorphine
C
max
ASC
définie
(Child-Pugh
de Classe B)
(n=8)
Augmentation de
1,1 fois
Augmentation de
1,6 fois
(Child-Pugh de
classe C)
(n=8)
Augmentation de
1,7 fois
Augmentation de
2,8 fois
Augmentation de 1,2 fois
Identique à la valeur de
contrôle
16
Globalement, l’exposition plasmatique à la buprénorphine a été multipliée par environ 3 chez les
sujets ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
Aucune donnée pharmacocinétique n’est disponible chez les patients pédiatriques (âgés de moins de
18 ans). Les données de simulation d’exposition à la buprénorphine chez des adolescents âgés de 16
ans montrent une C
max
et une ASC plus faibles que les valeurs observées chez l’adulte traités par
Buvidal hebdomadaire et mensuel.
5.3
Données de sécurité préclinique
La toxicité aiguë de la buprénorphine a été déterminée chez la souris et le rat après une administration
orale et parentérale (intraveineuse, intrapéritonéale). Les effets indésirables étaient basés sur l’activité
pharmacologique connue de la buprénorphine.
La buprénorphine a montré une faible toxicité tissulaire et biologique chez des chiens qui ont reçu le
produit par voie sous-cutanée pendant un mois, chez des macaques rhésus qui l’ont reçu par voie orale
pendant un mois et chez des rats et des babouins qui l’ont reçu par voie intramusculaire pendant six
mois.
Des études de tératologie et de toxicité sur la reproduction menées chez le rat et le lapin en
administration intramusculaire ont conclu que la buprénorphine n’est pas embryotoxique et n’a pas
d’effet sensible sur le potentiel de sevrage de la progéniture. Chez le rat, aucun effet indésirable n’a été
observé sur la fertilité de la fonction reproductrice générale.
Des études de toxicité chronique chez le rat et le chien de l’excipient utilisé pour Buvidal n’ont révélé
aucun risque particulier pour l’homme.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Buvidal 8 mg, 16 mg, 24 mg, 32 mg
Phosphatidylcholine de soja
Dioléate de glycérol
Éthanol anhydre
6.2
Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
6.3
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Une seringue préremplie d’1 ml (verre de type I) avec bouchon de piston (caoutchouc bromobutyle
revêtu de fluoropolymère) avec aiguille (½ pouce, 23 G, 12 mm) et protège-aiguille (caoutchouc
styrène-butadiène). La seringue préremplie est assemblée dans un dispositif de sécurité en prévention
17
des piqûres d’aiguille post-injection. Le protège-aiguille de la seringue sécurisée peut contenir du latex
qui peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Présentation
La boîte contient 1 seringue préremplie avec un bouchon, une aiguille, un protège-aiguille, un
dispositif de sécurité et 1 tige de piston.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
Informations importantes
L’administration doit se faire dans le tissu sous-cutané.
Toute administration intravasculaire, intramusculaire et intradermique doit être évitée.
Le produit ne doit pas être utilisé si la seringue sécurisée est cassée ou si l’emballage est
endommagé.
Le protège-aiguille de la seringue peut contenir du latex qui peut provoquer des réactions
allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Manipuler la seringue sécurisée avec précaution afin d’éviter toute piqûre accidentelle. La
seringue sécurisée comprend un dispositif de sécurité de protection de l’aiguille, qui s’active à
la fin de l’injection. Ne pas retirer le bouchon de la seringue sécurisée tant que vous n’êtes pas
prêt à réaliser l’injection. Une fois le bouchon retiré, n’essayez jamais de le replacer sur
l’aiguille.
Jeter la seringue sécurisée usagée immédiatement après utilisation. Ne pas réutiliser la seringue
sécurisée.
Avant l’administration
Éléments de la seringue sécurisée :
Figure 1 : Seringue sécurisée : Avant utilisation
a) protège-aiguille, b) corps de
protection de la seringue, c) ailettes de
protection de la seringue, d) piston,
e) tête du piston
Seringue sécurisée : Après utilisation
(avec le mécanisme de protection de l’aiguille
activé)
Veuillez noter que le plus petit volume d’injection est à peine visible dans la fenêtre de
visualisation, car le ressort du dispositif de sécurité masque une partie du cylindre en verre
près de l’aiguille.
Administration (voir aussi rubrique 4.2)
-
-
Sortez la seringue de la boîte en carton : saisissez la seringue par son corps de protection.
Pendant que vous tenez la seringue par le protège-aiguille, insérez la tige du piston dans le
bouchon de piston en faisant tourner délicatement la tige du piston dans le sens des aiguilles
d’une montre jusqu’à ce qu’elle soit bien fixée (voir Figure 2).
18
Figure 2 :
-
Avant
Après
-
Inspectez attentivement la seringue sécurisée :
-
N’utilisez pas la seringue sécuriseé au-delà de la date de péremption indiquée sur la boîte
ou sur l’étiquette de la seringue.
-
Une petite bulle d’air peut être visible. C’est normal.
-
Le liquide doit être limpide. N’utilisez pas la seringue sécuriseé si le liquide contient des
particules visibles ou s’il est trouble.
Choisissez le site d’injection. Il convient d’alterner les sites d’injection, entre la fesse, la cuisse,
l’abdomen et le bras (voir Figure 3), avec un intervalle minimum de 8 semaines avant de
réinjecter dans un site d’injection déjà utilisé au préalable. Les injections au niveau de la taille
ou à moins de 5 cm du nombril doivent être évitées.
Figure 3 :
-
Mettez des gants et nettoyez le site d’injection en mouvements circulaires à l’aide d’une lingette
imbibée d’alcool (non fournie dans la boîte). Ne touchez plus la peau nettoyée avant de réaliser
l’injection.
Tout en maintenant la seringue sécurisée par le corps de protection de la seringue, comme
indiqué (voir Figure 4), retirez délicatement le protège-aiguille. Jetez immédiatement le protège-
aiguille (n’essayez jamais de le replacer sur l’aiguille). Il se peut qu’une goutte de liquide
apparaisse au bout de l’aiguille. C’est normal.
-
19
Figure 4 :
-
-
Pincez la peau au site d’injection entre le pouce et l’index, comme indiqué (voir Figure 5).
Tenez la seringue sécurisée comme indiqué et introduisez l’aiguille à un angle d’environ 90°
(voir Figure 5). Enfoncez l’aiguille jusqu’au bout.
Figure 5 :
-
Tout en tenant la seringue comme indiqué (voir Figure 6), enfoncez lentement le piston jusqu’à
ce que sa tête soit bloquée entre les ailettes de protection de la seringue et que la solution soit
intégralement injectée.
Figure 6 :
-
Retirez délicatement l’aiguille de la peau. Il est recommandé que le piston reste entièrement
enfoncé lorsque vous retirez délicatement l’aiguille du site d’injection (voir Figure 7).
20
Figure 7 :
-
Dès que l’aiguille est entièrement retirée de la peau, soulevez lentement votre pouce du piston et
laissez la protection de seringue recouvrir automatiquement l’aiguille exposée (voir Figure 8). Il
peut y avoir une petite quantité de sang au site d’injection. Si nécessaire, essuyez à l’aide d’un
tampon de coton ou d’une compresse.
Figure 8 :
Élimination de la seringue
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
Numéro de téléphone : +800 2577 2577
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Buvidal solution injectable à libération prolongée (hebdomadaire)
EU/1/18/1336/001 [8 mg de buprénorphine/0,16 ml]
EU/1/18/1336/002 [16 mg de buprénorphine/0,32 ml]
EU/1/18/1336/003 [24 mg de buprénorphine/0,48 ml]
EU/1/18/1336/004 [32 mg de buprénorphine/0,64 ml]
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation:
21
20 novembre 2018
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
22
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
64 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 64 mg de buprénorphine
96 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 96 mg de buprénorphine
128 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 128 mg de buprénorphine
160 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 160 mg de buprénorphine
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable à libération prolongée.
Liquide limpide jaunâtre à jaune clair.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Traitement de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d’une prise en charge médicale, sociale et
psychologique. Le traitement est réservé aux adultes et adolescents âgés de16 ans ou plus.
4.2
Posologie et mode d’administration
L’administration de Buvidal est exclusivement réservée aux professionnels de santé. Les précautions
adéquates, telles qu’effectuer des visites de suivi avec surveillance clinique selon les besoins du
patient, doivent être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. L’utilisation à
domicile ou l’auto-administration du produit par les patients n’est pas autorisée.
Précautions à prendre avant l’instauration du traitement
Afin d’éviter de précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage, le traitement par Buvidal doit être
instauré dès que des signes objectifs et manifestes de sevrage sont présents (voir rubrique 4.4). Il
convient de prendre en compte le type d’opioïdes consommés (opioïdes à durée d’action longue ou
courte), l’intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d’opioïdes et le niveau de dépendance aux
opioïdes.
23
Pour les patients dépendants à l’héroïne ou aux opioïdes à courte durée d’action, la dose initiale
de Buvidal doit être administrée après un délai d’au moins 6 heures après la dernière prise
d’opioïdes par le patient.
Pour les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une
posologie maximum de 30 mg/jour, avant d’instaurer le traitement par Buvidal. La première
dose de Buvidal ne doit être administrée qu’après un délai d’au moins 24 heures depuis la
dernière prise de méthadone du patient. Buvidal peut induire l’apparition des symptômes de
sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.
Posologie
Instauration du traitement chez les patients non préalablement traités par la buprénorphine
Les patients qui n’ont jamais été traités par la buprénorphine doivent au préalable recevoir une dose de
4 mg de buprénorphine sublinguale et rester sous observation pendant une heure avant la première
administration de Buvidal hebdomadaire afin de confirmer leur tolérance à la buprénorphine.
La dose initiale recommandée de Buvidal est de 16 mg, avec la possibilité d’ajouter au cours de la
première semaine de traitement une ou deux doses supplémentaires de 8 mg à au moins 1 jour
d’intervalle, jusqu’à une dose cible de 24 mg ou 32 mg. La dose recommandée pour la deuxième
semaine de traitement est la dose totale administrée au cours de la semaine d’instauration du
traitement.
Le traitement par Buvidal mensuel peut être débuté après l’instauration du traitement par Buvidal
hebdomadaire, conformément à la conversion de doses indiquée dans le Tableau 1, et dès que les
patients ont été stabilisés avec le traitement hebdomadaire (quatre semaines ou plus si besoin).
Passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal
Les patients traités par la buprénorphine sublinguale peuvent recevoir directement Buvidal
hebdomadaire ou mensuel, à compter du lendemain de la prise de la dernière dose de buprénorphine
sublinguale , conformément aux recommandations posologiques indiquées dans la Tableau 1. Une
surveillance plus étroite des patients est recommandée au cours de la période de changement.
Doses de buprénorphine sublinguale quotidiennes et doses correspondantes
recommandées de Buvidal hebdomadaire et mensuel
Dose de buprénorphine
Dose de Buvidal
Dose de Buvidal mensuelle
sublinguale quotidienne
hebdomadaire
2-6 mg
8 mg
8-10 mg
16 mg
64 mg
12-16 mg
24 mg
96 mg
18-24 mg
32 mg
128 mg
26-32 mg
160 mg
Les patients peuvent passer de la buprénorphine sublinguale 26-32 mg directement à Buvidal 160 mg
par mois avec une surveillance étroite au cours de la période de changement.
La différence de dose en mg de buprénorphine d’un médicament sublingual à l’autre doit être prise en
considération. Les propriétés pharmacocinétiques de Buvidal sont décrites à la rubrique 5.2.
Traitement d’entretien et ajustements posologiques
Buvidal peut être administré chaque semaine ou chaque mois. Les doses peuvent être augmentées ou
diminuées, et le traitement peut être interchangable entre une administration hebdomadaire et
mensuelle, en fonction des besoins du patient et de l’avis clinique du médecin, conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1. Après un changement, une surveillance plus étroite des
patients peut être nécessaire. L’évaluation du traitement à long terme est basée sur les données à
48 semaines.
Tableau 1.
24
Dose supplémentaire
Une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal au maximum peut être administrée lors d’une visite non
prévue entre les doses habituelles hebdomadaires et mensuelles, en fonction des besoins du patient.
La dose hebdomadaire maximale pour les patients traités par Buvidal hebdomadaire est de 32 mg avec
une dose supplémentaire de 8 mg. La dose mensuelle maximale pour les patients traités par Buvidal
mensuel est de 160 mg.
Doses manquées
Pour éviter les doses manquées, la dose hebdomadaire peut être administrée au maximum 2 jours
avant ou après la date habituelle d’administration ; et la dose mensuelle peut être administrée au
maximum 1 semaine avant ou après la date habituelle d’administration.
En cas d’oubli d’une dose, la dose suivante doit être administrée dès que possible.
Arrêt du traitement
Si le traitement par Buvidal est arrêté, ses propriétés à libération prolongée et tout symptôme de
sevrage présenté par le patient doivent être pris en compte, voir rubrique 4.4. Un changement de
traitement pour la buprénorphine sublinguale doit se faire une semaine après la dernière dose
hebdomadaire ou un mois après la dernière dose mensuelle de Buvidal conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1.
Populations particulières
Personnes âgées
La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n’ont pas été
établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
De façon générale, la posologie recommandée pour les personnes âgées ayant une fonction rénale
normale est la même que pour les patients adultes plus jeunes ayant une fonction rénale normale.
Toutefois, les personnes âgées pouvant avoir une fonction rénale/hépatique diminuée, un ajustement
posologique peut être nécessaire (voir Insuffisance hépatique et Atteinte de la fonction rénale, ci-
dessous).
Insuffisance hépatique
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique
modérée (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère,
l’utilisation de buprénorphine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
La modification de la dose de buprénorphine n’est pas nécessaire chez les patients présentant une
insuffisance rénale. La prudence est recommandée lors de l’administration aux patients présentant une
insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n’ont pas été
établies (voir rubrique 4.4). Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Buvidal s’administre par voie sous-cutanée exclusivement. Il doit être injecté lentement et
intégralement dans le tissu sous-cutané de différentes régions (fesse, cuisse, abdomen ou bras), à
condition qu’il y ait suffisamment de tissu sous-cutané. Chacune de ces quatre régions peut avoir
plusieurs sites d’injection. Il convient d’alterner les sites des injections, qu’elles soient mensuelles ou
hebdomadaires. Un minimum de 8 semaines doit s’écouler avant de réinjecter dans un site
préalablement utilisé pour la dose hebdomadaire. Il n’y a pas de données cliniques étayant la
reinjection de la dose mensuelle au même site. Il est peu probable que la réinjection du produit
25
mensuel au même site pose un problème de sécurité. La décision de réinjecter au même site doit
également être guidée par le jugement clinique soignant.. Chaque injection doit être administrée par un
professionnel de santé. La dose doit être administrée en une seule injection et ne doit pas être
fractionnée. La dose ne doit pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse),
intramusculaire ou intradermique (dans la peau) (voir rubrique 4.4). Voir rubrique 6.6 pour les
Consignes d’administration.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Insuffisance respiratoire sévère
Insuffisance hépatique sévère
Alcoolisme aigu ou
delirium tremens.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Administration
Des précautions doivent être prises pour éviter toute injection accidentelle de Buvidal. La dose ne doit
pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse), intramusculaire ou intradermique (dans la
peau).
Une injection par voie intravasculaire, par exemple intraveineuse, présente un risque grave du fait
qu’au contact avec les fluides corporels Buvidal forme localement une masse solide qui
potentiellement pourrait entrainer au niveau des vaisseaux sanguins une lésion ou une occlusion ou des
événements thromboemboliques.
Afin de réduire le risque de mésusage, d’abus ou de détournement, les précautions adéquates doivent
être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. Les professionnels de santé
doivent administrer Buvidal directement au patient. L’utilisation à domicile ou l’auto-administration
du produit par les patients n’est pas autorisée. Il convient de s’assurer pendant toute la durée du
traitement que le patient n’essaie pas d’extraire le dépôt.
Propriétés à libération prolongée
Les propriétés de libération prolongée du produit doivent être prises en compte pendant le traitement,
y compris à l’instauration et lors de l’arrêt du traitement. En particulier, les patients recevant des
médicaments concomitants et/ou qui présentent des comorbidités doivent faire l’objet d’une
surveillance des signes et symptômes de toxicité, de surdosage ou de sevrage causés par une
augmentation ou une diminution des concentrations en buprénorphine.
Pour les propriétés pharmacocinétiques, voir rubrique 5.2, et pour l’arrêt du traitement, voir
rubrique 4.2.
Dépression respiratoire
Des cas de décès dus à une dépression respiratoire ont été rapportés chez des patients traités par la
buprénorphine, en particulier lorsque la buprénorphine a été utilisée en association avec des
benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsqu’elle n’avait pas été utilisée conformément à la
prescription. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et
d’autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l’alcool, les gabapentinoïdes ( prégabaline et
gabapentine) (voir rubrique 4.5) ou d’autres opioïdes.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteint d’insuffisance respiratoire
(telle qu’une maladie pulmonaire obstructive chronique, asthme, cœur pulmonaire, diminution de la
capacité respiratoire, hypoxie, hypercapnie, dépression respiratoire préexistante ou cyphoscoliose.
26
La buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire grave, potentiellement mortelle, chez les
enfants et les personnes non dépendantes aux opioïdes en cas d’ingestion accidentelle ou volontaires.
Dépression du SNC
La buprénorphine peut provoquer une somnolence, particulièrement lorsqu’elle est prise avec de
l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central tels que les benzodiazépines (tranquillisants,
sédatifs, gabapentinoïdes ou hypnotiques) (voir rubriques 4.5 et 4.7).
Dépendance
La buprénorphine est un agoniste partiel du récepteur opioïde mu, et son administration chronique
peut entrainer une dépendance aux opioïdes.
Syndrome sérotoninergique
L’administration concomitante de Buvidal et d’autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs
de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut
engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique
4.5). Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan
clinique, il est conseillé d’observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant
l’instauration du traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental,
une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux. En
cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra
être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.
Hépatite et atteintes hépatiques
Un bilan hépatique et la recherche d’hépatite virale sont recommandés avant l’instauration du
traitement. Les patients atteints d’hépatite virale, sous traitement médical concomitant (voir rubrique
4.5) et/ou qui présentent une altération de la fonction hépatique ont un risque accru d’atteinte du foie.
Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée.
Des cas d’atteinte hépatique aiguë ont été signalés chez des patients dépendants aux opioïdes prenant
des médicaments contenant de la buprénorphine, tant dans les essais cliniques que dans des rapports
d’effets indésirables de pharmacovigilance. Les anomalies observées vont d’une élévation transitoire
asymptomatique des transaminases hépatiques à des cas d’hépatite cytolytique, d’insuffisance
hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal, d’encéphalopathie hépatique et de décès.
Dans de nombreux cas, la présence préexistante d’anomalies enzymatiques hépatiques, de maladie
génétique, d’infection par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, d’abus d’alcool, d’anorexie,
d’utilisation concomitante d’autres médicaments potentiellement hépatotoxiques et la persistance
d’injection de drogues pourraient être responsables d’atteinte hépatique ou y contribuer. Ces facteurs
sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine et pendant le
traitement. En cas de suspicion d’atteinte hépatique, un bilan biologique et étiologique est nécessaire.
En fonction des résultats, il peut être nécessaire d’arrêter le traitement par Buvidal. La surveillance au-
delà de la période de traitement hebdomadaire ou mensuel peut être nécessaire. Si le traitement est
poursuivi, la fonction hépatique doit être étroitement surveillée
.
Précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes
Lors de l’instauration d’un traitement par buprénorphine, il est important de prendre en compte le
profil agoniste partiel de la buprénorphine. Les produits contenant de la buprénorphine peuvent
précipiter l’apparition des symptômes de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes lorsqu’ils
sont administrés avant la disparition des effets agonistes dus à un récent usage ou mesusage
27
d’opioïdes. Afin d’éviter la précipitation des symptômes de sevrage, le traitement doit être instauré
lorsque des signes et symptômes objectifs de sevrage léger à modéré sont évidents (voir rubrique 4.2).
L’arrêt du traitement peut entraîner un syndrome de sevrage d’apparition tardive.
Insuffisance hépatique
La buprénorphine est largement métabolisée par le foie. Les patients présentant une insuffisance
hépatique modérée doivent faire l’objet d’une surveillance pour détecter des signes et symptômes de
sevrage d’opioïdes, de toxicité ou de surdosage dus à une augmentation des taux de buprénorphine. La
buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique
modérée (voir rubriques 4.2 et 5.2). La fonction hépatique doit être contrôlée régulièrement au cours
du traitement. L’utilisation de buprénorphine est contre-indiquée chez les patients atteints
d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
Les métabolites de la buprénorphine s’accumulent chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La
prudence est recommandée chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine < 30 ml/min), voir rubriques 4.2 et 5.2.
Allongement de l’intervalle QT
La prudence est recommandée en cas d’administration conjointe de Buvidal et d’autres médicaments
qui allongent l’intervalle QT, ainsi que chez les patients ayant des antécédents de syndrome du QT
long ou d’autres facteurs de risque d’allongement du QT.
Prise en charge de la douleur aiguë
Pour la prise en charge de la douleur aiguë pendant l’utilisation continue de Buvidal, l’utilisation
d’antalgiques opioïdes forts avec une haute affinité au récepteur opioïde mu (par ex. fentanyl),
d’antalgiques non opioïdes et d’anesthésie loco-régionale peut être nécessaire. Une augmentation
posologique des antalgiques opioïdes de durée d’action courte (morphine à libération immédiate,
oxycodone ou fentanyl), par voie orale ou intraveineuse, jusqu’à l’obtention de l’effet antalgique
souhaité chez les patients traités par Buvidal, peut être nécessaire. Les patients doivent faire l’objet
d’une surveillance pendant le traitement.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n’ont pas été
établies (voir rubrique 4.2). En raison du manque de données chez les adolescents (âgés de 16 ou
17 ans), les patients de cette tranche d’âge doivent être étroitement surveillés durant le traitement.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l'apnée centrale
du sommeil (ASC) et l'hypoxémie liée au sommeil. Le risque d’ACS augmente en fonction de la dose
d’opioïdes utilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dose totale d’opioïdes
doit être envisagée.
Effets de classe
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut être à l’origine de
crises d’épilepsie. Par conséquent, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de
traumatisme crânien, de lésions intracrâniennes, dans d’autres circonstances où la pression du liquide
céphalorachidien peut être augmentée, ou en cas d’antécédents de crise d’épilepsie.
28
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints d’hypotension,
d’hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Un myosis induit par les opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la
douleur en tant que symptôme d’une maladie peuvent interférer avec l’évaluation des patients ou
compliquer le diagnostic ou l’évolution clinique d’une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxœdème,
d’hypothyroïdie ou d’insuffisance corticosurrénale (par exemple, la maladie d’Addison).
Les opioïdes peuvent être responsables d’une augmentation de la pression du canal cholédoque, et
doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies
biliaires.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée avec Buvidal.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas d’administration concomitante avec :
Benzodiazépines : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire
d’origine centrale. Par conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette
association doit être évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent
être avertis qu’il est extrêmement dangereux de s’auto-administrer des benzodiazépines non
prescrites tout en prenant ce produit, et doivent également être avertis que l’utilisation de
benzodiazépines en concomittance avec ce produit doit se faire uniquement selon les indications
de leur médecin (voir rubrique 4.4).
Gabapentinoïdes : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire. Par
conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette association doit être
évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent être avertis que
l’utilisation de gabapentinoïdes (par ex. prégabaline et gabapentine) en concomitance avec ce
produit doit se faire exclusivement selon les indications de leur médecin (voir rubrique 4.4).
Boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l’alcool, car l’alcool augmente l’effet sédatif
de la buprénorphine (voir rubrique 4.7).
Autres dépresseurs du système nerveux central : autres dérivés opioïdes (par exemple
méthadone, antalgiques et antitussifs), certains antidépresseurs, les antihistaminiques H
1
sédatifs, les barbituriques, les anxiolytiques autres que les benzodiazépines, les neuroleptiques,
la clonidine et les substances apparentées. Ces associations augmentent la dépression du
système nerveux central. La baisse du niveau de vigilance peut rendre dangereuse la conduite et
l’utilisation de machines (voir rubrique 4.7).
Antalgiques opioïdes : une antalgie adéquate peut être difficile à atteindre lorsque l’on
administre un agoniste opioïde complet à des patients recevant de la buprénorphine. Le risque
de surdosage existe également avec un agoniste complet, en particulier lorsque l’on essaye de
surmonter les effets agonistes partiels de la buprénorphine, ou lorsque les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine diminuent (voir rubrique 4.4)
Naltrexone et nalméfène : ce sont des antagonistes opioïdes suceptibles de bloquer les effets
pharmacologiques de la buprénorphine. Pour les patients dépendants aux opioïdes recevant un
traitement par la buprénorphine, la naltrexone ou le nalméfène peut précipiter l’apparition
brutale de symptômes prolongés et intenses de sevrage aux opioïdes. Pour les patients qui
reçoivent un traitement par naltrexone ou nalméfène, les effets thérapeutiques souhaités de
l’administration de buprénorphine peuvent être bloqués par la naltrexone ou le nalméfène.
La buprénorphine est métabolisée en norbuprénorphine essentiellement par le CYP3A4. Les
effets de l’exposition à la buprénorphine des patients traités par Buvidal n’ont pas été étudiés.
Des interactions ont été établies lors de l’administration conjointe avec des inducteurs ou des
inhibiteurs, dans des études utilisant la buprénorphine par voie transmuqueuse ou
29
transdermique. La buprénorphine est aussi métabolisée en buprénorphine-3-glucuronide par
UGT1A1.
Les inhibiteurs du CYP3A4 peuvent inhiber le métabolisme de la buprénorphine
entraînant une augmentation de la C
max
et de l’ASC de la buprénorphine et de la
norbuprénorphine. Buvidal évite les effets du premier passage hépatique, donc les
inhibiteurs du CYP3A4 (par ex. les inhibiteurs de la protéase, tels que ritonavir, nelfinavir
ou indinavir, ou les antifongiques azolés, tels que kétoconazole ou itraconazole, ou les
antibiotiques macrolides) devraient avoir moins d’effets sur le métabolisme de la
buprénorphine lorsqu’ils sont administrés avec Buvidal que lorsqu’ils sont administrés
avec la buprénorphine sublinguale. Lors du passage de la buprénorphine sublinguale à
Buvidal, il peut être nécessaire de surveiller les patients afin de s’assurer que les
concentrations plasmatiques de buprénorphine sont correctes. Les patients qui reçoivent
déjà Buvidal et commencent un traitement par inhibiteurs du CYP3A4 doivent être traités
par Buvidal hebdomadaire et être surveillés pour détecter d’éventuels signes et
symptômes de surdosage. À l’inverse, si un patient qui est traité en même temps par
Buvidal et par un inhibiteur du CYP3A4 arrête le traitement par inhibiteur du CYP3A4, il
devra être surveillé pour détecter des symptômes de sevrage.
Les inducteurs du CYP3A4 peuvent induire le métabolisme de la buprénorphine
entraînant une diminution des taux de buprénorphine. Buvidal évite les effets du premier
passage hépatique, donc les inducteurs du CYP3A4 (par ex., phénobarbital,
carbamazépine, phénytoïne, rifampicine) devraient avoir moins d’effets sur le
métabolisme de la buprénorphine lorsqu’ils sont administrés avec Buvidal que lorsqu’ils
sont administrés avec la buprénorphine sublinguale. Lors du passage de la buprénorphine
sublinguale à Buvidal, il peut être nécessaire de surveiller les patients afin de s’assurer
que les concentrations plasmatiques de buprénorphine sont correctes. Les patients qui
reçoivent déjà Buvidal et commencent un traitement par inducteurs du CYP3A4 doivent
être traités par Buvidal hebdomadaire et être surveillés pour détecter d’éventuels signes et
symptômes de sevrage. A l’inverse, si un patient qui est traité en même temps par Buvidal
et par un inducteur du CYP3A4 arrête le traitement par inducteur du CYP3A4, il devra
être surveillé pour détecter des symptômes de surdosage.
Les inhibiteurs de UGT1A1 peuvent influencer l’exposition systémique à la
buprénorphine.
D’après l’expérience avec la morphine, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
peuvent exacerber les effets opioïdes.
Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs
de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome
sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).
Fertilité, grossesse et allaitement
4.6
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l’utilisation de la buprénorphine chez la
femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence de toxicité sur la
reproduction (voir rubrique 5.3). La buprénorphine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le
bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.
En fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né
même après une courte période d’administration. L’administration à long terme au cours des trois
derniers mois de la grossesse peut provoquer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (par
exemple hypertonie, tremblements du nouveau-né, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Le
syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.
En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, une surveillance néonatale pendant plusieurs
jours après la naissance doit être envisagée pour prévenir le risque de dépression respiratoire ou le
syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
30
Allaitement
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Buvidal doit être utilisé avec
précaution pendant l’allaitement.
Fertilité
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur les effets de la buprénorphine sur la
fertilité humaine.
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères de la buprénorphine
sur la fertilité (voir rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La buprénorphine a une influence mineure à modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines lorsqu’elle est administrée à des patients dépendants aux opioïdes. La
buprénorphine peut provoquer une somnolence, des vertiges ou une confusion mentale, en particulier
pendant l’induction du traitement et l’adaptation posologique. En cas d’utilisation concomitante avec
de l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l’effet risque d’être majoré (voir
rubriques 4.4 et 4.5).
Les patients doivent être avertis que la prise de buprénorphine peut affecter leur capacité à utiliser des
machines dangereuses.
Il faut recommander au patient de ne pas conduire et de ne pas utiliser de machine dangereuse pendant
qu’il prend ce médicament tant que l’effet du médicament sur le patient n’est pas connu.. Une
recommandation individuelle doit être faite par le professionnel de santé en charge du traitement.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables signalés le plus fréquemment avec la buprénorphine sont les céphalées, les
nausées, l’hyperhidrose, le syndrome de sevrage et la douleur.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Le Tableau 2 présente les effets indésirables signalés avec la buprénorphine, dont Buvidal. Les termes
et les fréquences ci-dessous sont utilisés : très fréquent
(≥
1/10),
fréquent
(≥
1/100 à < 1/10), peu
fréquent
(≥
1/1 000 à < 1/100) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles).
Tableau 2.
Effets indésirables classés par système d’organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
d’organes
Infection
Infections et
Cellulite au site
Grippe
infestations
d’injection
Pharyngite
Rhinite
Affections
Lymphadénopathie
hématologiques et
du système
lymphatique
Affections du
Hypersensibilité
système
immunitaire
31
Fréquence
indéterminée
Tableau 2.
Effets indésirables classés par système d’organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
d’organes
Troubles du
Diminution de
métabolisme et de
l’appétit
la nutrition
Anxiété
Troubles
Insomnie
Agitation
psychiatriques
Dépression
Hostilité
Nervosité
Pensées anormales
Paranoïa
Pharmacodépendan
ce
Céphalées
Affections du
Somnolence
Étourdissements
système nerveux
Migraine
Paresthésie
Somnolence
Syncope
Tremblement
Hypertonie
Trouble de
l’élocution
Affections
Trouble lacrymal
oculaires
Mydriase
Myosis
Affections de
Vertiges
l’oreille et du
labyrinthe
Palpitations
Affections
cardiaques
Vasodilatation
Affections
Hypotension
vasculaires
Affections
Toux
respiratoires,
Dyspnée
thoraciques et
Bâillement
médiastinales
Asthme
Bronchite
Affections gastro-
Nausées
Constipation
intestinales
Vomissements
Douleurs
abdominales
Flatulence
Dyspepsie
Sécheresse buccale
Diarrhée
Affections gastro-
intestinales
Affections
Élévation de
hépatobiliaires
l’alanine
aminotransféras
e
Élévation de
l’aspartate
32
Fréquence
indéterminée
Hallucinations
Euphorie
Tableau 2.
Effets indésirables classés par système d’organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
d’organes
aminotransféras
e
Élévation des
enzymes
hépatiques
Affections de la
Éruption cutanée
Éruption
peau et du tissu
Prurit
maculaire
sous-cutané
Urticaire
Affections
Arthralgie
musculo-
Dorsalgie
squelettiques et
Myalgie
systémiques
Spasmes
musculaires
Douleur cervicale
Douleur osseuse
Affections du rein
et des voies
urinaires
Affections des
Dysménorrhée
organes de
reproduction et du
sein
Troubles
Hyperhidrose
Douleur au site
Inflammation au
généraux et
Syndrome de
d’injection
site d’injection
anomalies au site
sevrage de
Prurit au site
Hématome au
d’administration
drogue ou de
d’injection
site d’injection
médicament
Érythème au site
Urticaire au site
Douleur
d’injection
d’injection
Œdème au site
d’injection
Réaction au site
d’injection
Induration au site
d’injection
Masse au site
d’injection
Œdème
périphérique
Asthénie
Malaise
Fièvre
Frissons
Syndrome de
sevrage néonatal
Douleur thoracique
Investigations
Tests hépatiques
anormaux
Lésions,
Étourdissements
intoxications et
lors des
complications liées
injections
aux procédures
Fréquence
indéterminée
Érythème
Rétention urinaire
33
Description d’effets indésirables particuliers
Réactions au site d’injection
Dans l’étude d’efficacité de phase 3, en double aveugle, des effets indésirables au site d’injection ont
été observés chez 36 des 213 patients (16,9 %) (5 % des injections administrées) dans le groupe de
traitement par Buvidal. Les effets indésirables les plus fréquents étaient la douleur au site d’injection
(8,9 %), le prurit au site d’injection (6,1 %) et l’érythème au site d’injection (4,7 %). Les réactions au
site d’injection étaient toutes d’intensité légère à modérée, et la majorité des événements étaient
transitoires.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
Symptômes
Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage par la
buprénorphine est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central,
car elle peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. Les autres signes précoces de surdosage
peuvent être une transpiration excessive, une somnolence, une amblyopie, un myosis, une
hypotension, des nausées, des vomissements et/ou des troubles de l’élocution.
Prise en charge
Une prise en charge globale, comprenant notamment une surveillance étroite de la fonction
respiratoire et cardiaque du patient, doit être instaurée. Un traitement symptomatique de la dépression
respiratoire après les mesures habituelles de soins intensifs doit être mis en place. Une ventilation
assistée ou contrôlée doit être assurée. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous
les moyens de réanimation nécessaires. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises pour
éviter qu’il inhale son vomi. L’utilisation d’un antagoniste opioïde (c.-à-d., la naloxone) est
recommandée, malgré l’effet modeste qu’elle peut avoir dans la suppresion des symptômes
respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les opioïdes agonistes complets.
La longue durée d’action de la buprénorphine et la libération prolongée de Buvidal doivent être prises
en considération lors de la détermination de la durée du traitement nécessaire pour neutraliser les
effets du surdosage (voir rubrique 4.4). La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la
buprénorphine, de ce fait les symptômes du surdosage de la buprénorphine préalablement contrôlés
par la naloxone peuvent réapparaître.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments du système nerveux central, médicaments
utilisés dans la dépendance aux opioïdes, code ATC : N07BC01
Mécanisme d’action
La buprénorphine est un opioïde agoniste partiel/antagoniste qui se lie aux récepteurs opioïdes
cérébraux
μ
(mu) et
κ
(kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée
34
à sa liaison lentement réversible aux récepteurs opioïdes
μ
qui, sur une période prolongée, peut
minimiser le besoin en opioïdes illicites chez les patients dépendants aux opioïdes.
Les effets plafond de l’agoniste opioïde ont été observés au cours des études de pharmacologie
clinique chez des personnes dépendantes aux opioïdes.
Efficacité clinique
L’efficacité et la sécurité d’emploi de Buvidal dans le traitement de substitution aux opioïdes ont été
démontrés dans une étude pivot de phase 3, randomisée, en double aveugle, double placebo, avec
comparateur actif, à dose flexible, menée chez des patients présentant une dépendance aux opioïdes
modérée à sévère. Dans cette étude, 428 patients ont été randomisés dans l’un des deux groupes de
traitement. Les patients dans le groupe Buvidal (n = 213) ont reçu des injections hebdomadaires
(16 mg à 32 mg) pendant les 12 premières semaines, suivies d’injections mensuelles (64 mg à 160 mg)
pendant les 12 dernières semaines, plus des doses quotidiennes de comprimés placebo sublinguaux
pendant l’ensemble de la période de traitement. Les patients dans le groupe buprénorphine/naloxone
sublinguale (n = 215) ont reçu des injections hebdomadaires de placebo pendant les 12 premières
semaines et des injections mensuelles de placebo pendant les 12 dernières semaines, plus des
comprimés sublinguaux de buprénorphine/naloxone chaque jour pendant l’ensemble de la période de
traitement (8 mg à 24 mg pendant les 12 premières semaines et 8 mg à 32 mg pendant les 12 dernières
semaines). Au cours des 12 semaines d’injections mensuelles, les patients des deux groupes pouvaient
recevoir, mensuellement, une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal hebdomadaire, si nécessaire.
Les patients ont eu 12 visites hebdomadaires pendant les 12 premières semaines et 6 visites pendant
les 12 dernières semaines (3 visites mensuelles prévues et 3 visites pour toxicologie urinaire
aléatoires). À chaque visite, des mesures des résultats d’efficacité et de sécurité d’emploi ont été
réalisées.
Sur les 428 patients randomisés, 69,0 % (147/213) des patients dans le groupe de traitement par
