Lutathera 370 mbq/ml vial

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un mL de solution contient 370 MBq de lutécium (
177
Lu) oxodotréotide à la date et à l’heure de
calibration.
La quantité de radioactivité totale par flacon unidose est de 7 400 MBq à la date et à l’heure de la
perfusion. Étant donné que l’activité volumique a été fixée à 370 MBq/mL à la date et à l’heure de
calibration, le volume de solution dans le flacon doit être ajusté entre 20,5 et 25 mL afin d’obtenir la
quantité de radioactivité requise à la date et à l’heure de perfusion.
Caractéristiques physiques
La demi-vie du lutécium-177 est de 6,647 jours. Le lutécium-177 se désintègre par émission β
-
en
hafnium-177 stable avec l’émission β
-
la plus abondante (79,3 %) présentant une énergie maximum de
0,497 MeV. L’énergie bêta moyenne est d’environ 0,13 MeV. Une faible énergie gamma est émise
également, principalement de 113 keV (6,2 %) et 208 keV (11 %).
Excipient à effet notoire
Chaque mL de solution contient 0,14 mmol (3,2 mg) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion.
Solution transparente, incolore à jaunâtre.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Lutathera est indiqué pour le traitement des tumeurs neuroendocrines gastroentéropancréatiques
(TNE-GEP) inopérables ou métastatiques, progressives, bien différenciées (G1 et G2) et exprimant des
récepteurs de la somatostatine chez les adultes.
4.2
Posologie et mode d’administration
Lutathera ne doit être administré que par des personnes autorisées à manipuler des produits
radiopharmaceutiques dans un environnement clinique agréé (voir la rubrique 6.6) et après une
évaluation du patient par un médecin qualifié.
Identification du patient
Avant de débuter le traitement par Lutathera, une imagerie des récepteurs de la somatostatine
(scintigraphie ou tomographie par émission de positons [TEP]) doit confirmer la surexpression de ces
récepteurs dans les tissus tumoraux avec une fixation tumorale au moins aussi élevée que la fixation
hépatique normale.
2
Posologie
Adultes
La posologie de Lutathera recommandée chez l’adulte est de 4 perfusions de 7 400 MBq chacune.
L’intervalle de temps recommandé entre chaque administration est de 8 semaines.
Des informations sur les modifications de posologie pour prendre en charge les effets indésirables
sévères ou intolérables au médicament sont fournies dans la section correspondante ci-dessous.
Solution d’acides aminés
Afin de protéger la fonction rénale, une solution d’acides aminés doit être administrée par voie
intraveineuse pendant 4 heures. La perfusion de la solution d’acides aminés doit être initiée 30 minutes
avant de commencer la perfusion de Lutathera.
La solution d’acides aminés peut être préparée selon la composition spécifiée dans le Tableau 1 en
conformité avec les bonnes pratiques de préparation des produits stériles à l’hôpital.
Tableau 1
Composition de la solution d’acides aminés préparée
Quantité
25 g*
25 g**
1L
Composition
L-lysine HCl
L-arginine HCl
Chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) solution pour
injection, ou eau pour préparations injectables
*équivalent à 20,0 g de lysine
**équivalent à 20,7 g d'arginine
Alternativement, des solutions commerciales d’acides aminés peuvent être utilisées si elles respectent
les spécifications indiquées dans le Tableau 2.
Tableau 2
Propriété
Spécification des solutions commerciales d’acides aminés
Spécification
Teneur en L-lysine HCl
Entre 18 et 25 g*
Teneur en L-arginine HCl
Entre 18 et 25 g**
Volume
1à2L
Osmolalité
< 1 200 mOsmol/kg
*équivalent à 14,4-20 g de lysine
**équivalent à 14,9-20,7 g d'arginine
Une solution d’acides aminés contenant uniquement de la lysine et de l’arginine dans les quantités
spécifiées dans le Tableau 1 est considérée comme le produit de choix du fait du volume plus faible à
perfuser et de sa plus faible osmolalité.
Suivi du traitement
Avant chaque administration et pendant le traitement, des analyses de laboratoire sont requises pour
réévaluer l’état du patient et adapter le protocole thérapeutique si nécessaire (activité, intervalle entre
les perfusions, nombre de perfusions).
Les analyses de laboratoire minimales à réaliser avant chaque perfusion sont :
hématologie (hémoglobine [Hb], numération des globules blancs, numération plaquettaire)
fonction rénale (créatinine sérique et clairance de la créatinine)
fonction hépatique (alanine aminotransférase [ALT], aspartate aminotransférase [AST],
albumine sérique, bilirubine)
3
Ces analyses de laboratoire doivent être effectuées au moins une fois 2 à 4 semaines avant
l’administration, et une fois juste avant administration. Il est aussi recommandé d’effectuer ces
analyses toutes les 4 semaines pendant au moins 3 mois après la dernière perfusion de Lutathera et
tous les 6 mois par la suite afin de pouvoir détecter des effets indésirables tardifs potentiels (voir
rubrique 4.8). La posologie peut être modifiée si nécessaire selon les résultats de l’analyse.
Modification de traitement
La prise en charge des effets indésirables sévères ou intolérables au médicament peut nécessiter une
interruption temporaire de la dose, un allongement de l'intervalle entre les doses de 8 semaines à
16 semaines, une réduction de la dose ou l'arrêt définitif du traitement par Lutathera (voir le Tableau 3
et la Figure 1).
Tableau 3
Modifications posologiques recommandées de Lutathera pour les effets
indésirables du médicament
Sévérité de l’effet indésirable
du médicament
Modification de dose
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou partielle (Grade 0 à 1).
Grade 2 (plaquettes < 75-50 x
10
9
/L)
1
Thrombocytopénie
Grade 3 (plaquettes < 50-25 x
10
9
/L)
Grade 4 (plaquettes < 25 x 10
9
/L)
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
ou partielle. Si une dose réduite n'entraîne pas
de thrombocytopénie de Grade 2, 3 ou 4,
administrer Lutathera à 7 400 MBq (200 mCi)
pour la dose suivante.
Arrêter définitivement Lutathera en cas de
thrombocytopénie de Grade 2 ou supérieur
nécessitant un délai de traitement de
16 semaines ou plus.
Arrêter définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou partielle (Grade 0, 1 ou 2).
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
ou partielle. Si une dose réduite n'entraîne pas
une anémie ou une neutropénie de grade 3
ou 4, administrer Lutathera à 7 400 MBq
(200 mCi) pour la dose suivante.
Arrêter définitivement Lutathera pour une
anémie ou une neutropénie de Grade 3 ou
supérieur nécessitant un délai de traitement de
16 semaines ou plus.
Arrêtez définitivement Lutathera.
Effet indésirable du
médicament
Récidive de Grade 2, 3 ou 4
Grade 3 (Hb < 8.0 g/dL)
1
;
transfusion indiquée
Grade 4 (conséquences
potentiellement mortelles)
Anémie et
neutropénie
Grade 3 (nombre absolu de
neutrophiles [NAN] < 1.0-0.5 x
10
9
/L)
Grade 4 (NAN < 0.5 x 10
9
/L)
Récidive de Grade 3 ou 4
4
Défini comme:
• Clairance de la créatinine
inférieure à 40 mL/min
1
; calculée
à l’aide de Cockcroft-Gault sur la
base du poids corporel réel, ou
• augmentation de 40 % de la
valeur initiale de la créatinine
sérique, ou
• diminution de 40 % de la
valeur initiale de la clairance de
la créatinine; calculée à l’aide de
Cockcroft-Gault sur la base du
poids corporel réel.
Récidive de toxicité rénale
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou un retour à la valeur initiale.
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
ou un retour à la valeur initiale. Si une dose
réduite n'entraîne pas de toxicité rénale,
administrer Lutathera à 7 400 MBq (200 mCi)
pour la dose suivante.
Arrêter définitivement Lutathera pour une
toxicité rénale nécessitant un délai de
traitement de 16 semaines ou plus.
Toxicité rénale
Arrêter définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou un retour à la valeur initiale.
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
ou un retour à la valeur initiale. Si une dose
réduite de Lutathera n'entraîne pas
d'hépatotoxicité, administrer Lutathera à
7 400 MBq (200 mCi) pour la dose suivante.
Arrêter définitivement Lutathera pour
hépatotoxicité nécessitant un délai de
traitement de 16 semaines ou plus.
Arrêter définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou partielle (Grade 0 à 2).
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
ou partielle. Si une dose réduite n'entraîne pas
de toxicité de grade 3 ou 4, administrer
Lutathera à 7 400 MBq (200 mCi) pour la
dose suivante.
Défini comme:
• Bilirubinémie supérieure à
3 fois la limite supérieure de la
normale (Grade 3 ou 4)
2
, ou
Hépatotoxicité
• Albuminémie
2
inférieure à
30 g/L avec un international
normalised ratio (INR) > 1,5
Récidive d’hépatotoxicité
Toute autre toxicité
CTCAE* de Grade 3
ou Grade 4
possiblement liée à
Lutathera
Grade 3 ou 4
Arrêter définitivement Lutathera pour une
toxicité de grade 3 ou supérieur nécessitant un
délai de traitement de 16 semaines ou plus.
Récidive de Grade 3 ou 4
Arrêter définitivement Lutathera.
1
Les mêmes seuils s'appliquent également aux valeurs de référence au moment de l'initiation du traitement
(voir rubrique 4.4).
2
Si les mêmes seuils sont observés lors du traitement initial, l’initiation doit être envisagée après
l'évaluation du rapport bénéfice/risque (voir rubrique 4.4).
* CTCAE: Common Terminology Criteria for Adverse Events, National Cancer Institute
5
Figure 1
Aperçu des instructions pour les modifications de doses
TMD: Toxicité modifiant la dose
D'autres raisons d'envisager une interruption temporaire de Lutathera comprennent la survenue d'une
maladie intercurrente (p.ex. une infection des voies urinaires) que le médecin considère comme
pouvant augmenter les risques associés à l'administration de Lutathera et qui doit être résolue ou
stabilisée pour la reprise du traitement; ou une chirurgie majeure, auquel cas le traitement doit être
suspendu pendant 12 semaines après la date de la chirurgie.
Populations spécifiques
Personnes âgées
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés de 65 ans ou plus car l’expérience
clinique n’a pas mis en évidence de différences dans les réponses entre les patients plus jeunes et plus
âgés. Cependant, comme une augmentation du risque d’hématotoxicité a été décrite chez les personnes
âgées (≥ 70 ans), un suivi rapproché permettant une adaptation rapide de la dose (TMD) est recommandé
dans cette population.
Insuffisance rénale
Une attention particulière concernant l’activité à administrer aux patients présentant une insuffisance
rénale est requise, car une exposition accrue aux radiations est possible chez ces patients. Le profil
pharmacocinétique et la sécurité du lutécium (
177
Lu) oxodotréotide chez les patients présentant une
insuffisance rénale grave ou une insuffisance rénale terminale n’ont pas été étudiés. Le traitement par
Lutathera est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère avec clairance de la
créatinine < 30 mL/min (voir la rubrique 4.3). Le traitement par Lutathera chez les patients dont la
clairance de la créatinine à l’initiation est < 40 mL/min (utilisant Cockcroft-Gault) n'est pas
recommandé. Aucun ajustement posologique n'est recommandé chez les patients insuffisants rénaux
avec une clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min. Cependant, comme ce médicament est connu pour
être principalement excrété par les reins, la fonction rénale doit être contrôlée plus fréquemment
pendant le traitement car ces patients peuvent présenter un risque plus élevé de toxicité.
Pour des informations complémentaires sur le traitement des patients présentant une insuffisance
rénale, voir les rubriques 4.2 (Tableau 3) et 4.4.
Insuffisance hépatique
Une attention particulière concernant l’activité à administrer aux patients présentant une insuffisance
hépatique est requise car une exposition accrue aux radiations est possible chez ces patients. Aucun
ajustement posologique n'est recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique
légère ou modérée. Le profil pharmacocinétique et la sécurité du lutécium (
177
Lu) oxodotréotide chez
les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (bilirubine totale > 3 fois la limite supérieure
de la normale, indépendamment du taux d’AST) n’ont pas été étudiés. Par conséquent, ces patients ne
doivent être traités par Lutathera qu'après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque.
Pour des informations complémentaires sur le traitement des patients présentant une insuffisance
hépatique légère à modérée, voir les rubriques 4.2 (Tableau 3) et 4.4.
6
Population pédiatrique
Il n’existe pas d’utilisation justifiée de Lutathera dans la population pédiatrique dans l’indication du
traitement des TNE-GEP (à l’exception du neuroblastome, du neuroganglioblastome et du
phéochromocytome).
Mode d’administration
Lutathera est destiné à être administré par voie intraveineuse. C’est un produit radiopharmaceutique
prêt à l’emploi, à usage unique seulement.
Lutathera doit être administré en perfusion intraveineuse lente, pendant environ 30 minutes,
simultanément à une solution d’acides aminés administrée en perfusion intraveineuse controlatérale.
Ce médicament n’est pas conçu pour être injecté en embole.
Un traitement préalable avec un antiémétique doit être injecté au moins 30 minutes avant le début de
la perfusion de solution d’acides aminés pour atteindre la pleine efficacité antiémétique du produit
sélectionné, selon les informations du produit respectif.
La méthode de perfusion recommandée pour l’administration de Lutathera est la méthode par gravité,
décrite plus en détail plus loin dans cette rubrique. Les médecins traitants peuvent utiliser d'autres
méthodes jugées appropriées et sûres, incluant l'utilisation de pousse-seringues, en particulier
lorsqu'une réduction de dose est nécessaire Au cours de l’administration, les mesures de précautions
recommandées en matière de radioprotection doivent être mises en œuvre quelle que soit la méthode
de perfusion (voir rubrique 6.6).
Lutathera doit être perfusé directement à partir de son contenant d’origine. Le flacon ne doit pas être
ouvert, la solution ne doit pas être transférée dans un autre récipient. Au cours de l’administration, seul
du matériel jetable doit être utilisé.
Le produit médical doit être perfusé par l’intermédiaire d’un cathéter intraveineux placé dans la veine
uniquement pour cette perfusion.
Exigences
Conservation du flacon
Soit dans un récipient en polyméthacrylate de méthyle (PMMA), récipient transparent de
radioprotection qui permet une inspection visuelle directe du flacon,
Ou dans le récipient en plomb dans lequel Lutathera est fourni.
Préparation de la salle et de l’équipement
Salle d’administration :
Le sol et le mobilier doivent être recouverts de papier absorbant pour prévenir toute
contamination accidentelle.
Médicaments à administrer :
Un flacon de Lutathera ;
Une poche de solution de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) pour injection (500 mL) ;
Poche(s) de solution d’acides aminés ;
Antiémétique.
7
Soins et équipement :
Deux potences de perfusion
Une longue aiguille (recommandée 90 à 100 mm, calibre 18 gauge)
Une courte aiguille (recommandée 25 mm, calibre 20 gauge)
Deux kits de perfusion intraveineuse par gravité avec un clamp pour réguler ou arrêter le
débit (un pour l’administration de Lutathera, un pour l’administration de la solution
d’acides aminés)
Deux cathéters en plastique de perfusion intraveineuse périphérique
Une tubulure stérile avec un clamp pour réguler ou arrêter le débit
Une pince (pour manipuler le flacon de Lutathera)
Un système calibré de mesure de la radioactivité et un compteur Geiger pour contrôler la
radioactivité de Lutathera
Procédure de raccord de la tubulure au flacon de Lutathera (voir aussi Figure 2)
La ligne de tubulure doit être préremplie d’une solution pour perfusion de chlorure de sodium
9 mg/mL (0,9 %), puis connectée avec un cathéter veineux inséré préalablement dans le bras du
patient.
Le kit de perfusion doit être raccordé à la poche de solution pour perfusion de chlorure de
sodium 9 mg/mL (0,9 %) et prérempli en ouvrant le clamp.
L’aiguille courte doit être insérée dans le flacon de Lutathera de façon à ne pas toucher la
solution radiopharmaceutique. Ceci équilibre la pression, ce qui réduit ainsi tout risque de fuite.
L’aiguille courte doit ensuite être raccordée au kit de perfusion prérempli.
La longue aiguille doit être connectée à la tubulure préremplie, puis insérée dans le flacon de
Lutathera de façon à ce qu’elle touche le fond du flacon. Ceci permettra l’extraction complète
de la solution radiopharmaceutique.
Le flux de la solution radiopharmaceutique doit être régulé à l’aide des clamps.
Figure 2
Méthode par gravité – aperçu de la procédure de raccord de tubulure
8
Procédure d’administration (méthode par gravité)
Pendant la perfusion, le flux de solution pour perfusion de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %)
augmente la pression dans le flacon de Lutathera, ce qui facilite l’écoulement de Lutathera dans le
cathéter inséré dans la veine périphérique du patient.
Une surveillance étroite des signes vitaux est recommandée pendant la perfusion.
1.
2.
3.
4.
Deux cathéters intraveineux en plastique doivent être insérés dans les veines périphériques du
patient, un dans chaque bras.
Les cathéters doivent être connectés aux kits de perfusion (un pour Lutathera et un pour la
solution d’acides aminés).
Un traitement préalable à base d’antiémétique doit être administré au moins 30 minutes avant le
début de la perfusion de solution d’acides aminés (voir rubrique 4.2).
L’administration de la solution d’acides aminés doit être débutée 30 minutes avant la perfusion
de Lutathera, à un débit de 250 à 500 mL/h (selon le volume). La solution d’acides aminés doit
être administrée pendant une durée de 4 heures. En cas de nausées ou de vomissements
importants pendant la perfusion de solution d’acides aminés, il convient d’administrer un
antiémétique de classe différente.
La radioactivité dans le flacon de Lutathera doit être mesurée immédiatement avant la perfusion
à l’aide d’un système calibré de mesure de la radioactivité.
La perfusion de Lutathera doit commencer 30 minutes après le début de la perfusion de solution
d’acides aminés, à un débit d’environ 400 mL/h (ce débit est le débit de référence ; la perfusion
doit commencer à un débit inférieur de < 100 mL/h pendant les 5 à 10 premières minutes et doit
ensuite être augmentée en fonction de l’état veineux du patient). Lutathera doit être administré
pendant une durée de 30 ± 10 minutes. La pression dans le flacon doit être maintenue constante
tout au long de la perfusion.
L’administration de Lutathera doit être démarrée en ouvrant d’abord la première tubulure
raccordée à la veine périphérique du patient, puis en ouvrant le kit de perfusion raccordé à la
poche de solution pour perfusion de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %). La hauteur de la
potence doit être réglée de façon à compenser toute augmentation ou réduction de pression
interne du flacon. Il convient, dans la mesure du possible, d’éviter de bouger le bras du patient
(une flexion ou une extension extrême peut engendrer une compression veineuse).
Le flux de Lutathera du flacon au patient doit être surveillé tout au long de la perfusion. Peu de
temps après le début de la perfusion, l’émission de radioactivité au-dessus du thorax du patient
doit être mesurée à l’aide d’un compteur Geiger pour vérifier la présence de Lutathera dans le
flux sanguin. Des contrôles ultérieurs de l’émission de radioactivité doivent être réalisés toutes
les 5 minutes environ au niveau du thorax du patient et du flacon. Pendant la perfusion,
l’émission de radioactivité au niveau du thorax du patient doit augmenter graduellement alors
que celle du flacon de Lutathera doit diminuer.
Pour assurer une administration complète, le flacon de Lutathera doit être maintenu à pression
constante. Le niveau de la solution dans le flacon doit rester constant tout au long de la
perfusion.
Des contrôles visuels du niveau de solution doivent être répétés pendant l’administration.
Ceux-ci doivent être effectués directement (lorsqu’un récipient en PMMA est utilisé) ou à l’aide
d’une pince pour manipuler le flacon (lorsque le récipient d’expédition en plomb est utilisé).
La perfusion doit être arrêtée dès que l’émission de radioactivité provenant du flacon est
devenue stable pendant plusieurs minutes (ou au cours de deux prises de mesures consécutives).
C’est le seul paramètre pouvant être utilisé pour déterminer si la procédure est terminée. Le
volume de solution pour perfusion de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) nécessaire pour
terminer la perfusion peut varier.
L’activité totale administrée est égale à l’activité mesurée dans le flacon avant perfusion moins
l’activité persistant dans le flacon après la perfusion. Ces mesures doivent être réalisées à l’aide
d’un système calibré.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
9
Le tableau ci-dessous résume l’ensemble de la procédure d’administration de Lutathera tel que requis
avec la méthode par gravité :
Tableau 4
Procédure d’administration de la solution d’antiémétique, d’acides aminés et de
Lutathera
Heure de
départ
(min)
Au moins
30 minutes
avant la
solution
d’acides
aminés
0
Débit de perfusion
(mL/h)
Selon les informations
de prescription
Durée
Agents administrés
Antiémétique
Selon les
informations de
prescription
Solution d’acides aminés, soit préparée
extemporanément (1 L) soit achetée dans
le commerce (1 à 2 L).
Lutathera avec chlorure de sodium
9 mg/mL (0,9 %) solution pour injection
250 – 500 selon le
volume
Jusqu’à 400
4 heures
30
30 ± 10 minutes
Pour les instructions pour la préparation du médicament avant administration, voir la rubrique 12.
Pour la préparation du patient, voir la rubrique 4.4.
Pour les recommandations en cas d’extravasation, voir la rubrique 4.4.
4.3
4.4
Contre-indications
Hypersensibilité à la subtance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Grossesse établie ou suspectée, ou lorsque la grossesse n’a pas été exclue (voir la rubrique 4.6).
Insuffisance rénale avec clairance de la créatinine < 30 mL/min.
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Bénéfice individuel/justification des risques
Pour chaque patient, l’exposition aux rayonnements doit être justifiée par le bénéfice attendu.
L’activité administrée doit correspondre à la plus faible dose de rayonnements possible nécessaire
pour l’obtention d’un effet thérapeutique.
Etant donné le mécanisme d’action et le profil de tolérance de Lutathera, il n’est pas recommandé
d’initier un traitement par Lutathera chez des patients négatifs pour les récepteurs de la somatostatine
ou chez des patients avec des lésions viscérales mixtes selon les résultats de l’imagerie des récepteurs
de la somatostatine.
Myélosuppression
En raison du risque d’effets indésirables, la numération sanguine doit être surveillée au début et
pendant le traitement et, en cas de toxicité, jusqu’à résolution (voir rubrique 4.2). Les patients ayant
une fonction hématologique altérée et les patients ayant reçu antérieurement une chimiothérapie ou
une radiothérapie externe (impliquant plus de 25% de la moelle osseuse) peuvent présenter un risque
plus élevé de toxicité hématologique pendant le traitement par Lutathera. Chez les patients ayant une
fonction hématologique sévèrement altérée initialement (p.ex. Hb < 4,9 mmol/L ou 8 g/dL, plaquettes
< 75 g/L ou 75 x 10
3
/mm
3
, ou leucocytes < 2 g/L ou 2 000/mm
3
) (à l’exception de la lymphopénie),
l’initiation du traitement n’est pas recommandée.
10
Syndrome myélodysplasique et leucémie aiguë
Des syndromes myélodysplasique (SMD) de survenue tardive et des leucémies aiguës (LA) ont été
observés après un traitement par Lutathera (voir rubrique 4.8), apparaissant en moyenne 29 mois
(9 – 45) pour le SMD et 55 mois (32 - 125) pour la LA après la première perfusion de Lutathera.
L’étiologie de ces néoplasies myéloïdes secondaires liées à la thérapie (t-MNs) n’est pas claire. Des
facteurs tels qu’un âge > 70 ans, une altération de la fonction rénale, des cytopénies préexistantes, le
nombre de traitements antérieurs, une exposition antérieure à des agents de chimiothérapie (en
particulier les agents alkylants) et une radiothérapie antérieure constitueraient des risques potentiels
et/ou des facteurs prédictifs du SMD/LA.
Toxicité rénale
Comme le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide est presque exclusivement éliminé par le système rénal, il
est obligatoire d’administrer simultanément une solution d’acides aminés contenant de la L-lysine et
de la L-arginine. Cette solution d’acides aminés contribuera à diminuer la réabsorption du lutécium
(
177
Lu) oxodotréotide à travers les tubules proximaux, ce qui aura pour conséquence une diminution
significative des doses de rayonnement au niveau du rein (voir rubrique 4.2). Si la perfusion de la
solution d’acides aminés concomitante recommandée est délivrée pendant une durée de 4 heures, une
réduction moyenne d’environ 47 % de l’exposition du rein aux rayonnements est observée.
Il n’est pas recommandé de réduire la quantité de solution d’acides aminés administrée en cas
d’ajustement de dose de Lutathera.
Les patients doivent être encouragés à vider leur vessie le plus fréquemment possible pendant
l’administration de la solution d’acides aminés et dans les heures suivant l’administration.
La fonction rénale, mesurée par la créatinine sérique et la clairance de la créatinine calculée, doit être
évaluée avant le début du traitement, pendant le traitement et au moins pendant la première année
suivant l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.2).
Les patients ayant une altération de la fonction rénale à l’initiation ou ayant des anomalies
morphologiques des voies rénales ou urinaires peuvent être plus exposés au risque de toxicité. Le
traitement par Lutathera chez les patients ayant une clairance de la créatinine à l’initiation
< 40 mL/min (utilisant Cockcroft-Gault) n’est pas recommandé. Une surveillance plus fréquente de la
fonction rénale est recommandée chez les insuffisants rénaux ayant une clairance de la créatinine
≥ 40 mL/min (voir la rubrique 4.2).
Pour les patients dont la clairance de la créatinine est < 50 mL/min, le risque d’hyperkaliémie
transitoire due à la solution d’acides aminés est augmenté et doit être pris en considération (voir Mises
en garde et précautions concernant la solution d’acides aminés co-administrée pour la protection
rénale).
Toxicité hépatique
Comme de nombreux patients chez qui le traitement par Lutathera est indiqué présentent des
métastases hépatiques, il est fréquent d’observer une fonction hépatique initiale altérée. Les patients
ayant des métastases hépatiques ou une insuffisance hépatique avancée préexistante peuvent être
exposés à un risque accru d’hépatotoxicité en raison de l’exposition aux radiations. C’est pourquoi il
est recommandé de surveiller les transaminases hépatiques (ALT, AST), la bilirubine et l’albumine
sérique pendant le traitement (voir rubrique 4.2).
Les patients ayant une insuffisance hépatique à l’initiation avec soit une bilirubine totale > 3 fois la
limite supérieure de la normale, soit une albuminémie < 30 g/L et un INR > 1,5, ne doivent être traités
par Lutathera qu’après une évaluation rigoureuse de la balance bénéfice/risque (voir la rubrique 4.2).
11
Nausées et vomissements
Pour prévenir les nausées et vomissements liés au traitement, un bolus intraveineux d’un médicament
antiémétique doit être administré au moins 30 minutes avant le début de la perfusion d’acides aminés
pour atteindre la pleine efficacité antiémétique (voir rubrique 4.2).
Utilisation concomitante d’analogues de la somatostatine
La somatostatine et ses analogues se lient compétitivement aux récepteurs de la somatostatine et
peuvent interférer avec l’efficacité de Lutathera (voir rubrique 4.5).
Crises hormonales neuroendocrines
Des crises liées à la libération excessive d’hormones ou de substances bioactives peuvent survenir
suite au traitement par Lutathera. C’est pourquoi, dans certains cas (p.ex. patients dont les symptômes
sont peu contrôlés pharmacologiquement), une hospitalisation de nuit doit être envisagée pour garder
les patients en observation. En cas de survenue de crises hormonales, les traitements recommandés
sont : analogues de la somatostatine à haute dose par voie intraveineuse, hydratation par voie
intraveineuse, corticoïdes et correction des désordres électrolytiques chez les patients présentant une
diarrhée et/ou des vomissements.
Syndrome de lyse tumorale
Un syndrome de lyse tumorale a été rapporté à la suite d'un traitement par des médicaments contenant
du lutécium-177. Les patients ayant des antécédents d'insuffisance rénale et une masse tumorale
importante peuvent présenter un risque accru et doivent être traités avec prudence. La fonction rénale
et l'équilibre électrolytique doivent être évalués avant et pendant le traitement.
Règles de radioprotection
Lutathera doit toujours être perfusé dans un cathéter intraveineux posé exclusivement pour sa
perfusion. Le positionnement correct du cathéter doit être contrôlé avant et pendant la perfusion.
Les patients sous traitement par Lutathera doivent être maintenus à l’écart de leur entourage pendant
l’administration et ce, jusqu’à ce que les limites d’émission de rayonnement stipulées dans la
législation en vigueur soient atteintes, ce qui demande habituellement 4 - 5 heures après
l’administration du médicament. Le médecin spécialiste en médecine nucléaire déterminera le moment
où le patient peut quitter la zone contrôlée ou l’hôpital, c.-à-d. quand l’exposition de tiers aux
rayonnements n’excède pas les seuils réglementaires.
Les patients doivent être encouragés à uriner le plus souvent possible après l’administration de
Lutathera. Ils doivent être encouragés à boire des quantités importantes d’eau (1 verre chaque heure) le
jour de la perfusion et le jour suivant pour faciliter l’élimination. Ils doivent également être encouragés
à déféquer chaque jour en utilisant un laxatif si nécessaire. Les urines et les selles doivent être
éliminées selon les réglementations nationales.
Tant que la peau du patient n’est pas contaminée, comme en cas de fuite du système de perfusion ou
en raison d’une incontinence urinaire, la peau et les vomissures ne devraient pas être contaminées par
la radioactivité. Cependant, lors des soins standard ou de la conduite d’examens avec des dispositifs
médicaux ou autres instruments qui entrent en contact avec la peau (p. ex. électrocardiogramme
[ECG]), il est recommandé d’observer des mesures de protection telles que le port de gants,
l’installation du matériel/de l’électrode avant le début de la perfusion du produit radiopharmaceutique,
le changement du matériel/de l’électrode après la mesure et, finalement, la surveillance de la
radioactivité de l’équipement après utilisation.
12
Avant la sortie du patient, le médecin spécialisé en médecine nucléaire devra expliquer au patient les
règles de radioprotection nécessaires pour interagir avec les autres membres du même foyer et la
population générale, ainsi que les précautions générales que le patient devra respecter pendant les
activités quotidiennes après le traitement (voir le paragraphe suivant et la notice d’information du
patient) afin de minimiser l’exposition des autres aux radiations.
Le contact rapproché (moins de 1 mètre) avec d’autres personnes doit être limité pendant 7 jours
suivant chaque administration de Lutathera. Pour les enfants et/ou les femmes enceintes, le contact
rapproché (moins de 1 mètre) doit être limité à moins de 15 minutes par jour pendant 7 jours. Les
patients doivent dormir dans une chambre séparée pendant 7 jours après chaque administration de
Lutathera. Les patients doivent dormir dans une chambre séparée des enfants et/ou des femmes
enceintes, pendant 15 jours.
Mesures recommandées en cas d’extravasation
Porter des gants étanches jetables. La perfusion du médicament doit être immédiatement interrompue
et le dispositif d’administration (cathéter, etc.) doit être enlevé. Le médecin spécialiste en médecine
nucléaire et le radio-pharmacien doivent être informés.
Conserver tous les matériaux du dispositif d’administration afin de pouvoir mesurer la radioactivité
résiduelle et l’activité effectivement administrée, et la dose absorbée doit être déterminée. La zone
d’extravasion doit être délimitée à l’aide d’un stylo indélébile et une photo doit être prise, si possible.
Il est également recommandé d’enregistrer le temps de l’extravasation ainsi qu’une estimation du
volume extravasé.
Pour continuer la perfusion de Lutathera, il est obligatoire d’utiliser un nouveau cathéter et de le placer
si possible dans un accès veineux controlatéral.
Aucun médicament supplémentaire ne peut être administré du même côté que celui où l’extravasation
est survenue.
Afin d’accélérer la dispersion du produit et pour prévenir sa stagnation dans les tissus, il est
recommandé d’augmenter le débit sanguin en élevant le bras affecté. Selon le cas, une aspiration du
liquide extravasé, une injection de solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) ou l’application
de compresses chaudes ou de coussins chauffants sur le site de perfusion pour accélérer la
vasodilatation peuvent être envisagées.
Les symptômes, particulièrement l’inflammation et/ou la douleur, doivent être traités. Selon la
situation, le médecin spécialiste en médecine nucléaire doit informer le patient des risques liés aux
lésions par extravasation et donner des conseils sur les traitements potentiels et les exigences de suivi
nécessaires. La zone d’extravasation doit être surveillée jusqu’à la sortie du patient de l’hôpital. En
fonction de sa sévèrité, cet événement doit être déclaré comme un effet indésirable.
Patients incontinents urinaires
Pendant les 2 premiers jours qui suivent l’administration de ce médicament, il convient de prendre des
précautions particulières chez les patients incontinents urinaires pour éviter la propagation de
contamination radioactive. Ceci comprend en particulier la manipulation de tout matériel
potentiellement contaminé par l’urine.
Patients présentant des métastases cérébrales
Aucune donnée relative à l’efficacité chez les patients présentant des métastases cérébrales n’est
disponible. Par conséquent, le rapport bénéfice/risque doit être réalisé de manière individuelle pour ces
patients.
13
Néoplasmes malins secondaires
L’exposition aux rayonnements ionisants peut entraîner le développement de cancers et d’anomalies
héréditaires. La dose de rayonnement engendrée par l’exposition thérapeutique peut conduire à une
incidence plus élevée de cancers et de mutations. Dans tous les cas, il est nécessaire de s’assurer que
les risques liés aux rayonnements sont moindres par rapport à ceux résultant de la maladie elle-même.
Autres patients ayant des facteurs de risque
Les patients ayant l’une des affections ci-dessous sont plus susceptibles de développer des effets
indésirables. Par conséquent, il est recommandé de surveiller ces patients plus fréquemment pendant le
traitement. Veuillez consulter le Tableau 3 de modification de dose en cas de toxicité.
Métastase osseuse;
Radiothérapies métaboliques oncologiques antérieures avec des composés
131
I ou toute autre
thérapie utilisant des sources radioactives non blindées;
Antécédent d’autres tumeurs malignes sauf si le patient est considéré comme ayant été en
rémission depuis au moins 5 ans.
Mises en garde particulières et précautions concernant la solution d’acides aminés co-administrée pour
la protection rénale.
Hyperkaliémie
Une augmentation transitoire des taux de potassium sérique peut se produire chez les patients recevant
de l’arginine et de la lysine, ces taux reviennent généralement à la normale dans les 24 heures suivant
le début de la perfusion de la solution d’acides aminés.
Les taux de potassium sérique doivent être mesurés avant chaque administration de solution d’acides
aminés. En cas d’hyperkaliémie, les antécédents d’hyperkaliémie du patient ainsi que les traitements
concomitants doivent être vérifiés. L’hyperkaliémie doit être corrigée en conséquence avant de
commencer la perfusion.
En cas d’hyperkaliémie préexistante cliniquement significative, un deuxième contrôle avant la
perfusion de la solution d’acides aminés doit confirmer que l’hyperkaliémie a été corrigée avec succès.
Le patient doit être étroitement surveillé afin de détecter les signes et les symptômes d’hyperkaliémie,
p.ex. dyspnée, faiblesse, engourdissement, douleur thoracique et manifestations cardiaques (anomalies
de la conduction et arythmies cardiaques). Un électrocardiogramme (ECG) doit être effectué avant la
sortie du patient.
Les signes vitaux doivent être surveillés pendant la perfusion quel que soit le taux de potassium
sérique initial. Il doit être demandé aux patients de boire des quantités substantielles d’eau (au moins
1 verre toutes les heures) le jour de la perfusion pour rester hydraté et faciliter l’excrétion de l’excès de
potassium sérique.
Dans le cas où des symptômes d’hyperkaliémie se développent pendant la perfusion de la solution
d’acides aminés, des mesures correctives appropriées doivent être prises. En cas d’hyperkaliémie
symptomatique sévère, l’arrêt de la perfusion de la solution d’acides aminés doit être envisagé, en
tenant compte du rapport bénéfice/risque de la protection rénale par rapport à l’hyperkaliémie aiguë.
Insuffisance cardiaque
En raison des complications cliniques potentielles liées à la surcharge volumique chez les patients
atteints d’insuffisance cardiaque grave de classe III ou classe IV selon la classification NYHA (New
York Heart Association), des précautions doivent être prises lors de l’utilisation de l’arginine et de la
lysine. Les patients ayant une insuffisance cardiaque grave de classe III ou IV selon la classification
NYHA doivent uniquement être traités après une évaluation rigoureuse des bénéfices/risques, en
tenant compte du volume et de l’osmolalité de la solution d’acides aminés.
Acidose métabolique
Des acidoses métaboliques ont été observées avec des solutions complexes d’acides aminés
administrées dans le cadre de protocoles de nutrition parentérale totale (NPT). Les variations de
l’équilibre acido-basique modifient l’équilibre du potassium extracellulaire et intracellulaire et le
développement de l’acidose peut être associé à des augmentations rapides du potassium plasmatique.
14
Mises en garde particulières
Teneur en sodium
Ce médicament contient jusqu’à 3,5 mmol (81,1 mg) de sodium par dose, ce qui équivaut à 4 % de
l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Les précautions liées aux risques environnementaux se trouvent dans la rubrique 6.6.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
La somatostatine et ses analogues se lient de façon compétitive aux récepteurs de la somatostatine et
peuvent interférer avec l'efficacité de Lutathera. C’est pourquoi l’administration d’analogues de la
somatostatine à longue durée d’action doit être évitée pendant les 30 jours qui précèdent
l’administration de ce médicament. Si nécessaire, les patients peuvent être traités avec des analogues
de la somatostatine à courte durée d’action jusqu’à 24 heures avant l’administration de Lutathera.
Il existe des preuves que les glucocorticostéroïdes peuvent induire une régulation négative de
l’expression du récepteur SSTR2. Par conséquent, il convient d’éviter, à titre préventif,
l’administration de doses élevées de glucocorticostéroïdes pendant le traitement par Lutathera.
L’expression suffisante du récepteur de la somatostatine chez les patients présentant des antécédents
d’utilisation chronique de glucocorticostéroïdes doit être contrôlée précisément. On ignore s’il existe
une interaction des glucocorticostéroïdes utilisés par intermittence pour la prévention des nausées et
des vomissements pendant l’administration de Lutathera. Par conséquent, il convient d’éviter
l’utilisation des glucocorticostéroïdes en tant que traitement antiémétique préventif. Dans le cas où les
traitements précédemment administrés contre les nausées et les vomissements sont insuffisants, une
dose unique de corticostéroïdes peut être utilisée, mais elle ne doit pas être administrée avant
l’initiation ni dans l’heure qui suit la fin de la perfusion de Lutathera.
L’absence d’inhibition ou d’induction significative des enzymes CYP450 humaines et l’absence
d’interaction spécifique avec la glycoprotéine P (transporteur d’efflux) ou les transporteurs OAT1,
OAT3, OCT1, OCT2, OATP1B1, OATP1B3, et BCRP dans les études précliniques suggèrent que
Lutathera présente une faible probabilité de causer d’autres interactions significatives.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Lorsqu’il est nécessaire d’administrer des produits radiopharmaceutiques chez la femme en âge de
procréer, il est important de déterminer si la femme est enceinte ou non. Toute femme n’ayant pas eu
ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu’à preuve du contraire. En cas d’incertitude quant
à une éventuelle grossesse (absence de règles, règles irrégulières, etc.), d’autres techniques n’utilisant
pas les rayonnements ionisants (si elles existent) doivent être envisagées. Il convient d’exclure toute
grossesse avant d’utiliser Lutathera en utilisant une méthode de test valide/adéquate.
Contraception chez les sujets masculins et féminins
Lutathera peut être nocif pour le fœtus lorsqu'il est administré à une femme enceinte. Pendant le
traitement par Lutathera et pour un minimum de 6 mois suivant la fin du traitement, des mesures
adaptées doivent être prises pour prévenir toute grossesse ; cela s’applique aux patients masculins et
féminins.
15
Grossesse
Aucune étude sur la reproduction chez l’animal n’a été menée avec le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide.
Les examens utilisant des radionucléides chez la femme enceinte entraînent également une exposition
du fœtus aux rayonnements. L’utilisation de Lutathera est contre-indiquée pendant une grossesse
connue ou suspectée ou si une grossesse n’a pas pu être exclue, en raison du risque associé aux
rayonnements ionisants (voir rubrique 4.3). Les femmes enceintes doivent être informées du risque
pour le fœtus.
Allaitement
On ignore si le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide est excrété dans le lait maternel. Un risque pour l’enfant
allaité associé à des rayonnements ionisants ne peut être exclu. L’allaitement doit être évité durant le
traitement par ce médicament. Si le traitement avec Lutathera est nécessaire pendant l’allaitement,
l’enfant doit être sevré.
Fertilité
Aucune étude chez l’animal n’a été menée pour déterminer les effets du lutécium (
177
Lu)
oxodotréotide sur la fertilité masculine et féminine. Les rayonnements ionisants du lutécium (
177
Lu)
oxodotréotide peuvent avoir un effet toxique potentiel sur les gonades femelles et mâles. Une
consultation génétique est recommandée si le patient souhaite avoir des enfants après le traitement. La
cryopréservation de sperme ou des ovules avant le traitement peut être envisagée en tant qu’option
pour les patients.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Lutathera n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser
des machines. Néanmoins, l’état général du patient et la possibilité de réactions indésirables au
traitement doivent être pris en compte avant d’entamer ces actions.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Le profil de sécurité général de Lutathera se base sur des données groupées de patients ayant participé
à des études cliniques (NETTER-1 phase III et Erasmus phase I/II patients néerlandais) et à des
programmes d’usage compassionnel.
Les effets indésirables les plus fréquents chez les patients recevant le traitement par Lutathera étaient
les nausées et les vomissements qui se produisaient au début de la perfusion respectivement chez
58,9 % et 45,5 % des patients. La relation de causalité entre les nausées/vomissements et Lutathera est
difficile à déterminer en raison de l’effet émétisant de la perfusion concomitante d’une solution
d’acides aminés administrée pour protéger les reins.
Compte tenu de la toxicité de Lutathera sur la moelle osseuse, les effets indésirables les plus probables
étaient liés à la toxicité hématologique : thrombopénie (25 %), lymphopénie (22,3 %), anémie
(13,4 %), pancytopénie (10,2 %).
D’autres effets indésirables très fréquents rapportés incluent fatigue (27,7 %) et perte d’appétit
(13,4 %).
Lors de l’analyse finale de NETTER-1, après une durée médiane de suivi de 76 mois dans chaque bras
de l’étude, le profil de sécurité est resté cohérent avec ce qui avait été rapporté précédemment.
16
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables sont répertoriés dans le Tableau 5 selon leur fréquence et par classement des
systèmes organiques de MedDRA. Les fréquences sont classées comme suit : très fréquent (≥ 1/10),
fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare
(< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 5
Fréquence des effets indésirables signalés dans les études cliniques et au cours de
la surveillance post-commercialisation
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Conjonctivite
Infection des voies respiratoires
Cystite
Pneumonie
Zona herpétique
Zona herpétique ophtalmique
Grippe
Infections à staphylocoques
Bactériémies à streptocoques
Leucémie myéloïde aiguë
Leucémie aiguë
Leucémie myélomonocytique
chronique
Cytopénie réfractaire avec dysplasie
multilignée
Anémie néphrogénique
Insuffisance médullaire
Purpura thrombocytopénique
Hypersensibilité
Hypothyroïdie
Diabète sucré
Crise carcinoïde
Hyperparathyroïdie
Hypoglycémie
Hypernatrémie
Hypophosphatémie
Syndrome de lyse tumorale
Hypercalcémie
Hypocalcémie
Hypoalbuminémie
Acidose métabolique
Anxiété
Hallucinations
Désorientation
Fourmillements
Encéphalopathie hépatique
Paresthésie
Parosmie
Somnolence
Compression médullaire
Troubles oculaires
Vertiges
Allongement de l’intervalle
QT à l’électrocardiogramme
Fibrillation auriculaire
Palpitations
Infarctus du myocarde
Angine de poitrine
Choc cardiogénique
Vasodilatation
Extrémités froides
Pâleur
Hypotension orthostatique
Phlébite
Classification
système-organe MedDRA
Infections
Tumeurs bénignes,
malignes et non précisées
(y compris kystes et
polypes)
Troubles des systèmes
sanguins et lymphatiques
Thrombocytopénie
2
Lymphopénie
3
Anémie
4
Pancytopénie
Cytopénie réfractaire avec
dysplasie multilignée
(syndrome
myélodysplasique)
Leucopénie
5
Neutropénie
6
Affections du système
immunitaire
Troubles endocriniens
Hypothyroïdisme
secondaire
Diminution de l’appétit
Troubles métaboliques et
nutritionnels
Hyperglycémie
Déshydratation
Hypomagnésémie
Hyponatrémie
Troubles psychiatriques
Troubles du sommeil
Troubles du système
nerveux
Étourdissements
Dysgueusie
Céphalée
10
Léthargie
Syncope
Troubles oculaires
Troubles de l’oreille et du
labyrinthe
Troubles cardiaques
Troubles vasculaires
Hypertension
7
Rougissement
Bouffées de chaleur
Hypotension
17
Troubles respiratoires,
thoraciques et
médiastinaux
Troubles
gastro-intestinaux
Nausées
Vomissements
Dyspnée
Distension abdominale
Diarrhée
Douleur abdominale
Constipation
Douleur abdominale haute
Dyspepsie
Gastrite
Affections hépatobiliaires
Hyperbilirubinémie
9
Troubles de la peau et des
tissus sous-cutanés
Alopécie
Douleur oro-pharyngée
Épanchement pleural
Augmentation des expectorations
Sensation d’asphyxie
Bouche sèche
Flatulences
Ascite
Douleur gastrointestinale
Stomatite
Hématochézie
Inconfort abdominal
Obstruction intestinale
Colite
Pancréatite aiguë
Rectorragie
Méléna
Douleur abdominale basse
Hématémèse
Ascite hémorragique
Iléus
Baisse des enzymes pancréatiques
Atteinte hépatocellulaire
Cholestase
Congestion hépatique
Insuffisance hépatique
Éruption cutanée
Sécheresse cutanée
Gonflement du visage
Hyperhidrose
Prurit généralisé
Troubles
musculosquelettiques et
des tissus conjonctifs
Troubles rénaux et
urinaires
Douleur
musculosquelettique
8
Spasmes musculaires
Insuffisance rénale aiguë
Hématurie
Insuffisance rénale
Protéinurie
Troubles généraux et état
du site d’administration
Fatigue
1
Réactions au site
d’injection
11
Œdème périphérique
Douleur au site
d’administration
Frissons
Symptômes grippaux
Augmentation de la
créatinine sanguine
Augmentation de GGT*
Augmentation de ALT**
Augmentation de AST***
Augmentation de ALP****
sanguine
Analyses
Lésions, intoxications et
complications liées aux
procédures
Leucocyturie
Incontinence urinaire
Diminution de la filtration
glomérulaire
Trouble rénal
Insuffisance rénale aiguë de cause
pré-rénale
Atteinte rénale
Masse au site d’injection
Inconfort dans la poitrine
Douleur dans la poitrine
Fièvre
Malaise
Douleur
Décès
Sensation anormale
Baisse du potassium sérique
Augmentation de l’urée sanguine
Augmentation de l’hémoglobine
glycosylée
Baisse de l’hématocrite
Protéinurie
Perte de poids
Augmentation des concentrations
sériques de créatine-phosphokinase
Augmentation des concentrations
sériques de lacticodéshydrogénase
Augmentation des catécholamines
dans le sang
Augmentation de la protéine
C-réactive
Fracture de la clavicule
18
Actes médicaux et
chirurgicaux
Transfusion
Caractéristiques
socio-environnementales
1
2
Drainage de la cavité abdominale
Dialyse
Pose d’une sonde gastrique
Pose de stent
Drainage d’abcès
Prélèvement de moelle osseuse
Polypectomie
Handicap physique
Inclut asthénie et fatigue
Inclut thrombocytopénie et diminution de la numération plaquettaire
3
Inclut lymphopénie et diminution de la numération lymphocytaire
4
Inclut anémie et diminution de l’hémoglobine
5
Inclut leucopénie et diminution du nombre de globules blancs
6
Inclut neutropénie et diminution du nombre de neutrophiles
7
Inclut hypertension et crises hypertensives
8
Inclut arthralgie, douleur au niveau des extrémités, douleur dorsale, douleurs osseuses, douleur du flanc,
douleur thoracique musculosquelettique et douleur de la nuque
9
Inclut augmentation de la bilirubine sérique et hyperbilirubinémie
10
Inclut maux de tête et migraine
11
Inclut réaction au site d’injection, hypersensibilité au site d’injection, induration au site d’injection,
gonflement au site d’injection
*Gamma-glutamyltransférase
**Alanine aminotransférase
***Aspartate aminotransférase
****Phosphatase alcaline
Description de certains effets indésirables
Toxicité médullaire
La toxicité médullaire (myélo-/hématotoxicité) se manifeste par des diminutions
réversibles/transitoires de la numération des cellules de sang affectant toutes les lignées (cytopénies de
toutes combinaisons, c.-à-d. pancytopénies, bicytopénies, monocytopénies isolées – anémies,
neutropénies, lymphocytopénies et thrombocytopénies). Bien qu’une diminution significative des
cellules B sélectives ait été observée, aucune augmentation du taux de complications infectieuses n’est
survenue après une radiothérapie interne vectorisée (RIV). Des cas de pathologies hématologiques
irréversibles, telles que des tumeurs sanguines précancéreuses et malignes (c.-à-d. syndromes
myélodysplasiques et leucémies aiguës myéloïdes, respectivement) ont été signalées après le
traitement par Lutathera.
Néphrotoxicité
Le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide est excrété par le rein.
La détérioration progressive de la fonction de filtration glomérulaire démontrée dans les études
cliniques confirme que la néphropathie liée à Lutathera est une maladie rénale chronique qui se
développe progressivement au cours des mois ou des années suivant l’exposition. Une évaluation
individuelle bénéfice/risque est recommandée avant un traitement par Lutathera chez les patients
présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Pour plus d’informations, consultez les
rubriques 4.2 (Tableau 3) et 4.4. L’utilisation de Lutathera est contre-indiquée chez les patients atteints
d’insuffisance rénale grave (voir rubrique 4.3).
Crises hormonales
Des crises hormonales liées à la libération de substances bioactives (probablement dues à la lyse des
cellules tumorales neuroendocriniennes) ont été rarement observées et étaient résolues après un
traitement médical adéquat (rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
19
4.9
Surdosage
Le surdosage est improbable avec Lutathera car ce médicament est fourni sous forme de produit à dose
unique et prêt à l’emploi, contenant une quantité déterminée de radioactivité. En cas de surdosage, on
peut s’attendre à une augmentation de fréquence des effets indésirables liés à la radiotoxicité.
En cas de surexposition aux rayonnements lors de l’administration de Lutathera, la dose absorbée par
le patient doit être réduite en favorisant autant que possible la décroissance du radionucléide de
l’organisme par des mictions fréquentes ou par une diurèse forcée et par une hydratation renforcée
pendant les 48 premières heures qui suivent la perfusion. Il peut être utile d’estimer la dose efficace
qui a été appliquée.
Les tests de laboratoire suivants doivent être effectués toutes les semaines, pendant les 10 semaines
qui suivent le surdosage :
surveillance hématologique : globules blancs, plaquettes et hémoglobine
surveillance biochimique : créatinine sérique et glycémie.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Produits radiopharmaceutiques thérapeutiques, Autres produits
radiopharmaceutiques thérapeutiques, code ATC : V10XX04
Mécanisme d’action
Le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide a une haute affinité pour les récepteurs de la somatostatine de
sous-type 2 (sst2). Il se lie aux cellules malignes qui surexpriment les récepteurs sst2.
Le lutécium-177 est un radionucléide émetteur β
-
avec pénétration maximum dans les tissus de 2,2 mm
(moyenne de pénétration de 0,67 mm), ce qui est suffisant pour tuer les cellules tumorales cibles tout
en ayant un effet limité sur les cellules voisines saines.
Effets pharmacodynamiques
À la concentration utilisée (environ 10 μg/mL au total, à la fois pour les formes libre et radiomarquée),
le peptide oxodotréotide n’exerce pas d’effet pharmacologique significatif.
Efficacité et sécurité cliniques
L’étude de phase III NETTER-1 était une étude stratifiée, multicentrique, ouverte, randomisée, avec
groupe parallèle comparateur, comparant le traitement avec Lutathera (4 doses de 7 400 MBq toutes
les 8 semaines) en administration concomitante avec une solution d’acides aminés et meilleurs soins
de support (BSC ; octréotide à libération prolongée [LAR] 30 mg toutes les 4 semaines pour le
contrôle des symptômes, remplacé par un octréotide à courte durée d’action dans l’intervalle de
4 semaines avant l’administration de Lutathera) à une dose élevée d’octréotide LAR (60 mg toutes les
4 semaines) chez les patients présentant des tumeurs carcinoïdes de l’intestin moyen, inopérables,
progressives, positives en imagerie des récepteurs de la somatostatine. Le critère d’évaluation
principal de l’étude était la survie sans progression (SSP) évaluée par les critères d’évaluation de la
réponse des tumeurs solides (RECIST 1.1), basée sur une évaluation radiologique indépendante. Les
critères d’évaluation secondaires incluaient le taux de réponse objectif (TRO), la survie globale (SG),
le temps avant progression tumorale (TPT), la sécurité et la tolérance du médicament et la qualité de
vie liée à la santé (QVLS).
20
Lors de l’analyse primaire, 229 patients ont été randomisés pour recevoir soit Lutathera (n=116) soit
une dose élevée d’octréotide LAR (n=113). Les caractéristiques démographiques et initiales de la
maladie étaient bien équilibrées entre les bras de traitement avec un âge médian de 64 ans et un taux
de 82,1 % de caucasiens par rapport à la population totale.
Lors de l’analyse primaire de la SSP (date limite le 24 juillet 2015), le nombre de progressions
confirmées de la maladie ou de décès était de 21 dans le bras Lutathera et de 70 dans le bras octréotide
LAR à dose élevée (Tableau 6). La SSP différait de manière significative (p < 0,0001) entre les bras de
traitement. La SSP médiane pour le bras Lutathera n’était pas encore atteinte à la date limite, tandis
que la SSP médiane pour le bras octréotide LAR à dose élevée était de 8,5 mois. Le « hazard ratio »
(HR) pour le bras Lutathera par rapport au bras octréotide LAR à dose élevée était de 0,18 (IC 95 % :
0,11 - 0,29), ce qui représente une réduction de 82 % du risque de progression de la maladie ou de
décès en faveur du bras Lutathera.
Tableau 6
SSP observée dans le cadre de l’étude de phase III NETTER-1 chez les patients
avec tumeurs carcinoïdes progressives de l’intestin moyen – date limite le
24 juillet 2015 (jeu d’analyse complet [JAC], N=229)
Traitement
Lutathera et octréotide
Octréotide LAR à dose
LAR
élevée
116
113
21
70
95
Non atteint
43
8,5 (5,8 ; 9,1)
N
Patients présentant des
événements
Patients exclus
Médiane en mois (IC 95 %)
Valeur p du Log-rank test
Hazard ratio (IC 95 %)
< 0,0001
0,177 (0,108 ; 0,289)
N : nombre de patients, IC : indice de confiance.
Le graphique de Kaplan-Meier de SSP pour le jeu d’analyse complet (JAC) à la date limite du
24 juillet 2015 est présenté à la Figure 3.
Figure 3
Courbes de Kaplan-Meier de la SSP pour les patients atteints de tumeurs
carcinoïdes progressives de l’intestin moyen – date limite le 24 juillet 2015 (étude
de phase III NETTER-1 ; JAC, N=229)
21
À la date limite de l’analyse statistique post-hoc (date limite le 30 juin 2016) comprenant deux patients
randomisés supplémentaires (N=231), le nombre de progressions confirmées de la maladie ou de décès
était de 30 dans le bras Lutathera et de 78 dans le bras octréotide LAR à dose élevée (Tableau 7). La
SSP différait de manière significative (p < 0,0001) entre les bras de traitement. La SSP médiane pour
le bras Lutathera était de 28,4 mois, tandis que la SSP médiane pour le bras octréotide LAR à dose
élevée était de 8,5 mois. Le « hazard ratio » pour le bras Lutathera par rapport au bras octréotide LAR
à dose élevée était de 0,21 (IC 95 % : 0,14 - 0,33), ce qui représente une réduction de 79 % du risque
de progression de la maladie ou de décès en faveur du bras Lutathera.
Tableau 7
SSP observée dans le cadre de l’étude de phase III NETTER-1 chez les patients
atteints de tumeurs carcinoïdes progressives de l’intestin moyen – date limite du
30 juin 2016 (JAC, N=231)
Traitement
Lutathera et octréotide
Octréotide LAR à dose
LAR
élevée
117
114
30
78
87
28,4 (28,4 ; NE)
36
8,5 (5,8 ; 11,0)
N
Patients présentant des
événements
Patients exclus
Médiane en mois (IC 95 %)
Valeur p du Log-rank test
Hazard ratio (IC 95 %)
< 0,0001
0,214 (0,139 ; 0,331)
N : nombre de patients, IC : indice de confiance.
Le graphique de Kaplan-Meier de la SSP pour le jeu d’analyse complet (JAC) à la date limite du
30 juin 2016 est présenté à la Figure 4.
Figure 4
Courbes de Kaplan-Meier de la SSP pour les patients atteints de tumeurs
carcinoïdes progressives de l’intestin moyen – date limite du 30 juin 2016 (étude
de phase III NETTER-1 ; JAC, N=231)
22
Lors de l’analyse intermédiaire de la SG (date limite le 24 juillet 2015), il y avait 17 décès dans le bras
Lutathera et 31 décès dans le bras octréotide LAR à dose élevée, donnant un HR de 0,459
(IC 99,9915 % : 0,140 ; 1,506) en faveur du bras Lutathera. La SG médiane n’était pas encore atteinte
dans le bras Lutathera à la date limite, alors qu’elle était de 27,4 mois dans le bras octréotide LAR à
dose élevée. Les résultats intermédiaires de SG n’ont pas atteint de signification statistique. Une mise
à jour réalisée environ un an plus tard (date limite le 30 juin 2016) comprenant deux patients
randomisés supplémentaires (N=231) a montré une tendance similaire avec 28 décès dans le bras
Lutathera et 43 décès dans le bras octréotide LAR à dose élevée, donnant un HR de 0,536 en faveur du
bras Lutathera. La SG médiane n’était toujours pas atteinte dans le bras Lutathera à la date limite, alors
qu’elle était de 27,4 mois dans le bras octréotide LAR à dose élevée.
Lors de l’analyse finale de la SG, qui s’est produit 5 ans après le dernier patient randomisé (N=231,
date limite le 18 janvier 2021), la durée de suivi médiane était de 76 mois dans chaque bras d’étude. Il
y avait 73 décès dans le bras Lutathera (62,4 %) et 69 décès dans le bras octréotide LAR à dose élevée
(60,5 %), donnant un HR de 0,84 (IC 95 % : 0,60 ; 1,17 ; test de Log-rank non stratifié p=0,3039,
bilatérale) en faveur du bras Lutathera. La SG médiane était prolongée d’une durée cliniquement
pertinente de 11,7 mois chez les patients randomisés dans le bras Lutathera par rapport aux patients
randomisés dans le bras octréotide LAR à dose élevée, avec une SG médiane de 48,0 mois (IC 95 % :
37,4 ; 55,2) et 36,3 mois (IC 95 % : 25,9 ; 51,7), respectivement. Les résultats finaux de SG n’ont pas
atteint de signification statistique. Dans le bras octréotide LAR à dose élevée, 22,8 % des patients ont
reçu une radiothérapie ultérieure (incluant le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide) dans les 24 mois suivant
la randomisation, et 36 % des patients avant la date limite de l’analyse finale de la SG ; ce qui, avec
d’autres facteurs, peut avoir influencé la SG dans ce sous-ensemble de patients.
En présence de risques non proportionnels, une analyse de sensibilité supplémentaire (Temps de survie
moyen restreint) a été réalisée lors de l’analyse finale de la SG pour estimer davantage l’effet du
traitement. A 60 mois après randomisation, le bénéfice moyen de SG était plus long de 5,1 mois
(IC 95 % : -0,5 ; 10,7) dans le bras Lutathera par rapport au bras octréotide LAR à dose élevée.
Le graphique de Kaplan-Meier de la SG pour le jeu d’analyse complet (JAC) à la date limite du
18 janvier 2021 est présenté à la Figure 5.
Figure 5
Courbes de Kaplan-Meier de la SG pour les patients atteints de tumeurs
carcinoïdes progressives de l’intestin moyen – date limite du 18 janvier 2021
(étude de phase III NETTER-1 ; JAC, N=231)
Probabilité sans évènement (%)
+ Temps de censure
++(a) Lu-DOTA-Tyr-Octréotate
○○(b) Octréotide LAR
Nombre de sujets à risque
(a)
(b)
Temps depuis randomisation (mois)
23
Tableau 8 SG par temps de survie moyen restreint (TSMR) observé dans l’étude de phase III
NETTER-1 chez les patients atteints de tumeurs carcinoïdes progressives de
l’intestin moyen (JAC)
Lutathera et octréotide Octréotide LAR à dose
LAR N=117
élevée N=114
26 (22,2)
39 (34,2)
21,2 (20,2 ; 22,3)
19,3 (18,0 ; 20,7)
1,9 (0,1 ; 3,6)
41 (35,0)
51 (44,7)
29,7 (27,7 ; 31,6)
26,0 (23,7 ; 28,3)
3,7 (0,7 ; 6,7)
53 (45,3)
58 (50.9)
36,2 (33,4 ; 39,0)
31,5 (28,3 ; 34,8)
4,6 (0,3 ; 8,9)
65 (55,6)
63 (55,3)
41,2 (37,6 ; 44,9)
36,1 (31,9 ; 40,4)
5,1 (-0,5 ; 10,7)
24 mois
Décès, n (%)
TSMR (95% CI)
Différence (IC 95%)
Décès, n (%)
TSMR (95% CI)
Différence (IC 95%)
Décès, n (%)
TSMR (95% CI)
Différence (IC 95%)
Décès, n (%)
TSMR (95% CI)
Différence (IC 95%)
36 mois
48 mois
60 mois
La qualité de vie liée à la santé (QVLS) a été évaluée à l’aide du questionnaire de la qualité de vie de
l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC QLQ-C30)
(instrument générique) et de son module tumeur neuroendocrine (EORTC QLQ-GI.NET-21).
Les résultats indiquent une amélioration de la qualité de vie globale liée à la santé dans le monde
jusqu'à la semaine 84, pour les patients dans le bras de traitement par Lutathera par rapport aux
patients dans le bras octréotide LAR à dose élevée.
L’étude Erasmus de phase I/II était une étude ouverte monocentrique à bras unique pour évaluer
l’efficacité de
Lutathera
(7 400 MBq administrés 4 fois toutes les 8 semaines) en administration
concomitante avec une solution d’acide aminés chez des patients présentant des tumeurs positives en
imagerie des récepteurs de la somatostatine. L’âge moyen des patients recrutés dans l’étude était
60 ans. La majorité des patients étaient néerlandais (811), les autres (403) résidents de différents pays
européens et non européens. La principale analyse a été réalisée sur les 811 patients néerlandais avec
différents types de tumeurs positives en imagerie des récepteurs de la somatostatine. Le taux de
réponse objective TRO (comprenant les réponses complètes [RC] et les réponses partielles [RP] selon
les critères RECIST) et la durée de réponse (DR) pour le jeu d’analyse complet JAC de la population
néerlandaise avec TNE gastroentéropancréatiques (GEP) et TNE bronchiques (360 patients) ainsi que
par type de tumeur sont présentés au Tableau 9.
24
Tableau 9
Meilleure réponse, TRO et DR observés dans l’étude Erasmus de phase I/II chez
des patients néerlandais souffrant de TNE-GEP et bronchiques, (JAC, N=360)
N
RC
n %
n
RP
%
N
MS
%
n
%
TRO
95 % IC
DdR (mois)
Médiane
16,3
23,9
16,3
22,3
15,3
17,8
95 % IC
12,2
1,7
12,1
0,0
10,5
6,2
17,8
30,0
21,8
38,0
17,7
29,9
Type de
tumeurs
Tous*
Bronchique
Pancréatique
Intestin
antérieur**
Intestin
moyen
Intestin
postérieur
360 11 3 % 151 42 % 183 51 % 162
19 0 0 % 7 37 % 11 58 % 7
133 7 5 % 74 56 % 47 35 % 81
12
1 8%
6
58
6
50 %
4 33 %
7
61
6
45 % 40 % 50 %
37 % 16 % 62 %
61 % 52 % 69 %
58 % 28 % 85 %
33 % 27 % 41 %
46 % 19 % 75 %
183 3 2 %
13
0 0%
32 % 115 63 %
46 %
6 46 %
RC = réponse complète ; RP = réponse partielle ; MS = maladie stable ; TRO = Taux de réponse objective (RC+RP) ; DdR = Durée de
réponse
*Inclut les parties antérieure, moyenne et postérieure du tube digestif ; **TNE du tube digestif antérieur autres que bronchiques et
pancréatiques
La SSP et la SG pour le JAC de la population néerlandaise souffrant de TNE-GEP et bronchiques
(360 patients) ainsi que par type de tumeur sont présentées au Tableau 10.
Tableau 10
SSP et SG observées dans l’étude Erasmus de phase I/II chez des patients
néerlandais souffrant de TNE-GEP et bronchiques, (JAC, N=360)
SSP
Temps (mois)
Médian
95 % IC
e
28,5
24,8
31,4
18,4
10,4
25,5
30,3
24,3
36,3
43,9
10,9
28,5
23,9
33,3
29,4
18,9
35,0
SG
Temps (mois)
Médian
95 % IC
e
61,2
54,8
67,4
50,6
31,3
85,4
66,4
57,2
80,9
21,3
54,9
47,5
63,2
Tous*
Bronchique
Pancréatique
Intestin antérieur**
Intestin moyen
Intestin postérieur
360
19
133
12
183
13
SSP = survie sans progression ; SG = survie globale
*Inclut les parties antérieure, moyenne et postérieure du tube digestif : **TNE du tube digestif antérieur autres que bronchiques et
pancréatiques
Dans l’étude Erasmus de phase I/II, 188 patients (52 %) ont reçu et 172 (48 %) n’ont pas reçu
l’administration concomitante d’octréotide LAR pendant leur traitement par Lutathera. Aucune
différence significative en termes de SSP n’a été observée entre le sous-groupe qui n’a pas reçu
l’octréotide LAR (25,4 mois [IC 95 %, 22,8-30,6]) et le sous-groupe qui a reçu le traitement
concomitant par l’octréotide LAR (30,9 mois [IC 95 %, 25,6-34,8]) (p= 0,747).
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec Lutathera dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans
le traitement de TNE-GEP (excluant neuroblastome, neuroganglioblastome et phéochromocytome).
Voir la rubrique 4.2 pour des informations concernant l’utilisation pédiatrique.
25
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Ce médicament est administré par voie intraveineuse et est immédiatement et totalement
biodisponible.
Fixation aux organes
Quatre heures après l’administration, la distribution du lutécium (
177
Lu) oxodotréotide montre une
fixation rapide dans les reins, les lésions tumorales, le foie et la rate ; et, chez certains patients, dans la
glande pituitaire et la thyroïde. L'administration concomitante d’une solution d’acides aminés diminue
la fixation rénale, ce qui augmente l’élimination de la radioactivité (voir rubrique 4.4). Les études de
biodistribution montrent que le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide est rapidement éliminé du sang.
Afin de déterminer l’étendue de la fixation aux protéines plasmatiques du composé non radioactif
(lutécium (
175
Lu) oxodotréotide), une analyse a été effectuée sur du plasma humain et a mis en
évidence qu’environ 50 % du composé est lié aux protéines plasmatiques.
La transchélation du lutécium à partir du lutécium (
175
Lu) oxodotréotide dans les protéines sériques n’a
pas été observée.
Biotransformation
D’après l’analyse d’échantillons d’urine de 20 patients de la sous-étude de dosimétrie,
pharmacocinétique et ECG de l’étude de phase III NETTER-1, il est démontré que le lutécium (
177
Lu)
oxodotréotide est faiblement métabolisé et est excrété principalement sous forme de composé intact
par voie rénale.
Les analyses de chromatographie liquide haute performance (HPLC) effectuées sur les échantillons
d’urine recueillis jusqu’à 48 heures après la perfusion ont montré une pureté radiochimique du
lutécium (
177
Lu) oxodotréotide proche de 100 % dans la plupart des échantillons analysés (avec la
pureté radiochimique la plus faible étant égale à plus de 92 %), ce qui indique que le composé est
éliminé dans l’urine principalement sous forme intacte.
Ces résultats confirment ceux observés précédemment dans l’étude de phase I/II Erasmus, au cours de
laquelle l’analyse HPLC d’échantillons d’urine recueillis 1 heure après l’administration de lutécium
(
177
Lu) oxodotréotide chez un patient recevant 1,85 MBq de lutécium (
177
Lu) oxodotréotide a mis en
évidence que celui-ci était excrété en majeure partie (91 %) sous forme inchangée.
Ces résultats sont corroborés par des données de métabolisme
in vitro
dans les hépatocytes de
l’Homme, du chien et du rat, à l’intérieur desquels aucune dégradation métabolique de lutécium
(
175
Lu) oxodotréotide n’a été observée.
Élimination
Sur base des données recueillies pendant les études Erasmus de phase I/II et NETTER-1 de phase III,
le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide est éliminé principalement par excrétion rénale : environ 60 % du
médicament est éliminé dans les urines en 24 heures et environ 65 % dans les 48 heures qui suivent
l’administration.
Personnes âgées
Le profil pharmacocinétique chez les patients âgés (≥ 75 ans) n’a pas été établi. Aucune donnée n’est
disponible.
26
5.3
Données de sécurité préclinique
Les études toxicologiques réalisées chez le rat ont démontré qu’une seule injection intraveineuse
atteignant 4 550 MBq/kg était bien tolérée, aucun décès n’a été observé. Lors du test du composé froid
(lutécium non radioactif (
175
Lu) oxodotréotide) en une seule injection intraveineuse sur des rats et des
chiens à des doses atteignant 20 000 µg/kg (rats) et 3 200 µg/kg (chiens), le composé froid a été bien
toléré chez les deux espèces, aucun décès n’a été observé. Aucune toxicité avec 4 administrations
répétées, une fois toutes les 2 semaines, de 1 250 µg/kg de composé froid chez le rat et 80 µg/kg chez
le chien n’a été observée. Ce médicament n’est pas conçu pour une administration régulière ou
continue.
Les études de mutagénicité et de carcinogénicité à long terme n’ont pas été réalisées.
Des données non cliniques sur le composé froid (lutécium non radioactif (
175
Lu) oxodotréotide) ne
révèlent aucun risque spécifique chez l’humain sur la base des études conventionnelles de sécurité
pharmacologique, de toxicité des doses répétées et de génotoxicité.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Acide acétique
Acétate sodique
Acide gentisique
Acide ascorbique
Acide diéthylène triamine penta acétique (DTPA)
Chlorure de sodium
Hydroxyde de sodium
Eau pour injection
6.2
Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés
dans la rubrique 4.2.
6.3
Durée de conservation
72 heures à partir de la date et de l’heure de calibration.
6.4
Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
À conserver dans l’emballage d’origine pour protéger des radiations ionisantes (blindage de plomb).
La conservation des médicaments radiopharmaceutiques doit s’effectuer conformément aux
réglementations nationales relatives aux substances radioactives.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacon incolore, transparent en verre de type I, fermé avec un bouchon en caoutchouc de bromobutyle
et un scellement en aluminium.
Chaque flacon contient un volume variant de 20,5 à 25,0 mL de solution, correspondant à une activité
de 7 400 MBq à la date et à l’heure de perfusion.
Le flacon est enfermé dans un récipient en plomb assurant le blindage.
27
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
À usage unique seulement.
Mises en garde générales
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des
personnes autorisées dans un service agréé. Leur réception, conservation, utilisation, transfert et
élimination sont soumis aux réglementations et autorisations appropriées des autorités compétentes.
Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes
de radioprotection et de qualité pharmaceutique. Les précautions appropriées d’asepsie doivent être
prises.
Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir la
rubrique 12.
Si, à un moment quelconque lors de la préparation du médicament, l’intégrité du récipient ou du flacon
est compromise, le produit ne doit pas être utilisé.
Les procédures d’administration doivent être effectuées de manière à limiter le risque de
contamination du médicament et d’exposition des opérateurs aux rayonnements. Un blindage adéquat
est obligatoire.
Il est nécessaire de porter des gants étanches et de respecter les techniques aseptiques adaptées lorsque
vous utilisez le médicament.
L’administration de produits radiopharmaceutiques présente des risques pour l’entourage du patient en
raison de l’irradiation externe ou de la contamination par les fuites urinaires, les vomissements, etc.
Des mesures de protection contre les rayonnements doivent donc être prises, conformément aux
réglementations nationales.
Les débits de dose en surface et la dose accumulée dépendent de plusieurs facteurs. Les mesures sur le
lieu et pendant le travail sont importantes et doivent être effectuées pour déterminer de façon plus
précise et instructive la dose de rayonnement globale reçue par le personnel. Il est conseillé au
personnel de santé de limiter la durée de contact étroit avec les patients auxquels Lutathera a été
injecté. L’utilisation de systèmes de moniteurs pour contrôler les patients est recommandée. Étant
donné la demi-vie du lutécium-177, il est spécialement recommandé d’éviter les contaminations
internes. Il est nécessaire de porter des gants protecteurs de haute qualité (latex/nitrile) pour éviter tout
contact direct avec le produit radiopharmaceutique (flacon/seringue). Pour minimiser l’exposition aux
rayonnements, utilisez toujours les principes de temps, distance et protection (en réduisant la
manipulation du flacon et en utilisant le matériel déjà fourni par le fabricant).
Il est probable que cette préparation induise une dose de rayonnement relativement élevée chez la
plupart des patients. L’administration de 7 400 MBq peut induire un risque environnemental
significatif.
Ceci pourrait concerner les autres personnes vivant dans le même foyer que les individus subissant le
traitement ou la population générale selon le niveau d’activité administré. Par conséquent, les règles de
radioprotection doivent être respectées (rubrique 4.4). Afin d’éviter toute contamination, des
précautions adaptées concernant l’activité éliminée par les patients doivent être prises en conformité
avec les réglementations nationales.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
28
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Advanced Accelerator Applications
20 rue Diesel
01630 Saint-Genis-Pouilly
France
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
8.
EU/1/17/1226/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation: 26 septembre 2017
Date du dernier renouvellement :
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
11.
DOSIMÉTRIE
Les conclusions suivantes concernant le traitement par Lutathera ont été déterminées à partir des
évaluations du rayonnement par dosimétrie effectuées dans les études cliniques :
L’organe critique est la moelle osseuse. Cependant, en utilisant la dose cumulative de Lutathera
recommandée de 29 600 MBq (4 administrations de 7 400 MBq), aucune corrélation entre la
toxicité hématologique et la radioactivité totale administrée ou la dose absorbée par la moelle
osseuse n’a été observée ni dans l’étude Erasmus de phase I/II, ni dans l’étude NETTER-1 de
phase III.
Le rein n’est pas un organe critique si une perfusion simultanée d’une solution appropriée
d’acides aminés est effectuée.
Globalement les résultats des analyses dosimétriques réalisées au cours de la sous-étude de dosimétrie
de phase III de NETTER-1 et au cours de l’étude Erasmus de phase I/II concordent et mettent en
évidence que le schéma posologique de Lutathera (4 administrations de 7 400 MBq) est sûr.
29
Tableau 11
Estimation de dose absorbée de lutécium (
177
Lu) oxodotréotide issue de l’étude de
phase III Netter-1 (Olinda)
Dose absorbée par l’organe (mGy/MBq)
(n = 20)
MS
Moyenne
0,04
0,02
Surrénales
0,03
0,02
Cerveau
0,03
0,01
Seins
0,04
0,02
Paroi de la vésicule biliaire
0,03
0,02
Paroi du gros intestin inférieur
0,03
0,02
Intestin grêle
0,03
0,02
Paroi de l’estomac
0,03
0,02
Paroi du gros intestin supérieur
0,03
0,02
Paroi du cœur
0,65
0,29
Reins
0,49
0,62
Foie
0,03
0,01
Poumons
0,03
0,02
Muscle
0,03
0,01
Ovaires**
0,04
0,02
Pancréas
0,03
0,03
Moelle rouge osseuse
0,15
0,27
Cellules ostéogéniques
0,03
0,01
Peau
0,85
0,80
Rate
0,03
0,02
Testicules*
0,03
0,02
Thymus
0,03
0,02
Thyroïde
0,45
0,18
Paroi de la vessie
0,03
0,01
Utérus**
0,05
0,03
Organisme entier
*n=11 (patients masculins uniquement)
**n=9 (patients féminins uniquement)
Organe
La dose de rayonnement reçue par des organes spécifiques, lesquels ne sont pas nécessairement des
organes ciblés par la thérapie, peut être influencée significativement par des modifications
physiopathologiques induites par le processus pathologique. Ceci doit être pris en compte lors de
l’utilisation des informations suivantes.
30
12.
INSTRUCTIONS POUR LA PRÉPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Contrôle de qualité :
La solution doit faire l’objet d’une inspection visuelle avant utilisation pour vérifier l’absence de
dommage ou de contamination. Elle ne doit être utilisée qu’en l’absence de particules libres dans la
solution. L’inspection visuelle de la solution doit être effectuée derrière un écran blindé à des fins de
radioprotection. Le flacon ne doit pas être ouvert.
Si, à un moment quelconque lors de la préparation de ce médicament, l’intégrité du récipient en plomb
ou du flacon est compromise, le produit ne doit pas être utilisé.
La quantité de radioactivité dans le flacon doit être mesurée avant la perfusion afin de pouvoir
confirmer que la quantité de radioactivité réelle qui sera administrée est identique à la quantité de
radioactivité qui était prévue à la durée de perfusion.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur
(voir rubrique 6.6).
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
31
ANNEXE II
A.
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
B.
C.
D.
32
A.
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Polígono Industrial la Cuesta – Sector 3
Parcelas 1 y 2 La Almunia de Doña Godina
50100 Zaragoza
Espagne
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Via Ribes 5
10010
Colleretto Giacosa (TO)
Italie
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
B.
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I: Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
C.
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater,
paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web
européen des médicaments.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
D.
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
33
Mesures additionnelles de réduction du risque
Préalablement au lancement de Lutathera dans chaque État membre, le titulaire de l’autorisation de
mise sur le marché (TAMM) doit se mettre d'accord sur le contenu et le format du programme
d'éducation, y compris les moyens de communication, les modalités de distribution et tous les autres
aspects du programme, avec l'autorité nationale compétente.
Le programme d'éducation vise à sensibiliser les patients à l'égard du risque de radiotoxicité lié à
l'exposition professionnelle ou à l'exposition involontaire à la thérapie radionucléide par récepteur de
peptide et à fournir des informations concernant les précautions nécessaires à prendre pour limiter
l'exposition inutile d'eux-mêmes et des personnes qui les entourent.
Le TAMM doit veiller à ce que, dans chaque État membre où Lutathera est commercialisé, tous les
patients/soignants qui doivent recevoir le traitement par Lutathera aient accès à/reçoivent un matériel
pédagogique pour les patients contenant :
Notice ;
guide du patient.
Le guide du patient
doit contenir les éléments clés suivants :
présentation brève du traitement et de la procédure d'administration ;
les informations sur les précautions que le patient doit prendre avant, pendant et après la
procédure d'administration, à l'hôpital et à la maison, pour limiter l'exposition inutile
d'eux-mêmes et de leur entourage aux rayonnements ;
les informations selon lesquelles la radiothérapie vectorisée peut causer des effets secondaires
graves pendant ou après le traitement et que tout effet secondaire doit être signalé au médecin.
34
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
35
A. ÉTIQUETAGE
36
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BLINDAGE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
lutécium (
177
Lu) oxodotréotide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Un mL contient 370 MBq de lutécium (
177
Lu) oxodotréotide au moment de la calibration.
Activité volumique à la date et à l’heure de calibration : 370 MBq/mL - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Acide acétique, acétate de sodium, acide gentisique, acide ascorbique, acide diéthylène triamine penta
acétique (DTPA), chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, eau pour préparation injectable Voir la
notice pour plus d’informations.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution pour perfusion
No. de flacon : {X}
Volume : {Y} mL
Activité au moment de la perfusion : {Z} MBq - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
5.
Voie intraveineuse.
Flacon monodose
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
37
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP : {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
À conserver dans l’emballage d’origine pour protéger des radiations ionisantes (blindage de plomb).
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
10.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur
sur le plan local.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Advanced Accelerator Applications
20 rue Diesel
01630 Saint-Genis-Pouilly
France
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
12.
EU/1/17/1226/001
13.
Lot :
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Sans objet.
38
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
Sans objet.
39
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
FLACON
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
lutécium (
177
Lu) oxodotréotide
Voie intraveineuse
MODE D’ADMINISTRATION
2.
Flacon monodose
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP : {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
4.
Lot :
NUMÉRO DU LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
No. de flacon : {X}
Volume : {Y} mL
Activité volumique au moment de la calibration : 370 MBq/mL - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
Activité au moment de la perfusion : {Z} MBq - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
40
6.
AUTRE
Fabricant
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Polígono Industrial la Cuesta – Sector 3
Parcelas 1 y 2 La Almunia de Doña Godina
50100 Zaragoza
Espagne
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Via Ribes 5
10010
Colleretto Giacosa (TO)
Italie
41
B. NOTICE
42
Notice : Information du patient
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
lutécium (
177
Lu) oxodotréotide
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin spécialiste en médecine nucléaire qui
supervisera votre procédure.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin spécialiste en
médecine nucléaire. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Qu’est-ce que Lutathera et dans quel cas est-il utilisé
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Lutathera
Comment utiliser Lutathera
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comment conserver Lutathera
Contenu de l’emballage et autres informations
Qu’est-ce que Lutathera et dans quel cas est-il utilisé
1.
Qu’est-ce que Lutathera
Lutathera contient du lutécium (
177
Lu) oxodotréotide. Ce médicament est un produit
radiopharmaceutique pour radiothérapie interne vectorisée uniquement.
Dans quel cas Lutathera est-il utilisé
Lutathera est destiné au traitement de certaines tumeurs (tumeurs neuroendocrines
gastroentéropancréatiques) qui ne peuvent être éliminées intégralement de votre organisme par
chirurgie, se sont diffusées dans votre organisme (métastatiques) et ne répondent plus suffisamment à
votre traitement actuel.
Comment fonctionne Lutathera
Il est nécessaire que des récepteurs de la somatostatine soient présents à la surface des cellules
tumorales pour que le médicament soit efficace. Lutathera se lie avec ces récepteurs et émet de la
radioactivité directement dans les cellules tumorales, ce qui cause leur mort.
L’utilisation de Lutathera implique une exposition à une certaine quantité de radioactivité. Votre
médecin et le médecin spécialiste en médecine nucléaire ont estimé que le bénéfice clinique issu de
cette procédure avec le produit radiopharmaceutique est supérieur au risque lié aux rayonnements.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Lutathera
N’utilisez jamais Lutathera :
-
si vous êtes allergique au lutécium (
177
Lu) oxodotréotide ou à l’un des autres composants
contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
-
si vous êtes enceinte, pensez l’être ou s’il n’a pas été confirmé que vous n’êtes pas enceinte.
-
si vos reins sont sérieusement endommagés.
43
Avertissements et précautions
Consultez votre médecin avant de recevoir Lutathera étant donné qu’il peut causer :
-
un cancer du sang secondaire (syndrome myélodysplasique ou leucémie aiguë), qui dans de
rares cas, peut survenir plusieurs années après la fin du traitement avec Lutathera.
Si l’une des situations suivantes s’applique à vous avant ou pendant le traitement avec Lutathera,
informez votre médecin ou tout autre professionnel de santé :
-
si vous avez ou avez eu une faiblesse, une fatigue, un essoufflement, un manque de
concentration, des infections fréquentes, de la fièvre, des saignements faciles ou des difficultés à
arrêter les saignements (signes et symptômes de myélosuppression).
-
si vous avez eu tout autre type de cancer au cours des 5 dernières années, des métastases
osseuses, ou un précédent traitement anticancéreux (chimiothérapie) ou une radiothérapie.
-
si vous avez ou avez eu les pieds et les chevilles enflés, trop d’urine ou pas assez d’urine, des
démangeaisons ou des difficultés à reprendre votre souffle (signes et symptômes d’une maladie
rénale chronique).
-
si vous avez ou avez eu une coloration jaune de la peau avec démangeaisons, un jaunissement
du blanc de vos yeux, des nausées ou des vomissements, de la fatigue, une perte d’appétit, des
douleurs dans la partie supérieure droite de l’estomac (abdomen), des urines foncées ou brunes,
ou des saignements ou des bleus plus facilement que la normale (signes et symptômes d’une
maladie du foie).
-
si vous souffrez d’essoufflement, de faiblesse, d’engourdissement, de douleurs thoraciques, de
palpitations ou d’un rythme cardiaque anormal (signes et symptômes d’une concentration élevée
de potassium dans le sang, aussi appelée hyperkaliémie).
-
si vous souffrez d’essoufflement, de difficultés à respirer en position couchée ou de pieds ou
jambes enflés (signes et symptômes d’insuffisance cardiaque).
-
si vos reins ou voies urinaires ne sont pas correctement développés.
-
si vous souffrez d’incontinence urinaire.
Le traitement par Lutathera (lutécium (
177
Lu) oxodotréotide) peut provoquer le syndrome de lyse
tumorale, en raison de la destruction rapide des cellules tumorales. Cela peut entraîner des résultats
anormaux d'analyses sanguines, un rythme cardiaque irrégulier, une insuffisance rénale ou des
convulsions dans la semaine suivant le traitement. Votre médecin vous fera faire des analyses de sang
pour surveiller ce syndrome. Informez votre médecin si vous avez des crampes musculaires, une
faiblesse musculaire, de la confusion ou de l'essoufflement.
À moins que votre médecin n’estime que les bénéfices cliniques du traitement soient supérieurs aux
risques possibles, vous ne recevrez pas ce médicament :
-
si vous avez déjà reçu une radiothérapie externe de plus de 25 % de votre moelle osseuse.
-
si vous souffrez d’une insuffisance cardiaque sévère.
-
si votre numération sanguine est sérieusement affectée.
-
si vous souffrez d’une insuffisance hépatique sévère.
-
s’il apparaît que votre tumeur ne présente pas suffisamment de récepteurs de la somatostatine.
Enfants et adolescents
La sécurité et l’efficacité de ce médicament n’ont pas été établies chez les enfants et les adolescents de
moins de 18 ans. Si vous êtes âgé(e) de moins de 18 ans, parlez-en à votre médecin spécialiste en
médecine nucléaire.
Autres médicaments et Lutathera
Informez votre médecin spécialiste en médecine nucléaire si vous prenez, avez récemment pris ou
pourriez prendre tout autre médicament, y compris des analogues de la somatostatine ou des
glucocorticoïdes (appelés aussi corticostéroïdes), car ils peuvent interférer avec votre traitement. Si
vous prenez des analogues de la somatostatine, il vous sera peut-être demandé d’arrêter ou d’ajuster
votre traitement pour une courte période de temps.
44
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin spécialiste en médecine nucléaire avant de prendre ce médicament.
Lutathera est contre-indiqué chez la femme enceinte car les rayonnements ionisants sont dangereux
pour le bébé à naître. L’allaitement doit être arrêté pendant le traitement par ce médicament. Si le
traitement avec Lutathera est nécessaire pendant l’allaitement, l’enfant doit être sevré.
Informez le médecin spécialiste en médecine nucléaire avant l’administration de Lutathera s’il est
possible que vous soyez enceinte, si vous n’avez pas eu vos règles ou si vous allaitez.
En cas de doute, il est important de consulter votre médecin spécialiste en médecine nucléaire qui
supervisera l’examen.
Pendant le traitement avec Lutathera et pendant au moins 6 mois après la fin du traitement, des
méthodes de contraception adaptées doivent être utilisées pour éviter toute grossesse. Ceci s’applique
aux patients masculins et féminins.
Les radiations provenant du médicament peuvent potentiellement altérer votre fertilité. Une
consultation avec un conseiller génétique est recommandée si vous souhaitez avoir des enfants après le
traitement. La conservation du sperme ou des ovules peut vous être proposée avant le traitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Il est considéré comme peu probable que Lutathera affecte votre capacité à conduire des véhicules ou
à utiliser des machines. Cependant, votre état général et les réactions indésirables possibles suite au
traitement doivent être pris en compte pour évaluer votre capacité avant de conduire ou d’utiliser des
machines.
Lutathera contient du sodium
Ce médicament contient jusqu’à 81,1 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/de table)
dans chaque flacon. Cela équivaut à 4% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé en
sodium pour un adulte.
3.
Comment utiliser Lutathera
Il existe des réglementations strictes concernant l’utilisation, la manipulation et l’élimination des
médicaments radiopharmaceutiques. Lutathera sera exclusivement utilisé dans un contexte clinique
adapté. Ce médicament ne sera manipulé et ne vous sera administré que par des personnes formées et
qualifiées pour l’utiliser en toute sécurité. Ces personnes prendront un soin particulier à l’utiliser en
toute sécurité et vous tiendront informé de leurs actions.
Quelle dose de Lutathera est administrée
La dose recommandée est 7 400 MBq (mégabecquerel, unité utilisée pour exprimer la radioactivité)
qui est administrée en perfusion unique une fois toutes les 8 semaines pour un total de 4 fois.
Administration de Lutathera et déroulement de la procédure
Lutathera est administré directement dans une veine.
Compte tenu de la radiation émise par ce médicament pendant la procédure d’administration, vous
devrez être isolé des autres patients qui ne reçoivent pas le même traitement. Le médecin vous
indiquera quand vous pourrez quitter la zone contrôlée ou l’hôpital.
En plus de Lutathera, une perfusion d’acides aminés vous sera administrée pour protéger vos reins.
Cela pourra provoquer nausées et vomissements et par conséquent vous recevrez également une
injection d’antiémétique avant de commencer le traitement, ce qui aidera à réduire ces symptômes.
45
Durée de la procédure d’administration
Votre médecin spécialiste en médecine nucléaire vous informera de la durée habituelle de la
procédure.
La perfusion de Lutathera dure 30 ±10 minutes. Cependant, la procédure complète d’administration
durera environ 5 heures. Votre médecin surveillera régulièrement votre état pendant l’administration.
Suivi du traitement
Le traitement avec Lutathera peut avoir un impact sur les cellules sanguines, le foie et les reins (voir
rubrique 4). Votre médecin vous demandera donc de réaliser des analyses sanguines régulières pour
contrôler si il est approprié pour vous de recevoir ce traitement et pendant le traitement pour déceler
tout effet indésirable le plus tôt possible. En fonction des résultats, votre médecin peut décider de
reporter, de modifier ou d’arrêter votre traitement avec ce médicament si nécessaire.
Après l’administration de Lutathera
Il vous sera demandé de boire suffisamment d’eau (1 verre par heure) pour vous permettre d’uriner
chaque heure le jour de la perfusion et le jour suivant, et d’essayer de déféquer chaque jour afin
d’éliminer le médicament de votre organisme.
Étant donné que ce médicament est radioactif, vous devrez suivre les instructions indiquées ci-dessous
pour minimiser l’exposition des autres aux radiations.
Sur la base des connaissances et de l’expérience dans ce domaine et des propriétés de ce médicament,
les risques estimés pour la santé des personnes qui vivent avec vous et de la population générale sont
faibles. Cependant, vous devez respecter les règles qui suivent afin de garantir au maximum la sécurité
des autres personnes. Ces règles sont le résultat de nombreuses années d’expérience d’utilisation de la
radioactivité en médecine et elles comprennent les recommandations émises par les organisations
internationales.
Contact avec les autres membres de votre foyer
Vous devez limiter le contact rapproché (moins de 1 mètre) avec les personnes qui vivent avec vous
pendant les 7 jours qui suivent l’administration de Lutathera. Vous devez dormir dans une chambre
séparée des autres personnes pendant les 7 jours qui suivent l’administration de Lutathera.
Contact avec les enfants et/ou les femmes enceintes
Après l’administration de Lutathera, il est vivement recommandé que vous limitiez le contact
rapproché (moins de 1 mètre) avec les enfants et/ou les femmes enceintes à moins de 15 minutes par
jour pendant 7 jours. Vous devez dormir dans une chambre séparée des enfants et/ou des femmes
enceintes pendant les 15 jours qui suivent l’administration de Lutathera.
Utilisation des toilettes
Il est vivement recommandé de déféquer tous les jours et d’utiliser un laxatif si nécessaire. En outre,
buvez fréquemment et essayez d’uriner à chaque heure du jour où vous recevez votre traitement et le
jour d’après. Suivez les conseils de votre médecin sur la quantité de fluides à boire.
Prenez des précautions spéciales pendant les 7 jours qui suivent le traitement (celles-ci s’appliquent à
tous les patients, peu importe le sexe) :
-
Vous devez toujours vous asseoir lorsque vous utilisez les toilettes.
-
Il est essentiel que vous utilisiez du papier toilette à chaque fois que vous utilisez les toilettes.
-
Lavez-vous toujours bien les mains après être allé aux toilettes afin d’éviter de contaminer les
poignées de porte.
-
Jetez dans les toilettes toutes les lingettes et/ou le papier toilette immédiatement après
utilisation.
-
Jetez dans les toilettes tous les mouchoirs en papier ou tous les autres éléments contenant des
déchets corporels, tels que du sang, de l’urine et des matières fécales. Les éléments qui ne
peuvent pas être jetés dans les toilettes, tels que les produits d’hygiène féminine, les compresses
et les pansements doivent être placés dans des sacs en plastique séparés dédiés à l’élimination
des déchets (selon les « Recommandations d’élimination des déchets » ci-dessous).
46
Douche et lessive
Prenez des précautions spéciales pendant les 7 jours qui suivent le traitement :
-
prenez une douche chaque jour.
-
lavez vos sous-vêtements, pyjamas, draps et tout vêtement contenant de la sueur, du sang ou des
urines séparément du linge des autres membres de votre famille en utilisant un cycle de lavage
standard. Il est inutile d’utiliser un agent blanchissant et de procéder à des rinçages
supplémentaires.
Personnes à mobilité réduite
Les personnes qui sont alitées ou qui ont une mobilité réduite recevront de préférence l’assistance d’un
aide-soignant. Lors de l’assistance à la toilette, il est recommandé que l’aide-soignant porte des gants
jetables pendant les 7 jours suivant l’administration. Tout équipement médical spécial qui pourrait être
contaminé par vos fluides corporels (p.ex. cathéters, poches de colostomie, vase de nuit, buse d’eau)
doit être vidé immédiatement dans les toilettes et ensuite nettoyés. Les soignants qui nettoient les
vomissures, le sang, l’urine ou les selles doivent porter des gants en plastique qui doivent être jetés
dans un sac-poubelle en plastique séparé (voir « Recommandations d’élimination des déchets »
ci-dessous).
Recommandations d’élimination des déchets
Tous les articles à jeter doivent l'être dans un sac en plastique séparé qui ne doit être utilisé qu'à cette
fin. Gardez les sacs-poubelle en plastique à l’écart des autres déchets ménagers et hors de portée des
enfants et des animaux.
Un membre du personnel hospitalier vous dira comment et quand vous débarrasser de ces
sacs-poubelle. Il peut vous être demandé de rapporter les sacs-poubelle dans votre centre de traitement
ou, après 70 jours, les sacs peut être éliminés de la même manière que les autres ordures ménagères.
Hospitalisation et soins d’urgence
Si pour quelque raison, vous nécessitez un traitement médical d’urgence ou si vous êtes admis de
manière inattendue à l’hôpital pendant les 3 mois après votre traitement, vous devez informer les
professionnels de santé à propos de la nature, la date et la dose de votre traitement radioactif. Pour
faciliter cela, ayez votre lettre de sortie sur vous à tout moment.
Voyage
Gardez votre lettre de sortie sur vous à chaque fois que vous voyagez pendant au moins 3 mois après
le traitement.
Autres précautions
Le médecin spécialiste en médecine nucléaire vous informera de toute autre précaution particulière
que vous devrez prendre après l’administration de ce médicament. Contactez votre médecin spécialiste
en médecine nucléaire si vous avez des questions.
Si vous avez reçu plus de Lutathera que vous n’auriez dû
Un surdosage est improbable puisque vous recevrez une dose unique de Lutathera contrôlée avec
précision par le médecin supervisant la procédure. Toutefois, en cas de surdosage, vous recevrez le
traitement approprié.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de Lutathera, demandez plus d’informations au
médecin spécialiste en médecine nucléaire qui pratique l’examen.
47
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables de Lutathera sont principalement liés à la radioactivité.
Les effets indésirables les plus fréquents observés chez les patients traités avec Lutathera reflètent son
impact sur la moelle osseuse. Ceci peut engendrer une baisse des différents types de cellules sanguines,
principalement des globules rouges (responsables du transport de l’oxygène des poumons vers les
différents organes), des plaquettes (des cellules spécifiques contribuant à la coagulation sanguine) et
d’autres cellules sanguines comme les globules blancs (qui contribuent à lutter contre l’infection). Ceci
se produit chez de nombreux patients et est souvent temporaire. Cependant, dans de rares cas, la
diminution des cellules sanguines peut être persistante et/ou permanente.
Par conséquent, une baisse des différents types de cellules sanguines peut vous exposer à des risques
d’hémorragie, de fatigue, d’essoufflement et d’infection. Si vous observez l’un de ces symptômes,
consultez votre médecin qui pourra décider de reporter, de modifier ou d’arrêter l’administration du
traitement.
Certains effets indésirables peuvent être graves
Si vous ressentez des effets indésirables graves,
informez-en tout de suite votre médecin.
Très fréquent :
pouvant affecter plus de 1 personne sur 10
Saignements spontanés ou ecchymoses (« bleus » (pouvant être le signe d’un faible nombre de
plaquettes dans le sang) (thrombocytopénie)
Fièvre, maux de gorge ou ulcères buccaux dus à des infections (pouvant être le signe d’un faible
nombre de globules blancs) (lymphopénie)
Fatigue, faiblesse, peau pâle (pouvant être le signe d’un faible nombre de globules rouges)
(anémie)
Peau pâle, faiblesse, saignements spontanés ou ecchymoses (« bleus ») et infections fréquentes
avec des signes tels que fièvre, frissons, maux de gorge ou ulcères buccaux (pouvant être le
signe d’un faible nombre de cellules sanguines) (pancytopénie)
Fréquent :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10
Cancer de la moelle osseuse entraînant des cellules sanguines mal formées ou qui ne
fonctionnent pas correctement, avec des signes et des symptômes d'anémie (syndrome
myélodysplasique)
Fièvre, maux de gorge ou ulcères buccaux dus à des infections (pouvant être le signe d'un faible
nombre de globules blancs) (leucopénie et neutropénie)
Prise de poids, fatigue, perte de cheveux, faiblesse musculaire, sensation de froid (pouvant être
le signe d’une glande thyroïde peu active) (hypothyroïdisme secondaire)
Soif, faible débit urinaire, perte de poids, sècheresse et rougeur de la peau, irritabilité (pouvant
être le signe de déshydratation)
Perte de conscience brève avec récupération spontanée (syncope)
Battements cardiaques irréguliers (modification de l'activité électrique du cœur)
Sensations de vertiges, étourdissements (pouvant être le signe d'hypotension artérielle)
Uriner moins souvent que d’habitude ou uriner des quantités bien plus faibles que d’habitude
(pouvant être le signe de troubles rénaux) (insuffisance rénale et insuffisance rénale aiguë)
48
Peu fréquent :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100
Mal de gorge, écoulement nasal, respiration difficile ou douloureuse et fièvre (pouvant être le
signe d'une infection des voies respiratoires)
Toux, respiration difficile ou douloureuse, respiration sifflante, douleur thoracique lors de la
respiration, fièvre (symptômes possibles d'une infection des voies respiratoires inférieures)
(pneumonie)
Éruption cutanée de petites cloques remplies de liquide, apparaissant sur une peau rougie, signes
d'infection virale pouvant être potentiellement grave (zona herpétique)
Infection virale des yeux (zona herpétique ophtalmique)
Infections staphylococciques
Présence de bactéries dans le sang (bactériémie streptococcique)
Fatigue persistante, infections fréquentes ou sévères, saignements faciles, perte de poids
(symptômes possibles du cancer de la moelle osseuse) (leucémie myéloïde aiguë, leucémie
aiguë et leucémie myélomonocytaire chronique)
Cancer de la moelle osseuse entraînant des cellules sanguines mal formées ou qui ne
fonctionnent pas correctement, avec des signes et des symptômes d'anémie (cytopénie
réfractaire avec dysplasie unilignée)
Anémie causée par des problèmes rénaux (anémie néphrogénique)
Douleurs ou fractures osseuses, fatigue, augmentation des infections, modification de la
fréquence des mictions, confusion, soif, nausées ou vomissements, perte de poids (symptômes
possibles d'insuffisance médullaire)
Saignement et/ou ecchymose (« bleus ») sous la peau (pouvant être le signe d’un faible nombre
de plaquettes sanguines) (purpura thrombocytopénique)
Éruptions cutanées, démangeaisons, urticaire, essoufflement ou difficulté à respirer, respiration
sifflante ou toux, étourdissements, sensations de vertige, altérations de l’état de conscience,
hypotension, avec ou sans démangeaisons généralisées légères, rougeur de la peau, gonflement
du visage/de la gorge, coloration bleue des lèvres, de la langue ou de la peau (signes de réaction
allergique sévère) (hypersensibilité)
Soif excessive, débit urinaire élevé, augmentation de l'appétit avec perte de poids, fatigue
(signes d'une concentration élevée de sucre dans le sang) (diabète sucré)
Bouffées de chaleur du visage, rougeurs et soudaine montée de chaleur au niveau du visage
parfois confondue avec les bouffées de chaleur de la ménopause, diarrhée, rythme cardiaque
rapide, respiration sifflante, chute soudaine de la pression artérielle (pouvant être le signe de
crise carcinoïde)
Nausées, transpiration, faiblesse, sensations de vertiges, tremblements, maux de tête (signe
d'une faible concentration de sucre dans le sang)
Respiration rapide et superficielle, confusion, fatigue, maux de tête, somnolence, manque
d'appétit, jaunisse, accélération du rythme cardiaque, signes possibles d'acidose métabolique
survenant lorsque l’organisme produit des quantités excessives d'acide ou lorsque les reins
n’éliminent pas suffisamment d'acide de l’organisme (acidose métabolique)
Voir, ressentir ou entendre des choses qui n’existent pas (hallucinations)
Altération du niveau de conscience à la suite d'une insuffisance hépatique (pouvant être le signe
d'encéphalopathie hépatique)
Pression sur les nerfs de la moelle épinière qui peut être causée par une tumeur ou une autre
lésion (compression de la moelle épinière)
Battements cardiaques irréguliers (fibrillation auriculaire)
Douleur thoracique soudaine et écrasante, fatigue, rythme cardiaque irrégulier (symptômes
possibles de crise cardiaque) (infarctus du myocarde)
Douleurs thoraciques écrasantes (symptômes possibles d'un problème cardiaque) (angine de
poitrine)
Collapsus causé par un problème cardiaque, au cours duquel vous pouvez être essoufflé, pâle,
avoir des sueurs froides et une bouche sèche (choc cardiogénique)
Sensations de vertiges, évanouissements en se levant, chute de la pression artérielle lors du
passage à la position debout, pouvant s’accompagner de vertiges (hypotension orthostatique)
Gonflement et rougeur d'une veine (signe de phlébite)
49
Douleur thoracique, toux, hoquet, respiration rapide (signes d'accumulation de liquide entre les
couches de tissu qui tapissent les poumons et la cavité thoracique) (épanchement pleural)
Gonflement de l'abdomen dû à une accumulation de liquide (ascite)
Constipation, abdomen gonflé, douleur abdominale (obstruction intestinale)
Diarrhée, douleurs abdominales, fièvre (pouvant être le signe d'inflammation du côlon)
Vomissements, éructations, douleurs abdominales hautes et basses, avec ou sans nausées et
vomissements (pouvant être le signe d'inflammation du pancréas) (pancréatite aiguë)
Vomissements de sang (hématémèse)
Douleur aiguë et gonflement de l'abdomen dus à une accumulation de liquide (ascite
hémorragique)
Douleurs abdominales, sensation générale de malaise (iléus)
Diminution des concentrations sanguines d’enzymes pancréatiques
Coloration jaune de la peau et des yeux, nausées, perte d'appétit, urines foncées (signes de
troubles hépatiques) (lésion hépatocellulaire)
Coloration jaune des yeux ou de la peau (cholestase) (signes de troubles hépatiques)
Lésions hépatiques ou congestion
Insuffisance hépatique
Insuffisance pré-rénale aiguë
Fracture de la clavicule
Autres effets indésirables possibles
D'autres effets indésirables sont énumérés dans la liste ci-dessous. Si ces effets secondaires
s’aggravent, prévenez votre médecin, pharmacien ou votre professionnel de santé.
Très fréquent
: pouvant affecter plus de 1 personne sur 10
Perte d’appétit
Nausées
Vomissements
Fatigue
Fréquent :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10
Soif excessive, débit urinaire élevé, augmentation de l’appétit avec perte de poids (signes d’une
concentration de sucre élevé dans le sang)
Troubles du sommeil
Sensations de vertige
Perturbation de la perception du goût (dysgueusie)
Maux de tête
Sentiment de perte d’énergie, fatigue (léthargie)
Maux de tête, sensations de vertige (signe d’une pression artérielle élevée)
Rougissement et bouffées de chaleur
Essoufflement, respiration difficile (dyspnée)
Gonflement, sensation de ballonnement dans l’abdomen
Diarrhée
Douleurs d’estomac
Constipation
Douleurs abdominales supérieures
Indigestion, douleur ou sensation de malaise dans la partie supérieure de l’estomac (dyspepsie)
Douleurs d’estomac, nausées (gastrite)
Coloration jaune de la peau et des yeux, due à un taux anormalement élevé de bilirubine dans le
sang (hyperbilirubinémie)
Chute de cheveux (alopécie)
Douleurs musculaires osseuses ou articulaires
Spasme musculaire
Sang dans l’urine
Résultats anormaux de l’analyse d’urine (présence de protéines sériques)
50
Réaction cutanée telle que rougeur ou gonflement et douleur au point d’injection
Mains, chevilles ou pieds enflés (œdème périphérique)
Douleurs au point d’injection
Frissons
Fatigue, frissons, mal de gorge, douleurs articulaires ou musculaires
Peu fréquent
: pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100
Ecoulement oculaire avec démangeaisons, rougeurs et gonflements (signes de conjonctivite)
Mictions douloureuses et fréquentes (symptômes possibles d’une inflammation de la vessie)
(cystite)
Symptômes grippaux (grippe)
Prise de poids, fatigue, perte de cheveux, faiblesse musculaire, sensation de froid (signes d’une
glande thyroïde peu active (hypothyroïdie)
Douleurs osseuses et articulaires, miction excessive, douleurs abdominales, faiblesse, fatigue
(signes d’hyperactivité de la glande parathyroïde)
Nausées, essoufflement, battements de cœur irréguliers, opacification des urines, fatigue et/ou
gêne articulaire associée à des résultats d’analyses anormaux - concentrations élevées de
potassium, d’acide urique et de phosphore et faibles concentrations de calcium dans le sang
(signes de cellules tumorales mourantes)
Détresse émotionnelle excessive, trouble (anxiété)
Désorientation
Une sensation d’insectes rampant sur la peau (fourmillements)
Sensation d’épingles et d’aiguilles (sensation de piqûre, de brûlure, de picotement ou
d’engourdissement (paresthésie)
Sens de l’odorat altéré (parosmie)
Somnolence
Troubles oculaires
Sensations de vertiges, avec sensation de tournis (vertige)
Rythme cardiaque rapide ou irrégulier (palpitations)
Rougeurs et/ou bouffées de chaleur au niveau du visage dues à l’élargissement des vaisseaux
sanguins (vasodilatation)
Froideur des mains et des pieds
Peau pâle (pâleur)
Mal de gorge (douleur oropharyngée)
Augmentation des crachats
Sensation d’asphyxie
Bouche sèche
Flatulence
Douleurs gastro-intestinales
Plaies buccales avec inflammation des gencives (stomatite)
Sang rouge vif dans les selles (hématochézie)
Gêne au niveau du ventre
Saignement au niveau de l’anus (hémorragie rectale)
Selles noires (méléna)
Douleurs abdominales basses
Eruption cutanée
Peau sèche
Visage gonflé
Transpiration excessive (hyperhidrose)
Démangeaisons généralisées (prurit généralisé)
Résultats anormaux de l’analyse d’urine (présence de leucocytes)
Fuite involontaire d’urine (incontinence urinaire)
Résultat d’analyse indiquant des troubles rénaux (diminution du taux de filtration glomérulaire)
Troubles rénaux
51
Atteinte de la fonction rénale
Durcissement anormal, gonflement ou bosse de la peau au point d'injection (amas au site
d’injection)
Fatigue, gêne thoracique, sensation de tête légère, douleurs, palpitations (signes possibles de
troubles cardiaques)
Douleurs thoraciques
Fièvre (pyrexie)
Sensation de malaise général (malaise)
Douleur
Sensation d’état anormal
Perte de poids
Handicap physique
Pendant le traitement par Lutathera, vous pouvez également avoir des effets indésirables de type
résultats anormaux d’analyse sanguine, qui peuvent donner à votre médecin des informations
sur le fonctionnement de certaines parties de votre corps
Fréquent :
pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10
Concentration élevée des enzymes suivantes :
o
Gamma glutamyl transférase, alanine amino transférase, aspartate amino transférase,
phosphatase alcaline sanguine
Concentration élevée de créatinine dans le sang
Faibles concentrations de magnésium et de sodium dans le sang
Peu fréquent
: pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100
Concentration élevée des enzymes suivantes :
o
Créatine phosphokinase dans le sang pouvant indiquer des lésions musculaires, par
exemple au niveau du cœur
o
Lactate déshydrogénase dans le sang donnant des informations sur la santé de certains
organes
Faibles concentrations de potassium, de phosphate, de calcium et d'albumine dans le sang
Concentrations élevées de sodium, de calcium, d'urée, d'hémoglobine glyquée, de
catécholamines et de protéine C-réactive dans le sang
Faible nombre de globules rouges (diminution de l’hématocrite)
Présence de protéines dans les urines
Pendant le traitement avec Lutathera, vous pouvez également subir des interventions
chirurgicales/médicales
Fréquent
Transfusion sanguine
Peu fréquent
Drainage du liquide de la cavité péritonéale, espace entre la paroi abdominale et les organes
(drainage de la cavité abdominale)
Filtration de votre sang afin de débarrasser votre corps des déchets nocifs, de l’excès de sel et de
l’eau (dialyse)
Poser un stent
Drainage d’un abcès
Insertion d’une sonde gastro-intestinale
Prélèvement (collecte) des cellules souches de votre moelle osseuse (prélèvement de moelle
osseuse)
Ablation de polypes de l’intérieur du côlon, également appelé le gros intestin (polypectomie)
52
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin spécialiste en médecine
nucléaire. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice.
Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Lutathera
Vous n’aurez pas à conserver ce médicament. Ce médicament est conservé sous la responsabilité du
spécialiste dans des locaux appropriés. La conservation des médicaments radiopharmaceutiques
s’effectue conformément à la réglementation nationale relative aux substances radioactives.
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Lutathera ne doit pas être utilisé après la date et l’heure de péremption indiquée sur l’emballage
après EXP.
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
À conserver dans l’emballage d’origine pour protéger l’environnement des radiations ionisantes
(blindage en plomb).
Contenu de l’emballage et autres informations
6.
Que contient Lutathera
-
La substance active est le lutécium (
177
Lu) oxodotréotide. Un mL de solution pour perfusion
contient 370 MBq de lutécium (
177
Lu) oxodotréotide à la date et à l’heure de calibration.
-
Les autres composants sont : acide acétique, acétate de sodium, acide gentisique, acide
ascorbique, acide pentétique, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, eau pour préparation
injectable (voir rubrique 2 « Lutathera contient du sodium »).
Comment se présente Lutathera et contenu de l’emballage extérieur
Lutathera est une solution transparente et incolore pour perfusion, fournie dans un flacon incolore
fermé par un bouchon en caoutchouc et scellé par un joint en aluminium.
Chaque flacon contient un volume variant de 20,5 à 25,0 mL de solution ce qui correspond à une
activité de 7 400 MBq à la date et à l’heure de perfusion.
Le flacon est enfermé dans un blindage en plomb scellé dans un plastique.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
Advanced Accelerator Applications
20 rue Diesel
01630 Saint-Genis-Pouilly
France
Fabricants
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Polígono Industrial la Cuesta – Sector 3
Parcelas 1 y 2 La Almunia de Doña Godina
50100 Zaragoza
Espagne
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Via Ribes 5
10010
Colleretto Giacosa (TO)
Italie
53
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
I.D.B. Holland B.V.
Nederland/Pays-Bas/Niederlande
Tél/Tel: +31 13 5079 558
България
Advanced Accelerator Applications
Фра½ция
Тел: +33 4 50 99 30 70
Česká republika
M.G.P. spol. s r.o.
Tel: +420 602 303 094
Danmark
SAM Nordic
Sverige
Tel: +46 8 720 58 22
Deutschland
Advanced Accelerator Applications Germany GmbH
Tel: +49 228 925 8830
Eesti
SAM Nordic
Rootsi
Tel: +46 8 720 58 22
Ελλάδα
ΒΙΟΚΟΣΜΟΣ ΑΕΒΕ
Τηλ: +30 22920 63900
Lietuva
SAM Nordic
Švedija
Tel: +46 8 720 58 22
Luxembourg/Luxemburg
I.D.B. Holland B.V.
Pays-Bas/Niederlande
Tél/Tel: +31 13 5079 558
Magyarország
Novartis Hungária Kft.
Tel.: +36 1 457 65 00
Malta
Advanced Accelerator Applications
Franza
Tel: +33 4 50 99 30 70
Nederland
I.D.B. Holland B.V.
Tel: +31 13 5079 558
Norge
SAM Nordic
Sverige
Tlf: +46 8 720 58 22
Österreich
Advanced Accelerator Applications Germany GmbH
Deutschland
Tel: +49 228 925 8830
Polska
Advanced Accelerator Applications Polska Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 275 56 47
Portugal
Novartis Farma - Produtos Farmacêuticos, S.A.
Tel: +351 21 000 8600
România
Advanced Accelerator Applications
Franţa
Tel: +33 4 50 99 30 70
Slovenija
Advanced Accelerator Applications
Francija
Tel: +33 4 50 99 30 70
España
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Tel: +34 97 6600 126
France
Advanced Accelerator Applications
Tél: +33 4 50 99 30 70
Hrvatska
Advanced Accelerator Applications
Francuska
Tel. +33 4 50 99 30 70
Ireland
Advanced Accelerator Applications
France
Tel: +44 207 25 85 200
54
Ísland
SAM Nordic
Svíþjóð
Sími: +46 8 720 58 22
Italia
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Tel: +39 0215 561211
Κύπρος
ΒΙΟΚΟΣΜΟΣ ΑΕΒΕ
Ελλάδα
Τηλ: +30 22920 63900
Latvija
SAM Nordic
Zviedrija
Tel: +46 8 720 58 22
Slovenská republika
MGP, spol. s r.o.
Tel: +421 254 654 841
Suomi/Finland
SAM Nordic
Ruotsi/Sverige
Puh/Tel: +46 8 720 58 22
Sverige
SAM Nordic
Tel: +46 8 720 58 22
United Kingdom (Northern Ireland)
Advanced Accelerator Applications
France
Tel: +44 207 25 85 200
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments :
http://www.ema.europa.eu
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
Le RCP complet de Lutathera est fourni comme document séparé de l’emballage du produit, dans le
but de fournir aux professionnels de la santé des informations pratiques et scientifiques
supplémentaires concernant l’administration et l’utilisation de ce radiopharmaceutique.
Veuillez vous reporter au RCP.
55

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion

2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un mL de solution contient 370 MBq de lutécium (177Lu) oxodotréotide à la date et à l'heure de
calibration.
La quantité de radioactivité totale par flacon unidose est de 7 400 MBq à la date et à l'heure de la
perfusion. Étant donné que l'activité volumique a été fixée à 370 MBq/mL à la date et à l'heure de
calibration, le volume de solution dans le flacon doit être ajusté entre 20,5 et 25 mL afin d'obtenir la
quantité de radioactivité requise à la date et à l'heure de perfusion.
Caractéristiques physiques
La demi-vie du lutécium-177 est de 6,647 jours. Le lutécium-177 se désintègre par émission - en
hafnium-177 stable avec l'émission - la plus abondante (79,3 %) présentant une énergie maximum de
0,497 MeV. L'énergie bêta moyenne est d'environ 0,13 MeV. Une faible énergie gamma est émise
également, principalement de 113 keV (6,2 %) et 208 keV (11 %).
Excipient à effet notoire
Chaque mL de solution contient 0,14 mmol (3,2 mg) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion.
Solution transparente, incolore à jaunâtre.

4.
INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Lutathera est indiqué pour le traitement des tumeurs neuroendocrines gastroentéropancréatiques
(TNE-GEP) inopérables ou métastatiques, progressives, bien différenciées (G1 et G2) et exprimant des
récepteurs de la somatostatine chez les adultes.
4.2 Posologie et mode d'administration

Lutathera ne doit être administré que par des personnes autorisées à manipuler des produits
radiopharmaceutiques dans un environnement clinique agréé (voir la rubrique 6.6) et après une
évaluation du patient par un médecin qualifié.
Identification du patient
Avant de débuter le traitement par Lutathera, une imagerie des récepteurs de la somatostatine
(scintigraphie ou tomographie par émission de positons [TEP]) doit confirmer la surexpression de ces
récepteurs dans les tissus tumoraux avec une fixation tumorale au moins aussi élevée que la fixation
hépatique normale.
Composition de la solution d'acides aminés préparée

Composition
Quantité
L-lysine HCl
25 g*
L-arginine HCl
25 g**
Chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) solution pour
1 L
injection, ou eau pour préparations injectables
*équivalent à 20,0 g de lysine
**équivalent à 20,7 g d'arginine
Alternativement, des solutions commerciales d'acides aminés peuvent être utilisées si elles respectent
les spécifications indiquées dans le Tableau 2.
Tableau 2
Spécification des solutions commerciales d'acides aminés

Propriété
Spécification
Teneur en L-lysine HCl
Entre 18 et 25 g*
Teneur en L-arginine HCl
Entre 18 et 25 g**
Volume
1 à 2 L
Osmolalité
< 1 200 mOsmol/kg
*équivalent à 14,4-20 g de lysine
**équivalent à 14,9-20,7 g d'arginine
Une solution d'acides aminés contenant uniquement de la lysine et de l'arginine dans les quantités
spécifiées dans le Tableau 1 est considérée comme le produit de choix du fait du volume plus faible à
perfuser et de sa plus faible osmolalité.
Suivi du traitement
Avant chaque administration et pendant le traitement, des analyses de laboratoire sont requises pour
réévaluer l'état du patient et adapter le protocole thérapeutique si nécessaire (activité, intervalle entre
les perfusions, nombre de perfusions).
Les analyses de laboratoire minimales à réaliser avant chaque perfusion sont :
·
hématologie (hémoglobine [Hb], numération des globules blancs, numération plaquettaire)
·
fonction rénale (créatinine sérique et clairance de la créatinine)
·
fonction hépatique (alanine aminotransférase [ALT], aspartate aminotransférase [AST],
albumine sérique, bilirubine)

Modifications posologiques recommandées de Lutathera pour les effets
indésirables du médicament


Effet indésirable du
Sévérité de l'effet indésirable
Modification de dose
médicament
du médicament
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou partielle (Grade 0 à 1).
Grade 2 (plaquettes < 75-50 x
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
109/L)1
ou partielle. Si une dose réduite n'entraîne pas
de thrombocytopénie de Grade 2, 3 ou 4,
Thrombocytopénie
Grade 3 (plaquettes < 50-25 x
administrer Lutathera à 7 400 MBq (200 mCi)
109/L)
pour la dose suivante.

Grade 4 (plaquettes < 25 x 109/L) Arrêter définitivement Lutathera en cas de
thrombocytopénie de Grade 2 ou supérieur
nécessitant un délai de traitement de
16 semaines ou plus.
Récidive de Grade 2, 3 ou 4
Arrêter définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou partielle (Grade 0, 1 ou 2).
Grade 3 (Hb < 8.0 g/dL)1;
transfusion indiquée
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
Grade 4 (conséquences
ou partielle. Si une dose réduite n'entraîne pas
potentiellement mortelles)
une anémie ou une neutropénie de grade 3
Anémie et
ou 4, administrer Lutathera à 7 400 MBq
neutropénie
Grade 3 (nombre absolu de
(200 mCi) pour la dose suivante.
neutrophiles [NAN] < 1.0-0.5 x
109/L)
Arrêter définitivement Lutathera pour une
anémie ou une neutropénie de Grade 3 ou
Grade 4 (NAN < 0.5 x 109/L)
supérieur nécessitant un délai de traitement de
16 semaines ou plus.
Récidive de Grade 3 ou 4
Arrêtez définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
· Clairance de la créatinine
ou un retour à la valeur initiale.
inférieure à 40 mL/min1; calculée
à l'aide de Cockcroft-Gault sur la Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
base du poids corporel réel, ou
chez les patients avec une résolution complète
ou un retour à la valeur initiale. Si une dose
· augmentation de 40 % de la
réduite n'entraîne pas de toxicité rénale,
valeur initiale de la créatinine
administrer Lutathera à 7 400 MBq (200 mCi)
Toxicité rénale
sérique, ou
pour la dose suivante.

· diminution de 40 % de la
Arrêter définitivement Lutathera pour une
valeur initiale de la clairance de
toxicité rénale nécessitant un délai de
la créatinine; calculée à l'aide de
traitement de 16 semaines ou plus.
Cockcroft-Gault sur la base du
poids corporel réel.
Récidive de toxicité rénale
Arrêter définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou un retour à la valeur initiale.
Défini comme:
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
· Bilirubinémie supérieure à
chez les patients avec une résolution complète
3 fois la limite supérieure de la
ou un retour à la valeur initiale. Si une dose
normale (Grade 3 ou 4)2, ou
réduite de Lutathera n'entraîne pas
Hépatotoxicité
d'hépatotoxicité, administrer Lutathera à
· Albuminémie2 inférieure à
7 400 MBq (200 mCi) pour la dose suivante.
30 g/L avec un international
normalised ratio (INR) > 1,5
Arrêter définitivement Lutathera pour
hépatotoxicité nécessitant un délai de
traitement de 16 semaines ou plus.
Récidive d'hépatotoxicité
Arrêter définitivement Lutathera.
Suspendre la dose jusqu'à résolution complète
ou partielle (Grade 0 à 2).
Reprendre Lutathera à 3 700 MBq (100 mCi)
chez les patients avec une résolution complète
Toute autre toxicité
ou partielle. Si une dose réduite n'entraîne pas
CTCAE* de Grade 3
Grade 3 ou 4
de toxicité de grade 3 ou 4, administrer
ou Grade 4
Lutathera à 7 400 MBq (200 mCi) pour la
possiblement liée à
dose suivante.
Lutathera
Arrêter définitivement Lutathera pour une
toxicité de grade 3 ou supérieur nécessitant un
délai de traitement de 16 semaines ou plus.
Récidive de Grade 3 ou 4
Arrêter définitivement Lutathera.
1 Les mêmes seuils s'appliquent également aux valeurs de référence au moment de l'initiation du traitement
(voir rubrique 4.4).
2 Si les mêmes seuils sont observés lors du traitement initial, l'initiation doit être envisagée après
l'évaluation du rapport bénéfice/risque (voir rubrique 4.4).
* CTCAE: Common Terminology Criteria for Adverse Events, National Cancer Institute

Figure 1
Aperçu des instructions pour les modifications de doses

TMD: Toxicité modifiant la dose
D'autres raisons d'envisager une interruption temporaire de Lutathera comprennent la survenue d'une
maladie intercurrente (p.ex. une infection des voies urinaires) que le médecin considère comme
pouvant augmenter les risques associés à l'administration de Lutathera et qui doit être résolue ou
stabilisée pour la reprise du traitement; ou une chirurgie majeure, auquel cas le traitement doit être
suspendu pendant 12 semaines après la date de la chirurgie.
Populations spécifiques
Personnes âgées
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés de 65 ans ou plus car l'expérience
clinique n'a pas mis en évidence de différences dans les réponses entre les patients plus jeunes et plus
âgés. Cependant, comme une augmentation du risque d'hématotoxicité a été décrite chez les personnes
âgées ( 70 ans), un suivi rapproché permettant une adaptation rapide de la dose (TMD) est recommandé
dans cette population.
Insuffisance rénale
Une attention particulière concernant l'activité à administrer aux patients présentant une insuffisance
rénale est requise, car une exposition accrue aux radiations est possible chez ces patients. Le profil
pharmacocinétique et la sécurité du lutécium (177Lu) oxodotréotide chez les patients présentant une
insuffisance rénale grave ou une insuffisance rénale terminale n'ont pas été étudiés. Le traitement par
Lutathera est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère avec clairance de la
créatinine < 30 mL/min (voir la rubrique 4.3). Le traitement par Lutathera chez les patients dont la
clairance de la créatinine à l'initiation est < 40 mL/min (utilisant Cockcroft-Gault) n'est pas
recommandé. Aucun ajustement posologique n'est recommandé chez les patients insuffisants rénaux
avec une clairance de la créatinine 40 mL/min. Cependant, comme ce médicament est connu pour
être principalement excrété par les reins, la fonction rénale doit être contrôlée plus fréquemment
pendant le traitement car ces patients peuvent présenter un risque plus élevé de toxicité.
Pour des informations complémentaires sur le traitement des patients présentant une insuffisance
rénale, voir les rubriques 4.2 (Tableau 3) et 4.4.

Insuffisance hépatique
Une attention particulière concernant l'activité à administrer aux patients présentant une insuffisance
hépatique est requise car une exposition accrue aux radiations est possible chez ces patients. Aucun
ajustement posologique n'est recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique
légère ou modérée. Le profil pharmacocinétique et la sécurité du lutécium (177Lu) oxodotréotide chez
les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (bilirubine totale > 3 fois la limite supérieure
de la normale, indépendamment du taux d'AST) n'ont pas été étudiés. Par conséquent, ces patients ne
doivent être traités par Lutathera qu'après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque.
Pour des informations complémentaires sur le traitement des patients présentant une insuffisance
hépatique légère à modérée, voir les rubriques 4.2 (Tableau 3) et 4.4.

Soit dans un récipient en polyméthacrylate de méthyle (PMMA), récipient transparent de
radioprotection qui permet une inspection visuelle directe du flacon,
·
Ou dans le récipient en plomb dans lequel Lutathera est fourni.
Préparation de la salle et de l'équipement
·
Salle d'administration :
-
Le sol et le mobilier doivent être recouverts de papier absorbant pour prévenir toute
contamination accidentelle.
·
Médicaments à administrer :
-
Un flacon de Lutathera ;
-
Une poche de solution de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) pour injection (500 mL) ;
-
Poche(s) de solution d'acides aminés ;
-
Antiémétique.
·
Soins et équipement :
-
Deux potences de perfusion
-
Une longue aiguille (recommandée 90 à 100 mm, calibre 18 gauge)
-
Une courte aiguille (recommandée 25 mm, calibre 20 gauge)
-
Deux kits de perfusion intraveineuse par gravité avec un clamp pour réguler ou arrêter le
débit (un pour l'administration de Lutathera, un pour l'administration de la solution
d'acides aminés)
-
Deux cathéters en plastique de perfusion intraveineuse périphérique
-
Une tubulure stérile avec un clamp pour réguler ou arrêter le débit
-
Une pince (pour manipuler le flacon de Lutathera)
-
Un système calibré de mesure de la radioactivité et un compteur Geiger pour contrôler la
radioactivité de Lutathera
Procédure de raccord de la tubulure au flacon de Lutathera (voir aussi Figure 2)
·
La ligne de tubulure doit être préremplie d'une solution pour perfusion de chlorure de sodium
9 mg/mL (0,9 %), puis connectée avec un cathéter veineux inséré préalablement dans le bras du
patient.
·
Le kit de perfusion doit être raccordé à la poche de solution pour perfusion de chlorure de
sodium 9 mg/mL (0,9 %) et prérempli en ouvrant le clamp.
·
L'aiguille courte doit être insérée dans le flacon de Lutathera de façon à ne pas toucher la
solution radiopharmaceutique. Ceci équilibre la pression, ce qui réduit ainsi tout risque de fuite.
·
L'aiguille courte doit ensuite être raccordée au kit de perfusion prérempli.
·
La longue aiguille doit être connectée à la tubulure préremplie, puis insérée dans le flacon de
Lutathera de façon à ce qu'elle touche le fond du flacon. Ceci permettra l'extraction complète
de la solution radiopharmaceutique.
·
Le flux de la solution radiopharmaceutique doit être régulé à l'aide des clamps.

Figure 2
Méthode par gravité ­ aperçu de la procédure de raccord de tubulure



Deux cathéters intraveineux en plastique doivent être insérés dans les veines périphériques du
patient, un dans chaque bras.
2.
Les cathéters doivent être connectés aux kits de perfusion (un pour Lutathera et un pour la
solution d'acides aminés).
3.
Un traitement préalable à base d'antiémétique doit être administré au moins 30 minutes avant le
début de la perfusion de solution d'acides aminés (voir rubrique 4.2).
4.
L'administration de la solution d'acides aminés doit être débutée 30 minutes avant la perfusion
de Lutathera, à un débit de 250 à 500 mL/h (selon le volume). La solution d'acides aminés doit
être administrée pendant une durée de 4 heures. En cas de nausées ou de vomissements
importants pendant la perfusion de solution d'acides aminés, il convient d'administrer un
antiémétique de classe différente.
5.
La radioactivité dans le flacon de Lutathera doit être mesurée immédiatement avant la perfusion
à l'aide d'un système calibré de mesure de la radioactivité.
6.
La perfusion de Lutathera doit commencer 30 minutes après le début de la perfusion de solution
d'acides aminés, à un débit d'environ 400 mL/h (ce débit est le débit de référence ; la perfusion
doit commencer à un débit inférieur de < 100 mL/h pendant les 5 à 10 premières minutes et doit
ensuite être augmentée en fonction de l'état veineux du patient). Lutathera doit être administré
pendant une durée de 30 ± 10 minutes. La pression dans le flacon doit être maintenue constante
tout au long de la perfusion.
7.
L'administration de Lutathera doit être démarrée en ouvrant d'abord la première tubulure
raccordée à la veine périphérique du patient, puis en ouvrant le kit de perfusion raccordé à la
poche de solution pour perfusion de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %). La hauteur de la
potence doit être réglée de façon à compenser toute augmentation ou réduction de pression
interne du flacon. Il convient, dans la mesure du possible, d'éviter de bouger le bras du patient
(une flexion ou une extension extrême peut engendrer une compression veineuse).
8.
Le flux de Lutathera du flacon au patient doit être surveillé tout au long de la perfusion. Peu de
temps après le début de la perfusion, l'émission de radioactivité au-dessus du thorax du patient
doit être mesurée à l'aide d'un compteur Geiger pour vérifier la présence de Lutathera dans le
flux sanguin. Des contrôles ultérieurs de l'émission de radioactivité doivent être réalisés toutes
les 5 minutes environ au niveau du thorax du patient et du flacon. Pendant la perfusion,
l'émission de radioactivité au niveau du thorax du patient doit augmenter graduellement alors
que celle du flacon de Lutathera doit diminuer.
9.
Pour assurer une administration complète, le flacon de Lutathera doit être maintenu à pression
constante. Le niveau de la solution dans le flacon doit rester constant tout au long de la
perfusion.
Des contrôles visuels du niveau de solution doivent être répétés pendant l'administration.
Ceux-ci doivent être effectués directement (lorsqu'un récipient en PMMA est utilisé) ou à l'aide
d'une pince pour manipuler le flacon (lorsque le récipient d'expédition en plomb est utilisé).
10. La perfusion doit être arrêtée dès que l'émission de radioactivité provenant du flacon est
devenue stable pendant plusieurs minutes (ou au cours de deux prises de mesures consécutives).
C'est le seul paramètre pouvant être utilisé pour déterminer si la procédure est terminée. Le
volume de solution pour perfusion de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) nécessaire pour
terminer la perfusion peut varier.
11. L'activité totale administrée est égale à l'activité mesurée dans le flacon avant perfusion moins
l'activité persistant dans le flacon après la perfusion. Ces mesures doivent être réalisées à l'aide
d'un système calibré.

Procédure d'administration de la solution d'antiémétique, d'acides aminés et de
Lutathera


Agents administrés
Heure de
Débit de perfusion
Durée
départ
(mL/h)
(min)
Antiémétique
Au moins
Selon les informations
Selon les
30 minutes
de prescription
informations de
avant la
prescription
solution
d'acides
aminés
Solution d'acides aminés, soit préparée
250 ­ 500 selon le
extemporanément (1 L) soit achetée dans
0
4 heures
volume
le commerce (1 à 2 L).
Lutathera avec chlorure de sodium
30
Jusqu'à 400
30 ± 10 minutes
9 mg/mL (0,9 %) solution pour injection
Pour les instructions pour la préparation du médicament avant administration, voir la rubrique 12.
Pour la préparation du patient, voir la rubrique 4.4.
Pour les recommandations en cas d'extravasation, voir la rubrique 4.4.
4.3 Contre-indications
·
Hypersensibilité à la subtance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
·
Grossesse établie ou suspectée, ou lorsque la grossesse n'a pas été exclue (voir la rubrique 4.6).
·
Insuffisance rénale avec clairance de la créatinine < 30 mL/min.

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Bénéfice individuel/justification des risques
Pour chaque patient, l'exposition aux rayonnements doit être justifiée par le bénéfice attendu.
L'activité administrée doit correspondre à la plus faible dose de rayonnements possible nécessaire
pour l'obtention d'un effet thérapeutique.
Etant donné le mécanisme d'action et le profil de tolérance de Lutathera, il n'est pas recommandé
d'initier un traitement par Lutathera chez des patients négatifs pour les récepteurs de la somatostatine
ou chez des patients avec des lésions viscérales mixtes selon les résultats de l'imagerie des récepteurs
de la somatostatine.
Myélosuppression
En raison du risque d'effets indésirables, la numération sanguine doit être surveillée au début et
pendant le traitement et, en cas de toxicité, jusqu'à résolution (voir rubrique 4.2). Les patients ayant
une fonction hématologique altérée et les patients ayant reçu antérieurement une chimiothérapie ou
une radiothérapie externe (impliquant plus de 25% de la moelle osseuse) peuvent présenter un risque
plus élevé de toxicité hématologique pendant le traitement par Lutathera. Chez les patients ayant une
fonction hématologique sévèrement altérée initialement (p.ex. Hb < 4,9 mmol/L ou 8 g/dL, plaquettes
< 75 g/L ou 75 x 103/mm3, ou leucocytes < 2 g/L ou 2 000/mm3) (à l'exception de la lymphopénie),
l'initiation du traitement n'est pas recommandée.

·
Métastase osseuse;
·
Radiothérapies métaboliques oncologiques antérieures avec des composés 131I ou toute autre
thérapie utilisant des sources radioactives non blindées;
·
Antécédent d'autres tumeurs malignes sauf si le patient est considéré comme ayant été en
rémission depuis au moins 5 ans.
Mises en garde particulières et précautions concernant la solution d'acides aminés co-administrée pour
la protection rénale.
Hyperkaliémie
Une augmentation transitoire des taux de potassium sérique peut se produire chez les patients recevant
de l'arginine et de la lysine, ces taux reviennent généralement à la normale dans les 24 heures suivant
le début de la perfusion de la solution d'acides aminés.
Les taux de potassium sérique doivent être mesurés avant chaque administration de solution d'acides
aminés. En cas d'hyperkaliémie, les antécédents d'hyperkaliémie du patient ainsi que les traitements
concomitants doivent être vérifiés. L'hyperkaliémie doit être corrigée en conséquence avant de
commencer la perfusion.
En cas d'hyperkaliémie préexistante cliniquement significative, un deuxième contrôle avant la
perfusion de la solution d'acides aminés doit confirmer que l'hyperkaliémie a été corrigée avec succès.
Le patient doit être étroitement surveillé afin de détecter les signes et les symptômes d'hyperkaliémie,
p.ex. dyspnée, faiblesse, engourdissement, douleur thoracique et manifestations cardiaques (anomalies
de la conduction et arythmies cardiaques). Un électrocardiogramme (ECG) doit être effectué avant la
sortie du patient.
Les signes vitaux doivent être surveillés pendant la perfusion quel que soit le taux de potassium
sérique initial. Il doit être demandé aux patients de boire des quantités substantielles d'eau (au moins
1 verre toutes les heures) le jour de la perfusion pour rester hydraté et faciliter l'excrétion de l'excès de
potassium sérique.
Dans le cas où des symptômes d'hyperkaliémie se développent pendant la perfusion de la solution
d'acides aminés, des mesures correctives appropriées doivent être prises. En cas d'hyperkaliémie
symptomatique sévère, l'arrêt de la perfusion de la solution d'acides aminés doit être envisagé, en
tenant compte du rapport bénéfice/risque de la protection rénale par rapport à l'hyperkaliémie aiguë.
Insuffisance cardiaque
En raison des complications cliniques potentielles liées à la surcharge volumique chez les patients
atteints d'insuffisance cardiaque grave de classe III ou classe IV selon la classification NYHA (New
York Heart Association), des précautions doivent être prises lors de l'utilisation de l'arginine et de la
lysine. Les patients ayant une insuffisance cardiaque grave de classe III ou IV selon la classification
NYHA doivent uniquement être traités après une évaluation rigoureuse des bénéfices/risques, en
tenant compte du volume et de l'osmolalité de la solution d'acides aminés.
Acidose métabolique
Des acidoses métaboliques ont été observées avec des solutions complexes d'acides aminés
administrées dans le cadre de protocoles de nutrition parentérale totale (NPT). Les variations de
l'équilibre acido-basique modifient l'équilibre du potassium extracellulaire et intracellulaire et le
développement de l'acidose peut être associé à des augmentations rapides du potassium plasmatique.

Fréquence des effets indésirables signalés dans les études cliniques et au cours de
la surveillance post-commercialisation


Classification
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
système-organe MedDRA
Infections


Conjonctivite
Infection des voies respiratoires
Cystite
Pneumonie
Zona herpétique
Zona herpétique ophtalmique
Grippe
Infections à staphylocoques
Bactériémies à streptocoques
Tumeurs bénignes,
Cytopénie réfractaire avec
Leucémie myéloïde aiguë
malignes et non précisées
dysplasie multilignée
Leucémie aiguë
(y compris kystes et
(syndrome
Leucémie myélomonocytique
polypes)
myélodysplasique)
chronique
Troubles des systèmes
Thrombocytopénie2
Leucopénie5
Cytopénie réfractaire avec dysplasie
sanguins et lymphatiques
Lymphopénie3
Neutropénie6
multilignée
Anémie4
Anémie néphrogénique
Pancytopénie
Insuffisance médullaire
Purpura thrombocytopénique
Affections du système

Hypersensibilité
immunitaire
Troubles endocriniens

Hypothyroïdisme
Hypothyroïdie
secondaire
Diabète sucré
Crise carcinoïde
Hyperparathyroïdie
Troubles métaboliques et
Diminution de l'appétit Hyperglycémie
Hypoglycémie
nutritionnels
Déshydratation
Hypernatrémie
Hypomagnésémie
Hypophosphatémie
Hyponatrémie
Syndrome de lyse tumorale
Hypercalcémie
Hypocalcémie
Hypoalbuminémie
Acidose métabolique
Troubles psychiatriques
Troubles du sommeil
Anxiété
Hallucinations
Désorientation
Troubles du système
Étourdissements
Fourmillements
nerveux
Dysgueusie
Encéphalopathie hépatique
Céphalée10
Paresthésie
Léthargie
Parosmie
Syncope
Somnolence
Compression médullaire
Troubles oculaires

Troubles oculaires
Troubles de l'oreille et du

Vertiges
labyrinthe
Troubles cardiaques

Allongement de l'intervalle
Fibrillation auriculaire
QT à l'électrocardiogramme Palpitations
Infarctus du myocarde
Angine de poitrine
Choc cardiogénique
Troubles vasculaires
Hypertension7
Vasodilatation
Rougissement
Extrémités froides
Bouffées de chaleur
Pâleur
Hypotension
Hypotension orthostatique
Phlébite
Dyspnée
Douleur oro-pharyngée
thoraciques et
Épanchement pleural
médiastinaux
Augmentation des expectorations
Sensation d'asphyxie
Troubles
Nausées
Distension abdominale
Bouche sèche
gastro-intestinaux
Vomissements
Diarrhée
Flatulences
Douleur abdominale
Ascite
Constipation
Douleur gastrointestinale
Douleur abdominale haute
Stomatite
Dyspepsie
Hématochézie
Gastrite
Inconfort abdominal
Obstruction intestinale
Colite
Pancréatite aiguë
Rectorragie
Méléna
Douleur abdominale basse
Hématémèse
Ascite hémorragique
Iléus
Affections hépatobiliaires
Hyperbilirubinémie9
Baisse des enzymes pancréatiques
Atteinte hépatocellulaire
Cholestase
Congestion hépatique
Insuffisance hépatique
Troubles de la peau et des
Alopécie
Éruption cutanée
tissus sous-cutanés
Sécheresse cutanée
Gonflement du visage
Hyperhidrose
Prurit généralisé
Troubles
Douleur

musculosquelettiques et
musculosquelettique8
des tissus conjonctifs
Spasmes musculaires
Troubles rénaux et
Insuffisance rénale aiguë
Leucocyturie
urinaires
Hématurie
Incontinence urinaire
Insuffisance rénale
Diminution de la filtration
Protéinurie
glomérulaire
Trouble rénal
Insuffisance rénale aiguë de cause
pré-rénale
Atteinte rénale
Troubles généraux et état
Fatigue1
Réactions au site
Masse au site d'injection
du site d'administration
d'injection11
Inconfort dans la poitrine
OEdème périphérique
Douleur dans la poitrine
Douleur au site
Fièvre
d'administration
Malaise
Frissons
Douleur
Symptômes grippaux
Décès
Sensation anormale
Analyses
Augmentation de la
Baisse du potassium sérique
créatinine sanguine
Augmentation de l'urée sanguine
Augmentation de GGT*
Augmentation de l'hémoglobine
Augmentation de ALT**
glycosylée
Augmentation de AST***
Baisse de l'hématocrite
Augmentation de ALP****
Protéinurie
sanguine
Perte de poids
Augmentation des concentrations
sériques de créatine-phosphokinase
Augmentation des concentrations
sériques de lacticodéshydrogénase
Augmentation des catécholamines
dans le sang
Augmentation de la protéine
C-réactive
Lésions, intoxications et

Fracture de la clavicule
complications liées aux
procédures

Transfusion
Drainage de la cavité abdominale
chirurgicaux
Dialyse
Pose d'une sonde gastrique
Pose de stent
Drainage d'abcès
Prélèvement de moelle osseuse
Polypectomie
Caractéristiques

Handicap physique
socio-environnementales
1 Inclut asthénie et fatigue
2 Inclut thrombocytopénie et diminution de la numération plaquettaire
3 Inclut lymphopénie et diminution de la numération lymphocytaire
4 Inclut anémie et diminution de l'hémoglobine
5 Inclut leucopénie et diminution du nombre de globules blancs
6 Inclut neutropénie et diminution du nombre de neutrophiles
7 Inclut hypertension et crises hypertensives
8 Inclut arthralgie, douleur au niveau des extrémités, douleur dorsale, douleurs osseuses, douleur du flanc,
douleur thoracique musculosquelettique et douleur de la nuque
9 Inclut augmentation de la bilirubine sérique et hyperbilirubinémie
10 Inclut maux de tête et migraine
11 Inclut réaction au site d'injection, hypersensibilité au site d'injection, induration au site d'injection,
gonflement au site d'injection
*Gamma-glutamyltransférase
**Alanine aminotransférase
***Aspartate aminotransférase
****Phosphatase alcaline
Description de certains effets indésirables
Toxicité médullaire
La toxicité médullaire (myélo-/hématotoxicité) se manifeste par des diminutions
réversibles/transitoires de la numération des cellules de sang affectant toutes les lignées (cytopénies de
toutes combinaisons, c.-à-d. pancytopénies, bicytopénies, monocytopénies isolées ­ anémies,
neutropénies, lymphocytopénies et thrombocytopénies). Bien qu'une diminution significative des
cellules B sélectives ait été observée, aucune augmentation du taux de complications infectieuses n'est
survenue après une radiothérapie interne vectorisée (RIV). Des cas de pathologies hématologiques
irréversibles, telles que des tumeurs sanguines précancéreuses et malignes (c.-à-d. syndromes
myélodysplasiques et leucémies aiguës myéloïdes, respectivement) ont été signalées après le
traitement par Lutathera.
Néphrotoxicité
Le lutécium (177Lu) oxodotréotide est excrété par le rein.
La détérioration progressive de la fonction de filtration glomérulaire démontrée dans les études
cliniques confirme que la néphropathie liée à Lutathera est une maladie rénale chronique qui se
développe progressivement au cours des mois ou des années suivant l'exposition. Une évaluation
individuelle bénéfice/risque est recommandée avant un traitement par Lutathera chez les patients
présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Pour plus d'informations, consultez les
rubriques 4.2 (Tableau 3) et 4.4. L'utilisation de Lutathera est contre-indiquée chez les patients atteints
d'insuffisance rénale grave (voir rubrique 4.3).
Crises hormonales
Des crises hormonales liées à la libération de substances bioactives (probablement dues à la lyse des
cellules tumorales neuroendocriniennes) ont été rarement observées et étaient résolues après un
traitement médical adéquat (rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.
surveillance hématologique : globules blancs, plaquettes et hémoglobine
·
surveillance biochimique : créatinine sérique et glycémie.
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Produits radiopharmaceutiques thérapeutiques, Autres produits
radiopharmaceutiques thérapeutiques, code ATC : V10XX04
Mécanisme d'action
Le lutécium (177Lu) oxodotréotide a une haute affinité pour les récepteurs de la somatostatine de
sous-type 2 (sst2). Il se lie aux cellules malignes qui surexpriment les récepteurs sst2.
Le lutécium-177 est un radionucléide émetteur - avec pénétration maximum dans les tissus de 2,2 mm
(moyenne de pénétration de 0,67 mm), ce qui est suffisant pour tuer les cellules tumorales cibles tout
en ayant un effet limité sur les cellules voisines saines.
Effets pharmacodynamiques
À la concentration utilisée (environ 10 g/mL au total, à la fois pour les formes libre et radiomarquée),
le peptide oxodotréotide n'exerce pas d'effet pharmacologique significatif.
Efficacité et sécurité cliniques
L'étude de phase III NETTER-1 était une étude stratifiée, multicentrique, ouverte, randomisée, avec
groupe parallèle comparateur, comparant le traitement avec Lutathera (4 doses de 7 400 MBq toutes
les 8 semaines) en administration concomitante avec une solution d'acides aminés et meilleurs soins
de support (BSC ; octréotide à libération prolongée [LAR] 30 mg toutes les 4 semaines pour le
contrôle des symptômes, remplacé par un octréotide à courte durée d'action dans l'intervalle de
4 semaines avant l'administration de Lutathera) à une dose élevée d'octréotide LAR (60 mg toutes les
4 semaines) chez les patients présentant des tumeurs carcinoïdes de l'intestin moyen, inopérables,
progressives, positives en imagerie des récepteurs de la somatostatine. Le critère d'évaluation
principal de l'étude était la survie sans progression (SSP) évaluée par les critères d'évaluation de la
réponse des tumeurs solides (RECIST 1.1), basée sur une évaluation radiologique indépendante. Les
critères d'évaluation secondaires incluaient le taux de réponse objectif (TRO), la survie globale (SG),
le temps avant progression tumorale (TPT), la sécurité et la tolérance du médicament et la qualité de
vie liée à la santé (QVLS).
Lors de l'analyse primaire, 229 patients ont été randomisés pour recevoir soit Lutathera (n=116) soit
une dose élevée d'octréotide LAR (n=113). Les caractéristiques démographiques et initiales de la
maladie étaient bien équilibrées entre les bras de traitement avec un âge médian de 64 ans et un taux
de 82,1 % de caucasiens par rapport à la population totale.
Lors de l'analyse primaire de la SSP (date limite le 24 juillet 2015), le nombre de progressions
confirmées de la maladie ou de décès était de 21 dans le bras Lutathera et de 70 dans le bras octréotide
LAR à dose élevée (Tableau 6). La SSP différait de manière significative (p < 0,0001) entre les bras de
traitement. La SSP médiane pour le bras Lutathera n'était pas encore atteinte à la date limite, tandis
que la SSP médiane pour le bras octréotide LAR à dose élevée était de 8,5 mois. Le « hazard ratio »
(HR) pour le bras Lutathera par rapport au bras octréotide LAR à dose élevée était de 0,18 (IC 95 % :
0,11 - 0,29), ce qui représente une réduction de 82 % du risque de progression de la maladie ou de
décès en faveur du bras Lutathera.
Tableau 6
SSP observée dans le cadre de l'étude de phase III NETTER-1 chez les patients
avec tumeurs carcinoïdes progressives de l'intestin moyen ­ date limite le
24 juillet 2015 (jeu d'analyse complet [JAC], N=229)



Traitement

Lutathera et octréotide
Octréotide LAR à dose
LAR
élevée
N
116
113
Patients présentant des
21
70
événements
Patients exclus
95
43
Médiane en mois (IC 95 %)
Non atteint
8,5 (5,8 ; 9,1)
Valeur p du Log-rank test
< 0,0001
Hazard ratio (IC 95 %)
0,177 (0,108 ; 0,289)
N : nombre de patients, IC : indice de confiance.
Le graphique de Kaplan-Meier de SSP pour le jeu d'analyse complet (JAC) à la date limite du
24 juillet 2015 est présenté à la Figure 3.
Figure 3
Courbes de Kaplan-Meier de la SSP pour les patients atteints de tumeurs
carcinoïdes progressives de l'intestin moyen ­ date limite le 24 juillet 2015 (étude
de phase III NETTER-1 ; JAC, N=229)



À la date limite de l'analyse statistique post-hoc (date limite le 30 juin 2016) comprenant deux patients
randomisés supplémentaires (N=231), le nombre de progressions confirmées de la maladie ou de décès
était de 30 dans le bras Lutathera et de 78 dans le bras octréotide LAR à dose élevée (Tableau 7). La
SSP différait de manière significative (p < 0,0001) entre les bras de traitement. La SSP médiane pour
le bras Lutathera était de 28,4 mois, tandis que la SSP médiane pour le bras octréotide LAR à dose
élevée était de 8,5 mois. Le « hazard ratio » pour le bras Lutathera par rapport au bras octréotide LAR
à dose élevée était de 0,21 (IC 95 % : 0,14 - 0,33), ce qui représente une réduction de 79 % du risque
de progression de la maladie ou de décès en faveur du bras Lutathera.
Tableau 7
SSP observée dans le cadre de l'étude de phase III NETTER-1 chez les patients
atteints de tumeurs carcinoïdes progressives de l'intestin moyen ­ date limite du
30 juin 2016 (JAC, N=231)



Traitement

Lutathera et octréotide
Octréotide LAR à dose
LAR
élevée
N
117
114
Patients présentant des
30
78
événements
Patients exclus
87
36
Médiane en mois (IC 95 %)
28,4 (28,4 ; NE)
8,5 (5,8 ; 11,0)
Valeur p du Log-rank test
< 0,0001
Hazard ratio (IC 95 %)
0,214 (0,139 ; 0,331)
N : nombre de patients, IC : indice de confiance.
Le graphique de Kaplan-Meier de la SSP pour le jeu d'analyse complet (JAC) à la date limite du
30 juin 2016 est présenté à la Figure 4.
Figure 4
Courbes de Kaplan-Meier de la SSP pour les patients atteints de tumeurs
carcinoïdes progressives de l'intestin moyen ­ date limite du 30 juin 2016 (étude
de phase III NETTER-1 ; JAC, N=231)



Courbes de Kaplan-Meier de la SG pour les patients atteints de tumeurs
carcinoïdes progressives de l'intestin moyen ­ date limite du 18 janvier 2021
(étude de phase III NETTER-1 ; JAC, N=231)

)
(%
t
n
e
m
e
n
è
v
s é
n
sa
é
+ Temps de censure
it
++(a) Lu-DOTA-Tyr-Octréotate
il
b
a
(b) Octréotide LAR
b
ro
P
Temps depuis randomisation (mois)
Nombre de sujets à risque
(a)
(b)

NETTER-1 chez les patients atteints de tumeurs carcinoïdes progressives de
l'intestin moyen (JAC)



Lutathera
et octréotide Octréotide LAR à dose
LAR N=117
élevée N=114
24 mois
Décès, n (%)
26 (22,2)
39 (34,2)
TSMR (95% CI)
21,2 (20,2 ; 22,3)
19,3 (18,0 ; 20,7)
Différence (IC 95%)
1,9 (0,1 ; 3,6)


36 mois
Décès, n (%)
41 (35,0)
51 (44,7)
TSMR (95% CI)
29,7 (27,7 ; 31,6)
26,0 (23,7 ; 28,3)
Différence (IC 95%)
3,7 (0,7 ; 6,7)


48 mois
Décès, n (%)
53 (45,3)
58 (50.9)
TSMR (95% CI)
36,2 (33,4 ; 39,0)
31,5 (28,3 ; 34,8)
Différence (IC 95%)
4,6 (0,3 ; 8,9)


60 mois
Décès, n (%)
65 (55,6)
63 (55,3)
TSMR (95% CI)
41,2 (37,6 ; 44,9)
36,1 (31,9 ; 40,4)
Différence (IC 95%)
5,1 (-0,5 ; 10,7)
La qualité de vie liée à la santé (QVLS) a été évaluée à l'aide du questionnaire de la qualité de vie de
l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC QLQ-C30)
(instrument générique) et de son module tumeur neuroendocrine (EORTC QLQ-GI.NET-21).
Les résultats indiquent une amélioration de la qualité de vie globale liée à la santé dans le monde
jusqu'à la semaine 84, pour les patients dans le bras de traitement par Lutathera par rapport aux
patients dans le bras octréotide LAR à dose élevée.
L'étude Erasmus de phase I/II était une étude ouverte monocentrique à bras unique pour évaluer
l'efficacité de Lutathera (7 400 MBq administrés 4 fois toutes les 8 semaines) en administration
concomitante avec une solution d'acide aminés chez des patients présentant des tumeurs positives en
imagerie des récepteurs de la somatostatine. L'âge moyen des patients recrutés dans l'étude était
60 ans. La majorité des patients étaient néerlandais (811), les autres (403) résidents de différents pays
européens et non européens. La principale analyse a été réalisée sur les 811 patients néerlandais avec
différents types de tumeurs positives en imagerie des récepteurs de la somatostatine. Le taux de
réponse objective TRO (comprenant les réponses complètes [RC] et les réponses partielles [RP] selon
les critères RECIST) et la durée de réponse (DR) pour le jeu d'analyse complet JAC de la population
néerlandaise avec TNE gastroentéropancréatiques (GEP) et TNE bronchiques (360 patients) ainsi que
par type de tumeur sont présentés au Tableau 9.
Meilleure réponse, TRO et DR observés dans l'étude Erasmus de phase I/II chez
des patients néerlandais souffrant de TNE-GEP et bronchiques, (JAC, N=360)



N
RC
RP
MS
TRO
DdR (mois)

Type de

n %
n
%
N
%
n
%
95 % IC Médiane
95 % IC
tumeurs
Tous*
360 11 3 % 151 42 % 183 51 % 162 45 % 40 % 50 %
16,3
12,2
17,8
Bronchique 19 0 0 % 7
37 % 11 58 %
7
37 % 16 % 62 %
23,9
1,7
30,0
Pancréatique 133 7 5 % 74 56 % 47 35 % 81 61 % 52 % 69 %
16,3
12,1
21,8
Intestin
antérieur** 12 1 8 % 6
50 % 4 33 %
7
58 % 28 % 85 %
22,3
0,0
38,0
Intestin
moyen
183 3 2 % 58 32 % 115 63 % 61 33 % 27 % 41 %
15,3
10,5
17,7
Intestin
postérieur
13 0 0 % 6
46 % 6 46 %
6
46 % 19 % 75 %
17,8
6,2
29,9
RC = réponse complète ; RP = réponse partielle ; MS = maladie stable ; TRO = Taux de réponse objective (RC+RP) ; DdR = Durée de
réponse
*Inclut les parties antérieure, moyenne et postérieure du tube digestif ; **TNE du tube digestif antérieur autres que bronchiques et
pancréatiques
La SSP et la SG pour le JAC de la population néerlandaise souffrant de TNE-GEP et bronchiques
(360 patients) ainsi que par type de tumeur sont présentées au Tableau 10.
Tableau 10
SSP et SG observées dans l'étude Erasmus de phase I/II chez des patients
néerlandais souffrant de TNE-GEP et bronchiques, (JAC, N=360)


SSP
SG
Temps (mois)
Temps (mois)


Médian
Médian
95 % IC
95 % IC
e
e
Tous*
360
28,5
24,8
31,4
61,2
54,8
67,4
Bronchique
19
18,4
10,4
25,5
50,6
31,3
85,4
Pancréatique
133
30,3
24,3
36,3
66,4
57,2
80,9
Intestin antérieur**
12
43,9
10,9

21,3
Intestin moyen
183
28,5
23,9
33,3
54,9
47,5
63,2
Intestin postérieur
13
29,4
18,9
35,0

SSP = survie sans progression ; SG = survie globale
*Inclut les parties antérieure, moyenne et postérieure du tube digestif : **TNE du tube digestif antérieur autres que bronchiques et
pancréatiques
Dans l'étude Erasmus de phase I/II, 188 patients (52 %) ont reçu et 172 (48 %) n'ont pas reçu
l'administration concomitante d'octréotide LAR pendant leur traitement par Lutathera. Aucune
différence significative en termes de SSP n'a été observée entre le sous-groupe qui n'a pas reçu
l'octréotide LAR (25,4 mois [IC 95 %, 22,8-30,6]) et le sous-groupe qui a reçu le traitement
concomitant par l'octréotide LAR (30,9 mois [IC 95 %, 25,6-34,8]) (p= 0,747).
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les
résultats d'études réalisées avec Lutathera dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans
le traitement de TNE-GEP (excluant neuroblastome, neuroganglioblastome et phéochromocytome).
Voir la rubrique 4.2 pour des informations concernant l'utilisation pédiatrique.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients

Acide acétique
Acétate sodique
Acide gentisique
Acide ascorbique
Acide diéthylène triamine penta acétique (DTPA)
Chlorure de sodium
Hydroxyde de sodium
Eau pour injection
6.2 Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés
dans la rubrique 4.2.
6.3 Durée de conservation
72 heures à partir de la date et de l'heure de calibration.
6.4 Précautions particulières de conservation

À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
À conserver dans l'emballage d'origine pour protéger des radiations ionisantes (blindage de plomb).
La conservation des médicaments radiopharmaceutiques doit s'effectuer conformément aux
réglementations nationales relatives aux substances radioactives.
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon incolore, transparent en verre de type I, fermé avec un bouchon en caoutchouc de bromobutyle
et un scellement en aluminium.
Chaque flacon contient un volume variant de 20,5 à 25,0 mL de solution, correspondant à une activité
de 7 400 MBq à la date et à l'heure de perfusion.
Le flacon est enfermé dans un récipient en plomb assurant le blindage.


TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Advanced Accelerator Applications
20 rue Diesel
01630 Saint-Genis-Pouilly
France

8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/17/1226/001

9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION


Date de première autorisation: 26 septembre 2017
Date du dernier renouvellement :

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE

11. DOSIMÉTRIE

Les conclusions suivantes concernant le traitement par Lutathera ont été déterminées à partir des
évaluations du rayonnement par dosimétrie effectuées dans les études cliniques :
·
L'organe critique est la moelle osseuse. Cependant, en utilisant la dose cumulative de Lutathera
recommandée de 29 600 MBq (4 administrations de 7 400 MBq), aucune corrélation entre la
toxicité hématologique et la radioactivité totale administrée ou la dose absorbée par la moelle
osseuse n'a été observée ni dans l'étude Erasmus de phase I/II, ni dans l'étude NETTER-1 de
phase III.
·
Le rein n'est pas un organe critique si une perfusion simultanée d'une solution appropriée
d'acides aminés est effectuée.
Globalement les résultats des analyses dosimétriques réalisées au cours de la sous-étude de dosimétrie
de phase III de NETTER-1 et au cours de l'étude Erasmus de phase I/II concordent et mettent en
évidence que le schéma posologique de Lutathera (4 administrations de 7 400 MBq) est sûr.


Estimation de dose absorbée de lutécium (177Lu) oxodotréotide issue de l'étude de
phase III Netter-1 (Olinda)


Dose absorbée par l'organe (mGy/MBq)
Organe
(n = 20)

Moyenne
MS
Surrénales
0,04
0,02
Cerveau
0,03
0,02
Seins
0,03
0,01
Paroi de la vésicule biliaire
0,04
0,02
Paroi du gros intestin inférieur
0,03
0,02
Intestin grêle
0,03
0,02
Paroi de l'estomac
0,03
0,02
Paroi du gros intestin supérieur
0,03
0,02
Paroi du coeur
0,03
0,02
Reins
0,65
0,29
Foie
0,49
0,62
Poumons
0,03
0,01
Muscle
0,03
0,02
Ovaires**
0,03
0,01
Pancréas
0,04
0,02
Moelle rouge osseuse
0,03
0,03
Cellules ostéogéniques
0,15
0,27
Peau
0,03
0,01
Rate
0,85
0,80
Testicules*
0,03
0,02
Thymus
0,03
0,02
Thyroïde
0,03
0,02
Paroi de la vessie
0,45
0,18
Utérus**
0,03
0,01
Organisme entier
0,05
0,03
*n=11 (patients masculins uniquement)
**n=9 (patients féminins uniquement)
La dose de rayonnement reçue par des organes spécifiques, lesquels ne sont pas nécessairement des
organes ciblés par la thérapie, peut être influencée significativement par des modifications
physiopathologiques induites par le processus pathologique. Ceci doit être pris en compte lors de
l'utilisation des informations suivantes.




ANNEXE II

A.
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES
LOTS


B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION


C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ


D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT

FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Polígono Industrial la Cuesta ­ Sector 3
Parcelas 1 y 2 La Almunia de Doña Godina
50100 Zaragoza
Espagne
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Via Ribes 5
10010
Colleretto Giacosa (TO)
Italie
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I: Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).

C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ

·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater,
paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web
européen des médicaments.

D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT

·
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l'autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
·
à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
·
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.

Mesures additionnelles de réduction du risque
Préalablement au lancement de Lutathera dans chaque État membre, le titulaire de l'autorisation de
mise sur le marché (TAMM) doit se mettre d'accord sur le contenu et le format du programme
d'éducation, y compris les moyens de communication, les modalités de distribution et tous les autres
aspects du programme, avec l'autorité nationale compétente.
Le programme d'éducation vise à sensibiliser les patients à l'égard du risque de radiotoxicité lié à
l'exposition professionnelle ou à l'exposition involontaire à la thérapie radionucléide par récepteur de
peptide et à fournir des informations concernant les précautions nécessaires à prendre pour limiter
l'exposition inutile d'eux-mêmes et des personnes qui les entourent.
Le TAMM doit veiller à ce que, dans chaque État membre où Lutathera est commercialisé, tous les
patients/soignants qui doivent recevoir le traitement par Lutathera aient accès à/reçoivent un matériel
pédagogique pour les patients contenant :
·
Notice ;
·
guide du patient.

Le guide du patient doit contenir les éléments clés suivants :
·
présentation brève du traitement et de la procédure d'administration ;
·
les informations sur les précautions que le patient doit prendre avant, pendant et après la
procédure d'administration, à l'hôpital et à la maison, pour limiter l'exposition inutile
d'eux-mêmes et de leur entourage aux rayonnements ;
·
les informations selon lesquelles la radiothérapie vectorisée peut causer des effets secondaires
graves pendant ou après le traitement et que tout effet secondaire doit être signalé au médecin.

ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE


A. ÉTIQUETAGE

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
lutécium (177Lu) oxodotréotide

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Un mL contient 370 MBq de lutécium (177Lu) oxodotréotide au moment de la calibration.
Activité volumique à la date et à l'heure de calibration : 370 MBq/mL - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}

3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Acide acétique, acétate de sodium, acide gentisique, acide ascorbique, acide diéthylène triamine penta
acétique (DTPA), chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, eau pour préparation injectable Voir la
notice pour plus d'informations.

4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution pour perfusion
No. de flacon : {X}
Volume : {Y} mL
Activité au moment de la perfusion : {Z} MBq - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}

5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Voie intraveineuse.
Flacon monodose
Lire la notice avant utilisation.

6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE PORTÉE ET DE VUE DES ENFANTS

Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE


DATE DE PÉREMPTION
EXP : {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}

9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
À conserver dans l'emballage d'origine pour protéger des radiations ionisantes (blindage de plomb).

10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur
sur le plan local.

11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Advanced Accelerator Applications
20 rue Diesel
01630 Saint-Genis-Pouilly
France

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/17/1226/001

13. NUMÉRO DU LOT

Lot :

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

15. INDICATIONS D'UTILISATION

16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.

17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Sans objet.

IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
Sans objet.


DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
lutécium (177Lu) oxodotréotide
Voie intraveineuse

2.
MODE D'ADMINISTRATION
Flacon monodose

3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP : {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}

4.
NUMÉRO DU LOT
Lot :

5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
No. de flacon : {X}
Volume : {Y} mL
Activité volumique au moment de la calibration : 370 MBq/mL - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}
Activité au moment de la perfusion : {Z} MBq - {JJ/MM/AAAA hh:mm UTC}

AUTRE


Fabricant
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Polígono Industrial la Cuesta ­ Sector 3
Parcelas 1 y 2 La Almunia de Doña Godina
50100 Zaragoza
Espagne
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Via Ribes 5
10010
Colleretto Giacosa (TO)
Italie

B. NOTICE

Lutathera 370 MBq/mL solution pour perfusion
lutécium (177Lu) oxodotréotide

Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.

-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin spécialiste en médecine nucléaire qui
supervisera votre procédure.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin spécialiste en
médecine nucléaire. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice?

1.
Qu'est-ce que Lutathera et dans quel cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Lutathera
3.
Comment utiliser Lutathera
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5.
Comment conserver Lutathera
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Lutathera et dans quel cas est-il utilisé

Qu'est-ce que Lutathera
Lutathera contient du lutécium (177Lu) oxodotréotide. Ce médicament est un produit
radiopharmaceutique pour radiothérapie interne vectorisée uniquement.
Dans quel cas Lutathera est-il utilisé
Lutathera est destiné au traitement de certaines tumeurs (tumeurs neuroendocrines
gastroentéropancréatiques) qui ne peuvent être éliminées intégralement de votre organisme par
chirurgie, se sont diffusées dans votre organisme (métastatiques) et ne répondent plus suffisamment à
votre traitement actuel.
Comment fonctionne Lutathera
Il est nécessaire que des récepteurs de la somatostatine soient présents à la surface des cellules
tumorales pour que le médicament soit efficace. Lutathera se lie avec ces récepteurs et émet de la
radioactivité directement dans les cellules tumorales, ce qui cause leur mort.
L'utilisation de Lutathera implique une exposition à une certaine quantité de radioactivité. Votre
médecin et le médecin spécialiste en médecine nucléaire ont estimé que le bénéfice clinique issu de
cette procédure avec le produit radiopharmaceutique est supérieur au risque lié aux rayonnements.

2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Lutathera


N'utilisez jamais Lutathera :
-
si vous êtes allergique au lutécium (177Lu) oxodotréotide ou à l'un des autres composants
contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
-
si vous êtes enceinte, pensez l'être ou s'il n'a pas été confirmé que vous n'êtes pas enceinte.
-
si vos reins sont sérieusement endommagés.
un cancer du sang secondaire (syndrome myélodysplasique ou leucémie aiguë), qui dans de
rares cas, peut survenir plusieurs années après la fin du traitement avec Lutathera.
Si l'une des situations suivantes s'applique à vous avant ou pendant le traitement avec Lutathera,
informez votre médecin ou tout autre professionnel de santé :
-
si vous avez ou avez eu une faiblesse, une fatigue, un essoufflement, un manque de
concentration, des infections fréquentes, de la fièvre, des saignements faciles ou des difficultés à
arrêter les saignements (signes et symptômes de myélosuppression).
-
si vous avez eu tout autre type de cancer au cours des 5 dernières années, des métastases
osseuses, ou un précédent traitement anticancéreux (chimiothérapie) ou une radiothérapie.
-
si vous avez ou avez eu les pieds et les chevilles enflés, trop d'urine ou pas assez d'urine, des
démangeaisons ou des difficultés à reprendre votre souffle (signes et symptômes d'une maladie
rénale chronique).
-
si vous avez ou avez eu une coloration jaune de la peau avec démangeaisons, un jaunissement
du blanc de vos yeux, des nausées ou des vomissements, de la fatigue, une perte d'appétit, des
douleurs dans la partie supérieure droite de l'estomac (abdomen), des urines foncées ou brunes,
ou des saignements ou des bleus plus facilement que la normale (signes et symptômes d'une
maladie du foie).
-
si vous souffrez d'essoufflement, de faiblesse, d'engourdissement, de douleurs thoraciques, de
palpitations ou d'un rythme cardiaque anormal (signes et symptômes d'une concentration élevée
de potassium dans le sang, aussi appelée hyperkaliémie).
-
si vous souffrez d'essoufflement, de difficultés à respirer en position couchée ou de pieds ou
jambes enflés (signes et symptômes d'insuffisance cardiaque).
-
si vos reins ou voies urinaires ne sont pas correctement développés.
-
si vous souffrez d'incontinence urinaire.
Le traitement par Lutathera (lutécium (177Lu) oxodotréotide) peut provoquer le syndrome de lyse
tumorale, en raison de la destruction rapide des cellules tumorales. Cela peut entraîner des résultats
anormaux d'analyses sanguines, un rythme cardiaque irrégulier, une insuffisance rénale ou des
convulsions dans la semaine suivant le traitement. Votre médecin vous fera faire des analyses de sang
pour surveiller ce syndrome. Informez votre médecin si vous avez des crampes musculaires, une
faiblesse musculaire, de la confusion ou de l'essoufflement.
À moins que votre médecin n'estime que les bénéfices cliniques du traitement soient supérieurs aux
risques possibles, vous ne recevrez pas ce médicament :
-
si vous avez déjà reçu une radiothérapie externe de plus de 25 % de votre moelle osseuse.
-
si vous souffrez d'une insuffisance cardiaque sévère.
-
si votre numération sanguine est sérieusement affectée.
-
si vous souffrez d'une insuffisance hépatique sévère.
-
s'il apparaît que votre tumeur ne présente pas suffisamment de récepteurs de la somatostatine.

Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité de ce médicament n'ont pas été établies chez les enfants et les adolescents de
moins de 18 ans. Si vous êtes âgé(e) de moins de 18 ans, parlez-en à votre médecin spécialiste en
médecine nucléaire.
Autres médicaments et Lutathera
Informez votre médecin spécialiste en médecine nucléaire si vous prenez, avez récemment pris ou
pourriez prendre tout autre médicament, y compris des analogues de la somatostatine ou des
glucocorticoïdes (appelés aussi corticostéroïdes), car ils peuvent interférer avec votre traitement. Si
vous prenez des analogues de la somatostatine, il vous sera peut-être demandé d'arrêter ou d'ajuster
votre traitement pour une courte période de temps.
Comment utiliser Lutathera
Il existe des réglementations strictes concernant l'utilisation, la manipulation et l'élimination des
médicaments radiopharmaceutiques. Lutathera sera exclusivement utilisé dans un contexte clinique
adapté. Ce médicament ne sera manipulé et ne vous sera administré que par des personnes formées et
qualifiées pour l'utiliser en toute sécurité. Ces personnes prendront un soin particulier à l'utiliser en
toute sécurité et vous tiendront informé de leurs actions.
Quelle dose de Lutathera est administrée
La dose recommandée est 7 400 MBq (mégabecquerel, unité utilisée pour exprimer la radioactivité)
qui est administrée en perfusion unique une fois toutes les 8 semaines pour un total de 4 fois.


Administration de Lutathera et déroulement de la procédure
Lutathera est administré directement dans une veine.
Compte tenu de la radiation émise par ce médicament pendant la procédure d'administration, vous
devrez être isolé des autres patients qui ne reçoivent pas le même traitement. Le médecin vous
indiquera quand vous pourrez quitter la zone contrôlée ou l'hôpital.
En plus de Lutathera, une perfusion d'acides aminés vous sera administrée pour protéger vos reins.
Cela pourra provoquer nausées et vomissements et par conséquent vous recevrez également une
injection d'antiémétique avant de commencer le traitement, ce qui aidera à réduire ces symptômes.
Vous devez toujours vous asseoir lorsque vous utilisez les toilettes.
-
Il est essentiel que vous utilisiez du papier toilette à chaque fois que vous utilisez les toilettes.
-
Lavez-vous toujours bien les mains après être allé aux toilettes afin d'éviter de contaminer les
poignées de porte.
-
Jetez dans les toilettes toutes les lingettes et/ou le papier toilette immédiatement après
utilisation.
-
Jetez dans les toilettes tous les mouchoirs en papier ou tous les autres éléments contenant des
déchets corporels, tels que du sang, de l'urine et des matières fécales. Les éléments qui ne
peuvent pas être jetés dans les toilettes, tels que les produits d'hygiène féminine, les compresses
et les pansements doivent être placés dans des sacs en plastique séparés dédiés à l'élimination
des déchets (selon les « Recommandations d'élimination des déchets » ci-dessous).
prenez une douche chaque jour.
-
lavez vos sous-vêtements, pyjamas, draps et tout vêtement contenant de la sueur, du sang ou des
urines séparément du linge des autres membres de votre famille en utilisant un cycle de lavage
standard. Il est inutile d'utiliser un agent blanchissant et de procéder à des rinçages
supplémentaires.
Personnes à mobilité réduite
Les personnes qui sont alitées ou qui ont une mobilité réduite recevront de préférence l'assistance d'un
aide-soignant. Lors de l'assistance à la toilette, il est recommandé que l'aide-soignant porte des gants
jetables pendant les 7 jours suivant l'administration. Tout équipement médical spécial qui pourrait être
contaminé par vos fluides corporels (p.ex. cathéters, poches de colostomie, vase de nuit, buse d'eau)
doit être vidé immédiatement dans les toilettes et ensuite nettoyés. Les soignants qui nettoient les
vomissures, le sang, l'urine ou les selles doivent porter des gants en plastique qui doivent être jetés
dans un sac-poubelle en plastique séparé (voir « Recommandations d'élimination des déchets »
ci-dessous).
Recommandations d'élimination des déchets
Tous les articles à jeter doivent l'être dans un sac en plastique séparé qui ne doit être utilisé qu'à cette
fin. Gardez les sacs-poubelle en plastique à l'écart des autres déchets ménagers et hors de portée des
enfants et des animaux.
Un membre du personnel hospitalier vous dira comment et quand vous débarrasser de ces
sacs-poubelle. Il peut vous être demandé de rapporter les sacs-poubelle dans votre centre de traitement
ou, après 70 jours, les sacs peut être éliminés de la même manière que les autres ordures ménagères.
Hospitalisation et soins d'urgence
Si pour quelque raison, vous nécessitez un traitement médical d'urgence ou si vous êtes admis de
manière inattendue à l'hôpital pendant les 3 mois après votre traitement, vous devez informer les
professionnels de santé à propos de la nature, la date et la dose de votre traitement radioactif. Pour
faciliter cela, ayez votre lettre de sortie sur vous à tout moment.
Voyage
Gardez votre lettre de sortie sur vous à chaque fois que vous voyagez pendant au moins 3 mois après
le traitement.
Autres précautions
Le médecin spécialiste en médecine nucléaire vous informera de toute autre précaution particulière
que vous devrez prendre après l'administration de ce médicament. Contactez votre médecin spécialiste
en médecine nucléaire si vous avez des questions.
Si vous avez reçu plus de Lutathera que vous n'auriez dû
Un surdosage est improbable puisque vous recevrez une dose unique de Lutathera contrôlée avec
précision par le médecin supervisant la procédure. Toutefois, en cas de surdosage, vous recevrez le
traitement approprié.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de Lutathera, demandez plus d'informations au
médecin spécialiste en médecine nucléaire qui pratique l'examen.



Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables de Lutathera sont principalement liés à la radioactivité.
Les effets indésirables les plus fréquents observés chez les patients traités avec Lutathera reflètent son
impact sur la moelle osseuse. Ceci peut engendrer une baisse des différents types de cellules sanguines,
principalement des globules rouges (responsables du transport de l'oxygène des poumons vers les
différents organes), des plaquettes (des cellules spécifiques contribuant à la coagulation sanguine) et
d'autres cellules sanguines comme les globules blancs (qui contribuent à lutter contre l'infection). Ceci
se produit chez de nombreux patients et est souvent temporaire. Cependant, dans de rares cas, la
diminution des cellules sanguines peut être persistante et/ou permanente.
Par conséquent, une baisse des différents types de cellules sanguines peut vous exposer à des risques
d'hémorragie, de fatigue, d'essoufflement et d'infection. Si vous observez l'un de ces symptômes,
consultez votre médecin qui pourra décider de reporter, de modifier ou d'arrêter l'administration du
traitement.
Certains effets indésirables peuvent être graves
Si vous ressentez des effets indésirables graves,
informez-en tout de suite votre médecin.

Très fréquent : pouvant affecter plus de 1 personne sur 10
·
Saignements spontanés ou ecchymoses (« bleus » (pouvant être le signe d'un faible nombre de
plaquettes dans le sang) (thrombocytopénie)
·
Fièvre, maux de gorge ou ulcères buccaux dus à des infections (pouvant être le signe d'un faible
nombre de globules blancs) (lymphopénie)
·
Fatigue, faiblesse, peau pâle (pouvant être le signe d'un faible nombre de globules rouges)
(anémie)
·
Peau pâle, faiblesse, saignements spontanés ou ecchymoses (« bleus ») et infections fréquentes
avec des signes tels que fièvre, frissons, maux de gorge ou ulcères buccaux (pouvant être le
signe d'un faible nombre de cellules sanguines) (pancytopénie)

Fréquent : pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10
·
Cancer de la moelle osseuse entraînant des cellules sanguines mal formées ou qui ne
fonctionnent pas correctement, avec des signes et des symptômes d'anémie (syndrome
myélodysplasique)
·
Fièvre, maux de gorge ou ulcères buccaux dus à des infections (pouvant être le signe d'un faible
nombre de globules blancs) (leucopénie et neutropénie)
·
Prise de poids, fatigue, perte de cheveux, faiblesse musculaire, sensation de froid (pouvant être
le signe d'une glande thyroïde peu active) (hypothyroïdisme secondaire)
·
Soif, faible débit urinaire, perte de poids, sècheresse et rougeur de la peau, irritabilité (pouvant
être le signe de déshydratation)
·
Perte de conscience brève avec récupération spontanée (syncope)
·
Battements cardiaques irréguliers (modification de l'activité électrique du coeur)
·
Sensations de vertiges, étourdissements (pouvant être le signe d'hypotension artérielle)
·
Uriner moins souvent que d'habitude ou uriner des quantités bien plus faibles que d'habitude
(pouvant être le signe de troubles rénaux) (insuffisance rénale et insuffisance rénale aiguë)


Mal de gorge, écoulement nasal, respiration difficile ou douloureuse et fièvre (pouvant être le
signe d'une infection des voies respiratoires)
·
Toux, respiration difficile ou douloureuse, respiration sifflante, douleur thoracique lors de la
respiration, fièvre (symptômes possibles d'une infection des voies respiratoires inférieures)
(pneumonie)
·
Éruption cutanée de petites cloques remplies de liquide, apparaissant sur une peau rougie, signes
d'infection virale pouvant être potentiellement grave (zona herpétique)
·
Infection virale des yeux (zona herpétique ophtalmique)
·
Infections staphylococciques
·
Présence de bactéries dans le sang (bactériémie streptococcique)
·
Fatigue persistante, infections fréquentes ou sévères, saignements faciles, perte de poids
(symptômes possibles du cancer de la moelle osseuse) (leucémie myéloïde aiguë, leucémie
aiguë et leucémie myélomonocytaire chronique)
·
Cancer de la moelle osseuse entraînant des cellules sanguines mal formées ou qui ne
fonctionnent pas correctement, avec des signes et des symptômes d'anémie (cytopénie
réfractaire avec dysplasie unilignée)
·
Anémie causée par des problèmes rénaux (anémie néphrogénique)
·
Douleurs ou fractures osseuses, fatigue, augmentation des infections, modification de la
fréquence des mictions, confusion, soif, nausées ou vomissements, perte de poids (symptômes
possibles d'insuffisance médullaire)
·
Saignement et/ou ecchymose (« bleus ») sous la peau (pouvant être le signe d'un faible nombre
de plaquettes sanguines) (purpura thrombocytopénique)
·
Éruptions cutanées, démangeaisons, urticaire, essoufflement ou difficulté à respirer, respiration
sifflante ou toux, étourdissements, sensations de vertige, altérations de l'état de conscience,
hypotension, avec ou sans démangeaisons généralisées légères, rougeur de la peau, gonflement
du visage/de la gorge, coloration bleue des lèvres, de la langue ou de la peau (signes de réaction
allergique sévère) (hypersensibilité)
·
Soif excessive, débit urinaire élevé, augmentation de l'appétit avec perte de poids, fatigue
(signes d'une concentration élevée de sucre dans le sang) (diabète sucré)
·
Bouffées de chaleur du visage, rougeurs et soudaine montée de chaleur au niveau du visage
parfois confondue avec les bouffées de chaleur de la ménopause, diarrhée, rythme cardiaque
rapide, respiration sifflante, chute soudaine de la pression artérielle (pouvant être le signe de
crise carcinoïde)
·
Nausées, transpiration, faiblesse, sensations de vertiges, tremblements, maux de tête (signe
d'une faible concentration de sucre dans le sang)
·
Respiration rapide et superficielle, confusion, fatigue, maux de tête, somnolence, manque
d'appétit, jaunisse, accélération du rythme cardiaque, signes possibles d'acidose métabolique
survenant lorsque l'organisme produit des quantités excessives d'acide ou lorsque les reins
n'éliminent pas suffisamment d'acide de l'organisme (acidose métabolique)
·
Voir, ressentir ou entendre des choses qui n'existent pas (hallucinations)
·
Altération du niveau de conscience à la suite d'une insuffisance hépatique (pouvant être le signe
d'encéphalopathie hépatique)
·
Pression sur les nerfs de la moelle épinière qui peut être causée par une tumeur ou une autre
lésion (compression de la moelle épinière)
·
Battements cardiaques irréguliers (fibrillation auriculaire)
·
Douleur thoracique soudaine et écrasante, fatigue, rythme cardiaque irrégulier (symptômes
possibles de crise cardiaque) (infarctus du myocarde)
·
Douleurs thoraciques écrasantes (symptômes possibles d'un problème cardiaque) (angine de
poitrine)
·
Collapsus causé par un problème cardiaque, au cours duquel vous pouvez être essoufflé, pâle,
avoir des sueurs froides et une bouche sèche (choc cardiogénique)
·
Sensations de vertiges, évanouissements en se levant, chute de la pression artérielle lors du
passage à la position debout, pouvant s'accompagner de vertiges (hypotension orthostatique)
·
Gonflement et rougeur d'une veine (signe de phlébite)
Douleur thoracique, toux, hoquet, respiration rapide (signes d'accumulation de liquide entre les
couches de tissu qui tapissent les poumons et la cavité thoracique) (épanchement pleural)
·
Gonflement de l'abdomen dû à une accumulation de liquide (ascite)
·
Constipation, abdomen gonflé, douleur abdominale (obstruction intestinale)
·
Diarrhée, douleurs abdominales, fièvre (pouvant être le signe d'inflammation du côlon)
·
Vomissements, éructations, douleurs abdominales hautes et basses, avec ou sans nausées et
vomissements (pouvant être le signe d'inflammation du pancréas) (pancréatite aiguë)
·
Vomissements de sang (hématémèse)
·
Douleur aiguë et gonflement de l'abdomen dus à une accumulation de liquide (ascite
hémorragique)
·
Douleurs abdominales, sensation générale de malaise (iléus)
·
Diminution des concentrations sanguines d'enzymes pancréatiques
·
Coloration jaune de la peau et des yeux, nausées, perte d'appétit, urines foncées (signes de
troubles hépatiques) (lésion hépatocellulaire)
·
Coloration jaune des yeux ou de la peau (cholestase) (signes de troubles hépatiques)
·
Lésions hépatiques ou congestion
·
Insuffisance hépatique
·
Insuffisance pré-rénale aiguë
·
Fracture de la clavicule

Autres effets indésirables possibles
D'autres effets indésirables sont énumérés dans la liste ci-dessous. Si ces effets secondaires
s'aggravent, prévenez votre médecin, pharmacien ou votre professionnel de santé.
Très fréquent : pouvant affecter plus de 1 personne sur 10
·
Perte d'appétit
·
Nausées
·
Vomissements
·
Fatigue

Fréquent : pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10
·
Soif excessive, débit urinaire élevé, augmentation de l'appétit avec perte de poids (signes d'une
concentration de sucre élevé dans le sang)
·
Troubles du sommeil
·
Sensations de vertige
·
Perturbation de la perception du goût (dysgueusie)
·
Maux de tête
·
Sentiment de perte d'énergie, fatigue (léthargie)
·
Maux de tête, sensations de vertige (signe d'une pression artérielle élevée)
·
Rougissement et bouffées de chaleur
·
Essoufflement, respiration difficile (dyspnée)
·
Gonflement, sensation de ballonnement dans l'abdomen
·
Diarrhée
·
Douleurs d'estomac
·
Constipation
·
Douleurs abdominales supérieures
·
Indigestion, douleur ou sensation de malaise dans la partie supérieure de l'estomac (dyspepsie)
·
Douleurs d'estomac, nausées (gastrite)
·
Coloration jaune de la peau et des yeux, due à un taux anormalement élevé de bilirubine dans le
sang (hyperbilirubinémie)
·
Chute de cheveux (alopécie)
·
Douleurs musculaires osseuses ou articulaires
·
Spasme musculaire
·
Sang dans l'urine
·
Résultats anormaux de l'analyse d'urine (présence de protéines sériques)
Réaction cutanée telle que rougeur ou gonflement et douleur au point d'injection
·
Mains, chevilles ou pieds enflés (oedème périphérique)
·
Douleurs au point d'injection
·
Frissons
·
Fatigue, frissons, mal de gorge, douleurs articulaires ou musculaires

Peu fréquent : pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 100
·
Ecoulement oculaire avec démangeaisons, rougeurs et gonflements (signes de conjonctivite)
·
Mictions douloureuses et fréquentes (symptômes possibles d'une inflammation de la vessie)
(cystite)
·
Symptômes grippaux (grippe)
·
Prise de poids, fatigue, perte de cheveux, faiblesse musculaire, sensation de froid (signes d'une
glande thyroïde peu active (hypothyroïdie)
·
Douleurs osseuses et articulaires, miction excessive, douleurs abdominales, faiblesse, fatigue
(signes d'hyperactivité de la glande parathyroïde)
·
Nausées, essoufflement, battements de coeur irréguliers, opacification des urines, fatigue et/ou
gêne articulaire associée à des résultats d'analyses anormaux - concentrations élevées de
potassium, d'acide urique et de phosphore et faibles concentrations de calcium dans le sang
(signes de cellules tumorales mourantes)
·
Détresse émotionnelle excessive, trouble (anxiété)
·
Désorientation
·
Une sensation d'insectes rampant sur la peau (fourmillements)
·
Sensation d'épingles et d'aiguilles (sensation de piqûre, de brûlure, de picotement ou
d'engourdissement (paresthésie)
·
Sens de l'odorat altéré (parosmie)
·
Somnolence
·
Troubles oculaires
·
Sensations de vertiges, avec sensation de tournis (vertige)
·
Rythme cardiaque rapide ou irrégulier (palpitations)
·
Rougeurs et/ou bouffées de chaleur au niveau du visage dues à l'élargissement des vaisseaux
sanguins (vasodilatation)
·
Froideur des mains et des pieds
·
Peau pâle (pâleur)
·
Mal de gorge (douleur oropharyngée)
·
Augmentation des crachats
·
Sensation d'asphyxie
·
Bouche sèche
·
Flatulence
·
Douleurs gastro-intestinales
·
Plaies buccales avec inflammation des gencives (stomatite)
·
Sang rouge vif dans les selles (hématochézie)
·
Gêne au niveau du ventre
·
Saignement au niveau de l'anus (hémorragie rectale)
·
Selles noires (méléna)
·
Douleurs abdominales basses
·
Eruption cutanée
·
Peau sèche
·
Visage gonflé
·
Transpiration excessive (hyperhidrose)
·
Démangeaisons généralisées (prurit généralisé)
·
Résultats anormaux de l'analyse d'urine (présence de leucocytes)
·
Fuite involontaire d'urine (incontinence urinaire)
·
Résultat d'analyse indiquant des troubles rénaux (diminution du taux de filtration glomérulaire)
·
Troubles rénaux
Atteinte de la fonction rénale
·
Durcissement anormal, gonflement ou bosse de la peau au point d'injection (amas au site
d'injection)
·
Fatigue, gêne thoracique, sensation de tête légère, douleurs, palpitations (signes possibles de
troubles cardiaques)
·
Douleurs thoraciques
·
Fièvre (pyrexie)
·
Sensation de malaise général (malaise)
·
Douleur
·
Sensation d'état anormal
·
Perte de poids
·
Handicap physique

Pendant le traitement par Lutathera, vous pouvez également avoir des effets indésirables de type
résultats anormaux d'analyse sanguine, qui peuvent donner à votre médecin des informations
sur le fonctionnement de certaines parties de votre corps

Fréquent : pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10
·
Concentration élevée des enzymes suivantes :
o
Gamma glutamyl transférase, alanine amino transférase, aspartate amino transférase,
phosphatase alcaline sanguine
·
Concentration élevée de créatinine dans le sang
·
Faibles concentrations de magnésium et de sodium dans le sang

Peu fréquent : pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 100
·
Concentration élevée des enzymes suivantes :
o
Créatine phosphokinase dans le sang pouvant indiquer des lésions musculaires, par
exemple au niveau du coeur
o
Lactate déshydrogénase dans le sang donnant des informations sur la santé de certains
organes
·
Faibles concentrations de potassium, de phosphate, de calcium et d'albumine dans le sang
·
Concentrations élevées de sodium, de calcium, d'urée, d'hémoglobine glyquée, de
catécholamines et de protéine C-réactive dans le sang
·
Faible nombre de globules rouges (diminution de l'hématocrite)
·
Présence de protéines dans les urines

Pendant le traitement avec Lutathera, vous pouvez également subir des interventions
chirurgicales/médicales
Fréquent

·
Transfusion sanguine

Peu fréquent
·
Drainage du liquide de la cavité péritonéale, espace entre la paroi abdominale et les organes
(drainage de la cavité abdominale)
·
Filtration de votre sang afin de débarrasser votre corps des déchets nocifs, de l'excès de sel et de
l'eau (dialyse)
·
Poser un stent
·
Drainage d'un abcès
·
Insertion d'une sonde gastro-intestinale
·
Prélèvement (collecte) des cellules souches de votre moelle osseuse (prélèvement de moelle
osseuse)
·
Ablation de polypes de l'intérieur du côlon, également appelé le gros intestin (polypectomie)

Comment conserver Lutathera
Vous n'aurez pas à conserver ce médicament. Ce médicament est conservé sous la responsabilité du
spécialiste dans des locaux appropriés. La conservation des médicaments radiopharmaceutiques
s'effectue conformément à la réglementation nationale relative aux substances radioactives.
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
·
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
·
Lutathera ne doit pas être utilisé après la date et l'heure de péremption indiquée sur l'emballage
après EXP.
·
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
·
À conserver dans l'emballage d'origine pour protéger l'environnement des radiations ionisantes
(blindage en plomb).
6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Que contient Lutathera
-
La substance active est le lutécium (177Lu) oxodotréotide. Un mL de solution pour perfusion
contient 370 MBq de lutécium (177Lu) oxodotréotide à la date et à l'heure de calibration.
-
Les autres composants sont : acide acétique, acétate de sodium, acide gentisique, acide
ascorbique, acide pentétique, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, eau pour préparation
injectable (voir rubrique 2 « Lutathera contient du sodium »).

Comment se présente Lutathera et contenu de l'emballage extérieur
Lutathera est une solution transparente et incolore pour perfusion, fournie dans un flacon incolore
fermé par un bouchon en caoutchouc et scellé par un joint en aluminium.
Chaque flacon contient un volume variant de 20,5 à 25,0 mL de solution ce qui correspond à une
activité de 7 400 MBq à la date et à l'heure de perfusion.
Le flacon est enfermé dans un blindage en plomb scellé dans un plastique.
Titulaire de l'autorisation de mise sur le marché
Advanced Accelerator Applications
20 rue Diesel
01630 Saint-Genis-Pouilly
France
Fabricants
Advanced Accelerator Applications Ibérica, S.L.U.
Polígono Industrial la Cuesta ­ Sector 3
Parcelas 1 y 2 La Almunia de Doña Godina
50100 Zaragoza
Espagne
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
Via Ribes 5
10010
Colleretto Giacosa (TO)
Italie
België/Belgique/Belgien
Lietuva
I.D.B. Holland B.V.
SAM Nordic
Nederland/Pays-Bas/Niederlande
Svedija
Tél/Tel: +31 13 5079 558
Tel: +46 8 720 58 22


Luxembourg/Luxemburg
Advanced Accelerator Applications
I.D.B. Holland B.V.
Pays-Bas/Niederlande
: +33 4 50 99 30 70
Tél/Tel: +31 13 5079 558


Ceská republika
Magyarország
M.G.P. spol. s r.o.
Novartis Hungária Kft.
Tel: +420 602 303 094
Tel
.: +36 1 457 65 00

Danmark
Malta
SAM Nordic
Advanced Accelerator Applications
Sverige
Franza
Tel: +46 8 720 58 22
Tel
: +33 4 50 99 30 70

Deutschland
Nederland
Advanced Accelerator Applications Germany GmbH I.D.B. Holland B.V.
Tel: +49 228 925 8830
Tel: +31 13 5079 558

Eesti
Norge
SAM Nordic
SAM Nordic
Rootsi
Sverige
Tel: +46 8 720 58 22
Tlf: +46 8 720 58 22


Österreich
Advanced Accelerator Applications Germany GmbH
: +30 22920 63900
Deutschland
Tel: +49 228 925 8830
España
Polska
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Advanced Accelerator Applications Polska Sp. z o.o.
Tel: +34 97 6600 126
Tel
.: +48 22 275 56 47

France
Portugal
Advanced Accelerator Applications
Novartis Farma - Produtos Farmacêuticos, S.A.
Tél: +33 4 50 99 30 70
Tel
: +351 21 000 8600

Hrvatska

România
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Francuska
Frana
Tel. +33 4 50 99 30 70
Tel
: +33 4 50 99 30 70

Ireland

Slovenija
Advanced Accelerator Applications
Advanced Accelerator Applications
France
Francija
Tel: +44 207 25 85 200
Tel
: +33 4 50 99 30 70

Slovenská republika
SAM Nordic
MGP, spol. s r.o.
Svíþjóð
Tel: +421 254 654 841
Sími: +46 8 720 58 22

Italia
Suomi/Finland
Advanced Accelerator Applications (Italy) S.r.l
SAM Nordic
Tel: +39 0215 561211

Ruotsi/Sverige
Puh/Tel: +46 8 720 58 22

Sverige
SAM Nordic
Tel: +46 8 720 58 22
: +30 22920 63900


Latvija

United Kingdom (Northern Ireland)
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France
Tel: +46 8 720 58 22
Tel: +44 207 25 85 200


La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d'informations

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments : http://www.ema.europa.eu
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Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
Le RCP complet de Lutathera est fourni comme document séparé de l'emballage du produit, dans le
but de fournir aux professionnels de la santé des informations pratiques et scientifiques
supplémentaires concernant l'administration et l'utilisation de ce radiopharmaceutique.
Veuillez vous reporter au RCP.

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Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS