Zonegran 100 mg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 25 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 25 mg de zonisamide.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque gélule contient 0,75 mg d’huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
Corps blanc opaque et tête blanche opaque, avec un logo et « Zonegran 25 » imprimés en noir.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Zonegran est indiqué :

en monothérapie dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire,
chez les patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée (voir rubrique 5.1) ;

en association dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans et plus.
4.2
Posologie et mode d'administration
Posologie - Adultes
Titration et dose d’entretien
Zonegran peut être administré en monothérapie ou en association au traitement en cours chez l’adulte.
La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 1 présente le schéma de
titration et les doses d’entretien recommandés. Certains patients, particulièrement ceux qui ne prennent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d’arrêt du traitement par Zonegran, l’interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez l’adulte, la posologie a été réduite de 100 mg tous les sept jours avec
ajustement concomitant des doses des autres médicaments antiépileptiques (le cas échéant).
2
Tableau 1
Adultes – Schéma d’augmentation de la posologie et traitement d’entretien
recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d’entretien
thérapeutique
habituelle
Monothérapie
-
Épilepsie
nouvellement
diagnostiquée chez
l’adulte
Semaines
1+2
100 mg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 3 + 4
200 mg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 5 + 6
300 mg/jour
(une fois par jour)
300 mg par jour
(une fois par jour).
Si une dose plus élevée
est nécessaire,
augmentation par paliers
de 100 mg à intervalle
de deux semaines
jusqu’à une dose
maximale de 500 mg
300 à 500 mg par jour
(une fois par jour en
deux prises).
Traitement en
association
- patients recevant
des inducteurs du
CYP3A4
(voir rubrique 4.5)
- patients ne recevant
pas d’inducteurs du
CYP3A4 ; ou
patients présentant
une insuffisance
rénale ou hépatique
Semaine 1
50 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines
1+2
50 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaine 2
100 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines 3 + 4
100 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines 3 à 5
Augmentation par
paliers de 100 mg
à intervalle d’une
semaine
Semaines 5 à 10
Augmentation par
paliers de 100 mg
maximum à
intervalle de deux
semaines
300 à 500 mg par jour
(une fois par jour ou en
deux prises).
Certains patients
peuvent répondre à des
doses plus faibles
Recommandations générales pour la posologie de Zonegran dans les populations particulières
Population pédiatrique (à partir de 6 ans)
Titration et traitement d’entretien
Zonegran doit être ajouté au traitement en cours chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. La
posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 2 présente le schéma de
titration et les doses d’entretien recommandés. Certains patients, en particulier ceux qui ne reçoivent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Les médecins doivent attirer l’attention des patients pédiatriques et des parents/soignants sur l’encadré
de mise en garde pour les patients (dans la notice) relatif à la prévention des coups de chaleur (voir
rubrique 4.4, Population pédiatrique).
3
Tableau 2
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) – Schéma d’augmentation de la
posologie et traitement d’entretien recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d’entretien habituelle
thérapeutique
Traitement en
association
- patients recevant
des inducteurs du
CYP3A4 (voir
rubrique 4.5)
- patients ne
recevant pas
d’inducteurs du
CYP3A4
Semaine 1
1 mg/kg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 1
+2
1 mg/kg/jour
(une fois par
jour)
Semaine 2 à 8
Augmentation par
paliers de 1 mg/kg
à intervalle
d’une semaine
À partir de la
semaine 3
Augmentation par
paliers de 1 mg/kg
à intervalle de
deux semaines
Patients pesant de
20 à 55 kg
a
6 à 8 mg/kg/jour
(une fois par jour)
Patients pesant
> 55 kg
300 à 500 mg/jour
(une fois par jour)
6 à 8 mg/kg/jour
(une fois par jour)
300 à 500 mg/jour
(une fois par jour)
Remarque :
a.
Pour garantir le maintien d’une dose thérapeutique, le poids de l’enfant doit être surveillé et la
posologie ajustée en cas de modification du poids jusqu’à 55 kg. Le schéma posologique est de
6 à 8 mg/kg/jour jusqu’à une dose maximale de 500 mg/jour.
La sécurité et l’efficacité de Zonegran chez les enfants âgés de moins de 6 ans ou dont le poids est
inférieur à 20 kg n’ont pas encore été établies.
Les données d’études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence s’impose donc pour le traitement d’enfants âgés de plus de 6 ans et pesant moins de 20 kg.
Il n’est pas toujours possible d’obtenir précisément la dose calculée avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées. Dans ce cas, il est donc recommandé d’arrondir la dose totale de Zonegran
à la dose supérieure ou inférieure la plus proche pouvant être obtenue avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées (25 mg, 50 mg et 100 mg).
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d’arrêt du traitement par Zonegran, l’interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez des patients pédiatriques, la posologie a été réduite d’environ 2 mg/kg tous
les sept jours (conformément au schéma présenté dans le tableau 3).
Tableau 3
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) – Schéma de réduction posologique
recommandé
Poids
Diminution à intervalle d’une semaine par paliers de :
20 – 28 kg
29 – 41 kg
42 – 55 kg
25 à 50 mg/jour*
50 à 75 mg/jour*
100 mg/jour*
> 55 kg
100 mg/jour*
Remarque :
*Toutes les doses sont administrées une fois par jour.
Personnes âgées
Il existe peu de données sur l’utilisation de Zonegran chez les personnes âgées, et il convient donc
d’être prudent lors de l’instauration du traitement chez ces patients. Le profil de sécurité de Zonegran
doit également être considéré lors de la prescription de Zonegran (voir rubrique 4.8).
4
Insuffisance rénale
La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale car il existe peu de
données sur l’utilisation de Zonegran chez ces patients et il peut être nécessaire d’augmenter plus
lentement la posologie. Étant donné que le zonisamide et ses métabolites sont excrétés par voie rénale,
le traitement doit être arrêté chez les patients qui développent une insuffisance rénale aiguë ou qui
présentent une élévation persistante cliniquement significative de la créatinémie.
Chez des sujets insuffisants rénaux, une corrélation positive a été observée entre la clairance rénale de
doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L’ASC plasmatique du zonisamide a été
augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Il n’existe pas de données sur l'utilisation de Zonegran chez les patients présentant une altération des
fonctions hépatiques. Par conséquent, l’administration aux patients présentant une insuffisance
hépatique sévère n’est pas recommandée. La prudence est recommandée chez les patients ayant une
insuffisance hépatique légère à modérée, et il peut être nécessaire d'augmenter plus lentement la
posologie.
Mode d’administration
Les gélules de Zonegran doivent être administrées par voie orale.
Effet des aliments
Zonegran peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux
sulfamides.
Zonegran contient de l’huile végétale hydrogénée (huile de soja). Ce médicament est contre-indiqué en
cas d'allergie à l'arachide ou au soja.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Éruption cutanée inexpliquée
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.
L’arrêt de Zonegran doit être envisagé chez les patients qui développent une éruption cutanée
inexpliquée. Tous les patients qui développent une éruption cutanée pendant le traitement par
Zonegran doivent faire l’objet d’une surveillance étroite, et une prudence particulière est
recommandée chez les patients traités en même temps par des médicaments antiépileptiques qui
risquent de provoquer des éruptions cutanées.
Crises convulsives à l’arrêt du traitement
Conformément à la pratique clinique usuelle, l’arrêt éventuel de Zonegran chez les patients
épileptiques doit se faire de manière progressive pour limiter les risques de crises convulsives à l’arrêt
du traitement. Il n’existe pas de données suffisantes concernant l’arrêt des médicaments
antiépileptiques concomitants une fois les crises contrôlées avec Zonegran administré en association
5
pour pouvoir utiliser Zonegran en monothérapie. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de
l’arrêt des autres médicaments antiépileptiques.
Réactions aux sulfamides
Zonegran est un dérivé du benzisoxazole qui comporte un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d’origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques, et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas.
Des cas d’agranulocytose, de thrombopénie, de leucopénie, d’anémie aplasique, de pancytopénie et de
leucocytose ont été signalés. Les données permettant d'évaluer la relation, le cas échéant, entre la dose
et la durée du traitement et ces événements sont insuffisantes.
Myopie aiguë et glaucome secondaire par fermeture de l’angle
Un syndrome consistant en myopie aiguë associée à un glaucome secondaire par fermeture de l’angle
a été rapporté chez des patients adultes et pédiatriques recevant le zonisamide. Les symptômes
comprennent l’apparition subite d’une baisse d’acuité visuelle et/ou une douleur oculaire. L’examen
ophtalmologique peut montrer une myopie, une chambre antérieure peu profonde, une hyperémie
(rougeur) oculaire et une augmentation de la pression intra-oculaire. Ce syndrome peut être associé à
un épanchement supraciliaire entraînant le déplacement vers l’avant du cristallin et de l’iris, avec
glaucome secondaire par fermeture de l’angle. Les symptômes peuvent survenir dans les quelques
heures à quelques semaines suivant l’instauration du traitement. La conduite à tenir inclut l’arrêt du
traitement par le zonisamide le plus rapidement possible selon le jugement du médecin traitant et des
mesures appropriées pour diminuer la pression intra-oculaire. Si elle n’est pas traitée, l’hypertonie
oculaire, quelle que soit l’étiologie, peut entraîner des séquelles graves, y compris une perte de vision
permanente. La prudence s’impose lors du traitement par le zonisamide chez des patients ayant des
antécédents d’affections oculaires.
Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des
antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’études randomisées contrôlées contre
placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque
d’idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données
disponibles ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un risque accru avec Zonegran.
Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d’idées et comportements
suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à
leurs soignants) de consulter un médecin en cas d’apparition de signes d’idées ou comportements
suicidaires.
Lithiase rénale
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide. Le risque peut également être
majoré chez les patients traités par d’autres médicaments pouvant favoriser la survenue d’une lithiase
rénale. L’augmentation de l’apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de
formation de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants.
6
Acidose métabolique
Une acidose métabolique hyperchlorémique sans trou anionique (diminution du taux de bicarbonate
sérique en dessous des valeurs de référence normales en l’absence d’une alcalose respiratoire
chronique) peut survenir lors du traitement par Zonegran. Cette acidose métabolique est causée par la
perte rénale de bicarbonate due à l’effet inhibiteur du zonisamide sur l’anhydrase carbonique. Ce
déséquilibre électrolytique a été observé lors de l’administration de Zonegran dans les études cliniques
contrôlées et après la mise sur le marché. En général, l’acidose métabolique induite par le zonisamide
survient en début de traitement, bien qu’elle puisse se développer à tout moment au cours du
traitement. Les diminutions du bicarbonate sont généralement légères à modérées (diminution
moyenne d’environ 3,5 mEq/l à des doses quotidiennes de 300 mg chez l’adulte) ; dans de rares cas,
les patients peuvent présenter des baisses plus sévères. Les pathologies ou traitements qui prédisposent
à l’acidose (tels que néphropathie, affections respiratoires sévères, état de mal épileptique, diarrhées,
chirurgie, régime cétogène ou médicaments) peuvent avoir des effets additifs à ceux du zonisamide sur
la diminution du bicarbonate.
Le risque d’acidose métabolique associé au zonisamide apparaît plus fréquemment et est plus sévère
chez les jeunes patients. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées chez les patients sous zonisamide qui présentent des conditions sous-jacentes
susceptibles d’augmenter le risque d’acidose, chez les patients qui ont un risque accru de séquelles
secondaires à une acidose métabolique et chez les patients qui présentent des symptômes évocateurs
d’une acidose métabolique. En cas d’apparition et de persistance d’une acidose métabolique, il
convient d’envisager une réduction de la posologie ou l’arrêt de Zonegran (avec diminution
progressive ou réduction à une dose thérapeutique) car une ostéopénie peut se développer. S’il est
décidé de poursuivre le traitement par Zonegran chez un patient présentant une acidose persistante, un
traitement alcalinisant doit être envisagé.
L’acidose métabolique peut entraîner une hyperammoniémie, qui a été rapportée avec ou sans
encéphalopathie pendant le traitement par le zonisamide. Le risque d’hyperammoniémie peut être
augmenté chez les patients qui prennent de façon concomitante d’autres médicaments pouvant
provoquer une hyperammoniémie (par exemple le valproate), ou qui présentent un trouble du cycle de
l’urée sous-jacent ou une diminution de l’activité mitochondriale hépatique. Chez les patients qui
développent une léthargie inexpliquée ou des altérations de l’état mental pendant le traitement par le
zonisamide, il est recommandé d’envisager une encéphalopathie hyperammoniémique et de mesurer
les taux d’ammoniac.
Zonegran doit être administré avec prudence chez les patients adultes traités de manière concomitante
par des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, par exemple le topiramate ou l’acétazolamide, car il
n'existe pas de données suffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique
(voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique et rubrique 4.5).
Coup de chaleur
Des cas de diminution de la sudation et d’élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique pour la mise
en garde complète). La prudence doit être exercée chez les patients adultes lorsque Zonegran est
prescrit avec d’autres médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par
exemple les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action
anticholinergique (voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Pancréatite
Il est recommandé de surveiller les taux de lipase et d’amylase pancréatiques chez les patients traités
par Zonegran qui développent les symptômes et signes cliniques de pancréatite. Si la pancréatite est
avérée et en l’absence de toute autre cause manifeste, il est recommandé d’envisager l’arrêt du
traitement par Zonegran et d’instaurer un traitement approprié.
7
Rhabdomyolyse
Chez les patients sous Zonegran qui présentent des myalgies et/ou une faiblesse musculaire sévères
avec ou sans fièvre, il est recommandé de contrôler les marqueurs de l’atteinte musculaire, notamment
les taux sériques de créatine kinase et d’aldolase. Si ces taux sont élevés en l’absence d’une autre
cause évidente telle que traumatisme ou crises tonico-cloniques, le traitement par Zonegran doit être
arrêté et un traitement approprié doit être instauré.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Zonegran ne doit pas être
utilisé chez la femme en âge de procréer qui n’utilise pas de contraception efficace, à moins d’une
nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour
le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent avoir l’avis d’un spécialiste en ce qui concerne les
effets possibles de Zonegran sur le fœtus et les risques doivent être discutés avec la patiente au regard
du bénéfice avant l’instauration du traitement. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent
consulter leur spécialiste pour réévaluer le traitement par Zonegran et envisager d’autres options
thérapeutiques. En cas de traitement par Zonegran, le médecin doit vérifier que sa patiente est bien
informée de la nécessité d’utiliser une méthode contraceptive efficace appropriée et déterminer si les
contraceptifs oraux, ou les doses de leurs composants, sont suffisants en fonction de chaque patiente.
Poids corporel
Zonegran peut provoquer une perte de poids. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de
l’apport calorique peuvent être recommandés si le patient perd du poids ou présente une insuffisance
pondérale pendant le traitement. En cas de perte de poids importante non souhaitable, l’arrêt du
traitement par Zonegran doit être envisagé. Une perte de poids est potentiellement plus grave chez les
enfants (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique
Les mises en garde et précautions d’emploi ci-dessus s’appliquent également aux enfants et
adolescents. Les mises en garde et précautions d’emploi ci-dessous concernent plus particulièrement
les patients pédiatriques.
8
Hyperthermie et déshydratation
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une chaleur excessive qui, si l’enfant n’est
pas traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les
enfants, en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement par Zonegran, l’enfant :
• doit se rafraîchir le visage et le corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
• doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est chaud ;
• doit boire beaucoup d’eau fraîche ;
• ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
SI L’ENFANT PRÉSENTE L’UN DES SYMPTÔMES SUIVANTS, DES SOINS
MÉDICAUX URGENTS SONT NÉCESSAIRES :
Peau très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou confusion, crampes musculaires ou
fréquence cardiaque ou respiratoire devenant rapide.

Placer l’enfant dans un endroit frais, à l’ombre.

Rafraîchir la peau de l’enfant avec de l’eau.

Faire boire de l’eau fraîche à l’enfant.
Des cas de diminution de la sudation et d’élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques. Un coup de chaleur nécessitant une hospitalisation a été
diagnostiqué chez certains patients. Des cas de coup de chaleur nécessitant une hospitalisation et
d’issue fatale ont été rapportés. La plupart des cas de coup de chaleur sont survenus pendant des
périodes de temps chaud. Les médecins doivent expliquer aux patients et à leurs proches la gravité
éventuelle du coup de chaleur, les situations dans lesquelles il peut survenir et la conduite à tenir en
présence de tout signe ou symptôme. Il est nécessaire de recommander aux patients ou à leurs proches
de veiller à une bonne hydratation et d’éviter l’exposition à des températures excessives et les efforts
physiques intenses en fonction de l’état du patient. Les médecins doivent attirer l’attention des patients
pédiatriques et des parents/soignants sur les conseils figurant dans la notice relatifs à la prévention de
la chaleur excessive et des coups de chaleur chez les enfants. En cas de signes ou symptômes de
déshydratation, d’oligohydrose ou d’élévation de la température corporelle, l’arrêt du traitement par
Zonegran doit être envisagé.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par exemple les inhibiteurs de
l’anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action anticholinergique.
Poids
Une perte de poids entraînant une dégradation de l’état général et la non-observance du traitement
antiépileptique a été associée à une issue fatale (voir rubrique 4.8). Zonegran n’est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant un poids faible (définition selon les catégories d’IMC ajusté
en fonction de l'âge de l’OMS) ou une diminution de l’appétit.
L’incidence de diminution du poids est uniforme entre les tranches d’âge (voir rubrique 4.8) ;
cependant, compte tenu de la gravité potentielle d’une perte de poids chez l’enfant, le poids doit être
surveillé dans cette population. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de l’apport
alimentaire doivent être envisagés si le gain pondéral du patient n’est pas conforme aux courbes de
croissance ; sinon, l’arrêt du traitement par Zonegran doit être envisagé.
9
Les données des études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence est donc recommandée pour le traitement des enfants âgés de 6 ans et plus pesant moins de
20 kg. L’effet à long terme d’une perte de poids sur la croissance et le développement chez les patients
pédiatriques n’est pas connu.
Acidose métabolique
Le risque d’acidose métabolique induite par le zonisamide semble être plus fréquent et sévère chez les
enfants et adolescents. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées dans cette population (voir rubrique 4.4, Acidose métabolique pour la mise en
garde complète ; voir rubrique 4.8 pour l’incidence d’hypobicarbonatémie). L’effet à long terme de
taux faibles de bicarbonate sur la croissance et le développement n’est pas connu.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, par exemple le topiramate et l’acétazolamide (voir
rubrique 4.5).
Lithiase rénale
Certains patients pédiatriques ont développé des calculs rénaux (voir rubrique 4.4, Lithiase rénale,
pour la mise en garde complète).
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide.
L’augmentation de l’apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de formation
de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants. Une échographie rénale doit
être réalisée à l’appréciation du médecin. Si des calculs rénaux sont détectés, le traitement par
Zonegran doit être arrêté.
Anomalies de la fonction hépatique
Des augmentations des paramètres fonctionnels hépatobiliaires tels que l’alanine aminotransférase
(ALAT), l’aspartate aminotransférase (ASAT), les gamma-glutamyltransférases (GGT) et la bilirubine
ont été observées chez des enfants et adolescents, sans profil uniforme dans l’observation de valeurs
au-dessus de la limite supérieure de la normale. Néanmoins, en cas de suspicion d’un trouble
hépatique, il convient d’effectuer un bilan hépatique et d’envisager l’arrêt du traitement par Zonegran.
Fonctions cognitives
Les troubles cognitifs chez les patients épileptiques ont été associés à la pathologie sous-jacente et/ou
à l’administration d’un traitement antiépileptique. Dans une étude contrôlée du zonisamide
versus
placebo menée chez des enfants et adolescents, le pourcentage de patients présentant des troubles
cognitifs était numériquement supérieur dans le groupe zonisamide par rapport au groupe placebo.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de Zonegran sur les isoenzymes du cytochrome P450
Les études
in vitro
sur des microsomes hépatiques humains ne montrent pas d’inhibition, ou une
inhibition faible (inférieure à 25 %), des isoenzymes du cytochrome P450 1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9,
2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 à des concentrations de zonisamide environ deux fois supérieures ou plus aux
concentrations sériques libres cliniquement efficaces. Par conséquent, il est peu probable que
Zonegran affecte la pharmacocinétique d’autres médicaments par des mécanismes faisant intervenir le
cytochrome P450, comme cela a été démontré
in vivo
pour la carbamazépine, la phénytoïne,
l’éthinylestradiol et la désipramine.
10
Risques d’interaction de Zonegran avec d’autres médicaments
Médicaments antiépileptiques
Chez les patients épileptiques, l’administration de Zonegran à l’état d’équilibre n’a pas provoqué
d’effets pharmacocinétiques cliniquement significatifs sur la carbamazépine, la lamotrigine, la
phénytoïne ou le valproate de sodium.
Contraceptifs oraux
Dans les études cliniques menées sur des sujets sains, l’administration de Zonegran à l’état d’équilibre
n’a pas eu d’effet sur les concentrations sériques d’éthinylestradiol ou de noréthistérone d’un
contraceptif oral combiné.
Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les patients adultes recevant un traitement concomitant
par des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, tels que le topiramate et l’acétazolamide, car les
données sont insuffisantes pour exclure la possibilité d’une interaction pharmacodynamique (voir
rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique tels que le topiramate et l’acétazolamide (voir rubrique 4.4,
Population pédiatrique).
Substrats de la P-gp
Une étude
in vitro
a montré que le zonisamide est un faible inhibiteur de la P-gp (MDR1) avec une
CI
50
de 267 μmol/l et qu’il peut théoriquement affecter la pharmacocinétique des substances qui sont
des substrats de la P-gp. Il est recommandé d’être prudent lors de l’instauration ou de l’arrêt du
traitement par le zonisamide ou d’une modification de la dose de zonisamide chez les patients qui
reçoivent également des médicaments qui sont des substrats de la P-gp (ex. digoxine, quinidine).
Risque d’interactions médicamenteuses sur Zonegran
Dans des études cliniques, l’administration concomitante de lamotrigine n’a pas eu d’effet apparent
sur la pharmacocinétique du zonisamide. L’association de Zonegran avec d’autres médicaments qui
peuvent induire une lithiase urinaire peut augmenter le risque d’apparition de calculs rénaux ;
l’administration concomitante de ces médicaments doit donc être évitée.
Le zonisamide est métabolisé en partie par le CYP3A4 (clivage réducteur) ainsi que par les
N-acétyl-transférases et par conjugaison avec l’acide glucuronique ; les substances qui peuvent avoir
un effet inducteur ou inhibiteur sur ces enzymes peuvent donc affecter la pharmacocinétique du
zonisamide :
-
Induction enzymatique : l'exposition au zonisamide est inférieure chez les patients épileptiques
qui reçoivent des inducteurs du CYP3A4, par exemple phénytoïne, carbamazépine et
phénobarbital. Il est peu probable que ces effets soient cliniquement significatifs lorsque
Zonegran est ajouté au traitement en cours ; cependant, les concentrations de zonisamide
peuvent être modifiées en cas d’arrêt, d'ajustement de la posologie ou d’instauration d’un
traitement par des antiépileptiques ou d’autres médicaments inducteurs du CYP3A4 et il peut
être nécessaire dans ce cas d’adapter la posologie de Zonegran. La rifampicine est un inducteur
puissant du CYP3A4. Si l’administration concomitante de ces deux médicaments est nécessaire,
le patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite et les posologies de Zonegran et des autres
substrats du CYP3A4 doivent être adaptées en conséquence.
Inhibition du CYP3A4 : sur la base des données cliniques, les inhibiteurs connus du CYP3A4,
spécifiques et non spécifiques, ne semblent pas avoir d’effet cliniquement significatif sur les
paramètres d’exposition pharmacocinétique du zonisamide. L'administration à l’état d’équilibre
de kétoconazole (400 mg/jour) ou de cimétidine (1 200 mg/jour) n’a pas eu d’effets
cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique du zonisamide administré en dose unique à
11
-
des volontaires sains. Par conséquent, il ne devrait pas être nécessaire de modifier les posologies
de Zonegran en cas d’administration concomitante avec des inhibiteurs connus du CYP3A4.
Population pédiatrique
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l’arrêt du traitement.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer qui n’utilise pas de contraception
efficace, à moins d’une nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme
justifiant le risque pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer traitées par le zonisamide doivent
recevoir l’avis médical d’un spécialiste. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent consulter
leur spécialiste pour réévaluer le traitement par le zonisamide et envisager d’autres options
thérapeutiques.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, le traitement doit toujours être arrêté
progressivement pour éviter la survenue intercurrente de crises qui peuvent avoir des conséquences
graves pour la mère et pour l'enfant à naître. Le risque d'anomalie congénitale est multiplié par 2 ou 3
pour les enfants des femmes traitées par un traitement antiépileptique. Les anomalies les plus
fréquemment rapportées sont une fente labiale, des malformations cardiovasculaires et une anomalie
du tube neural. Un traitement comportant plusieurs médicaments antiépileptiques peut être associé à
un risque accru de malformations congénitales comparativement à une monothérapie.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l’utilisation de Zonegran chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le
risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les données obtenues à partir d’un registre suggèrent une augmentation de la proportion d’enfants de
faible poids de naissance (FPN), prématurés ou petits pour l’âge gestationnel (PAG). Ces
augmentations sont de l’ordre de 5 à 8 % pour les enfants de FPN, de 8 à 10 % pour ceux nés
prématurément et de 7 à 12 % pour ceux PAG, tous ces pourcentages ayant été comparés avec ceux de
mères traitées par de la lamotrigine en monothérapie.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, à moins d'une nécessité absolue et
uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour le fœtus. En cas de
traitement par Zonegran pendant la grossesse, les patientes doivent être bien informées du risque
potentiel pour le fœtus et l’utilisation de la dose minimale efficace et une surveillance étroite sont
conseillées.
Allaitement
Le zonisamide est excrété dans le lait maternel ; la concentration dans le lait est similaire à celle
observée dans le plasma. Une décision doit être prise soit d’interrompre l'allaitement, soit
d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec Zonegran. Compte tenu de la persistance prolongée
dans l'organisme, l'allaitement ne doit être repris qu'un mois après l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fertilité
Il n’existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études effectuées chez l’animal ont mis en évidence des modifications des paramètres de fertilité (voir
rubrique 5.3).
12
4.7
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Cependant, dans la mesure où certains patients peuvent éprouver une somnolence ou des difficultés de
concentration, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose, les patients
doivent être avertis qu’ils doivent être prudents en cas d’activités qui exigent une grande vigilance,
telles que la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Lors des études cliniques, Zonegran a été administré à plus de 1 200 patients, dont plus de 400 ont
reçu le médicament pendant un an au moins. Il existe de plus une grande expérience post-
commercialisation du zonisamide au Japon depuis 1989 et aux États-Unis depuis 2000.
À noter que Zonegran est un dérivé du benzisoxazole contenant un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d’origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas (voir
rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents observés dans les études contrôlées de Zonegran administré
en association ont été somnolence, vertiges et anorexie. Dans une étude randomisée contrôlée visant à
comparer le zonisamide en monothérapie à la carbamazépine à libération prolongée, les effets
indésirables les plus fréquents ont été une diminution du taux de bicarbonates, une diminution de
l’appétit et une perte de poids. L’incidence de taux sériques de bicarbonate anormalement faibles
(diminution à moins de 17 mEq/l et de plus de 5 mEq/l) a été de 3,8 %. L’incidence de diminutions
marquées du poids de 20 % ou plus a été de 0,7 %.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables associés à Zonegran qui ont été observés lors des études cliniques et notifiés
dans le cadre de la pharmacovigilance sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences sont
présentées comme suit :
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Très rare
Fréquence indéterminée
≥ 1/10
≥ 1/100, < 1/10
≥ 1/1 000, < 1/100
≥ 1/10 000, < 1/1 000
< 1/10 000
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Tableau 4
Effets indésirables associés à Zonegran rapportés dans les études cliniques du
traitement en association et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation
Classe de
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Pneumonie
Infections et
Infection des
infestations
voies urinaires
13
Classe de
systèmes
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections
hématologiques
et du système
lymphatique
Très
fréquents
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
Ecchymose
Affections du
système
immunitaire
Hypersensibilité
Troubles du
métabolisme et de
la nutrition
Affections
psychiatriques
Anorexie
Agitation
Irritabilité
États
confusionnels
Dépression
Ataxie
Vertiges
Troubles de
la mémoire
Somnolence
Labilité
émotionnelle
Anxiété
Insomnies
Troubles
psychotiques
Bradyphrénie
Troubles de
l’attention
Nystagmus
Paresthésies
Troubles
d’élocution
Tremblement
Hypokaliémie
Colère
Agressivité
Idées suicidaires
Tentative de
suicide
Convulsions
Agranulocytose
Anémie aplasique
Leucocytose
Leucopénie
Adénopathie
Pancytopénie
Thrombopénie
Syndrome
d’hypersensibilité
médicamenteuse
Syndrome DRESS
(éruption cutanée avec
éosinophilie et
symptômes
systémiques)
Acidose métabolique
Acidose rénale tubulaire
Hallucinations
Affections du
système nerveux
Amnésie
Coma
Crises tonico-cloniques
Syndrome myasthénique
Syndrome malin des
neuroleptiques
État de mal épileptique
Glaucome par fermeture
de l’angle
Douleur oculaire
Myopie
Vision floue
Baisse d’acuité visuelle
Dyspnée
Pneumonie de
déglutition
Troubles respiratoires
Pneumopathie
d’hypersensibilité
Pancréatite
Affections
oculaires
Diplopie
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-
intestinales
Douleurs
abdominales
Constipation
Diarrhées
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Affections
hépatobiliaires
14
Cholécystite
Lithiase biliaire
Atteinte hépatocellulaire
Classe de
systèmes
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections de la
peau et du tissu
sous-cutané
Très
fréquents
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
Éruption
cutanée
Prurit
Alopécie
Affections
musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein
et des voies
urinaires
Troubles
généraux et
anomalies au site
d’administration
Investigations
Diminution
des
bicarbonates
Anhidrose
Érythème polymorphe
Syndrome de Stevens-
Johnson
Nécro-épidermolyse
bulleuse aiguë
(syndrome de Lyell)
Rhabdomyolyse
Lithiase rénale
Fatigue
Syndrome
pseudo-grippal
Fièvre
Œdème
périphérique
Perte de poids
Calculs urinaires
Hydronéphrose
Insuffisance rénale
Anomalies urinaires
Lésions,
intoxications et
complications
liées aux
procédures
Élévation de la créatine-
kinase (CK)
Hypercréatininémie
Augmentation de l’urée
sanguine
Anomalies du bilan
hépatique
Coup de chaleur
Des cas isolés de mort subite inexpliquée chez des patients épileptiques (SUDEP :
Sudden
Unexplained Death in Epilepsy Patients)
ont également été décrits chez des sujets traités par
Zonegran.
Tableau 5
Effets indésirables rapportés dans une étude randomisée contrôlée en
monothérapie comparant le zonisamide à la carbamazépine à libération prolongée
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d’organes
(Terminologie
MedDRA†)
Infection des voies
Infections et infestations
urinaires
Pneumonie
Leucopénie
Affections
Thrombopénie
hématologiques et du
système lymphatique
Diminution de l’appétit
Hypokaliémie
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
15
Classe de systèmes
d’organes
(Terminologie
MedDRA†)
Affections
psychiatriques
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Agitation
Dépression
Insomnies
Labilité émotionnelle
Anxiété
Ataxie
Vertiges
Troubles de la mémoire
Somnolence
Bradyphrénie
Troubles de l’attention
Paresthésies
Diplopie
États confusionnels
Psychose aiguë
Agressivité
Idées suicidaires
Hallucinations
Nystagmus
Troubles d’élocution
Tremblement
Convulsions
Affections du système
nerveux
Affections oculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-
intestinales
Troubles respiratoires
Constipation
Diarrhée
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Éruption cutanée
Fatigue
Fièvre
Irritabilité
Perte de poids
Élévation du taux sanguin de
créatinine kinase (CK)
Élévation de l’alanine
aminotransférase
Élévation de l’aspartate
aminotransférase
Douleurs abdominales
Affections
hépatobiliaires
Affections de la peau et
du tissu sous-cutané
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Investigations
Cholécystite aiguë
Prurit
Ecchymose
Diminution des
bicarbonates
Anomalies de
l’analyse d’urine
† MedDRA version 13.1
Informations complémentaires pour les populations particulières
Sujets âgés
Une analyse combinée des données de sécurité chez 95 patients âgés a montré une fréquence de
notification d’œdème périphérique et de prurit relativement plus élevée que dans la population adulte.
L’examen des données de pharmacovigilance semble indiquer que les patients âgés de 65 ans et plus
signalent une plus grande fréquence des effets suivants par rapport à la population générale : syndrome
de Stevens-Johnson (SJS) et syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (SHM).
Population pédiatrique
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo, le profil d’effets indésirables du zonisamide chez
les patients âgés de 6 à 17 ans est similaire à celui observé chez les adultes. Sept décès (1,5 % ;
14,6/1 000 années-patients) ont été rapportés chez 465 patients inclus dans la base de données de
16
pharmacovigilance pédiatrique (dont 67 patients supplémentaires de la phase d’extension de l’étude
clinique contrôlée) : 2 cas d’état de mal épileptique, dont l’un était lié à une perte de poids sévère
(10 % en trois mois) chez un patient en sous-poids, ayant entraîné la non-observance du traitement,
1 cas de traumatisme crânien/hématome cérébral et 4 cas de décès chez des patients présentant des
déficits neurologiques fonctionnels préexistants dus à différentes causes (2 cas de septicémie et
défaillance viscérale secondaires à une pneumonie, 1 cas de SUDEP et 1 traumatisme crânien). Au
total, 70,4 % des patients pédiatriques ayant reçu le zonisamide dans l’étude contrôlée ou dans son
extension en ouvert ont présenté au moins une valeur du bicarbonate inférieure à 22 mmol/l pendant le
traitement. La durée de l’hypobicarbonatémie a également été longue (médiane, 188 jours).
Une analyse combinée des données de sécurité chez 420 patients pédiatriques (183 patients âgés de 6 à
11 ans et 237 patients âgés de 12 à 16 ans, avec une durée d’exposition moyenne d’environ 12 mois) a
montré une fréquence de notification de pneumonie, de déshydratation, d’hypohidrose, d’anomalies du
bilan hépatique, d’otite moyenne, de pharyngite, de sinusite et infection des voies respiratoires
supérieures, de toux, d’épistaxis et rhinite, de douleurs abdominales, de vomissements, d’éruption
cutanée et eczéma et de fièvre relativement plus élevée que dans la population adulte (en particulier
chez les patients âgés de moins de 12 ans) et, avec une incidence faible, d’amnésie, d’augmentation de
la créatinine, d’adénopathie et de thrombopénie. L’incidence de diminution ≥ 10 % du poids a été de
10,7 % (voir rubrique 4.4). Certains cas de perte de poids ont été accompagnés d’un retard de la
transition au stade de Tanner suivant et du développement osseux.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Des cas de surdosages accidentels et intentionnels ont été décrits chez des patients adultes et
pédiatriques. Dans certains cas, le surdosage a été asymptomatique, notamment en cas de
vomissements ou de lavage gastrique précoces. Dans d’autres cas, le surdosage s’est accompagné de
symptômes tels que somnolence, nausées, gastrite, nystagmus, myoclonies, coma, bradycardie,
diminution de la fonction rénale, hypotension et dépression respiratoire. Une concentration
plasmatique très élevée de zonisamide (100,1 μg/ml) a été observée 31 heures environ après qu’un
patient ait pris des doses excessives de Zonegran et de clonazépam ; le surdosage a provoqué un coma
et une dépression respiratoire, mais le patient a repris connaissance cinq jours plus tard sans séquelles.
Traitement
Il n’existe pas d’antidotes spécifiques pour les surdosages de Zonegran. En cas de suspicion de
surdosage récent, il peut être indiqué de pratiquer un lavage gastrique ou de déclencher des
vomissements, en prenant les précautions habituelles pour protéger les voies aériennes. Il est
recommandé d’instaurer un traitement symptomatique de soutien des fonctions vitales, avec
monitorage fréquent des signes vitaux et surveillance étroite du patient. Le zonisamide possède une
demi-vie d’élimination longue et ses effets peuvent donc être durables. Bien qu’elle n’ait pas été
étudiée formellement pour le traitement d’un surdosage, l’hémodialyse a fait baisser les concentrations
plasmatiques de zonisamide chez un patient présentant une diminution de la fonction rénale, et elle
peut être envisagée pour le traitement d’un surdosage en cas d’indication clinique.
17
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, autres antiépileptiques, Code ATC : N03AX15
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxazole. C’est un antiépileptique avec une faible activité
anhydrase carbonique
in vitro.
Sa structure chimique n’est pas apparentée à d’autres antiépileptiques.
Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action du zonisamide n’est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu’il agisse sur
les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales
synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l’activité
épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l’inhibition
neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
Effets pharmacodynamiques
L’effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces
présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un antiépileptique à
large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l’électrochoc
maximal et limite l’extension de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la
structure subcorticale et il supprime l’activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la
phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine
le cortex.
Efficacité et sécurité cliniques
Monothérapie dans l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
L’efficacité du zonisamide en monothérapie a été établie lors d’une étude de non-infériorité à la
carbamazépine à libération prolongée (LP) en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez
583 patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée avec ou sans crises
généralisées tonico-cloniques secondaires. Les patients randomisés à la carbamazépine ou au
zonisamide ont reçu le traitement pendant une durée allant jusqu’à 24 mois en fonction de la réponse.
La posologie a été augmentée jusqu’à la dose cible initiale de 600 mg de carbamazépine ou 300 mg de
zonisamide. Chez les patients présentant une crise convulsive, la posologie était augmentée à la dose
cible suivante, soit 800 mg de carbamazépine ou 400 mg de zonisamide. Si les patients présentaient
une nouvelle crise, la posologie était augmentée à la dose cible maximale de 1 200 mg de
carbamazépine ou 500 mg de zonisamide. Les patients n’ayant pas présenté de crise pendant
26 semaines à un palier de dose cible ont poursuivi le traitement à cette dose pendant 26 semaines de
plus.
Les principaux résultats de cette étude sont présentés dans le tableau ci-dessous :
18
Tableau 6
Résultats d’efficacité de l’étude 310 en monothérapie
Zonisamide Carbamazépine
281
300
Diff.
79,4 %
69,4 %
71,7 %
52,9 %
83,7 %
74,7 %
75,7 %
68,9 %
-4,5 %
-6,1 %
-4,0 %
-15,9 %
IC à 95 %
%
-12,2 % ; 3,1 %
-13,6 % ; 1,4 %
-11,7 % ; 3,7 %
-37,5 % ; 5,6 %
n (population ITT)
Absence de crise pendant
6 mois
Population PP*
Population ITT
≤ 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
Absence de crise pendant
12 mois
Population PP
Population ITT
≤ 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
67,6 %
55,9 %
57,4 %
44,1 %
74,7 %
62,3 %
64,7 %
48,9 %
-7,9 %
-7,7 %
-7,2 %
-4,8 %
- 17,2 % ; 1,5 %
- 16,1 % ; 0,7 %
-15,7 % ; 1,3 %
-26,9 % ; 17,4 %
Sous-types de crises (absence de
crise pendant 6 mois -
population PP)
Toutes crises partielles
Partielles simples
Partielles complexes
Tout type de crises tonico-
cloniques généralisées
Tonico-cloniques secondaires
Tonico-cloniques généralisées
76,4 %
72,3 %
76,9 %
78,9 %
77,4 %
85,7 %
86,0 %
75,0 %
93,0 %
81,6 %
80,0 %
92,0 %
-9,6 %
-2,7 %
-16,1 %
-2,8 %
-2,6 %
-6,3 %
-19,2 % ; 0,0 %
-20,0 % ; 14,7 %
-26,3 % ; -5,9 %
-11,5 % ; 6,0 %
-12,4 % ; 7,1 %
-23,1 % ; 10,5 %
PP = population per protocole ; ITT = population en intention de traiter
* Critère principal
En association dans le traitement chez l’adulte de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation
Chez les adultes, l’efficacité de Zonegran a été démontrée lors de quatre études en double aveugle
contrôlées contre placebo d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, au cours desquelles Zonegran a été
administré à raison d’une ou deux fois par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la
fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des
doses de 300 à 500 mg par jour.
19
Population pédiatrique
En association dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les
adolescents et les enfants (à partir de 6 ans)
Chez les patients pédiatriques (âgés de 6 ans et plus), l’efficacité du zonisamide a été démontrée dans
une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, menée chez 207 patients ayant été traités
pendant une durée allant jusqu’à 24 semaines. Une réduction ≥ 50 % par rapport au début de l'étude de
la fréquence des crises pendant la période de traitement à dose stable de 12 semaines a été observée
chez 50 % des patients traités par le zonisamide et 31 % de ceux recevant le placebo.
Les effets indésirables spécifiques observés dans les études pédiatriques ont été : diminution de
l’appétit et perte de poids, diminution du taux de bicarbonate, augmentation du risque de calculs
rénaux et de déshydratation. Tous ces effets, et en particulier la perte de poids, peuvent avoir des
conséquences délétères sur la croissance et le développement et entraîner une dégradation de l’état
général. Globalement, les données concernant les effets à long terme sur la croissance et le
développement sont limitées.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le zonisamide est presque complètement absorbé, les pics sériques ou
plasmatiques étant généralement atteints en 2 à 5 heures. Le métabolisme de premier passage est
considéré comme négligeable. La biodisponibilité absolue est estimée à près de 100 %. La
biodisponibilité orale n’est pas affectée par les aliments, mais le délai d’obtention des concentrations
maximales plasmatiques et sériques peut être prolongé.
Les valeurs ASC et C
max
du zonisamide augmentent de manière pratiquement linéaire après
administration d’une dose unique allant de 100 mg à 800 mg ou de doses répétées allant de 100 mg à
400 mg. L’augmentation à l’état d’équilibre a été légèrement supérieure à ce qui était attendu pour la
dose utilisée, probablement en raison de la liaison saturable du zonisamide aux érythrocytes. L'état
d'équilibre a été atteint en 13 jours. Une accumulation légèrement supérieure à ce qui était attendu est
observée après administration d’une dose unique.
Distribution
Chez l’homme, le zonisamide est lié aux protéines plasmatiques dans une proportion de 40 à 50%, et
des études
in vitro
montrent que cette liaison n’est pas affectée par la présence de différents agents
antiépileptiques (à savoir phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et valproate de sodium). Le
volume de distribution apparent est d’environ 1,1 à 1,7 l/kg chez l’adulte, ce qui indique que le
zonisamide a une large distribution tissulaire. Les rapports érythrocytes/plasma sont voisins de 15 à
faibles concentrations et de 3 à des concentrations plus élevées.
Biotransformation
Le zonisamide est métabolisé essentiellement par un mécanisme de clivage réducteur par le CYP3A4
de l’anneau benzisoxazole de la molécule mère pour former le 2-sulfamoylacétyl phénol (SMAP),
ainsi que par N-acétylation. La molécule mère et le SMAP peuvent de plus faire l’objet d’une
glucuroconjugaison. Les métabolites, qui n’ont pas pu être détectés dans le plasma, sont dépourvus
d’action anticonvulsivante. Le zonisamide ne semble pas induire son propre métabolisme.
Élimination
Après administration orale, la clairance apparente du zonisamide à l’état d’équilibre est d’environ
0,7 l/h, et la demi-vie d’élimination terminale d’environ 60 heures en l’absence d’inducteurs du
CYP3A4. La demi-vie d’élimination est indépendante de la dose, et elle n’est pas affectée par des
20
administrations répétées. La variation des concentrations sériques ou plasmatiques entre deux prises
est faible (inférieure à 30 %). L’excrétion des métabolites du zonisamide et du médicament sous forme
inchangée se fait principalement par la voie urinaire. La clairance rénale du zonisamide sous forme
inchangée est relativement faible (3,5 ml/mn environ ; 15 à 30 % de la dose sont éliminés sous forme
inchangée.
Linéarité/non linéarité
L’exposition au zonisamide augmente au cours du temps jusqu’à ce que l’état d’équilibre soit atteint,
en 8 semaines environ. Si l’on compare la même dose, les sujets d’un poids supérieur semblent avoir
des concentrations sériques plus basses à l’état d’équilibre mais cet effet est relativement modeste.
L’âge (12 ans et plus) et le sexe, après ajustement en fonction du poids, n’ont pas d’effet apparent sur
l’exposition au zonisamide chez des patients épileptiques pendant l’administration à l’état d’équilibre.
Il n’est pas nécessaire d’adapter la dose des antiépileptiques, y compris des inducteurs du CYP3A4.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Le zonisamide diminue la fréquence moyenne des crises par période de 28 jours et la diminution est
proportionnelle (log-linéaire) à la concentration moyenne du médicament.
Populations particulières
Chez des patients présentant une insuffisance rénale,
une corrélation positive a été observée entre la
clairance rénale de doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L’ASC plasmatique du
zonisamide a été augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à
20 ml/mn (voir également la rubrique 4.2).
Patients présentant une insuffisance hépatique :
il n’existe pas d’études suffisantes de la
pharmacocinétique du zonisamide chez des patients présentant une insuffisance hépatique.
Personnes âgées :
aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique du
zonisamide n’a été observée entre des sujets jeunes (21 à 40 ans) et des sujets âgés (65 à 75 ans).
Population pédiatrique (5-18 ans) :
des données limitées indiquent qu’après l’obtention d’un état
d’équilibre suivant l’administration de doses de 1 mg/kg, 7 mg/kg ou 12 mg/kg par jour en plusieurs
prises, les paramètres pharmacocinétiques chez l’enfant et l’adolescent sont comparables à ceux
observés chez l’adulte, après ajustement en fonction du poids.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des modifications hépatiques (hépatomégalie, coloration brun foncé, légère augmentation de volume
des hépatocytes avec corps lamellaires concentriques dans le cytoplasme et vacuolisation
cytoplasmique), associées à une augmentation du métabolisme, ont été observées chez le chien à des
niveaux d’exposition comparables à l’utilisation en clinique, mais non dans les études cliniques.
Aucune génotoxicité ni potentiel cancérogène n'ont été observés avec le zonisamide.
Le zonisamide a provoqué des anomalies du développement chez la souris, le rat et le chien et il a été
embryolétal chez le singe lorsqu’il a été administré pendant la période d’organogenèse à des
posologies et des concentrations plasmatiques maternelles similaires ou inférieures aux niveaux
thérapeutiques chez l’homme.
Dans une étude de toxicité orale à doses répétées chez le rat juvénile, à des niveaux d’exposition
comparables à ceux observés chez les patients pédiatriques recevant la dose maximale recommandée,
des diminutions du poids et des modifications des paramètres rénaux histopathologiques et cliniques et
des modifications du comportement ont été observées. Les modifications des paramètres rénaux
histopathologiques et cliniques ont été considérées comme étant liées à l’inhibition de l’anhydrase
carbonique par le zonisamide. Les effets à ce palier de dose ont été réversibles pendant la période de
21
récupération. À une dose plus élevée (exposition systémique représentant 2 à 3 fois l’exposition
thérapeutique), les effets histopathologiques rénaux ont été plus sévères et n’ont été que partiellement
réversibles. La plupart des effets indésirables constatés chez le rat juvénile ont été comparables à ceux
observés dans les études de toxicité à doses répétées du zonisamide chez le rat adulte, mais des
gouttelettes hyalines dans les cellules tubulaires du rein et une hyperplasie transitionnelle n’ont été
observées que dans l’étude chez le rat juvénile. À cette dose élevée, les rats juvéniles ont présenté une
diminution des paramètres de croissance, d’apprentissage et de développement. Ces effets ont été
considérés comme étant probablement liés à la diminution du poids corporel et aux effets
pharmacologiques excessifs du zonisamide à la dose maximale tolérée.
Chez la rate, une diminution du nombre de corps jaunes et des sites d’implantation a été observée à
des niveaux d’exposition équivalents à la dose thérapeutique maximale chez l’homme ; des cycles
œstraux irréguliers et une diminution du nombre de fœtus vivants ont été constatés à des niveaux
d’exposition trois fois supérieurs.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Contenu de la gélule
Cellulose microcristalline
Huile végétale hydrogénée (huile de soja)
Laurylsulfate de sodium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Gomme laque
Propylène glycol
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
3 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées PVC/PVDC/aluminium de 14, 28, 56 et 84 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
22
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/001
EU/1/04/307/005
EU/1/04/307/002
EU/1/04/307/013
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
10/03/2005
21/12/2009
Date de première autorisation :
Date de la décision de l’Union européenne :
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
23
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 50 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 50 mg de zonisamide.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque gélule contient 1,5 mg d’huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
Corps blanc opaque et tête grise opaque, avec un logo et « Zonegran 50 » imprimés en noir.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Zonegran est indiqué :

en monothérapie dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire,
chez les patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée (voir rubrique 5.1) ;

en association dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans et plus.
4.2
Posologie et mode d'administration
Posologie - Adultes
Titration et dose d’entretien
Zonegran peut être administré en monothérapie ou en association au traitement en cours chez l’adulte.
La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 1 présente le schéma de
titration et les doses d’entretien recommandés. Certains patients, particulièrement ceux qui ne prennent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d’arrêt du traitement par Zonegran, l’interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez l’adulte, la posologie a été réduite de 100 mg tous les sept jours avec
ajustement concomitant des doses des autres médicaments antiépileptiques (le cas échéant).
24
Tableau 1
Adultes – Schéma d’augmentation de la posologie et traitement d’entretien
recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d’entretien
thérapeutique
habituelle
Monothérapie
-
Épilepsie
nouvellement
diagnostiquée chez
l’adulte
Semaines
1+2
100 mg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 3 + 4
200 mg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 5 + 6
300 mg/jour
(une fois par jour)
300 mg par jour
(une fois par jour).
Si une dose plus élevée
est nécessaire,
augmentation par paliers
de 100 mg à intervalle
de deux semaines
jusqu’à une dose
maximale de 500 mg
300 à 500 mg par jour
(une fois par jour en
deux prises).
Traitement en
association
- patients recevant
des inducteurs du
CYP3A4
(voir rubrique 4.5)
- patients ne recevant
pas d’inducteurs du
CYP3A4 ; ou
patients présentant
une insuffisance
rénale ou hépatique
Semaine 1
50 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines
1+2
50 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaine 2
100 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines 3 + 4
100 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines 3 à 5
Augmentation par
paliers de 100 mg
à intervalle d’une
semaine
Semaines 5 à 10
Augmentation par
paliers de 100 mg
maximum à
intervalle de deux
semaines
300 à 500 mg par jour
(une fois par jour ou en
deux prises).
Certains patients
peuvent répondre à des
doses plus faibles
Recommandations générales pour la posologie de Zonegran dans les populations particulières
Population pédiatrique (à partir de 6 ans)
Titration et traitement d’entretien
Zonegran doit être ajouté au traitement en cours chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. La
posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 2 présente le schéma de
titration et les doses d’entretien recommandés. Certains patients, en particulier ceux qui ne reçoivent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Les médecins doivent attirer l’attention des patients pédiatriques et des parents/soignants sur l’encadré
de mise en garde pour les patients (dans la notice) relatif à la prévention des coups de chaleur (voir
rubrique 4.4, Population pédiatrique).
25
Tableau 2
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) – Schéma d’augmentation de la
posologie et traitement d’entretien recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d’entretien habituelle
thérapeutique
Traitement en
association
- patients recevant
des inducteurs du
CYP3A4 (voir
rubrique 4.5)
- patients ne
recevant pas
d’inducteurs du
CYP3A4
Semaine 1
1 mg/kg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 1
+2
1 mg/kg/jour
(une fois par
jour)
Semaine 2 à 8
Augmentation par
paliers de 1 mg/kg
à intervalle
d’une semaine
À partir de la
semaine 3
Augmentation par
paliers de 1 mg/kg
à intervalle de
deux semaines
Patients pesant de
20 à 55 kg
a
6 à 8 mg/kg/jour
(une fois par jour)
Patients pesant
> 55 kg
300 à 500 mg/jour
(une fois par jour)
6 à 8 mg/kg/jour
(une fois par jour)
300 à 500 mg/jour
(une fois par jour)
Remarque :
a.
Pour garantir le maintien d’une dose thérapeutique, le poids de l’enfant doit être surveillé et la
posologie ajustée en cas de modification du poids jusqu’à 55 kg. Le schéma posologique est de
6 à 8 mg/kg/jour jusqu’à une dose maximale de 500 mg/jour.
La sécurité et l’efficacité de Zonegran chez les enfants âgés de moins de 6 ans ou dont le poids est
inférieur à 20 kg n’ont pas encore été établies.
Les données d’études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence s’impose donc pour le traitement d’enfants âgés de plus de 6 ans et pesant moins de 20 kg.
Il n’est pas toujours possible d’obtenir précisément la dose calculée avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées. Dans ce cas, il est donc recommandé d’arrondir la dose totale de Zonegran
à la dose supérieure ou inférieure la plus proche pouvant être obtenue avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées (25 mg, 50 mg et 100 mg).
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d’arrêt du traitement par Zonegran, l’interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez des patients pédiatriques, la posologie a été réduite d’environ 2 mg/kg tous
les sept jours (conformément au schéma présenté dans le tableau 3).
Tableau 3
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) – Schéma de réduction posologique
recommandé
Poids
Diminution à intervalle d’une semaine par paliers de :
20 – 28 kg
29 – 41 kg
42 – 55 kg
25 à 50 mg/jour*
50 à 75 mg/jour*
100 mg/jour*
> 55 kg
100 mg/jour*
Remarque :
*Toutes les doses sont administrées une fois par jour.
Personnes âgées
Il existe peu de données sur l’utilisation de Zonegran chez les personnes âgées, et il convient donc
d’être prudent lors de l’instauration du traitement chez ces patients. Le profil de sécurité de Zonegran
doit également être considéré lors de la prescription de Zonegran (voir rubrique 4.8).
26
Insuffisance rénale
La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale car il existe peu de
données sur l’utilisation de Zonegran chez ces patients et il peut être nécessaire d’augmenter plus
lentement la posologie. Étant donné que le zonisamide et ses métabolites sont excrétés par voie rénale,
le traitement doit être arrêté chez les patients qui développent une insuffisance rénale aiguë ou qui
présentent une élévation persistante cliniquement significative de la créatinémie.
Chez des sujets insuffisants rénaux, une corrélation positive a été observée entre la clairance rénale de
doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L’ASC plasmatique du zonisamide a été
augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Il n’existe pas de données sur l'utilisation de Zonegran chez les patients présentant une altération des
fonctions hépatiques. Par conséquent, l’administration aux patients présentant une insuffisance
hépatique sévère n’est pas recommandée. La prudence est recommandée chez les patients ayant une
insuffisance hépatique légère à modérée, et il peut être nécessaire d'augmenter plus lentement la
posologie.
Mode d’administration
Les gélules de Zonegran doivent être administrées par voie orale.
Effet des aliments
Zonegran peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux
sulfamides.
Zonegran contient de l’huile végétale hydrogénée (huile de soja). Ce médicament est contre-indiqué en
cas d'allergie à l'arachide ou au soja.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Éruption cutanée inexpliquée
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.
L’arrêt de Zonegran doit être envisagé chez les patients qui développent une éruption cutanée
inexpliquée. Tous les patients qui développent une éruption cutanée pendant le traitement par
Zonegran doivent faire l’objet d’une surveillance étroite, et une prudence particulière est
recommandée chez les patients traités en même temps par des médicaments antiépileptiques qui
risquent de provoquer des éruptions cutanées.
Crises convulsives à l’arrêt du traitement
Conformément à la pratique clinique usuelle, l’arrêt éventuel de Zonegran chez les patients
épileptiques doit se faire de manière progressive pour limiter les risques de crises convulsives à l’arrêt
du traitement. Il n’existe pas de données suffisantes concernant l’arrêt des médicaments
antiépileptiques concomitants une fois les crises contrôlées avec Zonegran administré en association
27
pour pouvoir utiliser Zonegran en monothérapie. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de
l’arrêt des autres médicaments antiépileptiques.
Réactions aux sulfamides
Zonegran est un dérivé du benzisoxazole qui comporte un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d’origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques, et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas.
Des cas d’agranulocytose, de thrombopénie, de leucopénie, d’anémie aplasique, de pancytopénie et de
leucocytose ont été signalés. Les données permettant d'évaluer la relation, le cas échéant, entre la dose
et la durée du traitement et ces événements sont insuffisantes.
Myopie aiguë et glaucome secondaire par fermeture de l’angle
Un syndrome consistant en myopie aiguë associée à un glaucome secondaire par fermeture de l’angle
a été rapporté chez des patients adultes et pédiatriques recevant le zonisamide. Les symptômes
comprennent l’apparition subite d’une baisse d’acuité visuelle et/ou une douleur oculaire. L’examen
ophtalmologique peut montrer une myopie, une chambre antérieure peu profonde, une hyperémie
(rougeur) oculaire et une augmentation de la pression intra-oculaire. Ce syndrome peut être associé à
un épanchement supraciliaire entraînant le déplacement vers l’avant du cristallin et de l’iris, avec
glaucome secondaire par fermeture de l’angle. Les symptômes peuvent survenir dans les quelques
heures à quelques semaines suivant l’instauration du traitement. La conduite à tenir inclut l’arrêt du
traitement par le zonisamide le plus rapidement possible selon le jugement du médecin traitant et des
mesures appropriées pour diminuer la pression intra-oculaire. Si elle n’est pas traitée, l’hypertonie
oculaire, quelle que soit l’étiologie, peut entraîner des séquelles graves, y compris une perte de vision
permanente. La prudence s’impose lors du traitement par le zonisamide chez des patients ayant des
antécédents d’affections oculaires.
Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des
antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’études randomisées contrôlées contre
placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque
d’idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données
disponibles ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un risque accru avec Zonegran.
Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d’idées et comportements
suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à
leurs soignants) de consulter un médecin en cas d’apparition de signes d’idées ou comportements
suicidaires.
Lithiase rénale
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide. Le risque peut également être
majoré chez les patients traités par d’autres médicaments pouvant favoriser la survenue d’une lithiase
rénale. L’augmentation de l’apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de
formation de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants.
28
Acidose métabolique
Une acidose métabolique hyperchlorémique sans trou anionique (diminution du taux de bicarbonate
sérique en dessous des valeurs de référence normales en l’absence d’une alcalose respiratoire
chronique) peut survenir lors du traitement par Zonegran. Cette acidose métabolique est causée par la
perte rénale de bicarbonate due à l’effet inhibiteur du zonisamide sur l’anhydrase carbonique. Ce
déséquilibre électrolytique a été observé lors de l’administration de Zonegran dans les études cliniques
contrôlées et après la mise sur le marché. En général, l’acidose métabolique induite par le zonisamide
survient en début de traitement, bien qu’elle puisse se développer à tout moment au cours du
traitement. Les diminutions du bicarbonate sont généralement légères à modérées (diminution
moyenne d’environ 3,5 mEq/l à des doses quotidiennes de 300 mg chez l’adulte) ; dans de rares cas,
les patients peuvent présenter des baisses plus sévères. Les pathologies ou traitements qui prédisposent
à l’acidose (tels que néphropathie, affections respiratoires sévères, état de mal épileptique, diarrhées,
chirurgie, régime cétogène ou médicaments) peuvent avoir des effets additifs à ceux du zonisamide sur
la diminution du bicarbonate.
Le risque d’acidose métabolique associé au zonisamide apparaît plus fréquemment et est plus sévère
chez les jeunes patients. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées chez les patients sous zonisamide qui présentent des conditions sous-jacentes
susceptibles d’augmenter le risque d’acidose, chez les patients qui ont un risque accru de séquelles
secondaires à une acidose métabolique et chez les patients qui présentent des symptômes évocateurs
d’une acidose métabolique. En cas d’apparition et de persistance d’une acidose métabolique, il
convient d’envisager une réduction de la posologie ou l’arrêt de Zonegran (avec diminution
progressive ou réduction à une dose thérapeutique) car une ostéopénie peut se développer. S’il est
décidé de poursuivre le traitement par Zonegran chez un patient présentant une acidose persistante, un
traitement alcalinisant doit être envisagé.
L’acidose métabolique peut entraîner une hyperammoniémie, qui a été rapportée avec ou sans
encéphalopathie pendant le traitement par le zonisamide. Le risque d’hyperammoniémie peut être
augmenté chez les patients qui prennent de façon concomitante d’autres médicaments pouvant
provoquer une hyperammoniémie (par exemple le valproate), ou qui présentent un trouble du cycle de
l’urée sous-jacent ou une diminution de l’activité mitochondriale hépatique. Chez les patients qui
développent une léthargie inexpliquée ou des altérations de l’état mental pendant le traitement par le
zonisamide, il est recommandé d’envisager une encéphalopathie hyperammoniémique et de mesurer
les taux d’ammoniac.
Zonegran doit être administré avec prudence chez les patients adultes traités de manière concomitante
par des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, par exemple le topiramate ou l’acétazolamide, car il
n'existe pas de données suffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique
(voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique et rubrique 4.5).
Coup de chaleur
Des cas de diminution de la sudation et d’élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique pour la mise
en garde complète). La prudence doit être exercée chez les patients adultes lorsque Zonegran est
prescrit avec d’autres médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par
exemple les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action
anticholinergique (voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Pancréatite
Il est recommandé de surveiller les taux de lipase et d’amylase pancréatiques chez les patients traités
par Zonegran qui développent les symptômes et signes cliniques de pancréatite. Si la pancréatite est
avérée et en l’absence de toute autre cause manifeste, il est recommandé d’envisager l’arrêt du
traitement par Zonegran et d’instaurer un traitement approprié.
29
Rhabdomyolyse
Chez les patients sous Zonegran qui présentent des myalgies et/ou une faiblesse musculaire sévères
avec ou sans fièvre, il est recommandé de contrôler les marqueurs de l’atteinte musculaire, notamment
les taux sériques de créatine kinase et d’aldolase. Si ces taux sont élevés en l’absence d’une autre
cause évidente telle que traumatisme ou crises tonico-cloniques, le traitement par Zonegran doit être
arrêté et un traitement approprié doit être instauré.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Zonegran ne doit pas être
utilisé chez la femme en âge de procréer qui n’utilise pas de contraception efficace, à moins d’une
nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour
le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent avoir l’avis d’un spécialiste en ce qui concerne les
effets possibles de Zonegran sur le fœtus et les risques doivent être discutés avec la patiente au regard
du bénéfice avant l’instauration du traitement. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent
consulter leur spécialiste pour réévaluer le traitement par Zonegran et envisager d’autres options
thérapeutiques. En cas de traitement par Zonegran, le médecin doit vérifier que sa patiente est bien
informée de la nécessité d’utiliser une méthode contraceptive efficace appropriée et déterminer si les
contraceptifs oraux, ou les doses de leurs composants, sont suffisants en fonction de chaque patiente.
Poids corporel
Zonegran peut provoquer une perte de poids. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de
l’apport calorique peuvent être recommandés si le patient perd du poids ou présente une insuffisance
pondérale pendant le traitement. En cas de perte de poids importante non souhaitable, l’arrêt du
traitement par Zonegran doit être envisagé. Une perte de poids est potentiellement plus grave chez les
enfants (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique
Les mises en garde et précautions d’emploi ci-dessus s’appliquent également aux enfants et
adolescents. Les mises en garde et précautions d’emploi ci-dessous concernent plus particulièrement
les patients pédiatriques.
30
Hyperthermie et déshydratation
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une chaleur excessive qui, si l’enfant n’est
pas traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les
enfants, en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement par Zonegran, l’enfant :
• doit se rafraîchir le visage et le corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
• doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est chaud ;
• doit boire beaucoup d’eau fraîche ;
• ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
SI L’ENFANT PRÉSENTE L’UN DES SYMPTÔMES SUIVANTS, DES SOINS
MÉDICAUX URGENTS SONT NÉCESSAIRES :
Peau très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou confusion, crampes musculaires ou
fréquence cardiaque ou respiratoire devenant rapide.

Placer l’enfant dans un endroit frais, à l’ombre.

Rafraîchir la peau de l’enfant avec de l’eau.

Faire boire de l’eau fraîche à l’enfant.
Des cas de diminution de la sudation et d’élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques. Un coup de chaleur nécessitant une hospitalisation a été
diagnostiqué chez certains patients. Des cas de coup de chaleur nécessitant une hospitalisation et
d’issue fatale ont été rapportés. La plupart des cas de coup de chaleur sont survenus pendant des
périodes de temps chaud. Les médecins doivent expliquer aux patients et à leurs proches la gravité
éventuelle du coup de chaleur, les situations dans lesquelles il peut survenir et la conduite à tenir en
présence de tout signe ou symptôme. Il est nécessaire de recommander aux patients ou à leurs proches
de veiller à une bonne hydratation et d’éviter l’exposition à des températures excessives et les efforts
physiques intenses en fonction de l’état du patient. Les médecins doivent attirer l’attention des patients
pédiatriques et des parents/soignants sur les conseils figurant dans la notice relatifs à la prévention de
la chaleur excessive et des coups de chaleur chez les enfants. En cas de signes ou symptômes de
déshydratation, d’oligohydrose ou d’élévation de la température corporelle, l’arrêt du traitement par
Zonegran doit être envisagé.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par exemple les inhibiteurs de
l’anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action anticholinergique.
Poids
Une perte de poids entraînant une dégradation de l’état général et la non-observance du traitement
antiépileptique a été associée à une issue fatale (voir rubrique 4.8). Zonegran n’est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant un poids faible (définition selon les catégories d’IMC ajusté
en fonction de l'âge de l’OMS) ou une diminution de l’appétit.
L’incidence de diminution du poids est uniforme entre les tranches d’âge (voir rubrique 4.8) ;
cependant, compte tenu de la gravité potentielle d’une perte de poids chez l’enfant, le poids doit être
surveillé dans cette population. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de l’apport
alimentaire doivent être envisagés si le gain pondéral du patient n’est pas conforme aux courbes de
croissance ; sinon, l’arrêt du traitement par Zonegran doit être envisagé.
31
Les données des études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence est donc recommandée pour le traitement des enfants âgés de 6 ans et plus pesant moins de
20 kg. L’effet à long terme d’une perte de poids sur la croissance et le développement chez les patients
pédiatriques n’est pas connu.
Acidose métabolique
Le risque d’acidose métabolique induite par le zonisamide semble être plus fréquent et sévère chez les
enfants et adolescents. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées dans cette population (voir rubrique 4.4, Acidose métabolique pour la mise en
garde complète ; voir rubrique 4.8 pour l’incidence d’hypobicarbonatémie). L’effet à long terme de
taux faibles de bicarbonate sur la croissance et le développement n’est pas connu.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, par exemple le topiramate et l’acétazolamide (voir
rubrique 4.5).
Lithiase rénale
Certains patients pédiatriques ont développé des calculs rénaux (voir rubrique 4.4, Lithiase rénale,
pour la mise en garde complète).
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide.
L’augmentation de l’apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de formation
de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants. Une échographie rénale doit
être réalisée à l’appréciation du médecin. Si des calculs rénaux sont détectés, le traitement par
Zonegran doit être arrêté.
Anomalies de la fonction hépatique
Des augmentations des paramètres fonctionnels hépatobiliaires tels que l’alanine aminotransférase
(ALAT), l’aspartate aminotransférase (ASAT), les gamma-glutamyltransférases (GGT) et la bilirubine
ont été observées chez des enfants et adolescents, sans profil uniforme dans l’observation de valeurs
au-dessus de la limite supérieure de la normale. Néanmoins, en cas de suspicion d’un trouble
hépatique, il convient d’effectuer un bilan hépatique et d’envisager l’arrêt du traitement par Zonegran.
Fonctions cognitives
Les troubles cognitifs chez les patients épileptiques ont été associés à la pathologie sous-jacente et/ou
à l’administration d’un traitement antiépileptique. Dans une étude contrôlée du zonisamide
versus
placebo menée chez des enfants et adolescents, le pourcentage de patients présentant des troubles
cognitifs était numériquement supérieur dans le groupe zonisamide par rapport au groupe placebo.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de Zonegran sur les isoenzymes du cytochrome P450
Les études
in vitro
sur des microsomes hépatiques humains ne montrent pas d’inhibition, ou une
inhibition faible (inférieure à 25 %), des isoenzymes du cytochrome P450 1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9,
2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 à des concentrations de zonisamide environ deux fois supérieures ou plus aux
concentrations sériques libres cliniquement efficaces. Par conséquent, il est peu probable que
Zonegran affecte la pharmacocinétique d’autres médicaments par des mécanismes faisant intervenir le
cytochrome P450, comme cela a été démontré
in vivo
pour la carbamazépine, la phénytoïne,
l’éthinylestradiol et la désipramine.
32
Risques d’interaction de Zonegran avec d’autres médicaments
Médicaments antiépileptiques
Chez les patients épileptiques, l’administration de Zonegran à l’état d’équilibre n’a pas provoqué
d’effets pharmacocinétiques cliniquement significatifs sur la carbamazépine, la lamotrigine, la
phénytoïne ou le valproate de sodium.
Contraceptifs oraux
Dans les études cliniques menées sur des sujets sains, l’administration de Zonegran à l’état d’équilibre
n’a pas eu d’effet sur les concentrations sériques d’éthinylestradiol ou de noréthistérone d’un
contraceptif oral combiné.
Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les patients adultes recevant un traitement concomitant
par des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, tels que le topiramate et l’acétazolamide, car les
données sont insuffisantes pour exclure la possibilité d’une interaction pharmacodynamique (voir
rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique tels que le topiramate et l’acétazolamide (voir rubrique 4.4,
Population pédiatrique).
Substrats de la P-gp
Une étude
in vitro
a montré que le zonisamide est un faible inhibiteur de la P-gp (MDR1) avec une
CI
50
de 267 μmol/l et qu’il peut théoriquement affecter la pharmacocinétique des substances qui sont
des substrats de la P-gp. Il est recommandé d’être prudent lors de l’instauration ou de l’arrêt du
traitement par le zonisamide ou d’une modification de la dose de zonisamide chez les patients qui
reçoivent également des médicaments qui sont des substrats de la P-gp (ex. digoxine, quinidine).
Risque d’interactions médicamenteuses sur Zonegran
Dans des études cliniques, l’administration concomitante de lamotrigine n’a pas eu d’effet apparent
sur la pharmacocinétique du zonisamide. L’association de Zonegran avec d’autres médicaments qui
peuvent induire une lithiase urinaire peut augmenter le risque d’apparition de calculs rénaux ;
l’administration concomitante de ces médicaments doit donc être évitée.
Le zonisamide est métabolisé en partie par le CYP3A4 (clivage réducteur) ainsi que par les
N-acétyl-transférases et par conjugaison avec l’acide glucuronique ; les substances qui peuvent avoir
un effet inducteur ou inhibiteur sur ces enzymes peuvent donc affecter la pharmacocinétique du
zonisamide :
-
Induction enzymatique : l'exposition au zonisamide est inférieure chez les patients épileptiques
qui reçoivent des inducteurs du CYP3A4, par exemple phénytoïne, carbamazépine et
phénobarbital. Il est peu probable que ces effets soient cliniquement significatifs lorsque
Zonegran est ajouté au traitement en cours ; cependant, les concentrations de zonisamide
peuvent être modifiées en cas d’arrêt, d'ajustement de la posologie ou d’instauration d’un
traitement par des antiépileptiques ou d’autres médicaments inducteurs du CYP3A4 et il peut
être nécessaire dans ce cas d’adapter la posologie de Zonegran. La rifampicine est un inducteur
puissant du CYP3A4. Si l’administration concomitante de ces deux médicaments est nécessaire,
le patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite et les posologies de Zonegran et des autres
substrats du CYP3A4 doivent être adaptées en conséquence.
Inhibition du CYP3A4 : sur la base des données cliniques, les inhibiteurs connus du CYP3A4,
spécifiques et non spécifiques, ne semblent pas avoir d’effet cliniquement significatif sur les
paramètres d’exposition pharmacocinétique du zonisamide. L'administration à l’état d’équilibre
de kétoconazole (400 mg/jour) ou de cimétidine (1 200 mg/jour) n’a pas eu d’effets
cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique du zonisamide administré en dose unique à
33
-
des volontaires sains. Par conséquent, il ne devrait pas être nécessaire de modifier les posologies
de Zonegran en cas d’administration concomitante avec des inhibiteurs connus du CYP3A4.
Population pédiatrique
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l’arrêt du traitement.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer qui n’utilise pas de contraception
efficace, à moins d’une nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme
justifiant le risque pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer traitées par le zonisamide doivent
recevoir l’avis médical d’un spécialiste. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent consulter
leur spécialiste pour réévaluer le traitement par le zonisamide et envisager d’autres options
thérapeutiques.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, le traitement doit toujours être arrêté
progressivement pour éviter la survenue intercurrente de crises qui peuvent avoir des conséquences
graves pour la mère et pour l'enfant à naître. Le risque d'anomalie congénitale est multiplié par 2 ou 3
pour les enfants des femmes traitées par un traitement antiépileptique. Les anomalies les plus
fréquemment rapportées sont une fente labiale, des malformations cardiovasculaires et une anomalie
du tube neural. Un traitement comportant plusieurs médicaments antiépileptiques peut être associé à
un risque accru de malformations congénitales comparativement à une monothérapie.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l’utilisation de Zonegran chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le
risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les données obtenues à partir d’un registre suggèrent une augmentation de la proportion d’enfants de
faible poids de naissance (FPN), prématurés ou petits pour l’âge gestationnel (PAG). Ces
augmentations sont de l’ordre de 5 à 8 % pour les enfants de FPN, de 8 à 10 % pour ceux nés
prématurément et de 7 à 12 % pour ceux PAG, tous ces pourcentages ayant été comparés avec ceux de
mères traitées par de la lamotrigine en monothérapie.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, à moins d'une nécessité absolue et
uniquement si celui-ci considère que le bénéfice potentiel justifie le risque pour le fœtus.En cas de
traitement par Zonegran pendant la grossesse, les patientes doivent être bien informées du risque
potentiel pour le fœtus et l’utilisation de la dose minimale efficace et une surveillance étroite sont
conseillées.
Allaitement
Le zonisamide est excrété dans le lait maternel ; la concentration dans le lait est similaire à celle
observée dans le plasma. Une décision doit être prise soit d’interrompre l'allaitement, soit
d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec Zonegran. Compte tenu de la persistance prolongée
dans l'organisme, l'allaitement ne doit être repris qu'un mois après l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fertilité
Il n’existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études effectuées chez l’animal ont mis en évidence des modifications des paramètres de fertilité (voir
rubrique 5.3).
34
4.7
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Cependant, dans la mesure où certains patients peuvent éprouver une somnolence ou des difficultés de
concentration, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose, les patients
doivent être avertis qu’ils doivent être prudents en cas d’activités qui exigent une grande vigilance,
telles que la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Lors des études cliniques, Zonegran a été administré à plus de 1 200 patients, dont plus de 400 ont
reçu le médicament pendant un an au moins. Il existe de plus une grande expérience post-
commercialisation du zonisamide au Japon depuis 1989 et aux États-Unis depuis 2000.
À noter que Zonegran est un dérivé du benzisoxazole contenant un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d’origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas (voir
rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents observés dans les études contrôlées de Zonegran administré
en association ont été somnolence, vertiges et anorexie. Dans une étude randomisée contrôlée visant à
comparer le zonisamide en monothérapie à la carbamazépine à libération prolongée, les effets
indésirables les plus fréquents ont été une diminution du taux de bicarbonates, une diminution de
l’appétit et une perte de poids. L’incidence de taux sériques de bicarbonate anormalement faibles
(diminution à moins de 17 mEq/l et de plus de 5 mEq/l) a été de 3,8 %. L’incidence de diminutions
marquées du poids de 20 % ou plus a été de 0,7 %.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables associés à Zonegran qui ont été observés lors des études cliniques et notifiés
dans le cadre de la pharmacovigilance sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences sont
présentées comme suit :
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Très rare
Fréquence indéterminée
≥ 1/10
≥ 1/100, < 1/10
≥ 1/1 000, < 1/100
≥ 1/10 000, < 1/1 000
< 1/10 000
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Tableau 4
Effets indésirables associés à Zonegran rapportés dans les études cliniques du
traitement en association et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation
Classe de
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Pneumonie
Infections et
Infection des
infestations
voies urinaires
35
Classe de
systèmes
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections
hématologiques
et du système
lymphatique
Très
fréquents
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
Ecchymose
Affections du
système
immunitaire
Hypersensibilité
Troubles du
métabolisme et de
la nutrition
Affections
psychiatriques
Anorexie
Agitation
Irritabilité
États
confusionnels
Dépression
Ataxie
Vertiges
Troubles de
la mémoire
Somnolence
Labilité
émotionnelle
Anxiété
Insomnies
Troubles
psychotiques
Bradyphrénie
Troubles de
l’attention
Nystagmus
Paresthésies
Troubles
d’élocution
Tremblement
Hypokaliémie
Colère
Agressivité
Idées suicidaires
Tentative de
suicide
Convulsions
Agranulocytose
Anémie aplasique
Leucocytose
Leucopénie
Adénopathie
Pancytopénie
Thrombopénie
Syndrome
d’hypersensibilité
médicamenteuse
Syndrome DRESS
(éruption cutanée avec
éosinophilie et
symptômes
systémiques)
Acidose métabolique
Acidose rénale tubulaire
Hallucinations
Affections du
système nerveux
Amnésie
Coma
Crises tonico-cloniques
Syndrome myasthénique
Syndrome malin des
neuroleptiques
État de mal épileptique
Glaucome par fermeture
de l’angle
Douleur oculaire
Myopie
Vision floue
Baisse d’acuité visuelle
Dyspnée
Pneumonie de
déglutition
Troubles respiratoires
Pneumopathie
d’hypersensibilité
Pancréatite
Affections
oculaires
Diplopie
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-
intestinales
Douleurs
abdominales
Constipation
Diarrhées
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Affections
hépatobiliaires
36
Cholécystite
Lithiase biliaire
Atteinte hépatocellulaire
Classe de
systèmes
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections de la
peau et du tissu
sous-cutané
Très
fréquents
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
Éruption
cutanée
Prurit
Alopécie
Affections
musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein
et des voies
urinaires
Troubles
généraux et
anomalies au site
d’administration
Investigations
Diminution
des
bicarbonates
Anhidrose
Érythème polymorphe
Syndrome de Stevens-
Johnson
Nécro-épidermolyse
bulleuse aiguë
(syndrome de Lyell)
Rhabdomyolyse
Lithiase rénale
Fatigue
Syndrome
pseudo-grippal
Fièvre
Œdème
périphérique
Perte de poids
Calculs urinaires
Hydronéphrose
Insuffisance rénale
Anomalies urinaires
Lésions,
intoxications et
complications
liées aux
procédures
Élévation de la créatine-
kinase (CK)
Hypercréatininémie
Augmentation de l’urée
sanguine
Anomalies du bilan
hépatique
Coup de chaleur
Des cas isolés de mort subite inexpliquée chez des patients épileptiques (SUDEP :
Sudden
Unexplained Death in Epilepsy Patients)
ont également été décrits chez des sujets traités par
Zonegran.
Tableau 5
Effets indésirables rapportés dans une étude randomisée contrôlée en
monothérapie comparant le zonisamide à la carbamazépine à libération prolongée
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d’organes
(Terminologie
MedDRA†)
Infection des voies
Infections et infestations
urinaires
Pneumonie
Leucopénie
Affections
Thrombopénie
hématologiques et du
système lymphatique
Diminution de l’appétit
Hypokaliémie
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
37
Classe de systèmes
d’organes
(Terminologie
MedDRA†)
Affections
psychiatriques
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Agitation
Dépression
Insomnies
Labilité émotionnelle
Anxiété
Ataxie
Vertiges
Troubles de la mémoire
Somnolence
Bradyphrénie
Troubles de l’attention
Paresthésies
Diplopie
États confusionnels
Psychose aiguë
Agressivité
Idées suicidaires
Hallucinations
Nystagmus
Troubles d’élocution
Tremblement
Convulsions
Affections du système
nerveux
Affections oculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-
intestinales
Troubles respiratoires
Constipation
Diarrhée
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Éruption cutanée
Fatigue
Fièvre
Irritabilité
Perte de poids
Élévation du taux sanguin de
créatinine kinase (CK)
Élévation de l’alanine
aminotransférase
Élévation de l’aspartate
aminotransférase
Douleurs abdominales
Affections
hépatobiliaires
Affections de la peau et
du tissu sous-cutané
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Investigations
Cholécystite aiguë
Prurit
Ecchymose
Diminution des
bicarbonates
Anomalies de
l’analyse d’urine
† MedDRA version 13.1
Informations complémentaires pour les populations particulières
Sujets âgés
Une analyse combinée des données de sécurité chez 95 patients âgés a montré une fréquence de
notification d’œdème périphérique et de prurit relativement plus élevée que dans la population adulte.
L’examen des données de pharmacovigilance semble indiquer que les patients âgés de 65 ans et plus
signalent une plus grande fréquence des effets suivants par rapport à la population générale : syndrome
de Stevens-Johnson (SJS) et syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (SHM).
Population pédiatrique
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo, le profil d’effets indésirables du zonisamide chez
les patients âgés de 6 à 17 ans est similaire à celui observé chez les adultes. Sept décès (1,5 % ;
14,6/1 000 années-patients) ont été rapportés chez 465 patients inclus dans la base de données de
38
pharmacovigilance pédiatrique (dont 67 patients supplémentaires de la phase d’extension de l’étude
clinique contrôlée) : 2 cas d’état de mal épileptique, dont l’un était lié à une perte de poids sévère
(10 % en trois mois) chez un patient en sous-poids, ayant entraîné la non-observance du traitement,
1 cas de traumatisme crânien/hématome cérébral et 4 cas de décès chez des patients présentant des
déficits neurologiques fonctionnels préexistants dus à différentes causes (2 cas de septicémie et
défaillance viscérale secondaires à une pneumonie, 1 cas de SUDEP et 1 traumatisme crânien). Au
total, 70,4 % des patients pédiatriques ayant reçu le zonisamide dans l’étude contrôlée ou dans son
extension en ouvert ont présenté au moins une valeur du bicarbonate inférieure à 22 mmol/l pendant le
traitement. La durée de l’hypobicarbonatémie a également été longue (médiane, 188 jours).
Une analyse combinée des données de sécurité chez 420 patients pédiatriques (183 patients âgés de 6 à
11 ans et 237 patients âgés de 12 à 16 ans, avec une durée d’exposition moyenne d’environ 12 mois) a
montré une fréquence de notification de pneumonie, de déshydratation, d’hypohidrose, d’anomalies du
bilan hépatique, d’otite moyenne, de pharyngite, de sinusite et infection des voies respiratoires
supérieures, de toux, d’épistaxis et rhinite, de douleurs abdominales, de vomissements, d’éruption
cutanée et eczéma et de fièvre relativement plus élevée que dans la population adulte (en particulier
chez les patients âgés de moins de 12 ans) et, avec une incidence faible, d’amnésie, d’augmentation de
la créatinine, d’adénopathie et de thrombopénie. L’incidence de diminution ≥ 10 % du poids a été de
10,7 % (voir rubrique 4.4). Certains cas de perte de poids ont été accompagnés d’un retard de la
transition au stade de Tanner suivant et du développement osseux.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Des cas de surdosages accidentels et intentionnels ont été décrits chez des patients adultes et
pédiatriques. Dans certains cas, le surdosage a été asymptomatique, notamment en cas de
vomissements ou de lavage gastrique précoces. Dans d’autres cas, le surdosage s’est accompagné de
symptômes tels que somnolence, nausées, gastrite, nystagmus, myoclonies, coma, bradycardie,
diminution de la fonction rénale, hypotension et dépression respiratoire. Une concentration
plasmatique très élevée de zonisamide (100,1 μg/ml) a été observée 31 heures environ après qu’un
patient ait pris des doses excessives de Zonegran et de clonazépam ; le surdosage a provoqué un coma
et une dépression respiratoire, mais le patient a repris connaissance cinq jours plus tard sans séquelles.
Traitement
Il n’existe pas d’antidotes spécifiques pour les surdosages de Zonegran. En cas de suspicion de
surdosage récent, il peut être indiqué de pratiquer un lavage gastrique ou de déclencher des
vomissements, en prenant les précautions habituelles pour protéger les voies aériennes. Il est
recommandé d’instaurer un traitement symptomatique de soutien des fonctions vitales, avec
monitorage fréquent des signes vitaux et surveillance étroite du patient. Le zonisamide possède une
demi-vie d’élimination longue et ses effets peuvent donc être durables. Bien qu’elle n’ait pas été
étudiée formellement pour le traitement d’un surdosage, l’hémodialyse a fait baisser les concentrations
plasmatiques de zonisamide chez un patient présentant une diminution de la fonction rénale, et elle
peut être envisagée pour le traitement d’un surdosage en cas d’indication clinique.
39
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, autres antiépileptiques, Code ATC : N03AX15
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxazole. C’est un antiépileptique avec une faible activité
anhydrase carbonique
in vitro.
Sa structure chimique n’est pas apparentée à d’autres antiépileptiques.
Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action du zonisamide n’est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu’il agisse sur
les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales
synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l’activité
épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l’inhibition
neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
Effets pharmacodynamiques
L’effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces
présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un antiépileptique à
large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l’électrochoc
maximal et limite l’extension de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la
structure subcorticale et il supprime l’activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la
phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine
le cortex.
Efficacité et sécurité cliniques
Monothérapie dans l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
L’efficacité du zonisamide en monothérapie a été établie lors d’une étude de non-infériorité à la
carbamazépine à libération prolongée (LP) en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez
583 patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée avec ou sans crises
généralisées tonico-cloniques secondaires. Les patients randomisés à la carbamazépine ou au
zonisamide ont reçu le traitement pendant une durée allant jusqu’à 24 mois en fonction de la réponse.
La posologie a été augmentée jusqu’à la dose cible initiale de 600 mg de carbamazépine ou 300 mg de
zonisamide. Chez les patients présentant une crise convulsive, la posologie était augmentée à la dose
cible suivante, soit 800 mg de carbamazépine ou 400 mg de zonisamide. Si les patients présentaient
une nouvelle crise, la posologie était augmentée à la dose cible maximale de 1 200 mg de
carbamazépine ou 500 mg de zonisamide. Les patients n’ayant pas présenté de crise pendant
26 semaines à un palier de dose cible ont poursuivi le traitement à cette dose pendant 26 semaines de
plus.
Les principaux résultats de cette étude sont présentés dans le tableau ci-dessous :
40
Tableau 6
Résultats d’efficacité de l’étude 310 en monothérapie
Zonisamide Carbamazépine
281
300
Diff.
79,4 %
69,4 %
71,7 %
52,9 %
83,7 %
74,7 %
75,7 %
68,9 %
-4,5 %
-6,1 %
-4,0 %
-15,9 %
IC à 95 %
%
-12,2 % ; 3,1 %
-13,6 % ; 1,4 %
-11,7 % ; 3,7 %
-37,5 % ; 5,6 %
n (population ITT)
Absence de crise pendant
6 mois
Population PP*
Population ITT
≤ 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
Absence de crise pendant
12 mois
Population PP
Population ITT
≤ 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
67,6 %
55,9 %
57,4 %
44,1 %
74,7 %
62,3 %
64,7 %
48,9 %
-7,9 %
-7,7 %
-7,2 %
-4,8 %
- 17,2 % ; 1,5 %
- 16,1 % ; 0,7 %
-15,7 % ; 1,3 %
-26,9 % ; 17,4 %
Sous-types de crises (absence de
crise pendant 6 mois -
population PP)
Toutes crises partielles
Partielles simples
Partielles complexes
Tout type de crises tonico-
cloniques généralisées
Tonico-cloniques secondaires
Tonico-cloniques généralisées
76,4 %
72,3 %
76,9 %
78,9 %
77,4 %
85,7 %
86,0 %
75,0 %
93,0 %
81,6 %
80,0 %
92,0 %
-9,6 %
-2,7 %
-16,1 %
-2,8 %
-2,6 %
-6,3 %
-19,2 % ; 0,0 %
-20,0 % ; 14,7 %
-26,3 % ; -5,9 %
-11,5 % ; 6,0 %
-12,4 % ; 7,1 %
-23,1 % ; 10,5 %
PP = population per protocole ; ITT = population en intention de traiter
* Critère principal
En association dans le traitement chez l’adulte de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation
Chez les adultes, l’efficacité de Zonegran a été démontrée lors de quatre études en double aveugle
contrôlées contre placebo d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, au cours desquelles Zonegran a été
administré à raison d’une ou deux fois par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la
fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des
doses de 300 à 500 mg par jour.
41
Population pédiatrique
En association dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les
adolescents et les enfants (à partir de 6 ans)
Chez les patients pédiatriques (âgés de 6 ans et plus), l’efficacité du zonisamide a été démontrée dans
une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, menée chez 207 patients ayant été traités
pendant une durée allant jusqu’à 24 semaines. Une réduction ≥ 50 % par rapport au début de l'étude de
la fréquence des crises pendant la période de traitement à dose stable de 12 semaines a été observée
chez 50 % des patients traités par le zonisamide et 31 % de ceux recevant le placebo.
Les effets indésirables spécifiques observés dans les études pédiatriques ont été : diminution de
l’appétit et perte de poids, diminution du taux de bicarbonate, augmentation du risque de calculs
rénaux et de déshydratation. Tous ces effets, et en particulier la perte de poids, peuvent avoir des
conséquences délétères sur la croissance et le développement et entraîner une dégradation de l’état
général. Globalement, les données concernant les effets à long terme sur la croissance et le
développement sont limitées.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le zonisamide est presque complètement absorbé, les pics sériques ou
plasmatiques étant généralement atteints en 2 à 5 heures. Le métabolisme de premier passage est
considéré comme négligeable. La biodisponibilité absolue est estimée à près de 100 %. La
biodisponibilité orale n’est pas affectée par les aliments, mais le délai d’obtention des concentrations
maximales plasmatiques et sériques peut être prolongé.
Les valeurs ASC et C
max
du zonisamide augmentent de manière pratiquement linéaire après
administration d’une dose unique allant de 100 mg à 800 mg ou de doses répétées allant de 100 mg à
400 mg. L’augmentation à l’état d’équilibre a été légèrement supérieure à ce qui était attendu pour la
dose utilisée, probablement en raison de la liaison saturable du zonisamide aux érythrocytes. L'état
d'équilibre a été atteint en 13 jours. Une accumulation légèrement supérieure à ce qui était attendu est
observée après administration d’une dose unique.
Distribution
Chez l’homme, le zonisamide est lié aux protéines plasmatiques dans une proportion de 40 à 50%, et
des études
in vitro
montrent que cette liaison n’est pas affectée par la présence de différents agents
antiépileptiques (à savoir phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et valproate de sodium). Le
volume de distribution apparent est d’environ 1,1 à 1,7 l/kg chez l’adulte, ce qui indique que le
zonisamide a une large distribution tissulaire. Les rapports érythrocytes/plasma sont voisins de 15 à
faibles concentrations et de 3 à des concentrations plus élevées.
Biotransformation
Le zonisamide est métabolisé essentiellement par un mécanisme de clivage réducteur par le CYP3A4
de l’anneau benzisoxazole de la molécule mère pour former le 2-sulfamoylacétyl phénol (SMAP),
ainsi que par N-acétylation. La molécule mère et le SMAP peuvent de plus faire l’objet d’une
glucuroconjugaison. Les métabolites, qui n’ont pas pu être détectés dans le plasma, sont dépourvus
d’action anticonvulsivante. Le zonisamide ne semble pas induire son propre métabolisme.
Élimination
Après administration orale, la clairance apparente du zonisamide à l’état d’équilibre est d’environ
0,7 l/h, et la demi-vie d’élimination terminale d’environ 60 heures en l’absence d’inducteurs du
CYP3A4. La demi-vie d’élimination est indépendante de la dose, et elle n’est pas affectée par des
42
administrations répétées. La variation des concentrations sériques ou plasmatiques entre deux prises
est faible (inférieure à 30 %). L’excrétion des métabolites du zonisamide et du médicament sous forme
inchangée se fait principalement par la voie urinaire. La clairance rénale du zonisamide sous forme
inchangée est relativement faible (3,5 ml/mn environ ; 15 à 30 % de la dose sont éliminés sous forme
inchangée.
Linéarité/non linéarité
L’exposition au zonisamide augmente au cours du temps jusqu’à ce que l’état d’équilibre soit atteint,
en 8 semaines environ. Si l’on compare la même dose, les sujets d’un poids supérieur semblent avoir
des concentrations sériques plus basses à l’état d’équilibre mais cet effet est relativement modeste.
L’âge (12 ans et plus) et le sexe, après ajustement en fonction du poids, n’ont pas d’effet apparent sur
l’exposition au zonisamide chez des patients épileptiques pendant l’administration à l’état d’équilibre.
Il n’est pas nécessaire d’adapter la dose des antiépileptiques, y compris des inducteurs du CYP3A4.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Le zonisamide diminue la fréquence moyenne des crises par période de 28 jours et la diminution est
proportionnelle (log-linéaire) à la concentration moyenne du médicament.
Populations particulières
Chez des patients présentant une insuffisance rénale,
une corrélation positive a été observée entre la
clairance rénale de doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L’ASC plasmatique du
zonisamide a été augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à
20 ml/mn (voir également la rubrique 4.2).
Patients présentant une insuffisance hépatique :
il n’existe pas d’études suffisantes de la
pharmacocinétique du zonisamide chez des patients présentant une insuffisance hépatique.
Personnes âgées :
aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique du
zonisamide n’a été observée entre des sujets jeunes (21 à 40 ans) et des sujets âgés (65 à 75 ans).
Population pédiatrique (5-18 ans) :
des données limitées indiquent qu’après l’obtention d’un état
d’équilibre suivant l’administration de doses de 1 mg/kg, 7 mg/kg ou 12 mg/kg par jour en plusieurs
prises, les paramètres pharmacocinétiques chez l’enfant et l’adolescent sont comparables à ceux
observés chez l’adulte, après ajustement en fonction du poids.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des modifications hépatiques (hépatomégalie, coloration brun foncé, légère augmentation de volume
des hépatocytes avec corps lamellaires concentriques dans le cytoplasme et vacuolisation
cytoplasmique), associées à une augmentation du métabolisme, ont été observées chez le chien à des
niveaux d’exposition comparables à l’utilisation en clinique, mais non dans les études cliniques.
Aucune génotoxicité ni potentiel cancérogène n'ont été observés avec le zonisamide.
Le zonisamide a provoqué des anomalies du développement chez la souris, le rat et le chien et il a été
embryolétal chez le singe lorsqu’il a été administré pendant la période d’organogenèse à des
posologies et des concentrations plasmatiques maternelles similaires ou inférieures aux niveaux
thérapeutiques chez l’homme.
Dans une étude de toxicité orale à doses répétées chez le rat juvénile, à des niveaux d’exposition
comparables à ceux observés chez les patients pédiatriques recevant la dose maximale recommandée,
des diminutions du poids et des modifications des paramètres rénaux histopathologiques et cliniques et
des modifications du comportement ont été observées. Les modifications des paramètres rénaux
histopathologiques et cliniques ont été considérées comme étant liées à l’inhibition de l’anhydrase
carbonique par le zonisamide. Les effets à ce palier de dose ont été réversibles pendant la période de
récupération. À une dose plus élevée (exposition systémique représentant 2 à 3 fois l’exposition
43
thérapeutique), les effets histopathologiques rénaux ont été plus sévères et n’ont été que partiellement
réversibles. La plupart des effets indésirables constatés chez le rat juvénile ont été comparables à ceux
observés dans les études de toxicité à doses répétées du zonisamide chez le rat adulte, mais des
gouttelettes hyalines dans les cellules tubulaires du rein et une hyperplasie transitionnelle n’ont été
observées que dans l’étude chez le rat juvénile. À cette dose élevée, les rats juvéniles ont présenté une
diminution des paramètres de croissance, d’apprentissage et de développement. Ces effets ont été
considérés comme étant probablement liés à la diminution du poids corporel et aux effets
pharmacologiques excessifs du zonisamide à la dose maximale tolérée.
Chez la rate, une diminution du nombre de corps jaunes et des sites d’implantation a été observée à
des niveaux d’exposition équivalents à la dose thérapeutique maximale chez l’homme ; des cycles
œstraux irréguliers et une diminution du nombre de fœtus vivants ont été constatés à des niveaux
d’exposition trois fois supérieurs.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Contenu de la gélule
Cellulose microcristalline
Huile végétale hydrogénée (huile de soja)
Laurylsulfate de sodium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Gomme laque
Propylène glycol
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
3 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées PVC/PVDC/aluminium de 14, 28, 56 et 84 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
44
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/010
EU/1/04/307/009
EU/1/04/307/003
EU/1/04/307/012
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
10/03/2005
21/12/2009
Date de première autorisation :
Date de la décision de l’Union européenne :
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
45
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 100 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 100 mg de zonisamide.
Excipients : 0,002 mg de jaune soleil FCF (E110) et 0,147 mg de rouge allura AC (E129).
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque gélule contient 3 mg d’huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
Corps blanc opaque et tête rouge opaque, avec un logo et « Zonegran 100 » imprimés en noir.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Zonegran est indiqué :

en monothérapie dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire,
chez les patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée (voir rubrique 5.1) ;

en association dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans et plus.
4.2
Posologie et mode d'administration
Posologie - Adultes
Titration et dose d’entretien
Zonegran peut être administré en monothérapie ou en association au traitement en cours chez l’adulte.
La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 1 présente le schéma de
titration et les doses d’entretien recommandés. Certains patients, particulièrement ceux qui ne prennent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d’arrêt du traitement par Zonegran, l’interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez l’adulte, la posologie a été réduite de 100 mg tous les sept jours avec
ajustement concomitant des doses des autres médicaments antiépileptiques (le cas échéant).
46
Tableau 1
Adultes – Schéma d’augmentation de la posologie et traitement d’entretien
recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d’entretien
thérapeutique
habituelle
Monothérapie
-
Épilepsie
nouvellement
diagnostiquée chez
l’adulte
Semaines
1+2
100 mg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 3 + 4
200 mg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 5 + 6
300 mg/jour
(une fois par jour)
300 mg par jour
(une fois par jour).
Si une dose plus élevée
est nécessaire,
augmentation par paliers
de 100 mg à intervalle
de deux semaines
jusqu’à une dose
maximale de 500 mg
300 à 500 mg par jour
(une fois par jour en
deux prises).
Traitement en
association
- patients recevant
des inducteurs du
CYP3A4
(voir rubrique 4.5)
- patients ne recevant
pas d’inducteurs du
CYP3A4 ; ou
patients présentant
une insuffisance
rénale ou hépatique
Semaine 1
50 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines
1+2
50 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaine 2
100 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines 3 + 4
100 mg/jour
(dose
fractionnée en
deux prises)
Semaines 3 à 5
Augmentation par
paliers de 100 mg
à intervalle d’une
semaine
Semaines 5 à 10
Augmentation par
paliers de 100 mg
maximum à
intervalle de deux
semaines
300 à 500 mg par jour
(une fois par jour ou en
deux prises).
Certains patients
peuvent répondre à des
doses plus faibles
Recommandations générales pour la posologie de Zonegran dans les populations particulières
Population pédiatrique (à partir de 6 ans)
Titration et traitement d’entretien
Zonegran doit être ajouté au traitement en cours chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. La
posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 2 présente le schéma de
titration et les doses d’entretien recommandés. Certains patients, en particulier ceux qui ne reçoivent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Les médecins doivent attirer l’attention des patients pédiatriques et des parents/soignants sur l’encadré
de mise en garde pour les patients (dans la notice) relatif à la prévention des coups de chaleur (voir
rubrique 4.4, Population pédiatrique).
47
Tableau 2
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) – Schéma d’augmentation de la
posologie et traitement d’entretien recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d’entretien habituelle
thérapeutique
Traitement en
association
- patients recevant
des inducteurs du
CYP3A4 (voir
rubrique 4.5)
- patients ne
recevant pas
d’inducteurs du
CYP3A4
Semaine 1
1 mg/kg/jour
(une fois par
jour)
Semaines 1
+2
1 mg/kg/jour
(une fois par
jour)
Semaine 2 à 8
Augmentation par
paliers de 1 mg/kg
à intervalle
d’une semaine
À partir de la
semaine 3
Augmentation par
paliers de 1 mg/kg
à intervalle de
deux semaines
Patients pesant de
20 à 55 kg
a
6 à 8 mg/kg/jour
(une fois par jour)
Patients pesant
> 55 kg
300 à 500 mg/jour
(une fois par jour)
6 à 8 mg/kg/jour
(une fois par jour)
300 à 500 mg/jour
(une fois par jour)
Remarque :
a.
Pour garantir le maintien d’une dose thérapeutique, le poids de l’enfant doit être surveillé et la
posologie ajustée en cas de modification du poids jusqu’à 55 kg. Le schéma posologique est de
6 à 8 mg/kg/jour jusqu’à une dose maximale de 500 mg/jour.
La sécurité et l’efficacité de Zonegran chez les enfants âgés de moins de 6 ans ou dont le poids est
inférieur à 20 kg n’ont pas encore été établies.
Les données d’études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence s’impose donc pour le traitement d’enfants âgés de plus de 6 ans et pesant moins de 20 kg.
Il n’est pas toujours possible d’obtenir précisément la dose calculée avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées. Dans ce cas, il est donc recommandé d’arrondir la dose totale de Zonegran
à la dose supérieure ou inférieure la plus proche pouvant être obtenue avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées (25 mg, 50 mg et 100 mg).
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d’arrêt du traitement par Zonegran, l’interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez des patients pédiatriques, la posologie a été réduite d’environ 2 mg/kg tous
les sept jours (conformément au schéma présenté dans le tableau 3).
Tableau 3
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) – Schéma de réduction posologique
recommandé
Poids
Diminution à intervalle d’une semaine par paliers de :
20 – 28 kg
29 – 41 kg
42 – 55 kg
25 à 50 mg/jour*
50 à 75 mg/jour*
100 mg/jour*
> 55 kg
100 mg/jour*
Remarque :
*Toutes les doses sont administrées une fois par jour.
Personnes âgées
Il existe peu de données sur l’utilisation de Zonegran chez les personnes âgées, et il convient donc
d’être prudent lors de l’instauration du traitement chez ces patients. Le profil de sécurité de Zonegran
doit également être considéré lors de la prescription de Zonegran (voir rubrique 4.8).
48
Insuffisance rénale
La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale car il existe peu de
données sur l’utilisation de Zonegran chez ces patients et il peut être nécessaire d’augmenter plus
lentement la posologie. Étant donné que le zonisamide et ses métabolites sont excrétés par voie rénale,
le traitement doit être arrêté chez les patients qui développent une insuffisance rénale aiguë ou qui
présentent une élévation persistante cliniquement significative de la créatinémie.
Chez des sujets insuffisants rénaux, une corrélation positive a été observée entre la clairance rénale de
doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L’ASC plasmatique du zonisamide a été
augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Il n’existe pas de données sur l'utilisation de Zonegran chez les patients présentant une altération des
fonctions hépatiques. Par conséquent, l’administration aux patients présentant une insuffisance
hépatique sévère n’est pas recommandée. La prudence est recommandée chez les patients ayant une
insuffisance hépatique légère à modérée, et il peut être nécessaire d'augmenter plus lentement la
posologie.
Mode d’administration
Les gélules de Zonegran doivent être administrées par voie orale.
Effet des aliments
Zonegran peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux
sulfamides.
Zonegran contient de l’huile végétale hydrogénée (huile de soja). Ce médicament est contre-indiqué en
cas d'allergie à l'arachide ou au soja.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Éruption cutanée inexpliquée
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.
L’arrêt de Zonegran doit être envisagé chez les patients qui développent une éruption cutanée
inexpliquée. Tous les patients qui développent une éruption cutanée pendant le traitement par
Zonegran doivent faire l’objet d’une surveillance étroite, et une prudence particulière est
recommandée chez les patients traités en même temps par des médicaments antiépileptiques qui
risquent de provoquer des éruptions cutanées.
Crises convulsives à l’arrêt du traitement
Conformément à la pratique clinique usuelle, l’arrêt éventuel de Zonegran chez les patients
épileptiques doit se faire de manière progressive pour limiter les risques de crises convulsives à l’arrêt
du traitement. Il n’existe pas de données suffisantes concernant l’arrêt des médicaments
antiépileptiques concomitants une fois les crises contrôlées avec Zonegran administré en association
49
pour pouvoir utiliser Zonegran en monothérapie. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de
l’arrêt des autres médicaments antiépileptiques.
Réactions aux sulfamides
Zonegran est un dérivé du benzisoxazole qui comporte un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d’origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques, et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas.
Des cas d’agranulocytose, de thrombopénie, de leucopénie, d’anémie aplasique, de pancytopénie et de
leucocytose ont été signalés. Les données permettant d'évaluer la relation, le cas échéant, entre la dose
et la durée du traitement et ces événements sont insuffisantes.
Myopie aiguë et glaucome secondaire par fermeture de l’angle
Un syndrome consistant en myopie aiguë associée à un glaucome secondaire par fermeture de l’angle
a été rapporté chez des patients adultes et pédiatriques recevant le zonisamide. Les symptômes
comprennent l’apparition subite d’une baisse d’acuité visuelle et/ou une douleur oculaire. L’examen
ophtalmologique peut montrer une myopie, une chambre antérieure peu profonde, une hyperémie
(rougeur) oculaire et une augmentation de la pression intra-oculaire. Ce syndrome peut être associé à
un épanchement supraciliaire entraînant le déplacement vers l’avant du cristallin et de l’iris, avec
glaucome secondaire par fermeture de l’angle. Les symptômes peuvent survenir dans les quelques
heures à quelques semaines suivant l’instauration du traitement. La conduite à tenir inclut l’arrêt du
traitement par le zonisamide le plus rapidement possible selon le jugement du médecin traitant et des
mesures appropriées pour diminuer la pression intra-oculaire. Si elle n’est pas traitée, l’hypertonie
oculaire, quelle que soit l’étiologie, peut entraîner des séquelles graves, y compris une perte de vision
permanente. La prudence s’impose lors du traitement par le zonisamide chez des patients ayant des
antécédents d’affections oculaires.
Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des
antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’études randomisées contrôlées contre
placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque
d’idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données
disponibles ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un risque accru avec Zonegran.
Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d’idées et comportements
suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à
leurs soignants) de consulter un médecin en cas d’apparition de signes d’idées ou comportements
suicidaires.
Lithiase rénale
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide. Le risque peut également être
majoré chez les patients traités par d’autres médicaments pouvant favoriser la survenue d’une lithiase
rénale. L’augmentation de l’apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de
formation de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants.
50
Acidose métabolique
Une acidose métabolique hyperchlorémique sans trou anionique (diminution du taux de bicarbonate
sérique en dessous des valeurs de référence normales en l’absence d’une alcalose respiratoire
chronique) peut survenir lors du traitement par Zonegran. Cette acidose métabolique est causée par la
perte rénale de bicarbonate due à l’effet inhibiteur du zonisamide sur l’anhydrase carbonique. Ce
déséquilibre électrolytique a été observé lors de l’administration de Zonegran dans les études cliniques
contrôlées et après la mise sur le marché. En général, l’acidose métabolique induite par le zonisamide
survient en début de traitement, bien qu’elle puisse se développer à tout moment au cours du
traitement. Les diminutions du bicarbonate sont généralement légères à modérées (diminution
moyenne d’environ 3,5 mEq/l à des doses quotidiennes de 300 mg chez l’adulte) ; dans de rares cas,
les patients peuvent présenter des baisses plus sévères. Les pathologies ou traitements qui prédisposent
à l’acidose (tels que néphropathie, affections respiratoires sévères, état de mal épileptique, diarrhées,
chirurgie, régime cétogène ou médicaments) peuvent avoir des effets additifs à ceux du zonisamide sur
la diminution du bicarbonate.
Le risque d’acidose métabolique associé au zonisamide apparaît plus fréquemment et est plus sévère
chez les jeunes patients. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées chez les patients sous zonisamide qui présentent des conditions sous-jacentes
susceptibles d’augmenter le risque d’acidose, chez les patients qui ont un risque accru de séquelles
secondaires à une acidose métabolique et chez les patients qui présentent des symptômes évocateurs
d’une acidose métabolique. En cas d’apparition et de persistance d’une acidose métabolique, il
convient d’envisager une réduction de la posologie ou l’arrêt de Zonegran (avec diminution
progressive ou réduction à une dose thérapeutique) car une ostéopénie peut se développer. S’il est
décidé de poursuivre le traitement par Zonegran chez un patient présentant une acidose persistante, un
traitement alcalinisant doit être envisagé.
L’acidose métabolique peut entraîner une hyperammoniémie, qui a été rapportée avec ou sans
encéphalopathie pendant le traitement par le zonisamide. Le risque d’hyperammoniémie peut être
augmenté chez les patients qui prennent de façon concomitante d’autres médicaments pouvant
provoquer une hyperammoniémie (par exemple le valproate), ou qui présentent un trouble du cycle de
l’urée sous-jacent ou une diminution de l’activité mitochondriale hépatique. Chez les patients qui
développent une léthargie inexpliquée ou des altérations de l’état mental pendant le traitement par le
zonisamide, il est recommandé d’envisager une encéphalopathie hyperammoniémique et de mesurer
les taux d’ammoniac.
Zonegran doit être administré avec prudence chez les patients adultes traités de manière concomitante
par des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, par exemple le topiramate ou l’acétazolamide, car il
n'existe pas de données suffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique
(voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique et rubrique 4.5).
Coup de chaleur
Des cas de diminution de la sudation et d’élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique pour la mise
en garde complète). La prudence doit être exercée chez les patients adultes lorsque Zonegran est
prescrit avec d’autres médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par
exemple les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action
anticholinergique (voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Pancréatite
Il est recommandé de surveiller les taux de lipase et d’amylase pancréatiques chez les patients traités
par Zonegran qui développent les symptômes et signes cliniques de pancréatite. Si la pancréatite est
avérée et en l’absence de toute autre cause manifeste, il est recommandé d’envisager l’arrêt du
traitement par Zonegran et d’instaurer un traitement approprié.
51
Rhabdomyolyse
Chez les patients sous Zonegran qui présentent des myalgies et/ou une faiblesse musculaire sévères
avec ou sans fièvre, il est recommandé de contrôler les marqueurs de l’atteinte musculaire, notamment
les taux sériques de créatine kinase et d’aldolase. Si ces taux sont élevés en l’absence d’une autre
cause évidente telle que traumatisme ou crises tonico-cloniques, le traitement par Zonegran doit être
arrêté et un traitement approprié doit être instauré.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Zonegran ne doit pas être
utilisé chez la femme en âge de procréer qui n’utilise pas de contraception efficace, à moins d’une
nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour
le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent avoir l’avis d’un spécialiste en ce qui concerne les
effets possibles de Zonegran sur le fœtus et les risques doivent être discutés avec la patiente au regard
du bénéfice avant l’instauration du traitement. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent
consulter leur spécialiste pour réévaluer le traitement par Zonegran et envisager d’autres options
thérapeutiques. En cas de traitement par Zonegran, le médecin doit vérifier que sa patiente est bien
informée de la nécessité d’utiliser une méthode contraceptive efficace appropriée et déterminer si les
contraceptifs oraux, ou les doses de leurs composants, sont suffisants en fonction de chaque patiente.
Poids corporel
Zonegran peut provoquer une perte de poids. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de
l’apport calorique peuvent être recommandés si le patient perd du poids ou présente une insuffisance
pondérale pendant le traitement. En cas de perte de poids importante non souhaitable, l’arrêt du
traitement par Zonegran doit être envisagé. Une perte de poids est potentiellement plus grave chez les
enfants (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique
Les mises en garde et précautions d’emploi ci-dessus s’appliquent également aux enfants et
adolescents. Les mises en garde et précautions d’emploi ci-dessous concernent plus particulièrement
les patients pédiatriques.
52
Hyperthermie et déshydratation
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une chaleur excessive qui, si l’enfant n’est
pas traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les
enfants, en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement par Zonegran, l’enfant :
• doit se rafraîchir le visage et le corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
• doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est chaud ;
• doit boire beaucoup d’eau fraîche ;
• ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
SI L’ENFANT PRÉSENTE L’UN DES SYMPTÔMES SUIVANTS, DES SOINS
MÉDICAUX URGENTS SONT NÉCESSAIRES :
Peau très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou confusion, crampes musculaires ou
fréquence cardiaque ou respiratoire devenant rapide.

Placer l’enfant dans un endroit frais, à l’ombre.

Rafraîchir la peau de l’enfant avec de l’eau.

Faire boire de l’eau fraîche à l’enfant.
Des cas de diminution de la sudation et d’élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques. Un coup de chaleur nécessitant une hospitalisation a été
diagnostiqué chez certains patients. Des cas de coup de chaleur nécessitant une hospitalisation et
d’issue fatale ont été rapportés. La plupart des cas de coup de chaleur sont survenus pendant des
périodes de temps chaud. Les médecins doivent expliquer aux patients et à leurs proches la gravité
éventuelle du coup de chaleur, les situations dans lesquelles il peut survenir et la conduite à tenir en
présence de tout signe ou symptôme. Il est nécessaire de recommander aux patients ou à leurs proches
de veiller à une bonne hydratation et d’éviter l’exposition à des températures excessives et les efforts
physiques intenses en fonction de l’état du patient. Les médecins doivent attirer l’attention des patients
pédiatriques et des parents/soignants sur les conseils figurant dans la notice relatifs à la prévention de
la chaleur excessive et des coups de chaleur chez les enfants. En cas de signes ou symptômes de
déshydratation, d’oligohydrose ou d’élévation de la température corporelle, l’arrêt du traitement par
Zonegran doit être envisagé.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par exemple les inhibiteurs de
l’anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action anticholinergique.
Poids
Une perte de poids entraînant une dégradation de l’état général et la non-observance du traitement
antiépileptique a été associée à une issue fatale (voir rubrique 4.8). Zonegran n’est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant un poids faible (définition selon les catégories d’IMC ajusté
en fonction de l'âge de l’OMS) ou une diminution de l’appétit.
L’incidence de diminution du poids est uniforme entre les tranches d’âge (voir rubrique 4.8) ;
cependant, compte tenu de la gravité potentielle d’une perte de poids chez l’enfant, le poids doit être
surveillé dans cette population. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de l’apport
alimentaire doivent être envisagés si le gain pondéral du patient n’est pas conforme aux courbes de
croissance ; sinon, l’arrêt du traitement par Zonegran doit être envisagé.
53
Les données des études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence est donc recommandée pour le traitement des enfants âgés de 6 ans et plus pesant moins de
20 kg. L’effet à long terme d’une perte de poids sur la croissance et le développement chez les patients
pédiatriques n’est pas connu.
Acidose métabolique
Le risque d’acidose métabolique induite par le zonisamide semble être plus fréquent et sévère chez les
enfants et adolescents. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées dans cette population (voir rubrique 4.4, Acidose métabolique pour la mise en
garde complète ; voir rubrique 4.8 pour l’incidence d’hypobicarbonatémie). L’effet à long terme de
taux faibles de bicarbonate sur la croissance et le développement n’est pas connu.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, par exemple le topiramate et l’acétazolamide (voir
rubrique 4.5).
Lithiase rénale
Certains patients pédiatriques ont développé des calculs rénaux (voir rubrique 4.4, Lithiase rénale,
pour la mise en garde complète).
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide.
L’augmentation de l’apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de formation
de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants. Une échographie rénale doit
être réalisée à l’appréciation du médecin. Si des calculs rénaux sont détectés, le traitement par
Zonegran doit être arrêté.
Anomalies de la fonction hépatique
Des augmentations des paramètres fonctionnels hépatobiliaires tels que l’alanine aminotransférase
(ALAT), l’aspartate aminotransférase (ASAT), les gamma-glutamyltransférases (GGT) et la bilirubine
ont été observées chez des enfants et adolescents, sans profil uniforme dans l’observation de valeurs
au-dessus de la limite supérieure de la normale. Néanmoins, en cas de suspicion d’un trouble
hépatique, il convient d’effectuer un bilan hépatique et d’envisager l’arrêt du traitement par Zonegran.
Fonctions cognitives
Les troubles cognitifs chez les patients épileptiques ont été associés à la pathologie sous-jacente et/ou
à l’administration d’un traitement antiépileptique. Dans une étude contrôlée du zonisamide
versus
placebo menée chez des enfants et adolescents, le pourcentage de patients présentant des troubles
cognitifs était numériquement supérieur dans le groupe zonisamide par rapport au groupe placebo.
Excipients
Les gélules de Zonegran 100 mg contiennent un colorant jaune appelé jaune soleil FCF (E110) et un
colorant rouge appelé rouge allura AC (E129), qui peuvent provoquer des réactions allergiques.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de Zonegran sur les isoenzymes du cytochrome P450
Les études
in vitro
sur des microsomes hépatiques humains ne montrent pas d’inhibition, ou une
inhibition faible (inférieure à 25 %), des isoenzymes du cytochrome P450 1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9,
2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 à des concentrations de zonisamide environ deux fois supérieures ou plus aux
concentrations sériques libres cliniquement efficaces. Par conséquent, il est peu probable que
Zonegran affecte la pharmacocinétique d’autres médicaments par des mécanismes faisant intervenir le
54
cytochrome P450, comme cela a été démontré
in vivo
pour la carbamazépine, la phénytoïne,
l’éthinylestradiol et la désipramine.
Risques d’interaction de Zonegran avec d’autres médicaments
Médicaments antiépileptiques
Chez les patients épileptiques, l’administration de Zonegran à l’état d’équilibre n’a pas provoqué
d’effets pharmacocinétiques cliniquement significatifs sur la carbamazépine, la lamotrigine, la
phénytoïne ou le valproate de sodium.
Contraceptifs oraux
Dans les études cliniques menées sur des sujets sains, l’administration de Zonegran à l’état d’équilibre
n’a pas eu d’effet sur les concentrations sériques d’éthinylestradiol ou de noréthistérone d’un
contraceptif oral combiné.
Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les patients adultes recevant un traitement concomitant
par des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, tels que le topiramate et l’acétazolamide, car les
données sont insuffisantes pour exclure la possibilité d’une interaction pharmacodynamique (voir
rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d’autres
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique tels que le topiramate et l’acétazolamide (voir rubrique 4.4,
Population pédiatrique).
Substrats de la P-gp
Une étude
in vitro
a montré que le zonisamide est un faible inhibiteur de la P-gp (MDR1) avec une
CI
50
de 267 μmol/l et qu’il peut théoriquement affecter la pharmacocinétique des substances qui sont
des substrats de la P-gp. Il est recommandé d’être prudent lors de l’instauration ou de l’arrêt du
traitement par le zonisamide ou d’une modification de la dose de zonisamide chez les patients qui
reçoivent également des médicaments qui sont des substrats de la P-gp (ex. digoxine, quinidine).
Risque d’interactions médicamenteuses sur Zonegran
Dans des études cliniques, l’administration concomitante de lamotrigine n’a pas eu d’effet apparent
sur la pharmacocinétique du zonisamide. L’association de Zonegran avec d’autres médicaments qui
peuvent induire une lithiase urinaire peut augmenter le risque d’apparition de calculs rénaux ;
l’administration concomitante de ces médicaments doit donc être évitée.
Le zonisamide est métabolisé en partie par le CYP3A4 (clivage réducteur) ainsi que par les
N-acétyl-transférases et par conjugaison avec l’acide glucuronique ; les substances qui peuvent avoir
un effet inducteur ou inhibiteur sur ces enzymes peuvent donc affecter la pharmacocinétique du
zonisamide :
-
Induction enzymatique : l'exposition au zonisamide est inférieure chez les patients épileptiques
qui reçoivent des inducteurs du CYP3A4, par exemple phénytoïne, carbamazépine et
phénobarbital. Il est peu probable que ces effets soient cliniquement significatifs lorsque
Zonegran est ajouté au traitement en cours ; cependant, les concentrations de zonisamide
peuvent être modifiées en cas d’arrêt, d'ajustement de la posologie ou d’instauration d’un
traitement par des antiépileptiques ou d’autres médicaments inducteurs du CYP3A4 et il peut
être nécessaire dans ce cas d’adapter la posologie de Zonegran. La rifampicine est un inducteur
puissant du CYP3A4. Si l’administration concomitante de ces deux médicaments est nécessaire,
le patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite et les posologies de Zonegran et des autres
substrats du CYP3A4 doivent être adaptées en conséquence.
Inhibition du CYP3A4 : sur la base des données cliniques, les inhibiteurs connus du CYP3A4,
spécifiques et non spécifiques, ne semblent pas avoir d’effet cliniquement significatif sur les
55
-
paramètres d’exposition pharmacocinétique du zonisamide. L'administration à l’état d’équilibre
de kétoconazole (400 mg/jour) ou de cimétidine (1 200 mg/jour) n’a pas eu d’effets
cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique du zonisamide administré en dose unique à
des volontaires sains. Par conséquent, il ne devrait pas être nécessaire de modifier les posologies
de Zonegran en cas d’administration concomitante avec des inhibiteurs connus du CYP3A4.
Population pédiatrique
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l’arrêt du traitement.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer qui n’utilise pas de contraception
efficace, à moins d’une nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme
justifiant le risque pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer traitées par le zonisamide doivent
recevoir l’avis médical d’un spécialiste. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent consulter
leur spécialiste pour réévaluer le traitement par le zonisamide et envisager d’autres options
thérapeutiques.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, le traitement doit toujours être arrêté
progressivement pour éviter la survenue intercurrente de crises qui peuvent avoir des conséquences
graves pour la mère et pour l'enfant à naître. Le risque d'anomalie congénitale est multiplié par 2 ou 3
pour les enfants des femmes traitées par un traitement antiépileptique. Les anomalies les plus
fréquemment rapportées sont une fente labiale, des malformations cardiovasculaires et une anomalie
du tube neural. Un traitement comportant plusieurs médicaments antiépileptiques peut être associé à
un risque accru de malformations congénitales comparativement à une monothérapie.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l’utilisation de Zonegran chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le
risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les données obtenues à partir d’un registre suggèrent une augmentation de la proportion d’enfants de
faible poids de naissance (FPN), prématurés ou petits pour l’âge gestationnel (PAG). Ces
augmentations sont de l’ordre de 5 à 8 % pour les enfants de FPN, de 8 à 10 % pour ceux nés
prématurément et de 7 à 12 % pour ceux PAG, tous ces pourcentages ayant été comparés avec ceux de
mères traitées par de la lamotrigine en monothérapie.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, à moins d'une nécessité absolue et
uniquement si celui-ci considère que le bénéfice potentiel justifie le risque pour le fœtus. En cas de
traitement par Zonegran pendant la grossesse, les patientes doivent être bien informées du risque
potentiel pour le fœtus et l’utilisation de la dose minimale efficace et une surveillance étroite sont
conseillées.
Allaitement
Le zonisamide est excrété dans le lait maternel ; la concentration dans le lait est similaire à celle
observée dans le plasma. Une décision doit être prise soit d’interrompre l'allaitement, soit
d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec Zonegran. Compte tenu de la persistance prolongée
dans l'organisme, l'allaitement ne doit être repris qu'un mois après l'arrêt du traitement par Zonegran.
56
Fertilité
Il n’existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études effectuées chez l’animal ont mis en évidence des modifications des paramètres de fertilité (voir
rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Cependant, dans la mesure où certains patients peuvent éprouver une somnolence ou des difficultés de
concentration, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose, les patients
doivent être avertis qu’ils doivent être prudents en cas d’activités qui exigent une grande vigilance,
telles que la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Lors des études cliniques, Zonegran a été administré à plus de 1 200 patients, dont plus de 400 ont
reçu le médicament pendant un an au moins. Il existe de plus une grande expérience post-
commercialisation du zonisamide au Japon depuis 1989 et aux États-Unis depuis 2000.
À noter que Zonegran est un dérivé du benzisoxazole contenant un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d’origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas (voir
rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents observés dans les études contrôlées de Zonegran administré
en association ont été somnolence, vertiges et anorexie. Dans une étude randomisée contrôlée visant à
comparer le zonisamide en monothérapie à la carbamazépine à libération prolongée, les effets
indésirables les plus fréquents ont été une diminution du taux de bicarbonates, une diminution de
l’appétit et une perte de poids. L’incidence de taux sériques de bicarbonate anormalement faibles
(diminution à moins de 17 mEq/l et de plus de 5 mEq/l) a été de 3,8 %. L’incidence de diminutions
marquées du poids de 20 % ou plus a été de 0,7 %.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables associés à Zonegran qui ont été observés lors des études cliniques et notifiés
dans le cadre de la pharmacovigilance sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences sont
présentées comme suit :
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Très rare
Fréquence indéterminée
≥ 1/10
≥ 1/100, < 1/10
≥ 1/1 000, < 1/100
≥ 1/10 000, < 1/1 000
< 1/10 000
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
57
Tableau 4
Effets indésirables associés à Zonegran rapportés dans les études cliniques du
traitement en association et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation
Classe de
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Pneumonie
Infections et
Infection des
infestations
voies urinaires
Ecchymose
Agranulocytose
Affections
Anémie aplasique
hématologiques
Leucocytose
et du système
Leucopénie
lymphatique
Adénopathie
Pancytopénie
Thrombopénie
Hypersensibilité
Syndrome
Affections du
d’hypersensibilité
système
médicamenteuse
immunitaire
Syndrome DRESS
(éruption cutanée avec
éosinophilie et
symptômes
systémiques)
Anorexie
Hypokaliémie
Acidose métabolique
Troubles du
Acidose rénale tubulaire
métabolisme et de
la nutrition
Agitation
Labilité
Colère
Hallucinations
Affections
Irritabilité
émotionnelle
Agressivité
psychiatriques
États
Anxiété
Idées suicidaires
confusionnels Insomnies
Tentative de
Dépression
Troubles
suicide
psychotiques
Ataxie
Bradyphrénie
Convulsions
Amnésie
Affections du
Vertiges
Troubles de
Coma
système nerveux
Troubles de
l’attention
Crises tonico-cloniques
la mémoire
Nystagmus
Syndrome myasthénique
Somnolence
Paresthésies
Syndrome malin des
Troubles
neuroleptiques
d’élocution
État de mal épileptique
Tremblement
Diplopie
Glaucome par fermeture
Affections
de l’angle
oculaires
Douleur oculaire
Myopie
Vision floue
Baisse d’acuité visuelle
Dyspnée
Affections
Pneumonie de
respiratoires,
déglutition
thoraciques et
Troubles respiratoires
médiastinales
Pneumopathie
d’hypersensibilité
58
Classe de
systèmes
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections gastro-
intestinales
Très
fréquents
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
Douleurs
abdominales
Constipation
Diarrhées
Dyspepsie
Nausées
Éruption
cutanée
Prurit
Alopécie
Vomissements
Pancréatite
Affections
hépatobiliaires
Affections de la
peau et du tissu
sous-cutané
Cholécystite
Lithiase biliaire
Atteinte hépatocellulaire
Anhidrose
Érythème polymorphe
Syndrome de Stevens-
Johnson
Nécro-épidermolyse
bulleuse aiguë
(syndrome de Lyell)
Rhabdomyolyse
Affections
musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein
et des voies
urinaires
Troubles
généraux et
anomalies au site
d’administration
Investigations
Diminution
des
bicarbonates
Lithiase rénale
Fatigue
Syndrome
pseudo-grippal
Fièvre
Œdème
périphérique
Perte de poids
Calculs urinaires
Hydronéphrose
Insuffisance rénale
Anomalies urinaires
Lésions,
intoxications et
complications
liées aux
procédures
Élévation de la créatine-
kinase (CK)
Hypercréatininémie
Augmentation de l’urée
sanguine
Anomalies du bilan
hépatique
Coup de chaleur
Des cas isolés de mort subite inexpliquée chez des patients épileptiques (SUDEP :
Sudden
Unexplained Death in Epilepsy Patients)
ont également été décrits chez des sujets traités par
Zonegran.
59
Tableau 5
Effets indésirables rapportés dans une étude randomisée contrôlée en
monothérapie comparant le zonisamide à la carbamazépine à libération prolongée
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d’organes
(Terminologie
MedDRA†)
Infection des voies
Infections et infestations
urinaires
Pneumonie
Leucopénie
Affections
Thrombopénie
hématologiques et du
système lymphatique
Diminution de l’appétit
Hypokaliémie
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Agitation
États confusionnels
Affections
Dépression
Psychose aiguë
psychiatriques
Insomnies
Agressivité
Labilité émotionnelle
Idées suicidaires
Anxiété
Hallucinations
Affections du système
nerveux
Ataxie
Vertiges
Troubles de la mémoire
Somnolence
Bradyphrénie
Troubles de l’attention
Paresthésies
Diplopie
Troubles respiratoires
Constipation
Diarrhée
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Éruption cutanée
Fatigue
Fièvre
Irritabilité
Perte de poids
Élévation du taux sanguin de
créatinine kinase (CK)
Élévation de l’alanine
aminotransférase
Élévation de l’aspartate
aminotransférase
Douleurs abdominales
Nystagmus
Troubles d’élocution
Tremblement
Convulsions
Affections oculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-
intestinales
Affections
hépatobiliaires
Affections de la peau et
du tissu sous-cutané
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Investigations
Cholécystite aiguë
Prurit
Ecchymose
Diminution des
bicarbonates
Anomalies de
l’analyse d’urine
† MedDRA version 13.1
60
Informations complémentaires pour les populations particulières
Sujets âgés
Une analyse combinée des données de sécurité chez 95 patients âgés a montré une fréquence de
notification d’œdème périphérique et de prurit relativement plus élevée que dans la population adulte.
L’examen des données de pharmacovigilance semble indiquer que les patients âgés de 65 ans et plus
signalent une plus grande fréquence des effets suivants par rapport à la population générale : syndrome
de Stevens-Johnson (SJS) et syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (SHM).
Population pédiatrique
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo, le profil d’effets indésirables du zonisamide chez
les patients âgés de 6 à 17 ans est similaire à celui observé chez les adultes. Sept décès (1,5 % ;
14,6/1 000 années-patients) ont été rapportés chez 465 patients inclus dans la base de données de
pharmacovigilance pédiatrique (dont 67 patients supplémentaires de la phase d’extension de l’étude
clinique contrôlée) : 2 cas d’état de mal épileptique, dont l’un était lié à une perte de poids sévère
(10 % en trois mois) chez un patient en sous-poids, ayant entraîné la non-observance du traitement,
1 cas de traumatisme crânien/hématome cérébral et 4 cas de décès chez des patients présentant des
déficits neurologiques fonctionnels préexistants dus à différentes causes (2 cas de septicémie et
défaillance viscérale secondaires à une pneumonie, 1 cas de SUDEP et 1 traumatisme crânien). Au
total, 70,4 % des patients pédiatriques ayant reçu le zonisamide dans l’étude contrôlée ou dans son
extension en ouvert ont présenté au moins une valeur du bicarbonate inférieure à 22 mmol/l pendant le
traitement. La durée de l’hypobicarbonatémie a également été longue (médiane, 188 jours).
Une analyse combinée des données de sécurité chez 420 patients pédiatriques (183 patients âgés de 6 à
11 ans et 237 patients âgés de 12 à 16 ans, avec une durée d’exposition moyenne d’environ 12 mois) a
montré une fréquence de notification de pneumonie, de déshydratation, d’hypohidrose, d’anomalies du
bilan hépatique, d’otite moyenne, de pharyngite, de sinusite et infection des voies respiratoires
supérieures, de toux, d’épistaxis et rhinite, de douleurs abdominales, de vomissements, d’éruption
cutanée et eczéma et de fièvre relativement plus élevée que dans la population adulte (en particulier
chez les patients âgés de moins de 12 ans) et, avec une incidence faible, d’amnésie, d’augmentation de
la créatinine, d’adénopathie et de thrombopénie. L’incidence de diminution ≥ 10 % du poids a été de
10,7 % (voir rubrique 4.4). Certains cas de perte de poids ont été accompagnés d’un retard de la
transition au stade de Tanner suivant et du développement osseux.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Des cas de surdosages accidentels et intentionnels ont été décrits chez des patients adultes et
pédiatriques. Dans certains cas, le surdosage a été asymptomatique, notamment en cas de
vomissements ou de lavage gastrique précoces. Dans d’autres cas, le surdosage s’est accompagné de
symptômes tels que somnolence, nausées, gastrite, nystagmus, myoclonies, coma, bradycardie,
diminution de la fonction rénale, hypotension et dépression respiratoire. Une concentration
plasmatique très élevée de zonisamide (100,1 μg/ml) a été observée 31 heures environ après qu’un
patient ait pris des doses excessives de Zonegran et de clonazépam ; le surdosage a provoqué un coma
et une dépression respiratoire, mais le patient a repris connaissance cinq jours plus tard sans séquelles.
Traitement
Il n’existe pas d’antidotes spécifiques pour les surdosages de Zonegran. En cas de suspicion de
surdosage récent, il peut être indiqué de pratiquer un lavage gastrique ou de déclencher des
vomissements, en prenant les précautions habituelles pour protéger les voies aériennes. Il est
recommandé d’instaurer un traitement symptomatique de soutien des fonctions vitales, avec
61
monitorage fréquent des signes vitaux et surveillance étroite du patient. Le zonisamide possède une
demi-vie d’élimination longue et ses effets peuvent donc être durables. Bien qu’elle n’ait pas été
étudiée formellement pour le traitement d’un surdosage, l’hémodialyse a fait baisser les concentrations
plasmatiques de zonisamide chez un patient présentant une diminution de la fonction rénale, et elle
peut être envisagée pour le traitement d’un surdosage en cas d’indication clinique.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, autres antiépileptiques, Code ATC : N03AX15
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxazole. C’est un antiépileptique avec une faible activité
anhydrase carbonique
in vitro.
Sa structure chimique n’est pas apparentée à d’autres antiépileptiques.
Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action du zonisamide n’est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu’il agisse sur
les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales
synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l’activité
épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l’inhibition
neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
Effets pharmacodynamiques
L’effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces
présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un antiépileptique à
large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l’électrochoc
maximal et limite l’extension de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la
structure subcorticale et il supprime l’activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la
phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine
le cortex.
Efficacité et sécurité cliniques
Monothérapie dans l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
L’efficacité du zonisamide en monothérapie a été établie lors d’une étude de non-infériorité à la
carbamazépine à libération prolongée (LP) en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez
583 patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée avec ou sans crises
généralisées tonico-cloniques secondaires. Les patients randomisés à la carbamazépine ou au
zonisamide ont reçu le traitement pendant une durée allant jusqu’à 24 mois en fonction de la réponse.
La posologie a été augmentée jusqu’à la dose cible initiale de 600 mg de carbamazépine ou 300 mg de
zonisamide. Chez les patients présentant une crise convulsive, la posologie était augmentée à la dose
cible suivante, soit 800 mg de carbamazépine ou 400 mg de zonisamide. Si les patients présentaient
une nouvelle crise, la posologie était augmentée à la dose cible maximale de 1 200 mg de
carbamazépine ou 500 mg de zonisamide. Les patients n’ayant pas présenté de crise pendant
26 semaines à un palier de dose cible ont poursuivi le traitement à cette dose pendant 26 semaines de
plus.
Les principaux résultats de cette étude sont présentés dans le tableau ci-dessous :
62
Tableau 6
Résultats d’efficacité de l’étude 310 en monothérapie
Zonisamide Carbamazépine
281
300
Diff.
79,4 %
69,4 %
71,7 %
52,9 %
83,7 %
74,7 %
75,7 %
68,9 %
-4,5 %
-6,1 %
-4,0 %
-15,9 %
IC à 95 %
%
-12,2 % ; 3,1 %
-13,6 % ; 1,4 %
-11,7 % ; 3,7 %
-37,5 % ; 5,6 %
n (population ITT)
Absence de crise pendant
6 mois
Population PP*
Population ITT
≤ 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
Absence de crise pendant
12 mois
Population PP
Population ITT
≤ 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
période initiale de 3 mois
Sous-types de crises (absence de
crise pendant 6 mois -
population PP)
Toutes crises partielles
Partielles simples
Partielles complexes
Tout type de crises tonico-
cloniques généralisées
Tonico-cloniques secondaires
Tonico-cloniques généralisées
67,6 %
55,9 %
57,4 %
44,1 %
74,7 %
62,3 %
64,7 %
48,9 %
-7,9 %
-7,7 %
-7,2 %
-4,8 %
- 17,2 % ; 1,5 %
- 16,1 % ; 0,7 %
-15,7 % ; 1,3 %
-26,9 % ; 17,4 %
76,4 %
72,3 %
76,9 %
78,9 %
77,4 %
85,7 %
86,0 %
75,0 %
93,0 %
81,6 %
80,0 %
92,0 %
-9,6 %
-2,7 %
-16,1 %
-2,8 %
-2,6 %
-6,3 %
-19,2 % ; 0,0 %
-20,0 % ; 14,7 %
-26,3 % ; -5,9 %
-11,5 % ; 6,0 %
-12,4 % ; 7,1 %
-23,1 % ; 10,5 %
PP = population per protocole ; ITT = population en intention de traiter
* Critère principal
En association dans le traitement chez l’adulte de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation
Chez les adultes, l’efficacité de Zonegran a été démontrée lors de quatre études en double aveugle
contrôlées contre placebo d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, au cours desquelles Zonegran a été
administré à raison d’une ou deux fois par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la
fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des
doses de 300 à 500 mg par jour.
63
Population pédiatrique
En association dans le traitement de l’épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les
adolescents et les enfants (à partir de 6 ans)
Chez les patients pédiatriques (âgés de 6 ans et plus), l’efficacité du zonisamide a été démontrée dans
une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, menée chez 207 patients ayant été traités
pendant une durée allant jusqu’à 24 semaines. Une réduction ≥ 50 % par rapport au début de l'étude de
la fréquence des crises pendant la période de traitement à dose stable de 12 semaines a été observée
chez 50 % des patients traités par le zonisamide et 31 % de ceux recevant le placebo.
Les effets indésirables spécifiques observés dans les études pédiatriques ont été : diminution de
l’appétit et perte de poids, diminution du taux de bicarbonate, augmentation du risque de calculs
rénaux et de déshydratation. Tous ces effets, et en particulier la perte de poids, peuvent avoir des
conséquences délétères sur la croissance et le développement et entraîner une dégradation de l’état
général. Globalement, les données concernant les effets à long terme sur la croissance et le
développement sont limitées.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le zonisamide est presque complètement absorbé, les pics sériques ou
plasmatiques étant généralement atteints en 2 à 5 heures. Le métabolisme de premier passage est
considéré comme négligeable. La biodisponibilité absolue est estimée à près de 100 %. La
biodisponibilité orale n’est pas affectée par les aliments, mais le délai d’obtention des concentrations
maximales plasmatiques et sériques peut être prolongé.
Les valeurs ASC et C
max
du zonisamide augmentent de manière pratiquement linéaire après
administration d’une dose unique allant de 100 mg à 800 mg ou de doses répétées allant de 100 mg à
400 mg. L’augmentation à l’état d’équilibre a été légèrement supérieure à ce qui était attendu pour la
dose utilisée, probablement en raison de la liaison saturable du zonisamide aux érythrocytes. L'état
d'équilibre a été atteint en 13 jours. Une accumulation légèrement supérieure à ce qui était attendu est
observée après administration d’une dose unique.
Distribution
Chez l’homme, le zonisamide est lié aux protéines plasmatiques dans une proportion de 40 à 50%, et
des études
in vitro
montrent que cette liaison n’est pas affectée par la présence de différents agents
antiépileptiques (à savoir phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et valproate de sodium). Le
volume de distribution apparent est d’environ 1,1 à 1,7 l/kg chez l’adulte, ce qui indique que le
zonisamide a une large distribution tissulaire. Les rapports érythrocytes/plasma sont voisins de 15 à
faibles concentrations et de 3 à des concentrations plus élevées.
Biotransformation
Le zonisamide est métabolisé essentiellement par un mécanisme de clivage réducteur par le CYP3A4
de l’anneau benzisoxazole de la molécule mère pour former le 2-sulfamoylacétyl phénol (SMAP),
ainsi que par N-acétylation. La molécule mère et le SMAP peuvent de plus faire l’objet d’une
glucuroconjugaison. Les métabolites, qui n’ont pas pu être détectés dans le plasma, sont dépourvus
d’action anticonvulsivante. Le zonisamide ne semble pas induire son propre métabolisme.
Élimination
Après administration orale, la clairance apparente du zonisamide à l’état d’équilibre est d’environ
0,7 l/h, et la demi-vie d’élimination terminale d’environ 60 heures en l’absence d’inducteurs du
CYP3A4. La demi-vie d’élimination est indépendante de la dose, et elle n’est pas affectée par des
64
administrations répétées. La variation des concentrations sériques ou plasmatiques entre deux prises
est faible (inférieure à 30 %). L’excrétion des métabolites du zonisamide et du médicament sous forme
inchangée se fait principalement par la voie urinaire. La clairance rénale du zonisamide sous forme
inchangée est relativement faible (3,5 ml/mn environ ; 15 à 30 % de la dose sont éliminés sous forme
inchangée.
Linéarité/non linéarité
L’exposition au zonisamide augmente au cours du temps jusqu’à ce que l’état d’équilibre soit atteint,
en 8 semaines environ. Si l’on compare la même dose, les sujets d’un poids supérieur semblent avoir
des concentrations sériques plus basses à l’état d’équilibre mais cet effet est relativement modeste.
L’âge (12 ans et plus) et le sexe, après ajustement en fonction du poids, n’ont pas d’effet apparent sur
l’exposition au zonisamide chez des patients épileptiques pendant l’administration à l’état d’équilibre.
Il n’est pas nécessaire d’adapter la dose des antiépileptiques, y compris des inducteurs du CYP3A4.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Le zonisamide diminue la fréquence moyenne des crises par période de 28 jours et la diminution est
proportionnelle (log-linéaire) à la concentration moyenne du médicament.
Populations particulières
Chez des patients présentant une insuffisance rénale,
une corrélation positive a été observée entre la
clairance rénale de doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L’ASC plasmatique du
zonisamide a été augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à
20 ml/mn (voir également la rubrique 4.2).
Patients présentant une insuffisance hépatique :
il n’existe pas d’études suffisantes de la
pharmacocinétique du zonisamide chez des patients présentant une insuffisance hépatique.
Personnes âgées :
aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique du
zonisamide n’a été observée entre des sujets jeunes (21 à 40 ans) et des sujets âgés (65 à 75 ans).
Population pédiatrique (5-18 ans) :
des données limitées indiquent qu’après l’obtention d’un état
d’équilibre suivant l’administration de doses de 1 mg/kg, 7 mg/kg ou 12 mg/kg par jour en plusieurs
prises, les paramètres pharmacocinétiques chez l’enfant et l’adolescent sont comparables à ceux
observés chez l’adulte, après ajustement en fonction du poids.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des modifications hépatiques (hépatomégalie, coloration brun foncé, légère augmentation de volume
des hépatocytes avec corps lamellaires concentriques dans le cytoplasme et vacuolisation
cytoplasmique), associées à une augmentation du métabolisme, ont été observées chez le chien à des
niveaux d’exposition comparables à l’utilisation en clinique, mais non dans les études cliniques.
Aucune génotoxicité ni potentiel cancérogène n'ont été observés avec le zonisamide.
Le zonisamide a provoqué des anomalies du développement chez la souris, le rat et le chien et il a été
embryolétal chez le singe lorsqu’il a été administré pendant la période d’organogenèse à des
posologies et des concentrations plasmatiques maternelles similaires ou inférieures aux niveaux
thérapeutiques chez l’homme.
Dans une étude de toxicité orale à doses répétées chez le rat juvénile, à des niveaux d’exposition
comparables à ceux observés chez les patients pédiatriques recevant la dose maximale recommandée,
des diminutions du poids et des modifications des paramètres rénaux histopathologiques et cliniques et
des modifications du comportement ont été observées. Les modifications des paramètres rénaux
histopathologiques et cliniques ont été considérées comme étant liées à l’inhibition de l’anhydrase
carbonique par le zonisamide. Les effets à ce palier de dose ont été réversibles pendant la période de
65
récupération. À une dose plus élevée (exposition systémique représentant 2 à 3 fois l’exposition
thérapeutique), les effets histopathologiques rénaux ont été plus sévères et n’ont été que partiellement
réversibles. La plupart des effets indésirables constatés chez le rat juvénile ont été comparables à ceux
observés dans les études de toxicité à doses répétées du zonisamide chez le rat adulte, mais des
gouttelettes hyalines dans les cellules tubulaires du rein et une hyperplasie transitionnelle n’ont été
observées que dans l’étude chez le rat juvénile. À cette dose élevée, les rats juvéniles ont présenté une
diminution des paramètres de croissance, d’apprentissage et de développement. Ces effets ont été
considérés comme étant probablement liés à la diminution du poids corporel et aux effets
pharmacologiques excessifs du zonisamide à la dose maximale tolérée.
Chez la rate, une diminution du nombre de corps jaunes et des sites d’implantation a été observée à
des niveaux d’exposition équivalents à la dose thérapeutique maximale chez l’homme ; des cycles
œstraux irréguliers et une diminution du nombre de fœtus vivants ont été constatés à des niveaux
d’exposition trois fois supérieurs.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Contenu de la gélule
Cellulose microcristalline
Huile végétale hydrogénée (huile de soja)
Laurylsulfate de sodium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Rouge allura AC (E129)
Jaune soleil FCF (E110)
Gomme laque
Propylène glycol
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
3 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées PVC/PVDC/aluminium de 28, 56, 84, 98 et 196 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
66
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/006
EU/1/04/307/004
EU/1/04/307/011
EU/1/04/307/007
EU/1/04/307/008
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
10/03/2005
21/12/2009
Date de première autorisation :
Date de la décision de l’Union européenne :
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
67
ANNEXE II
A.
B.
C.
D.
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE
ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
68
A.
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Eisai GmbH
Edmund-Rumpler-Straße 3
60549 Frankfurt am Main
Allemagne
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale.
C.

AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des rapports périodiques actualisés de sécurité pour ce
médicament sont définies dans la liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à
l’article 107 quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le
portail web européen des médicaments.
D.

CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalisera les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
o
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
o
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque, ou
lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
69
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
70
A. ÉTIQUETAGE
71
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 25 mg, gélules
zonisamide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque gélule contient 25 mg de zonisamide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Huile végétale hydrogénée (huile de soja).
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
14 gélules
28 gélules
56 gélules
84 gélules
5.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
AUTRES MISES EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
72
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
12.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
14 gélules
28 gélules
56 gélules
84 gélules
EU/1/04/307/001
EU/1/04/307/005
EU/1/04/307/002
EU/1/04/307/013
13.
Lot
14.
NUMÉRO DU LOT
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Zonegran 25 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC:
SN:
NN:
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
73
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
Plaquette thermoformée
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 25 mg, gélules
zonisamide
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm
3.
EXP
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
DATE DE PÉREMPTION
5.
AUTRE
74
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 50 mg, gélules
zonisamide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque gélule contient 50 mg de zonisamide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Huile végétale hydrogénée (huile de soja).
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
14 gélules
28 gélules
56 gélules
84 gélules
5.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
AUTRES MISES EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
75
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
12.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
14 gélules
28 gélules
56 gélules
84 gélules
EU/1/04/307/010
EU/1/04/307/009
EU/1/04/307/003
EU/1/04/307/012
13.
Lot
14.
NUMÉRO DU LOT
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Zonegran 50 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC:
SN:
NN:
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
76
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
Plaquette thermoformée
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 50 mg, gélules
zonisamide
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm
3.
EXP
4.
Lot
NUMÉRO DU LOT
DATE DE PÉREMPTION
5.
AUTRE
77
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 100 mg, gélules
zonisamide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque gélule contient 100 mg de zonisamide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Contient aussi de l’huile végétale hydrogénée (huile de soja), du jaune soleil FCF (E110) et du rouge
allura AC (E129). Se reporter à la notice pour plus d’informations.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
28 gélules
56 gélules
84 gélules
98 gélules
196 gélules
5.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
AUTRES MISES EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
78
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
12.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
28 gélules
56 gélules
84 gélules
98 gélules
196 gélules
EU/1/04/307/006
EU/1/04/307/004
EU/1/04/307/011
EU/1/04/307/007
EU/1/04/307/008
13.
Lot
14.
NUMÉRO DU LOT
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Zonegran 100 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC:
SN:
NN:
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
79
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
Plaquette thermoformée
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 100 mg, gélules
zonisamide
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm
3.
EXP
4.
Lot
NUMÉRO DE LOT
DATE DE PÉREMPTION
5.
AUTRE
80
B. NOTICE
81
Notice : Information de l’utilisateur
Zonegran 25 mg, 50 mg et 100 mg, gélules
zonisamide
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu'est-ce que Zonegran et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Zonegran
3. Comment prendre Zonegran
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Zonegran
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Zonegran et dans quel cas est-il utilisé
Zonegran contient le principe actif zonisamide et est utilisé comme médicament antiépileptique.
Zonegran est indiqué pour traiter les crises touchant une partie du cerveau (crises partielles), pouvant
être suivies ou non d’une crise touchant l’ensemble du cerveau (généralisation secondaire).
Zonegran peut être utilisé :

seul, pour traiter les crises d’épilepsie chez les adultes,

en association avec d’autres médicaments antiépileptiques pour traiter les crises d’épilepsie chez
les adultes, adolescents et enfants à partir de 6 ans.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Zonegran
Ne prenez jamais Zonegran :

si vous êtes allergique à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament mentionnés dans la rubrique 6 ;

si vous êtes allergique aux autres médicaments de la famille des sulfamides, tels que les
sulfamides antibactériens, les diurétiques thiazidiques et les sulfamides hypoglycémiants
(antidiabétiques) ;

si vous êtes allergique à l’arachide ou au soja.
Avertissements et précautions
Zonegran appartient à une famille de médicaments (sulfamides) pouvant provoquer des réactions
allergiques graves, des éruptions cutanées graves et des troubles sanguins, pouvant être mortels dans
de très rares cas (voir rubrique 4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?).
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.
L’utilisation de Zonegran peut conduire à des taux élevés d’ammoniac dans le sang, ce qui pourrait
modifier la fonction cérébrale, surtout si vous prenez également d’autres médicaments susceptibles
82
d’augmenter les taux d’ammoniac (par exemple le valproate), si vous présentez un trouble génétique
entraînant une accumulation excessive d’ammoniac dans l’organisme (trouble du cycle de l’urée) ou si
vous avez des problèmes de foie. Informez immédiatement votre médecin si vous ressentez une
somnolence ou une confusion inhabituelle.
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Zonegran si vous :
avez moins de 12 ans, car vous pouvez avoir un risque plus élevé de
diminution de la
transpiration, de coup de chaleur, de pneumonie et de problèmes hépatiques.
Zonegran n’est pas
recommandé chez les enfants âgés de moins de 6 ans.

êtes une personne âgée, car il sera peut-être nécessaire d'adapter la posologie de Zonegran ; vous
avez plus de risque d’avoir une réaction allergique, une éruption cutanée grave, un gonflement
(œdème) des pieds et des jambes et des démangeaisons (prurit) avec Zonegran (voir rubrique 4
Quels sont les effets indésirables éventuels ?).

souffrez de troubles hépatiques, car il sera peut-être nécessaire d'adapter la posologie de
Zonegran.
avez une affection oculaire telle qu’un glaucome.

souffrez de troubles rénaux, car il sera peut-être nécessaire d'adapter la posologie de Zonegran.

avez eu des calculs rénaux dans le passé, car le risque de formation de calculs rénaux pourrait être
augmenté.
Il est recommandé de boire beaucoup d’eau pour limiter le risque de calculs
rénaux.
vivez ou êtes en vacances dans un endroit où le climat est chaud. Zonegran peut diminuer votre
transpiration, ce qui peut provoquer une augmentation de la température de votre corps.
Veillez à
boire beaucoup d’eau et à vous rafraîchir pour limiter le risque de coup de chaleur.

avez un poids faible ou avez perdu beaucoup de poids, car Zonegran peut vous faire perdre encore
plus de poids. Signalez-le à votre médecin, car une surveillance sera peut-être nécessaire.
êtes enceinte ou pourriez le devenir (voir rubrique « Grossesse, allaitement et fertilité » pour plus
d’informations).
Consultez votre médecin si l’un de ces cas vous concerne.
83
Enfants et adolescents
Demandez conseil à votre médecin à propos des risques suivants :
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une hyperthermie qui, si l’enfant n’est pas
traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les enfants,
en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement de votre enfant par Zonegran :
rafraîchissez son visage et son corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
votre enfant doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est
chaud ;
faites-lui boire beaucoup d’eau fraîche ;
votre enfant ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
Si la peau de l’enfant est très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou si l’enfant présente
une confusion, des crampes musculaires ou si ses battements de cœur ou sa respiration
deviennent rapides :

placez l’enfant dans un endroit frais, à l’ombre ;

appliquez une serviette imbibée d’eau fraîche (pas froide) sur sa peau ;

faites boire de l’eau fraîche à l’enfant ;

appelez un service d’urgences médicales.

Poids : vous devez contrôler le poids de votre enfant une fois par mois et consulter votre médecin
le plus tôt possible si l’enfant ne prend pas suffisamment de poids. Zonegran n’est pas
recommandé chez les enfants en sous-poids ou qui ont un petit appétit et doit être utilisé avec
prudence chez les enfants pesant moins de 20 kg.
Augmentation du taux d’acide dans le sang et calculs rénaux : vous pouvez réduire ces risques en
veillant à ce que votre enfant boive suffisamment d’eau et ne prenne pas d’autres médicaments
pouvant provoquer des calculs rénaux (voir Autres médicaments et Zonegran). Votre médecin
surveillera le taux sanguin de bicarbonate et le fonctionnement des reins de votre enfant (voir
également rubrique 4).

Ne donnez pas ce médicament à des enfants âgés de moins de 6 ans car on ne sait pas si les bénéfices
potentiels sont supérieurs aux risques dans cette tranche d’âge.
Autres médicaments et Zonegran
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.

Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les adultes lorsqu’il est associé à des médicaments
pouvant provoquer des calculs rénaux, comme le topiramate ou l’acétazolamide. Chez les enfants,
cette association est déconseillée.

Zonegran pourrait augmenter les concentrations sanguines de certains médicaments comme la
digoxine et la quinidine ; il peut donc être nécessaire de diminuer leur dose.

D’autres médicaments comme la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital et la rifampicine
peuvent diminuer les concentrations sanguines de Zonegran, ce qui peut nécessiter un ajustement
de votre dose de Zonegran.
Zonegran avec des aliments et boissons
Zonegran peut être pris au cours ou en-dehors des repas.
84
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes une femme en âge d’avoir des enfants, vous devez utiliser un moyen de contraception
approprié pendant votre traitement par Zonegran et pendant un mois après l’arrêt de celui-ci.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament. Vous ne devez pas arrêter votre
traitement sans en parler à votre médecin.
Vous ne devez prendre Zonegran pendant la grossesse que si votre médecin vous l’a prescrit. Les
études ont montré un risque plus élevé d'anomalies congénitales chez les enfants des femmes traitées
par des médicaments antiépileptiques. Une étude a montré que les enfants nés de mères traitées par le
zonisamide pendant la grossesse étaient plus petits que prévu pour leur âge à la naissance,
comparativement à des enfants nés de mères traitées par la lamotrigine en monothérapie. Assurez-vous
d’être bien informée sur les risques et les bénéfices liés à l’utilisation du zonisamide pour votre
épilepsie pendant la grossesse.
Ne pas allaiter pendant le traitement avec Zonegran et dans le mois suivant l’arrêt de celui-ci.
Il n’existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études chez l’animal ont mis en évidence des modifications de la fertilité.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Zonegran peut affecter votre concentration et votre capacité de réaction, et vous pouvez présenter une
somnolence, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose. Soyez
particulièrement vigilant lorsque vous conduisez des véhicules ou utilisez des machines si Zonegran
provoque ces effets sur vous.
Informations importantes concernant certains composants de Zonegran
Zonegran contient du jaune soleil FCF (E110) et du rouge allura AC (E129)
Les gélules de Zonegran 100 mg contiennent un colorant jaune appelé jaune soleil FCF (E110) et un
colorant rouge appelé rouge allura AC (E129), qui peuvent provoquer des réactions allergiques.
Zonegran contient de l’huile de soja. Si vous êtes allergique à l’arachide ou au soja, ne prenez pas ce
médicament.
3.
Comment prendre Zonegran
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Dose recommandée chez l’adulte
Si vous prenez Zonegran seul :

La dose initiale est de 100 mg une fois par jour.

Elle pourra être augmentée par paliers de 100 mg au maximum à intervalles de deux semaines.

La dose recommandée est de 300 mg une fois par jour.
Si vous prenez Zonegran en association avec d’autres médicaments antiépileptiques :

La dose initiale est de 50 mg une fois par jour, répartie en deux doses égales de 25 mg.

Elle pourra être augmentée par paliers de 100 mg au maximum à intervalles d’une à deux
semaines.

La dose quotidienne recommandée varie entre 300 mg et 500 mg.

Certains patients peuvent répondre à des doses plus faibles. La posologie peut être augmentée plus
lentement en cas d’effets indésirables, chez les sujets âgés ou si vous avez un problème rénal ou
hépatique.
85
Utilisation chez les enfants (âgés de 6 à 11 ans) et les adolescents (âgés de 12 à 17 ans) dont le
poids est d’au moins 20 kg :

La dose initiale est de 1 mg par kg de poids corporel une fois par jour.

Elle pourra être augmentée par paliers de 1 mg par kg de poids corporel à intervalles d’une à deux
semaines.

La dose quotidienne recommandée est de 6 à 8 mg par kg de poids corporel pour un enfant pesant
jusqu’à 55 kg ou 300 à 500 mg pour un enfant pesant plus de 55 kg (selon la dose la plus faible)
une fois par jour.
Exemple : chez un enfant pesant 25 kg, la dose doit être de 25 mg une fois par jour pendant la
première semaine, puis la dose quotidienne doit être augmentée de 25 mg au début de chaque semaine
jusqu’à ce qu’une dose quotidienne de 150 mg à 200 mg soit atteinte.
Si vous pensez que l’effet de Zonegran est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre
pharmacien.




Les gélules de Zonegran doivent être avalées entières avec de l’eau.
Ne pas mâcher les gélules.
Zonegran peut être pris une ou deux fois par jour, selon les indications de votre médecin.
Si vous devez prendre Zonegran deux fois par jour, la moitié de la dose quotidienne doit être prise
le matin et l’autre moitié le soir.
Si vous avez pris plus de Zonegran que vous n'auriez dû
Si vous avez pris plus de Zonegran que vous n’auriez dû, signalez-le immédiatement à un proche (un
parent ou un ami), à votre médecin ou à votre pharmacien, ou allez au service des urgences de
l’hôpital le plus proche, en emportant votre médicament. Vous pouvez présenter une somnolence et
vous pouvez perdre connaissance. Vous pourriez également ressentir des nausées, des maux
d’estomac, des contractions musculaires, des mouvements involontaires des yeux, un malaise, ou
présenter un ralentissement des battements du cœur ou de la respiration et une diminution du
fonctionnement de vos reins. N’essayez pas de conduire.
Si vous oubliez de prendre Zonegran

Si vous oubliez de prendre une dose, ne vous inquiétez pas et prenez la dose suivante à l’heure
habituelle.

Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre Zonegran

Zonegran est indiqué pour des traitements prolongés. Vous ne devez diminuer la dose qui vous a
été prescrite ou arrêter le traitement que sur les indications de votre médecin.

Si votre médecin vous conseille d’arrêter le traitement, la posologie de Zonegran sera diminuée
progressivement pour limiter le risque d’une augmentation du nombre des crises.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Zonegran appartient à une famille de médicaments (sulfonamides) pouvant provoquer des réactions
allergiques graves, des éruptions cutanées graves et des troubles sanguins, pouvant être mortels dans
de très rares cas.
86
Contactez votre médecin immédiatement si vous
:

avez des difficultés à respirer, un gonflement du visage, des lèvres ou de la langue, ou une
éruption cutanée grave, car ces symptômes peuvent être le signe d’une réaction allergique grave.

présentez des signes de coup de chaleur : température corporelle élevée mais avec peu ou pas de
transpiration, battements de cœur et respiration rapides, crampes musculaires et confusion.

avez des pensées d’automutilation ou de suicide (vous infliger des blessures ou vous donner la
mort). Un petit nombre de patients traités par des antiépileptiques tels que Zonegran ont eu des
pensées d’automutilation ou suicidaires.

avez des douleurs dans les muscles ou une sensation de faiblesse, car ceci peut être le signe d’une
destruction musculaire anormale pouvant être à l’origine de problèmes rénaux.

ressentez une douleur soudaine dans le dos ou à l’estomac, si vos mictions sont douloureuses ou si
vous remarquez la présence de sang dans vos urines, car cela peut être le signe de calculs rénaux.

développez des troubles oculaires tels qu’une douleur oculaire ou une vision floue pendant le
traitement par Zonegran.
Contactez votre médecin dès que possible si vous
:

avez une éruption cutanée inexpliquée, car elle pourrait évoluer en éruption cutanée plus grave ou
en desquamation (décollement de la peau).

ressentez une fatigue inhabituelle ou si vous vous sentez fiévreux, si vous avez mal à la gorge, les
ganglions lymphatiques gonflés, ou si vous trouvez que vous avez plus facilement des bleus, car
cela peut signifier que vous avez des troubles sanguins.

présentez des signes d’augmentation du taux d’acide dans le sang : maux de tête, somnolence,
essoufflement et perte d’appétit. Votre médecin aura peut-être besoin de surveiller et traiter cette
anomalie.
Votre médecin pourra décider d’arrêter votre traitement par Zonegran.
Les effets indésirables les plus fréquents de Zonegran sont d’intensité légère. Ils surviennent pendant
le premier mois de traitement, et diminuent habituellement avec la poursuite du traitement. Chez les
enfants âgés de 6 à 17 ans, les effets indésirables sont similaires à ceux décrits ci-dessous, avec les
exceptions suivantes : pneumonie, déshydratation, diminution de la transpiration (fréquent) et
anomalies des enzymes hépatiques (peu fréquent).
Effets indésirables très fréquents
(peuvent affecter plus de 1 patient sur 10) :

agitation, irritabilité, confusion, dépression.

troubles de la coordination musculaire, vertiges, troubles de la mémoire, somnolence, vision
double.

perte d’appétit, diminution du taux sanguin de bicarbonates (substance empêchant le sang de
devenir acide).
Effets indésirables fréquents
(peuvent affecter jusqu’à 1 patient sur 10) :

difficultés d’endormissement, pensées étranges ou inhabituelles, sentiment d’anxiété ou
d’émotivité.

pensées ralenties, perte de concentration, difficulté à parler, sensations anormales au niveau de la
peau (fourmillements et picotements), tremblement, mouvements involontaires des yeux

calculs rénaux.

éruptions cutanées, démangeaisons (prurit), réactions allergiques, fièvre, fatigue, symptômes
ressemblant à ceux de la grippe, chute des cheveux (alopécie).

ecchymose (petit bleu dû à un écoulement de sang dans la peau à partir des vaisseaux sanguins
endommagés).

perte de poids, nausées, indigestion, douleurs abdominales, diarrhée (selles molles), constipation.

gonflement (œdème) des pieds et des jambes.
Effets indésirables peu fréquents
(peuvent affecter jusqu’à 1 patient sur 100) :

colère, agressivité, idées suicidaires, tentative de suicide.

vomissements.
87




inflammation ou calculs de la vésicule biliaire.
calculs urinaires.
infection ou inflammation des poumons et infections des voies urinaires.
hypokaliémie (taux faible de potassium dans le sang) et crises convulsives.
Effets indésirables très rares
(peuvent affecter jusqu’à 1 patient sur 10 000) :

hallucinations, insomnie, pertes de mémoire, coma, syndrome malin des neuroleptiques
(incapacité à bouger, transpiration, fièvre, incontinence), état de mal épileptique (crises d’épilepsie
prolongées ou répétées).

troubles respiratoires, essoufflement, inflammation des poumons.

inflammation du pancréas (douleur intense à l’estomac ou dans le dos).

troubles hépatiques, insuffisance rénale, élévation du taux sanguin de créatinine (un déchet qui est
normalement éliminé par les reins).

éruptions cutanées graves ou desquamation (décollement de la peau) (pouvant s’accompagner de
malaise ou de l’apparition de fièvre).

destruction anormale des muscles (vous pourriez ressentir une douleur ou faiblesse musculaire)
pouvant conduire à des problèmes rénaux.

adénomégalie (augmentation de volume des ganglions lymphatiques), troubles sanguins
(diminution du nombre de cellules sanguines pouvant augmenter le risque d’infection, entraîner
une pâleur, une sensation de fatigue, vous rendre fiévreux(euse), ou entraîner l’apparition plus
fréquente de bleus).

diminution de la transpiration, coup de chaleur.

glaucome, qui est une obstruction de l’évacuation du liquide à l’intérieur de l’œil, entraînant une
augmentation de la pression dans l’œil. Une douleur oculaire, une vision floue ou une baisse de
vision peuvent survenir et peuvent être des signes de glaucome.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en
annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Zonegran
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la plaquette thermoformée et
sur la boîte après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez que les gélules, la plaquette ou la boîte sont abîmées
ou si vous remarquez tout signe visible de dégradation du médicament. Rapportez la boîte à votre
pharmacien.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Zonegran
La substance active contenue dans Zonegran est le zonisamide.
88
Les gélules de Zonegran 25 mg contiennent 25 mg de zonisamide. Les gélules de Zonegran 50 mg
contiennent 50 mg de zonisamide. Les gélules de Zonegran 100 mg contiennent 100 mg de
zonisamide.

Les autres composants présents dans la gélule sont : cellulose microcristalline, huile végétale
hydrogénée (huile de soja) et laurylsulfate de sodium.

L’enveloppe de la gélule contient : gélatine, dioxyde de titane (E171), gomme laque, propylène
glycol, hydroxyde de potassium, oxyde de fer noir (E172). L’enveloppe de la gélule de 100 mg
contient également du jaune soleil (E110) et du rouge allura (E129).
Voir la rubrique 2 pour des informations importantes sur les composants : jaune soleil (E110),
rouge allura AC (E129) et huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Qu’est-ce que Zonegran et contenu de l’emballage extérieur
-
Les gélules de Zonegran 25 mg ont un corps blanc opaque et une tête blanche opaque et
portent un logo et « ZONEGRAN 25 » imprimés en noir.
-
Les gélules de Zonegran 50 mg ont un corps blanc opaque et une tête grise opaque et portent
un logo et « ZONEGRAN 50 » imprimés en noir.
-
Les gélules de Zonegran 100 mg ont un corps blanc opaque et une tête rouge opaque et portent
un logo et « ZONEGRAN 100 » imprimés en noir.
Les gélules de Zonegran sont présentées sous plaquettes thermoformées dans des boîtes, contenant :
-
-
-
25 mg : 14, 28, 56 et 84 gélules
50 mg : 14, 28, 56 et 84 gélules
100 mg : 28, 56, 84, 98 et 196 gélules
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L’Irlande
e-mail : medicalinformation@advanzpharma.com
Fabricant
Eisai GmbH
Edmund-Rumpler-Straße 3
60549 Frankfurt am Main
Allemagne
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Amdipharm Limited
Tél/Tel: +32 (0)28 088 620
България
Amdipharm Limited
Teл.: +44 (0) 208 588 9131
Česká republika
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
89
Lietuva
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Luxembourg/Luxemburg
Amdipharm Limited
Tél/Tel: +44 (0) 208 588 9131
Magyarország
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Danmark
Amdipharm Limited
Tlf: +44 (0) 208 588 9131
Deutschland
Amdipharm Limited
Tel: +49 (0) 800 1840 212
Eesti
Amdipharm Limited
Tel: + +44 (0) 208 588 9131
Ελλάδα
Amdipharm Limited
Τηλ: +44 (0) 208 588 9131
España
Ferrer Internacional, S.A.
Tel: +34 93 600 37 00
France
CENTRE SPECIALITES
PHARMACEUTIQUES
Tél: 01.47.04.80.46
Hrvatska
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Ireland
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Ísland
Amdipharm Limited
Sími: +44 (0) 208 588 9131
Italia
Amdipharm Limited
Tel: +39 02 600 630 37
Κύπρος
Amdipharm Limited
Τηλ: +44 (0) 208 588 9131
Latvija
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Malta
Amdipharm Limited
+44 (0) 208 588 9131
Nederland
Amdipharm Limited
Tel: +31 (0) 208 08 3206
Norge
Amdipharm Limited
Tlf: +44 (0) 208 588 9131
Österreich
Amdipharm Limited
Tel: +43 (0) 800 298 022
Polska
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Portugal
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
România
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Slovenija
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Slovenská republika
Amdipharm Limited
Tel.: +44 (0) 208 588 9131
Suomi/Finland
Amdipharm Limited
Puh/Tel: +44 (0) 208 588 9131
Sverige
Amdipharm Limited
Tel: +46 (0)8 408 38 440
United Kingdom (Northern Ireland)
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
90

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 25 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 25 mg de zonisamide.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque gélule contient 0,75 mg d'huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
Corps blanc opaque et tête blanche opaque, avec un logo et « Zonegran 25 » imprimés en noir.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Zonegran est indiqué :
en monothérapie dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire,
chez les patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée (voir rubrique 5.1) ;
en association dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans et plus.
4.2
Posologie et mode d'administration
Posologie - Adultes
Titration et dose d'entretien
Zonegran peut être administré en monothérapie ou en association au traitement en cours chez l'adulte.
La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 1 présente le schéma de
titration et les doses d'entretien recommandés. Certains patients, particulièrement ceux qui ne prennent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d'arrêt du traitement par Zonegran, l'interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez l'adulte, la posologie a été réduite de 100 mg tous les sept jours avec
ajustement concomitant des doses des autres médicaments antiépileptiques (le cas échéant).
Adultes ­ Schéma d'augmentation de la posologie et traitement d'entretien
recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d'entretien
thérapeutique
habituelle
Monothérapie -
Semaines
Semaines 3 + 4
Semaines 5 + 6
Épilepsie
1 + 2
300 mg par jour
nouvellement
100 mg/jour
200 mg/jour
300 mg/jour
(une fois par jour).
diagnostiquée chez
Si une dose plus élevée
l'adulte
(une fois par
(une fois par
(une fois par jour)
est nécessaire,
jour)
jour)
augmentation par paliers
de 100 mg à intervalle
de deux semaines
jusqu'à une dose
maximale de 500 mg
Traitement en
Semaine 1
Semaine 2
Semaines 3 à 5
association
50 mg/jour
100 mg/jour
Augmentation par
300 à 500 mg par jour
- patients recevant
paliers de 100 mg
(une fois par jour en
des inducteurs du
(dose
(dose
fractionnée en
fractionnée en
à intervalle d'une
deux prises).
CYP3A4
deux prises)
deux prises)
semaine
(voir rubrique 4.5)
- patients ne recevant
Semaines
Semaines 3 + 4
Semaines 5 à 10
pas d'inducteurs du
1 + 2
300 à 500 mg par jour
CYP3A4 ; ou
(une fois par jour ou en
patients présentant
50 mg/jour
100 mg/jour
Augmentation par
paliers de 100 mg
deux prises).
une insuffisance
(dose
(dose
fractionnée en
fractionnée en
maximum à
Certains patients
rénale ou hépatique
intervalle de deux
peuvent répondre à des
deux prises)
deux prises)
semaines
doses plus faibles
Recommandations générales pour la posologie de Zonegran dans les populations particulières
Population pédiatrique (à partir de 6 ans)
Titration et traitement d'entretien
Zonegran doit être ajouté au traitement en cours chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. La
posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 2 présente le schéma de
titration et les doses d'entretien recommandés. Certains patients, en particulier ceux qui ne reçoivent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Les médecins doivent attirer l'attention des patients pédiatriques et des parents/soignants sur l'encadré
de mise en garde pour les patients (dans la notice) relatif à la prévention des coups de chaleur (voir
rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) ­ Schéma d'augmentation de la
posologie et traitement d'entretien recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d'entretien habituelle
thérapeutique
Traitement en

Semaine 1
Semaine 2 à 8
Patients pesant de
Patients pesant
association
20 à 55 kga
> 55 kg
- patients recevant 1 mg/kg/jour Augmentation par
6 à 8 mg/kg/jour
300 à 500 mg/jour
des inducteurs du
(une fois par
paliers de 1 mg/kg
CYP3A4 (voir
(une fois par jour)
(une fois par jour)
jour)
à intervalle
rubrique 4.5)
d'une semaine
Semaines 1
À partir de la
- patients ne
+ 2
semaine 3
6 à 8 mg/kg/jour
300 à 500 mg/jour
recevant pas
1 mg/kg/jour
Augmentation par
(une fois par jour)
(une fois par jour)
d'inducteurs du
(une fois par
paliers de 1 mg/kg
CYP3A4
jour)
à intervalle de
deux semaines

Remarque :
a.
Pour garantir le maintien d'une dose thérapeutique, le poids de l'enfant doit être surveillé et la
posologie ajustée en cas de modification du poids jusqu'à 55 kg. Le schéma posologique est de
6 à 8 mg/kg/jour jusqu'à une dose maximale de 500 mg/jour.
La sécurité et l'efficacité de Zonegran chez les enfants âgés de moins de 6 ans ou dont le poids est
inférieur à 20 kg n'ont pas encore été établies.
Les données d'études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence s'impose donc pour le traitement d'enfants âgés de plus de 6 ans et pesant moins de 20 kg.
Il n'est pas toujours possible d'obtenir précisément la dose calculée avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées. Dans ce cas, il est donc recommandé d'arrondir la dose totale de Zonegran
à la dose supérieure ou inférieure la plus proche pouvant être obtenue avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées (25 mg, 50 mg et 100 mg).
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d'arrêt du traitement par Zonegran, l'interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez des patients pédiatriques, la posologie a été réduite d'environ 2 mg/kg tous
les sept jours (conformément au schéma présenté dans le tableau 3).
Tableau 3
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) ­ Schéma de réduction posologique
recommandé
Poids
Diminution à intervalle d'une semaine par paliers de :
20 ­ 28 kg
25 à 50 mg/jour*
29 ­ 41 kg
50 à 75 mg/jour*
42 ­ 55 kg
100 mg/jour*
> 55 kg
100 mg/jour*
Remarque :
*Toutes les doses sont administrées une fois par jour.
Personnes âgées
Il existe peu de données sur l'utilisation de Zonegran chez les personnes âgées, et il convient donc
d'être prudent lors de l'instauration du traitement chez ces patients. Le profil de sécurité de Zonegran
doit également être considéré lors de la prescription de Zonegran (voir rubrique 4.8).
La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale car il existe peu de
données sur l'utilisation de Zonegran chez ces patients et il peut être nécessaire d'augmenter plus
lentement la posologie. Étant donné que le zonisamide et ses métabolites sont excrétés par voie rénale,
le traitement doit être arrêté chez les patients qui développent une insuffisance rénale aiguë ou qui
présentent une élévation persistante cliniquement significative de la créatinémie.
Chez des sujets insuffisants rénaux, une corrélation positive a été observée entre la clairance rénale de
doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L'ASC plasmatique du zonisamide a été
augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de Zonegran chez les patients présentant une altération des
fonctions hépatiques. Par conséquent, l'administration aux patients présentant une insuffisance
hépatique sévère n'est pas recommandée. La prudence est recommandée chez les patients ayant une
insuffisance hépatique légère à modérée, et il peut être nécessaire d'augmenter plus lentement la
posologie.
Mode d'administration
Les gélules de Zonegran doivent être administrées par voie orale.
Effet des aliments
Zonegran peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux
sulfamides.
Zonegran contient de l'huile végétale hydrogénée (huile de soja). Ce médicament est contre-indiqué en
cas d'allergie à l'arachide ou au soja.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Éruption cutanée inexpliquée
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.

L'arrêt de Zonegran doit être envisagé chez les patients qui développent une éruption cutanée
inexpliquée. Tous les patients qui développent une éruption cutanée pendant le traitement par
Zonegran doivent faire l'objet d'une surveillance étroite, et une prudence particulière est
recommandée chez les patients traités en même temps par des médicaments antiépileptiques qui
risquent de provoquer des éruptions cutanées.
Crises convulsives à l'arrêt du traitement
Conformément à la pratique clinique usuelle, l'arrêt éventuel de Zonegran chez les patients
épileptiques doit se faire de manière progressive pour limiter les risques de crises convulsives à l'arrêt
du traitement. Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'arrêt des médicaments
antiépileptiques concomitants une fois les crises contrôlées avec Zonegran administré en association
Réactions aux sulfamides
Zonegran est un dérivé du benzisoxazole qui comporte un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d'origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques, et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas.
Des cas d'agranulocytose, de thrombopénie, de leucopénie, d'anémie aplasique, de pancytopénie et de
leucocytose ont été signalés. Les données permettant d'évaluer la relation, le cas échéant, entre la dose
et la durée du traitement et ces événements sont insuffisantes.
Myopie aiguë et glaucome secondaire par fermeture de l'angle
Un syndrome consistant en myopie aiguë associée à un glaucome secondaire par fermeture de l'angle
a été rapporté chez des patients adultes et pédiatriques recevant le zonisamide. Les symptômes
comprennent l'apparition subite d'une baisse d'acuité visuelle et/ou une douleur oculaire. L'examen
ophtalmologique peut montrer une myopie, une chambre antérieure peu profonde, une hyperémie
(rougeur) oculaire et une augmentation de la pression intra-oculaire. Ce syndrome peut être associé à
un épanchement supraciliaire entraînant le déplacement vers l'avant du cristallin et de l'iris, avec
glaucome secondaire par fermeture de l'angle. Les symptômes peuvent survenir dans les quelques
heures à quelques semaines suivant l'instauration du traitement. La conduite à tenir inclut l'arrêt du
traitement par le zonisamide le plus rapidement possible selon le jugement du médecin traitant et des
mesures appropriées pour diminuer la pression intra-oculaire. Si elle n'est pas traitée, l'hypertonie
oculaire, quelle que soit l'étiologie, peut entraîner des séquelles graves, y compris une perte de vision
permanente. La prudence s'impose lors du traitement par le zonisamide chez des patients ayant des
antécédents d'affections oculaires.
Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des
antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'études randomisées contrôlées contre
placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque
d'idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données
disponibles ne permettent pas d'exclure la possibilité d'un risque accru avec Zonegran.
Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d'idées et comportements
suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à
leurs soignants) de consulter un médecin en cas d'apparition de signes d'idées ou comportements
suicidaires.
Lithiase rénale
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide. Le risque peut également être
majoré chez les patients traités par d'autres médicaments pouvant favoriser la survenue d'une lithiase
rénale. L'augmentation de l'apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de
formation de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants.
Une acidose métabolique hyperchlorémique sans trou anionique (diminution du taux de bicarbonate
sérique en dessous des valeurs de référence normales en l'absence d'une alcalose respiratoire
chronique) peut survenir lors du traitement par Zonegran. Cette acidose métabolique est causée par la
perte rénale de bicarbonate due à l'effet inhibiteur du zonisamide sur l'anhydrase carbonique. Ce
déséquilibre électrolytique a été observé lors de l'administration de Zonegran dans les études cliniques
contrôlées et après la mise sur le marché. En général, l'acidose métabolique induite par le zonisamide
survient en début de traitement, bien qu'elle puisse se développer à tout moment au cours du
traitement. Les diminutions du bicarbonate sont généralement légères à modérées (diminution
moyenne d'environ 3,5 mEq/l à des doses quotidiennes de 300 mg chez l'adulte) ; dans de rares cas,
les patients peuvent présenter des baisses plus sévères. Les pathologies ou traitements qui prédisposent
à l'acidose (tels que néphropathie, affections respiratoires sévères, état de mal épileptique, diarrhées,
chirurgie, régime cétogène ou médicaments) peuvent avoir des effets additifs à ceux du zonisamide sur
la diminution du bicarbonate.
Le risque d'acidose métabolique associé au zonisamide apparaît plus fréquemment et est plus sévère
chez les jeunes patients. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées chez les patients sous zonisamide qui présentent des conditions sous-jacentes
susceptibles d'augmenter le risque d'acidose, chez les patients qui ont un risque accru de séquelles
secondaires à une acidose métabolique et chez les patients qui présentent des symptômes évocateurs
d'une acidose métabolique. En cas d'apparition et de persistance d'une acidose métabolique, il
convient d'envisager une réduction de la posologie ou l'arrêt de Zonegran (avec diminution
progressive ou réduction à une dose thérapeutique) car une ostéopénie peut se développer. S'il est
décidé de poursuivre le traitement par Zonegran chez un patient présentant une acidose persistante, un
traitement alcalinisant doit être envisagé.
L'acidose métabolique peut entraîner une hyperammoniémie, qui a été rapportée avec ou sans
encéphalopathie pendant le traitement par le zonisamide. Le risque d'hyperammoniémie peut être
augmenté chez les patients qui prennent de façon concomitante d'autres médicaments pouvant
provoquer une hyperammoniémie (par exemple le valproate), ou qui présentent un trouble du cycle de
l'urée sous-jacent ou une diminution de l'activité mitochondriale hépatique. Chez les patients qui
développent une léthargie inexpliquée ou des altérations de l'état mental pendant le traitement par le
zonisamide, il est recommandé d'envisager une encéphalopathie hyperammoniémique et de mesurer
les taux d'ammoniac.
Zonegran doit être administré avec prudence chez les patients adultes traités de manière concomitante
par des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, par exemple le topiramate ou l'acétazolamide, car il
n'existe pas de données suffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique
(voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique et rubrique 4.5).
Coup de chaleur
Des cas de diminution de la sudation et d'élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique pour la mise
en garde complète). La prudence doit être exercée chez les patients adultes lorsque Zonegran est
prescrit avec d'autres médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par
exemple les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action
anticholinergique (voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Pancréatite
Il est recommandé de surveiller les taux de lipase et d'amylase pancréatiques chez les patients traités
par Zonegran qui développent les symptômes et signes cliniques de pancréatite. Si la pancréatite est
avérée et en l'absence de toute autre cause manifeste, il est recommandé d'envisager l'arrêt du
traitement par Zonegran et d'instaurer un traitement approprié.
Chez les patients sous Zonegran qui présentent des myalgies et/ou une faiblesse musculaire sévères
avec ou sans fièvre, il est recommandé de contrôler les marqueurs de l'atteinte musculaire, notamment
les taux sériques de créatine kinase et d'aldolase. Si ces taux sont élevés en l'absence d'une autre
cause évidente telle que traumatisme ou crises tonico-cloniques, le traitement par Zonegran doit être
arrêté et un traitement approprié doit être instauré.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Zonegran ne doit pas être
utilisé chez la femme en âge de procréer qui n'utilise pas de contraception efficace, à moins d'une
nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour
le foetus. Les femmes en âge de procréer doivent avoir l'avis d'un spécialiste en ce qui concerne les
effets possibles de Zonegran sur le foetus et les risques doivent être discutés avec la patiente au regard
du bénéfice avant l'instauration du traitement. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent
consulter leur spécialiste pour réévaluer le traitement par Zonegran et envisager d'autres options
thérapeutiques. En cas de traitement par Zonegran, le médecin doit vérifier que sa patiente est bien
informée de la nécessité d'utiliser une méthode contraceptive efficace appropriée et déterminer si les
contraceptifs oraux, ou les doses de leurs composants, sont suffisants en fonction de chaque patiente.
Poids corporel
Zonegran peut provoquer une perte de poids. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de
l'apport calorique peuvent être recommandés si le patient perd du poids ou présente une insuffisance
pondérale pendant le traitement. En cas de perte de poids importante non souhaitable, l'arrêt du
traitement par Zonegran doit être envisagé. Une perte de poids est potentiellement plus grave chez les
enfants (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique
Les mises en garde et précautions d'emploi ci-dessus s'appliquent également aux enfants et
adolescents. Les mises en garde et précautions d'emploi ci-dessous concernent plus particulièrement
les patients pédiatriques.
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une chaleur excessive qui, si l'enfant n'est
pas traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les
enfants, en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement par Zonegran, l'enfant :
· doit se rafraîchir le visage et le corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
· doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est chaud ;
· doit boire beaucoup d'eau fraîche ;
· ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
SI L'ENFANT PRÉSENTE L'UN DES SYMPTÔMES SUIVANTS, DES SOINS
MÉDICAUX URGENTS SONT NÉCESSAIRES :
Peau très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou confusion, crampes musculaires ou
fréquence cardiaque ou respiratoire devenant rapide.
Placer l'enfant dans un endroit frais, à l'ombre.
Rafraîchir la peau de l'enfant avec de l'eau.
Faire boire de l'eau fraîche à l'enfant.
Des cas de diminution de la sudation et d'élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques. Un coup de chaleur nécessitant une hospitalisation a été
diagnostiqué chez certains patients. Des cas de coup de chaleur nécessitant une hospitalisation et
d'issue fatale ont été rapportés. La plupart des cas de coup de chaleur sont survenus pendant des
périodes de temps chaud. Les médecins doivent expliquer aux patients et à leurs proches la gravité
éventuelle du coup de chaleur, les situations dans lesquelles il peut survenir et la conduite à tenir en
présence de tout signe ou symptôme. Il est nécessaire de recommander aux patients ou à leurs proches
de veiller à une bonne hydratation et d'éviter l'exposition à des températures excessives et les efforts
physiques intenses en fonction de l'état du patient. Les médecins doivent attirer l'attention des patients
pédiatriques et des parents/soignants sur les conseils figurant dans la notice relatifs à la prévention de
la chaleur excessive et des coups de chaleur chez les enfants. En cas de signes ou symptômes de
déshydratation, d'oligohydrose ou d'élévation de la température corporelle, l'arrêt du traitement par
Zonegran doit être envisagé.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par exemple les inhibiteurs de
l'anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action anticholinergique.
Poids
Une perte de poids entraînant une dégradation de l'état général et la non-observance du traitement
antiépileptique a été associée à une issue fatale (voir rubrique 4.8). Zonegran n'est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant un poids faible (définition selon les catégories d'IMC ajusté
en fonction de l'âge de l'OMS) ou une diminution de l'appétit.
L'incidence de diminution du poids est uniforme entre les tranches d'âge (voir rubrique 4.8) ;
cependant, compte tenu de la gravité potentielle d'une perte de poids chez l'enfant, le poids doit être
surveillé dans cette population. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de l'apport
alimentaire doivent être envisagés si le gain pondéral du patient n'est pas conforme aux courbes de
croissance ; sinon, l'arrêt du traitement par Zonegran doit être envisagé.
Acidose métabolique
Le risque d'acidose métabolique induite par le zonisamide semble être plus fréquent et sévère chez les
enfants et adolescents. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées dans cette population (voir rubrique 4.4, Acidose métabolique pour la mise en
garde complète ; voir rubrique 4.8 pour l'incidence d'hypobicarbonatémie). L'effet à long terme de
taux faibles de bicarbonate sur la croissance et le développement n'est pas connu.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, par exemple le topiramate et l'acétazolamide (voir
rubrique 4.5).
Lithiase rénale
Certains patients pédiatriques ont développé des calculs rénaux (voir rubrique 4.4, Lithiase rénale,
pour la mise en garde complète).
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide.
L'augmentation de l'apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de formation
de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants. Une échographie rénale doit
être réalisée à l'appréciation du médecin. Si des calculs rénaux sont détectés, le traitement par
Zonegran doit être arrêté.
Anomalies de la fonction hépatique
Des augmentations des paramètres fonctionnels hépatobiliaires tels que l'alanine aminotransférase
(ALAT), l'aspartate aminotransférase (ASAT), les gamma-glutamyltransférases (GGT) et la bilirubine
ont été observées chez des enfants et adolescents, sans profil uniforme dans l'observation de valeurs
au-dessus de la limite supérieure de la normale. Néanmoins, en cas de suspicion d'un trouble
hépatique, il convient d'effectuer un bilan hépatique et d'envisager l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fonctions cognitives
Les troubles cognitifs chez les patients épileptiques ont été associés à la pathologie sous-jacente et/ou
à l'administration d'un traitement antiépileptique. Dans une étude contrôlée du zonisamide versus
placebo menée chez des enfants et adolescents, le pourcentage de patients présentant des troubles
cognitifs était numériquement supérieur dans le groupe zonisamide par rapport au groupe placebo.
4.5
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de Zonegran sur les isoenzymes du cytochrome P450
Les études in vitro sur des microsomes hépatiques humains ne montrent pas d'inhibition, ou une
inhibition faible (inférieure à 25 %), des isoenzymes du cytochrome P450 1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9,
2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 à des concentrations de zonisamide environ deux fois supérieures ou plus aux
concentrations sériques libres cliniquement efficaces. Par conséquent, il est peu probable que
Zonegran affecte la pharmacocinétique d'autres médicaments par des mécanismes faisant intervenir le
cytochrome P450, comme cela a été démontré in vivo pour la carbamazépine, la phénytoïne,
l'éthinylestradiol et la désipramine.
Médicaments antiépileptiques
Chez les patients épileptiques, l'administration de Zonegran à l'état d'équilibre n'a pas provoqué
d'effets pharmacocinétiques cliniquement significatifs sur la carbamazépine, la lamotrigine, la
phénytoïne ou le valproate de sodium.
Contraceptifs oraux
Dans les études cliniques menées sur des sujets sains, l'administration de Zonegran à l'état d'équilibre
n'a pas eu d'effet sur les concentrations sériques d'éthinylestradiol ou de noréthistérone d'un
contraceptif oral combiné.
Inhibiteurs de l'anhydrase carbonique
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les patients adultes recevant un traitement concomitant
par des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, tels que le topiramate et l'acétazolamide, car les
données sont insuffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique (voir
rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique tels que le topiramate et l'acétazolamide (voir rubrique 4.4,
Population pédiatrique).
Substrats de la P-gp
Une étude in vitro a montré que le zonisamide est un faible inhibiteur de la P-gp (MDR1) avec une
CI50 de 267 mol/l et qu'il peut théoriquement affecter la pharmacocinétique des substances qui sont
des substrats de la P-gp. Il est recommandé d'être prudent lors de l'instauration ou de l'arrêt du
traitement par le zonisamide ou d'une modification de la dose de zonisamide chez les patients qui
reçoivent également des médicaments qui sont des substrats de la P-gp (ex. digoxine, quinidine).
Risque d'interactions médicamenteuses sur Zonegran
Dans des études cliniques, l'administration concomitante de lamotrigine n'a pas eu d'effet apparent
sur la pharmacocinétique du zonisamide. L'association de Zonegran avec d'autres médicaments qui
peuvent induire une lithiase urinaire peut augmenter le risque d'apparition de calculs rénaux ;
l'administration concomitante de ces médicaments doit donc être évitée.
Le zonisamide est métabolisé en partie par le CYP3A4 (clivage réducteur) ainsi que par les
N-acétyl-transférases et par conjugaison avec l'acide glucuronique ; les substances qui peuvent avoir
un effet inducteur ou inhibiteur sur ces enzymes peuvent donc affecter la pharmacocinétique du
zonisamide :
- Induction enzymatique : l'exposition au zonisamide est inférieure chez les patients épileptiques
qui reçoivent des inducteurs du CYP3A4, par exemple phénytoïne, carbamazépine et
phénobarbital. Il est peu probable que ces effets soient cliniquement significatifs lorsque
Zonegran est ajouté au traitement en cours ; cependant, les concentrations de zonisamide
peuvent être modifiées en cas d'arrêt, d'ajustement de la posologie ou d'instauration d'un
traitement par des antiépileptiques ou d'autres médicaments inducteurs du CYP3A4 et il peut
être nécessaire dans ce cas d'adapter la posologie de Zonegran. La rifampicine est un inducteur
puissant du CYP3A4. Si l'administration concomitante de ces deux médicaments est nécessaire,
le patient doit faire l'objet d'une surveillance étroite et les posologies de Zonegran et des autres
substrats du CYP3A4 doivent être adaptées en conséquence.
- Inhibition du CYP3A4 : sur la base des données cliniques, les inhibiteurs connus du CYP3A4,
spécifiques et non spécifiques, ne semblent pas avoir d'effet cliniquement significatif sur les
paramètres d'exposition pharmacocinétique du zonisamide. L'administration à l'état d'équilibre
de kétoconazole (400 mg/jour) ou de cimétidine (1 200 mg/jour) n'a pas eu d'effets
cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique du zonisamide administré en dose unique à
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l'arrêt du traitement.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer qui n'utilise pas de contraception
efficace, à moins d'une nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme
justifiant le risque pour le foetus. Les femmes en âge de procréer traitées par le zonisamide doivent
recevoir l'avis médical d'un spécialiste. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent consulter
leur spécialiste pour réévaluer le traitement par le zonisamide et envisager d'autres options
thérapeutiques.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, le traitement doit toujours être arrêté
progressivement pour éviter la survenue intercurrente de crises qui peuvent avoir des conséquences
graves pour la mère et pour l'enfant à naître. Le risque d'anomalie congénitale est multiplié par 2 ou 3
pour les enfants des femmes traitées par un traitement antiépileptique. Les anomalies les plus
fréquemment rapportées sont une fente labiale, des malformations cardiovasculaires et une anomalie
du tube neural. Un traitement comportant plusieurs médicaments antiépileptiques peut être associé à
un risque accru de malformations congénitales comparativement à une monothérapie.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l'utilisation de Zonegran chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le
risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les données obtenues à partir d'un registre suggèrent une augmentation de la proportion d'enfants de
faible poids de naissance (FPN), prématurés ou petits pour l'âge gestationnel (PAG). Ces
augmentations sont de l'ordre de 5 à 8 % pour les enfants de FPN, de 8 à 10 % pour ceux nés
prématurément et de 7 à 12 % pour ceux PAG, tous ces pourcentages ayant été comparés avec ceux de
mères traitées par de la lamotrigine en monothérapie.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, à moins d'une nécessité absolue et
uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour le foetus. En cas de
traitement par Zonegran pendant la grossesse, les patientes doivent être bien informées du risque
potentiel pour le foetus et l'utilisation de la dose minimale efficace et une surveillance étroite sont
conseillées.
Allaitement
Le zonisamide est excrété dans le lait maternel ; la concentration dans le lait est similaire à celle
observée dans le plasma. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit
d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec Zonegran. Compte tenu de la persistance prolongée
dans l'organisme, l'allaitement ne doit être repris qu'un mois après l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études effectuées chez l'animal ont mis en évidence des modifications des paramètres de fertilité (voir
rubrique 5.3).
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Cependant, dans la mesure où certains patients peuvent éprouver une somnolence ou des difficultés de
concentration, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose, les patients
doivent être avertis qu'ils doivent être prudents en cas d'activités qui exigent une grande vigilance,
telles que la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Lors des études cliniques, Zonegran a été administré à plus de 1 200 patients, dont plus de 400 ont
reçu le médicament pendant un an au moins. Il existe de plus une grande expérience post-
commercialisation du zonisamide au Japon depuis 1989 et aux États-Unis depuis 2000.
À noter que Zonegran est un dérivé du benzisoxazole contenant un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d'origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas (voir
rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents observés dans les études contrôlées de Zonegran administré
en association ont été somnolence, vertiges et anorexie. Dans une étude randomisée contrôlée visant à
comparer le zonisamide en monothérapie à la carbamazépine à libération prolongée, les effets
indésirables les plus fréquents ont été une diminution du taux de bicarbonates, une diminution de
l'appétit et une perte de poids. L'incidence de taux sériques de bicarbonate anormalement faibles
(diminution à moins de 17 mEq/l et de plus de 5 mEq/l) a été de 3,8 %. L'incidence de diminutions
marquées du poids de 20 % ou plus a été de 0,7 %.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables associés à Zonegran qui ont été observés lors des études cliniques et notifiés
dans le cadre de la pharmacovigilance sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences sont
présentées comme suit :
Très fréquent
1/10
Fréquent
1/100, < 1/10
Peu fréquent
1/1 000, < 1/100
Rare
1/10 000, < 1/1 000
Très rare
< 1/10 000
Fréquence indéterminée
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Tableau 4
Effets indésirables associés à Zonegran rapportés dans les études cliniques du
traitement en association et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation
Classe de
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Infections et
Pneumonie
infestations
Infection des
voies urinaires
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections
Ecchymose
Agranulocytose
hématologiques
Anémie aplasique
et du système
Leucocytose
lymphatique
Leucopénie
Adénopathie
Pancytopénie
Thrombopénie
Affections du
Hypersensibilité
Syndrome
système
d'hypersensibilité
immunitaire
médicamenteuse
Syndrome DRESS
(éruption cutanée avec
éosinophilie et
symptômes
systémiques)
Troubles du
Anorexie
Hypokaliémie
Acidose métabolique
métabolisme et de
Acidose rénale tubulaire
la nutrition
Affections

Agitation
Labilité
Colère
Hallucinations
psychiatriques
Irritabilité
émotionnelle
Agressivité
États
Anxiété
Idées suicidaires
confusionnels Insomnies
Tentative de
Dépression
Troubles
suicide
psychotiques
Affections du
Ataxie
Bradyphrénie
Convulsions
Amnésie
système nerveux
Vertiges
Troubles de
Coma
Troubles de
l'attention
Crises tonico-cloniques
la mémoire
Nystagmus
Syndrome myasthénique
Somnolence
Paresthésies
Syndrome malin des
Troubles
neuroleptiques
d'élocution
État de mal épileptique
Tremblement
Affections
Diplopie
Glaucome par fermeture
oculaires
de l'angle
Douleur oculaire
Myopie
Vision floue
Baisse d'acuité visuelle
Affections
Dyspnée
respiratoires,
Pneumonie de
thoraciques et
déglutition
médiastinales
Troubles respiratoires
Pneumopathie
d'hypersensibilité
Affections gastro-
Douleurs
Vomissements
Pancréatite
intestinales
abdominales
Constipation
Diarrhées
Dyspepsie
Nausées
Affections
Cholécystite
Atteinte hépatocellulaire
hépatobiliaires
Lithiase biliaire
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections de la
Éruption
Anhidrose
peau et du tissu
cutanée
Érythème polymorphe
sous-cutané
Prurit
Syndrome de Stevens-
Alopécie
Johnson
Nécro-épidermolyse
bulleuse aiguë
(syndrome de Lyell)
Affections
Rhabdomyolyse
musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein

Lithiase rénale
Calculs urinaires
Hydronéphrose
et des voies
Insuffisance rénale
urinaires
Anomalies urinaires
Troubles
Fatigue
généraux et
Syndrome
anomalies au site
pseudo-grippal
d'administration
Fièvre
OEdème
périphérique
Investigations
Diminution
Perte de poids
Élévation de la créatine-
des
kinase (CK)
bicarbonates
Hypercréatininémie
Augmentation de l'urée
sanguine
Anomalies du bilan
hépatique
Lésions,
Coup de chaleur
intoxications et
complications
liées aux
procédures

Des cas isolés de mort subite inexpliquée chez des patients épileptiques (SUDEP : Sudden
Unexplained Death in Epilepsy Patients
) ont également été décrits chez des sujets traités par
Zonegran.
Tableau 5
Effets indésirables rapportés dans une étude randomisée contrôlée en
monothérapie comparant le zonisamide à la carbamazépine à libération prolongée
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Infections et infestations
Infection des voies
urinaires
Pneumonie
Affections
Leucopénie
hématologiques et du
Thrombopénie
système lymphatique
Troubles du

Diminution de l'appétit
Hypokaliémie
métabolisme et de la
nutrition

Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections
Agitation
États confusionnels
psychiatriques
Dépression
Psychose aiguë
Insomnies
Agressivité
Labilité émotionnelle
Idées suicidaires
Anxiété
Hallucinations
Affections du système
Ataxie
Nystagmus
nerveux
Vertiges
Troubles d'élocution
Troubles de la mémoire
Tremblement
Somnolence
Convulsions
Bradyphrénie
Troubles de l'attention
Paresthésies
Affections oculaires
Diplopie
Affections respiratoires,
Troubles respiratoires
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-

Constipation
Douleurs abdominales
intestinales
Diarrhée
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Affections
Cholécystite aiguë
hépatobiliaires
Affections de la peau et

Éruption cutanée
Prurit
du tissu sous-cutané
Ecchymose
Troubles généraux et
Fatigue
anomalies au site
Fièvre
d'administration
Irritabilité
Investigations
Diminution des
Perte de poids
Anomalies de
bicarbonates
Élévation du taux sanguin de l'analyse d'urine
créatinine kinase (CK)
Élévation de l'alanine
aminotransférase
Élévation de l'aspartate
aminotransférase
MedDRA version 13.1
Informations complémentaires pour les populations particulières
Sujets âgés
Une analyse combinée des données de sécurité chez 95 patients âgés a montré une fréquence de
notification d'oedème périphérique et de prurit relativement plus élevée que dans la population adulte.
L'examen des données de pharmacovigilance semble indiquer que les patients âgés de 65 ans et plus
signalent une plus grande fréquence des effets suivants par rapport à la population générale : syndrome
de Stevens-Johnson (SJS) et syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (SHM).
Population pédiatrique
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo, le profil d'effets indésirables du zonisamide chez
les patients âgés de 6 à 17 ans est similaire à celui observé chez les adultes. Sept décès (1,5 % ;
14,6/1 000 années-patients) ont été rapportés chez 465 patients inclus dans la base de données de
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.
4.9
Surdosage
Des cas de surdosages accidentels et intentionnels ont été décrits chez des patients adultes et
pédiatriques. Dans certains cas, le surdosage a été asymptomatique, notamment en cas de
vomissements ou de lavage gastrique précoces. Dans d'autres cas, le surdosage s'est accompagné de
symptômes tels que somnolence, nausées, gastrite, nystagmus, myoclonies, coma, bradycardie,
diminution de la fonction rénale, hypotension et dépression respiratoire. Une concentration
plasmatique très élevée de zonisamide (100,1 g/ml) a été observée 31 heures environ après qu'un
patient ait pris des doses excessives de Zonegran et de clonazépam ; le surdosage a provoqué un coma
et une dépression respiratoire, mais le patient a repris connaissance cinq jours plus tard sans séquelles.
Traitement
Il n'existe pas d'antidotes spécifiques pour les surdosages de Zonegran. En cas de suspicion de
surdosage récent, il peut être indiqué de pratiquer un lavage gastrique ou de déclencher des
vomissements, en prenant les précautions habituelles pour protéger les voies aériennes. Il est
recommandé d'instaurer un traitement symptomatique de soutien des fonctions vitales, avec
monitorage fréquent des signes vitaux et surveillance étroite du patient. Le zonisamide possède une
demi-vie d'élimination longue et ses effets peuvent donc être durables. Bien qu'elle n'ait pas été
étudiée formellement pour le traitement d'un surdosage, l'hémodialyse a fait baisser les concentrations
plasmatiques de zonisamide chez un patient présentant une diminution de la fonction rénale, et elle
peut être envisagée pour le traitement d'un surdosage en cas d'indication clinique.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, autres antiépileptiques, Code ATC : N03AX15
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxazole. C'est un antiépileptique avec une faible activité
anhydrase carbonique in vitro. Sa structure chimique n'est pas apparentée à d'autres antiépileptiques.
Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action du zonisamide n'est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu'il agisse sur
les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales
synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l'activité
épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l'inhibition
neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
Effets pharmacodynamiques
L'effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces
présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un antiépileptique à
large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l'électrochoc
maximal et limite l'extension de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la
structure subcorticale et il supprime l'activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la
phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine
le cortex.
Efficacité et sécurité cliniques
Monothérapie dans l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
L'efficacité du zonisamide en monothérapie a été établie lors d'une étude de non-infériorité à la
carbamazépine à libération prolongée (LP) en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez
583 patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée avec ou sans crises
généralisées tonico-cloniques secondaires. Les patients randomisés à la carbamazépine ou au
zonisamide ont reçu le traitement pendant une durée allant jusqu'à 24 mois en fonction de la réponse.
La posologie a été augmentée jusqu'à la dose cible initiale de 600 mg de carbamazépine ou 300 mg de
zonisamide. Chez les patients présentant une crise convulsive, la posologie était augmentée à la dose
cible suivante, soit 800 mg de carbamazépine ou 400 mg de zonisamide. Si les patients présentaient
une nouvelle crise, la posologie était augmentée à la dose cible maximale de 1 200 mg de
carbamazépine ou 500 mg de zonisamide. Les patients n'ayant pas présenté de crise pendant
26 semaines à un palier de dose cible ont poursuivi le traitement à cette dose pendant 26 semaines de
plus.
Les principaux résultats de cette étude sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Résultats d'efficacité de l'étude 310 en monothérapie
Zonisamide Carbamazépine
n (population ITT)
281
300
Absence de crise pendant
Diff.
IC à 95 % %
6 mois
Population PP*
79,4 %
83,7 %
-4,5 %
-12,2 % ; 3,1 %
Population ITT
69,4 %
74,7 %
-6,1 %
-13,6 % ; 1,4 %
4 crises pendant la
71,7 %
75,7 %
-4,0 %
-11,7 % ; 3,7 %
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
52,9 %
68,9 %
-15,9 %
-37,5 % ; 5,6 %
période initiale de 3 mois
Absence de crise pendant
12 mois
Population PP
67,6 %
74,7 %
-7,9 %
- 17,2 % ; 1,5 %
Population ITT
55,9 %
62,3 %
-7,7 %
- 16,1 % ; 0,7 %
4 crises pendant la
57,4 %
64,7 %
-7,2 %
-15,7 % ; 1,3 %
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
44,1 %
48,9 %
-4,8 %
-26,9 % ; 17,4 %
période initiale de 3 mois
Sous-types de crises (absence de
crise pendant 6 mois -
population PP)
Toutes crises partielles
76,4 %
86,0 %
-9,6 %
-19,2 % ; 0,0 %
Partielles simples
72,3 %
75,0 %
-2,7 %
-20,0 % ; 14,7 %
Partielles complexes
76,9 %
93,0 %
-16,1 % -26,3 % ; -5,9 %
Tout type de crises tonico-
78,9 %
81,6 %
-2,8 %
-11,5 % ; 6,0 %
cloniques généralisées
Tonico-cloniques secondaires
77,4 %
80,0 %
-2,6 %
-12,4 % ; 7,1 %
Tonico-cloniques généralisées
85,7 %
92,0 %
-6,3 %
-23,1 % ; 10,5 %
PP = population per protocole ; ITT = population en intention de traiter
* Critère principal
En association dans le traitement chez l'adulte de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation
Chez les adultes, l'efficacité de Zonegran a été démontrée lors de quatre études en double aveugle
contrôlées contre placebo d'une durée allant jusqu'à 24 semaines, au cours desquelles Zonegran a été
administré à raison d'une ou deux fois par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la
fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des
doses de 300 à 500 mg par jour.
En association dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les
adolescents et les enfants (à partir de 6 ans)

Chez les patients pédiatriques (âgés de 6 ans et plus), l'efficacité du zonisamide a été démontrée dans
une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, menée chez 207 patients ayant été traités
pendant une durée allant jusqu'à 24 semaines. Une réduction 50 % par rapport au début de l'étude de
la fréquence des crises pendant la période de traitement à dose stable de 12 semaines a été observée
chez 50 % des patients traités par le zonisamide et 31 % de ceux recevant le placebo.
Les effets indésirables spécifiques observés dans les études pédiatriques ont été : diminution de
l'appétit et perte de poids, diminution du taux de bicarbonate, augmentation du risque de calculs
rénaux et de déshydratation. Tous ces effets, et en particulier la perte de poids, peuvent avoir des
conséquences délétères sur la croissance et le développement et entraîner une dégradation de l'état
général. Globalement, les données concernant les effets à long terme sur la croissance et le
développement sont limitées.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le zonisamide est presque complètement absorbé, les pics sériques ou
plasmatiques étant généralement atteints en 2 à 5 heures. Le métabolisme de premier passage est
considéré comme négligeable. La biodisponibilité absolue est estimée à près de 100 %. La
biodisponibilité orale n'est pas affectée par les aliments, mais le délai d'obtention des concentrations
maximales plasmatiques et sériques peut être prolongé.
Les valeurs ASC et Cmax du zonisamide augmentent de manière pratiquement linéaire après
administration d'une dose unique allant de 100 mg à 800 mg ou de doses répétées allant de 100 mg à
400 mg. L'augmentation à l'état d'équilibre a été légèrement supérieure à ce qui était attendu pour la
dose utilisée, probablement en raison de la liaison saturable du zonisamide aux érythrocytes. L'état
d'équilibre a été atteint en 13 jours. Une accumulation légèrement supérieure à ce qui était attendu est
observée après administration d'une dose unique.
Distribution
Chez l'homme, le zonisamide est lié aux protéines plasmatiques dans une proportion de 40 à 50%, et
des études in vitro montrent que cette liaison n'est pas affectée par la présence de différents agents
antiépileptiques (à savoir phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et valproate de sodium). Le
volume de distribution apparent est d'environ 1,1 à 1,7 l/kg chez l'adulte, ce qui indique que le
zonisamide a une large distribution tissulaire. Les rapports érythrocytes/plasma sont voisins de 15 à
faibles concentrations et de 3 à des concentrations plus élevées.
Biotransformation
Le zonisamide est métabolisé essentiellement par un mécanisme de clivage réducteur par le CYP3A4
de l'anneau benzisoxazole de la molécule mère pour former le 2-sulfamoylacétyl phénol (SMAP),
ainsi que par N-acétylation. La molécule mère et le SMAP peuvent de plus faire l'objet d'une
glucuroconjugaison. Les métabolites, qui n'ont pas pu être détectés dans le plasma, sont dépourvus
d'action anticonvulsivante. Le zonisamide ne semble pas induire son propre métabolisme.
Élimination
Après administration orale, la clairance apparente du zonisamide à l'état d'équilibre est d'environ
0,7 l/h, et la demi-vie d'élimination terminale d'environ 60 heures en l'absence d'inducteurs du
CYP3A4. La demi-vie d'élimination est indépendante de la dose, et elle n'est pas affectée par des
Linéarité/non linéarité
L'exposition au zonisamide augmente au cours du temps jusqu'à ce que l'état d'équilibre soit atteint,
en 8 semaines environ. Si l'on compare la même dose, les sujets d'un poids supérieur semblent avoir
des concentrations sériques plus basses à l'état d'équilibre mais cet effet est relativement modeste.
L'âge (12 ans et plus) et le sexe, après ajustement en fonction du poids, n'ont pas d'effet apparent sur
l'exposition au zonisamide chez des patients épileptiques pendant l'administration à l'état d'équilibre.
Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose des antiépileptiques, y compris des inducteurs du CYP3A4.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Le zonisamide diminue la fréquence moyenne des crises par période de 28 jours et la diminution est
proportionnelle (log-linéaire) à la concentration moyenne du médicament.
Populations particulières
Chez des patients présentant une insuffisance rénale,
une corrélation positive a été observée entre la
clairance rénale de doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L'ASC plasmatique du
zonisamide a été augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à
20 ml/mn (voir également la rubrique 4.2).
Patients présentant une insuffisance hépatique : il n'existe pas d'études suffisantes de la
pharmacocinétique du zonisamide chez des patients présentant une insuffisance hépatique.
Personnes âgées : aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique du
zonisamide n'a été observée entre des sujets jeunes (21 à 40 ans) et des sujets âgés (65 à 75 ans).
Population pédiatrique (5-18 ans) : des données limitées indiquent qu'après l'obtention d'un état
d'équilibre suivant l'administration de doses de 1 mg/kg, 7 mg/kg ou 12 mg/kg par jour en plusieurs
prises, les paramètres pharmacocinétiques chez l'enfant et l'adolescent sont comparables à ceux
observés chez l'adulte, après ajustement en fonction du poids.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des modifications hépatiques (hépatomégalie, coloration brun foncé, légère augmentation de volume
des hépatocytes avec corps lamellaires concentriques dans le cytoplasme et vacuolisation
cytoplasmique), associées à une augmentation du métabolisme, ont été observées chez le chien à des
niveaux d'exposition comparables à l'utilisation en clinique, mais non dans les études cliniques.
Aucune génotoxicité ni potentiel cancérogène n'ont été observés avec le zonisamide.
Le zonisamide a provoqué des anomalies du développement chez la souris, le rat et le chien et il a été
embryolétal chez le singe lorsqu'il a été administré pendant la période d'organogenèse à des
posologies et des concentrations plasmatiques maternelles similaires ou inférieures aux niveaux
thérapeutiques chez l'homme.
Dans une étude de toxicité orale à doses répétées chez le rat juvénile, à des niveaux d'exposition
comparables à ceux observés chez les patients pédiatriques recevant la dose maximale recommandée,
des diminutions du poids et des modifications des paramètres rénaux histopathologiques et cliniques et
des modifications du comportement ont été observées. Les modifications des paramètres rénaux
histopathologiques et cliniques ont été considérées comme étant liées à l'inhibition de l'anhydrase
carbonique par le zonisamide. Les effets à ce palier de dose ont été réversibles pendant la période de
Chez la rate, une diminution du nombre de corps jaunes et des sites d'implantation a été observée à
des niveaux d'exposition équivalents à la dose thérapeutique maximale chez l'homme ; des cycles
oestraux irréguliers et une diminution du nombre de foetus vivants ont été constatés à des niveaux
d'exposition trois fois supérieurs.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Contenu de la gélule
Cellulose microcristalline
Huile végétale hydrogénée (huile de soja)
Laurylsulfate de sodium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Gomme laque
Propylène glycol
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
3 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées PVC/PVDC/aluminium de 14, 28, 56 et 84 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d'élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/001
EU/1/04/307/005
EU/1/04/307/002
EU/1/04/307/013
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation :
10/03/2005
Date de la décision de l'Union européenne :
21/12/2009
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 50 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 50 mg de zonisamide.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque gélule contient 1,5 mg d'huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
Corps blanc opaque et tête grise opaque, avec un logo et « Zonegran 50 » imprimés en noir.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Zonegran est indiqué :
en monothérapie dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire,
chez les patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée (voir rubrique 5.1) ;
en association dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans et plus.
4.2
Posologie et mode d'administration
Posologie - Adultes
Titration et dose d'entretien
Zonegran peut être administré en monothérapie ou en association au traitement en cours chez l'adulte.
La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 1 présente le schéma de
titration et les doses d'entretien recommandés. Certains patients, particulièrement ceux qui ne prennent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d'arrêt du traitement par Zonegran, l'interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez l'adulte, la posologie a été réduite de 100 mg tous les sept jours avec
ajustement concomitant des doses des autres médicaments antiépileptiques (le cas échéant).
Adultes ­ Schéma d'augmentation de la posologie et traitement d'entretien
recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d'entretien
thérapeutique
habituelle
Monothérapie -
Semaines
Semaines 3 + 4
Semaines 5 + 6
Épilepsie
1 + 2
300 mg par jour
nouvellement
100 mg/jour
200 mg/jour
300 mg/jour
(une fois par jour).
diagnostiquée chez
Si une dose plus élevée
l'adulte
(une fois par
(une fois par
(une fois par jour)
est nécessaire,
jour)
jour)
augmentation par paliers
de 100 mg à intervalle
de deux semaines
jusqu'à une dose
maximale de 500 mg
Traitement en
Semaine 1
Semaine 2
Semaines 3 à 5
association
50 mg/jour
100 mg/jour
Augmentation par
300 à 500 mg par jour
- patients recevant
paliers de 100 mg
(une fois par jour en
des inducteurs du
(dose
(dose
fractionnée en
fractionnée en
à intervalle d'une
deux prises).
CYP3A4
deux prises)
deux prises)
semaine
(voir rubrique 4.5)
- patients ne recevant
Semaines
Semaines 3 + 4
Semaines 5 à 10
pas d'inducteurs du
1 + 2
300 à 500 mg par jour
CYP3A4 ; ou
(une fois par jour ou en
patients présentant
50 mg/jour
100 mg/jour
Augmentation par
paliers de 100 mg
deux prises).
une insuffisance
(dose
(dose
fractionnée en
fractionnée en
maximum à
Certains patients
rénale ou hépatique
intervalle de deux
peuvent répondre à des
deux prises)
deux prises)
semaines
doses plus faibles
Recommandations générales pour la posologie de Zonegran dans les populations particulières
Population pédiatrique (à partir de 6 ans)
Titration et traitement d'entretien
Zonegran doit être ajouté au traitement en cours chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. La
posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 2 présente le schéma de
titration et les doses d'entretien recommandés. Certains patients, en particulier ceux qui ne reçoivent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Les médecins doivent attirer l'attention des patients pédiatriques et des parents/soignants sur l'encadré
de mise en garde pour les patients (dans la notice) relatif à la prévention des coups de chaleur (voir
rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) ­ Schéma d'augmentation de la
posologie et traitement d'entretien recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d'entretien habituelle
thérapeutique
Traitement en

Semaine 1
Semaine 2 à 8
Patients pesant de
Patients pesant
association
20 à 55 kga
> 55 kg
- patients recevant 1 mg/kg/jour Augmentation par
6 à 8 mg/kg/jour
300 à 500 mg/jour
des inducteurs du
(une fois par
paliers de 1 mg/kg
CYP3A4 (voir
(une fois par jour)
(une fois par jour)
jour)
à intervalle
rubrique 4.5)
d'une semaine
Semaines 1
À partir de la
- patients ne
+ 2
semaine 3
6 à 8 mg/kg/jour
300 à 500 mg/jour
recevant pas
1 mg/kg/jour
Augmentation par
(une fois par jour)
(une fois par jour)
d'inducteurs du
(une fois par
paliers de 1 mg/kg
CYP3A4
jour)
à intervalle de
deux semaines

Remarque :
a.
Pour garantir le maintien d'une dose thérapeutique, le poids de l'enfant doit être surveillé et la
posologie ajustée en cas de modification du poids jusqu'à 55 kg. Le schéma posologique est de
6 à 8 mg/kg/jour jusqu'à une dose maximale de 500 mg/jour.
La sécurité et l'efficacité de Zonegran chez les enfants âgés de moins de 6 ans ou dont le poids est
inférieur à 20 kg n'ont pas encore été établies.
Les données d'études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence s'impose donc pour le traitement d'enfants âgés de plus de 6 ans et pesant moins de 20 kg.
Il n'est pas toujours possible d'obtenir précisément la dose calculée avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées. Dans ce cas, il est donc recommandé d'arrondir la dose totale de Zonegran
à la dose supérieure ou inférieure la plus proche pouvant être obtenue avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées (25 mg, 50 mg et 100 mg).
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d'arrêt du traitement par Zonegran, l'interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez des patients pédiatriques, la posologie a été réduite d'environ 2 mg/kg tous
les sept jours (conformément au schéma présenté dans le tableau 3).
Tableau 3
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) ­ Schéma de réduction posologique
recommandé
Poids
Diminution à intervalle d'une semaine par paliers de :
20 ­ 28 kg
25 à 50 mg/jour*
29 ­ 41 kg
50 à 75 mg/jour*
42 ­ 55 kg
100 mg/jour*
> 55 kg
100 mg/jour*
Remarque :
*Toutes les doses sont administrées une fois par jour.
Personnes âgées
Il existe peu de données sur l'utilisation de Zonegran chez les personnes âgées, et il convient donc
d'être prudent lors de l'instauration du traitement chez ces patients. Le profil de sécurité de Zonegran
doit également être considéré lors de la prescription de Zonegran (voir rubrique 4.8).
La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale car il existe peu de
données sur l'utilisation de Zonegran chez ces patients et il peut être nécessaire d'augmenter plus
lentement la posologie. Étant donné que le zonisamide et ses métabolites sont excrétés par voie rénale,
le traitement doit être arrêté chez les patients qui développent une insuffisance rénale aiguë ou qui
présentent une élévation persistante cliniquement significative de la créatinémie.
Chez des sujets insuffisants rénaux, une corrélation positive a été observée entre la clairance rénale de
doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L'ASC plasmatique du zonisamide a été
augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de Zonegran chez les patients présentant une altération des
fonctions hépatiques. Par conséquent, l'administration aux patients présentant une insuffisance
hépatique sévère n'est pas recommandée. La prudence est recommandée chez les patients ayant une
insuffisance hépatique légère à modérée, et il peut être nécessaire d'augmenter plus lentement la
posologie.
Mode d'administration
Les gélules de Zonegran doivent être administrées par voie orale.
Effet des aliments
Zonegran peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux
sulfamides.
Zonegran contient de l'huile végétale hydrogénée (huile de soja). Ce médicament est contre-indiqué en
cas d'allergie à l'arachide ou au soja.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Éruption cutanée inexpliquée
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.

L'arrêt de Zonegran doit être envisagé chez les patients qui développent une éruption cutanée
inexpliquée. Tous les patients qui développent une éruption cutanée pendant le traitement par
Zonegran doivent faire l'objet d'une surveillance étroite, et une prudence particulière est
recommandée chez les patients traités en même temps par des médicaments antiépileptiques qui
risquent de provoquer des éruptions cutanées.
Crises convulsives à l'arrêt du traitement
Conformément à la pratique clinique usuelle, l'arrêt éventuel de Zonegran chez les patients
épileptiques doit se faire de manière progressive pour limiter les risques de crises convulsives à l'arrêt
du traitement. Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'arrêt des médicaments
antiépileptiques concomitants une fois les crises contrôlées avec Zonegran administré en association
Réactions aux sulfamides
Zonegran est un dérivé du benzisoxazole qui comporte un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d'origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques, et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas.
Des cas d'agranulocytose, de thrombopénie, de leucopénie, d'anémie aplasique, de pancytopénie et de
leucocytose ont été signalés. Les données permettant d'évaluer la relation, le cas échéant, entre la dose
et la durée du traitement et ces événements sont insuffisantes.
Myopie aiguë et glaucome secondaire par fermeture de l'angle
Un syndrome consistant en myopie aiguë associée à un glaucome secondaire par fermeture de l'angle
a été rapporté chez des patients adultes et pédiatriques recevant le zonisamide. Les symptômes
comprennent l'apparition subite d'une baisse d'acuité visuelle et/ou une douleur oculaire. L'examen
ophtalmologique peut montrer une myopie, une chambre antérieure peu profonde, une hyperémie
(rougeur) oculaire et une augmentation de la pression intra-oculaire. Ce syndrome peut être associé à
un épanchement supraciliaire entraînant le déplacement vers l'avant du cristallin et de l'iris, avec
glaucome secondaire par fermeture de l'angle. Les symptômes peuvent survenir dans les quelques
heures à quelques semaines suivant l'instauration du traitement. La conduite à tenir inclut l'arrêt du
traitement par le zonisamide le plus rapidement possible selon le jugement du médecin traitant et des
mesures appropriées pour diminuer la pression intra-oculaire. Si elle n'est pas traitée, l'hypertonie
oculaire, quelle que soit l'étiologie, peut entraîner des séquelles graves, y compris une perte de vision
permanente. La prudence s'impose lors du traitement par le zonisamide chez des patients ayant des
antécédents d'affections oculaires.
Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des
antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'études randomisées contrôlées contre
placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque
d'idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données
disponibles ne permettent pas d'exclure la possibilité d'un risque accru avec Zonegran.
Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d'idées et comportements
suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à
leurs soignants) de consulter un médecin en cas d'apparition de signes d'idées ou comportements
suicidaires.
Lithiase rénale
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide. Le risque peut également être
majoré chez les patients traités par d'autres médicaments pouvant favoriser la survenue d'une lithiase
rénale. L'augmentation de l'apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de
formation de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants.
Une acidose métabolique hyperchlorémique sans trou anionique (diminution du taux de bicarbonate
sérique en dessous des valeurs de référence normales en l'absence d'une alcalose respiratoire
chronique) peut survenir lors du traitement par Zonegran. Cette acidose métabolique est causée par la
perte rénale de bicarbonate due à l'effet inhibiteur du zonisamide sur l'anhydrase carbonique. Ce
déséquilibre électrolytique a été observé lors de l'administration de Zonegran dans les études cliniques
contrôlées et après la mise sur le marché. En général, l'acidose métabolique induite par le zonisamide
survient en début de traitement, bien qu'elle puisse se développer à tout moment au cours du
traitement. Les diminutions du bicarbonate sont généralement légères à modérées (diminution
moyenne d'environ 3,5 mEq/l à des doses quotidiennes de 300 mg chez l'adulte) ; dans de rares cas,
les patients peuvent présenter des baisses plus sévères. Les pathologies ou traitements qui prédisposent
à l'acidose (tels que néphropathie, affections respiratoires sévères, état de mal épileptique, diarrhées,
chirurgie, régime cétogène ou médicaments) peuvent avoir des effets additifs à ceux du zonisamide sur
la diminution du bicarbonate.
Le risque d'acidose métabolique associé au zonisamide apparaît plus fréquemment et est plus sévère
chez les jeunes patients. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées chez les patients sous zonisamide qui présentent des conditions sous-jacentes
susceptibles d'augmenter le risque d'acidose, chez les patients qui ont un risque accru de séquelles
secondaires à une acidose métabolique et chez les patients qui présentent des symptômes évocateurs
d'une acidose métabolique. En cas d'apparition et de persistance d'une acidose métabolique, il
convient d'envisager une réduction de la posologie ou l'arrêt de Zonegran (avec diminution
progressive ou réduction à une dose thérapeutique) car une ostéopénie peut se développer. S'il est
décidé de poursuivre le traitement par Zonegran chez un patient présentant une acidose persistante, un
traitement alcalinisant doit être envisagé.
L'acidose métabolique peut entraîner une hyperammoniémie, qui a été rapportée avec ou sans
encéphalopathie pendant le traitement par le zonisamide. Le risque d'hyperammoniémie peut être
augmenté chez les patients qui prennent de façon concomitante d'autres médicaments pouvant
provoquer une hyperammoniémie (par exemple le valproate), ou qui présentent un trouble du cycle de
l'urée sous-jacent ou une diminution de l'activité mitochondriale hépatique. Chez les patients qui
développent une léthargie inexpliquée ou des altérations de l'état mental pendant le traitement par le
zonisamide, il est recommandé d'envisager une encéphalopathie hyperammoniémique et de mesurer
les taux d'ammoniac.
Zonegran doit être administré avec prudence chez les patients adultes traités de manière concomitante
par des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, par exemple le topiramate ou l'acétazolamide, car il
n'existe pas de données suffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique
(voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique et rubrique 4.5).
Coup de chaleur
Des cas de diminution de la sudation et d'élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique pour la mise
en garde complète). La prudence doit être exercée chez les patients adultes lorsque Zonegran est
prescrit avec d'autres médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par
exemple les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action
anticholinergique (voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Pancréatite
Il est recommandé de surveiller les taux de lipase et d'amylase pancréatiques chez les patients traités
par Zonegran qui développent les symptômes et signes cliniques de pancréatite. Si la pancréatite est
avérée et en l'absence de toute autre cause manifeste, il est recommandé d'envisager l'arrêt du
traitement par Zonegran et d'instaurer un traitement approprié.
Chez les patients sous Zonegran qui présentent des myalgies et/ou une faiblesse musculaire sévères
avec ou sans fièvre, il est recommandé de contrôler les marqueurs de l'atteinte musculaire, notamment
les taux sériques de créatine kinase et d'aldolase. Si ces taux sont élevés en l'absence d'une autre
cause évidente telle que traumatisme ou crises tonico-cloniques, le traitement par Zonegran doit être
arrêté et un traitement approprié doit être instauré.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Zonegran ne doit pas être
utilisé chez la femme en âge de procréer qui n'utilise pas de contraception efficace, à moins d'une
nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour
le foetus. Les femmes en âge de procréer doivent avoir l'avis d'un spécialiste en ce qui concerne les
effets possibles de Zonegran sur le foetus et les risques doivent être discutés avec la patiente au regard
du bénéfice avant l'instauration du traitement. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent
consulter leur spécialiste pour réévaluer le traitement par Zonegran et envisager d'autres options
thérapeutiques. En cas de traitement par Zonegran, le médecin doit vérifier que sa patiente est bien
informée de la nécessité d'utiliser une méthode contraceptive efficace appropriée et déterminer si les
contraceptifs oraux, ou les doses de leurs composants, sont suffisants en fonction de chaque patiente.
Poids corporel
Zonegran peut provoquer une perte de poids. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de
l'apport calorique peuvent être recommandés si le patient perd du poids ou présente une insuffisance
pondérale pendant le traitement. En cas de perte de poids importante non souhaitable, l'arrêt du
traitement par Zonegran doit être envisagé. Une perte de poids est potentiellement plus grave chez les
enfants (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique
Les mises en garde et précautions d'emploi ci-dessus s'appliquent également aux enfants et
adolescents. Les mises en garde et précautions d'emploi ci-dessous concernent plus particulièrement
les patients pédiatriques.
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une chaleur excessive qui, si l'enfant n'est
pas traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les
enfants, en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement par Zonegran, l'enfant :
· doit se rafraîchir le visage et le corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
· doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est chaud ;
· doit boire beaucoup d'eau fraîche ;
· ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
SI L'ENFANT PRÉSENTE L'UN DES SYMPTÔMES SUIVANTS, DES SOINS
MÉDICAUX URGENTS SONT NÉCESSAIRES :
Peau très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou confusion, crampes musculaires ou
fréquence cardiaque ou respiratoire devenant rapide.
Placer l'enfant dans un endroit frais, à l'ombre.
Rafraîchir la peau de l'enfant avec de l'eau.
Faire boire de l'eau fraîche à l'enfant.
Des cas de diminution de la sudation et d'élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques. Un coup de chaleur nécessitant une hospitalisation a été
diagnostiqué chez certains patients. Des cas de coup de chaleur nécessitant une hospitalisation et
d'issue fatale ont été rapportés. La plupart des cas de coup de chaleur sont survenus pendant des
périodes de temps chaud. Les médecins doivent expliquer aux patients et à leurs proches la gravité
éventuelle du coup de chaleur, les situations dans lesquelles il peut survenir et la conduite à tenir en
présence de tout signe ou symptôme. Il est nécessaire de recommander aux patients ou à leurs proches
de veiller à une bonne hydratation et d'éviter l'exposition à des températures excessives et les efforts
physiques intenses en fonction de l'état du patient. Les médecins doivent attirer l'attention des patients
pédiatriques et des parents/soignants sur les conseils figurant dans la notice relatifs à la prévention de
la chaleur excessive et des coups de chaleur chez les enfants. En cas de signes ou symptômes de
déshydratation, d'oligohydrose ou d'élévation de la température corporelle, l'arrêt du traitement par
Zonegran doit être envisagé.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par exemple les inhibiteurs de
l'anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action anticholinergique.
Poids
Une perte de poids entraînant une dégradation de l'état général et la non-observance du traitement
antiépileptique a été associée à une issue fatale (voir rubrique 4.8). Zonegran n'est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant un poids faible (définition selon les catégories d'IMC ajusté
en fonction de l'âge de l'OMS) ou une diminution de l'appétit.
L'incidence de diminution du poids est uniforme entre les tranches d'âge (voir rubrique 4.8) ;
cependant, compte tenu de la gravité potentielle d'une perte de poids chez l'enfant, le poids doit être
surveillé dans cette population. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de l'apport
alimentaire doivent être envisagés si le gain pondéral du patient n'est pas conforme aux courbes de
croissance ; sinon, l'arrêt du traitement par Zonegran doit être envisagé.
Acidose métabolique
Le risque d'acidose métabolique induite par le zonisamide semble être plus fréquent et sévère chez les
enfants et adolescents. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées dans cette population (voir rubrique 4.4, Acidose métabolique pour la mise en
garde complète ; voir rubrique 4.8 pour l'incidence d'hypobicarbonatémie). L'effet à long terme de
taux faibles de bicarbonate sur la croissance et le développement n'est pas connu.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, par exemple le topiramate et l'acétazolamide (voir
rubrique 4.5).
Lithiase rénale
Certains patients pédiatriques ont développé des calculs rénaux (voir rubrique 4.4, Lithiase rénale,
pour la mise en garde complète).
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide.
L'augmentation de l'apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de formation
de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants. Une échographie rénale doit
être réalisée à l'appréciation du médecin. Si des calculs rénaux sont détectés, le traitement par
Zonegran doit être arrêté.
Anomalies de la fonction hépatique
Des augmentations des paramètres fonctionnels hépatobiliaires tels que l'alanine aminotransférase
(ALAT), l'aspartate aminotransférase (ASAT), les gamma-glutamyltransférases (GGT) et la bilirubine
ont été observées chez des enfants et adolescents, sans profil uniforme dans l'observation de valeurs
au-dessus de la limite supérieure de la normale. Néanmoins, en cas de suspicion d'un trouble
hépatique, il convient d'effectuer un bilan hépatique et d'envisager l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fonctions cognitives
Les troubles cognitifs chez les patients épileptiques ont été associés à la pathologie sous-jacente et/ou
à l'administration d'un traitement antiépileptique. Dans une étude contrôlée du zonisamide versus
placebo menée chez des enfants et adolescents, le pourcentage de patients présentant des troubles
cognitifs était numériquement supérieur dans le groupe zonisamide par rapport au groupe placebo.
4.5
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de Zonegran sur les isoenzymes du cytochrome P450
Les études in vitro sur des microsomes hépatiques humains ne montrent pas d'inhibition, ou une
inhibition faible (inférieure à 25 %), des isoenzymes du cytochrome P450 1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9,
2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 à des concentrations de zonisamide environ deux fois supérieures ou plus aux
concentrations sériques libres cliniquement efficaces. Par conséquent, il est peu probable que
Zonegran affecte la pharmacocinétique d'autres médicaments par des mécanismes faisant intervenir le
cytochrome P450, comme cela a été démontré in vivo pour la carbamazépine, la phénytoïne,
l'éthinylestradiol et la désipramine.
Médicaments antiépileptiques
Chez les patients épileptiques, l'administration de Zonegran à l'état d'équilibre n'a pas provoqué
d'effets pharmacocinétiques cliniquement significatifs sur la carbamazépine, la lamotrigine, la
phénytoïne ou le valproate de sodium.
Contraceptifs oraux
Dans les études cliniques menées sur des sujets sains, l'administration de Zonegran à l'état d'équilibre
n'a pas eu d'effet sur les concentrations sériques d'éthinylestradiol ou de noréthistérone d'un
contraceptif oral combiné.
Inhibiteurs de l'anhydrase carbonique
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les patients adultes recevant un traitement concomitant
par des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, tels que le topiramate et l'acétazolamide, car les
données sont insuffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique (voir
rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique tels que le topiramate et l'acétazolamide (voir rubrique 4.4,
Population pédiatrique).
Substrats de la P-gp
Une étude in vitro a montré que le zonisamide est un faible inhibiteur de la P-gp (MDR1) avec une
CI50 de 267 mol/l et qu'il peut théoriquement affecter la pharmacocinétique des substances qui sont
des substrats de la P-gp. Il est recommandé d'être prudent lors de l'instauration ou de l'arrêt du
traitement par le zonisamide ou d'une modification de la dose de zonisamide chez les patients qui
reçoivent également des médicaments qui sont des substrats de la P-gp (ex. digoxine, quinidine).
Risque d'interactions médicamenteuses sur Zonegran
Dans des études cliniques, l'administration concomitante de lamotrigine n'a pas eu d'effet apparent
sur la pharmacocinétique du zonisamide. L'association de Zonegran avec d'autres médicaments qui
peuvent induire une lithiase urinaire peut augmenter le risque d'apparition de calculs rénaux ;
l'administration concomitante de ces médicaments doit donc être évitée.
Le zonisamide est métabolisé en partie par le CYP3A4 (clivage réducteur) ainsi que par les
N-acétyl-transférases et par conjugaison avec l'acide glucuronique ; les substances qui peuvent avoir
un effet inducteur ou inhibiteur sur ces enzymes peuvent donc affecter la pharmacocinétique du
zonisamide :
- Induction enzymatique : l'exposition au zonisamide est inférieure chez les patients épileptiques
qui reçoivent des inducteurs du CYP3A4, par exemple phénytoïne, carbamazépine et
phénobarbital. Il est peu probable que ces effets soient cliniquement significatifs lorsque
Zonegran est ajouté au traitement en cours ; cependant, les concentrations de zonisamide
peuvent être modifiées en cas d'arrêt, d'ajustement de la posologie ou d'instauration d'un
traitement par des antiépileptiques ou d'autres médicaments inducteurs du CYP3A4 et il peut
être nécessaire dans ce cas d'adapter la posologie de Zonegran. La rifampicine est un inducteur
puissant du CYP3A4. Si l'administration concomitante de ces deux médicaments est nécessaire,
le patient doit faire l'objet d'une surveillance étroite et les posologies de Zonegran et des autres
substrats du CYP3A4 doivent être adaptées en conséquence.
- Inhibition du CYP3A4 : sur la base des données cliniques, les inhibiteurs connus du CYP3A4,
spécifiques et non spécifiques, ne semblent pas avoir d'effet cliniquement significatif sur les
paramètres d'exposition pharmacocinétique du zonisamide. L'administration à l'état d'équilibre
de kétoconazole (400 mg/jour) ou de cimétidine (1 200 mg/jour) n'a pas eu d'effets
cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique du zonisamide administré en dose unique à
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l'arrêt du traitement.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer qui n'utilise pas de contraception
efficace, à moins d'une nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme
justifiant le risque pour le foetus. Les femmes en âge de procréer traitées par le zonisamide doivent
recevoir l'avis médical d'un spécialiste. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent consulter
leur spécialiste pour réévaluer le traitement par le zonisamide et envisager d'autres options
thérapeutiques.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, le traitement doit toujours être arrêté
progressivement pour éviter la survenue intercurrente de crises qui peuvent avoir des conséquences
graves pour la mère et pour l'enfant à naître. Le risque d'anomalie congénitale est multiplié par 2 ou 3
pour les enfants des femmes traitées par un traitement antiépileptique. Les anomalies les plus
fréquemment rapportées sont une fente labiale, des malformations cardiovasculaires et une anomalie
du tube neural. Un traitement comportant plusieurs médicaments antiépileptiques peut être associé à
un risque accru de malformations congénitales comparativement à une monothérapie.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l'utilisation de Zonegran chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le
risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les données obtenues à partir d'un registre suggèrent une augmentation de la proportion d'enfants de
faible poids de naissance (FPN), prématurés ou petits pour l'âge gestationnel (PAG). Ces
augmentations sont de l'ordre de 5 à 8 % pour les enfants de FPN, de 8 à 10 % pour ceux nés
prématurément et de 7 à 12 % pour ceux PAG, tous ces pourcentages ayant été comparés avec ceux de
mères traitées par de la lamotrigine en monothérapie.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, à moins d'une nécessité absolue et
uniquement si celui-ci considère que le bénéfice potentiel justifie le risque pour le foetus.En cas de
traitement par Zonegran pendant la grossesse, les patientes doivent être bien informées du risque
potentiel pour le foetus et l'utilisation de la dose minimale efficace et une surveillance étroite sont
conseillées.
Allaitement
Le zonisamide est excrété dans le lait maternel ; la concentration dans le lait est similaire à celle
observée dans le plasma. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit
d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec Zonegran. Compte tenu de la persistance prolongée
dans l'organisme, l'allaitement ne doit être repris qu'un mois après l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études effectuées chez l'animal ont mis en évidence des modifications des paramètres de fertilité (voir
rubrique 5.3).
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Cependant, dans la mesure où certains patients peuvent éprouver une somnolence ou des difficultés de
concentration, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose, les patients
doivent être avertis qu'ils doivent être prudents en cas d'activités qui exigent une grande vigilance,
telles que la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Lors des études cliniques, Zonegran a été administré à plus de 1 200 patients, dont plus de 400 ont
reçu le médicament pendant un an au moins. Il existe de plus une grande expérience post-
commercialisation du zonisamide au Japon depuis 1989 et aux États-Unis depuis 2000.
À noter que Zonegran est un dérivé du benzisoxazole contenant un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d'origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas (voir
rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents observés dans les études contrôlées de Zonegran administré
en association ont été somnolence, vertiges et anorexie. Dans une étude randomisée contrôlée visant à
comparer le zonisamide en monothérapie à la carbamazépine à libération prolongée, les effets
indésirables les plus fréquents ont été une diminution du taux de bicarbonates, une diminution de
l'appétit et une perte de poids. L'incidence de taux sériques de bicarbonate anormalement faibles
(diminution à moins de 17 mEq/l et de plus de 5 mEq/l) a été de 3,8 %. L'incidence de diminutions
marquées du poids de 20 % ou plus a été de 0,7 %.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables associés à Zonegran qui ont été observés lors des études cliniques et notifiés
dans le cadre de la pharmacovigilance sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences sont
présentées comme suit :
Très fréquent
1/10
Fréquent
1/100, < 1/10
Peu fréquent
1/1 000, < 1/100
Rare
1/10 000, < 1/1 000
Très rare
< 1/10 000
Fréquence indéterminée
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Tableau 4
Effets indésirables associés à Zonegran rapportés dans les études cliniques du
traitement en association et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation
Classe de
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Infections et
Pneumonie
infestations
Infection des
voies urinaires
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections
Ecchymose
Agranulocytose
hématologiques
Anémie aplasique
et du système
Leucocytose
lymphatique
Leucopénie
Adénopathie
Pancytopénie
Thrombopénie
Affections du
Hypersensibilité
Syndrome
système
d'hypersensibilité
immunitaire
médicamenteuse
Syndrome DRESS
(éruption cutanée avec
éosinophilie et
symptômes
systémiques)
Troubles du
Anorexie
Hypokaliémie
Acidose métabolique
métabolisme et de
Acidose rénale tubulaire
la nutrition
Affections

Agitation
Labilité
Colère
Hallucinations
psychiatriques
Irritabilité
émotionnelle
Agressivité
États
Anxiété
Idées suicidaires
confusionnels Insomnies
Tentative de
Dépression
Troubles
suicide
psychotiques
Affections du
Ataxie
Bradyphrénie
Convulsions
Amnésie
système nerveux
Vertiges
Troubles de
Coma
Troubles de
l'attention
Crises tonico-cloniques
la mémoire
Nystagmus
Syndrome myasthénique
Somnolence
Paresthésies
Syndrome malin des
Troubles
neuroleptiques
d'élocution
État de mal épileptique
Tremblement
Affections
Diplopie
Glaucome par fermeture
oculaires
de l'angle
Douleur oculaire
Myopie
Vision floue
Baisse d'acuité visuelle
Affections
Dyspnée
respiratoires,
Pneumonie de
thoraciques et
déglutition
médiastinales
Troubles respiratoires
Pneumopathie
d'hypersensibilité
Affections gastro-
Douleurs
Vomissements
Pancréatite
intestinales
abdominales
Constipation
Diarrhées
Dyspepsie
Nausées
Affections
Cholécystite
Atteinte hépatocellulaire
hépatobiliaires
Lithiase biliaire
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections de la
Éruption
Anhidrose
peau et du tissu
cutanée
Érythème polymorphe
sous-cutané
Prurit
Syndrome de Stevens-
Alopécie
Johnson
Nécro-épidermolyse
bulleuse aiguë
(syndrome de Lyell)
Affections
Rhabdomyolyse
musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein

Lithiase rénale
Calculs urinaires
Hydronéphrose
et des voies
Insuffisance rénale
urinaires
Anomalies urinaires
Troubles
Fatigue
généraux et
Syndrome
anomalies au site
pseudo-grippal
d'administration
Fièvre
OEdème
périphérique
Investigations
Diminution
Perte de poids
Élévation de la créatine-
des
kinase (CK)
bicarbonates
Hypercréatininémie
Augmentation de l'urée
sanguine
Anomalies du bilan
hépatique
Lésions,
Coup de chaleur
intoxications et
complications
liées aux
procédures

Des cas isolés de mort subite inexpliquée chez des patients épileptiques (SUDEP : Sudden
Unexplained Death in Epilepsy Patients
) ont également été décrits chez des sujets traités par
Zonegran.
Tableau 5
Effets indésirables rapportés dans une étude randomisée contrôlée en
monothérapie comparant le zonisamide à la carbamazépine à libération prolongée
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Infections et infestations
Infection des voies
urinaires
Pneumonie
Affections
Leucopénie
hématologiques et du
Thrombopénie
système lymphatique
Troubles du

Diminution de l'appétit
Hypokaliémie
métabolisme et de la
nutrition

Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections
Agitation
États confusionnels
psychiatriques
Dépression
Psychose aiguë
Insomnies
Agressivité
Labilité émotionnelle
Idées suicidaires
Anxiété
Hallucinations
Affections du système
Ataxie
Nystagmus
nerveux
Vertiges
Troubles d'élocution
Troubles de la mémoire
Tremblement
Somnolence
Convulsions
Bradyphrénie
Troubles de l'attention
Paresthésies
Affections oculaires
Diplopie
Affections respiratoires,
Troubles respiratoires
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-

Constipation
Douleurs abdominales
intestinales
Diarrhée
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Affections
Cholécystite aiguë
hépatobiliaires
Affections de la peau et

Éruption cutanée
Prurit
du tissu sous-cutané
Ecchymose
Troubles généraux et
Fatigue
anomalies au site
Fièvre
d'administration
Irritabilité
Investigations
Diminution des
Perte de poids
Anomalies de
bicarbonates
Élévation du taux sanguin de l'analyse d'urine
créatinine kinase (CK)
Élévation de l'alanine
aminotransférase
Élévation de l'aspartate
aminotransférase
MedDRA version 13.1
Informations complémentaires pour les populations particulières
Sujets âgés
Une analyse combinée des données de sécurité chez 95 patients âgés a montré une fréquence de
notification d'oedème périphérique et de prurit relativement plus élevée que dans la population adulte.
L'examen des données de pharmacovigilance semble indiquer que les patients âgés de 65 ans et plus
signalent une plus grande fréquence des effets suivants par rapport à la population générale : syndrome
de Stevens-Johnson (SJS) et syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (SHM).
Population pédiatrique
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo, le profil d'effets indésirables du zonisamide chez
les patients âgés de 6 à 17 ans est similaire à celui observé chez les adultes. Sept décès (1,5 % ;
14,6/1 000 années-patients) ont été rapportés chez 465 patients inclus dans la base de données de
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.
4.9
Surdosage
Des cas de surdosages accidentels et intentionnels ont été décrits chez des patients adultes et
pédiatriques. Dans certains cas, le surdosage a été asymptomatique, notamment en cas de
vomissements ou de lavage gastrique précoces. Dans d'autres cas, le surdosage s'est accompagné de
symptômes tels que somnolence, nausées, gastrite, nystagmus, myoclonies, coma, bradycardie,
diminution de la fonction rénale, hypotension et dépression respiratoire. Une concentration
plasmatique très élevée de zonisamide (100,1 g/ml) a été observée 31 heures environ après qu'un
patient ait pris des doses excessives de Zonegran et de clonazépam ; le surdosage a provoqué un coma
et une dépression respiratoire, mais le patient a repris connaissance cinq jours plus tard sans séquelles.
Traitement
Il n'existe pas d'antidotes spécifiques pour les surdosages de Zonegran. En cas de suspicion de
surdosage récent, il peut être indiqué de pratiquer un lavage gastrique ou de déclencher des
vomissements, en prenant les précautions habituelles pour protéger les voies aériennes. Il est
recommandé d'instaurer un traitement symptomatique de soutien des fonctions vitales, avec
monitorage fréquent des signes vitaux et surveillance étroite du patient. Le zonisamide possède une
demi-vie d'élimination longue et ses effets peuvent donc être durables. Bien qu'elle n'ait pas été
étudiée formellement pour le traitement d'un surdosage, l'hémodialyse a fait baisser les concentrations
plasmatiques de zonisamide chez un patient présentant une diminution de la fonction rénale, et elle
peut être envisagée pour le traitement d'un surdosage en cas d'indication clinique.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, autres antiépileptiques, Code ATC : N03AX15
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxazole. C'est un antiépileptique avec une faible activité
anhydrase carbonique in vitro. Sa structure chimique n'est pas apparentée à d'autres antiépileptiques.
Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action du zonisamide n'est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu'il agisse sur
les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales
synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l'activité
épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l'inhibition
neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
Effets pharmacodynamiques
L'effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces
présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un antiépileptique à
large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l'électrochoc
maximal et limite l'extension de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la
structure subcorticale et il supprime l'activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la
phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine
le cortex.
Efficacité et sécurité cliniques
Monothérapie dans l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
L'efficacité du zonisamide en monothérapie a été établie lors d'une étude de non-infériorité à la
carbamazépine à libération prolongée (LP) en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez
583 patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée avec ou sans crises
généralisées tonico-cloniques secondaires. Les patients randomisés à la carbamazépine ou au
zonisamide ont reçu le traitement pendant une durée allant jusqu'à 24 mois en fonction de la réponse.
La posologie a été augmentée jusqu'à la dose cible initiale de 600 mg de carbamazépine ou 300 mg de
zonisamide. Chez les patients présentant une crise convulsive, la posologie était augmentée à la dose
cible suivante, soit 800 mg de carbamazépine ou 400 mg de zonisamide. Si les patients présentaient
une nouvelle crise, la posologie était augmentée à la dose cible maximale de 1 200 mg de
carbamazépine ou 500 mg de zonisamide. Les patients n'ayant pas présenté de crise pendant
26 semaines à un palier de dose cible ont poursuivi le traitement à cette dose pendant 26 semaines de
plus.
Les principaux résultats de cette étude sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Résultats d'efficacité de l'étude 310 en monothérapie
Zonisamide Carbamazépine
n (population ITT)
281
300
Absence de crise pendant
Diff.
IC à 95 % %
6 mois
Population PP*
79,4 %
83,7 %
-4,5 %
-12,2 % ; 3,1 %
Population ITT
69,4 %
74,7 %
-6,1 %
-13,6 % ; 1,4 %
4 crises pendant la
71,7 %
75,7 %
-4,0 %
-11,7 % ; 3,7 %
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
52,9 %
68,9 %
-15,9 %
-37,5 % ; 5,6 %
période initiale de 3 mois
Absence de crise pendant
12 mois
Population PP
67,6 %
74,7 %
-7,9 %
- 17,2 % ; 1,5 %
Population ITT
55,9 %
62,3 %
-7,7 %
- 16,1 % ; 0,7 %
4 crises pendant la
57,4 %
64,7 %
-7,2 %
-15,7 % ; 1,3 %
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
44,1 %
48,9 %
-4,8 %
-26,9 % ; 17,4 %
période initiale de 3 mois
Sous-types de crises (absence de
crise pendant 6 mois -
population PP)
Toutes crises partielles
76,4 %
86,0 %
-9,6 %
-19,2 % ; 0,0 %
Partielles simples
72,3 %
75,0 %
-2,7 %
-20,0 % ; 14,7 %
Partielles complexes
76,9 %
93,0 %
-16,1 % -26,3 % ; -5,9 %
Tout type de crises tonico-
78,9 %
81,6 %
-2,8 %
-11,5 % ; 6,0 %
cloniques généralisées
Tonico-cloniques secondaires
77,4 %
80,0 %
-2,6 %
-12,4 % ; 7,1 %
Tonico-cloniques généralisées
85,7 %
92,0 %
-6,3 %
-23,1 % ; 10,5 %
PP = population per protocole ; ITT = population en intention de traiter
* Critère principal
En association dans le traitement chez l'adulte de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation
Chez les adultes, l'efficacité de Zonegran a été démontrée lors de quatre études en double aveugle
contrôlées contre placebo d'une durée allant jusqu'à 24 semaines, au cours desquelles Zonegran a été
administré à raison d'une ou deux fois par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la
fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des
doses de 300 à 500 mg par jour.
En association dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les
adolescents et les enfants (à partir de 6 ans)

Chez les patients pédiatriques (âgés de 6 ans et plus), l'efficacité du zonisamide a été démontrée dans
une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, menée chez 207 patients ayant été traités
pendant une durée allant jusqu'à 24 semaines. Une réduction 50 % par rapport au début de l'étude de
la fréquence des crises pendant la période de traitement à dose stable de 12 semaines a été observée
chez 50 % des patients traités par le zonisamide et 31 % de ceux recevant le placebo.
Les effets indésirables spécifiques observés dans les études pédiatriques ont été : diminution de
l'appétit et perte de poids, diminution du taux de bicarbonate, augmentation du risque de calculs
rénaux et de déshydratation. Tous ces effets, et en particulier la perte de poids, peuvent avoir des
conséquences délétères sur la croissance et le développement et entraîner une dégradation de l'état
général. Globalement, les données concernant les effets à long terme sur la croissance et le
développement sont limitées.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le zonisamide est presque complètement absorbé, les pics sériques ou
plasmatiques étant généralement atteints en 2 à 5 heures. Le métabolisme de premier passage est
considéré comme négligeable. La biodisponibilité absolue est estimée à près de 100 %. La
biodisponibilité orale n'est pas affectée par les aliments, mais le délai d'obtention des concentrations
maximales plasmatiques et sériques peut être prolongé.
Les valeurs ASC et Cmax du zonisamide augmentent de manière pratiquement linéaire après
administration d'une dose unique allant de 100 mg à 800 mg ou de doses répétées allant de 100 mg à
400 mg. L'augmentation à l'état d'équilibre a été légèrement supérieure à ce qui était attendu pour la
dose utilisée, probablement en raison de la liaison saturable du zonisamide aux érythrocytes. L'état
d'équilibre a été atteint en 13 jours. Une accumulation légèrement supérieure à ce qui était attendu est
observée après administration d'une dose unique.
Distribution
Chez l'homme, le zonisamide est lié aux protéines plasmatiques dans une proportion de 40 à 50%, et
des études in vitro montrent que cette liaison n'est pas affectée par la présence de différents agents
antiépileptiques (à savoir phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et valproate de sodium). Le
volume de distribution apparent est d'environ 1,1 à 1,7 l/kg chez l'adulte, ce qui indique que le
zonisamide a une large distribution tissulaire. Les rapports érythrocytes/plasma sont voisins de 15 à
faibles concentrations et de 3 à des concentrations plus élevées.
Biotransformation
Le zonisamide est métabolisé essentiellement par un mécanisme de clivage réducteur par le CYP3A4
de l'anneau benzisoxazole de la molécule mère pour former le 2-sulfamoylacétyl phénol (SMAP),
ainsi que par N-acétylation. La molécule mère et le SMAP peuvent de plus faire l'objet d'une
glucuroconjugaison. Les métabolites, qui n'ont pas pu être détectés dans le plasma, sont dépourvus
d'action anticonvulsivante. Le zonisamide ne semble pas induire son propre métabolisme.
Élimination
Après administration orale, la clairance apparente du zonisamide à l'état d'équilibre est d'environ
0,7 l/h, et la demi-vie d'élimination terminale d'environ 60 heures en l'absence d'inducteurs du
CYP3A4. La demi-vie d'élimination est indépendante de la dose, et elle n'est pas affectée par des
Linéarité/non linéarité
L'exposition au zonisamide augmente au cours du temps jusqu'à ce que l'état d'équilibre soit atteint,
en 8 semaines environ. Si l'on compare la même dose, les sujets d'un poids supérieur semblent avoir
des concentrations sériques plus basses à l'état d'équilibre mais cet effet est relativement modeste.
L'âge (12 ans et plus) et le sexe, après ajustement en fonction du poids, n'ont pas d'effet apparent sur
l'exposition au zonisamide chez des patients épileptiques pendant l'administration à l'état d'équilibre.
Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose des antiépileptiques, y compris des inducteurs du CYP3A4.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Le zonisamide diminue la fréquence moyenne des crises par période de 28 jours et la diminution est
proportionnelle (log-linéaire) à la concentration moyenne du médicament.
Populations particulières
Chez des patients présentant une insuffisance rénale,
une corrélation positive a été observée entre la
clairance rénale de doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L'ASC plasmatique du
zonisamide a été augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à
20 ml/mn (voir également la rubrique 4.2).
Patients présentant une insuffisance hépatique : il n'existe pas d'études suffisantes de la
pharmacocinétique du zonisamide chez des patients présentant une insuffisance hépatique.
Personnes âgées : aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique du
zonisamide n'a été observée entre des sujets jeunes (21 à 40 ans) et des sujets âgés (65 à 75 ans).
Population pédiatrique (5-18 ans) : des données limitées indiquent qu'après l'obtention d'un état
d'équilibre suivant l'administration de doses de 1 mg/kg, 7 mg/kg ou 12 mg/kg par jour en plusieurs
prises, les paramètres pharmacocinétiques chez l'enfant et l'adolescent sont comparables à ceux
observés chez l'adulte, après ajustement en fonction du poids.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des modifications hépatiques (hépatomégalie, coloration brun foncé, légère augmentation de volume
des hépatocytes avec corps lamellaires concentriques dans le cytoplasme et vacuolisation
cytoplasmique), associées à une augmentation du métabolisme, ont été observées chez le chien à des
niveaux d'exposition comparables à l'utilisation en clinique, mais non dans les études cliniques.
Aucune génotoxicité ni potentiel cancérogène n'ont été observés avec le zonisamide.
Le zonisamide a provoqué des anomalies du développement chez la souris, le rat et le chien et il a été
embryolétal chez le singe lorsqu'il a été administré pendant la période d'organogenèse à des
posologies et des concentrations plasmatiques maternelles similaires ou inférieures aux niveaux
thérapeutiques chez l'homme.
Dans une étude de toxicité orale à doses répétées chez le rat juvénile, à des niveaux d'exposition
comparables à ceux observés chez les patients pédiatriques recevant la dose maximale recommandée,
des diminutions du poids et des modifications des paramètres rénaux histopathologiques et cliniques et
des modifications du comportement ont été observées. Les modifications des paramètres rénaux
histopathologiques et cliniques ont été considérées comme étant liées à l'inhibition de l'anhydrase
carbonique par le zonisamide. Les effets à ce palier de dose ont été réversibles pendant la période de
récupération. À une dose plus élevée (exposition systémique représentant 2 à 3 fois l'exposition
Chez la rate, une diminution du nombre de corps jaunes et des sites d'implantation a été observée à
des niveaux d'exposition équivalents à la dose thérapeutique maximale chez l'homme ; des cycles
oestraux irréguliers et une diminution du nombre de foetus vivants ont été constatés à des niveaux
d'exposition trois fois supérieurs.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Contenu de la gélule
Cellulose microcristalline
Huile végétale hydrogénée (huile de soja)
Laurylsulfate de sodium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Gomme laque
Propylène glycol
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
3 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées PVC/PVDC/aluminium de 14, 28, 56 et 84 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d'élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/010
EU/1/04/307/009
EU/1/04/307/003
EU/1/04/307/012
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation :
10/03/2005
Date de la décision de l'Union européenne :
21/12/2009
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 100 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 100 mg de zonisamide.
Excipients : 0,002 mg de jaune soleil FCF (E110) et 0,147 mg de rouge allura AC (E129).
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque gélule contient 3 mg d'huile végétale hydrogénée (huile de soja).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
Corps blanc opaque et tête rouge opaque, avec un logo et « Zonegran 100 » imprimés en noir.
4.
INFORMATIONS CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Zonegran est indiqué :
en monothérapie dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire,
chez les patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée (voir rubrique 5.1) ;
en association dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans et plus.
4.2
Posologie et mode d'administration
Posologie - Adultes
Titration et dose d'entretien
Zonegran peut être administré en monothérapie ou en association au traitement en cours chez l'adulte.
La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 1 présente le schéma de
titration et les doses d'entretien recommandés. Certains patients, particulièrement ceux qui ne prennent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d'arrêt du traitement par Zonegran, l'interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez l'adulte, la posologie a été réduite de 100 mg tous les sept jours avec
ajustement concomitant des doses des autres médicaments antiépileptiques (le cas échéant).
Adultes ­ Schéma d'augmentation de la posologie et traitement d'entretien
recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d'entretien
thérapeutique
habituelle
Monothérapie -
Semaines
Semaines 3 + 4
Semaines 5 + 6
Épilepsie
1 + 2
300 mg par jour
nouvellement
100 mg/jour
200 mg/jour
300 mg/jour
(une fois par jour).
diagnostiquée chez
Si une dose plus élevée
l'adulte
(une fois par
(une fois par
(une fois par jour)
est nécessaire,
jour)
jour)
augmentation par paliers
de 100 mg à intervalle
de deux semaines
jusqu'à une dose
maximale de 500 mg
Traitement en
Semaine 1
Semaine 2
Semaines 3 à 5
association
50 mg/jour
100 mg/jour
Augmentation par
300 à 500 mg par jour
- patients recevant
paliers de 100 mg
(une fois par jour en
des inducteurs du
(dose
(dose
fractionnée en
fractionnée en
à intervalle d'une
deux prises).
CYP3A4
deux prises)
deux prises)
semaine
(voir rubrique 4.5)
- patients ne recevant
Semaines
Semaines 3 + 4
Semaines 5 à 10
pas d'inducteurs du
1 + 2
300 à 500 mg par jour
CYP3A4 ; ou
(une fois par jour ou en
patients présentant
50 mg/jour
100 mg/jour
Augmentation par
paliers de 100 mg
deux prises).
une insuffisance
(dose
(dose
fractionnée en
fractionnée en
maximum à
Certains patients
rénale ou hépatique
intervalle de deux
peuvent répondre à des
deux prises)
deux prises)
semaines
doses plus faibles
Recommandations générales pour la posologie de Zonegran dans les populations particulières
Population pédiatrique (à partir de 6 ans)
Titration et traitement d'entretien
Zonegran doit être ajouté au traitement en cours chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. La
posologie doit être adaptée en fonction de la réponse clinique. Le tableau 2 présente le schéma de
titration et les doses d'entretien recommandés. Certains patients, en particulier ceux qui ne reçoivent
pas de médicaments inducteurs du CYP3A4, peuvent répondre à des doses inférieures.
Les médecins doivent attirer l'attention des patients pédiatriques et des parents/soignants sur l'encadré
de mise en garde pour les patients (dans la notice) relatif à la prévention des coups de chaleur (voir
rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) ­ Schéma d'augmentation de la
posologie et traitement d'entretien recommandés
Schéma
Phase de titration
Dose d'entretien habituelle
thérapeutique
Traitement en

Semaine 1
Semaine 2 à 8
Patients pesant de
Patients pesant
association
20 à 55 kga
> 55 kg
- patients recevant 1 mg/kg/jour Augmentation par
6 à 8 mg/kg/jour
300 à 500 mg/jour
des inducteurs du
(une fois par
paliers de 1 mg/kg
CYP3A4 (voir
(une fois par jour)
(une fois par jour)
jour)
à intervalle
rubrique 4.5)
d'une semaine
Semaines 1
À partir de la
- patients ne
+ 2
semaine 3
6 à 8 mg/kg/jour
300 à 500 mg/jour
recevant pas
1 mg/kg/jour
Augmentation par
(une fois par jour)
(une fois par jour)
d'inducteurs du
(une fois par
paliers de 1 mg/kg
CYP3A4
jour)
à intervalle de
deux semaines

Remarque :
a.
Pour garantir le maintien d'une dose thérapeutique, le poids de l'enfant doit être surveillé et la
posologie ajustée en cas de modification du poids jusqu'à 55 kg. Le schéma posologique est de
6 à 8 mg/kg/jour jusqu'à une dose maximale de 500 mg/jour.
La sécurité et l'efficacité de Zonegran chez les enfants âgés de moins de 6 ans ou dont le poids est
inférieur à 20 kg n'ont pas encore été établies.
Les données d'études cliniques chez des patients dont le poids est inférieur à 20 kg sont limitées. La
prudence s'impose donc pour le traitement d'enfants âgés de plus de 6 ans et pesant moins de 20 kg.
Il n'est pas toujours possible d'obtenir précisément la dose calculée avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées. Dans ce cas, il est donc recommandé d'arrondir la dose totale de Zonegran
à la dose supérieure ou inférieure la plus proche pouvant être obtenue avec les dosages des gélules de
Zonegran commercialisées (25 mg, 50 mg et 100 mg).
Arrêt du traitement par Zonegran
En cas d'arrêt du traitement par Zonegran, l'interruption doit être progressive (voir rubrique 4.4). Lors
des études cliniques chez des patients pédiatriques, la posologie a été réduite d'environ 2 mg/kg tous
les sept jours (conformément au schéma présenté dans le tableau 3).
Tableau 3
Population pédiatrique (à partir de 6 ans) ­ Schéma de réduction posologique
recommandé
Poids
Diminution à intervalle d'une semaine par paliers de :
20 ­ 28 kg
25 à 50 mg/jour*
29 ­ 41 kg
50 à 75 mg/jour*
42 ­ 55 kg
100 mg/jour*
> 55 kg
100 mg/jour*
Remarque :
*Toutes les doses sont administrées une fois par jour.
Personnes âgées
Il existe peu de données sur l'utilisation de Zonegran chez les personnes âgées, et il convient donc
d'être prudent lors de l'instauration du traitement chez ces patients. Le profil de sécurité de Zonegran
doit également être considéré lors de la prescription de Zonegran (voir rubrique 4.8).
La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale car il existe peu de
données sur l'utilisation de Zonegran chez ces patients et il peut être nécessaire d'augmenter plus
lentement la posologie. Étant donné que le zonisamide et ses métabolites sont excrétés par voie rénale,
le traitement doit être arrêté chez les patients qui développent une insuffisance rénale aiguë ou qui
présentent une élévation persistante cliniquement significative de la créatinémie.
Chez des sujets insuffisants rénaux, une corrélation positive a été observée entre la clairance rénale de
doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L'ASC plasmatique du zonisamide a été
augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de Zonegran chez les patients présentant une altération des
fonctions hépatiques. Par conséquent, l'administration aux patients présentant une insuffisance
hépatique sévère n'est pas recommandée. La prudence est recommandée chez les patients ayant une
insuffisance hépatique légère à modérée, et il peut être nécessaire d'augmenter plus lentement la
posologie.
Mode d'administration
Les gélules de Zonegran doivent être administrées par voie orale.
Effet des aliments
Zonegran peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux
sulfamides.
Zonegran contient de l'huile végétale hydrogénée (huile de soja). Ce médicament est contre-indiqué en
cas d'allergie à l'arachide ou au soja.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Éruption cutanée inexpliquée
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.

L'arrêt de Zonegran doit être envisagé chez les patients qui développent une éruption cutanée
inexpliquée. Tous les patients qui développent une éruption cutanée pendant le traitement par
Zonegran doivent faire l'objet d'une surveillance étroite, et une prudence particulière est
recommandée chez les patients traités en même temps par des médicaments antiépileptiques qui
risquent de provoquer des éruptions cutanées.
Crises convulsives à l'arrêt du traitement
Conformément à la pratique clinique usuelle, l'arrêt éventuel de Zonegran chez les patients
épileptiques doit se faire de manière progressive pour limiter les risques de crises convulsives à l'arrêt
du traitement. Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'arrêt des médicaments
antiépileptiques concomitants une fois les crises contrôlées avec Zonegran administré en association
Réactions aux sulfamides
Zonegran est un dérivé du benzisoxazole qui comporte un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d'origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques, et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas.
Des cas d'agranulocytose, de thrombopénie, de leucopénie, d'anémie aplasique, de pancytopénie et de
leucocytose ont été signalés. Les données permettant d'évaluer la relation, le cas échéant, entre la dose
et la durée du traitement et ces événements sont insuffisantes.
Myopie aiguë et glaucome secondaire par fermeture de l'angle
Un syndrome consistant en myopie aiguë associée à un glaucome secondaire par fermeture de l'angle
a été rapporté chez des patients adultes et pédiatriques recevant le zonisamide. Les symptômes
comprennent l'apparition subite d'une baisse d'acuité visuelle et/ou une douleur oculaire. L'examen
ophtalmologique peut montrer une myopie, une chambre antérieure peu profonde, une hyperémie
(rougeur) oculaire et une augmentation de la pression intra-oculaire. Ce syndrome peut être associé à
un épanchement supraciliaire entraînant le déplacement vers l'avant du cristallin et de l'iris, avec
glaucome secondaire par fermeture de l'angle. Les symptômes peuvent survenir dans les quelques
heures à quelques semaines suivant l'instauration du traitement. La conduite à tenir inclut l'arrêt du
traitement par le zonisamide le plus rapidement possible selon le jugement du médecin traitant et des
mesures appropriées pour diminuer la pression intra-oculaire. Si elle n'est pas traitée, l'hypertonie
oculaire, quelle que soit l'étiologie, peut entraîner des séquelles graves, y compris une perte de vision
permanente. La prudence s'impose lors du traitement par le zonisamide chez des patients ayant des
antécédents d'affections oculaires.
Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des
antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'études randomisées contrôlées contre
placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque
d'idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données
disponibles ne permettent pas d'exclure la possibilité d'un risque accru avec Zonegran.
Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d'idées et comportements
suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à
leurs soignants) de consulter un médecin en cas d'apparition de signes d'idées ou comportements
suicidaires.
Lithiase rénale
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide. Le risque peut également être
majoré chez les patients traités par d'autres médicaments pouvant favoriser la survenue d'une lithiase
rénale. L'augmentation de l'apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de
formation de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants.
Une acidose métabolique hyperchlorémique sans trou anionique (diminution du taux de bicarbonate
sérique en dessous des valeurs de référence normales en l'absence d'une alcalose respiratoire
chronique) peut survenir lors du traitement par Zonegran. Cette acidose métabolique est causée par la
perte rénale de bicarbonate due à l'effet inhibiteur du zonisamide sur l'anhydrase carbonique. Ce
déséquilibre électrolytique a été observé lors de l'administration de Zonegran dans les études cliniques
contrôlées et après la mise sur le marché. En général, l'acidose métabolique induite par le zonisamide
survient en début de traitement, bien qu'elle puisse se développer à tout moment au cours du
traitement. Les diminutions du bicarbonate sont généralement légères à modérées (diminution
moyenne d'environ 3,5 mEq/l à des doses quotidiennes de 300 mg chez l'adulte) ; dans de rares cas,
les patients peuvent présenter des baisses plus sévères. Les pathologies ou traitements qui prédisposent
à l'acidose (tels que néphropathie, affections respiratoires sévères, état de mal épileptique, diarrhées,
chirurgie, régime cétogène ou médicaments) peuvent avoir des effets additifs à ceux du zonisamide sur
la diminution du bicarbonate.
Le risque d'acidose métabolique associé au zonisamide apparaît plus fréquemment et est plus sévère
chez les jeunes patients. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées chez les patients sous zonisamide qui présentent des conditions sous-jacentes
susceptibles d'augmenter le risque d'acidose, chez les patients qui ont un risque accru de séquelles
secondaires à une acidose métabolique et chez les patients qui présentent des symptômes évocateurs
d'une acidose métabolique. En cas d'apparition et de persistance d'une acidose métabolique, il
convient d'envisager une réduction de la posologie ou l'arrêt de Zonegran (avec diminution
progressive ou réduction à une dose thérapeutique) car une ostéopénie peut se développer. S'il est
décidé de poursuivre le traitement par Zonegran chez un patient présentant une acidose persistante, un
traitement alcalinisant doit être envisagé.
L'acidose métabolique peut entraîner une hyperammoniémie, qui a été rapportée avec ou sans
encéphalopathie pendant le traitement par le zonisamide. Le risque d'hyperammoniémie peut être
augmenté chez les patients qui prennent de façon concomitante d'autres médicaments pouvant
provoquer une hyperammoniémie (par exemple le valproate), ou qui présentent un trouble du cycle de
l'urée sous-jacent ou une diminution de l'activité mitochondriale hépatique. Chez les patients qui
développent une léthargie inexpliquée ou des altérations de l'état mental pendant le traitement par le
zonisamide, il est recommandé d'envisager une encéphalopathie hyperammoniémique et de mesurer
les taux d'ammoniac.
Zonegran doit être administré avec prudence chez les patients adultes traités de manière concomitante
par des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, par exemple le topiramate ou l'acétazolamide, car il
n'existe pas de données suffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique
(voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique et rubrique 4.5).
Coup de chaleur
Des cas de diminution de la sudation et d'élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique pour la mise
en garde complète). La prudence doit être exercée chez les patients adultes lorsque Zonegran est
prescrit avec d'autres médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par
exemple les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action
anticholinergique (voir également rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Pancréatite
Il est recommandé de surveiller les taux de lipase et d'amylase pancréatiques chez les patients traités
par Zonegran qui développent les symptômes et signes cliniques de pancréatite. Si la pancréatite est
avérée et en l'absence de toute autre cause manifeste, il est recommandé d'envisager l'arrêt du
traitement par Zonegran et d'instaurer un traitement approprié.
Chez les patients sous Zonegran qui présentent des myalgies et/ou une faiblesse musculaire sévères
avec ou sans fièvre, il est recommandé de contrôler les marqueurs de l'atteinte musculaire, notamment
les taux sériques de créatine kinase et d'aldolase. Si ces taux sont élevés en l'absence d'une autre
cause évidente telle que traumatisme ou crises tonico-cloniques, le traitement par Zonegran doit être
arrêté et un traitement approprié doit être instauré.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Zonegran ne doit pas être
utilisé chez la femme en âge de procréer qui n'utilise pas de contraception efficace, à moins d'une
nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme justifiant le risque pour
le foetus. Les femmes en âge de procréer doivent avoir l'avis d'un spécialiste en ce qui concerne les
effets possibles de Zonegran sur le foetus et les risques doivent être discutés avec la patiente au regard
du bénéfice avant l'instauration du traitement. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent
consulter leur spécialiste pour réévaluer le traitement par Zonegran et envisager d'autres options
thérapeutiques. En cas de traitement par Zonegran, le médecin doit vérifier que sa patiente est bien
informée de la nécessité d'utiliser une méthode contraceptive efficace appropriée et déterminer si les
contraceptifs oraux, ou les doses de leurs composants, sont suffisants en fonction de chaque patiente.
Poids corporel
Zonegran peut provoquer une perte de poids. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de
l'apport calorique peuvent être recommandés si le patient perd du poids ou présente une insuffisance
pondérale pendant le traitement. En cas de perte de poids importante non souhaitable, l'arrêt du
traitement par Zonegran doit être envisagé. Une perte de poids est potentiellement plus grave chez les
enfants (voir rubrique 4.4, Population pédiatrique).
Population pédiatrique
Les mises en garde et précautions d'emploi ci-dessus s'appliquent également aux enfants et
adolescents. Les mises en garde et précautions d'emploi ci-dessous concernent plus particulièrement
les patients pédiatriques.
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une chaleur excessive qui, si l'enfant n'est
pas traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les
enfants, en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement par Zonegran, l'enfant :
· doit se rafraîchir le visage et le corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
· doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est chaud ;
· doit boire beaucoup d'eau fraîche ;
· ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
SI L'ENFANT PRÉSENTE L'UN DES SYMPTÔMES SUIVANTS, DES SOINS
MÉDICAUX URGENTS SONT NÉCESSAIRES :
Peau très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou confusion, crampes musculaires ou
fréquence cardiaque ou respiratoire devenant rapide.
Placer l'enfant dans un endroit frais, à l'ombre.
Rafraîchir la peau de l'enfant avec de l'eau.
Faire boire de l'eau fraîche à l'enfant.
Des cas de diminution de la sudation et d'élévation de la température corporelle ont été décrits,
essentiellement chez des patients pédiatriques. Un coup de chaleur nécessitant une hospitalisation a été
diagnostiqué chez certains patients. Des cas de coup de chaleur nécessitant une hospitalisation et
d'issue fatale ont été rapportés. La plupart des cas de coup de chaleur sont survenus pendant des
périodes de temps chaud. Les médecins doivent expliquer aux patients et à leurs proches la gravité
éventuelle du coup de chaleur, les situations dans lesquelles il peut survenir et la conduite à tenir en
présence de tout signe ou symptôme. Il est nécessaire de recommander aux patients ou à leurs proches
de veiller à une bonne hydratation et d'éviter l'exposition à des températures excessives et les efforts
physiques intenses en fonction de l'état du patient. Les médecins doivent attirer l'attention des patients
pédiatriques et des parents/soignants sur les conseils figurant dans la notice relatifs à la prévention de
la chaleur excessive et des coups de chaleur chez les enfants. En cas de signes ou symptômes de
déshydratation, d'oligohydrose ou d'élévation de la température corporelle, l'arrêt du traitement par
Zonegran doit être envisagé.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
médicaments qui prédisposent le patient à des troubles liés à la chaleur, par exemple les inhibiteurs de
l'anhydrase carbonique et les médicaments ayant une action anticholinergique.
Poids
Une perte de poids entraînant une dégradation de l'état général et la non-observance du traitement
antiépileptique a été associée à une issue fatale (voir rubrique 4.8). Zonegran n'est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant un poids faible (définition selon les catégories d'IMC ajusté
en fonction de l'âge de l'OMS) ou une diminution de l'appétit.
L'incidence de diminution du poids est uniforme entre les tranches d'âge (voir rubrique 4.8) ;
cependant, compte tenu de la gravité potentielle d'une perte de poids chez l'enfant, le poids doit être
surveillé dans cette population. Des suppléments nutritionnels ou une augmentation de l'apport
alimentaire doivent être envisagés si le gain pondéral du patient n'est pas conforme aux courbes de
croissance ; sinon, l'arrêt du traitement par Zonegran doit être envisagé.
Acidose métabolique
Le risque d'acidose métabolique induite par le zonisamide semble être plus fréquent et sévère chez les
enfants et adolescents. Une évaluation et une surveillance appropriées du taux de bicarbonate sérique
doivent être effectuées dans cette population (voir rubrique 4.4, Acidose métabolique pour la mise en
garde complète ; voir rubrique 4.8 pour l'incidence d'hypobicarbonatémie). L'effet à long terme de
taux faibles de bicarbonate sur la croissance et le développement n'est pas connu.
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, par exemple le topiramate et l'acétazolamide (voir
rubrique 4.5).
Lithiase rénale
Certains patients pédiatriques ont développé des calculs rénaux (voir rubrique 4.4, Lithiase rénale,
pour la mise en garde complète).
Certains patients, en particulier ceux prédisposés à la lithiase rénale, peuvent avoir un risque accru de
formation de calculs rénaux et des signes et symptômes associés tels que colite néphrétique, douleur
rénale ou douleur lombaire. La lithiase rénale peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Les
facteurs de risque de lithiase rénale sont des antécédents de calculs, des antécédents familiaux de
lithiase rénale et une hypercalciurie. Aucun de ces facteurs de risque ne permet de prédire de façon
fiable la formation de calculs pendant le traitement par le zonisamide.
L'augmentation de l'apport hydrique et de la diurèse peut contribuer à réduire le risque de formation
de calculs, notamment chez les sujets ayant des facteurs prédisposants. Une échographie rénale doit
être réalisée à l'appréciation du médecin. Si des calculs rénaux sont détectés, le traitement par
Zonegran doit être arrêté.
Anomalies de la fonction hépatique
Des augmentations des paramètres fonctionnels hépatobiliaires tels que l'alanine aminotransférase
(ALAT), l'aspartate aminotransférase (ASAT), les gamma-glutamyltransférases (GGT) et la bilirubine
ont été observées chez des enfants et adolescents, sans profil uniforme dans l'observation de valeurs
au-dessus de la limite supérieure de la normale. Néanmoins, en cas de suspicion d'un trouble
hépatique, il convient d'effectuer un bilan hépatique et d'envisager l'arrêt du traitement par Zonegran.
Fonctions cognitives
Les troubles cognitifs chez les patients épileptiques ont été associés à la pathologie sous-jacente et/ou
à l'administration d'un traitement antiépileptique. Dans une étude contrôlée du zonisamide versus
placebo menée chez des enfants et adolescents, le pourcentage de patients présentant des troubles
cognitifs était numériquement supérieur dans le groupe zonisamide par rapport au groupe placebo.
Excipients
Les gélules de Zonegran 100 mg contiennent un colorant jaune appelé jaune soleil FCF (E110) et un
colorant rouge appelé rouge allura AC (E129), qui peuvent provoquer des réactions allergiques.
4.5
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de Zonegran sur les isoenzymes du cytochrome P450
Les études in vitro sur des microsomes hépatiques humains ne montrent pas d'inhibition, ou une
inhibition faible (inférieure à 25 %), des isoenzymes du cytochrome P450 1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9,
2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 à des concentrations de zonisamide environ deux fois supérieures ou plus aux
concentrations sériques libres cliniquement efficaces. Par conséquent, il est peu probable que
Zonegran affecte la pharmacocinétique d'autres médicaments par des mécanismes faisant intervenir le
Risques d'interaction de Zonegran avec d'autres médicaments
Médicaments antiépileptiques
Chez les patients épileptiques, l'administration de Zonegran à l'état d'équilibre n'a pas provoqué
d'effets pharmacocinétiques cliniquement significatifs sur la carbamazépine, la lamotrigine, la
phénytoïne ou le valproate de sodium.
Contraceptifs oraux
Dans les études cliniques menées sur des sujets sains, l'administration de Zonegran à l'état d'équilibre
n'a pas eu d'effet sur les concentrations sériques d'éthinylestradiol ou de noréthistérone d'un
contraceptif oral combiné.
Inhibiteurs de l'anhydrase carbonique
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les patients adultes recevant un traitement concomitant
par des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, tels que le topiramate et l'acétazolamide, car les
données sont insuffisantes pour exclure la possibilité d'une interaction pharmacodynamique (voir
rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques, Zonegran ne doit pas être utilisé en association avec d'autres
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique tels que le topiramate et l'acétazolamide (voir rubrique 4.4,
Population pédiatrique).
Substrats de la P-gp
Une étude in vitro a montré que le zonisamide est un faible inhibiteur de la P-gp (MDR1) avec une
CI50 de 267 mol/l et qu'il peut théoriquement affecter la pharmacocinétique des substances qui sont
des substrats de la P-gp. Il est recommandé d'être prudent lors de l'instauration ou de l'arrêt du
traitement par le zonisamide ou d'une modification de la dose de zonisamide chez les patients qui
reçoivent également des médicaments qui sont des substrats de la P-gp (ex. digoxine, quinidine).
Risque d'interactions médicamenteuses sur Zonegran
Dans des études cliniques, l'administration concomitante de lamotrigine n'a pas eu d'effet apparent
sur la pharmacocinétique du zonisamide. L'association de Zonegran avec d'autres médicaments qui
peuvent induire une lithiase urinaire peut augmenter le risque d'apparition de calculs rénaux ;
l'administration concomitante de ces médicaments doit donc être évitée.
Le zonisamide est métabolisé en partie par le CYP3A4 (clivage réducteur) ainsi que par les
N-acétyl-transférases et par conjugaison avec l'acide glucuronique ; les substances qui peuvent avoir
un effet inducteur ou inhibiteur sur ces enzymes peuvent donc affecter la pharmacocinétique du
zonisamide :
- Induction enzymatique : l'exposition au zonisamide est inférieure chez les patients épileptiques
qui reçoivent des inducteurs du CYP3A4, par exemple phénytoïne, carbamazépine et
phénobarbital. Il est peu probable que ces effets soient cliniquement significatifs lorsque
Zonegran est ajouté au traitement en cours ; cependant, les concentrations de zonisamide
peuvent être modifiées en cas d'arrêt, d'ajustement de la posologie ou d'instauration d'un
traitement par des antiépileptiques ou d'autres médicaments inducteurs du CYP3A4 et il peut
être nécessaire dans ce cas d'adapter la posologie de Zonegran. La rifampicine est un inducteur
puissant du CYP3A4. Si l'administration concomitante de ces deux médicaments est nécessaire,
le patient doit faire l'objet d'une surveillance étroite et les posologies de Zonegran et des autres
substrats du CYP3A4 doivent être adaptées en conséquence.
- Inhibition du CYP3A4 : sur la base des données cliniques, les inhibiteurs connus du CYP3A4,
spécifiques et non spécifiques, ne semblent pas avoir d'effet cliniquement significatif sur les
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par
Zonegran et pendant un mois après l'arrêt du traitement.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer qui n'utilise pas de contraception
efficace, à moins d'une nécessité absolue et uniquement si le bénéfice potentiel est considéré comme
justifiant le risque pour le foetus. Les femmes en âge de procréer traitées par le zonisamide doivent
recevoir l'avis médical d'un spécialiste. Les femmes qui envisagent une grossesse doivent consulter
leur spécialiste pour réévaluer le traitement par le zonisamide et envisager d'autres options
thérapeutiques.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, le traitement doit toujours être arrêté
progressivement pour éviter la survenue intercurrente de crises qui peuvent avoir des conséquences
graves pour la mère et pour l'enfant à naître. Le risque d'anomalie congénitale est multiplié par 2 ou 3
pour les enfants des femmes traitées par un traitement antiépileptique. Les anomalies les plus
fréquemment rapportées sont une fente labiale, des malformations cardiovasculaires et une anomalie
du tube neural. Un traitement comportant plusieurs médicaments antiépileptiques peut être associé à
un risque accru de malformations congénitales comparativement à une monothérapie.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l'utilisation de Zonegran chez la femme enceinte. Les études
effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le
risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les données obtenues à partir d'un registre suggèrent une augmentation de la proportion d'enfants de
faible poids de naissance (FPN), prématurés ou petits pour l'âge gestationnel (PAG). Ces
augmentations sont de l'ordre de 5 à 8 % pour les enfants de FPN, de 8 à 10 % pour ceux nés
prématurément et de 7 à 12 % pour ceux PAG, tous ces pourcentages ayant été comparés avec ceux de
mères traitées par de la lamotrigine en monothérapie.
Zonegran ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, à moins d'une nécessité absolue et
uniquement si celui-ci considère que le bénéfice potentiel justifie le risque pour le foetus. En cas de
traitement par Zonegran pendant la grossesse, les patientes doivent être bien informées du risque
potentiel pour le foetus et l'utilisation de la dose minimale efficace et une surveillance étroite sont
conseillées.
Allaitement
Le zonisamide est excrété dans le lait maternel ; la concentration dans le lait est similaire à celle
observée dans le plasma. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit
d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec Zonegran. Compte tenu de la persistance prolongée
dans l'organisme, l'allaitement ne doit être repris qu'un mois après l'arrêt du traitement par Zonegran.
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études effectuées chez l'animal ont mis en évidence des modifications des paramètres de fertilité (voir
rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Cependant, dans la mesure où certains patients peuvent éprouver une somnolence ou des difficultés de
concentration, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose, les patients
doivent être avertis qu'ils doivent être prudents en cas d'activités qui exigent une grande vigilance,
telles que la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Lors des études cliniques, Zonegran a été administré à plus de 1 200 patients, dont plus de 400 ont
reçu le médicament pendant un an au moins. Il existe de plus une grande expérience post-
commercialisation du zonisamide au Japon depuis 1989 et aux États-Unis depuis 2000.
À noter que Zonegran est un dérivé du benzisoxazole contenant un groupement sulfamide. Les effets
indésirables graves d'origine immunitaire qui sont associés aux médicaments contenant un
groupement sulfamide incluent des éruptions cutanées, des réactions allergiques et des troubles
hématologiques graves, dont des anémies aplasiques, pouvant être fatales dans de très rares cas (voir
rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents observés dans les études contrôlées de Zonegran administré
en association ont été somnolence, vertiges et anorexie. Dans une étude randomisée contrôlée visant à
comparer le zonisamide en monothérapie à la carbamazépine à libération prolongée, les effets
indésirables les plus fréquents ont été une diminution du taux de bicarbonates, une diminution de
l'appétit et une perte de poids. L'incidence de taux sériques de bicarbonate anormalement faibles
(diminution à moins de 17 mEq/l et de plus de 5 mEq/l) a été de 3,8 %. L'incidence de diminutions
marquées du poids de 20 % ou plus a été de 0,7 %.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables associés à Zonegran qui ont été observés lors des études cliniques et notifiés
dans le cadre de la pharmacovigilance sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences sont
présentées comme suit :
Très fréquent
1/10
Fréquent
1/100, < 1/10
Peu fréquent
1/1 000, < 1/100
Rare
1/10 000, < 1/1 000
Très rare
< 1/10 000
Fréquence indéterminée
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Effets indésirables associés à Zonegran rapportés dans les études cliniques du
traitement en association et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation
Classe de
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Infections et
Pneumonie
infestations
Infection des
voies urinaires
Affections
Ecchymose
Agranulocytose
hématologiques
Anémie aplasique
et du système
Leucocytose
lymphatique
Leucopénie
Adénopathie
Pancytopénie
Thrombopénie
Affections du
Hypersensibilité
Syndrome
système
d'hypersensibilité
immunitaire
médicamenteuse
Syndrome DRESS
(éruption cutanée avec
éosinophilie et
symptômes
systémiques)
Troubles du
Anorexie
Hypokaliémie
Acidose métabolique
métabolisme et de
Acidose rénale tubulaire
la nutrition
Affections

Agitation
Labilité
Colère
Hallucinations
psychiatriques
Irritabilité
émotionnelle
Agressivité
États
Anxiété
Idées suicidaires
confusionnels Insomnies
Tentative de
Dépression
Troubles
suicide
psychotiques
Affections du
Ataxie
Bradyphrénie
Convulsions
Amnésie
système nerveux
Vertiges
Troubles de
Coma
Troubles de
l'attention
Crises tonico-cloniques
la mémoire
Nystagmus
Syndrome myasthénique
Somnolence
Paresthésies
Syndrome malin des
Troubles
neuroleptiques
d'élocution
État de mal épileptique
Tremblement
Affections
Diplopie
Glaucome par fermeture
oculaires
de l'angle
Douleur oculaire
Myopie
Vision floue
Baisse d'acuité visuelle
Affections
Dyspnée
respiratoires,
Pneumonie de
thoraciques et
déglutition
médiastinales
Troubles respiratoires
Pneumopathie
d'hypersensibilité
Très
Fréquents
Peu fréquents
Très rares
systèmes
fréquents
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Affections gastro-
Douleurs
Vomissements
Pancréatite
intestinales
abdominales
Constipation
Diarrhées
Dyspepsie
Nausées
Affections
Cholécystite
Atteinte hépatocellulaire
hépatobiliaires
Lithiase biliaire
Affections de la
Éruption
Anhidrose
peau et du tissu
cutanée
Érythème polymorphe
sous-cutané
Prurit
Syndrome de Stevens-
Alopécie
Johnson
Nécro-épidermolyse
bulleuse aiguë
(syndrome de Lyell)
Affections
Rhabdomyolyse
musculo-
squelettiques et
systémiques
Affections du rein

Lithiase rénale
Calculs urinaires
Hydronéphrose
et des voies
Insuffisance rénale
urinaires
Anomalies urinaires
Troubles
Fatigue
généraux et
Syndrome
anomalies au site
pseudo-grippal
d'administration
Fièvre
OEdème
périphérique
Investigations
Diminution
Perte de poids
Élévation de la créatine-
des
kinase (CK)
bicarbonates
Hypercréatininémie
Augmentation de l'urée
sanguine
Anomalies du bilan
hépatique
Lésions,
Coup de chaleur
intoxications et
complications
liées aux
procédures

Des cas isolés de mort subite inexpliquée chez des patients épileptiques (SUDEP : Sudden
Unexplained Death in Epilepsy Patients
) ont également été décrits chez des sujets traités par
Zonegran.
Effets indésirables rapportés dans une étude randomisée contrôlée en
monothérapie comparant le zonisamide à la carbamazépine à libération prolongée
Classe de systèmes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
d'organes
(Terminologie
MedDRA)
Infections et infestations
Infection des voies
urinaires
Pneumonie
Affections
Leucopénie
hématologiques et du
Thrombopénie
système lymphatique
Troubles du

Diminution de l'appétit
Hypokaliémie
métabolisme et de la
nutrition
Affections

Agitation
États confusionnels
psychiatriques
Dépression
Psychose aiguë
Insomnies
Agressivité
Labilité émotionnelle
Idées suicidaires
Anxiété
Hallucinations
Affections du système
Ataxie
Nystagmus
nerveux
Vertiges
Troubles d'élocution
Troubles de la mémoire
Tremblement
Somnolence
Convulsions
Bradyphrénie
Troubles de l'attention
Paresthésies
Affections oculaires
Diplopie
Affections respiratoires,
Troubles respiratoires
thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-

Constipation
Douleurs abdominales
intestinales
Diarrhée
Dyspepsie
Nausées
Vomissements
Affections
Cholécystite aiguë
hépatobiliaires
Affections de la peau et

Éruption cutanée
Prurit
du tissu sous-cutané
Ecchymose
Troubles généraux et
Fatigue
anomalies au site
Fièvre
d'administration
Irritabilité
Investigations
Diminution des
Perte de poids
Anomalies de
bicarbonates
Élévation du taux sanguin de l'analyse d'urine
créatinine kinase (CK)
Élévation de l'alanine
aminotransférase
Élévation de l'aspartate
aminotransférase
MedDRA version 13.1
Sujets âgés
Une analyse combinée des données de sécurité chez 95 patients âgés a montré une fréquence de
notification d'oedème périphérique et de prurit relativement plus élevée que dans la population adulte.
L'examen des données de pharmacovigilance semble indiquer que les patients âgés de 65 ans et plus
signalent une plus grande fréquence des effets suivants par rapport à la population générale : syndrome
de Stevens-Johnson (SJS) et syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (SHM).
Population pédiatrique
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo, le profil d'effets indésirables du zonisamide chez
les patients âgés de 6 à 17 ans est similaire à celui observé chez les adultes. Sept décès (1,5 % ;
14,6/1 000 années-patients) ont été rapportés chez 465 patients inclus dans la base de données de
pharmacovigilance pédiatrique (dont 67 patients supplémentaires de la phase d'extension de l'étude
clinique contrôlée) : 2 cas d'état de mal épileptique, dont l'un était lié à une perte de poids sévère
(10 % en trois mois) chez un patient en sous-poids, ayant entraîné la non-observance du traitement,
1 cas de traumatisme crânien/hématome cérébral et 4 cas de décès chez des patients présentant des
déficits neurologiques fonctionnels préexistants dus à différentes causes (2 cas de septicémie et
défaillance viscérale secondaires à une pneumonie, 1 cas de SUDEP et 1 traumatisme crânien). Au
total, 70,4 % des patients pédiatriques ayant reçu le zonisamide dans l'étude contrôlée ou dans son
extension en ouvert ont présenté au moins une valeur du bicarbonate inférieure à 22 mmol/l pendant le
traitement. La durée de l'hypobicarbonatémie a également été longue (médiane, 188 jours).
Une analyse combinée des données de sécurité chez 420 patients pédiatriques (183 patients âgés de 6 à
11 ans et 237 patients âgés de 12 à 16 ans, avec une durée d'exposition moyenne d'environ 12 mois) a
montré une fréquence de notification de pneumonie, de déshydratation, d'hypohidrose, d'anomalies du
bilan hépatique, d'otite moyenne, de pharyngite, de sinusite et infection des voies respiratoires
supérieures, de toux, d'épistaxis et rhinite, de douleurs abdominales, de vomissements, d'éruption
cutanée et eczéma et de fièvre relativement plus élevée que dans la population adulte (en particulier
chez les patients âgés de moins de 12 ans) et, avec une incidence faible, d'amnésie, d'augmentation de
la créatinine, d'adénopathie et de thrombopénie. L'incidence de diminution 10 % du poids a été de
10,7 % (voir rubrique 4.4). Certains cas de perte de poids ont été accompagnés d'un retard de la
transition au stade de Tanner suivant et du développement osseux.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.
4.9
Surdosage
Des cas de surdosages accidentels et intentionnels ont été décrits chez des patients adultes et
pédiatriques. Dans certains cas, le surdosage a été asymptomatique, notamment en cas de
vomissements ou de lavage gastrique précoces. Dans d'autres cas, le surdosage s'est accompagné de
symptômes tels que somnolence, nausées, gastrite, nystagmus, myoclonies, coma, bradycardie,
diminution de la fonction rénale, hypotension et dépression respiratoire. Une concentration
plasmatique très élevée de zonisamide (100,1 g/ml) a été observée 31 heures environ après qu'un
patient ait pris des doses excessives de Zonegran et de clonazépam ; le surdosage a provoqué un coma
et une dépression respiratoire, mais le patient a repris connaissance cinq jours plus tard sans séquelles.
Traitement
Il n'existe pas d'antidotes spécifiques pour les surdosages de Zonegran. En cas de suspicion de
surdosage récent, il peut être indiqué de pratiquer un lavage gastrique ou de déclencher des
vomissements, en prenant les précautions habituelles pour protéger les voies aériennes. Il est
recommandé d'instaurer un traitement symptomatique de soutien des fonctions vitales, avec
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, autres antiépileptiques, Code ATC : N03AX15
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxazole. C'est un antiépileptique avec une faible activité
anhydrase carbonique in vitro. Sa structure chimique n'est pas apparentée à d'autres antiépileptiques.
Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action du zonisamide n'est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu'il agisse sur
les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales
synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l'activité
épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l'inhibition
neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
Effets pharmacodynamiques
L'effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces
présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un antiépileptique à
large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l'électrochoc
maximal et limite l'extension de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la
structure subcorticale et il supprime l'activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la
phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine
le cortex.
Efficacité et sécurité cliniques
Monothérapie dans l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
L'efficacité du zonisamide en monothérapie a été établie lors d'une étude de non-infériorité à la
carbamazépine à libération prolongée (LP) en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez
583 patients adultes présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée avec ou sans crises
généralisées tonico-cloniques secondaires. Les patients randomisés à la carbamazépine ou au
zonisamide ont reçu le traitement pendant une durée allant jusqu'à 24 mois en fonction de la réponse.
La posologie a été augmentée jusqu'à la dose cible initiale de 600 mg de carbamazépine ou 300 mg de
zonisamide. Chez les patients présentant une crise convulsive, la posologie était augmentée à la dose
cible suivante, soit 800 mg de carbamazépine ou 400 mg de zonisamide. Si les patients présentaient
une nouvelle crise, la posologie était augmentée à la dose cible maximale de 1 200 mg de
carbamazépine ou 500 mg de zonisamide. Les patients n'ayant pas présenté de crise pendant
26 semaines à un palier de dose cible ont poursuivi le traitement à cette dose pendant 26 semaines de
plus.
Les principaux résultats de cette étude sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Résultats d'efficacité de l'étude 310 en monothérapie
Zonisamide Carbamazépine
n (population ITT)
281
300
Absence de crise pendant
Diff.
IC à 95 % %
6 mois
Population PP*
79,4 %
83,7 %
-4,5 %
-12,2 % ; 3,1 %
Population ITT
69,4 %
74,7 %
-6,1 %
-13,6 % ; 1,4 %
4 crises pendant la
71,7 %
75,7 %
-4,0 %
-11,7 % ; 3,7 %
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
52,9 %
68,9 %
-15,9 %
-37,5 % ; 5,6 %
période initiale de 3 mois
Absence de crise pendant
12 mois
Population PP
67,6 %
74,7 %
-7,9 %
- 17,2 % ; 1,5 %
Population ITT
55,9 %
62,3 %
-7,7 %
- 16,1 % ; 0,7 %
4 crises pendant la
57,4 %
64,7 %
-7,2 %
-15,7 % ; 1,3 %
période initiale de 3 mois
> 4 crises pendant la
44,1 %
48,9 %
-4,8 %
-26,9 % ; 17,4 %
période initiale de 3 mois
Sous-types de crises (absence de
crise pendant 6 mois -
population PP)
Toutes crises partielles
76,4 %
86,0 %
-9,6 %
-19,2 % ; 0,0 %
Partielles simples
72,3 %
75,0 %
-2,7 %
-20,0 % ; 14,7 %
Partielles complexes
76,9 %
93,0 %
-16,1 % -26,3 % ; -5,9 %
Tout type de crises tonico-
78,9 %
81,6 %
-2,8 %
-11,5 % ; 6,0 %
cloniques généralisées
Tonico-cloniques secondaires
77,4 %
80,0 %
-2,6 %
-12,4 % ; 7,1 %
Tonico-cloniques généralisées
85,7 %
92,0 %
-6,3 %
-23,1 % ; 10,5 %
PP = population per protocole ; ITT = population en intention de traiter
* Critère principal
En association dans le traitement chez l'adulte de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation
Chez les adultes, l'efficacité de Zonegran a été démontrée lors de quatre études en double aveugle
contrôlées contre placebo d'une durée allant jusqu'à 24 semaines, au cours desquelles Zonegran a été
administré à raison d'une ou deux fois par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la
fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des
doses de 300 à 500 mg par jour.
En association dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les
adolescents et les enfants (à partir de 6 ans)

Chez les patients pédiatriques (âgés de 6 ans et plus), l'efficacité du zonisamide a été démontrée dans
une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, menée chez 207 patients ayant été traités
pendant une durée allant jusqu'à 24 semaines. Une réduction 50 % par rapport au début de l'étude de
la fréquence des crises pendant la période de traitement à dose stable de 12 semaines a été observée
chez 50 % des patients traités par le zonisamide et 31 % de ceux recevant le placebo.
Les effets indésirables spécifiques observés dans les études pédiatriques ont été : diminution de
l'appétit et perte de poids, diminution du taux de bicarbonate, augmentation du risque de calculs
rénaux et de déshydratation. Tous ces effets, et en particulier la perte de poids, peuvent avoir des
conséquences délétères sur la croissance et le développement et entraîner une dégradation de l'état
général. Globalement, les données concernant les effets à long terme sur la croissance et le
développement sont limitées.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le zonisamide est presque complètement absorbé, les pics sériques ou
plasmatiques étant généralement atteints en 2 à 5 heures. Le métabolisme de premier passage est
considéré comme négligeable. La biodisponibilité absolue est estimée à près de 100 %. La
biodisponibilité orale n'est pas affectée par les aliments, mais le délai d'obtention des concentrations
maximales plasmatiques et sériques peut être prolongé.
Les valeurs ASC et Cmax du zonisamide augmentent de manière pratiquement linéaire après
administration d'une dose unique allant de 100 mg à 800 mg ou de doses répétées allant de 100 mg à
400 mg. L'augmentation à l'état d'équilibre a été légèrement supérieure à ce qui était attendu pour la
dose utilisée, probablement en raison de la liaison saturable du zonisamide aux érythrocytes. L'état
d'équilibre a été atteint en 13 jours. Une accumulation légèrement supérieure à ce qui était attendu est
observée après administration d'une dose unique.
Distribution
Chez l'homme, le zonisamide est lié aux protéines plasmatiques dans une proportion de 40 à 50%, et
des études in vitro montrent que cette liaison n'est pas affectée par la présence de différents agents
antiépileptiques (à savoir phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine et valproate de sodium). Le
volume de distribution apparent est d'environ 1,1 à 1,7 l/kg chez l'adulte, ce qui indique que le
zonisamide a une large distribution tissulaire. Les rapports érythrocytes/plasma sont voisins de 15 à
faibles concentrations et de 3 à des concentrations plus élevées.
Biotransformation
Le zonisamide est métabolisé essentiellement par un mécanisme de clivage réducteur par le CYP3A4
de l'anneau benzisoxazole de la molécule mère pour former le 2-sulfamoylacétyl phénol (SMAP),
ainsi que par N-acétylation. La molécule mère et le SMAP peuvent de plus faire l'objet d'une
glucuroconjugaison. Les métabolites, qui n'ont pas pu être détectés dans le plasma, sont dépourvus
d'action anticonvulsivante. Le zonisamide ne semble pas induire son propre métabolisme.
Élimination
Après administration orale, la clairance apparente du zonisamide à l'état d'équilibre est d'environ
0,7 l/h, et la demi-vie d'élimination terminale d'environ 60 heures en l'absence d'inducteurs du
CYP3A4. La demi-vie d'élimination est indépendante de la dose, et elle n'est pas affectée par des
Linéarité/non linéarité
L'exposition au zonisamide augmente au cours du temps jusqu'à ce que l'état d'équilibre soit atteint,
en 8 semaines environ. Si l'on compare la même dose, les sujets d'un poids supérieur semblent avoir
des concentrations sériques plus basses à l'état d'équilibre mais cet effet est relativement modeste.
L'âge (12 ans et plus) et le sexe, après ajustement en fonction du poids, n'ont pas d'effet apparent sur
l'exposition au zonisamide chez des patients épileptiques pendant l'administration à l'état d'équilibre.
Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose des antiépileptiques, y compris des inducteurs du CYP3A4.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Le zonisamide diminue la fréquence moyenne des crises par période de 28 jours et la diminution est
proportionnelle (log-linéaire) à la concentration moyenne du médicament.
Populations particulières
Chez des patients présentant une insuffisance rénale,
une corrélation positive a été observée entre la
clairance rénale de doses uniques de zonisamide et la clairance de la créatinine. L'ASC plasmatique du
zonisamide a été augmentée de 35 % chez des sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à
20 ml/mn (voir également la rubrique 4.2).
Patients présentant une insuffisance hépatique : il n'existe pas d'études suffisantes de la
pharmacocinétique du zonisamide chez des patients présentant une insuffisance hépatique.
Personnes âgées : aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique du
zonisamide n'a été observée entre des sujets jeunes (21 à 40 ans) et des sujets âgés (65 à 75 ans).
Population pédiatrique (5-18 ans) : des données limitées indiquent qu'après l'obtention d'un état
d'équilibre suivant l'administration de doses de 1 mg/kg, 7 mg/kg ou 12 mg/kg par jour en plusieurs
prises, les paramètres pharmacocinétiques chez l'enfant et l'adolescent sont comparables à ceux
observés chez l'adulte, après ajustement en fonction du poids.
5.3
Données de sécurité préclinique
Des modifications hépatiques (hépatomégalie, coloration brun foncé, légère augmentation de volume
des hépatocytes avec corps lamellaires concentriques dans le cytoplasme et vacuolisation
cytoplasmique), associées à une augmentation du métabolisme, ont été observées chez le chien à des
niveaux d'exposition comparables à l'utilisation en clinique, mais non dans les études cliniques.
Aucune génotoxicité ni potentiel cancérogène n'ont été observés avec le zonisamide.
Le zonisamide a provoqué des anomalies du développement chez la souris, le rat et le chien et il a été
embryolétal chez le singe lorsqu'il a été administré pendant la période d'organogenèse à des
posologies et des concentrations plasmatiques maternelles similaires ou inférieures aux niveaux
thérapeutiques chez l'homme.
Dans une étude de toxicité orale à doses répétées chez le rat juvénile, à des niveaux d'exposition
comparables à ceux observés chez les patients pédiatriques recevant la dose maximale recommandée,
des diminutions du poids et des modifications des paramètres rénaux histopathologiques et cliniques et
des modifications du comportement ont été observées. Les modifications des paramètres rénaux
histopathologiques et cliniques ont été considérées comme étant liées à l'inhibition de l'anhydrase
carbonique par le zonisamide. Les effets à ce palier de dose ont été réversibles pendant la période de
Chez la rate, une diminution du nombre de corps jaunes et des sites d'implantation a été observée à
des niveaux d'exposition équivalents à la dose thérapeutique maximale chez l'homme ; des cycles
oestraux irréguliers et une diminution du nombre de foetus vivants ont été constatés à des niveaux
d'exposition trois fois supérieurs.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Contenu de la gélule
Cellulose microcristalline
Huile végétale hydrogénée (huile de soja)
Laurylsulfate de sodium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Rouge allura AC (E129)
Jaune soleil FCF (E110)
Gomme laque
Propylène glycol
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
3 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées PVC/PVDC/aluminium de 28, 56, 84, 98 et 196 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d'élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/006
EU/1/04/307/004
EU/1/04/307/011
EU/1/04/307/007
EU/1/04/307/008
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation :
10/03/2005
Date de la décision de l'Union européenne :
21/12/2009
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
A.
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ

D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE
ET EFFICACE DU MÉDICAMENT

FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Eisai GmbH
Edmund-Rumpler-Straße 3
60549 Frankfurt am Main
Allemagne
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale.
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ


Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des rapports périodiques actualisés de sécurité pour ce
médicament sont définies dans la liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à
l'article 107 quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le
portail web européen des médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT


Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalisera les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l'autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
o à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
o dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque, ou
lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 25 mg, gélules
zonisamide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque gélule contient 25 mg de zonisamide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Huile végétale hydrogénée (huile de soja).
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
14 gélules
28 gélules
56 gélules
84 gélules
5.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS

Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRES MISES EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ

Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
12.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/001
14 gélules
EU/1/04/307/005
28 gélules
EU/1/04/307/002
56 gélules
EU/1/04/307/013
84 gélules
13.
NUMÉRO DU LOT
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D'UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Zonegran 25 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC:
SN:
NN:
Plaquette thermoformée
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 25 mg, gélules
zonisamide
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
AUTRE
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 50 mg, gélules
zonisamide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque gélule contient 50 mg de zonisamide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Huile végétale hydrogénée (huile de soja).
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
14 gélules
28 gélules
56 gélules
84 gélules
5.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS

Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRES MISES EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ

Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
12.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/010
14 gélules
EU/1/04/307/009
28 gélules
EU/1/04/307/003
56 gélules
EU/1/04/307/012
84 gélules
13.
NUMÉRO DU LOT
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D'UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Zonegran 50 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC:
SN:
NN:
Plaquette thermoformée
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 50 mg, gélules
zonisamide
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DU LOT
Lot
5.
AUTRE
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 100 mg, gélules
zonisamide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE ACTIVE
Chaque gélule contient 100 mg de zonisamide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Contient aussi de l'huile végétale hydrogénée (huile de soja), du jaune soleil FCF (E110) et du rouge
allura AC (E129). Se reporter à la notice pour plus d'informations.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
28 gélules
56 gélules
84 gélules
98 gélules
196 gélules
5.
MODE ET VOIE D'ADMINISTRATION
Voie orale.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS

Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRES MISES EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ

Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
12.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/307/006
28 gélules
EU/1/04/307/004
56 gélules
EU/1/04/307/011
84 gélules
EU/1/04/307/007
98 gélules
EU/1/04/307/008
196 gélules
13.
NUMÉRO DU LOT
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15.
INDICATIONS D'UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Zonegran 100 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC:
SN:
NN:
Plaquette thermoformée
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Zonegran 100 mg, gélules
zonisamide
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Amdipharm
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP
4.
NUMÉRO DE LOT
Lot
5.
AUTRE
Zonegran 25 mg, 50 mg et 100 mg, gélules
zonisamide
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu'est-ce que Zonegran et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Zonegran
3. Comment prendre Zonegran
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Zonegran
6. Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Zonegran et dans quel cas est-il utilisé
Zonegran contient le principe actif zonisamide et est utilisé comme médicament antiépileptique.
Zonegran est indiqué pour traiter les crises touchant une partie du cerveau (crises partielles), pouvant
être suivies ou non d'une crise touchant l'ensemble du cerveau (généralisation secondaire).
Zonegran peut être utilisé :
seul, pour traiter les crises d'épilepsie chez les adultes,
en association avec d'autres médicaments antiépileptiques pour traiter les crises d'épilepsie chez
les adultes, adolescents et enfants à partir de 6 ans.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Zonegran
Ne prenez jamais Zonegran :
si vous êtes allergique à la substance active ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament mentionnés dans la rubrique 6 ;
si vous êtes allergique aux autres médicaments de la famille des sulfamides, tels que les
sulfamides antibactériens, les diurétiques thiazidiques et les sulfamides hypoglycémiants
(antidiabétiques) ;
si vous êtes allergique à l'arachide ou au soja.
Avertissements et précautions
Zonegran appartient à une famille de médicaments (sulfamides) pouvant provoquer des réactions
allergiques graves, des éruptions cutanées graves et des troubles sanguins, pouvant être mortels dans
de très rares cas (voir rubrique 4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?).
Des éruptions cutanées graves, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson, peuvent
survenir lors du traitement par Zonegran.

L'utilisation de Zonegran peut conduire à des taux élevés d'ammoniac dans le sang, ce qui pourrait
modifier la fonction cérébrale, surtout si vous prenez également d'autres médicaments susceptibles
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Zonegran si vous :
avez moins de 12 ans, car vous pouvez avoir un risque plus élevé de diminution de la
transpiration, de coup de chaleur, de pneumonie et de problèmes hépatiques
. Zonegran n'est pas
recommandé chez les enfants âgés de moins de 6 ans.
êtes une personne âgée, car il sera peut-être nécessaire d'adapter la posologie de Zonegran ; vous
avez plus de risque d'avoir une réaction allergique, une éruption cutanée grave, un gonflement
(oedème) des pieds et des jambes et des démangeaisons (prurit) avec Zonegran (voir rubrique 4
Quels sont les effets indésirables éventuels ?).
souffrez de troubles hépatiques, car il sera peut-être nécessaire d'adapter la posologie de
Zonegran.
avez une affection oculaire telle qu'un glaucome.
souffrez de troubles rénaux, car il sera peut-être nécessaire d'adapter la posologie de Zonegran.
avez eu des calculs rénaux dans le passé, car le risque de formation de calculs rénaux pourrait être
augmenté.
Il est recommandé de boire beaucoup d'eau pour limiter le risque de calculs
rénaux
.
vivez ou êtes en vacances dans un endroit où le climat est chaud. Zonegran peut diminuer votre
transpiration, ce qui peut provoquer une augmentation de la température de votre corps.
Veillez à
boire beaucoup d'eau et à vous rafraîchir pour limiter le risque de coup de chaleur.

avez un poids faible ou avez perdu beaucoup de poids, car Zonegran peut vous faire perdre encore
plus de poids. Signalez-le à votre médecin, car une surveillance sera peut-être nécessaire.
êtes enceinte ou pourriez le devenir (voir rubrique « Grossesse, allaitement et fertilité » pour plus
d'informations).
Consultez votre médecin si l'un de ces cas vous concerne.
Prévention de la chaleur excessive et de la déshydratation chez les enfants
Zonegran peut diminuer la transpiration et provoquer une hyperthermie qui, si l'enfant n'est pas
traité, peut entraîner des lésions cérébrales et le décès. Le risque est plus élevé chez les enfants,
en particulier par temps chaud.
Pendant le traitement de votre enfant par Zonegran :
·
rafraîchissez son visage et son corps, en particulier lorsque le temps est chaud ;
- votre enfant doit éviter les efforts physiques intenses, en particulier lorsque le temps est
chaud ;
- faites-lui boire beaucoup d'eau fraîche ;
- votre enfant ne doit pas prendre les médicaments suivants :
inhibiteurs de l'anhydrase carbonique (tels que topiramate et acétazolamide) et agents
anticholinergiques (tels que clomipramine, hydroxyzine, diphenhydramine, halopéridol,
imipramine et oxybutynine).
Si la peau de l'enfant est très chaude, avec peu ou pas de transpiration, ou si l'enfant présente
une confusion, des crampes musculaires ou si ses battements de coeur ou sa respiration
deviennent rapides :
placez l'enfant dans un endroit frais, à l'ombre ;
appliquez une serviette imbibée d'eau fraîche (pas froide) sur sa peau ;
faites boire de l'eau fraîche à l'enfant ;
appelez un service d'urgences médicales.
Poids : vous devez contrôler le poids de votre enfant une fois par mois et consulter votre médecin
le plus tôt possible si l'enfant ne prend pas suffisamment de poids. Zonegran n'est pas
recommandé chez les enfants en sous-poids ou qui ont un petit appétit et doit être utilisé avec
prudence chez les enfants pesant moins de 20 kg.
Augmentation du taux d'acide dans le sang et calculs rénaux : vous pouvez réduire ces risques en
veillant à ce que votre enfant boive suffisamment d'eau et ne prenne pas d'autres médicaments
pouvant provoquer des calculs rénaux (voir Autres médicaments et Zonegran). Votre médecin
surveillera le taux sanguin de bicarbonate et le fonctionnement des reins de votre enfant (voir
également rubrique 4).
Ne donnez pas ce médicament à des enfants âgés de moins de 6 ans car on ne sait pas si les bénéfices
potentiels sont supérieurs aux risques dans cette tranche d'âge.
Autres médicaments et Zonegran
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.
Zonegran doit être utilisé avec précaution chez les adultes lorsqu'il est associé à des médicaments
pouvant provoquer des calculs rénaux, comme le topiramate ou l'acétazolamide. Chez les enfants,
cette association est déconseillée.
Zonegran pourrait augmenter les concentrations sanguines de certains médicaments comme la
digoxine et la quinidine ; il peut donc être nécessaire de diminuer leur dose.
D'autres médicaments comme la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital et la rifampicine
peuvent diminuer les concentrations sanguines de Zonegran, ce qui peut nécessiter un ajustement
de votre dose de Zonegran.
Zonegran avec des aliments et boissons
Zonegran peut être pris au cours ou en-dehors des repas.
Ne pas allaiter pendant le traitement avec Zonegran et dans le mois suivant l'arrêt de celui-ci.
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du zonisamide sur la fertilité humaine. Les
études chez l'animal ont mis en évidence des modifications de la fertilité.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Zonegran peut affecter votre concentration et votre capacité de réaction, et vous pouvez présenter une
somnolence, notamment au début du traitement ou après une augmentation de la dose. Soyez
particulièrement vigilant lorsque vous conduisez des véhicules ou utilisez des machines si Zonegran
provoque ces effets sur vous.
Informations importantes concernant certains composants de Zonegran
Zonegran contient du jaune soleil FCF (E110) et du rouge allura AC (E129)
Les gélules de Zonegran 100 mg contiennent un colorant jaune appelé jaune soleil FCF (E110) et un
colorant rouge appelé rouge allura AC (E129), qui peuvent provoquer des réactions allergiques.
Zonegran contient de l'huile de soja. Si vous êtes allergique à l'arachide ou au soja, ne prenez pas ce
médicament.
3.
Comment prendre Zonegran
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Dose recommandée chez l'adulte
Si vous prenez Zonegran seul :
La dose initiale est de 100 mg une fois par jour.
Elle pourra être augmentée par paliers de 100 mg au maximum à intervalles de deux semaines.
La dose recommandée est de 300 mg une fois par jour.
Si vous prenez Zonegran en association avec d'autres médicaments antiépileptiques :
La dose initiale est de 50 mg une fois par jour, répartie en deux doses égales de 25 mg.
Elle pourra être augmentée par paliers de 100 mg au maximum à intervalles d'une à deux
semaines.
La dose quotidienne recommandée varie entre 300 mg et 500 mg.
Certains patients peuvent répondre à des doses plus faibles. La posologie peut être augmentée plus
lentement en cas d'effets indésirables, chez les sujets âgés ou si vous avez un problème rénal ou
hépatique.
La dose initiale est de 1 mg par kg de poids corporel une fois par jour.
Elle pourra être augmentée par paliers de 1 mg par kg de poids corporel à intervalles d'une à deux
semaines.
La dose quotidienne recommandée est de 6 à 8 mg par kg de poids corporel pour un enfant pesant
jusqu'à 55 kg ou 300 à 500 mg pour un enfant pesant plus de 55 kg (selon la dose la plus faible)
une fois par jour.
Exemple : chez un enfant pesant 25 kg, la dose doit être de 25 mg une fois par jour pendant la
première semaine, puis la dose quotidienne doit être augmentée de 25 mg au début de chaque semaine
jusqu'à ce qu'une dose quotidienne de 150 mg à 200 mg soit atteinte.

Si vous pensez que l'effet de Zonegran est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre
pharmacien.
Les gélules de Zonegran doivent être avalées entières avec de l'eau.
Ne pas mâcher les gélules.
Zonegran peut être pris une ou deux fois par jour, selon les indications de votre médecin.
Si vous devez prendre Zonegran deux fois par jour, la moitié de la dose quotidienne doit être prise
le matin et l'autre moitié le soir.
Si vous avez pris plus de Zonegran que vous n'auriez dû
Si vous avez pris plus de Zonegran que vous n'auriez dû, signalez-le immédiatement à un proche (un
parent ou un ami), à votre médecin ou à votre pharmacien, ou allez au service des urgences de
l'hôpital le plus proche, en emportant votre médicament. Vous pouvez présenter une somnolence et
vous pouvez perdre connaissance. Vous pourriez également ressentir des nausées, des maux
d'estomac, des contractions musculaires, des mouvements involontaires des yeux, un malaise, ou
présenter un ralentissement des battements du coeur ou de la respiration et une diminution du
fonctionnement de vos reins. N'essayez pas de conduire.
Si vous oubliez de prendre Zonegran
Si vous oubliez de prendre une dose, ne vous inquiétez pas et prenez la dose suivante à l'heure
habituelle.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre Zonegran
Zonegran est indiqué pour des traitements prolongés. Vous ne devez diminuer la dose qui vous a
été prescrite ou arrêter le traitement que sur les indications de votre médecin.
Si votre médecin vous conseille d'arrêter le traitement, la posologie de Zonegran sera diminuée
progressivement pour limiter le risque d'une augmentation du nombre des crises.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Zonegran appartient à une famille de médicaments (sulfonamides) pouvant provoquer des réactions
allergiques graves, des éruptions cutanées graves et des troubles sanguins, pouvant être mortels dans
de très rares cas.
éruption cutanée grave, car ces symptômes peuvent être le signe d'une réaction allergique grave.
présentez des signes de coup de chaleur : température corporelle élevée mais avec peu ou pas de
transpiration, battements de coeur et respiration rapides, crampes musculaires et confusion.
avez des pensées d'automutilation ou de suicide (vous infliger des blessures ou vous donner la
mort). Un petit nombre de patients traités par des antiépileptiques tels que Zonegran ont eu des
pensées d'automutilation ou suicidaires.
avez des douleurs dans les muscles ou une sensation de faiblesse, car ceci peut être le signe d'une
destruction musculaire anormale pouvant être à l'origine de problèmes rénaux.
ressentez une douleur soudaine dans le dos ou à l'estomac, si vos mictions sont douloureuses ou si
vous remarquez la présence de sang dans vos urines, car cela peut être le signe de calculs rénaux.
développez des troubles oculaires tels qu'une douleur oculaire ou une vision floue pendant le
traitement par Zonegran.
Contactez votre médecin dès que possible si vous :
avez une éruption cutanée inexpliquée, car elle pourrait évoluer en éruption cutanée plus grave ou
en desquamation (décollement de la peau).
ressentez une fatigue inhabituelle ou si vous vous sentez fiévreux, si vous avez mal à la gorge, les
ganglions lymphatiques gonflés, ou si vous trouvez que vous avez plus facilement des bleus, car
cela peut signifier que vous avez des troubles sanguins.
présentez des signes d'augmentation du taux d'acide dans le sang : maux de tête, somnolence,
essoufflement et perte d'appétit. Votre médecin aura peut-être besoin de surveiller et traiter cette
anomalie.
Votre médecin pourra décider d'arrêter votre traitement par Zonegran.
Les effets indésirables les plus fréquents de Zonegran sont d'intensité légère. Ils surviennent pendant
le premier mois de traitement, et diminuent habituellement avec la poursuite du traitement. Chez les
enfants âgés de 6 à 17 ans, les effets indésirables sont similaires à ceux décrits ci-dessous, avec les
exceptions suivantes : pneumonie, déshydratation, diminution de la transpiration (fréquent) et
anomalies des enzymes hépatiques (peu fréquent).
Effets indésirables très fréquents (peuvent affecter plus de 1 patient sur 10) :
agitation, irritabilité, confusion, dépression.
troubles de la coordination musculaire, vertiges, troubles de la mémoire, somnolence, vision
double.
perte d'appétit, diminution du taux sanguin de bicarbonates (substance empêchant le sang de
devenir acide).
Effets indésirables fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 patient sur 10) :
difficultés d'endormissement, pensées étranges ou inhabituelles, sentiment d'anxiété ou
d'émotivité.
pensées ralenties, perte de concentration, difficulté à parler, sensations anormales au niveau de la
peau (fourmillements et picotements), tremblement, mouvements involontaires des yeux
calculs rénaux.
éruptions cutanées, démangeaisons (prurit), réactions allergiques, fièvre, fatigue, symptômes
ressemblant à ceux de la grippe, chute des cheveux (alopécie).
ecchymose (petit bleu dû à un écoulement de sang dans la peau à partir des vaisseaux sanguins
endommagés).
perte de poids, nausées, indigestion, douleurs abdominales, diarrhée (selles molles), constipation.
gonflement (oedème) des pieds et des jambes.
Effets indésirables peu fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 patient sur 100) :
colère, agressivité, idées suicidaires, tentative de suicide.
vomissements.
calculs urinaires.
infection ou inflammation des poumons et infections des voies urinaires.
hypokaliémie (taux faible de potassium dans le sang) et crises convulsives.
Effets indésirables très rares (peuvent affecter jusqu'à 1 patient sur 10 000) :
hallucinations, insomnie, pertes de mémoire, coma, syndrome malin des neuroleptiques
(incapacité à bouger, transpiration, fièvre, incontinence), état de mal épileptique (crises d'épilepsie
prolongées ou répétées).
troubles respiratoires, essoufflement, inflammation des poumons.
inflammation du pancréas (douleur intense à l'estomac ou dans le dos).
troubles hépatiques, insuffisance rénale, élévation du taux sanguin de créatinine (un déchet qui est
normalement éliminé par les reins).
éruptions cutanées graves ou desquamation (décollement de la peau) (pouvant s'accompagner de
malaise ou de l'apparition de fièvre).
destruction anormale des muscles (vous pourriez ressentir une douleur ou faiblesse musculaire)
pouvant conduire à des problèmes rénaux.
adénomégalie (augmentation de volume des ganglions lymphatiques), troubles sanguins
(diminution du nombre de cellules sanguines pouvant augmenter le risque d'infection, entraîner
une pâleur, une sensation de fatigue, vous rendre fiévreux(euse), ou entraîner l'apparition plus
fréquente de bleus).
diminution de la transpiration, coup de chaleur.
glaucome, qui est une obstruction de l'évacuation du liquide à l'intérieur de l'oeil, entraînant une
augmentation de la pression dans l'oeil. Une douleur oculaire, une vision floue ou une baisse de
vision peuvent survenir et peuvent être des signes de glaucome.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Zonegran
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la plaquette thermoformée et
sur la boîte après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
N'utilisez pas ce médicament si vous remarquez que les gélules, la plaquette ou la boîte sont abîmées
ou si vous remarquez tout signe visible de dégradation du médicament. Rapportez la boîte à votre
pharmacien.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l'environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
Ce que contient Zonegran
La substance active contenue dans Zonegran est le zonisamide.
Les autres composants présents dans la gélule sont : cellulose microcristalline, huile végétale
hydrogénée (huile de soja) et laurylsulfate de sodium.
L'enveloppe de la gélule contient : gélatine, dioxyde de titane (E171), gomme laque, propylène
glycol, hydroxyde de potassium, oxyde de fer noir (E172). L'enveloppe de la gélule de 100 mg
contient également du jaune soleil (E110) et du rouge allura (E129).
Voir la rubrique 2 pour des informations importantes sur les composants : jaune soleil (E110),
rouge allura AC (E129) et huile végétale hydrogénée (huile de soja).

Qu'est-ce que Zonegran et contenu de l'emballage extérieur
-
Les gélules de Zonegran 25 mg ont un corps blanc opaque et une tête blanche opaque et
portent un logo et « ZONEGRAN 25 » imprimés en noir.
- Les gélules de Zonegran 50 mg ont un corps blanc opaque et une tête grise opaque et portent
un logo et « ZONEGRAN 50 » imprimés en noir.
- Les gélules de Zonegran 100 mg ont un corps blanc opaque et une tête rouge opaque et portent
un logo et « ZONEGRAN 100 » imprimés en noir.
Les gélules de Zonegran sont présentées sous plaquettes thermoformées dans des boîtes, contenant :
- 25 mg : 14, 28, 56 et 84 gélules
- 50 mg : 14, 28, 56 et 84 gélules
- 100 mg : 28, 56, 84, 98 et 196 gélules
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Amdipharm Limited
3 Burlington Road,
Dublin 4, D04 RD68,
L'Irlande
e-mail : medicalinformation@advanzpharma.com
Fabricant
Eisai GmbH
Edmund-Rumpler-Straße 3
60549 Frankfurt am Main
Allemagne
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Lietuva
Amdipharm Limited
Amdipharm Limited
Tél/Tel: +32 (0)28 088 620
Tel: +44 (0) 208 588 9131

Luxembourg/Luxemburg
Amdipharm Limited
Amdipharm Limited
Te.: +44 (0) 208 588 9131
Tél/Tel: +44 (0) 208 588 9131
Ceská republika
Magyarország
Amdipharm Limited
Amdipharm Limited
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Tel: +44 (0) 208 588 9131
Malta
Amdipharm Limited
Amdipharm Limited
Tlf: +44 (0) 208 588 9131
+44 (0) 208 588 9131
Deutschland
Nederland
Amdipharm Limited
Amdipharm Limited
Tel: +49 (0) 800 1840 212
Tel: +31 (0) 208 08 3206
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