Buvidal et 72,6 % (156/215) des patients dans le groupe de traitement par buprénorphine/naloxone
sublinguale ont achevé la période de traitement de 24 semaines.
L’étude a atteint le critère d’évaluation principal de non-infériorité mesuré en pourcentage moyen
d’échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites pendant les semaines de traitement 1 à 24 pour
le groupe Buvidal par rapport au groupe buprénorphine/naloxone sublinguale (Tableau 3).
La supériorité de Buvidal par rapport à buprénorphine/naloxone sublinguale a été démontrée (analyse
définie à priori) pour le critère d’évaluation secondaire de fonction de distribution cumulative
(cumulative distribution function, CDF) par le pourcentage d’échantillons urinaires négatifs aux
opioïdes pendant les semaines de traitement 4 à 24 (Tableau 3).
35
Variables d’efficacité dans l’étude pivot de phase 3, randomisée, en double
aveugle, à double placebo, avec comparateur actif, à dose flexible, menée chez
des patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère
Différence
entre les
Valeur
Statistique Buvidal
Variable d’efficacité
BPN/NX SL traitements
de p
(%)
a
(IC à
95 %)
Pourcentage
d’échantillons urinaires
négatifs aux opioïdes
illicites
N
Moyenne
des MM
(%) (ET)
IC à 95 %
213
35,1 (2,48)
30,3 - 40,0
215
28,4 (2,47)
23,5 - 33,3
6,7
-0,1 - 13,6
< 0,001
Tableau 3.
CDF du pourcentage
N
213
215
d’échantillons urinaires
négatifs aux opioïdes
26,7
6,7
-
0,008
b
illicites sur les semaines 4
Médiane
à 24
CDF = fonction de distribution cumulative, IC = intervalle de confiance, MM = moindres carrés, ET =
erreur type, BPN/NX SL = buprénorphine/naloxone sublinguale
a
Différence = Buvidal – BPN/NX SL.
b
La valeur de p concernait la supériorité
Une étude de phase 3, à long terme, en ouvert, avec dose flexible, évaluant la sécurité d’emploi de
Buvidal hebdomadaire et mensuel pendant 48 semaines a été menée. L’étude a recruté un total de
227 patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère, dont 190 étaient sous
buprénorphine sublinguale (avec ou sans naloxone) et 37 patients étaient naïfs de traitement par
buprénorphine. Pendant la période de traitement de 48 semaines, les patients pouvaient changer de
modalité de traitement entre des injections hebdomadaires et des injections mensuelles de Buvidal et
entre différentes doses (8 mg à 32 mg pour Buvidal hebdomadaire et 64 mg à 160 mg pour Buvidal
mensuel), selon l’avis clinique du médecin.
Pour les patients traités auparavant par la buprénorphine sublinguale, la valeur initiale du pourcentage
de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était de 78,8 % et de 84,0 %
à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Pour les patients naïfs de traitement, la valeur
initiale dupourcentage de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était
de 0,0 % et de 63,0 % à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Dans l’ensemble des
groupes, 156 patients (68,7 %) ont achevé la période de traitement de 48 semaines.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Buvidal mensuel
Absorption
Après injection, la concentration plasmatique de buprénorphine augmente avec un délai médian pour
atteindre la concentration plasmatique maximale (t
max
) de 6 à 10 heures. Buvidal a une biodisponibilité
absolue complète. L’exposition à l’état d’équilibre est atteinte à la quatrième dose mensuelle.
On observe des augmentations de l’exposition globale proportionnelles à la dose dans la fourchette de
64 mg à 160 mg.
Distribution
Le volume de distribution apparent de la buprénorphine est d’environ 1900 l. La buprénorphine se lie
aux protéines à environ 96 %, principalement aux globulines alpha et bêta.
36
Biotransformation et élimination
La buprénorphine est métabolisée par oxydation par 14-N-désalkylation en N-désalkyl-buprénorphine
(également appelée norbuprénorphine) via le cytochrome P450 CYP3A4 et par glucuronoconjugaison
de la molécule parente et du métabolite désalkylé. La norbuprénorphine est un agoniste opioïde
μ
ayant une faible activité intrinsèque.
L’administration sous-cutanée de Buvidal donne des concentrations plasmatiques du métabolite
norbuprénorphine significativement plus basses que l’administration de buprénorphine sublinguale, du
fait que le métabolisme du premier passage hépatique a été évité.
L’élimination de la buprénorphine de Buvidal est limitée par la vitesse de libération, avec une demi-
vie terminale allant de 19 à 25 jours.
La buprénorphine est principalement éliminée dans les selles par excrétion biliaire des métabolites
glucuronoconjugués (70 %), le reste étant éliminé dans l’urine. La clairance totale de buprénorphine
est d’environ 68 l/h.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune donnée pharmacocinétique chez les patients âgés (> 65 ans) n’est disponible.
Insuffisance rénale
L’élimination rénale joue un rôle relativement faible (≈30 %) dans l’ensemble de la clairance de la
buprénorphine. Aucune modification de la posologie basée sur la fonction rénale n’est requise, mais la
prudence est recommandée lors de l’administration du produit à des patients présentant une
insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Insuffisance hépatique
Le Tableau 4 résume les résultats d’une étude clinique dans laquelle l’exposition à la buprénorphine a
été déterminée après l’administration de buprénorphine/naloxone à 2,0/0,5 mg en comprimé
sublingual, chez des sujets sains et chez les sujets atteints de divers degrés d’insuffisance hépatique.
Tableau 4.
Effet de l’insuffisance hépatique (variation par rapport aux sujets sains) sur les
paramètres pharmacocinétiques de la buprénorphine après administration
sublinguale de buprénorphine/naloxone (2,0/0,5 mg) à des sujets sains et à des
sujets atteints de divers degrés d’insuffisance hépatique
Insuffisance hépatique
Insuffisance
Insuffisance
Paramètre
légère
hépatique modéré hépatique sévère
pharmacocinétique
(Child-Pugh de Classe A)
(n=9)
Buprénorphine
C
max
ASC
définie
(Child-Pugh
de Classe B)
(n=8)
Augmentation de
1,1 fois
Augmentation de
1,6 fois
(Child-Pugh de
classe C)
(n=8)
Augmentation de
1,7 fois
Augmentation de
2,8 fois
Augmentation de 1,2 fois
Identique à la valeur de
contrôle
Globalement, l’exposition plasmatique à la buprénorphine a été multipliée par environ 3 chez les
sujets ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
37
Aucune donnée pharmacocinétique n’est disponible chez les patients pédiatriques (ayant moins de 18
ans). Les données de simulation d’exposition à la buprénorphine chez des adolescents âgés de 16 ans
montrent une C
max
et une ASC plus faibles que les valeurs observées chez l’adulte avec Buvidal
hebdomadaire et mensuel.
5.3
Données de sécurité préclinique
La toxicité aiguë de la buprénorphine a été déterminée chez la souris et le rat après une administration
orale et parentérale (intraveineuse, intrapéritonéale). Les effets indésirables étaient basés sur l’activité
pharmacologique connue de la buprénorphine.
La buprénorphine a montré une faible toxicité tissulaire et biologique chez des chiens qui ont reçu le
produit par voie sous-cutanée pendant un mois, chez des macaques rhésus qui l’ont reçu par voie orale
pendant un mois et chez des rats et des babouins qui l’ont reçu par voie intramusculaire pendant six
mois.
Des études de tératologie et de toxicité sur la reproduction menées chez le rat et le lapin en
administration intramusculaire ont conclu que la buprénorphine n’est pas embryotoxique et n’a pas
d’effet sensible sur le potentiel de sevrage de la progéniture. Chez le rat, aucun effet indésirable n’a été
observé sur la fertilité de la fonction reproductrice générale.
Des études de toxicité chronique chez le rat et le chien de l’excipient utilisé pour Buvidal n’ont révélé
aucun risque particulier pour l’homme.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Buvidal 64 mg, 96 mg, 128 mg, 160 mg
Phosphatidylcholine de soja
Dioléate de glycérol
N-méthylpyrrolidone
6.2
Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
6.3
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Une seringue préremplie d’1 ml (verre de type I) avec bouchon de piston (caoutchouc bromobutyle
revêtu de fluoropolymère) avec aiguille (½ pouce, 23 G, 12 mm) et protège-aiguille (caoutchouc
styrène-butadiène). La seringue préremplie est assemblée dans un dispositif de sécurité en prévention
des piqûres d’aiguille post-injection. Le protège-aiguille de la seringue sécurisée peut contenir du latex
qui peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Présentation :
38
La boîte contient 1 seringue préremplie avec un bouchon, une aiguille, un protège-aiguille, un
dispositif de sécurité et 1 tige de piston.
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
Informations importantes
L’administration doit se faire dans le tissu sous-cutané.
Toute administration intravasculaire, intramusculaire et intradermique doit être évitée.
Le produit ne doit pas être utilisé si la seringue sécurisée est cassée ou si l’emballage est
endommagé.
Le protège-aiguille de la seringue peut contenir du latex qui peut provoquer des réactions
allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Manipuler la seringue sécurisée avec précaution afin d’éviter toute piqûre accidentelle. La
seringue sécurisée comprend un dispositif de sécurité de protection de l’aiguille, qui s’active à
la fin de l’injection. Ne pas retirer le bouchon de la seringue sécurisée tant que vous n’êtes pas
prêt à réaliser l’injection. Une fois le bouchon retiré, n’essayez jamais de le replacer sur
l’aiguille.
Jeter la seringue sécurisée usagée immédiatement après utilisation. Ne pas réutiliser la seringue
sécurisée.
Avant l’administration
Éléments de la seringue sécurisée :
Figure 1 : Seringue sécurisée : Avant utilisation
a) protège-aiguille, b) corps de
protection de la seringue, c) ailettes de
protection de la seringue, d) piston,
e) tête du piston
Seringue sécurisée : Après utilisation
(avec le mécanisme de protection de l’aiguille
activé)
Veuillez noter que le plus petit volume d’injection est à peine visible dans la fenêtre de
visualisation, car le ressort du dispositif de sécurité masque une partie du cylindre en verre
près de l’aiguille.
Administration (voir aussi rubrique 4.2)
-
-
Sortez la seringue de la boîte en carton : saisissez la seringue par son corps de protection.
Pendant que vous tenez la seringue par le protège-aiguille, insérez la tige du piston dans le
bouchon de piston en faisant tourner délicatement la tige du piston dans le sens des aiguilles
d’une montre jusqu’à ce qu’elle soit bien fixée (voir Figure 2).
39
Figure 2 :
-
Avant
Après
-
Inspectez attentivement la seringue sécurisée :
-
N’utilisez pas la seringue sécuriseé au-delà de la date de péremption indiquée sur la boîte
ou sur l’étiquette de la seringue.
-
Une petite bulle d’air peut être visible. C’est normal.
-
Le liquide doit être limpide. N’utilisez pas la seringue sécuriseé si le liquide contient des
particules visibles ou s’il est trouble.
Choisissez le site d’injection. Il convient d’alterner les sites d’injection, entre la fesse, la cuisse,
l’abdomen et le bras (voir Figure 3), avec un intervalle minimum de 8 semaines avant de
réinjecter dans un site d’injection déjà utilisé au préalable. Les injections au niveau de la taille
ou à moins de 5 cm du nombril doivent être évitées.
Figure 3 :
-
Mettez des gants et nettoyez le site d’injection en mouvements circulaires à l’aide d’une lingette
imbibée d’alcool (non fournie dans la boîte). Ne touchez plus la peau nettoyée avant de réaliser
l’injection.
Tout en maintenant la seringue sécurisée par le corps de protection de la seringue, comme
indiqué (voir Figure 4), retirez délicatement le protège-aiguille. Jetez immédiatement le protège-
aiguille (n’essayez jamais de le replacer sur l’aiguille). Il se peut qu’une goutte de liquide
apparaisse au bout de l’aiguille. C’est normal.
-
40
Figure 4 :
-
-
Pincez la peau au site d’injection entre le pouce et l’index, comme indiqué (voir Figure 5).
Tenez la seringue sécurisée comme indiqué et introduisez l’aiguille à un angle d’environ 90°
(voir Figure 5). Enfoncez l’aiguille jusqu’au bout.
Figure 5 :
-
Tout en tenant la seringue comme indiqué (voir Figure 6), enfoncez lentement le piston jusqu’à
ce que sa tête soit bloquée entre les ailettes de protection de la seringue et que la solution soit
intégralement injectée.
Figure 6 :
-
Retirez délicatement l’aiguille de la peau. Il est recommandé que le piston reste entièrement
enfoncé lorsque vous retirez délicatement l’aiguille du site d’injection (voir Figure 7).
41
Figure 7 :
-
Dès que l’aiguille est entièrement retirée de la peau, soulevez lentement votre pouce du piston et
laissez la protection de seringue recouvrir automatiquement l’aiguille exposée (voir Figure 8). Il
peut y avoir une petite quantité de sang au site d’injection. Si nécessaire, essuyez à l’aide d’un
tampon de coton ou d’une compresse.
Figure 8 :
Élimination de la seringue
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
Numéro de téléphone : +800 2577 2577
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Buvidal solution injectable à libération prolongée (mensuelle)
EU/1/18/1336/005 [64 mg de buprénorphine/0,18 ml]
EU/1/18/1336/006 [96 mg de buprénorphine/0,27 ml]
EU/1/18/1336/007 [128 mg de buprénorphine/0,36 ml]
EU/1/18/1336/009 [160 mg de buprénorphine/0,45 ml]
42
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation:
20 novembre 2018
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
43
ANNEXE II
A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION
DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MEDICAMENT
B.
C.
D.
44
A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Rechon Life Science AB
Soldattorpsvägen 5
Limhamn
21613
Suède
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale spéciale et restreinte (voir Annexe I : Résumé des
caractéristiques du produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
45
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
46
A. ÉTIQUETAGE
47
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 8 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
Une fois par semaine
À usage unique exclusivement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
48
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/001
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
49
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
8 mg / 0,16 ml
6.
AUTRE
50
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 16 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par semaine
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
51
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/002
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
52
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
16 mg / 0,32 ml
6.
AUTRE
53
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 24 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par semaine
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
54
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/003
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
55
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
24 mg / 0,48 ml
6.
AUTRE
56
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 32 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par semaine
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
57
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/004
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
58
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
32 mg / 0,64 ml
6.
AUTRE
59
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 64 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
60
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/005
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
61
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
64 mg / 0,18 ml
6.
AUTRE
62
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 96 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
63
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/006
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
64
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
96 mg / 0,27 ml
6.
AUTRE
65
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 128 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
66
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/007
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
67
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
128 mg / 0,36 ml
6.
AUTRE
68
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 160 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
69
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/009
13.
Lot
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE – CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
70
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SERINGUE PRÉREMPLIE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
160 mg / 0,45 ml
6.
AUTRE
71
B. NOTICE
72
Notice : Informations de l’utilisateur
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de recevoir ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier(ère).
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier(ère). Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ? :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Buvidal et dans quels cas est-il utilisé
Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Buvidal
Comment utiliser Buvidal
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Buvidal
Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Buvidal et dans quels cas est-il utilisé
Buvidal contient la substance active buprénorphine, qui est un médicament de type opioïde. Il est
utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes chez les patients qui reçoivent aussi une aide médicale,
sociale et psychologique.
Buvidal est destiné aux adultes et aux adolescents âgés de 16 ans ou plus.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Buvidal ?
N’utilisez jamais Buvidal
-
-
-
-
si vous êtes allergique à la buprénorphine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6),
si vous souffrez de problèmes respiratoires graves,
si vous souffrez de maladies graves du foie,
si vous souffrez d’une intoxication alcoolique ou si vous présentez tremblements, transpiration,
anxiété, confusion ou hallucinations à cause de l’alcool
Avertissements et précautions
Prévenez votre médecin avant de prendre Buvidal en cas de :
-
asthme ou d’autres problèmes respiratoires
-
maladie du foie, telle qu’une hépatite
-
insuffisance rénale sévère
73
-
-
-
-
-
-
-
-
certaines affections du rythme cardiaque (syndrome du QT long ou allongement de l’intervalle
QT)
tension artérielle basse
si vous avez récemment subi un traumatisme crânien ou souffrez d’une maladie cérébrale
troubles urinaires (en particulier, lié à une augmentation du volume de la prostate, chez les
hommes)
problèmes de thyroïde
affection corticosurrénalienne (par ex. la maladie d’Addison)
problèmes de la vésicule biliaire
d’une dépression ou d’une autre maladie traitée par des antidépresseurs.
L’utilisation concomitante de ces médicaments avec Buvidal peut provoquer un syndrome
sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle (voir « Autres médicaments et Buvidal
»).
Points importants à savoir
-
Problèmes respiratoires :
Certaines personnes sont décédées à cause d’une respiration très
lente et très faible causée par la prise en même temps de buprénorphine et d’autres dépresseurs
du système nerveux central (substances qui ralentissent certaines activités cérébrales), tels que
les benzodiazépines, l’alcool ou d’autres opioïdes.
-
Somnolence :
Ce médicament peut provoquer une somnolence, en particulier lorsqu’il est
utilisé avec de l’alcool ou d’autres dépresseurs du système nerveux central (substances qui
ralentissent certaines activités cérébrales), tels que les benzodiazépines, d’autres médicaments
qui diminuent l’anxiété ou qui aident à dormir, la prégabaline ou la gabapentine.
-
Dépendance :
Ce médicament peut entraîner une dépendance.
-
Lésions du foie :
Des lésions du foie peuvent survenir avec la buprénorphine, en particulier
lorsqu’elle est mal utilisée. Cela peut également survenir en raison d’infections virales (hépatite
C chronique), d’abus d’alcool, d’anorexie (trouble du comportement alimentaire) ou
d’association avec d’autres médicaments présentant un risque pour le foie. Votre médecin
pourra vous prescrire des examens sanguins régulièrement pour vérifier votre foie. Informez
votre médecin si vous souffrez de problèmes de foie avant de commencer un traitement par
Buvidal.
-
Symptômes de sevrage :
Ce médicament peut provoquer des symptômes de sevrage si vous le
prenez moins de 6 heures après la prise d’un opioïde à courte durée d’action (par exemple
morphine, héroïne) ou moins de 24 heures après la prise d’un opioïde à longue durée d’action
tel que la méthadone.
-
Tension artérielle :
Ce médicament peut provoquer une baisse soudaine de la tension artérielle,
provoquant une sensation de vertige lors du passage trop rapide de la position assise ou allongée
à la position debout.
-
Diagnostic d’autres maladies sans rapport :
Ce médicament peut masquer la douleur et ainsi,
rendre plus difficile le diagnostic de certaines autres maladies. N’oubliez pas d’informer votre
médecin que vous être traité par ce médicament.
-
Troubles respiratoires liés au sommeil
: Buvidal peut provoquer des troubles respiratoires liés
au sommeil, tels que l'apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil) et
l'hypoxémie liée au sommeil (faible taux d'oxygène dans le sang). Les symptômes peuvent
inclure des pauses respiratoires pendant le sommeil, un réveil nocturne dû à un essoufflement,
des difficultés à maintenir le sommeil ou une somnolence excessive pendant la journée. Si vous
ou une autre personne observez ces symptômes, contactez votre médecin. Une réduction de dose
peut être envisagée par votre médecin.
Enfants et adolescents
Buvidal ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 16 ans. Vous serez surveillé plus
étroitement par votre médecin si vous êtes un adolescent (16-17 ans).
74
Autres médicaments et Buvidal
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre
médicament.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets indésirables de Buvidal et risquent d’entraîner des
réactions très graves.
Il est particulièrement important d’informer votre médecin si vous prenez :
-
des benzodiazépines
(utilisées pour traiter l’anxiété ou les troubles du sommeil). Prendre une
benzodiazépine en trop grande quantité avec Buvidal peut causer la mort car les deux
médicaments peuvent ralentir et affaiblir la respiration (dépression respiratoire). Si vous avez
besoin d’une benzodiazépine, votre médecin vous prescrira la dose correcte.
-
des gabapentinoïdes (gabapentine ou prégabaline)
(utilisés pour traiter l’épilepsie ou les
douleurs neuropathiques). Prendre un gabapentinoïde en trop grande quantité peut causer la
mort car les deux médicaments peuvent ralentir et affaiblir la respiration (dépression
respiratoire). Vous devez utiliser la dose que votre médecin vous a prescrite.
-
alcool ou médicaments contenant de l’alcool.
L’alcool peut aggraver l’effet sédatif de ce
médicament.
-
d’autres médicaments qui peuvent rendre somnolent,
utilisés pour traiter des affections telles
que l’anxiété, l’insomnie, les convulsions/crises d’épilepsie et la douleur. Ces médicaments,
lorsqu’ils sont associés à Buvidal, peuvent ralentir certaines activités cérébrales et diminuer la
vigilance, et ainsi altérer votre aptitude à conduire et à utiliser des machines.
Exemples de médicaments qui peuvent rendre somnolent ou diminuer la vigilance :
les autres opioïdes tels que la méthadone, certains anti-douleurs et antitussifs. Ces
médicaments peuvent également augmenter le risque de surdosage aux opioïdes
antidépresseurs (utilisés pour traiter la dépression)
antihistaminiques sédatifs (utilisés pour traiter les réactions allergiques)
barbituriques (utilisés pour provoquer l’endormissement ou la sédation)
certains anxiolytiques (utilisés pour traiter les troubles anxieux)
neuroleptiques (utilisés pour traiter les troubles psychiatriques, tels que la schizophrénie)
clonidine (utilisée pour traiter la tension artérielle élevée)
-
antalgiques opioïdes.
Ces médicaments peuvent ne pas agir correctement lorsqu’ils sont utilisés
avec Buvidal et peuvent augmenter le risque de surdosage.
-
naltrexone et nalméfène
(utilisés pour traiter la maladie alcoolique) car ils peuvent empêcher
Buvidal d’agir correctement. Vous ne devez pas les prendre en même temps que ce médicament.
-
certains antirétroviraux
(utilisés dans le traitement de l’infection par le VIH), tels que le
ritonavir, le nelfinavir ou l’indinavir, car ils peuvent augmenter les effets de ce médicament,
-
certains antifongiques
(utilisés pour traiter les infections dues à des champignons), comme le
kétoconazole, l’itraconazole, car ils augmenter les effets de ce médicament.
-
antibiotiques macrolides
(utilisés pour traiter les infections bactériennes) tels que la
clarithromycine et l’érythromycine car ils peuvent augmenter les effets de ce médicament.
-
certains antiépileptiques
(utilisés pour traiter l’épilepsie), tels que le phénobarbital, la
carbamazépine et la phénytoïne, car ils peuvent diminuer l’effet de Buvidal.
-
rifampicine
(utilisée pour traiter la tuberculose). La rifampicine peut diminuer l’effet de
Buvidal.
-
inhibiteurs de la monoamine oxydase
(utilisés pour traiter la dépression), tels que la
phénelzine, l’isocarboxazide, l’iproniazide et la tranylcypromine, car ils peuvent augmenter les
effets de ce médicament.
-
des antidépresseurs
tels que le moclobémide, la tranylcypromine, le citalopram, l’escitalopram,
la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la duloxétine, la venlafaxine,
l’amitriptyline, la doxépine, ou la trimipramine. Ces médicaments peuvent interagir avec
Buvidal et vous pouvez présenter des symptômes tels que des contractions rythmiques
involontaires des muscles, y compris des muscles qui contrôlent les mouvements de l'œil, une
agitation, des hallucinations, un coma, une transpiration excessive, des tremblements, une
exagération des réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température corporelle
supérieure à 38 °C. Contactez votre médecin si vous ressentez ces symptômes.
75
Buvidal avec l’alcool
Prendre ce médicament avec de l’alcool peut augmenter la somnolence et accroître le risque de
problèmes respiratoires.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou si vous planifiez une
grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de recevoir ce médicament. Les risques associés à
la prise de Buvidal chez les femmes enceintes ne sont pas connus. Votre médecin vous aidera à
décider si vous devez poursuivre la prise de ce médicament pendant la grossesse.
Utiliser ce médicament en fin de grossesse peut provoquer des symptômes de sevrage ainsi que des
problèmes respiratoires chez le nouveau-né. Cela peut survenir quelques heures à quelques jours après
la naissance.
Vérifiez auprès de votre médecin avant d’utiliser Buvidal pendant l’allaitement, car ce médicament
passe dans le lait maternel.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Buvidal peut provoquer une somnolence et des étourdissements. Cela survient plus fréquemment en
début de traitement et en cas de modification de la dose. Ces effets peuvent être aggravés si vous
consommez de l’alcool ou prenez d’autres médicaments sédatifs. Ne conduisez pas, n’utilisez pas
d’outils ou de machines et n’effectuez pas d’activités dangereuses tant que vous ne savez pas quels
effets ce médicament peut avoir sur vous.
Buvidal contient de l’alcool
Buvidal 8 mg, 16 mg, 24 mg et 32 mg contient 95,7 mg d’alcool de (éthanol) dans chaque mL (10 %
w/w). La quantité dans 1 dose de ce médicament équivaut à moins de 2 mL de bière ou 1 mL de vin.
La faible quantité d'alcool contenue dans ce médicament n'aura aucun effet notable.
3.
Comment utiliser Buvidal
Buvidal doit être administré exclusivement par des professionnels de santé.
Buvidal 8 mg, 16 mg, 24 mg et 32 mg est administré chaque semaine. Buvidal 64 mg, 96 mg, 128 mg
et 160 mg est administré chaque mois.
Votre médecin déterminera la dose qui vous convient le mieux. Pendant le traitement, le médecin
pourra ajuster la dose, en fonction de la façon dont le médicament agit.
Instauration du traitement
La première dose de Buvidal vous sera administrée lorsque vous présenterez des signes évidents de
manque.
Si vous êtes dépendant aux opioïdes à courte durée d’action (par ex. morphine ou héroïne), la première
dose de Buvidal vous sera administrée au moins 6 heures après votre dernière prise d’un opioïde.
Si vous êtes dépendant aux opioïdes à longue durée d’action (par ex. méthadone), votre dose de
méthadone sera diminuée à au moins 30 mg par jour avant de commencer Buvidal. La première dose
de médicament vous sera administrée au moins 24 heures après votre dernière utilisation de
méthadone.
Si vous ne recevez pas déjà de la buprénorphine (même substance active que dans Buvidal)
sublinguale (sous la langue), la dose initiale recommandée est de 16 mg, avec une ou deux doses
supplémentaires de Buvidal de 8 mg administrées à au moins 1 jour d’intervalle au cours de la
76
première semaine de traitement. Cela représente une dose totale de 24 mg ou 32 mg au cours de la
première semaine de traitement.
Si vous n’avez jamais reçu de buprénorphine, vous recevrez une dose de buprénorphine sublinguale de
4 mg et resterez en observation pendant une heure avant la première dose de Buvidal.
Buvidal en traitement mensuel peut être utilisé, si cela convient dans votre cas, lorsqu’une stabilisation
est obtenue avec Buvidal en traitement hebdomadaire (quatre semaines de traitement ou plus si
besoin).
Si vous prenez déjà de la buprénorphine sublinguale, vous pouvez commencer à recevoir Buvidal dès
le lendemain de votre dernière prise. Votre médecin vous prescrira la dose initiale de Buvidal adaptée
en fonction de la dose de buprénorphine sublinguale que vous prenez actuellement.
Poursuite du traitement et ajustement posologique
En cas de traitement prolongé par Buvidal, votre médecin peut diminuer ou augmenter la dose, en
fonction de vos besoins. Vous pouvez passer du traitement hebdomadaire au traitement mensuel, et
vice versa. Votre médecin vous prescrira la dose appropriée pour vous.
En cas de traitement prolongé, vous pourriez recevoir une dose supplémentaire de Buvidal de 8 mg
entre le traitement hebdomadaire et le traitement mensuel, si votre médecin le juge approprié.
La dose hebdomadaire maximale si vous êtes traité par Buvidal hebdomadaire est de 32 mg avec une
dose supplémentaire de 8 mg. La dose mensuelle maximale si vous êtes sous traité par Buvidal
mensuel est de 160 mg.
Voie d’administration
Buvidal est administré en une seule injection sous la peau (sous-cutanée) dans l’une des régions
d’injection autorisées : fesse, cuisse, abdomen ou bras. Vous pouvez recevoir plusieurs injections dans
la même zone, mais les sites d’injection exacts seront différents pour chaque injection hebdomadaire et
mensuelle, pendant un intervalle minimum de 8 semaines.
Si vous avez utilisé plus de buprénorphine que vous n’auriez dû
Si vous avez reçu plus de buprénorphine que vous n’auriez pas dû recevoir, vous devez contacter votre
médecin immédiatement car cela peut ralentir et affaiblir la respiration, ce qui peut entraîner la mort.
Si vous utilisez trop de buprénorphine, vous devez immédiatement consulter un médecin car un
surdosage peut entraîner des problèmes respiratoires graves et engager le pronostic vital. Les
symptômes de surdosage peuvent être : respiration plus lente et plus faible que d’habitude, sensation
de somnolence inhabituelle, rétrécissement des pupilles, sensation d’être sur le point de s’évanouir
(signe de tension artérielle basse), nausées, vomissements et/ou troubles de l’élocution.
Si vous oubliez d’utiliser Buvidal
Il est très important d’honorer tous vos rendez-vous pour recevoir Buvidal. Si vous manquez un
rendez-vous, demandez à votre médecin de programmer votre prochaine dose.
Si vous arrêtez d’utiliser Buvidal
N’arrêtez pas le traitement sans en avoir parlé au préalable avec le médecin qui vous suit. L’arrêt du
traitement peut entraîner l’apparition de symptômes de manque.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
77
Informez immédiatement votre médecin ou cherchez une assistance médicale en urgence
si vous
présentez des effets indésirables, tels que :
-
respiration soudainement sifflante, difficulté à respirer, gonflement des paupières, du visage, de
la langue, des lèvres, de la gorge ou des mains ; éruption cutanée ou démangeaisons, en
particulier sur l’ensemble du corps. Ces effets peuvent être le signe d’une réaction allergique
engageant le pronostic vital.
-
si votre respiration se fait plus lente et plus faible que d’habitude (dépression respiratoire).
-
si vous pensez être sur le point de vous évanouir, car cela peut être un signe de tension artérielle
basse.
Informez également votre médecin immédiatement si vous avez des effets indésirables tels que :
-
fatigue intense, perte d’appétit ou si votre peau ou vos yeux deviennent jaunes. Ces symptômes
peuvent indiquer une atteinte du foie.
Autres effets indésirables :
Effets indésirables très fréquents (pouvant toucher plus d’1 personne sur 10) :
-
Insomnie (incapacité à dormir)
-
Maux de tête
-
Nausées (envie de vomir)
-
Transpiration excessive, syndrome de manque, douleur
Effets indésirables fréquents (pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10) :
-
Infection, grippe, mal de gorge et déglutition douloureuse, nez qui coule
-
Gonflement des ganglions lymphatiques
-
Hypersensibilité
-
Diminution de l’appétit
-
Anxiété, agitation, dépression, hostilité, nervosité, pensées anormales, paranoïa
-
Somnolence, étourdissements, migraine, sensations de brûlure ou de picotements dans les mains
et les pieds, évanouissement, tremblements, augmentation de la tension musculaire, troubles de
l’élocution
-
Larmoiement, dilatation ou rétrécissement anormal des pupilles (partie noire au centre de l’œil)
-
Palpitations
-
Tension artérielle basse
-
Toux, essoufflement, bâillements, asthme, bronchite
-
Constipation, vomissements, maux de ventre, flatulences (gaz), indigestion, bouche sèche,
diarrhée
-
Éruption cutanée, démangeaisons, urticaire
-
Douleurs articulaires, dorsales, musculaires, spasmes musculaires, douleur à la nuque, douleurs
osseuses
-
Règles douloureuses
-
Réactions au site d’injection, par ex : douleur, démangeaisons, rougeurs sur la peau, gonflement
et induration de la peau, gonflement des chevilles, des pieds ou des doigts, faiblesse, sensation
d’être souffrant, fièvre, frissons, syndrome de sevrage médicamenteux chez le nouveau-né,
douleur dans la poitrine
-
Résultats anormaux aux examens hépatiques
Effets indésirables peu fréquents (peuvent toucher jusqu’à 1 personne sur 100) :
-
Infection cutanée au site d’injection
-
Sensation d’étourdissement ou de vertiges
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
-
Hallucinations, gaieté excessive et surexcitation (euphorie)
-
Rougeur anormale de la peau
-
Miction douloureuse ou difficile
78
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer
les effets indésirables directement via le système national de déclaration décrit en
Annexe V.
En
signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur l’innocuité du
médicament.
5.
Comment conserver Buvidal
Buvidal doit être administré par des professionnels de santé exclusivement. L’utilisation à domicile ou
l’auto-administration du produit par les patients n’est pas autorisée.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage ou sur la seringue
après la mention EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des particules visibles ou si le liquide est trouble.
Buvidal est à usage unique exclusivement. Toute seringue usagée doit être jetée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Buvidal
-
La substance active est la buprénorphine
-
Les autres composants sont : phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
(uniquement dans la formule hebdomadaire) et N-méthylpyrrolidone (uniquement dans la
formule mensuelle).
Les seringues suivantes sont disponibles :
Injection hebdomadaire :
8 mg : Seringue préremplie contenant 8 mg de buprénorphine dans 0,16 mL de solution
16 mg : Seringue préremplie contenant 16 mg de buprénorphine dans 0,32 mL de solution
24 mg : Seringue préremplie contenant 24 mg de buprénorphine dans 0,48 mL de solution
32 mg : Seringue préremplie contenant 32 mg de buprénorphine dans 0,64 mL de solution
Injection mensuelle :
64 mg : Seringue préremplie contenant 64 mg de buprénorphine dans 0,18 mL de solution
96 mg : Seringue préremplie contenant 96 mg de buprénorphine dans 0,27 mL de solution
128 mg : Seringue préremplie contenant 128 mg de buprénorphine dans 0,36 mL de solution
160 mg : Seringue préremplie contenant 160 mg de buprénorphine dans 0,45 mL de solution
Comment se présente Buvidal et contenu de l’emballage extérieur
Buvidal est une solution injectable à libération prolongée. Chaque seringue préremplie contient un
liquide limpide jaunâtre à jaune clair.
79
Les présentations suivantes sont disponibles :
Seringues préremplies contenant 8 mg, 16 mg, 24 mg, 32 mg, 64 mg, 96 mg, 128 mg et 160 mg en
solution injectable.
Chaque boîte contient 1 seringue préremplie avec un bouchon, une aiguille, un protège-aiguille, un
dispositif de sécurité et 1 tige de piston.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
Tél. : +800 2577 2577
Fabricant
Rechon Life Science AB
Soldattorpsvägen 5
216 13 Limhamn
Suède
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
{MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Consignes d’utilisation pour les professionnels de santé
Contenu :
1.
2.
3.
4.
Informations importantes
Avant l’administration
Administration
Élimination de la seringue
1.
-
-
-
Informations importantes
L’injection doit se faire dans le tissu sous-cutané. Ne pas utiliser si la seringue de sécurité est
cassée ou si l’emballage est endommagé.
Le protège-aiguille de la seringue de sécurité peut contenir du latex, qui peut provoquer des
réactions allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Manipuler la seringue de sécurité avec précaution afin d’éviter toute piqûre accidentelle. La
seringue de sécurité comprend un dispositif de sécurité de protection de l’aiguille, qui s’active à
la fin de l’injection. La protection de l’aiguille permet d’éviter les blessures par piqûre
d’aiguille.
Ne pas retirer le bouchon de la seringue de sécurité tant que vous n’êtes pas prêt à réaliser
l’injection. Une fois le bouchon retiré, n’essayez jamais de le replacer sur l’aiguille.
Jeter la seringue de sécurité usagée immédiatement après utilisation. Ne pas réutiliser la
seringue de sécurité.
-
-
2.
Avant l’administration
Éléments de la seringue de sécurité
80
Figure 1
Seringue de sécurité : Avant
l’utilisation
a) Protège-Aiguille
b) Corps de protection de la seringue
c) Ailettes de protection de la seringue
d) Piston,
e) Tête du piston
Seringue de sécurité : Après utilisation
(avec le mécanisme de protection de
l’aiguille activé)
Veuillez noter que le plus petit volume d’injection est à peine visible dans la fenêtre de
visualisation, car le ressort du dispositif de sécurité masque une partie du cylindre en verre
près de l’aiguille.
3.
-
-
Administration
Sortez la seringue de la boîte en carton : saisissez la seringue par son corps de protection.
Pendant que vous tenez la seringue par le protège-aiguille, insérez la tige du piston dans le
bouchon de piston en faisant tourner délicatement la tige du piston dans le sens des aiguilles
d’une montre jusqu’à ce qu’elle soit bien fixée (voir Figure 2)
Figure 2
-
Avant
Après
-
Inspectez attentivement la seringue de sécurité :
N’utilisez pas la seringue de sécurité au-delà de la date de péremption indiquée sur la
boîte ou sur l’étiquette de la seringue.
Une petite bulle d’air peut être visible. C’est normal.
Le liquide doit être limpide. N’utilisez pas la seringue de sécurité si le liquide contient
des particules ou s’il est trouble.
Choisissez le site d’injection. Il convient d’alterner les sites d’injection entre la fesse, la cuisse,
l’abdomen et le bras (voir Figure 3) avec un intervalle minimum de 8 semaines avant de
réinjecter dans un site d’injection déjà utilisé au préalable. Les injections au niveau de la taille
ou à moins de 5 cm du nombril doivent être évitées.
81
Figure 3
-
Mettez des gants et nettoyez le site d’injection en mouvements circulaires à l’aide d’une lingette
imbibée d’alcool (non fournie dans la boîte). Ne touchez plus la peau nettoyée avant de réaliser
l’injection.
Tout en maintenant la seringue de sécurité par le corps de protection de la seringue, comme
indiqué (voir Figure 4), retirez délicatement le protège-aiguille. Jetez immédiatement le protège-
aiguille (n’essayez jamais de le replacer sur l’aiguille). Il se peut qu’une goutte de liquide
apparaisse au bout de l’aiguille. C’est normal.
-
Figure 4
-
-
Pincez la peau au site d’injection entre le pouce et l’index, comme indiqué (voir Figure 5).
Tenez la seringue de sécurité comme indiqué et introduisez l’aiguille à un angle d’environ 90°
(voir Figure 5). Enfoncez l’aiguille jusqu’au bout.
90
Figure 5
-
Tout en tenant la seringue comme indiqué (voir Figure 6), enfoncez lentement le piston jusqu’à
ce que sa tête soit bloquée entre les ailettes de protection de la seringue et que la solution soit
intégralement injectée.
82
Figure 6
-
Retirez délicatement l’aiguille de la peau. Il est recommandé que le piston reste entièrement
enfoncé lorsque vous retirez délicatement l’aiguille du site d’injection (voir Figure 7).
Figure 7
-
Dès que l’aiguille est entièrement retirée de la peau, soulevez lentement votre pouce du piston et
laissez la protection de seringue recouvrir automatiquement l’aiguille exposée (voir Figure 8). Il
peut y avoir une petite quantité de sang au site d’injection. Si nécessaire, essuyez à l’aide d’un
tampon de coton ou d’une compresse.
Figure 8
4.
Élimination de la seringue
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
83

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
8 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 8 mg de buprénorphine
16 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 16 mg de buprénorphine
24 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 24 mg de buprénorphine
32 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 32 mg de buprénorphine
Excipient(s) à effet notoire
Les dosages à 8 mg, 16 mg, 24 mg et 32 mg contiennent de faibles quantités d'éthanol (alcool), moins
de 100 mg par dose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable à libération prolongée.
Liquide limpide jaunâtre à jaune clair.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Traitement de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et
psychologique. Le traitement est réservé aux adultes et aux adolescents âgés de16 ans ou plus.

4.2 Posologie et mode d'administration
L'administration de Buvidal est exclusivement réservée aux professionnels de santé. Les précautions
adéquates, telles qu'effectuer des visites de suivi avec surveillance clinique selon les besoins du
patient, doivent être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. L'utilisation à
domicile ou l'auto-administration du produit par les patients n'est pas autorisée.
Afin d'éviter de précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage, le traitement par Buvidal doit être
instauré dès que des signes objectifs et manifestes de sevrage sont présents (voir rubrique 4.4). Il
convient de prendre en compte le type d'opioïdes consommés (opioïdes à durée d'action longue ou
courte), l'intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d'opioïdes et le niveau de dépendance aux
opioïdes.
·
Pour les patients dépendants à l'héroïne ou aux opioïdes à courte durée d'action, la dose initiale
de Buvidal doit être administrée après un délai d'au moins 6 heures après la dernière prise
d'opioïdes par le patient.
·
Pour les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une
posologie maximum de 30 mg/jour, avant d'instaurer le traitement par Buvidal. La première
dose de Buvidal ne doit être administrée qu'après un délai d'au moins 24 heures depuis la
dernière prise de méthadone du patient. Buvidal peut induire l'apparition des symptômes de
sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.
Posologie
Instauration du traitement chez les patients non préalablement traités par la buprénorphine
Les patients qui n'ont jamais été traités par la buprénorphine doivent au préalable recevoir une dose de
4 mg de buprénorphine sublinguale et rester sous observation pendant une heure avant la première
administration de Buvidal hebdomadaire afin de confirmer leur tolérance à la buprénorphine.

La dose initiale recommandée de Buvidal est de 16 mg, avec la possibilité d'ajouter au cours de la
première semaine de traitement une ou deux doses supplémentaires de 8 mg à au moins 1 jour
d'intervalle, jusqu'à une dose cible de 24 mg ou 32 mg. La dose recommandée pour la deuxième
semaine de traitement est la dose totale administrée au cours de la semaine d'instauration du
traitement.
Le traitement par Buvidal mensuel peut être débuté après l'instauration du traitement par Buvidal
hebdomadaire, conformément à la conversion de doses indiquée dans le Tableau 1, et dès que les
patients ont été stabilisés avec le traitement hebdomadaire (quatre semaines ou plus si besoin).
Passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal
Les patients traités par la buprénorphine sublinguale peuvent recevoir directement Buvidal
hebdomadaire ou mensuel, à compter du lendemain de la prise de la dernière dose de buprénorphine
sublinguale , conformément aux recommandations posologiques indiquées dans la Tableau 1. Une
surveillance plus étroite des patients est recommandée au cours de la période de changement.
Tableau 1. Doses de buprénorphine sublinguale quotidiennes et doses correspondantes
recommandées de Buvidal hebdomadaire et mensuel
Dose de buprénorphine
Dose de Buvidal
Dose de Buvidal mensuelle
sublinguale quotidienne
hebdomadaire
2-6 mg
8 mg
8-10 mg
16 mg
64 mg
12-16 mg
24 mg
96 mg
18-24 mg
32 mg
128 mg
26-32 mg
160 mg
Les patients peuvent passer de la buprénorphine sublinguale 26-32 mg directement à Buvidal 160 mg
par mois avec une surveillance étroite au cours de la période de changement.
La différence de dose en mg de buprénorphine d'un médicament sublingual à l'autre doit être prise en
considération. Les propriétés pharmacocinétiques de Buvidal sont décrites à la rubrique 5.2.

Buvidal peut être administré chaque semaine ou chaque mois. Les doses peuvent être augmentées ou
diminuées, et le traitement peut être interchangable entre une administration hebdomadaire et
mensuelle, en fonction des besoins du patient et de l'avis clinique du médecin, conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1. Après un changement, une surveillance plus étroite des
patients peut être nécessaire. L'évaluation du traitement à long terme est basée sur les données à
48 semaines.
Dose supplémentaire
Une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal au maximum peut être administrée lors d'une visite non
prévue entre les doses habituelles hebdomadaires et mensuelles, en fonction des besoins du patient.
La dose hebdomadaire maximale pour les patients traités par Buvidal hebdomadaire est de 32 mg avec
une dose supplémentaire de 8 mg. La dose mensuelle maximale pour les patients traités par Buvidal
mensuel est de 160 mg.
Doses manquées
Pour éviter les doses manquées, la dose hebdomadaire peut être administrée au maximum 2 jours
avant ou après la date habituelle d'administration ; et la dose mensuelle peut être administrée au
maximum 1 semaine avant ou après la date habituelle d'administration.
En cas d'oubli d'une dose, la dose suivante doit être administrée dès que possible.
Arrêt du traitement
Si le traitement par Buvidal est arrêté, ses propriétés à libération prolongée et tout symptôme de
sevrage présenté par le patient doivent être pris en compte, voir rubrique 4.4. Un changement de
traitement pour la buprénorphine sublinguale doit se faire une semaine après la dernière dose
hebdomadaire ou un mois après la dernière dose mensuelle de Buvidal conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1.
Populations particulières

Personnes âgées

La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été
établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
De façon générale, la posologie recommandée pour les personnes âgées ayant une fonction rénale
normale est la même que pour les patients adultes plus jeunes ayant une fonction rénale normale.
Toutefois, les personnes âgées pouvant avoir une fonction rénale/hépatique diminuée, un ajustement
posologique peut être nécessaire (voir Insuffisance hépatique et Atteinte de la fonction rénale, ci-
dessous).
Insuffisance hépatique
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique
modérée (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère,
l'utilisation de buprénorphine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
La modification de la dose de buprénorphine n'est pas nécessaire chez les patients présentant une
insuffisance rénale. La prudence est recommandée lors de l'administration aux patients présentant une
insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n'ont pas été
établies (voir rubrique 4.4). Aucune donnée n'est disponible.

Buvidal s'administre par voie sous-cutanée exclusivement. Il doit être injecté lentement et
intégralement dans le tissu sous-cutané de différentes régions (fesse, cuisse, abdomen ou bras), à
condition qu'il y ait suffisamment de tissu sous-cutané. Chacune de ces quatre régions peut avoir
plusieurs sites d'injection. Il convient d'alterner les sites des injections, qu'elles soient mensuelles ou
hebdomadaires. Un minimum de 8 semaines doit s'écouler avant de réinjecter dans un site
préalablement utilisé pour la dose hebdomadaire. Il n'y a pas de données cliniques étayant la
reinjection de la dose mensuelle au même site. Il est peu probable que la réinjection du produit
mensuel au même site pose un problème de sécurité. La décision de réinjecter au même site doit
également être guidée par le jugement clinique du médecin traitant. Chaque injection doit être
administrée par un professionnel de santé. La dose doit être administrée en une seule injection et ne
doit pas être fractionnée. La dose ne doit pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse),
intramusculaire ou intradermique (dans la peau) (voir rubrique 4.4). Voir rubrique 6.6 pour les
Consignes d'administration.

4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Insuffisance respiratoire sévère
Insuffisance hépatique sévère
Alcoolisme aigu ou delirium tremens.

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Administration
Des précautions doivent être prises pour éviter toute injection accidentelle de Buvidal. La dose ne doit
pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse), intramusculaire ou intradermique (dans la
peau).
Une injection par voie intravasculaire, par exemple intraveineuse, présente un risque grave du fait
qu'au contact avec les fluides corporels Buvidal forme localement une masse solide qui
potentiellement pourrait entrainer au niveau des vaisseaux sanguins une lésion ou une occlusion ou des
événements thromboemboliques.
Afin de réduire le risque de mésusage, d'abus ou de détournement, les précautions adéquates doivent
être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. Les professionnels de santé
doivent administrer Buvidal directement au patient. L'utilisation à domicile ou l'auto-administration
du produit par les patients n'est pas autorisée. Il convient de s'assurer pendant toute la durée du
traitement que le patient n'essaie pas d'extraire le dépôt.
Propriétés à libération prolongée
Les propriétés de libération prolongée du produit doivent être prises en compte pendant le traitement,
y compris à l'instauration et lors de l'arrêt du traitement. En particulier, les patients recevant des
médicaments concomitants et/ou qui présentent des comorbidités doivent faire l'objet d'une
surveillance des signes et symptômes de toxicité, de surdosage ou de sevrage causés par une
augmentation ou une diminution des concentrations en buprénorphine.
Pour les propriétés pharmacocinétiques, voir rubrique 5.2, et pour l'arrêt du traitement, voir
rubrique 4.2.

Des cas de décès dus à une dépression respiratoire ont été rapportés chez des patients traités par la
buprénorphine, en particulier lorsque la buprénorphine a été utilisée en association avec des
benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsqu'elle n'avait pas été utilisée conformément à la
prescription. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et
d'autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l'alcool, les gabapentinoïdes ( prégabaline et
gabapentine) (voir rubrique 4.5) ou d'autres opioïdes.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteint d'insuffisance respiratoire
(telle qu'une maladie pulmonaire obstructive chronique, asthme, coeur pulmonaire, diminution de la
capacité respiratoire, hypoxie, hypercapnie, dépression respiratoire préexistante ou cyphoscoliose.
La buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire grave, potentiellement mortelle, chez les
enfants et les personnes non dépendantes aux opioïdes en cas d'ingestion accidentelle ou volontaire.
Dépression du SNC
La buprénorphine peut provoquer une somnolence, particulièrement lorsqu'elle est prise avec de
l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central tels que les benzodiazépines (tranquillisants,
sédatifs, gabapentinoïdes ou hypnotiques) (voir rubriques 4.5 et 4.7).
Dépendance
La buprénorphine est un agoniste partiel du récepteur opioïde mu, et son administration chronique
peut entrainer une dépendance aux opioïdes.
Syndrome sérotoninergique
L'administration concomitante de Buvidal et d'autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs
de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut
engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique
4.5). Si un traitement concomitant avec d'autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan
clinique, il est conseillé d'observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant
l'instauration du traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l'état mental,
une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux. En
cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra
être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.
Hépatite et atteintes hépatiques
Un bilan hépatique et la recherche d'hépatite virale sont recommandés avant l'instauration du
traitement. Les patients atteints d'hépatite virale, sous traitement médical concomitant (voir rubrique
4.5) et/ou qui présentent une altération de la fonction hépatique ont un risque accru d'atteinte du foie.
Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée.
Des cas d'atteinte hépatique aiguë ont été signalés chez des patients dépendants aux opioïdes prenant
des médicaments contenant de la buprénorphine, tant dans les essais cliniques que dans des rapports
d'effets indésirables de pharmacovigilance. Les anomalies observées vont d'une élévation transitoire
asymptomatique des transaminases hépatiques à des cas d'hépatite cytolytique, d'insuffisance
hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal, d'encéphalopathie hépatique et de décès.
Dans de nombreux cas, la présence préexistante d'anomalies enzymatiques hépatiques, de maladie
génétique, d'infection par le virus de l'hépatite B ou de l'hépatite C, d'abus d'alcool, d'anorexie,
d'utilisation concomitante d'autres médicaments potentiellement hépatotoxiques et la persistance
d'injection de drogues pourraient être responsables d'atteinte hépatique ou y contribuer. Ces facteurs
sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine et pendant le
En fonction des résultats, il peut être nécessaire d'arrêter le traitement par Buvidal. La surveillance au-
delà de la période de traitement hebdomadaire ou mensuel peut être nécessaire. Si le traitement est
poursuivi, la fonction hépatique doit être étroitement surveillée.
Précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes
Lors de l'instauration d'un traitement par buprénorphine, il est important de prendre en compte le
profil agoniste partiel de la buprénorphine. Les produits contenant de la buprénorphine peuvent
précipiter l'apparition des symptômes de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes lorsqu'ils
sont administrés avant la disparition des effets agonistes dus à un récent usage ou mesusage
d'opioïdes. Afin d'éviter la précipitation des symptômes de sevrage, le traitement doit être instauré
lorsque des signes et symptômes objectifs de sevrage léger à modéré sont évidents (voir rubrique 4.2).
L'arrêt du traitement peut entraîner un syndrome de sevrage d'apparition tardive.
Insuffisance hépatique
La buprénorphine est largement métabolisée par le foie. Les patients présentant une insuffisance
hépatique modérée doivent faire l'objet d'une surveillance pour détecter des signes et symptômes de
sevrage d'opioïdes, de toxicité ou de surdosage dus à une augmentation des taux de buprénorphine. La
buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique
modérée (voir rubriques 4.2 et 5.2). La fonction hépatique doit être contrôlée régulièrement au cours
du traitement. L'utilisation de buprénorphine est contre-indiquée chez les patients atteints
d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La
prudence est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine < 30 ml/min), voir rubriques 4.2 et 5.2.
Allongement de l'intervalle QT
La prudence est recommandée en cas d'administration conjointe de Buvidal et d'autres médicaments
qui allongent l'intervalle QT, ainsi que chez les patients ayant des antécédents de syndrome du QT
long ou d'autres facteurs de risque d'allongement du QT.
Prise en charge de la douleur aiguë
Pour la prise en charge de la douleur aiguë pendant l'utilisation continue de Buvidal, l'utilisation
d'antalgiques opioïdes forts avec une haute affinité au récepteur opioïde mu (par ex. fentanyl),
d'antalgiques non opioïdes et d'anesthésie loco-régionale peut être nécessaire. Une augmentation
posologique des antalgiques opioïdes de durée d'action courte (morphine à libération immédiate,
oxycodone ou fentanyl), par voie orale ou intraveineuse, jusqu'à l'obtention de l'effet antalgique
souhaité chez les patients traités par Buvidal, peut être nécessaire. Les patients doivent faire l'objet
d'une surveillance pendant le traitement.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n'ont pas été
établies (voir rubrique 4.2). En raison du manque de données chez les adolescents (âgés de 16 ou
17 ans), les patients de cette tranche d'âge doivent être étroitement surveillés durant le traitement.
Troubles respiratoires liés au sommeil
du sommeil (ASC) et l'hypoxémie liée au sommeil. Le risque d'ACS augmente en fonction de la dose
d'opioïdes utilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dose totale d'opioïdes
doit être envisagée.
Effets de classe
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut être à l'origine de
crises d'épilepsie. Par conséquent, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de
traumatisme crânien, de lésions intracrâniennes, dans d'autres circonstances où la pression du liquide
céphalorachidien peut être augmentée, ou en cas d'antécédents de crise d'épilepsie.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints d'hypotension,
d'hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Un myosis induit par les opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la
douleur en tant que symptôme d'une maladie peuvent interférer avec l'évaluation des patients ou
compliquer le diagnostic ou l'évolution clinique d'une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxoedème,
d'hypothyroïdie ou d'insuffisance corticosurrénale (par exemple, la maladie d'Addison).
Les opioïdes peuvent être responsables d'une augmentation de la pression du canal cholédoque, et
doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies
biliaires.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée avec Buvidal.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas d'administration concomitante avec :
·
Benzodiazépines : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire
d'origine centrale. Par conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette
association doit être évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent
être avertis qu'il est extrêmement dangereux de s'auto-administrer des benzodiazépines non
prescrites tout en prenant ce produit, et doivent également être avertis que l'utilisation de
benzodiazépines en concomitance avec ce produit doit se faire uniquement selon les indications
de leur médecin (voir rubrique 4.4).
·
Gabapentinoïdes : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire. Par
conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette association doit être
évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent être avertis que
l'utilisation de gabapentinoïdes (par ex. prégabaline et gabapentine) en concomitance avec ce
produit doit se faire exclusivement selon les indications de leur médecin (voir rubrique 4.4).
·
Boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l'alcool, car l'alcool augmente l'effet sédatif
de la buprénorphine (voir rubrique 4.7).
·
Autres dépresseurs du système nerveux central : autres dérivés opioïdes (par exemple
méthadone, antalgiques et antitussifs), certains antidépresseurs, les antihistaminiques H1
sédatifs, les barbituriques, les anxiolytiques autres que les benzodiazépines, les neuroleptiques,
la clonidine et les substances apparentées. Ces associations augmentent la dépression du
système nerveux central. La baisse du niveau de vigilance peut rendre dangereuse la conduite et
l'utilisation de machines (voir rubrique 4.7).
·
Antalgiques opioïdes : une antalgie adéquate peut être difficile à atteindre lorsque l'on
administre un agoniste opioïde complet à des patients recevant de la buprénorphine. Le risque
de surdosage existe également avec un agoniste complet, en particulier lorsque l'on essaye de
plasmatiques de la buprénorphine diminuent (voir rubrique 4.4).
·
Naltrexone et nalméfène : ce sont des antagonistes opioïdes suceptibles de bloquer les effets
pharmacologiques de la buprénorphine. Pour les patients dépendants aux opioïdes recevant un
traitement par la buprénorphine, la naltrexone ou le nalméfène peut précipiter l'apparition
brutale de symptômes prolongés et intenses de sevrage aux opioïdes. Pour les patients qui
reçoivent un traitement par naltrexone ou nalméfène, les effets thérapeutiques souhaités de
l'administration de buprénorphine peuvent être bloqués par la naltrexone ou le nalméfène.
·
La buprénorphine est métabolisée en norbuprénorphine essentiellement par le CYP3A4. Les
effets de l'exposition à la buprénorphine des patients traités par Buvidal n'ont pas été étudiés.
Des interactions ont été établies lors de l'administration conjointe avec des inducteurs ou des
inhibiteurs, dans des études utilisant la buprénorphine par voie transmuqueuse ou
transdermique. La buprénorphine est aussi métabolisée en buprénorphine-3-glucuronide par
UGT1A1.
· Les inhibiteurs du CYP3A4 peuvent inhiber le métabolisme de la buprénorphine entraînant
une augmentation de la Cmax et de l'ASC de la buprénorphine et de la norbuprénorphine.
Buvidal évite les effets du premier passage hépatique, donc les inhibiteurs du CYP3A4 (par
ex. les inhibiteurs de la protéase, tels que ritonavir, nelfinavir ou indinavir, ou les
antifongiques azolés, tels que kétoconazole ou itraconazole, ou les antibiotiques macrolides)
devraient avoir moins d'effets sur le métabolisme de la buprénorphine lorsqu'ils sont
administrés avec Buvidal que lorsqu'ils sont administrés avec la buprénorphine sublinguale.
Lors du passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal, il peut être nécessaire de
surveiller les patients afin de s'assurer que les concentrations plasmatiques de
buprénorphine sont correctes. Les patients qui reçoivent déjà Buvidal et commencent un
traitement par inhibiteurs du CYP3A4 doivent être traités par Buvidal hebdomadaire et être
surveillés pour détecter d'éventuels signes et symptômes de surdosage. À l'inverse, si un
patient qui est traité en même temps par Buvidal et par un inhibiteur du CYP3A4 arrête le
traitement par inhibiteur du CYP3A4, il devra être surveillé pour détecter des symptômes de
sevrage.
· Les inducteurs du CYP3A4 peuvent induire le métabolisme de la buprénorphine entraînant
une diminution des taux de buprénorphine. Buvidal évite les effets du premier passage
hépatique, donc les inducteurs du CYP3A4 (par ex., phénobarbital, carbamazépine,
phénytoïne, rifampicine) devraient avoir moins d'effets sur le métabolisme de la
buprénorphine lorsqu'ils sont administrés avec Buvidal que lorsqu'ils sont administrés avec
la buprénorphine sublinguale. Lors du passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal, il
peut être nécessaire de surveiller les patients afin de s'assurer que les concentrations
plasmatiques de buprénorphine sont correctes. Les patients qui reçoivent déjà Buvidal et
commencent un traitement par inducteurs du CYP3A4 doivent être traités par Buvidal
hebdomadaire et être surveillés pour détecter d'éventuels signes et symptômes de sevrage.
A l'inverse, si un patient qui est traité en même temps par Buvidal et par un inducteur du
CYP3A4 arrête le traitement par inducteur du CYP3A4, il devra être surveillé pour détecter
des symptômes de surdosage.
· Les inhibiteurs de UGT1A1 peuvent influencer l'exposition systémique à la buprénorphine.
·
D'après l'expérience avec la morphine, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
peuvent exacerber les effets opioïdes.
·
Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs
de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome
sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).


4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de la buprénorphine chez la
femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de toxicité sur la
bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le foetus.
En fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né
même après une courte période d'administration. L'administration à long terme au cours des trois
derniers mois de la grossesse peut provoquer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (par
exemple hypertonie, tremblements du nouveau-né, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Le
syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.
En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, une surveillance néonatale pendant plusieurs
jours après la naissance doit être envisagée pour prévenir le risque de dépression respiratoire ou le
syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Allaitement
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Buvidal doit être utilisé avec
précaution pendant l'allaitement.
Fertilité
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur les effets de la buprénorphine sur la
fertilité humaine.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères de la buprénorphine
sur la fertilité (voir rubrique 5.3).


4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La buprénorphine a une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines lorsqu'elle est administrée à des patients dépendants aux opioïdes. La
buprénorphine peut provoquer une somnolence, des vertiges ou une confusion mentale, en particulier
pendant l'induction du traitement et l'adaptation posologique. En cas d'utilisation concomitante avec
de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l'effet risque d'être majoré (voir
rubriques 4.4 et 4.5).
Il faut recommander au patient de ne pas conduire et de ne pas utiliser de machine dangereuse pendant
qu'il prend ce médicament tant que l'effet du médicament sur le patient n'est pas connu. Une
recommandation individuelle doit être faite par le professionnel de santé en charge du traitement.

4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables signalés le plus fréquemment avec la buprénorphine sont les céphalées, les
nausées, l'hyperhidrose, le syndrome de sevrage et la douleur.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Le Tableau 2 présente les effets indésirables signalés avec la buprénorphine, dont Buvidal. Les termes
et les fréquences ci-dessous sont utilisés : très fréquent ( 1/10), fréquent ( 1/100 à < 1/10), peu
fréquent ( 1/1 000 à < 1/100) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles).

Effets indésirables classés par système d'organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
Fréquence
d'organes


indéterminée
Infections et
Infection
Cellulite au site
infestations
Grippe
d'injection
Pharyngite
Rhinite
Affections
Lymphadénopathie

hématologiques et
du système
lymphatique
Affections du
Hypersensibilité

système
immunitaire
Troubles du
Diminution de

métabolisme et de
l'appétit
la nutrition
Troubles
Insomnie
Anxiété
Hallucinations
psychiatriques
Agitation
Euphorie
Dépression
Hostilité
Nervosité
Pensées anormales
Paranoïa
Pharmacodépendan
ce
Affections du
Céphalées
Somnolence

système nerveux
Étourdissements
Migraine
Paresthésie
Syncope
Tremblement
Hypertonie
Trouble de
l'élocution
Affections
Trouble lacrymal

oculaires
Mydriase
M
yosis
Affections de
Vertiges

l'oreille et du
labyrinthe
Affections
Palpitations

cardiaques
Affections
Vasodilatation

vasculaires
Hypotension
Affections
Toux

respiratoires,
Dyspnée
thoraciques et
Bâillement
médiastinales
Asthme
Bronchite
Affections gastro-
Nausées
Constipation

intestinales
Vomissements
Douleurs
abdominales
Flatulence
Dyspepsie
Effets indésirables classés par système d'organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
Fréquence
d'organes


indéterminée
Sécheresse buccale
Diarrhée
Affections gastro-
intestinales

Affections
Élévation de

hépatobiliaires
l'alanine
aminotransférase
Élévation de
l'aspartate
aminotransférase
Élévation des
enzymes
hépatiques
Affections de la
Éruption cutanée
Éruption
Érythème
peau et du tissu
Prurit
maculaire
sous-cutané
Urticaire
Affections
Arthralgie

musculo-
Dorsalgie
squelettiques et
Myalgie
systémiques
Spasmes
musculaires
Douleur cervicale
Douleur osseuse
Affections du rein

Rétention urinaire
et des voies
urinaires
Affections des
Dysménorrhée

organes de
reproduction et du
sein
Troubles
Hyperhidrose
Douleur au site
Inflammation au
généraux et
Syndrome de
d'injection
site d'injection
anomalies au site
sevrage de
Prurit au site
Hématome au
d'administration
drogue ou de
d'injection
site d'injection
médicament
Érythème au site
Urticaire au site
Douleur
d'injection
d'injection
OEdème au site
d'injection
Réaction au site
d'injection
Induration au site
d'injection
Masse au site
d'injection
OEdème
périphérique
Asthénie
Malaise
Fièvre
Frissons
Syndrome de
sevrage néonatal
Douleur thoracique
Effets indésirables classés par système d'organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
Fréquence
d'organes


indéterminée
Investigations
Tests hépatiques

anormaux

Lésions,
Étourdissements
intoxications et
lors des
complications liées
injections
aux procédures


Description d'effets indésirables particuliers

Réactions au site d'injection

Dans l'étude d'efficacité de phase 3, en double aveugle, des effets indésirables au site d'injection ont
été observés chez 36 des 213 patients (16,9 %) (5 % des injections administrées) dans le groupe de
traitement par Buvidal. Les effets indésirables les plus fréquents étaient la douleur au site d'injection
(8,9 %), le prurit au site d'injection (6,1 %) et l'érythème au site d'injection (4,7 %). Les réactions au
site d'injection étaient toutes d'intensité légère à modérée, et la majorité des événements étaient
transitoires.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir
Annexe V.

4.9 Surdosage
Symptômes
Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage par la
buprénorphine est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central,
car elle peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. Les autres signes précoces de surdosage
peuvent être une transpiration excessive, une somnolence, une amblyopie, un myosis, une
hypotension, des nausées, des vomissements et/ou des troubles de l'élocution.

Prise en charge
Une prise en charge globale, comprenant notamment une surveillance étroite de la fonction
respiratoire et cardiaque du patient, doit être instaurée. Un traitement symptomatique de la dépression
respiratoire après les mesures habituelles de soins intensifs doit être mis en place. Une ventilation
assistée ou contrôlée doit être assurée. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous
les moyens de réanimation nécessaires. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises pour
éviter qu'il inhale son vomi. L'utilisation d'un antagoniste opioïde (c.-à-d., la naloxone) est
recommandée, malgré l'effet modeste qu'elle peut avoir dans la suppresion des symptômes
respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les opioïdes agonistes complets.
La longue durée d'action de la buprénorphine et la libération prolongée de Buvidal doivent être prises
en considération lors de la détermination de la durée du traitement nécessaire pour neutraliser les
effets du surdosage (voir rubrique 4.4). La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la
buprénorphine, de ce fait les symptômes du surdosage de la buprénorphine préalablement contrôlés
par la naloxone peuvent réapparaître.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments du système nerveux central, médicaments
utilisés dans la dépendance aux opioïdes, code ATC : N07BC01

Mécanisme d'action
La buprénorphine est un opioïde agoniste partiel/antagoniste qui se lie aux récepteurs opioïdes
cérébraux (mu) et (kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée
à sa liaison lentement réversible aux récepteurs opioïdes qui, sur une période prolongée, peut
minimiser le besoin en opioïdes illicites chez les patients dépendants aux opioïdes.
Les effets plafond de l'agoniste opioïde ont été observés au cours des études de pharmacologie
clinique chez des personnes dépendantes aux opioïdes.
Efficacité clinique
L'efficacité et la sécurité d'emploi de Buvidal dans le traitement de substitution aux opioïdes ont été
démontrés dans une étude pivot de phase 3, randomisée, en double aveugle, double placebo, avec
comparateur actif, à dose flexible, menée chez des patients présentant une dépendance aux opioïdes
modérée à sévère. Dans cette étude, 428 patients ont été randomisés dans l'un des deux groupes de
traitement. Les patients dans le groupe Buvidal (n = 213) ont reçu des injections hebdomadaires
(16 mg à 32 mg) pendant les 12 premières semaines, suivies d'injections mensuelles (64 mg à 160 mg)
pendant les 12 dernières semaines, plus des doses quotidiennes de comprimés placebo sublinguaux
pendant l'ensemble de la période de traitement. Les patients dans le groupe buprénorphine/naloxone
sublinguale (n = 215) ont reçu des injections hebdomadaires de placebo pendant les 12 premières
semaines et des injections mensuelles de placebo pendant les 12 dernières semaines, plus des
comprimés sublinguaux de buprénorphine/naloxone chaque jour pendant l'ensemble de la période de
traitement (8 mg à 24 mg pendant les 12 premières semaines et 8 mg à 32 mg pendant les 12 dernières
semaines). Au cours des 12 semaines d'injections mensuelles, les patients des deux groupes pouvaient
recevoir, mensuellement, une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal hebdomadaire, si nécessaire.
Les patients ont eu 12 visites hebdomadaires pendant les 12 premières semaines et 6 visites pendant
les 12 dernières semaines (3 visites mensuelles prévues et 3 visites pour toxicologie urinaire
aléatoires). À chaque visite, des mesures des résultats d'efficacité et de sécurité d'emploi ont été
réalisées.
Sur les 428 patients randomisés, 69,0 % (147/213) des patients dans le groupe de traitement par
Buvidal et 72,6 % (156/215) des patients dans le groupe de traitement par buprénorphine/naloxone
sublinguale ont achevé la période de traitement de 24 semaines.
L'étude a atteint le critère d'évaluation principal de non-infériorité mesuré en pourcentage moyen
d'échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites pendant les semaines de traitement 1 à 24 pour
le groupe Buvidal par rapport au groupe buprénorphine/naloxone sublinguale (Tableau 3).
La supériorité de Buvidal par rapport à buprénorphine/naloxone sublinguale a été démontrée (analyse
définie à priori) pour le critère d'évaluation secondaire de fonction de distribution cumulative
(cumulative distribution function, CDF) par le pourcentage d'échantillons urinaires négatifs aux
opioïdes pendant les semaines de traitement 4 à 24 (Tableau 3).

Variables d'efficacité dans l'étude pivot de phase 3, randomisée, en double
aveugle, à double placebo, avec comparateur actif, à dose flexible, menée chez
des patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère
Différence
entre les
Variable d'efficacité
Statistique Buvidal
BPN/NX SL traitements
Valeur
(%)a (IC à
de p
95 %)
N
213
215

Pourcentage
d'échantillons urinaires
Moyenne
négatifs aux opioïdes
des MM
35,1 (2,48)
28,4 (2,47)
6,7
< 0,001
illicites
(%) (ET)
IC à 95 % 30,3 - 40,0
23,5 - 33,3
-0,1 - 13,6

CDF du pourcentage
N
213
215

d'échantillons urinaires
négatifs aux opioïdes
illicites sur les semaines 4 Médiane 26,7
6,7
-
0,008b
à 24
CDF = fonction de distribution cumulative, IC = intervalle de confiance, MM = moindres carrés, ET =
erreur type, BPN/NX SL = buprénorphine/naloxone sublinguale
a Différence = Buvidal ­ BPN/NX SL.
b La valeur de p concernait la supériorité
Une étude de phase 3, à long terme, en ouvert, avec dose flexible, évaluant la sécurité d'emploi de
Buvidal hebdomadaire et mensuel pendant 48 semaines a été menée. L'étude a recruté un total de
227 patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère, dont 190 étaient sous
buprénorphine sublinguale (avec ou sans naloxone) et 37 patients étaient naïfs de traitement par
buprénorphine. Pendant la période de traitement de 48 semaines, les patients pouvaient changer de
modalité de traitement entre des injections hebdomadaires et des injections mensuelles de Buvidal et
entre différentes doses (8 mg à 32 mg pour Buvidal hebdomadaire et 64 mg à 160 mg pour Buvidal
mensuel), selon l'avis clinique du médecin.
Pour les patients traités auparavant par la buprénorphine sublinguale, la valeur initiale du pourcentage
de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était de 78,8 % et de 84,0 %
à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Pour les patients naïfs de traitement, la valeur
initiale du pourcentage de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était
de 0,0 % et de 63,0 % à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Dans l'ensemble des
groupes, 156 patients (68,7 %) ont achevé la période de traitement de 48 semaines.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques

Buvidal hebdomadaire
Absorption
Après injection, la concentration plasmatique de buprénorphine augmente avec un délai médian pour
atteindre la concentration plasmatique maximale (tmax) d'environ 24 heures. Buvidal a une
biodisponibilité absolue complète. L'exposition à l'état d'équilibre est atteinte à la quatrième dose
hebdomadaire.
On observe des augmentations de l'exposition proportionnelles à la dose dans la fourchette de 8 mg à
32 mg.

Le volume de distribution apparent de la buprénorphine est d'environ 1900 l. La buprénorphine se lie
aux protéines à environ 96 %, principalement aux globulines alpha et bêta.
Biotransformation et élimination
La buprénorphine est métabolisée par oxydation par 14-N-désalkylation en N-désalkyl-buprénorphine
(également appelée norbuprénorphine) via le cytochrome P450 CYP3A4 et par glucuronoconjugaison
de la molécule parente et du métabolite désalkylé. La norbuprénorphine est un agoniste opioïde
ayant une faible activité intrinsèque.
L'administration sous-cutanée de Buvidal donne des concentrations plasmatiques du métabolite
norbuprénorphine significativement plus basses que l'administration de buprénorphine sublinguale, du
fait que le métabolisme du premier passage hépatique a été évité.
L'élimination de la buprénorphine de Buvidal est limitée par la vitesse de libération, avec une demi-
vie terminale allant de 3 à 5 jours.
La buprénorphine est principalement éliminée dans les selles par excrétion biliaire des métabolites
glucuronoconjugués (70 %), le reste étant éliminé dans l'urine. La clairance totale de buprénorphine
est d'environ 68 l/h.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune donnée pharmacocinétique chez les patients âgés (> 65 ans) n'est disponible.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale joue un rôle relativement faible (30 %) dans l'ensemble de la clairance de la
buprénorphine. Aucune modification de la posologie basée sur la fonction rénale n'est requise, mais la
prudence est recommandée lors de l'administration du produit à des patients présentant une
insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Insuffisance hépatique

Le Tableau 4 résume les résultats d'une étude clinique dans laquelle l'exposition à la buprénorphine a
été déterminée après l'administration de buprénorphine/naloxone à 2,0/0,5 mg en comprimé
sublingual, chez des sujets sains et chez les sujets atteints de divers degrés d'insuffisance hépatique.

Tableau 4. Effet de l'insuffisance hépatique (variation par rapport aux sujets sains) sur les
paramètres pharmacocinétiques de la buprénorphine après administration
sublinguale de buprénorphine/naloxone (2,0/0,5 mg) à des sujets sains et à des
sujets atteints de divers degrés d'insuffisance hépatique
Paramètre
Insuffisance hépatique
Insuffisance
Insuffisance
pharmacocinétique
légère
hépatique modéré
hépatique sévère
(Child-Pugh de Classe A)
(Child-Pugh
(Child-Pugh de
(n=9)
de Classe B)
classe C)
(n=8)
(n=8)
Buprénorphine
Cmax
Augmentation de 1,2 fois
Augmentation de
Augmentation de
1,1 fois
1,7 fois
ASC définie
Identique à la valeur de
Augmentation de
Augmentation de
contrôle
1,6 fois
2,8 fois
sujets ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible chez les patients pédiatriques (âgés de moins de
18 ans). Les données de simulation d'exposition à la buprénorphine chez des adolescents âgés de 16
ans montrent une Cmax et une ASC plus faibles que les valeurs observées chez l'adulte traités par
Buvidal hebdomadaire et mensuel.

5.3 Données de sécurité préclinique
La toxicité aiguë de la buprénorphine a été déterminée chez la souris et le rat après une administration
orale et parentérale (intraveineuse, intrapéritonéale). Les effets indésirables étaient basés sur l'activité
pharmacologique connue de la buprénorphine.
La buprénorphine a montré une faible toxicité tissulaire et biologique chez des chiens qui ont reçu le
produit par voie sous-cutanée pendant un mois, chez des macaques rhésus qui l'ont reçu par voie orale
pendant un mois et chez des rats et des babouins qui l'ont reçu par voie intramusculaire pendant six
mois.
Des études de tératologie et de toxicité sur la reproduction menées chez le rat et le lapin en
administration intramusculaire ont conclu que la buprénorphine n'est pas embryotoxique et n'a pas
d'effet sensible sur le potentiel de sevrage de la progéniture. Chez le rat, aucun effet indésirable n'a été
observé sur la fertilité de la fonction reproductrice générale.
Des études de toxicité chronique chez le rat et le chien de l'excipient utilisé pour Buvidal n'ont révélé
aucun risque particulier pour l'homme.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients
Buvidal 8 mg, 16 mg, 24 mg, 32 mg
Phosphatidylcholine de soja
Dioléate de glycérol
Éthanol anhydre

6.2 Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

6.3 Durée de conservation
3 ans

6.4 Précautions particulières de conservation
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Une seringue préremplie d'1 ml (verre de type I) avec bouchon de piston (caoutchouc bromobutyle
revêtu de fluoropolymère) avec aiguille (½ pouce, 23 G, 12 mm) et protège-aiguille (caoutchouc
styrène-butadiène). La seringue préremplie est assemblée dans un dispositif de sécurité en prévention

des piqûres d'aiguille post-injection. Le protège-aiguille de la seringue sécurisée peut contenir du latex
qui peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Présentation
La boîte contient 1 seringue préremplie avec un bouchon, une aiguille, un protège-aiguille, un
dispositif de sécurité et 1 tige de piston.

6.6 Précautions particulières d'élimination et manipulation
Informations importantes
·
L'administration doit se faire dans le tissu sous-cutané.
·
Toute administration intravasculaire, intramusculaire et intradermique doit être évitée.
·
Le produit ne doit pas être utilisé si la seringue sécurisée est cassée ou si l'emballage est
endommagé.
·
Le protège-aiguille de la seringue peut contenir du latex qui peut provoquer des réactions
allergiques chez les personnes sensibles au latex.
·
Manipuler la seringue sécurisée avec précaution afin d'éviter toute piqûre accidentelle. La
seringue sécurisée comprend un dispositif de sécurité de protection de l'aiguille, qui s'active à
la fin de l'injection. Ne pas retirer le bouchon de la seringue sécurisée tant que vous n'êtes pas
prêt à réaliser l'injection. Une fois le bouchon retiré, n'essayez jamais de le replacer sur
l'aiguille.
·
Jeter la seringue sécurisée usagée immédiatement après utilisation. Ne pas réutiliser la seringue
sécurisée.
Avant l'administration
Éléments de la seringue sécurisée :

Figure 1 :
Seringue sécurisée : Avant utilisation Seringue sécurisée : Après utilisation
a) protège-aiguille, b) corps de
(avec le mécanisme de protection de l'aiguille
protection de la seringue, c) ailettes de
activé)
protection de la seringue, d) piston,
e) tête du piston
Veuil ez noter que le plus petit volume d'injection est à peine visible dans la fenêtre de
visualisation, car le ressort du dispositif de sécurité masque une partie du cylindre en verre
près de l'aiguille.
Administration (voir aussi rubrique 4.2)
-
Sortez la seringue de la boîte en carton : saisissez la seringue par son corps de protection.
-
Pendant que vous tenez la seringue par le protège-aiguille, insérez la tige du piston dans le
bouchon de piston en faisant tourner délicatement la tige du piston dans le sens des aiguilles
d'une montre jusqu'à ce qu'elle soit bien fixée (voir Figure 2).


Figure 2 : Avant
Après
-
Inspectez attentivement la seringue sécurisée :
-
N'utilisez pas la seringue sécuriseé au-delà de la date de péremption indiquée sur la boîte
ou sur l'étiquette de la seringue.
-
Une petite bulle d'air peut être visible. C'est normal.
-
Le liquide doit être limpide. N'utilisez pas la seringue sécuriseé si le liquide contient des
particules visibles ou s'il est trouble.
-
Choisissez le site d'injection. Il convient d'alterner les sites d'injection, entre la fesse, la cuisse,
l'abdomen et le bras (voir Figure 3), avec un intervalle minimum de 8 semaines avant de
réinjecter dans un site d'injection déjà utilisé au préalable. Les injections au niveau de la taille
ou à moins de 5 cm du nombril doivent être évitées.


Figure 3 :
-
Mettez des gants et nettoyez le site d'injection en mouvements circulaires à l'aide d'une lingette
imbibée d'alcool (non fournie dans la boîte). Ne touchez plus la peau nettoyée avant de réaliser
l'injection.
-
Tout en maintenant la seringue sécurisée par le corps de protection de la seringue, comme
indiqué (voir Figure 4), retirez délicatement le protège-aiguille. Jetez immédiatement le protège-
aiguille (n'essayez jamais de le replacer sur l'aiguille). Il se peut qu'une goutte de liquide
apparaisse au bout de l'aiguille. C'est normal.

Figure 4 :

-
Pincez la peau au site d'injection entre le pouce et l'index, comme indiqué (voir Figure 5).
-
Tenez la seringue sécurisée comme indiqué et introduisez l'aiguille à un angle d'environ 90°
(voir Figure 5). Enfoncez l'aiguille jusqu'au bout.

Figure 5 :

-
Tout en tenant la seringue comme indiqué (voir Figure 6), enfoncez lentement le piston jusqu'à
ce que sa tête soit bloquée entre les ailettes de protection de la seringue et que la solution soit
intégralement injectée.

Figure 6 :

-
Retirez délicatement l'aiguille de la peau. Il est recommandé que le piston reste entièrement
enfoncé lorsque vous retirez délicatement l'aiguille du site d'injection (voir Figure 7).
Figure 7 :

-
Dès que l'aiguille est entièrement retirée de la peau, soulevez lentement votre pouce du piston et
laissez la protection de seringue recouvrir automatiquement l'aiguille exposée (voir Figure 8). Il
peut y avoir une petite quantité de sang au site d'injection. Si nécessaire, essuyez à l'aide d'un
tampon de coton ou d'une compresse.

Figure 8 :

Élimination de la seringue
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
Numéro de téléphone : +800 2577 2577
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Buvidal solution injectable à libération prolongée (hebdomadaire)
EU/1/18/1336/001 [8 mg de buprénorphine/0,16 ml]
EU/1/18/1336/002 [16 mg de buprénorphine/0,32 ml]
EU/1/18/1336/003 [24 mg de buprénorphine/0,48 ml]
EU/1/18/1336/004 [32 mg de buprénorphine/0,64 ml]
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation:
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée

2.

COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
64 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 64 mg de buprénorphine
96 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 96 mg de buprénorphine
128 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 128 mg de buprénorphine
160 mg en solution injectable à libération prolongée
Chaque seringue préremplie contient 160 mg de buprénorphine
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable à libération prolongée.
Liquide limpide jaunâtre à jaune clair.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Traitement de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et
psychologique. Le traitement est réservé aux adultes et adolescents âgés de16 ans ou plus.

4.2 Posologie et mode d'administration
L'administration de Buvidal est exclusivement réservée aux professionnels de santé. Les précautions
adéquates, telles qu'effectuer des visites de suivi avec surveillance clinique selon les besoins du
patient, doivent être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. L'utilisation à
domicile ou l'auto-administration du produit par les patients n'est pas autorisée.
Précautions à prendre avant l'instauration du traitement
Afin d'éviter de précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage, le traitement par Buvidal doit être
instauré dès que des signes objectifs et manifestes de sevrage sont présents (voir rubrique 4.4). Il
convient de prendre en compte le type d'opioïdes consommés (opioïdes à durée d'action longue ou
courte), l'intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d'opioïdes et le niveau de dépendance aux
opioïdes.
Pour les patients dépendants à l'héroïne ou aux opioïdes à courte durée d'action, la dose initiale
de Buvidal doit être administrée après un délai d'au moins 6 heures après la dernière prise
d'opioïdes par le patient.
·
Pour les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une
posologie maximum de 30 mg/jour, avant d'instaurer le traitement par Buvidal. La première
dose de Buvidal ne doit être administrée qu'après un délai d'au moins 24 heures depuis la
dernière prise de méthadone du patient. Buvidal peut induire l'apparition des symptômes de
sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.
Posologie
Instauration du traitement chez les patients non préalablement traités par la buprénorphine
Les patients qui n'ont jamais été traités par la buprénorphine doivent au préalable recevoir une dose de
4 mg de buprénorphine sublinguale et rester sous observation pendant une heure avant la première
administration de Buvidal hebdomadaire afin de confirmer leur tolérance à la buprénorphine.

La dose initiale recommandée de Buvidal est de 16 mg, avec la possibilité d'ajouter au cours de la
première semaine de traitement une ou deux doses supplémentaires de 8 mg à au moins 1 jour
d'intervalle, jusqu'à une dose cible de 24 mg ou 32 mg. La dose recommandée pour la deuxième
semaine de traitement est la dose totale administrée au cours de la semaine d'instauration du
traitement.
Le traitement par Buvidal mensuel peut être débuté après l'instauration du traitement par Buvidal
hebdomadaire, conformément à la conversion de doses indiquée dans le Tableau 1, et dès que les
patients ont été stabilisés avec le traitement hebdomadaire (quatre semaines ou plus si besoin).
Passage de la buprénorphine sublinguale à Buvidal
Les patients traités par la buprénorphine sublinguale peuvent recevoir directement Buvidal
hebdomadaire ou mensuel, à compter du lendemain de la prise de la dernière dose de buprénorphine
sublinguale , conformément aux recommandations posologiques indiquées dans la Tableau 1. Une
surveillance plus étroite des patients est recommandée au cours de la période de changement.
Tableau 1. Doses de buprénorphine sublinguale quotidiennes et doses correspondantes
recommandées de Buvidal hebdomadaire et mensuel
Dose de buprénorphine
Dose de Buvidal
Dose de Buvidal mensuelle
sublinguale quotidienne
hebdomadaire
2-6 mg
8 mg
8-10 mg
16 mg
64 mg
12-16 mg
24 mg
96 mg
18-24 mg
32 mg
128 mg
26-32 mg
160 mg
Les patients peuvent passer de la buprénorphine sublinguale 26-32 mg directement à Buvidal 160 mg
par mois avec une surveillance étroite au cours de la période de changement.
La différence de dose en mg de buprénorphine d'un médicament sublingual à l'autre doit être prise en
considération. Les propriétés pharmacocinétiques de Buvidal sont décrites à la rubrique 5.2.

Traitement d'entretien et ajustements posologiques

Buvidal peut être administré chaque semaine ou chaque mois. Les doses peuvent être augmentées ou
diminuées, et le traitement peut être interchangable entre une administration hebdomadaire et
mensuelle, en fonction des besoins du patient et de l'avis clinique du médecin, conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1. Après un changement, une surveillance plus étroite des
patients peut être nécessaire. L'évaluation du traitement à long terme est basée sur les données à
48 semaines.
Une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal au maximum peut être administrée lors d'une visite non
prévue entre les doses habituelles hebdomadaires et mensuelles, en fonction des besoins du patient.
La dose hebdomadaire maximale pour les patients traités par Buvidal hebdomadaire est de 32 mg avec
une dose supplémentaire de 8 mg. La dose mensuelle maximale pour les patients traités par Buvidal
mensuel est de 160 mg.
Doses manquées
Pour éviter les doses manquées, la dose hebdomadaire peut être administrée au maximum 2 jours
avant ou après la date habituelle d'administration ; et la dose mensuelle peut être administrée au
maximum 1 semaine avant ou après la date habituelle d'administration.
En cas d'oubli d'une dose, la dose suivante doit être administrée dès que possible.
Arrêt du traitement
Si le traitement par Buvidal est arrêté, ses propriétés à libération prolongée et tout symptôme de
sevrage présenté par le patient doivent être pris en compte, voir rubrique 4.4. Un changement de
traitement pour la buprénorphine sublinguale doit se faire une semaine après la dernière dose
hebdomadaire ou un mois après la dernière dose mensuelle de Buvidal conformément aux
recommandations indiquées dans le Tableau 1.
Populations particulières

Personnes âgées

La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été
établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
De façon générale, la posologie recommandée pour les personnes âgées ayant une fonction rénale
normale est la même que pour les patients adultes plus jeunes ayant une fonction rénale normale.
Toutefois, les personnes âgées pouvant avoir une fonction rénale/hépatique diminuée, un ajustement
posologique peut être nécessaire (voir Insuffisance hépatique et Atteinte de la fonction rénale, ci-
dessous).
Insuffisance hépatique
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique
modérée (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère,
l'utilisation de buprénorphine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
La modification de la dose de buprénorphine n'est pas nécessaire chez les patients présentant une
insuffisance rénale. La prudence est recommandée lors de l'administration aux patients présentant une
insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n'ont pas été
établies (voir rubrique 4.4). Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Buvidal s'administre par voie sous-cutanée exclusivement. Il doit être injecté lentement et
intégralement dans le tissu sous-cutané de différentes régions (fesse, cuisse, abdomen ou bras), à
condition qu'il y ait suffisamment de tissu sous-cutané. Chacune de ces quatre régions peut avoir
plusieurs sites d'injection. Il convient d'alterner les sites des injections, qu'elles soient mensuelles ou
hebdomadaires. Un minimum de 8 semaines doit s'écouler avant de réinjecter dans un site
préalablement utilisé pour la dose hebdomadaire. Il n'y a pas de données cliniques étayant la
reinjection de la dose mensuelle au même site. Il est peu probable que la réinjection du produit
également être guidée par le jugement clinique soignant.. Chaque injection doit être administrée par un
professionnel de santé. La dose doit être administrée en une seule injection et ne doit pas être
fractionnée. La dose ne doit pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse),
intramusculaire ou intradermique (dans la peau) (voir rubrique 4.4). Voir rubrique 6.6 pour les
Consignes d'administration.

4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Insuffisance respiratoire sévère
Insuffisance hépatique sévère
Alcoolisme aigu ou delirium tremens.

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Administration
Des précautions doivent être prises pour éviter toute injection accidentelle de Buvidal. La dose ne doit
pas être administrée par voie intravasculaire (intraveineuse), intramusculaire ou intradermique (dans la
peau).
Une injection par voie intravasculaire, par exemple intraveineuse, présente un risque grave du fait
qu'au contact avec les fluides corporels Buvidal forme localement une masse solide qui
potentiellement pourrait entrainer au niveau des vaisseaux sanguins une lésion ou une occlusion ou des
événements thromboemboliques.
Afin de réduire le risque de mésusage, d'abus ou de détournement, les précautions adéquates doivent
être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine. Les professionnels de santé
doivent administrer Buvidal directement au patient. L'utilisation à domicile ou l'auto-administration
du produit par les patients n'est pas autorisée. Il convient de s'assurer pendant toute la durée du
traitement que le patient n'essaie pas d'extraire le dépôt.
Propriétés à libération prolongée
Les propriétés de libération prolongée du produit doivent être prises en compte pendant le traitement,
y compris à l'instauration et lors de l'arrêt du traitement. En particulier, les patients recevant des
médicaments concomitants et/ou qui présentent des comorbidités doivent faire l'objet d'une
surveillance des signes et symptômes de toxicité, de surdosage ou de sevrage causés par une
augmentation ou une diminution des concentrations en buprénorphine.
Pour les propriétés pharmacocinétiques, voir rubrique 5.2, et pour l'arrêt du traitement, voir
rubrique 4.2.
Dépression respiratoire
Des cas de décès dus à une dépression respiratoire ont été rapportés chez des patients traités par la
buprénorphine, en particulier lorsque la buprénorphine a été utilisée en association avec des
benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsqu'elle n'avait pas été utilisée conformément à la
prescription. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et
d'autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l'alcool, les gabapentinoïdes ( prégabaline et
gabapentine) (voir rubrique 4.5) ou d'autres opioïdes.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteint d'insuffisance respiratoire
(telle qu'une maladie pulmonaire obstructive chronique, asthme, coeur pulmonaire, diminution de la
capacité respiratoire, hypoxie, hypercapnie, dépression respiratoire préexistante ou cyphoscoliose.
enfants et les personnes non dépendantes aux opioïdes en cas d'ingestion accidentelle ou volontaires.
Dépression du SNC
La buprénorphine peut provoquer une somnolence, particulièrement lorsqu'elle est prise avec de
l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central tels que les benzodiazépines (tranquillisants,
sédatifs, gabapentinoïdes ou hypnotiques) (voir rubriques 4.5 et 4.7).
Dépendance
La buprénorphine est un agoniste partiel du récepteur opioïde mu, et son administration chronique
peut entrainer une dépendance aux opioïdes.
Syndrome sérotoninergique
L'administration concomitante de Buvidal et d'autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs
de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut
engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique
4.5). Si un traitement concomitant avec d'autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan
clinique, il est conseillé d'observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant
l'instauration du traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l'état mental,
une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux. En
cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra
être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.
Hépatite et atteintes hépatiques
Un bilan hépatique et la recherche d'hépatite virale sont recommandés avant l'instauration du
traitement. Les patients atteints d'hépatite virale, sous traitement médical concomitant (voir rubrique
4.5) et/ou qui présentent une altération de la fonction hépatique ont un risque accru d'atteinte du foie.
Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée.
Des cas d'atteinte hépatique aiguë ont été signalés chez des patients dépendants aux opioïdes prenant
des médicaments contenant de la buprénorphine, tant dans les essais cliniques que dans des rapports
d'effets indésirables de pharmacovigilance. Les anomalies observées vont d'une élévation transitoire
asymptomatique des transaminases hépatiques à des cas d'hépatite cytolytique, d'insuffisance
hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal, d'encéphalopathie hépatique et de décès.
Dans de nombreux cas, la présence préexistante d'anomalies enzymatiques hépatiques, de maladie
génétique, d'infection par le virus de l'hépatite B ou de l'hépatite C, d'abus d'alcool, d'anorexie,
d'utilisation concomitante d'autres médicaments potentiellement hépatotoxiques et la persistance
d'injection de drogues pourraient être responsables d'atteinte hépatique ou y contribuer. Ces facteurs
sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine et pendant le
traitement. En cas de suspicion d'atteinte hépatique, un bilan biologique et étiologique est nécessaire.
En fonction des résultats, il peut être nécessaire d'arrêter le traitement par Buvidal. La surveillance au-
delà de la période de traitement hebdomadaire ou mensuel peut être nécessaire. Si le traitement est
poursuivi, la fonction hépatique doit être étroitement surveillée.
Précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes
Lors de l'instauration d'un traitement par buprénorphine, il est important de prendre en compte le
profil agoniste partiel de la buprénorphine. Les produits contenant de la buprénorphine peuvent
précipiter l'apparition des symptômes de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes lorsqu'ils
sont administrés avant la disparition des effets agonistes dus à un récent usage ou mesusage
lorsque des signes et symptômes objectifs de sevrage léger à modéré sont évidents (voir rubrique 4.2).
L'arrêt du traitement peut entraîner un syndrome de sevrage d'apparition tardive.
Insuffisance hépatique
La buprénorphine est largement métabolisée par le foie. Les patients présentant une insuffisance
hépatique modérée doivent faire l'objet d'une surveillance pour détecter des signes et symptômes de
sevrage d'opioïdes, de toxicité ou de surdosage dus à une augmentation des taux de buprénorphine. La
buprénorphine doit être utilisée avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique
modérée (voir rubriques 4.2 et 5.2). La fonction hépatique doit être contrôlée régulièrement au cours
du traitement. L'utilisation de buprénorphine est contre-indiquée chez les patients atteints
d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La
prudence est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine < 30 ml/min), voir rubriques 4.2 et 5.2.
Allongement de l'intervalle QT
La prudence est recommandée en cas d'administration conjointe de Buvidal et d'autres médicaments
qui allongent l'intervalle QT, ainsi que chez les patients ayant des antécédents de syndrome du QT
long ou d'autres facteurs de risque d'allongement du QT.
Prise en charge de la douleur aiguë
Pour la prise en charge de la douleur aiguë pendant l'utilisation continue de Buvidal, l'utilisation
d'antalgiques opioïdes forts avec une haute affinité au récepteur opioïde mu (par ex. fentanyl),
d'antalgiques non opioïdes et d'anesthésie loco-régionale peut être nécessaire. Une augmentation
posologique des antalgiques opioïdes de durée d'action courte (morphine à libération immédiate,
oxycodone ou fentanyl), par voie orale ou intraveineuse, jusqu'à l'obtention de l'effet antalgique
souhaité chez les patients traités par Buvidal, peut être nécessaire. Les patients doivent faire l'objet
d'une surveillance pendant le traitement.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 16 ans n'ont pas été
établies (voir rubrique 4.2). En raison du manque de données chez les adolescents (âgés de 16 ou
17 ans), les patients de cette tranche d'âge doivent être étroitement surveillés durant le traitement.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l'apnée centrale
du sommeil (ASC) et l'hypoxémie liée au sommeil. Le risque d'ACS augmente en fonction de la dose
d'opioïdes utilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dose totale d'opioïdes
doit être envisagée.
Effets de classe
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut être à l'origine de
crises d'épilepsie. Par conséquent, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de
traumatisme crânien, de lésions intracrâniennes, dans d'autres circonstances où la pression du liquide
céphalorachidien peut être augmentée, ou en cas d'antécédents de crise d'épilepsie.
d'hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Un myosis induit par les opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la
douleur en tant que symptôme d'une maladie peuvent interférer avec l'évaluation des patients ou
compliquer le diagnostic ou l'évolution clinique d'une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxoedème,
d'hypothyroïdie ou d'insuffisance corticosurrénale (par exemple, la maladie d'Addison).
Les opioïdes peuvent être responsables d'une augmentation de la pression du canal cholédoque, et
doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies
biliaires.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée avec Buvidal.
La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas d'administration concomitante avec :
·
Benzodiazépines : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire
d'origine centrale. Par conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette
association doit être évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent
être avertis qu'il est extrêmement dangereux de s'auto-administrer des benzodiazépines non
prescrites tout en prenant ce produit, et doivent également être avertis que l'utilisation de
benzodiazépines en concomittance avec ce produit doit se faire uniquement selon les indications
de leur médecin (voir rubrique 4.4).
·
Gabapentinoïdes : cette association peut provoquer le décès par dépression respiratoire. Par
conséquent, les posologies doivent être étroitement surveillées, et cette association doit être
évitée dans les cas où il existe un risque de mésusage. Les patients doivent être avertis que
l'utilisation de gabapentinoïdes (par ex. prégabaline et gabapentine) en concomitance avec ce
produit doit se faire exclusivement selon les indications de leur médecin (voir rubrique 4.4).
·
Boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l'alcool, car l'alcool augmente l'effet sédatif
de la buprénorphine (voir rubrique 4.7).
·
Autres dépresseurs du système nerveux central : autres dérivés opioïdes (par exemple
méthadone, antalgiques et antitussifs), certains antidépresseurs, les antihistaminiques H1
sédatifs, les barbituriques, les anxiolytiques autres que les benzodiazépines, les neuroleptiques,
la clonidine et les substances apparentées. Ces associations augmentent la dépression du
système nerveux central. La baisse du niveau de vigilance peut rendre dangereuse la conduite et
l'utilisation de machines (voir rubrique 4.7).
·
Antalgiques opioïdes : une antalgie adéquate peut être difficile à atteindre lorsque l'on
administre un agoniste opioïde complet à des patients recevant de la buprénorphine. Le risque
de surdosage existe également avec un agoniste complet, en particulier lorsque l'on essaye de
surmonter les effets agonistes partiels de la buprénorphine, ou lorsque les concentrations
plasmatiques de la buprénorphine diminuent (voir rubrique 4.4)
·
Naltrexone et nalméfène : ce sont des antagonistes opioïdes suceptibles de bloquer les effets
pharmacologiques de la buprénorphine. Pour les patients dépendants aux opioïdes recevant un
traitement par la buprénorphine, la naltrexone ou le nalméfène peut précipiter l'apparition
brutale de symptômes prolongés et intenses de sevrage aux opioïdes. Pour les patients qui
reçoivent un traitement par naltrexone ou nalméfène, les effets thérapeutiques souhaités de
l'administration de buprénorphine peuvent être bloqués par la naltrexone ou le nalméfène.
·
La buprénorphine est métabolisée en norbuprénorphine essentiellement par le CYP3A4. Les
effets de l'exposition à la buprénorphine des patients traités par Buvidal n'ont pas été étudiés.
Des interactions ont été établies lors de l'administration conjointe avec des inducteurs ou des
inhibiteurs, dans des études utilisant la buprénorphine par voie transmuqueuse ou
UGT1A1.
· Les inhibiteurs du CYP3A4 peuvent inhiber le métabolisme de la buprénorphine
entraînant une augmentation de la Cmax et de l'ASC de la buprénorphine et de la
norbuprénorphine. Buvidal évite les effets du premier passage hépatique, donc les
inhibiteurs du CYP3A4 (par ex. les inhibiteurs de la protéase, tels que ritonavir, nelfinavir
ou indinavir, ou les antifongiques azolés, tels que kétoconazole ou itraconazole, ou les
antibiotiques macrolides) devraient avoir moins d'effets sur le métabolisme de la
buprénorphine lorsqu'ils sont administrés avec Buvidal que lorsqu'ils sont administrés
avec la buprénorphine sublinguale. Lors du passage de la buprénorphine sublinguale à
Buvidal, il peut être nécessaire de surveiller les patients afin de s'assurer que les
concentrations plasmatiques de buprénorphine sont correctes. Les patients qui reçoivent
déjà Buvidal et commencent un traitement par inhibiteurs du CYP3A4 doivent être traités
par Buvidal hebdomadaire et être surveillés pour détecter d'éventuels signes et
symptômes de surdosage. À l'inverse, si un patient qui est traité en même temps par
Buvidal et par un inhibiteur du CYP3A4 arrête le traitement par inhibiteur du CYP3A4, il
devra être surveillé pour détecter des symptômes de sevrage.
· Les inducteurs du CYP3A4 peuvent induire le métabolisme de la buprénorphine
entraînant une diminution des taux de buprénorphine. Buvidal évite les effets du premier
passage hépatique, donc les inducteurs du CYP3A4 (par ex., phénobarbital,
carbamazépine, phénytoïne, rifampicine) devraient avoir moins d'effets sur le
métabolisme de la buprénorphine lorsqu'ils sont administrés avec Buvidal que lorsqu'ils
sont administrés avec la buprénorphine sublinguale. Lors du passage de la buprénorphine
sublinguale à Buvidal, il peut être nécessaire de surveiller les patients afin de s'assurer
que les concentrations plasmatiques de buprénorphine sont correctes. Les patients qui
reçoivent déjà Buvidal et commencent un traitement par inducteurs du CYP3A4 doivent
être traités par Buvidal hebdomadaire et être surveillés pour détecter d'éventuels signes et
symptômes de sevrage. A l'inverse, si un patient qui est traité en même temps par Buvidal
et par un inducteur du CYP3A4 arrête le traitement par inducteur du CYP3A4, il devra
être surveillé pour détecter des symptômes de surdosage.
· Les inhibiteurs de UGT1A1 peuvent influencer l'exposition systémique à la
buprénorphine.
·
D'après l'expérience avec la morphine, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
peuvent exacerber les effets opioïdes.
·
Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs
de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome
sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).


4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de la buprénorphine chez la
femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de toxicité sur la
reproduction (voir rubrique 5.3). La buprénorphine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le
bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le foetus.
En fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né
même après une courte période d'administration. L'administration à long terme au cours des trois
derniers mois de la grossesse peut provoquer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (par
exemple hypertonie, tremblements du nouveau-né, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Le
syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.
En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, une surveillance néonatale pendant plusieurs
jours après la naissance doit être envisagée pour prévenir le risque de dépression respiratoire ou le
syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Buvidal doit être utilisé avec
précaution pendant l'allaitement.
Fertilité
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur les effets de la buprénorphine sur la
fertilité humaine.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères de la buprénorphine
sur la fertilité (voir rubrique 5.3).


4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La buprénorphine a une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines lorsqu'elle est administrée à des patients dépendants aux opioïdes. La
buprénorphine peut provoquer une somnolence, des vertiges ou une confusion mentale, en particulier
pendant l'induction du traitement et l'adaptation posologique. En cas d'utilisation concomitante avec
de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l'effet risque d'être majoré (voir
rubriques 4.4 et 4.5).
Les patients doivent être avertis que la prise de buprénorphine peut affecter leur capacité à utiliser des
machines dangereuses.
Il faut recommander au patient de ne pas conduire et de ne pas utiliser de machine dangereuse pendant
qu'il prend ce médicament tant que l'effet du médicament sur le patient n'est pas connu. Une
recommandation individuelle doit être faite par le professionnel de santé en charge du traitement.

4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables signalés le plus fréquemment avec la buprénorphine sont les céphalées, les
nausées, l'hyperhidrose, le syndrome de sevrage et la douleur.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Le Tableau 2 présente les effets indésirables signalés avec la buprénorphine, dont Buvidal. Les termes
et les fréquences ci-dessous sont utilisés : très fréquent ( 1/10), fréquent ( 1/100 à < 1/10), peu
fréquent ( 1/1 000 à < 1/100) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles).
Tableau 2. Effets indésirables classés par système d'organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
Fréquence
d'organes


indéterminée
Infections et
Infection
Cellulite au site
infestations
Grippe
d'injection
Pharyngite
Rhinite
Affections
Lymphadénopathie

hématologiques et
du système
lymphatique
Affections du
Hypersensibilité

système
immunitaire
Effets indésirables classés par système d'organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
Fréquence
d'organes


indéterminée
Troubles du
Diminution de

métabolisme et de
l'appétit
la nutrition
Troubles
Insomnie
Anxiété
Hallucinations
psychiatriques
Agitation
Euphorie
Dépression
Hostilité
Nervosité
Pensées anormales
Paranoïa
Pharmacodépendan
ce
Affections du
Céphalées
Somnolence

système nerveux
Étourdissements
Migraine
Paresthésie
Somnolence
Syncope
Tremblement
Hypertonie
Trouble de
l'élocution
Affections
Trouble lacrymal

oculaires
Mydriase
Myosis

Affections de
Vertiges

l'oreille et du
labyrinthe
Affections
Palpitations

cardiaques
Affections
Vasodilatation

vasculaires
Hypotension
Affections
Toux

respiratoires,
Dyspnée
thoraciques et
Bâillement
médiastinales
Asthme
Bronchite
Affections gastro-
Nausées
Constipation

intestinales
Vomissements
Douleurs
abdominales
Flatulence
Dyspepsie
Sécheresse buccale
Diarrhée
Affections gastro-
intestinales
Affections

Élévation de

hépatobiliaires
l'alanine
aminotransféras
e
Élévation de
l'aspartate
Effets indésirables classés par système d'organes
Classe de systèmes Très fréquent Fréquent
Peu fréquent
Fréquence
d'organes


indéterminée
aminotransféras
e
Élévation des
enzymes
hépatiques
Affections de la
Éruption cutanée
Éruption
Érythème
peau et du tissu
Prurit
maculaire
sous-cutané
Urticaire
Affections
Arthralgie

musculo-
Dorsalgie
squelettiques et
Myalgie
systémiques
Spasmes
musculaires
Douleur cervicale
Douleur osseuse
Affections du rein

Rétention urinaire
et des voies
urinaires
Affections des
Dysménorrhée

organes de
reproduction et du
sein
Troubles
Hyperhidrose
Douleur au site
Inflammation au
généraux et
Syndrome de
d'injection
site d'injection
anomalies au site
sevrage de
Prurit au site
Hématome au
d'administration
drogue ou de
d'injection
site d'injection
médicament
Érythème au site
Urticaire au site
Douleur
d'injection
d'injection
OEdème au site
d'injection
Réaction au site
d'injection
Induration au site
d'injection
Masse au site
d'injection
OEdème
périphérique
Asthénie
Malaise
Fièvre
Frissons
Syndrome de
sevrage néonatal
Douleur thoracique
Investigations
Tests hépatiques

a
normaux
Lésions,
Étourdissements
intoxications et
lors des
complications liées
injections
aux procédures



Réactions au site d'injection

Dans l'étude d'efficacité de phase 3, en double aveugle, des effets indésirables au site d'injection ont
été observés chez 36 des 213 patients (16,9 %) (5 % des injections administrées) dans le groupe de
traitement par Buvidal. Les effets indésirables les plus fréquents étaient la douleur au site d'injection
(8,9 %), le prurit au site d'injection (6,1 %) et l'érythème au site d'injection (4,7 %). Les réactions au
site d'injection étaient toutes d'intensité légère à modérée, et la majorité des événements étaient
transitoires.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage
Symptômes
Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage par la
buprénorphine est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central,
car elle peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. Les autres signes précoces de surdosage
peuvent être une transpiration excessive, une somnolence, une amblyopie, un myosis, une
hypotension, des nausées, des vomissements et/ou des troubles de l'élocution.

Prise en charge
Une prise en charge globale, comprenant notamment une surveillance étroite de la fonction
respiratoire et cardiaque du patient, doit être instaurée. Un traitement symptomatique de la dépression
respiratoire après les mesures habituelles de soins intensifs doit être mis en place. Une ventilation
assistée ou contrôlée doit être assurée. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous
les moyens de réanimation nécessaires. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises pour
éviter qu'il inhale son vomi. L'utilisation d'un antagoniste opioïde (c.-à-d., la naloxone) est
recommandée, malgré l'effet modeste qu'elle peut avoir dans la suppresion des symptômes
respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les opioïdes agonistes complets.
La longue durée d'action de la buprénorphine et la libération prolongée de Buvidal doivent être prises
en considération lors de la détermination de la durée du traitement nécessaire pour neutraliser les
effets du surdosage (voir rubrique 4.4). La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la
buprénorphine, de ce fait les symptômes du surdosage de la buprénorphine préalablement contrôlés
par la naloxone peuvent réapparaître.
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments du système nerveux central, médicaments
utilisés dans la dépendance aux opioïdes, code ATC : N07BC01

Mécanisme d'action
La buprénorphine est un opioïde agoniste partiel/antagoniste qui se lie aux récepteurs opioïdes
cérébraux (mu) et (kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée
minimiser le besoin en opioïdes illicites chez les patients dépendants aux opioïdes.
Les effets plafond de l'agoniste opioïde ont été observés au cours des études de pharmacologie
clinique chez des personnes dépendantes aux opioïdes.
Efficacité clinique
L'efficacité et la sécurité d'emploi de Buvidal dans le traitement de substitution aux opioïdes ont été
démontrés dans une étude pivot de phase 3, randomisée, en double aveugle, double placebo, avec
comparateur actif, à dose flexible, menée chez des patients présentant une dépendance aux opioïdes
modérée à sévère. Dans cette étude, 428 patients ont été randomisés dans l'un des deux groupes de
traitement. Les patients dans le groupe Buvidal (n = 213) ont reçu des injections hebdomadaires
(16 mg à 32 mg) pendant les 12 premières semaines, suivies d'injections mensuelles (64 mg à 160 mg)
pendant les 12 dernières semaines, plus des doses quotidiennes de comprimés placebo sublinguaux
pendant l'ensemble de la période de traitement. Les patients dans le groupe buprénorphine/naloxone
sublinguale (n = 215) ont reçu des injections hebdomadaires de placebo pendant les 12 premières
semaines et des injections mensuelles de placebo pendant les 12 dernières semaines, plus des
comprimés sublinguaux de buprénorphine/naloxone chaque jour pendant l'ensemble de la période de
traitement (8 mg à 24 mg pendant les 12 premières semaines et 8 mg à 32 mg pendant les 12 dernières
semaines). Au cours des 12 semaines d'injections mensuelles, les patients des deux groupes pouvaient
recevoir, mensuellement, une dose supplémentaire de 8 mg de Buvidal hebdomadaire, si nécessaire.
Les patients ont eu 12 visites hebdomadaires pendant les 12 premières semaines et 6 visites pendant
les 12 dernières semaines (3 visites mensuelles prévues et 3 visites pour toxicologie urinaire
aléatoires). À chaque visite, des mesures des résultats d'efficacité et de sécurité d'emploi ont été
réalisées.
Sur les 428 patients randomisés, 69,0 % (147/213) des patients dans le groupe de traitement par
Buvidal et 72,6 % (156/215) des patients dans le groupe de traitement par buprénorphine/naloxone
sublinguale ont achevé la période de traitement de 24 semaines.
L'étude a atteint le critère d'évaluation principal de non-infériorité mesuré en pourcentage moyen
d'échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites pendant les semaines de traitement 1 à 24 pour
le groupe Buvidal par rapport au groupe buprénorphine/naloxone sublinguale (Tableau 3).
La supériorité de Buvidal par rapport à buprénorphine/naloxone sublinguale a été démontrée (analyse
définie à priori) pour le critère d'évaluation secondaire de fonction de distribution cumulative
(cumulative distribution function, CDF) par le pourcentage d'échantillons urinaires négatifs aux
opioïdes pendant les semaines de traitement 4 à 24 (Tableau 3).

Variables d'efficacité dans l'étude pivot de phase 3, randomisée, en double
aveugle, à double placebo, avec comparateur actif, à dose flexible, menée chez
des patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère
Différence
entre les
Variable d'efficacité
Statistique Buvidal
BPN/NX SL traitements
Valeur
(%)a (IC à
de p
95 %)
N
213
215

Pourcentage
d'échantillons urinaires
Moyenne
négatifs aux opioïdes
des MM
35,1 (2,48)
28,4 (2,47)
6,7
< 0,001
illicites
(%) (ET)
IC à 95 % 30,3 - 40,0
23,5 - 33,3
-0,1 - 13,6

CDF du pourcentage
N
213
215

d'échantillons urinaires
négatifs aux opioïdes
illicites sur les semaines 4 Médiane 26,7
6,7
-
0,008b
à 24
CDF = fonction de distribution cumulative, IC = intervalle de confiance, MM = moindres carrés, ET =
erreur type, BPN/NX SL = buprénorphine/naloxone sublinguale
a Différence = Buvidal ­ BPN/NX SL.
b La valeur de p concernait la supériorité
Une étude de phase 3, à long terme, en ouvert, avec dose flexible, évaluant la sécurité d'emploi de
Buvidal hebdomadaire et mensuel pendant 48 semaines a été menée. L'étude a recruté un total de
227 patients présentant une dépendance aux opioïdes modérée à sévère, dont 190 étaient sous
buprénorphine sublinguale (avec ou sans naloxone) et 37 patients étaient naïfs de traitement par
buprénorphine. Pendant la période de traitement de 48 semaines, les patients pouvaient changer de
modalité de traitement entre des injections hebdomadaires et des injections mensuelles de Buvidal et
entre différentes doses (8 mg à 32 mg pour Buvidal hebdomadaire et 64 mg à 160 mg pour Buvidal
mensuel), selon l'avis clinique du médecin.
Pour les patients traités auparavant par la buprénorphine sublinguale, la valeur initiale du pourcentage
de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était de 78,8 % et de 84,0 %
à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Pour les patients naïfs de traitement, la valeur
initiale dupourcentage de patients ayant des échantillons urinaires négatifs aux opioïdes illicites était
de 0,0 % et de 63,0 % à la fin de la période de traitement de 48 semaines. Dans l'ensemble des
groupes, 156 patients (68,7 %) ont achevé la période de traitement de 48 semaines.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques

Buvidal mensuel
Absorption
Après injection, la concentration plasmatique de buprénorphine augmente avec un délai médian pour
atteindre la concentration plasmatique maximale (tmax) de 6 à 10 heures. Buvidal a une biodisponibilité
absolue complète. L'exposition à l'état d'équilibre est atteinte à la quatrième dose mensuelle.
On observe des augmentations de l'exposition globale proportionnelles à la dose dans la fourchette de
64 mg à 160 mg.
Distribution
Le volume de distribution apparent de la buprénorphine est d'environ 1900 l. La buprénorphine se lie
aux protéines à environ 96 %, principalement aux globulines alpha et bêta.
La buprénorphine est métabolisée par oxydation par 14-N-désalkylation en N-désalkyl-buprénorphine
(également appelée norbuprénorphine) via le cytochrome P450 CYP3A4 et par glucuronoconjugaison
de la molécule parente et du métabolite désalkylé. La norbuprénorphine est un agoniste opioïde
ayant une faible activité intrinsèque.
L'administration sous-cutanée de Buvidal donne des concentrations plasmatiques du métabolite
norbuprénorphine significativement plus basses que l'administration de buprénorphine sublinguale, du
fait que le métabolisme du premier passage hépatique a été évité.
L'élimination de la buprénorphine de Buvidal est limitée par la vitesse de libération, avec une demi-
vie terminale allant de 19 à 25 jours.
La buprénorphine est principalement éliminée dans les selles par excrétion biliaire des métabolites
glucuronoconjugués (70 %), le reste étant éliminé dans l'urine. La clairance totale de buprénorphine
est d'environ 68 l/h.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune donnée pharmacocinétique chez les patients âgés (> 65 ans) n'est disponible.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale joue un rôle relativement faible (30 %) dans l'ensemble de la clairance de la
buprénorphine. Aucune modification de la posologie basée sur la fonction rénale n'est requise, mais la
prudence est recommandée lors de l'administration du produit à des patients présentant une
insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Insuffisance hépatique

Le Tableau 4 résume les résultats d'une étude clinique dans laquelle l'exposition à la buprénorphine a
été déterminée après l'administration de buprénorphine/naloxone à 2,0/0,5 mg en comprimé
sublingual, chez des sujets sains et chez les sujets atteints de divers degrés d'insuffisance hépatique.

Tableau 4. Effet de l'insuffisance hépatique (variation par rapport aux sujets sains) sur les
paramètres pharmacocinétiques de la buprénorphine après administration
sublinguale de buprénorphine/naloxone (2,0/0,5 mg) à des sujets sains et à des
sujets atteints de divers degrés d'insuffisance hépatique
Paramètre
Insuffisance hépatique
Insuffisance
Insuffisance
pharmacocinétique
légère
hépatique modéré
hépatique sévère
(Child-Pugh de Classe A)
(Child-Pugh
(Child-Pugh de
(n=9)
de Classe B)
classe C)
(n=8)
(n=8)
Buprénorphine
Cmax
Augmentation de 1,2 fois
Augmentation de
Augmentation de
1,1 fois
1,7 fois
ASC définie
Identique à la valeur de
Augmentation de
Augmentation de
contrôle
1,6 fois
2,8 fois
Globalement, l'exposition plasmatique à la buprénorphine a été multipliée par environ 3 chez les
sujets ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
ans). Les données de simulation d'exposition à la buprénorphine chez des adolescents âgés de 16 ans
montrent une Cmax et une ASC plus faibles que les valeurs observées chez l'adulte avec Buvidal
hebdomadaire et mensuel.

5.3 Données de sécurité préclinique
La toxicité aiguë de la buprénorphine a été déterminée chez la souris et le rat après une administration
orale et parentérale (intraveineuse, intrapéritonéale). Les effets indésirables étaient basés sur l'activité
pharmacologique connue de la buprénorphine.
La buprénorphine a montré une faible toxicité tissulaire et biologique chez des chiens qui ont reçu le
produit par voie sous-cutanée pendant un mois, chez des macaques rhésus qui l'ont reçu par voie orale
pendant un mois et chez des rats et des babouins qui l'ont reçu par voie intramusculaire pendant six
mois.
Des études de tératologie et de toxicité sur la reproduction menées chez le rat et le lapin en
administration intramusculaire ont conclu que la buprénorphine n'est pas embryotoxique et n'a pas
d'effet sensible sur le potentiel de sevrage de la progéniture. Chez le rat, aucun effet indésirable n'a été
observé sur la fertilité de la fonction reproductrice générale.
Des études de toxicité chronique chez le rat et le chien de l'excipient utilisé pour Buvidal n'ont révélé
aucun risque particulier pour l'homme.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients
Buvidal 64 mg, 96 mg, 128 mg, 160 mg
Phosphatidylcholine de soja
Dioléate de glycérol
N-méthylpyrrolidone

6.2 Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

6.3 Durée de conservation
3 ans

6.4 Précautions particulières de conservation
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Une seringue préremplie d'1 ml (verre de type I) avec bouchon de piston (caoutchouc bromobutyle
revêtu de fluoropolymère) avec aiguille (½ pouce, 23 G, 12 mm) et protège-aiguille (caoutchouc
styrène-butadiène). La seringue préremplie est assemblée dans un dispositif de sécurité en prévention
des piqûres d'aiguille post-injection. Le protège-aiguille de la seringue sécurisée peut contenir du latex
qui peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles au latex.
Présentation :

La boîte contient 1 seringue préremplie avec un bouchon, une aiguille, un protège-aiguille, un
dispositif de sécurité et 1 tige de piston.

6.6 Précautions particulières d'élimination et manipulation
Informations importantes
·
L'administration doit se faire dans le tissu sous-cutané.
·
Toute administration intravasculaire, intramusculaire et intradermique doit être évitée.
·
Le produit ne doit pas être utilisé si la seringue sécurisée est cassée ou si l'emballage est
endommagé.
·
Le protège-aiguille de la seringue peut contenir du latex qui peut provoquer des réactions
allergiques chez les personnes sensibles au latex.
·
Manipuler la seringue sécurisée avec précaution afin d'éviter toute piqûre accidentelle. La
seringue sécurisée comprend un dispositif de sécurité de protection de l'aiguille, qui s'active à
la fin de l'injection. Ne pas retirer le bouchon de la seringue sécurisée tant que vous n'êtes pas
prêt à réaliser l'injection. Une fois le bouchon retiré, n'essayez jamais de le replacer sur
l'aiguille.
·
Jeter la seringue sécurisée usagée immédiatement après utilisation. Ne pas réutiliser la seringue
sécurisée.
Avant l'administration
Éléments de la seringue sécurisée :

Figure 1 :
Seringue sécurisée : Avant utilisation Seringue sécurisée : Après utilisation
a) protège-aiguille, b) corps de
(avec le mécanisme de protection de l'aiguille
protection de la seringue, c) ailettes de
activé)
protection de la seringue, d) piston,
e) tête du piston
Veuil ez noter que le plus petit volume d'injection est à peine visible dans la fenêtre de
visualisation, car le ressort du dispositif de sécurité masque une partie du cylindre en verre
près de l'aiguille.
Administration (voir aussi rubrique 4.2)
-
Sortez la seringue de la boîte en carton : saisissez la seringue par son corps de protection.
-
Pendant que vous tenez la seringue par le protège-aiguille, insérez la tige du piston dans le
bouchon de piston en faisant tourner délicatement la tige du piston dans le sens des aiguilles
d'une montre jusqu'à ce qu'elle soit bien fixée (voir Figure 2).


Figure 2 : Avant
Après
-
Inspectez attentivement la seringue sécurisée :
-
N'utilisez pas la seringue sécuriseé au-delà de la date de péremption indiquée sur la boîte
ou sur l'étiquette de la seringue.
-
Une petite bulle d'air peut être visible. C'est normal.
-
Le liquide doit être limpide. N'utilisez pas la seringue sécuriseé si le liquide contient des
particules visibles ou s'il est trouble.
-
Choisissez le site d'injection. Il convient d'alterner les sites d'injection, entre la fesse, la cuisse,
l'abdomen et le bras (voir Figure 3), avec un intervalle minimum de 8 semaines avant de
réinjecter dans un site d'injection déjà utilisé au préalable. Les injections au niveau de la taille
ou à moins de 5 cm du nombril doivent être évitées.


Figure 3 :
-
Mettez des gants et nettoyez le site d'injection en mouvements circulaires à l'aide d'une lingette
imbibée d'alcool (non fournie dans la boîte). Ne touchez plus la peau nettoyée avant de réaliser
l'injection.
-
Tout en maintenant la seringue sécurisée par le corps de protection de la seringue, comme
indiqué (voir Figure 4), retirez délicatement le protège-aiguille. Jetez immédiatement le protège-
aiguille (n'essayez jamais de le replacer sur l'aiguille). Il se peut qu'une goutte de liquide
apparaisse au bout de l'aiguille. C'est normal.

Figure 4 :

-
Pincez la peau au site d'injection entre le pouce et l'index, comme indiqué (voir Figure 5).
-
Tenez la seringue sécurisée comme indiqué et introduisez l'aiguille à un angle d'environ 90°
(voir Figure 5). Enfoncez l'aiguille jusqu'au bout.

Figure 5 :

-
Tout en tenant la seringue comme indiqué (voir Figure 6), enfoncez lentement le piston jusqu'à
ce que sa tête soit bloquée entre les ailettes de protection de la seringue et que la solution soit
intégralement injectée.

Figure 6 :

-
Retirez délicatement l'aiguille de la peau. Il est recommandé que le piston reste entièrement
enfoncé lorsque vous retirez délicatement l'aiguille du site d'injection (voir Figure 7).
Figure 7 :

-
Dès que l'aiguille est entièrement retirée de la peau, soulevez lentement votre pouce du piston et
laissez la protection de seringue recouvrir automatiquement l'aiguille exposée (voir Figure 8). Il
peut y avoir une petite quantité de sang au site d'injection. Si nécessaire, essuyez à l'aide d'un
tampon de coton ou d'une compresse.

Figure 8 :

Élimination de la seringue
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
Numéro de téléphone : +800 2577 2577
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Buvidal solution injectable à libération prolongée (mensuelle)
EU/1/18/1336/005 [64 mg de buprénorphine/0,18 ml]
EU/1/18/1336/006 [96 mg de buprénorphine/0,27 ml]
EU/1/18/1336/007 [128 mg de buprénorphine/0,36 ml]
EU/1/18/1336/009 [160 mg de buprénorphine/0,45 ml]
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation:
20 novembre 2018
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.

ANNEXE II

A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION
DES LOTS

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C.

AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

D.

CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MEDICAMENT



Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Rechon Life Science AB
Soldattorpsvägen 5
Limhamn
21613
Suède

B.

CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale spéciale et restreinte (voir Annexe I : Résumé des
caractéristiques du produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ

·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.

D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET

EFFICACE DU MÉDICAMENT

·
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l'autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
·
à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
·
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.


ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE

A. ÉTIQUETAGE


EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 8 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
Une fois par semaine
À usage unique exclusivement
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/001
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 8 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
8 mg / 0,16 ml
6.
AUTRE


EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 16 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par semaine
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/002
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
16 mg / 0,32 ml
6.
AUTRE


EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 24 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par semaine
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/003
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
24 mg / 0,48 ml
6.
AUTRE

EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 32 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par semaine
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/004
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
32 mg / 0,64 ml
6.
AUTRE


EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 64 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/005
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
64 mg / 0,18 ml
6.
AUTRE

EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 96 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/006
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
96 mg / 0,27 ml
6.
AUTRE

EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 128 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/007
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
128 mg / 0,36 ml
6.
AUTRE


EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Seringue préremplie
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Une seringue préremplie contient 160 mg de buprénorphine
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : Phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, N-méthylpyrrolidone
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable à libération prolongée
1 seringue préremplie avec un dispositif de sécurité et 1 tige de piston
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
Voie sous-cutanée
À usage unique exclusivement
Une fois par mois
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1336/009
13. NUMÉRO DU LOT

Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.
17. IDENTIFIANT UNIQUE ­ CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

PRIMAIRES

SERINGUE PRÉREMPLIE

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine
SC
2.
MODE D'ADMINISTRATION
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
160 mg / 0,45 ml
6.
AUTRE


B. NOTICE

Buvidal 8 mg solution injectable
à libération prolongée
Buvidal 16 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 24 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 32 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 64 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 96 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 128 mg solution injectable à libération prolongée
Buvidal 160 mg solution injectable à libération prolongée
buprénorphine

Veuil ez lire attentivement cette notice avant de recevoir ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier(ère).
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier(ère). Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ? :
1.
Qu'est-ce que Buvidal et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Buvidal
3.
Comment utiliser Buvidal
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5.
Comment conserver Buvidal
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Buvidal et dans quels cas est-il utilisé
Buvidal contient la substance active buprénorphine, qui est un médicament de type opioïde. Il est
utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes chez les patients qui reçoivent aussi une aide médicale,
sociale et psychologique.
Buvidal est destiné aux adultes et aux adolescents âgés de 16 ans ou plus.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Buvidal ?

N'utilisez jamais Buvidal
-
si vous êtes allergique à la buprénorphine ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6),
-
si vous souffrez de problèmes respiratoires graves,
-
si vous souffrez de maladies graves du foie,
-
si vous souffrez d'une intoxication alcoolique ou si vous présentez tremblements, transpiration,
anxiété, confusion ou hallucinations à cause de l'alcool

Avertissements et précautions
Prévenez votre médecin avant de prendre Buvidal en cas de :
-
asthme ou d'autres problèmes respiratoires
-
maladie du foie, telle qu'une hépatite
-
insuffisance rénale sévère
certaines affections du rythme cardiaque (syndrome du QT long ou allongement de l'intervalle
QT)
-
tension artérielle basse
-
si vous avez récemment subi un traumatisme crânien ou souffrez d'une maladie cérébrale
-
troubles urinaires (en particulier, lié à une augmentation du volume de la prostate, chez les
hommes)
-
problèmes de thyroïde
-
affection corticosurrénalienne (par ex. la maladie d'Addison)
-
problèmes de la vésicule biliaire
-
d'une dépression ou d'une autre maladie traitée par des antidépresseurs.
L'utilisation concomitante de ces médicaments avec Buvidal peut provoquer un syndrome
sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle (voir « Autres médicaments et Buvidal
»).
Points importants à savoir
-
Problèmes respiratoires : Certaines personnes sont décédées à cause d'une respiration très
lente et très faible causée par la prise en même temps de buprénorphine et d'autres dépresseurs
du système nerveux central (substances qui ralentissent certaines activités cérébrales), tels que
les benzodiazépines, l'alcool ou d'autres opioïdes.
-
Somnolence : Ce médicament peut provoquer une somnolence, en particulier lorsqu'il est
utilisé avec de l'alcool ou d'autres dépresseurs du système nerveux central (substances qui
ralentissent certaines activités cérébrales), tels que les benzodiazépines, d'autres médicaments
qui diminuent l'anxiété ou qui aident à dormir, la prégabaline ou la gabapentine.
-
Dépendance : Ce médicament peut entraîner une dépendance.
-
Lésions du foie : Des lésions du foie peuvent survenir avec la buprénorphine, en particulier
lorsqu'elle est mal utilisée. Cela peut également survenir en raison d'infections virales (hépatite
C chronique), d'abus d'alcool, d'anorexie (trouble du comportement alimentaire) ou
d'association avec d'autres médicaments présentant un risque pour le foie. Votre médecin
pourra vous prescrire des examens sanguins régulièrement pour vérifier votre foie. Informez
votre médecin si vous souffrez de problèmes de foie avant de commencer un traitement par
Buvidal.
-
Symptômes de sevrage : Ce médicament peut provoquer des symptômes de sevrage si vous le
prenez moins de 6 heures après la prise d'un opioïde à courte durée d'action (par exemple
morphine, héroïne) ou moins de 24 heures après la prise d'un opioïde à longue durée d'action
tel que la méthadone.
-
Tension artérielle : Ce médicament peut provoquer une baisse soudaine de la tension artérielle,
provoquant une sensation de vertige lors du passage trop rapide de la position assise ou allongée
à la position debout.
-
Diagnostic d'autres maladies sans rapport : Ce médicament peut masquer la douleur et ainsi,
rendre plus difficile le diagnostic de certaines autres maladies. N'oubliez pas d'informer votre
médecin que vous être traité par ce médicament.
-
Troubles respiratoires liés au sommeil : Buvidal peut provoquer des troubles respiratoires liés
au sommeil, tels que l'apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil) et
l'hypoxémie liée au sommeil (faible taux d'oxygène dans le sang). Les symptômes peuvent
inclure des pauses respiratoires pendant le sommeil, un réveil nocturne dû à un essoufflement,
des difficultés à maintenir le sommeil ou une somnolence excessive pendant la journée. Si vous
ou une autre personne observez ces symptômes, contactez votre médecin. Une réduction de dose
peut être envisagée par votre médecin.
Enfants et adolescents
Buvidal ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 16 ans. Vous serez surveillé plus
étroitement par votre médecin si vous êtes un adolescent (16-17 ans).

Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre
médicament.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets indésirables de Buvidal et risquent d'entraîner des
réactions très graves.
Il est particulièrement important d'informer votre médecin si vous prenez :
-
des benzodiazépines (utilisées pour traiter l'anxiété ou les troubles du sommeil). Prendre une
benzodiazépine en trop grande quantité avec Buvidal peut causer la mort car les deux
médicaments peuvent ralentir et affaiblir la respiration (dépression respiratoire). Si vous avez
besoin d'une benzodiazépine, votre médecin vous prescrira la dose correcte.
-
des gabapentinoïdes
(gabapentine ou prégabaline) (utilisés pour traiter l'épilepsie ou les
douleurs neuropathiques). Prendre un gabapentinoïde en trop grande quantité peut causer la
mort car les deux médicaments peuvent ralentir et affaiblir la respiration (dépression
respiratoire). Vous devez utiliser la dose que votre médecin vous a prescrite.
-
alcool ou médicaments contenant de l'alcool. L'alcool peut aggraver l'effet sédatif de ce
médicament.
-
d'autres médicaments qui peuvent rendre somnolent, utilisés pour traiter des affections telles
que l'anxiété, l'insomnie, les convulsions/crises d'épilepsie et la douleur. Ces médicaments,
lorsqu'ils sont associés à Buvidal, peuvent ralentir certaines activités cérébrales et diminuer la
vigilance, et ainsi altérer votre aptitude à conduire et à utiliser des machines.
Exemples de médicaments qui peuvent rendre somnolent ou diminuer la vigilance :
·
les autres opioïdes tels que la méthadone, certains anti-douleurs et antitussifs. Ces
médicaments peuvent également augmenter le risque de surdosage aux opioïdes
·
antidépresseurs (utilisés pour traiter la dépression)
·
antihistaminiques sédatifs (utilisés pour traiter les réactions allergiques)
·
barbituriques (utilisés pour provoquer l'endormissement ou la sédation)
·
certains anxiolytiques (utilisés pour traiter les troubles anxieux)
·
neuroleptiques (utilisés pour traiter les troubles psychiatriques, tels que la schizophrénie)
·
clonidine (utilisée pour traiter la tension artérielle élevée)
-
antalgiques opioïdes. Ces médicaments peuvent ne pas agir correctement lorsqu'ils sont utilisés
avec Buvidal et peuvent augmenter le risque de surdosage.
-
naltrexone et nalméfène (utilisés pour traiter la maladie alcoolique) car ils peuvent empêcher
Buvidal d'agir correctement. Vous ne devez pas les prendre en même temps que ce médicament.
-
certains antirétroviraux (utilisés dans le traitement de l'infection par le VIH), tels que le
ritonavir, le nelfinavir ou l'indinavir, car ils peuvent augmenter les effets de ce médicament,
-
certains antifongiques (utilisés pour traiter les infections dues à des champignons), comme le
kétoconazole, l'itraconazole, car ils augmenter les effets de ce médicament.
-
antibiotiques macrolides (utilisés pour traiter les infections bactériennes) tels que la
clarithromycine et l'érythromycine car ils peuvent augmenter les effets de ce médicament.
-
certains antiépileptiques (utilisés pour traiter l'épilepsie), tels que le phénobarbital, la
carbamazépine et la phénytoïne, car ils peuvent diminuer l'effet de Buvidal.
-
rifampicine (utilisée pour traiter la tuberculose). La rifampicine peut diminuer l'effet de
Buvidal.
-
inhibiteurs de la monoamine oxydase (utilisés pour traiter la dépression), tels que la
phénelzine, l'isocarboxazide, l'iproniazide et la tranylcypromine, car ils peuvent augmenter les
effets de ce médicament.
-
des antidépresseurs tels que le moclobémide, la tranylcypromine, le citalopram, l'escitalopram,
la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la duloxétine, la venlafaxine,
l'amitriptyline, la doxépine, ou la trimipramine. Ces médicaments peuvent interagir avec
Buvidal et vous pouvez présenter des symptômes tels que des contractions rythmiques
involontaires des muscles, y compris des muscles qui contrôlent les mouvements de l'oeil, une
agitation, des hallucinations, un coma, une transpiration excessive, des tremblements, une
exagération des réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température corporelle
supérieure à 38 °C. Contactez votre médecin si vous ressentez ces symptômes.

Prendre ce médicament avec de l'alcool peut augmenter la somnolence et accroître le risque de
problèmes respiratoires.

Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou si vous planifiez une
grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de recevoir ce médicament. Les risques associés à
la prise de Buvidal chez les femmes enceintes ne sont pas connus. Votre médecin vous aidera à
décider si vous devez poursuivre la prise de ce médicament pendant la grossesse.
Utiliser ce médicament en fin de grossesse peut provoquer des symptômes de sevrage ainsi que des
problèmes respiratoires chez le nouveau-né. Cela peut survenir quelques heures à quelques jours après
la naissance.
Vérifiez auprès de votre médecin avant d'utiliser Buvidal pendant l'allaitement, car ce médicament
passe dans le lait maternel.

Conduite de véhicules et utilisation de machines
Buvidal peut provoquer une somnolence et des étourdissements. Cela survient plus fréquemment en
début de traitement et en cas de modification de la dose. Ces effets peuvent être aggravés si vous
consommez de l'alcool ou prenez d'autres médicaments sédatifs. Ne conduisez pas, n'utilisez pas
d'outils ou de machines et n'effectuez pas d'activités dangereuses tant que vous ne savez pas quels
effets ce médicament peut avoir sur vous.

Buvidal contient de l'alcool
Buvidal 8 mg, 16 mg, 24 mg et 32 mg contient 95,7 mg d'alcool de (éthanol) dans chaque mL (10 %
w/w). La quantité dans 1 dose de ce médicament équivaut à moins de 2 mL de bière ou 1 mL de vin.
La faible quantité d'alcool contenue dans ce médicament n'aura aucun effet notable.
3.
Comment utiliser Buvidal
Buvidal doit être administré exclusivement par des professionnels de santé.
Buvidal 8 mg, 16 mg, 24 mg et 32 mg est administré chaque semaine. Buvidal 64 mg, 96 mg, 128 mg
et 160 mg est administré chaque mois.
Votre médecin déterminera la dose qui vous convient le mieux. Pendant le traitement, le médecin
pourra ajuster la dose, en fonction de la façon dont le médicament agit.
Instauration du traitement
La première dose de Buvidal vous sera administrée lorsque vous présenterez des signes évidents de
manque.
Si vous êtes dépendant aux opioïdes à courte durée d'action (par ex. morphine ou héroïne), la première
dose de Buvidal vous sera administrée au moins 6 heures après votre dernière prise d'un opioïde.
Si vous êtes dépendant aux opioïdes à longue durée d'action (par ex. méthadone), votre dose de
méthadone sera diminuée à au moins 30 mg par jour avant de commencer Buvidal. La première dose
de médicament vous sera administrée au moins 24 heures après votre dernière utilisation de
méthadone.
Si vous ne recevez pas déjà de la buprénorphine (même substance active que dans Buvidal)
sublinguale (sous la langue), la dose initiale recommandée est de 16 mg, avec une ou deux doses
supplémentaires de Buvidal de 8 mg administrées à au moins 1 jour d'intervalle au cours de la
première semaine de traitement.
Si vous n'avez jamais reçu de buprénorphine, vous recevrez une dose de buprénorphine sublinguale de
4 mg et resterez en observation pendant une heure avant la première dose de Buvidal.
Buvidal en traitement mensuel peut être utilisé, si cela convient dans votre cas, lorsqu'une stabilisation
est obtenue avec Buvidal en traitement hebdomadaire (quatre semaines de traitement ou plus si
besoin).
Si vous prenez déjà de la buprénorphine sublinguale, vous pouvez commencer à recevoir Buvidal dès
le lendemain de votre dernière prise. Votre médecin vous prescrira la dose initiale de Buvidal adaptée
en fonction de la dose de buprénorphine sublinguale que vous prenez actuellement.
Poursuite du traitement et ajustement posologique
En cas de traitement prolongé par Buvidal, votre médecin peut diminuer ou augmenter la dose, en
fonction de vos besoins. Vous pouvez passer du traitement hebdomadaire au traitement mensuel, et
vice versa. Votre médecin vous prescrira la dose appropriée pour vous.
En cas de traitement prolongé, vous pourriez recevoir une dose supplémentaire de Buvidal de 8 mg
entre le traitement hebdomadaire et le traitement mensuel, si votre médecin le juge approprié.
La dose hebdomadaire maximale si vous êtes traité par Buvidal hebdomadaire est de 32 mg avec une
dose supplémentaire de 8 mg. La dose mensuelle maximale si vous êtes sous traité par Buvidal
mensuel est de 160 mg.
Voie d'administration
Buvidal est administré en une seule injection sous la peau (sous-cutanée) dans l'une des régions
d'injection autorisées : fesse, cuisse, abdomen ou bras. Vous pouvez recevoir plusieurs injections dans
la même zone, mais les sites d'injection exacts seront différents pour chaque injection hebdomadaire et
mensuelle, pendant un intervalle minimum de 8 semaines.

Si vous avez utilisé plus de buprénorphine que vous n'auriez dû

Si vous avez reçu plus de buprénorphine que vous n'auriez pas dû recevoir, vous devez contacter votre
médecin immédiatement car cela peut ralentir et affaiblir la respiration, ce qui peut entraîner la mort.
Si vous utilisez trop de buprénorphine, vous devez immédiatement consulter un médecin car un
surdosage peut entraîner des problèmes respiratoires graves et engager le pronostic vital. Les
symptômes de surdosage peuvent être : respiration plus lente et plus faible que d'habitude, sensation
de somnolence inhabituelle, rétrécissement des pupilles, sensation d'être sur le point de s'évanouir
(signe de tension artérielle basse), nausées, vomissements et/ou troubles de l'élocution.

Si vous oubliez d'utiliser Buvidal
Il est très important d'honorer tous vos rendez-vous pour recevoir Buvidal. Si vous manquez un
rendez-vous, demandez à votre médecin de programmer votre prochaine dose.

Si vous arrêtez d'utiliser Buvidal
N'arrêtez pas le traitement sans en avoir parlé au préalable avec le médecin qui vous suit. L'arrêt du
traitement peut entraîner l'apparition de symptômes de manque.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
présentez des effets indésirables, tels que :
-
respiration soudainement sifflante, difficulté à respirer, gonflement des paupières, du visage, de
la langue, des lèvres, de la gorge ou des mains ; éruption cutanée ou démangeaisons, en
particulier sur l'ensemble du corps. Ces effets peuvent être le signe d'une réaction allergique
engageant le pronostic vital.
-
si votre respiration se fait plus lente et plus faible que d'habitude (dépression respiratoire).
-
si vous pensez être sur le point de vous évanouir, car cela peut être un signe de tension artérielle
basse.
Informez également votre médecin immédiatement si vous avez des effets indésirables tels que :
-
fatigue intense, perte d'appétit ou si votre peau ou vos yeux deviennent jaunes. Ces symptômes
peuvent indiquer une atteinte du foie.
Autres effets indésirables :
Effets indésirables très fréquents (pouvant toucher plus d'1 personne sur 10) :
-
Insomnie (incapacité à dormir)
-
Maux de tête
-
Nausées (envie de vomir)
-
Transpiration excessive, syndrome de manque, douleur
Effets indésirables fréquents (pouvant toucher jusqu'à 1 personne sur 10) :
-
Infection, grippe, mal de gorge et déglutition douloureuse, nez qui coule
-
Gonflement des ganglions lymphatiques
-
Hypersensibilité
-
Diminution de l'appétit
-
Anxiété, agitation, dépression, hostilité, nervosité, pensées anormales, paranoïa
-
Somnolence, étourdissements, migraine, sensations de brûlure ou de picotements dans les mains
et les pieds, évanouissement, tremblements, augmentation de la tension musculaire, troubles de
l'élocution
-
Larmoiement, dilatation ou rétrécissement anormal des pupilles (partie noire au centre de l'oeil)
-
Palpitations
-
Tension artérielle basse
-
Toux, essoufflement, bâillements, asthme, bronchite
-
Constipation, vomissements, maux de ventre, flatulences (gaz), indigestion, bouche sèche,
diarrhée
-
Éruption cutanée, démangeaisons, urticaire
-
Douleurs articulaires, dorsales, musculaires, spasmes musculaires, douleur à la nuque, douleurs
osseuses
-
Règles douloureuses
-
Réactions au site d'injection, par ex : douleur, démangeaisons, rougeurs sur la peau, gonflement
et induration de la peau, gonflement des chevilles, des pieds ou des doigts, faiblesse, sensation
d'être souffrant, fièvre, frissons, syndrome de sevrage médicamenteux chez le nouveau-né,
douleur dans la poitrine
-
Résultats anormaux aux examens hépatiques
Effets indésirables peu fréquents (peuvent toucher jusqu'à 1 personne sur 100) :
-
Infection cutanée au site d'injection
-
Sensation d'étourdissement ou de vertiges
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
-
Hallucinations, gaieté excessive et surexcitation (euphorie)
-
Rougeur anormale de la peau
-
Miction douloureuse ou difficile

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s'applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer
les effets indésirables directement via le système national de déclaration décrit en Annexe V. En
signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d'informations sur l'innocuité du
médicament.
5.
Comment conserver Buvidal
Buvidal doit être administré par des professionnels de santé exclusivement. L'utilisation à domicile ou
l'auto-administration du produit par les patients n'est pas autorisée.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'emballage ou sur la seringue
après la mention EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler
N'utilisez pas ce médicament si vous remarquez des particules visibles ou si le liquide est trouble.
Buvidal est à usage unique exclusivement. Toute seringue usagée doit être jetée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l'environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Buvidal
-
La substance active est la buprénorphine
-
Les autres composants sont : phosphatidylcholine de soja, dioléate de glycérol, éthanol anhydre
(uniquement dans la formule hebdomadaire) et N-méthylpyrrolidone (uniquement dans la
formule mensuelle).
Les seringues suivantes sont disponibles :
Injection hebdomadaire :
8 mg : Seringue préremplie contenant 8 mg de buprénorphine dans 0,16 mL de solution
16 mg : Seringue préremplie contenant 16 mg de buprénorphine dans 0,32 mL de solution
24 mg : Seringue préremplie contenant 24 mg de buprénorphine dans 0,48 mL de solution
32 mg : Seringue préremplie contenant 32 mg de buprénorphine dans 0,64 mL de solution
Injection mensuelle :
64 mg : Seringue préremplie contenant 64 mg de buprénorphine dans 0,18 mL de solution
96 mg : Seringue préremplie contenant 96 mg de buprénorphine dans 0,27 mL de solution
128 mg : Seringue préremplie contenant 128 mg de buprénorphine dans 0,36 mL de solution
160 mg : Seringue préremplie contenant 160 mg de buprénorphine dans 0,45 mL de solution

Comment se présente Buvidal et contenu de l'embal age extérieur

Buvidal est une solution injectable à libération prolongée. Chaque seringue préremplie contient un
liquide limpide jaunâtre à jaune clair.
Seringues préremplies contenant 8 mg, 16 mg, 24 mg, 32 mg, 64 mg, 96 mg, 128 mg et 160 mg en
solution injectable.
Chaque boîte contient 1 seringue préremplie avec un bouchon, une aiguille, un protège-aiguille, un
dispositif de sécurité et 1 tige de piston.

Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Camurus AB
Ideon Science Park
SE-223 70 Lund, Suède
Tél. : +800 2577 2577

Fabricant
Rechon Life Science AB
Soldattorpsvägen 5
216 13 Limhamn
Suède

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {
MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

Consignes d'utilisation pour les professionnels de santé
Contenu :

1.

Informations importantes
2.
Avant l'administration
3.
Administration
4.
Élimination de la seringue
1. Informations importantes
-
L'injection doit se faire dans le tissu sous-cutané. Ne pas utiliser si la seringue de sécurité est
cassée ou si l'emballage est endommagé.
-
Le protège-aiguille de la seringue de sécurité peut contenir du latex, qui peut provoquer des
réactions allergiques chez les personnes sensibles au latex.
-
Manipuler la seringue de sécurité avec précaution afin d'éviter toute piqûre accidentelle. La
seringue de sécurité comprend un dispositif de sécurité de protection de l'aiguille, qui s'active à
la fin de l'injection. La protection de l'aiguille permet d'éviter les blessures par piqûre
d'aiguille.
-
Ne pas retirer le bouchon de la seringue de sécurité tant que vous n'êtes pas prêt à réaliser
l'injection. Une fois le bouchon retiré, n'essayez jamais de le replacer sur l'aiguille.
-
Jeter la seringue de sécurité usagée immédiatement après utilisation. Ne pas réutiliser la
seringue de sécurité.
2.
Avant l'administration
Éléments de la seringue de sécurité


Figure 1 Seringue de sécurité : Avant
Seringue de sécurité : Après utilisation
l'utilisation
(avec le mécanisme de protection de
a) Protège-Aiguille
l'aiguille activé)
b) Corps de protection de la seringue
c) Ailettes de protection de la seringue
d) Piston,
e) Tête du piston

Veuil ez noter que le plus petit volume d'injection est à peine visible dans la fenêtre de
visualisation, car le ressort du dispositif de sécurité masque une partie du cylindre en verre
près de l'aiguille.

3.

Administration
-
Sortez la seringue de la boîte en carton : saisissez la seringue par son corps de protection.
-
Pendant que vous tenez la seringue par le protège-aiguille, insérez la tige du piston dans le
bouchon de piston en faisant tourner délicatement la tige du piston dans le sens des aiguilles
d'une montre jusqu'à ce qu'elle soit bien fixée (voir Figure 2)


Figure 2
Avant
Après
-
Inspectez attentivement la seringue de sécurité :
·
N'utilisez pas la seringue de sécurité au-delà de la date de péremption indiquée sur la
boîte ou sur l'étiquette de la seringue.
·
Une petite bulle d'air peut être visible. C'est normal.
·
Le liquide doit être limpide. N'utilisez pas la seringue de sécurité si le liquide contient
des particules ou s'il est trouble.
-
Choisissez le site d'injection. Il convient d'alterner les sites d'injection entre la fesse, la cuisse,
l'abdomen et le bras (voir Figure 3) avec un intervalle minimum de 8 semaines avant de
réinjecter dans un site d'injection déjà utilisé au préalable. Les injections au niveau de la taille
ou à moins de 5 cm du nombril doivent être évitées.


Figure 3
-
Mettez des gants et nettoyez le site d'injection en mouvements circulaires à l'aide d'une lingette
imbibée d'alcool (non fournie dans la boîte). Ne touchez plus la peau nettoyée avant de réaliser
l'injection.
-
Tout en maintenant la seringue de sécurité par le corps de protection de la seringue, comme
indiqué (voir Figure 4), retirez délicatement le protège-aiguille. Jetez immédiatement le protège-
aiguille (n'essayez jamais de le replacer sur l'aiguille). Il se peut qu'une goutte de liquide
apparaisse au bout de l'aiguille. C'est normal.

Figure 4
-
Pincez la peau au site d'injection entre le pouce et l'index, comme indiqué (voir Figure 5).
-
Tenez la seringue de sécurité comme indiqué et introduisez l'aiguille à un angle d'environ 90°
(voir Figure 5). Enfoncez l'aiguille jusqu'au bout.

90

Figure 5
-
Tout en tenant la seringue comme indiqué (voir Figure 6), enfoncez lentement le piston jusqu'à
ce que sa tête soit bloquée entre les ailettes de protection de la seringue et que la solution soit
intégralement injectée.

Figure 6

-
Retirez délicatement l'aiguille de la peau. Il est recommandé que le piston reste entièrement
enfoncé lorsque vous retirez délicatement l'aiguille du site d'injection (voir Figure 7).


Figure 7
-
Dès que l'aiguille est entièrement retirée de la peau, soulevez lentement votre pouce du piston et
laissez la protection de seringue recouvrir automatiquement l'aiguille exposée (voir Figure 8). Il
peut y avoir une petite quantité de sang au site d'injection. Si nécessaire, essuyez à l'aide d'un
tampon de coton ou d'une compresse.









Figure 8

4.
Élimination de la seringue
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.

Vous avez utilisé Buvidal 24 mg te vormen.

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Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS