Kymriah 1,2 x 10*6 – 6 x 10*8 cells inf. disp. i.v.

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet
indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Kymriah 1,2 x 10
6
– 6 x 10
8
cellules dispersion pour perfusion
2.
2.1
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Description générale
Kymriah est une thérapie immunocellulaire contenant tisagenlecleucel, des lymphocytes T autologues
génétiquement modifiés
ex vivo
au moyen d’un vecteur lentiviral codant pour un récepteur antigénique
chimérique (CAR) anti-CD19.
2.2
Composition qualitative et quantitative
Chaque poche pour perfusion en éthylène acétate de vinyle (EVA) de Kymriah contient une dispersion
cellulaire de tisagenlecleucel à une concentration dépendante du lot de lymphocyte T autologues
génétiquement modifiés pour exprimer un récepteur antigénique chimérique anti-CD19
(lymphocytes T viables CAR-positifs) (voir rubrique 4.2).
La concentration des lymphocytes T viables CAR-positifs dépend de l’indication et du poids du
patient (pour la leucémie aigüe lymphoblastique à cellules B [LAL]). La composition cellulaire et le
nombre final de cellules varient entre les lots de chaque patient. En plus des lymphocytes T, des
lymphocytes NK peuvent être présents. Les informations quantitatives relatives aux lymphocytes T
viables CAR-positifs /mL et au nombre total de cellules dans le produit figurent dans la documentation
spécifique à chaque lot accompagnant Kymriah.
1 ou plusieurs poches pour perfusion contenant un total de 1,2 x 10
6
à 6 x 10
8
lymphocytes T viables
CAR-positifs.
Excipient(s) à effet notoire :
Ce médicament contient 2,43 mg de sodium par mL et 24,3 à 121,5 mg de sodium par dose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Dispersion pour perfusion
Dispersion incolore à jaune pâle.
2
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Kymriah est indiqué pour le traitement des :
Enfants et jeunes adultes jusqu’à 25 ans inclus atteints de leucémie aigüe lymphoblastique
(LAL) à cellules B réfractaire, en rechute après greffe ou après la deuxième rechute ou plus.
Adultes atteints de lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire
après la deuxième ligne ou plus d’un traitement systémique.
Adultes atteints de lymphome folliculaire (LF) en rechute ou réfractaire après la deuxième ligne
ou plus d’un traitement systémique.
4.2
Posologie et mode d’administration
Kymriah doit être administré dans un centre qualifié pour l’utilisation des cellules CAR-T. Le
traitement doit être initié sous la direction et la supervision d’un professionnel de santé ayant de
l’expérience dans le traitement des hémopathies malignes et formé à l’administration et la prise en
charge des patients traités par Kymriah. Avant la perfusion, du tocilizumab et un équipement
d'urgence doivent être disponibles par patient pour les utiliser en cas de syndrome de relargage des
cytokines (SRC). Le centre de traitement doit avoir accès à des doses supplémentaires de tocilizumab
dans les 8 heures. Dans le cas exceptionnel où le tocilizumab n’est pas disponible en raison d’une
pénurie figurant dans la liste des pénuries de l’Agence Européenne des Médicaments, des alternatives
appropriées pour prendre en charge un SRC en remplacement du tocilizumab doivent être disponibles
avant la perfusion.
Kymriah est réservé à un usage autologue uniquement (voir rubrique 4.4). La fabrication et la
libération de Kymriah prend habituellement 3-4 semaines.
Posologie
Posologie chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B
-
Pour les patients de 50 kg et moins : de 0,2 à 5 x 10
6
lymphocytes T viables porteurs d'un
CAR/kg de poids corporel.
-
Pour les patients de plus de 50 kg : de 0,1 à 2,5 x 10
8
lymphocytes T viables porteurs d'un CAR
(indépendamment du poids).
Posologie chez les adultes atteints de LDGCB et LF
-
De 0,6 à 6 x 10
8
lymphocytes T viables porteurs d'un CAR (indépendamment du poids).
Conditionnement préalable au traitement (chimiothérapie lymphodéplétive)
La disponibilité de Kymriah doit être confirmée avant de débuter la chimiothérapie lymphodéplétive.
Pour les indications LAL à cellules B et LDGCB, il est recommandé d'administrer Kymriah de 2 à
14 jours après la fin de la chimiothérapie lymphodéplétive. Pour le LF, il est recommandé
d’administrer Kymriah de 2 à 6 jours après la fin dela chimiothérapie lymphodéplétive.
La chimiothérapie lymphodéplétive n’est pas indispensable si le patient présente une cytopénie
significative, par exemple un taux de globules blancs (GB) ≤1 000 cellules/µL au cours de la semaine
précédant la perfusion.
Si l'intervalle est supérieur à 4 semaines entre la fin de la chimiothérapie lymphodéplétive et la
perfusion, et si le taux de GB est >1 000 cellules/µL, il convient de retraiter le patient par une
chimiothérapie lymphodéplétive avant l'administration de Kymriah.
3
LAL à cellules B
Le schéma recommandé pour la chimiothérapie lymphodéplétive est le suivant :
-
Fludarabine (30 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 4 jours) et cyclophosphamide
(500 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 2 jours en commençant avec la première
dose de fludarabine).
Si le patient a présenté antérieurement une cystite hémorragique de Grade 4 avec le
cyclophosphamide, ou démontré un état chimio-réfractaire à un protocole contenant du
cyclophosphamide administré peu de temps avant la chimiothérapie lymphodéplétive, il convient
d'utiliser le schéma suivant :
-
Cytarabine (500 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 2 jours) et étoposide (150 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 3 jours en commençant avec la première dose de
cytarabine).
LDGCB et LF
Le schéma recommandé pour la chimiothérapie lymphodéplétive est le suivant :
-
Fludarabine (25 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 3 jours) et cyclophosphamide
(250 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 3 jours en commençant avec la première
dose de fludarabine).
Si le patient a présenté antérieurement une cystite hémorragique de Grade 4 avec le
cyclophosphamide, ou démontré un état chimio-réfractaire à un protocole contenant du
cyclophosphamide administré peu de temps avant la chimiothérapie lymphodéplétive, il convient
d'utiliser le schéma suivant :
-
Bendamustine (90 mg/m
2
par voie intraveineuse par jour pendant 2 jours).
Prémédication
Afin de réduire le risque potentiel lié aux réactions aiguës à la perfusion, il est recommandé
d'administrer aux patients une prémédication par paracétamol et diphenhydramine ou un autre
antihistaminique H1 dans les 30 à 60 minutes environ avant la perfusion de Kymriah. Les corticoïdes
ne doivent pas être utilisés, à aucun moment, sauf en cas d'urgence engageant le pronostic vital (voir
rubrique 4.4).
Evaluation clinique avant la perfusion
Le traitement par Kymriah doit être retardé chez certains groupes de patients à risque (voir
rubrique 4.4).
Surveillance après la perfusion
-
Les signes et symptômes d’un potentiel syndrome de relargage des cytokines, des évènements
neurologiques et autres toxicités doivent être surveillés quotidiennement chez les patients les
10 premiers jours suivant la perfusion. Les médecins doivent envisager une hospitalisation les
10 premiers jours après la perfusion ou aux premiers signes/symptômes d’un syndrome de
relargage des cytokines et/ou d’évènements neurologiques.
-
Après les 10 premiers jours suivant la perfusion, la surveillance du patient doit être réalisée à la
discrétion du médecin.
-
Les patients doivent être informés de leur obligation à rester à proximité (à moins de 2 heures de
transport) d’un établissement médical qualifié pendant au moins 4 semaines suivant la
perfusion.
4
Populations particulières
Population pédiatrique
LAL à cellules B :
aucune étude clinique formelle n’a été réalisée chez les enfants de moins de 3 ans.
LDGCB et LF
: la sécurité et l’efficacité de Kymriah chez les enfants et les adolescents âgés de moins
de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Sujets âgés
LAL à cellules B
: la sécurité et l'efficacité de Kymriah dans cette population n'ont pas été établies.
LDGCB et LF
: aucun ajustement posologique n'est requis chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Patients séropositifs pour le virus de l’hépatite B (VHB), le virus de l’hépatite C (VHC), ou le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH)
Il n’existe aucune expérience de fabrication de Kymriah pour des patients testés positifs pour le VIH,
ou une infection active par le VHB ou le VHC. Un produit de leucaphérèse provenant de ces patients
ne sera pas accepté pour la fabrication de Kymriah. Un dépistage du VHB, du VHC et du VIH doit
être réalisé conformément aux recommandations cliniques avant le prélèvement des cellules en vue de
la fabrication.
Mode d’administration
Kymriah est réservé à l’usage par voie intraveineuse exclusivement.
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
Ce médicament contient des cellules sanguines humaines génétiquement modifiées. Les professionnels
de santé manipulant Kymriah doivent prendre les précautions nécessaires (porter des gants et des
lunettes) afin d’éviter toute transmission de maladies infectieuses comme pour tout matériel d’origine
humaine.
Préparation pour la perfusion
Avant la perfusion de Kymriah, il doit être confirmé que l'identité du patient correspond aux
informations essentielles propres au patient figurant sur la ou les poche(s) de perfusion.
La décongélation et la perfusion de Kymriah doivent être coordonnées. Veuillez-vous référer à la
rubrique 6.6 pour les détails concernant l’inspection et la décongélation de la poche pour perfusion.
L'heure de début de la perfusion doit être confirmée à l'avance, et la décongélation ajustée de sorte que
Kymriah soit disponible pour la perfusion lorsque le receveur est prêt. Une fois que Kymriah est
décongelé et qu'il est à température ambiante (20°C-25°C), il doit être perfusé dans les 30 minutes afin
de maintenir au maximum la viabilité du produit, en incluant toute interruption au cours de la
perfusion.
Administration
Kymriah doit être administré sous la forme d'une perfusion par voie intraveineuse au moyen d'une
tubulure intraveineuse sans latex ne possédant pas de filtre à déleucocytation, au rythme d'environ 10 à
20 mL par minute avec écoulement par gravité. Tout le contenu de la(les) poche(s) de perfusion doit
être perfusé. Une solution pour injection de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9%) doit être utilisée pour
amorcer la tubulure avant la perfusion ainsi que pour la rincer après la perfusion. Lorsque le volume
complet de Kymriah a été perfusé, la poche pour perfusion doit être rincée avec 10 à 30 mL de
solution pour injection de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9%) saline normale par amorçage retour
pour s'assurer que le plus de cellules possibles soient perfusées au patient.
La voie intraveineuse directe peut être utilisée comme méthode d’administration alternative si le
volume de Kymriah à administrer est ≤20 mL.
Voir la rubrique 6.6 pour les précautions particulières d’élimination.
5
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Les contre-indications aux chimiothérapies lymphodéplétives doivent être prises en compte.
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d’assurer la traçabilité, le nom du médicament, le numéro de lot et le nom du patient traité
doivent être conservés pour une durée de 30 ans.
Motifs entrainant le report du traitement
En raison des risques associés au traitement par Kymriah, la perfusion doit être retardée si un patient
présente les conditions suivantes :
-
Effets indésirables graves non résolus (en particulier atteintes pulmonaires, cardiaques ou
hypotension artérielle) dus aux précédentes chimiothérapies.
-
Infection active non contrôlée.
-
Maladie du greffon contre l'hôte (GVH) active.
-
Aggravation clinique significative de la leucémie ou progression rapide du lymphome après la
chimiothérapie lymphodéplétive.
Dons de sang, d’organes, de tissus ou de cellules
Les patients traités par Kymriah ne doivent pas effectuer de dons de sang, d'organes, de tissus ou de
cellules.
Leucémie ou lymphome avec atteinte active du système nerveux central (SNC)
Il existe une expérience limitée de l'utilisation de Kymriah chez les patients présentant une leucémie
ou un lymphome avec atteinte active du SNC. Par conséquent, le rapport bénéfice/risque de Kymriah
n'a pas été établi dans ces populations.
Syndrome de relargage des cytokines
Des cas de syndrome de relargage des cytokines, y compris des événements fatals ou ayant engagé le
pronostic vital, ont été observés fréquemment après perfusion de Kymriah (voir rubrique 4.8). Dans la
plupart des cas, le développement du syndrome de relargage des cytokines s'est produit entre 1 et
10 jours (délai d'apparition médian de 3 jours) après la perfusion de Kymriah chez les enfants et les
jeunes adultes atteints de LAL à cellules B, entre 1 et 9 jours (délai d’apparition médian de 3 jours)
après la perfusion de Kymriah chez les adultes atteints de LDGCB et entre 1 et 14 jours (délai
d’apparition médian de 4 jours) après la perfusion de Kymriah chez les adultes atteints de LF. Le délai
de résolution médian du syndrome de relargage des cytokines était de 8 jours chez les patients atteints
de LAL à cellules B, de 7 jours chez les patients atteints de LDGCB et de 4 jours chez les patients
atteints de LF.
6
Les symptômes du syndrome de relargage des cytokines peuvent inclure une fièvre élevée, des
frissons, des myalgies, des arthralgies, des nausées, des vomissements, des diarrhées, une
hyperhidrose, un rash, une anorexie, une fatigue, des céphalées, une hypotension artérielle, une
dyspnée, une tachypnée, une hypoxie, et une tachycardie. Un dysfonctionnement des organes, incluant
une insuffisance cardiaque, une insuffisance rénale et une lésion hépatique avec un taux élevé
d'aspartate aminotransférase (ASAT), un taux élevé d'alanine aminotransférase (ALAT) ou un taux
élevé de bilirubine totale peut également être observé. Dans certains cas, une coagulation
intravasculaire disséminée (CIVD) avec de faibles taux de fibrinogène, un syndrome de fuite capillaire
(SFC), un syndrome d'activation des macrophages (SAM) et une lymphohistiocytose
hémophagocytaire (LHH) peuvent survenir dans le contexte d'un syndrome de relargage des cytokines.
Il convient de surveiller étroitement l'apparition de signes ou symptômes de ces événements chez les
patients, y compris la fièvre.
Les facteurs de risque du syndrome de relargage des cytokines sévère chez les enfants et les jeunes
adultes atteints de LAL à cellules B sont : une masse tumorale élevée avant la perfusion, une masse
tumorale non contrôlée ou en phase d’accélération après la chimiothérapie lymphodéplétive, une
infection active et une apparition précoce de la fièvre ou du syndrome de relargage des cytokines après
la perfusion de Kymriah. Une masse tumorale élevée avant la perfusion de Kymriah a été identifiée
comme un facteur de risque de développement d'un syndrome de relargage des cytokines sévère chez
les adultes atteints de LDGCB.
Avant l’administration de Kymriah chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B,
des efforts doivent être faits pour réduire et contrôler la masse tumorale du patient.
Pour toutes les indications, un traitement prophylactique et thérapeutique approprié doit être
administré contre les infections, et il est nécessaire de s'assurer de la résolution complète de toutes les
infections existantes. Des infections peuvent également survenir durant un syndrome de relargage des
cytokines et augmenter le risque d'évolution fatale.
Prise en charge du syndrome de relargage des cytokines associé à Kymriah
La prise en charge du syndrome de relargage des cytokines devrait uniquement reposer sur la
symptomatologie clinique du patient et conformément à l'algorithme de prise en charge du syndrome
de relargage des cytokines décrit dans le Tableau 1. Un traitement anti-IL-6, tels que tocilizumab, a été
administré pour le syndrome de relargage des cytokines modéré ou sévère associé à Kymriah. Une
dose de tocilizumab par patient doit être sur le site et disponible pour administration, avant la
perfusion du Kymriah. Le centre de traitement doit avoir accès à des doses supplémentaires de
tocilizumab dans les 8 heures. Dans le cas exceptionnel où le tocilizumab n’est pas disponible en
raison d’une pénurie figurant dans la liste des pénuries de l’Agence Européenne des Médicaments, le
centre de traitement doit avoir accès à des alternatives appropriées pour prendre en charge un SRC en
remplacement du tocilizumab.
Des corticoïdes peuvent être administrés en cas d'urgences vitales. Tisagenlecleucel poursuit son
expansion et persiste après l'administration de tocilizumab et de corticoïdes. Les patients avec un
dysfonctionnement cardiaque cliniquement significatif doivent être pris en charge conformément aux
procédures de soins d’urgence et des mesures telles que l’échocardiographie doivent être considérées.
Les antagonistes du facteur de nécrose tumorale (TNF) ne sont pas recommandés pour la prise en
charge du syndrome de relargage des cytokines associé à Kymriah.
7
Tableau 1 Algorithme de prise en charge du syndrome de relargage des cytokines
Sévérité du syndrome
de relargage des
cytokines
Symptômes légers
nécessitant uniquement
un traitement
symptomatique, par
exemple :
- fièvre peu élevée
- fatigue
- anorexie
Traitement
symptomatique
Exclure les autres
causes (par exemple
infection) et traiter les
symptômes spécifiques
avec, par exemple, des
antipyrétiques, des
antiémétiques, des
antalgiques, etc.
En cas de neutropénie,
administrer des
antibiotiques selon les
recommandations
locales
Antipyrétiques,
oxygène, solutés de
remplissage
intraveineux et/ou
vasopresseurs à faible
dose si nécessaire
Traiter les autres
toxicités d’organes
selon les directives
locales
Oxygène à haut débit
Solutés de remplissage
intraveineux et
vasopresseur(s) à forte
dose
Traiter les autres
toxicités d’organes
selon les directives
locales
Tocilizumab
Corticoïdes
Sans objet
Sans objet
Symptômes nécessitant
une intervention
modérée :
- fièvre élevée
- hypoxie
- légère hypotension
En l’absence d’amélioration En cas d’absence
Symptômes nécessitant
après le traitement
d’amélioration après
une intervention
symptomatique, administrer
12-18 heures de
agressive :
le tocilizumab par voie
traitement par
- hypoxie nécessitant
intraveineuse pendant
tocilizumab,
une supplémentation
1 heure :
administrer une dose
en oxygène à haut
- 8 mg/kg (max. 800 mg)
quotidienne de 2 mg/kg
débit ou
pour un patient pesant
de méthylprednisolone
- hypotension
≥30 kg
(ou équivalent) par voie
nécessitant une forte
- 12 mg/kg pour un patient intraveineuse jusqu’à ce
dose ou plusieurs
pesant <30 kg
que les vasopresseurs et
vasopresseurs
En l’absence d’amélioration, l’oxygène ne soient
Symptômes menaçant le
Ventilation mécanique,
répéter toutes les 8 heures
plus nécessaires, puis
pronostic vital :
solutés de remplissage
(total max. de 4 doses) *
diminuer*
- instabilité
intraveineux et
hémodynamique
vasopresseur(s) à forte
malgré les solutés de dose
remplissage
Traiter les autres
intraveineux et les
toxicités d’organes
vasopresseurs
selon les directives
- aggravation de la
locales
détresse respiratoire
- détérioration clinique
rapide
* En cas d’absence d’amélioration après le traitement par tocilizumab et corticoïdes, envisager d’autres
traitements anti-cytokines et anti-lymphocytes T selon les pratiques institutionnelles de l’établissement et les
recommandations publiées.
D’autres stratégies de prise en charge du syndrome de relargage des cytokines peuvent être mises en
œuvre en fonction des recommandations institutionnelles ou académiques.
8
Effets indésirables neurologiques
Les évènements neurotoxiques, en particulier l’encéphalopathie, l’état confusionnel ou le délire,
surviennent fréquemment avec Kymriah et peuvent être sévères ou engager le pronostic vital (voir
rubrique 4.8). Les autres manifestations incluaient une diminution du niveau de conscience, des crises
convulsives, une aphasie et un trouble de la parole. La majorité des évènements neurotoxiques sont
survenus dans les 8 semaines suivant la perfusion de Kymriah et étaient transitoires. Le délai médian
d’apparition des premiers évènements neurologiques survenus à tout moment après la perfusion de
Kymriah était 8 jours pour la LAL à cellules B, 6 jours pour le LDGCB, et 9 jours pour le LF. Le délai
médian de résolution était de 7 jours pour la LAL à cellules B, 13 jours pour le LDGCB, et 2 jours
pour le LF. Les évènements neurologiques peuvent être concomitants avec le syndrome de relargage
des cytokines, apparaître après la résolution du syndrome de relargage des cytokines ou en l'absence
de syndrome de relargage des cytokines.
L'apparition d’évènements neurologiques chez les patients doit être surveillée. En cas d’évènements
neurologiques, les patients doivent effectuer un bilan diagnostic et être surveillés en fonction de leur
physiopathologie sous-jacente et conformément aux pratiques de soins locales.
Infections et neutropénie fébrile
Les patients présentant une infection active non contrôlée ne doivent pas démarrer le traitement par
Kymriah tant que l'infection n'est pas résolue. Avant la perfusion de Kymriah, une prophylaxie anti-
infectieuse doit être administrée conformément aux recommandations locales, basée sur le degré
d’immunosuppression antérieure.
Des infections graves, y compris des infections ayant engagé le pronostic vital ou ayant été fatales,
dans certains cas d’appartition tardive, ont été observées fréquemment chez des patients après la
perfusion de Kymriah (voir rubrique 4.8). Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance afin de
détecter l'apparition de signes et symptômes d'infection et de les traiter de manière appropriée. S'il y a
lieu, une antibioprophylaxie doit être administrée et des tests de surveillance avant et pendant le
traitement par Kymriah doivent être réalisés. Les infections sont connues pour compliquer l'évolution
et le traitement du syndrome de relargage des cytokines concomitant. Le risque d’infections
opportunistes au niveau du système nerveux central doit être pris en compte chez les patients
présentant des événements indésirables neurologiques et les évaluations du diagnostic approprié
doivent être réalisées.
Une neutropénie fébrile pouvant être concomitante avec le syndrome de relargage des cytokines a été
observée fréquemment chez des patients après la perfusion de Kymriah (voir rubrique 4.8). En cas de
neutropénie fébrile, l’infection doit être évaluée et traitée de manière appropriée par des antibiotiques à
large spectre, des solutés de remplissage, et d'autres traitements symptomatiques selon les indications
médicales.
Chez les patients obtenant une rémission complète après Kymriah, les faibles taux
d'immunoglobulines résultants peuvent accroître le risque d'infections. Une attention particulière doit
être portée aux signes et symptômes d'infection, en tenant compte de l'âge et des recommandations
spécifiques locales.
9
Cytopénies prolongées
Les patients peuvent continuer de présenter une cytopénie pendant plusieurs semaines après la
chimiothérapie lymphodéplétive et la perfusion de Kymriah et doivent être traités conformément aux
recommandations locales. Chez la majorité des patients ayant présenté une cytopénie au jour 28 après
traitement par Kymriah, la cytopénie a regressé à un Grade 2 ou moins dans les trois mois suivant le
traitement pour les patients pédiatriques atteints de LAL et les patients atteints de LDGCB, et dans les
six mois pour les patients atteints de LF. La neutropénie prolongée a été associée à un risque accru
d'infection. Les facteurs de croissance myéloïdes, en particulier les facteurs de stimulation de colonies
granulo-macrophagiques (GM-CSF), peuvent aggraver les symptômes du syndrome de relargage des
cytokines et ne sont donc pas recommandés au cours des 3 premières semaines après la perfusion de
Kymriah ou jusqu'à résolution du syndrome de relargage des cytokines.
Cancers secondaires
Les patients traités par Kymriah peuvent développer des cancers secondaires ou une rechute de leur
cancer. Les patients doivent être surveillés toute leur vie pour ces cancers secondaires. Dans le cas où
un cancer secondaire survient, le laboratoire pharmaceutique doit être contacté pour qu’il puisse
donner des instructions sur la collecte d’échantillons du patient en vue de leur analyse.
Hypogammaglobulinémie
Une hypogammaglobulinémie et une agammaglobulinémie peuvent se produire chez les patients après
la perfusion de Kymriah. Les taux d'immunoglobulines doivent faire l'objet d'une surveillance après le
traitement avec Kymriah. Chez les patients avec un niveau faible d’immunoglobuline, des mesures
préventives telles que des précautions vis-à-vis des infections, une antibioprophylaxie et la substitution
des immunoglobulines doivent être prises en tenant compte de l’âge du patient et conformément aux
recommandations locales.
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
Un SLT, pouvant être sévère, a été observé occasionnellement. Afin de réduire le risque de SLT, les
patients ayant un taux élevé d'acide urique ou une masse tumorale élevée doivent recevoir de
l'allopurinol, ou une autre prophylaxie, avant la perfusion de Kymriah. Les signes et symptômes de
SLT doivent faire l'objet d'une surveillance et les événements doivent être pris en charge
conformément aux recommandations locales.
Pathologies concomitantes
Les patients avec des antécédents de troubles actifs du SNC ou une fonction rénale, hépatique,
pulmonaire ou cardiaque inadéquate étaient exclus des études. Ces patients sont probablement plus
vulnérables aux conséquences des effets indésirables décrits ci-dessous et nécessitent une attention
particulière.
Antécédent de greffe de cellules souches
L'administration de Kymriah n'est pas recommandée dans les 4 mois suivant une greffe de cellules
souches (GCS) allogéniques, car il existe un risque potentiel que Kymriah aggrave une maladie du
greffon contre l’hôte (GVH). La leucaphérèse pour la fabrication de Kymriah devra être réalisée au
moins 12 semaines après une GCS allogénique.
10
Tests sérologiques
Il n’existe aucune expérience de fabrication de Kymriah pour des patients testés positifs au VHB, au
VHC et au VIH.
Un dépistage du VHB, du VHC et du VIH doivent être réalisés conformément aux recommandations
cliniques avant le prélèvement des cellules en vue de la fabrication. Une réactivation du virus de
l’hépatite B (VHB) peut se produire chez les patients traités par des médicaments dirigés contre les
cellules B et pourrait entrainer une hépatite fulminante, une insuffisance hépatique et le décès.
Traitement antérieur par une thérapie anti-CD19
Il existe une expérience limitée de l’utilisation de Kymriah chez les patients précédemment exposés à
une thérapie ciblée contre les CD19. Kymriah n’est pas recommandé si le patient a rechuté avec une
leucémie CD19-négative après un traitement antérieur par une thérapie anti-CD19.
Interférence avec les tests sérologiques
En raison de segments courts et limités d’information génétique identiques entre le vecteur lentiviral
utilisé pour créer Kymriah et le VIH, certains tests diagnostiques commerciaux contre les acides
nucléiques du VIH (NAT) peuvent donner un résultat de faux positif.
Teneur en sodium et en potassium
Ce médicament contient 24,3 à 121,5 mg de sodium par dose, ce qui équivaut à 1 à 6% de l’apport
alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (39 mg) de potassium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans potassium ».
Teneur en dextran 40 et diméthylsulfoxyde (DMSO)
Ce médicament contient 11 mg de dextran 40 et 82,5 mg de diméthylsulfoxyde (DMSO) par mL.
Chacun de ces excipients sont connus pour causer potentiellement des réactions anaphylactiques après
une administration par voie parentérale. Tous les patients doivent être observés attentivement durant la
période de perfusion.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d'interactions médicamenteuses pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques avec le
tisagenlecleucel n'a été réalisée. L’administration concomitante d’agents connus pour inhiber les
fonctions des lymphocytes T n’a pas été formellement étudiée. L’administration de faibles doses de
corticostéroïdes dans le cadre de l’algorithme de traitement du syndrome de relargage des cytokines
n’impacte pas l’expansion et la persistance des cellules CAR-T. L’administration concomitante
d’agents connus pour stimuler les fonctions des lymphocytes T n’a pas été étudiée et les effets ne sont
pas connus.
Vaccins vivants
La sécurité de l'immunisation par des vaccins vivants pendant ou après un traitement par Kymriah n'a
pas été étudiée. La vaccination par des vaccins vivants n'est pas recommandée pendant au moins
6 semaines avant le début d'une chimiothérapie lymphodéplétive, pendant un traitement par Kymriah,
et jusqu'à restauration immunitaire après un traitement par Kymriah.
11
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception chez les hommes et les femmes
Chez les femmes en âge de procréer, un test de grossesse doit être réalisé avant de commencer le
traitement par Kymriah.
Pour les patients recevant une chimiothérapie lymphodéplétive, voir le résumé des caractéristiques du
produit de la chimiothérapie lymphodéplétive pour les informations concernant la nécessité de
contraception efficace.
Les données d’expositions sont insuffisantes pour permettre une recommandation sur la durée de
contraception après un traitement par Kymriah.
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l'utilisation de Kymriah chez la femme enceinte. Aucune étude n’a été
conduite chez l’animal permettant d’évaluer si Kymriah a un effet nocif sur le fœtus lorsqu’il est
administré à une femme enceinte (voir rubrique 5.3). Le risque de transmission de Kymriah au fœtus
par le placenta pouvant causer une potentielle toxicité fœtale, notamment une lymphopénie à
lymphocytes B n’est pas connu. Kymriah n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez les
femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.
Les femmes enceintes doivent être prévenues des risques potentiels pour le fœtus. Une grossesse après
un traitement par Kymriah doit être discutée avec le médecin traitant. Les femmes enceintes qui
reçoivent Kymriah peuvent présenter une hypogammaglobulinémie. Une évaluation des taux
d'immunoglobulines est indiquée chez les nouveau-nés dont la mère a été traitée par Kymriah.
Allaitement
On ne sait pas si les cellules de Kymriah sont excrétées dans le lait maternel humain. Un risque pour
les nourrissons allaités ne peut être exclu. Les femmes qui allaitent doivent être averties du risque
potentiel pour l’enfant allaité.
Après l'administration de Kymriah, l'allaitement doit faire l'objet d'une discussion avec le médecin
traitant.
Fertilité
Il n'existe pas de données concernant l'effet de Kymriah sur la fertilité. Les effets de Kymriah sur la
fertilité de l’homme et de la femme n’ont pas été évalués lors des études animales.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Kymriah a une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
En raison des événements neurologiques potentiels, incluant une altération de l'état mental ou des
crises épileptiques, les patients recevant Kymriah présentent un risque d'altération ou de détérioration
de la conscience ou de la coordination dans les 8 semaines suivant la perfusion.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
L’évaluation de la sécurité a été réalisée sur un total de 291 patients (atteints de LAL à cellules B
pédiatrique et du jeune adulte, de LDGCB et de LF) qui ont reçu Kymriah dans trois études cliniques
pivots multicentriques.
12
LAL à cellules B
Les effets indésirables décrits dans cette rubrique sont ceux mis en évidence dans l’étude clinique
pivot multicentrique CCTL019B2202 parmi les 79 patients ayant reçu une perfusion de Kymriah.
Les effets indésirables non hématologiques les plus fréquents étaient le syndrome de relargage des
cytokines (77%), les infections (72%), l'hypogammaglobulinémie (53%), la pyrexie (42%) et la
diminution de l'appétit (38%).
Les anomalies biologiques hématologiques les plus fréquentes étaient la diminution des globules
blancs (100%), la diminution de l’hémoglobine (100%), la diminution des neutrophiles (100%), la
diminution des lymphocytes (100%) et la diminution des plaquettes (97%).
Des effets indésirables de Grade 3 et 4 ont été décrits chez 89% des patients. L'effet indésirable non
hématologique de Grade 3 ou 4 le plus fréquent était le syndrome de relargage des cytokines (48%).
Les anomalies biologiques hématologiques de Grade 3 et 4 les plus fréquentes étaient la diminution
des globules blancs (97%), la diminution des lymphocytes (96%), la diminution des neutrophiles
(95%), la diminution des plaquettes (77%) et la diminution de l'hémoglobine (48%).
Les effets indésirables de Grade 3 et 4 étaient plus souvent observés dans les 8 premières semaines
après la perfusion (82% des patients) en comparaison avec la période commençant 8 semaines après la
perfusion (51% des patients).
LDGCB
Les effets indésirables décrits dans cette rubrique ont été mis en évidence parmi les 115 patients ayant
reçu une perfusion de Kymriah dans une étude multicentrique internationale, à savoir l'étude clinique
pivot en cours CCTL019C2201.
Les effets indésirables non hématologiques les plus fréquents étaient le syndrome de relargage des
cytokines (57%), les infections (58%), la pyrexie (35%), les diarrhées (31%), les nausées (29%), la
fatigue (27%) et l’hypotension (25%).
Les anomalies biologiques hématologiques les plus fréquentes étaient la diminution des lymphocytes
(100%), la diminution des globules blancs (99%), la diminution de l’hémoglobine (99%), la
diminution des neutrophiles (97%) et la diminution des plaquettes (95%).
Des effets indésirables de Grade 3 et 4 ont été décrits chez 88% des patients. Les effets indésirables
non hématologiques de Grade 3 et 4 les plus fréquents étaient les infections (34%) et le syndrome de
relargage des cytokines (23%).
Les anomalies biologiques hématologiques de Grade 3 et 4 les plus fréquentes (>25%) étaient la
diminution du taux de lymphocytes (95%), la diminution du taux de neutrophiles (82%), la diminution
du taux de globules blancs (78%), la diminution de l'hémoglobine (59%) et la diminution du taux de
plaquettes (56%).
Les effets indésirables de Grade 3 et 4 étaient plus souvent observés dans les 8 premières semaines
après la perfusion (82%) en comparaison avec la période commençant 8 semaines après la perfusion
(48%).
LF
Les effets indésirables décrits dans cette rubrique ont été mis en évidence parmi les 97 patients ayant
reçu une perfusion de Kymriah dans une étude multicentrique internationale, à savoir l’étude clinique
pivot en cours CCTL019E2202.
Les effets indésirables non hématologiques les plus fréquents (>25%) étaient le syndrome de relargage
des cytokines (50%), les infections (50%) et les céphalées (26%).
13
Les anomalies biologiques hématologiques les plus fréquentes étaient la diminution de l’hémoglobine
(94%), la diminution des lymphocytes (92%), la diminution des globules blancs (91%), la diminution
des neutrophiles (89%) et la diminution des plaquettes (89%).
Des effets indésirables de Grade 3 et 4 ont été décrits chez 75% des patients. Les effets indésirables
non hématologiques de Grade 3 et 4 les plus fréquents étaient les infections (16%).
Les anomalies biologiques hématologiques de Grade 3 et 4 les plus fréquentes (>25%) étaient la
diminution du taux de lymphocytes (87%), la diminution du taux de globules blancs (74%), la
diminution du taux de neutrophiles (71%), la diminution du taux de plaquettes (26%) et la diminution
de l'hémoglobine (25%).
Les effets indésirables de Grade 3 et 4 étaient plus souvent observés dans les 8 premières semaines
après la perfusion (70%) en comparaison avec la période commençant 8 semaines après la perfusion
(40%).
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables décrits dans cette rubrique ont été identifiés chez 79, 115 et 97 patients dans les
études cliniques pivot multicentriques en cours (CCTL019B2202, CCTL019C2201 et
CCTL019E2202). Les effets indésirables de ces études cliniques (Tableau 2) sont répertoriés par
classe de systèmes d'organes selon la classification MedDRA. Dans chaque classe de systèmes
d'organes, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence, utilisant la
convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 à
<1/100) ; rare (≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; non connu (ne peut être estimé à partir
des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par
ordre de gravité décroissant.
Tableau 2 Effets indésirables observés dans les études cliniques
Infections et infestations
1)
Très fréquent :
Infections –pathogène non précisé, infections virales, infections bactériennes
Fréquent :
Infections fongiques
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Anémie, hémorragie
2)
, neutropénie fébrile, neutropénie, thrombopénie
Fréquent :
Lymphohistiocytose hémophagocytaire, leucopénie, pancytopénie,
coagulopathie, lymphopénie
Peu fréquent :
Aplasie des cellules B
Affections du système immunitaire
Très fréquent :
Syndrome de relargage des cytokines, hypogammaglobulinémie
3)
Fréquent :
Réaction liée à la perfusion, maladie du greffon contre l’hôte
4)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent :
Diminution de l’appétit, hypokaliémie, hypophosphatémie, hypomagnésémie
Fréquent :
Hypoalbuminémie
5)
, hyperglycémie, hyponatrémie, hyperuricémie,
hypercalcémie, syndrome de lyse tumorale, hyperkaliémie, hyperphosphatémie,
hypernatrémie, hypermagnésémie, hyperferritinémie
6)
, hypocalcémie
Affections psychiatriques
Fréquent :
Anxiété, délire
7)
, troubles du sommeil
8)
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Céphalées
9)
, encéphalopathie
10)
Fréquent :
Vertiges
11)
, neuropathie périphérique
12)
, tremblements
13)
, déficit moteur
14)
,
convulsions
15)
, troubles de la parole
16)
, névralgie
17)
, syndrome de neurotoxicité
lié aux cellules immunitaires effectrices**
Peu fréquent :
Infarctus cérébral ischémique, ataxie
18)
Affections oculaires
Fréquent :
Déficience visuelle
19)
14
Affections cardiaques
Très fréquent :
Tachycardie
20)
Fréquent :
Insuffisance cardiaque
21)
, arrêt cardiaque, fibrillation auriculaire
Peu fréquent :
Extrasystoles ventriculaires
Affections vasculaires
Très fréquent :
Hypotension artérielle
22)
Fréquent :
Thrombose
23)
, syndrome de fuite capillaire, hypertension artérielle
Peu fréquent :
Bouffées congestives ou vasomotrices
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très fréquent :
Toux
24)
, dyspnée
25)
, hypoxie
Fréquent :
Douleur oropharyngée
26)
, œdème pulmonaire
27)
, congestion nasale,
épanchement pleural, tachypnée, syndrome de détresse respiratoire aiguë
Peu fréquent :
Infiltration pulmonaire
Affections gastro-intestinales
Très fréquent :
Diarrhée, nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominales
28)
Fréquent :
Stomatite, distension abdominale, sécheresse buccale, ascite
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Enzyme hépatique augmentée
29)
Fréquent :
Hyperbilirubinémie
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent :
Eruption cutanée
30)
Fréquent :
Prurit, érythème, hyperhidrose, sueurs nocturnes
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent :
Arthralgie, douleur musculosquelettique
31)
Fréquent :
Myalgie
Affections du rein et des voies urinaires
Très fréquent :
Atteinte rénale aiguë
32)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent :
Pyrexie, fatigue
33)
, œdème
34)
, douleurs
35)
Fréquent :
Syndrome grippal, asthénie, syndrome de défaillance multiviscérale, frissons
Investigations
Très fréquent :
Diminution du taux de lymphocytes*, diminution du taux de globules blancs*,
diminution de l’hémoglobine*, diminution du taux de neutrophiles*,
diminution du taux de plaquettes*
Fréquent :
Augmentation de la bilirubinémie, perte de poids, diminution du fibrinogène
sanguin, augmentation du rapport international normalisé (INR), augmentation
des D-dimères de la fibrine, allongement du temps de céphaline activée
1)
Les infections et infestations présentées représentent des termes de groupe de haut niveau.
2)
L’hémorragie inclut l’hémorragie anale, la cloque hémorragique, la présence de sang dans les
urines, l’hémorragie au site d’insertion du cathéter, l’hémorragie cérébrale, l’hémorragie
conjonctivale, la contusion, la cystite hémorragique, l’ulcère duodénal hémorragique, la
coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), l’épistaxis, la contusion oculaire,
l’hémorragie gastro-intestinale, le saignement gingival, l’hématochézie, l’hémarthrose,
l’hématémèse, l’hématome, l’hématurie, l’hémoptysie, le saignement menstruel abondant,
l’hémorragie du gros intestin, le méléna, l’hémorragie buccale, l’hémorragie muqueuse, la
cloque hémorragique buccale, l’hématome péritonéal, les pétéchies, l’hémorragie pharyngée,
l’hémorragie post-opératoire, l’hémorragie pulmonaire, le purpura, l’hémorragie rétinienne,
l’hématome sous-dural, l’hématome traumatique, l’hémorragie tumorale, l’hémorragie
gastro-intestinale haute et l’hémorragie vaginale.
3)
L'hypogammaglobulinémie inclut la diminution des immunoglobulines, la diminution des
immunoglobulines sériques A, la diminution des immunoglobulines G dans le sang, la
diminution des immunoglobulines sériques M, l’immunodéficience, la variable commune du
déficit immunitaire et l'hypogammaglobulinémie
.
4)
La maladie du greffon contre l’hôte (GVH) inclut la GVH, la GVH digestive, la GVH
cutanée
5)
L’hypoalbuminémie inclut la diminution de l’albuminémie et l’hypoalbuminémie
15
6)
7)
8)
9)
10)
11)
12)
13)
14)
15)
16)
17)
18)
19)
20)
21)
22)
23)
24)
25)
26)
27)
28)
29)
30)
31)
32)
33)
34)
35)
*
**
L’hyperferritinémie inclut l’hyperferritinémie et la ferritine sérique augmentée.
Le délire inclut l’agitation, le délire, l’hallucination, l’hallucination visuelle, l’irritabilité et -
l’impatience.
Les troubles du sommeil incluent les troubles du sommeil, l’insomnie et les cauchemars.
Les céphalées incluent la céphalée et la migraine.
L’encéphalopathie inclut la diminution du niveau de conscience, les modifications de l’état
mental, l’automatisme, les troubles cognitifs, l’état confusionnel, les troubles de l’attention,
l’encéphalopathie, la somnolence, la léthargie, les troubles de la mémoire, l’encéphalopathie
métabolique et les pensées anormales.
Les vertiges incluent les sensations de vertige, la pré-syncope et la syncope.
Les neuropathies périphériques incluent la dysesthésie, la paresthésie, les neuropathies
sensorielles périphériques, les neuropathies périphériques, l’hyperesthésie et l’hypoesthésie.
Les tremblements incluent la dyskinésie et les tremblements.
Le déficit moteur inclut les spasmes musculaires, les contractions musculaires, la myoclonie
et la myopathie.
Les convulsions incluent les crises convulsives, les crises tonico-cloniques généralisées et le
statut épileptique
.
Les troubles de la parole incluent les troubles de la parole, la dysarthrie et l’aphasie.
La névralgie inclut la névralgie et la sciatique.
L’ataxie inclut l’ataxie et la dysmétrie.
Le déficience visuelle inclut la vision trouble et la déficience visuelle.
La tachycardie inclut la tachycardie sinusale, la tachycardie supraventriculaire et la
tachycardie
L’insuffisance cardiaque inclut l’insuffisance cardiaque, le dysfonctionnement ventriculaire
gauche, l’insuffisance cardiaque congestive et le dysfonctionnement ventriculaire droit.
L’hypotension inclut l’hypotension et l’hypotension orthostatique.
La thrombose inclut la thrombose veineuse profonde, l’embolie, l’embolie pulmonaire, la
thrombose, la thrombose de la veine cave et la thrombose veineuse.
La toux inclut la toux, la toux productive et le syndrome de toux des voies aériennes
supérieures.
La dyspnée inclut l’insuffisance respiratoire aiguë, la dyspnée, la dyspnée d’effort, la détresse
respiratoire et l’insuffisance respiratoire.
La douleur oropharyngée inclut la douleur buccale et la douleur oropharyngée.
L’œdème pulmonaire inclut l’œdème aigu du poumon et l’œdème pulmonaire.
La douleur abdominale inclut la douleur abdominale, la douleur abdominale haute et la gêne
abdominale.
L’augmentation de l’enzyme hépatique inclut l’augmentation de l’alanine aminotransférase,
l’augmentation de l’aspartate aminotransférase, l’augmentation de la phosphatase alcaline
sanguine, l’augmentation de l’enzyme hépatique et l’augmentation des transaminases.
L’éruption cutanée inclut la dermatite, la dermatite acnéiforme, la dermatite de contact,
l’éruption cutanée, l’éruption cutanée maculo-papulaire, l’éruption cutanée papulaire et
l’éruption cutanée prurigineuse.
La douleur musculosquelettique inclut la dorsalgie, la douleur osseuse, la douleur du flanc, la
douleur musculosquelettique thoracique, la douleur musculosquelettique, la cervicalgie et la
douleur thoracique non cardiaque.
L’atteinte rénale aiguë inclut l’insuffisance rénale aiguë, l'anurie, l'azotémie, une créatinine
sérique anormale, l’élévation de la créatinine sérique, l'insuffisance rénale, la dysfonction
tubulaire rénale et la nécrose tubulaire rénale.
La fatigue inclut la fatigue et le malaise.
L’œdème inclut la rétention liquidienne, la surcharge liquidienne, l’œdème périphérique,
l’œdème généralisé, l’œdème localisé, l’œdème faciale et un œdème des extrémités.
La douleur inclut la douleur et la douleur des extrémités.
La fréquence est basée sur les valeurs de laboratoires. Les patients sont pris en compte
seulement pour le grade le plus grave observé à partir de la valeur initiale.
Abrégé en ICANS. Les symptômes ou les signes peuvent être progressifs et peuvent inclure
une aphasie, une altération du niveau de conscience, une altération des facultés cognitives,
une faiblesse motrice, des convulsions et un œdème cérébral.
16
Description des effets indésirables sélectionnés
Syndrome de relargage des cytokines
Dans l’étude clinique en cours portant sur les enfants et les jeunes adultes présentant une LAL à
cellules B (N=79), des syndromes de relargage des cytokines ont été rapportés chez 77% des patients
(48% de Grade 3 ou 4). Deux décès sont survenus dans les 30 jours après la perfusion de
tisagenlecleucel, dont un patient qui est décédé d’une progression de la leucémie dans le contexte d’un
probable syndrome de relargage des cytokines et un patient qui a présenté une hémorragie
intracrânienne fatale qui s’est développée au cours d’un syndrome de relargage des cytokines résolu,
un syndrome du compartiment abdominal, une coagulopathie et une insuffisance rénale.
Dans l'étude clinique en cours portant sur le LDGCB (N=115), des syndromes de relargage des
cytokines ont été décrits chez 57% des patients (23% de Grade 3 ou 4).
Dans l’étude clinique en cours portant sur le LF (N=97), des syndromes de relargage des cytokines ont
été décrits chez 50% des patients. Aucun événement de Grade 3 ou 4 n’a été rapporté.
Le syndrome de relargage des cytokines a été classé selon les critères de Penn dans les études réalisées
dans la LAL à cellules B chez l’enfant et jeune adulte et dans le LDGCB, comme suit : Grade 1 :
réactions légères, réactions nécessitant des traitements symptomatiques ; Grade 2 : réactions modérées,
réactions nécessitant des thérapies par voie intraveineuse ; Grade 3 : réactions sévères, réactions
nécessitant des doses faibles de vasopresseurs ou une supplémentation en oxygène ; Grade 4 :
réactions potentiellement mortelles, celles nécessitant des vasopresseurs à fortes doses ou une
intubation ; Grade 5 : le décès.
Le syndrome de relargage des cytokines a été classé selon les critères de Lee dans l’étude réalisée dans
le LF, comme suit : Grade 1 : symptômes généraux légers nécessitant un traitement symptomatique ;
Grade 2 : symptômes nécessitant une intervention modérée telle qu’une supplémentation en oxygène à
faible débit ou des doses faibles de vasopresseurs ; Grade 3 : symptômes nécessitant une intervention
agressive telle qu’une supplémentation en oxygène à haut débit et des vasopresseurs à fortes doses ;
Grade 4 : symptômes potentiellement mortels nécessitant une intubation ; Grade 5 : le décès.
Pour la prise en charge clinique du syndrome de relargage des cytokines, se reporter à la rubrique 4.4
et au Tableau 1.
Infections et neutropénie fébrile
Chez les patients présentant une LAL à cellules B, des infections sévères (Grade 3 et supérieur),
pouvant engager le pronostic vital ou être fatales, sont survenues chez 48% des patients après une
perfusion de Kymriah. L'incidence globale (tous grades) était de 73% (non précisées 57%, virales
38%, bactériennes 27% et fongiques 15%) (voir rubrique 4.4). 43% des patients ont présenté une
infection quel que soit le type dans les 8 semaines suivant la perfusion de Kymriah.
Chez les patients présentant un LDGCB, des infections sévères (Grade 3 et supérieur), pouvant
engager le pronostic vital ou être fatales, sont survenues chez 34% des patients. L'incidence globale
(tous grades) était de 58% (non précisées 48%, bactériennes 15%, fongiques 11% et virales 11%) (voir
rubrique 4.4). 37% des patients ont présenté une infection, quel que soit le type, dans les 8 semaines.
Chez les patients présentant un LF, des infections sévères (Grade 3 ou 4) sont survenues chez 16% des
patients. L’incidence globale (tous grades) était de 50% (non précisées 36%, virales 17%, bactériennes
6% et fongiques 2%) (voir rubrique 4.4). 19% des patients ont présenté une infection, quel que soit le
type, dans les 8 semaines.
Une neutropénie fébrile sévère (Grade 3 ou 4) a été observée chez 34% des enfants et des jeunes
adultes atteints de LAL à cellules B, chez 17% des patients atteints de LDGCB et chez 12% des
patients atteints de LF. Se reporter à la rubrique 4.4 pour la prise en charge de la neutropénie fébrile
avant et après la perfusion de Kymriah.
17
Cytopénies prolongées
Les cytopénies sont très fréquentes en fonction des chimiothérapies antérieures et du traitement par
Kymriah.
Tous les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B ont présenté une cytopénie de
Grade 3 ou 4 à un moment donné après la perfusion par Kymriah. Des cytopénies de Grade 3 et 4 non
résolues au jour 28 après la perfusion par Kymriah d’après les analyses biologiques incluaient une
diminution du taux de globules blancs (57%), de neutrophiles (54%), de lymphocytes (44%) et de
thrombocytes (42%) et une diminution de l’hémoglobine (13%).
Tous les adultes atteints de LDGCB ont présenté des cytopénies de Grade 3 et 4 à un moment donné
après la perfusion de Kymriah. Des cytopénies de Grade 3 et 4 non résolues au jour 28 d’après les
analyses biologiques incluaient une diminution du taux de thrombocytes (39%), de lymphocytes
(29%), de neutrophiles (25%) et de globules blancs (21%) et une diminution de l’hémoglobine (14%).
Chez les adultes atteints de LF, 99% ont présenté des cytopénies de Grade 3 et 4 à tout moment après
la perfusion de Kymriah. Les cytopénies de Grade 3 et 4 non résolues au jour 28 après la perfusion de
Kymriah d’après les analyses biologiques incluaient une diminution du taux de lymphocytes (23%), de
thrombocytes (17%), de neutrophiles (16%) et de globules blancs (13%) et une diminution de
l’hémoglobine (3%).
Effets indésirables neurologiques
La majorité des événements neurotoxiques sont survenus dans les 8 semaines suivant la perfusion et
étaient transitoires.
Chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B, des manifestations
d'encéphalopathie et/ou de délire sont survenues chez 39% des patients (13% étaient de Grade 3 ou 4)
dans les 8 semaines suivant la perfusion de Kymriah. Chez les patients atteints de LDGCB, des
manifestations d'encéphalopathie et/ou de délire sont survenues chez 20% des patients (11% étaient de
Grade 3 ou 4) dans les 8 semaines suivant la perfusion de Kymriah. Chez les patients atteints de LF,
ces manifestations sont survenues chez 9% des patients (1% de Grade 3 ou 4) dans les 8 semaines
suivant la perfusion de Kymriah. Parmi les événements neurotoxiques chez les patients atteints de LF,
des cas de syndrome de neurotoxicité lié aux cellules effectrices de l’immunité (ICANS) sont survenus
chez 4% des patients (1% de Grade 3 ou 4), tous dans les 8 semaines suivant la perfusion de Kymriah.
Hypogammaglobulinémie
Une hypogammaglobulinémie a été rapportée chez 53% des patients traités par Kymriah pour une
LAL r/r, 17% des patients avec un LDGCB r/r et 17% des patients avec un LF r/r.
Les femmes enceintes qui reçoivent Kymriah peuvent présenter une hypogammaglobulinémie. Le taux
d’immunoglobulines doit être évalué chez les nouveau-nés des mères traitées par Kymriah.
Immunogénicité
Dans les études cliniques, l'immunogénicité humorale de tisagenlecleucel a été déterminée en
mesurant le taux d’anticorps anti-CAR19 murin (anti-CAR19m) sérique avant et après administration.
La majorité des patients étaient positifs pour les anticorps anti-CAR19m avant administration chez les
patients pédiatriques et jeunes adultes atteints de LAL (B2202, 91,1%), chez les patients adultes
atteints de LDGCB (C2201, 93,9%) et chez les patients adultes atteints de LF (E2202, 66,0%).
18
Les anticorps anti-CAR19m induits par le traitement ont été retrouvés chez 40,5% des patients
pédiatriques et jeunes adultes atteints de LAL, chez 8,7% des patients adultes atteints de LDGCB et
chez 28,7% des patients adultes atteints de LF. Les anticorps préexistants et induits par le traitement
n’ont pas eu d’impact sur la réponse clinique, ni d’impact sur l'expansion et la persistance de
tisagenlecleucel. Il n’y a aucune preuve que la présence d’anticorps anti-CAR19m induits par le
traitement préexistant impacte la sécurité ou l’efficacité de Kymriah.
Des réponses d’immunogénicité des lymphocytes T n’ont été observées ni chez les enfants et jeunes
adultes atteints de LAL à cellules B, ni chez les patients adultes atteints de LDGCB r/r ou de LF.
Données depuis la mise sur le marché
Les effets indésirables suivants ont été rapportés depuis la mise sur le marché de Kymriah, à travers
des déclarations spontanées, des cas de la littérature, des programmes d’accès étendu et des études
cliniques autres que les études d’enregistrement globales. Dans la mesure où il s’agit de cas rapportés
volontairement chez une population de taille incertaine, il n’est pas toujours possible d’estimer avec
certitude leur fréquence ou d’établir un lien de causalité avec l’exposition au tisagenlecleucel.
Fréquence indéterminée : Réaction anaphylactique/réaction liée à la perfusion, neurotoxicité.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
4.9
Surdosage
Sans objet.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres agents antinéoplasiques, Code ATC : L01XX71.
Mécanisme d’action
Le tisagenlecleucel est une thérapie anticancéreuse immunocellulaire autologue impliquant la
reprogrammation des lymphocytes T du patient à l’aide d’un transgène codant pour un récepteur
antigénique chimérique (CAR), afin d'identifier et d'éliminer les cellules exprimant le CD19. Le CAR
est constitué d'un fragment d'anticorps murin à chaîne unique qui reconnaît le CD19 et est fusionné
aux domaines de signalisation intracellulaire de 4-1BB (CD137) et CD3 zêta. Le composant CD3 zêta
est essentiel pour initier l'activation des lymphocytes T et l'activité anti-tumorale, tandis que le 4-1BB
favorise l'expansion et la persistance de tisagenlecleucel. Lors de la liaison aux cellules exprimant le
CD19, le CAR transmet un signal favorisant l'expansion des lymphocytes T et la persistance de
tisagenlecleucel.
Efficacité et sécurité clinique
Leucémie aigüe lymphoblastique (LAL)
La sécurité et l'efficacité du traitement par Kymriah chez les patients pédiatriques et jeunes adultes
jusqu’à 25 ans inclus, atteints d’une LAL à cellules B en rechute et réfractaire (r/r) ont été évaluées sur
un total de 203 patients dans une étude pivot (B2202, N=79) et deux études supports (B2205J, N=64,
et B2101J, N=60) de phase I/II à un seul bras menées en ouvert. Chez tous les patients, des produits de
leucaphérèse ont été recueillis et cryoconservés avant ou après l'entrée dans l'étude.
19
L'étude pivot B2202 (ELIANA) est une étude de phase II multicentrique à un seul bras conduite chez
des enfants et de jeunes adultes atteints d’une LAL à cellules B r/r. Sur les 97 patients inclus, 79 ont
reçu une perfusion de Kymriah ; Kymriah n’a pas pu être fabriqué pour 8 patients (8%) ; les raisons de
suspension du traitement avant la perfusion de Kymriah incluaient le décès (n=7 ; 7%) ou les
événements indésirables (n=3 ; 3%) survenus en attendant la fabrication de Kymriah dans les études
cliniques. La durée médiane de suivi de l'étude définie comme le délai entre la perfusion de Kymriah
et la date d'arrêt ou d'interruption du suivi avant la date de clôture de recueil des données était de
16,0 mois (intervalle : 0,4-34,4). Le délai médian entre la perfusion de Kymriah et la date clôture de
recueil des données était de 24,2 mois (intervalle : 4,5-35,1). L'étude est toujours en cours.
Les principales caractéristiques des patients inclus et perfusés sont présentées dans le tableau 3. La
majorité des patients (69/79, 87%) ont reçu un traitement d’attente en attendant Kymriah. Un total de
76 sur 79 patients (96%) ayant reçu une perfusion de Kymriah ont également reçu une chimiothérapie
lymphodéplétive après l’inclusion et avant la perfusion d'une dose unique de Kymriah (voir
rubrique 4.2 pour les conditions de la chimiothérapie lymphodéplétive).
Tableau 3 Étude B2202 : principales caractéristiques de la population de patients inclus et
perfusés
Inclus
N=97
n (%)
Perfusés
N=79
n (%)
Âge (années)
Moyenne (écart type)
12 (5,48)
12 (5,38)
Médiane (minimum – maximum)
11 (3 – 27)
11 (3 – 24)
Âge par catégorie (années) - n (%)
<10 ans
40 (41,2)
32 (40,5)
≥10 ans et <18 ans
40 (41,2)
33 (41,8)
≥18 ans
17 (17,5)
14 (17,7)
Sexe - n (%)
Masculin
54 (55,7)
45 (57,0)
Féminin
43 (44,3)
34 (43)
Statut de la maladie - n (%)
Réfractaire primaire
1
8 (8,2)
6 (7,6)
Maladie en rechute
2
89 (91,8)
73 (92,4)
Antécédents de greffe de cellules souches - n
(%)
0
39 (40,2)
31 (39,2)
1
50 (51,5)
42 (53,2)
2
8 (8,2)
6 (7,6)
1
Réfractaire primaire : n’ayant jamais eu de rémission complète (RC) morphologique avant l’étude ;
2
Maladie en rechute : ayant eu au moins une rechute avant l’étude.
L'efficacité a été évaluée sur la base du critère primaire d'évaluation du taux de rémission global
(TRG), qui comprend la rémission complète (RC) ou la rémission complète avec récupération
hématologique incomplète (RCi) comme meilleures réponses globales, dans les 3 mois suivant la
perfusion, selon l'évaluation du Comité de revue indépendant (IRC), ainsi que les critères de jugement
secondaires qui incluent la durée de rémission (DDR) et la proportion de patients ayant obtenu une RC
ou une RCi avec une maladie résiduelle minimale (MRM) <0,01% par cytométrie de flux (MRM
négatif). Les résultats d'efficacité de cette étude sont fournis dans le Tableau 4. Le TRG était similaire
dans les différents sous-groupes. Huit patients (10,1%) ayant obtenu une RC/RCi après la perfusion de
Kymriah ont bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques pendant la rémission dont 6
des patients (7,6%) ont reçu la greffe au cours des 6 premiers mois suivant la perfusion pendant la
rémission. Kymriah a été administré dans un centre qualifié pour le traitement par Kymriah en secteur
ambulatoire et hospitalier.
20
Tableau 4 Étude B2202 : Résultats d'efficacité chez des enfants et des jeunes adultes atteints
d’une leucémie aigüe lymphoblastique (LAL) à cellules B en rechute/réfractaire
Critère principal d'évaluation
Taux de rémission global (TRG)
1,2
, n (%)
IC 95%
RC
3
, n (%)
RCi
4
, n (%)
Critère secondaire d'évaluation principal
RC ou RCi avec moelle osseuse négative pour la
MRM
5,6
, n (%)
IC 95%
Durée de rémission (DDR)
7
% probabilité sans événement à 12 mois
% probabilité sans évènement à 18 mois
Médiane (mois) (IC à 95%)
Autre critère secondaire d'évaluation
Survie globale (SG)
8
% probabilité de survie à 12 mois
% probabilité de survie à 24 mois
Médiane (mois) (IC à 95%)
1
Patients inclus
N=97
65 (67,0)
(56,7 ; 76,2)
p<0,0001
49 (50,5)
16 (16,5)
N=97
64 (66,0)
(55,7 ; 75,3)
p<0.0001
N=65
66,3
66,3
Non atteinte (20,0 ;
NE
9
)
N=97
Patients perfusés
N=79
65 (82,3)
(72,1 ; 90,0)
p<0,0001
49 (62,0)
16 (20,3)
N=79
64 (81,0)
(70,6 ; 89,0)
p<0.0001
N=65
66,3
66,3
Non atteinte (20,0 ;
NE)
N=79
2
3
4
5
6
7
8
9
69,8
76,4
56,9
66,3
Non atteinte (19,4 ;
Non atteinte (28,2 ;
NE)
NE)
Implique le maintien du statut de rémission pendant au moins 28 jours sans signe clinique de
récidive.
Valeur p unilatérale nominale exacte basée sur H0: TRG ≤20% vs. Hypothèse alternative-
Ha : TRG >20%
La RC (rémission complète) était définie comme <5% de blastes dans la moelle osseuse, les
blastes sanguins circulants devant être <1%, aucun signe de maladie extramédullaire, et la
récupération complète des numérations du sang périphérique (plaquettes >100 000/µL et taux
absolu de neutrophiles [TAN] >1 000/µL) sans transfusion sanguine.
La RCi (rémission complète avec récupération hématologique incomplète) était définie
comme <5% de blastes dans la moelle osseuse, les blastes circulant dans le sang doivent être
<1%, aucun signe de maladie extramédullaire, et sans récupération complète des numérations
du sang périphérique avec ou sans transfusion sanguine.
Une maladie résiduelle minimale (MRM) négative était définie comme une MRM par
cytométrie de flux <0,01%.
Valeur p unilatérale nominale exacte basée sur H0 : taux de rémission avec négativité pour la
MRM ≤15% vs. Ha : >15%.
La DDR était définie comme le temps entre l'apparition d'une RC ou RCi et la récidive ou le
décès en raison d'une indication sous-jacente, selon l'événement le plus précoce (N=65)
La SG était définie comme le temps entre la date de perfusion de Kymriah et la date de décès
quel qu’en soit la cause pour les patients perfusés et entre la date d’inclusion et la date de
décès quel qu’en soit la cause pour les patients inclus.
Non estimé
La qualité de vie liée à la santé (HRQoL) a été évaluée en utilisant les questionnaires PedsQL et EQ-
5D complétés par les patients âgés de 8 ans et plus (n = 61). Parmi les patients ayant répondu (n = 51),
la variation moyenne (DS) du score PedsQL total par rapport à l’inclusion était de 13,1 (13,45) au
mois 3, de 15,4 (16,81) au mois 6 et de 25,0 (19,09) au mois 12, et la variation moyenne (DS) du score
VAS EQ-5D par rapport à l’inclusion était de 16,0 (16,45) au mois 3, de 15,3 (18,33) au mois 6 et de
21,7 (17,14) au mois 12, indiquant une amélioration globale cliniquement significative de l'HRQoL
après une perfusion de Kymriah.
21
L'étude support B2205J (ENSIGN) était une étude de phase II multicentrique à un seul bras conduite
chez des enfants et de jeunes adultes atteints d’une LAL à cellules B r/r. L'étude avait une
méthodologie similaire et incluait des populations de patients comparables à l'étude pivot B2202. La
principale différence entre les deux études était la définition du critère principal d’évaluation de
l'efficacité TRG, qui a été mesuré dans les 6 mois suivant la perfusion de Kymriah dans l'étude
B2205J comparé à 3 mois dans l'étude pivot. Sur 75 patients inclus, 64 ont reçu une perfusion de
Kymriah; pour 5 patients (6,7%), Kymriah n'a pas pu être fabriqué et 6 patients (8,0%) sont décédés en
attendant la fabrication de Kymriah dans l’étude clinique. La durée médiane de suivi de l'étude définie
comme le délai entre la perfusion de Kymriah et la date d'arrêt ou d'interruption du suivi avant la date
de clôture de recueil des données dans les analyses finales était de 12,2 mois (intervalle : 0,4-49,3). Le
délai médian entre la perfusion de Kymriah et la date de clôture de recueil des données était de
31,7 mois (intervalle : 17,6-56,0).
Parmi les patients perfusés, l'âge médian était de 12,5 ans (intervalle : 3 à 25), 34 (53,1%) étaient de
sexe féminin et 30 (46,9%) étaient de sexe masculin, 10,9% avaient une maladie réfractaire primaire,
89,1% avaient une maladie récidivante et 43,8% des patients avaient reçu antérieurement au moins une
greffe de cellules souches hématopoïétiques. Les caractéristiques initiales de la maladie étaient
similaires chez les patients inclus en ce qui concerne l'âge (âge médian 13,0 ans, intervalle : 3 à 25), le
sexe (46,7% féminin et 53,3% masculin), la maladie réfractaire primaire (10,7%) et les antécédents de
greffe (42,7%). La majorité des patients perfusés (57/64, 89,1%) ont reçu une chimiothérapie d’attente
en attendant Kymriah. Un total de 60 sur 64 patients (93,8%) ayant reçu une perfusion de Kymriah ont
également reçu une chimiothérapie lymphodéplétive après l’inclusion et avant la perfusion d'une dose
unique de Kymriah.
L'efficacité a été évaluée sur la base du critère primaire d'évaluation du TRG, qui comprenait la RC ou
la RCi comme meilleures réponses globales maintenues pendant au moins 28 jours dans les 6 mois
suivant la perfusion, selon l'évaluation du IRC, ainsi que les critères de jugement secondaires qui
incluent la DDR, la proportion de patients ayant obtenu une RC ou une RCi avec un statut de MRM
négatif, et la SG. Parmi les patients perfusés, le TRG a été confirmée chez 45 patients (70,3% ; 59,4%
RC et 10,9% RCi). La RC/RCi avec MRM négative dans la moelle osseuse a été rapporté chez
43 patients (67,2%). La DDR médiane n'a pas été atteinte et la probabilité sans événement à 12 mois
était de 70,5%. La probabilité de survie à 24 mois était de 54,7% et la SG médiane a été estimée à
29,9 mois (IC 95% : 15,1, 42,4). Les résultats de la SG ont été confirmés dans une analyse actualisée
de la SG (c.-à-d. SG médiane 29,9 mois [IC 95% : 15,2, NE] avec une probabilité de survie de 57,6%
à 24 mois ; avec un suivi médian pour la SG de 25,9 mois), qui prenait en compte des patients inclus
dans une étude de suivi à long terme distincte. Sept patients (10,9%) ayant obtenu une RC/RCi après
la perfusion de Kymriah ont bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques pendant la
rémission au cours de l'étude, dont 5 des patients (7,8%) ont reçu la greffe au cours des 6 premiers
mois suivant la perfusion. Les résultats d'efficacité rapportés pour les patients inclus (n=75)
démontrent un TRG de 60,0% (50,7% RC et 9,3% RCi; 57,3% avec MRM négative dans la moelle
osseuse). La survie globale rapportée dans la population incluse est conforme à la population perfusée.
Populations particulières
Aucune différence d’efficacité ou de sécurité n’a été observée entre les différents sous-groupes d’âge.
Patient ayant une leucémie avec atteinte active du SNC
Parmi les quatre patients ayant une leucémie avec atteinte active du SNC (c-à-d SNC-3) inclus dans
l’étude B2101J, trois ont présenté un syndrome de relargage des cytokines (Grade 2-4) et des
anomalies neurologiques transitoires (Grade 1-3) qui se sont résolus dans les 1-3 mois après la
perfusion. Un patient est décédé de la progression de sa maladie et les trois autres patients ont obtenu
une RC ou RCi et sont encore en vie 1,5 à 2 ans après la perfusion.
22
Lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB)
La sécurité et l'efficacité du traitement par Kymriah chez les patients adultes atteints d’un lymphome
diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire (r/r) ayant reçu ≥2 lignes de
chimiothérapie, dont du rituximab et des anthracyclines, ou en rechute après à une greffe de cellules
souches hématopoïétiques(GCSH) autologues, ont été évaluées dans une étude pivot à un seul bras
menée en ouvert. Les patients atteints de lymphome à grandes cellules B riche en lymphocytes T et en
histiocytes (LBRCTH), de lymphome cutané primitif à grandes cellules B, de lymphome médiastinal
primitif à grandes cellules B (LBPM), de LDGCB EBV positif chez les sujets âgés, de transformation
de Richter, ou de lymphome de Burkitt n’ont pas été inclus dans l’étude C2201.
L'étude pivot C2201 (JULIET) est une étude de phase II multicentrique à un seul bras conduite chez
des patients adultes atteints d’un LDGCB en rechute ou réfractaire. Parmi les 167 patients inclus,
115 patients ont reçu une perfusion de Kymriah. Environ 31% des patients sont sortis de l’étude avant
l’administration de Kymriah. Kymriah n’a pas pu être fabriqué pour 13 patients (8%). Les autres
raisons de non administration de la perfusion de Kymriah incluaient le décès (n=16 ; 10%), la décision
du médecin/l’évolution primaire de la maladie (n=16 ; 10%), la décision du patient (n=2 ; 1%), la
déviation au protocole (n=1 ; 1%) ou les événements indésirables (n=4 ; 2%) survenus en attendant la
fabrication de Kymriah dans les études cliniques. La durée médiane de suivi de l'étude définie comme
le délai entre la perfusion de Kymriah et la date d'arrêt ou d'interruption du suivi avant la date de
clôture de recueil des données était de 7,7 mois (intervalle : 0,4-50,0). Le délai médian entre la
perfusion de Kymriah et la date de clôture de recueil des données était de 40,3 mois (intervalle : 24,0-
52,6). L'étude est toujours en cours.
Les principales caractéristiques des patients inclus et perfusés sont présentées dans le tableau 5. Tous
les patients ont eu leur produit de leucaphérèse recueilli et cryoconservé avant ou après l'entrée dans
l'étude. La majorité des patients (103/115, 90%) ont reçu un traitement d’attente pour la stabilisation
de la maladie. Le type et la durée du traitement d’attente ont été laissés à la discrétion du médecin.
107/115 patients (93%) ont reçu une chimiothérapie lymphodéplétive avant la perfusion de Kymriah.
Kymriah a été administré en dose unique (0,6-6,0 x 10
8
lymphocytes T viables porteurs d’un CAR) par
perfusion intraveineuse dans un centre qualifié pour le traitement par Kymriah en secteur ambulatoire
et hospitalier.
23
Tableau 5 Étude C2201 : principales caractéristiques de la population de patients inclus et
perfusés
Inclus
N=167
n (%)
Âge (années)
Moyenne (écart type)
Médiane (minimum – maximum)
Âge par catégorie (années) - n (%)
<65 ans
≥65 ans
Sexe - n (%)
Masculin
Féminin
Antécédents de greffe de cellules souches
(GCS) - n (%)
Non
Oui
Stade III/IV de la maladie à l’entrée dans
l’étude – n (%)
Non
Oui
Nombre de lignes de traitements
antinéoplasiques antérieurs – n (%)
1
2
3
≥4
Statut de la maladie – n (%)
Réfractaire primaire
Maladie en rechute
56 (12,9)
58 (22 – 76)
120 (71,9)
47 (28,1)
105 (62,9)
62 (37,1)
Perfusés
N=115
n (%)
54 (13,1)
56 (22 – 76)
89 (77,4)
26 (22,6)
71 (61,7)
44 (38,3)
93 (55,7)
74 (44,3)
59 (51,3)
56 (48,7)
36 (21,6)
131 (78,4)
27 (23,5)
88 (76,5)
6 (3,6)
73 (43,7)
52 (31,1)
36 (21,6)
98 (58,7)
69 (41,3)
5 (4,3)
51 (44,3)
36 (31,3)
23 (20,0)
63 (54,8)
52 (45,2)
24
L'efficacité de Kymriah a été évaluée selon le critère d'évaluation principal du meilleur taux de
réponse globale (TRG), qui inclut la réponse complète (RC) et la réponse partielle (RP) selon
l'évaluation du comité de revue indépendant (IRC), ainsi que les critères secondaires d'évaluation
incluant la durée de réponse (Tableau 6).
Tableau 6 Étude C2201 : Résultats d'efficacité chez les patients adultes atteints d’un
lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire après
deux lignes ou plus de traitement systémique
Patients inclus
N=167
N=147
54 (36,7)
(28,9 ; 45,1)
Patients perfusés
N=115
N=99
54 (54,5)
(44,2 ; 64,6)
Critère principal d'évaluation
1
Taux de réponse globale (TRG)
(RC+RP)
2
, n (%)
IC 95%
RC, n (%)
41 (27,9)
41 (41,4)
RP, n (%)
13 (8,8)
13 (13,1)
Réponse au mois 3
N=147
N=99
TRG (%)
40 (27,2)
40 (40,4)
RC (%)
34 (23,1)
34 (34,3)
Réponse au mois 6
N=147
N=99
TRG (%)
34 (23,1)
34 (34,3)
RC (%)
31 (21,1)
31 (31,3)
3
Durée de réponse (DDR)
N=54
N=54
5
Médiane (mois) (IC à 95%)
Non atteinte (10,0 ; NE )
Non atteinte (10,0 ; NE
5
)
% probabilité sans rechute à 12 mois
63,4
63,4
% probabilité sans rechute à 18 mois
63,4
63,4
% probabilité sans rechute à 24 mois
60,8
60,8
% probabilité sans rechute à 30 mois
60,8
60,8
Autres critères secondaires
N=167
N=115
d'évaluation
Survie globale (SG)
4
% probabilité de survie à 12 mois
41,0
48,2
% probabilité de survie à 24 mois
33,3
40,4
% probabilité de survie à 36 mois
29,0
36,2
Médiane (mois) (IC à 95%)
8,2 (5,8 ; 11,7)
11,1 (6,6 ; 23,9)
1
Le critère principal d’évaluation a été analysé chez tous les patients pour lesquels Kymriah
avait été fabriqué au sein du complexe Novartis aux États-Unis.
2
Le TRG correspond à la proportion de patients avec la meilleure réponse globale (MRG) de
RC ou RP sur la base des critères de réponses de la classification de Lugano (Cheson
2014) ; une MRG=inconnue (c.-à-d. non répondeurs) a été assignée pour les patients non
perfusés.
3
La DDR était définie comme le temps entre l'apparition d'une RC ou d'une RP et la récidive
ou le décès en raison d’un LDGCB, selon celui qui apparait en premier.
4
La SG était définie comme le temps entre la date de perfusion de Kymriah et la date du
décès quel qu'en soit la cause (N=115) et le temps entre la date d’inclusion et la date de
décès quel qu’en soit la cause (N=167).
5
Non estimé.
Parmi les 41 patients qui ont atteint la RC, 16 patients avaient initialement une réponse globale de la
maladie en RP qui s’est améliorée en RC avec le temps ; la plupart des patients (13/16) ont obtenu la
conversion RP vers RC dans les 6 mois suivant la perfusion de tisagenlecleucel. Le TRG était
homogène dans les sous-groupes.
25
Lymphome folliculaire (LF)
La sécurité et l’efficacité du traitement par Kymriah chez les patients adultes atteints d’un lymphome
folliculaire (LF) en rechute ou réfractaire (r/r) ont été évaluées dans une étude de phase II (E2202,
N=97) en ouvert, multicentrique, à un seul bras.
L’étude pivot E2202 (ELARA) a inclus des patients réfractaires ou en rechute dans les 6 mois suivant
la fin d’une deuxième ligne ou plus d’un traitement systémique (incluant un anticorps anti-CD20 et un
agent alkylant), en rechute dans les 6 mois suivant la fin d’un traitement d’entretien par anticorps anti-
CD20 après au moins deux lignes de traitement, ou en rechute après une autogreffe de cellules souches
hématopoïétiques (GCSH). Cette étude a exclu les patients qui présentaient des infections actives ou
graves, un lymphome transformé ou d’autres lymphomes agressifs, y compris les patients atteints d’un
LF de Grade 3b, ceux ayant précédemment reçu une allo-GCSH ou qui souffraient d’une maladie avec
atteinte active du SNC.
Parmi les 98 patients inclus et ayant fait l’objet d’une leucaphérèse, 97 patients ont reçu une perfusion
de Kymriah. Un patient a obtenu une réponse complète avant la perfusion, laquelle a été attribuée à la
précédente ligne de traitement, et a été sorti de l’étude avant la perfusion sur décision du médecin.
Chez tous les patients, des produits de leucaphérèse ont été recueillis et cryoconservés avant ou après
l'entrée dans l'étude. Kymriah a été fourni à tous les patients inclus. La durée médiane de suivi de
l’étude définie comme le délai entre la perfusion de Kymriah et la date d’arrêt ou d’interruption du
suivi avant la date de clôture de recueil des données était de 18,6 mois (intervalle : 1,8-29,9). Le délai
médian entre la perfusion de Kymriah et la date de clôture de recueil des données était de 20,8 mois
(intervalle : 14,4-29,9). L’étude est toujours en cours.
Parmi les 97 patients ayant reçu une perfusion de Kymriah, 94 patients avaient une maladie mesurable
à l’inclusion d’après le comité de revue indépendant (IRC) et sont inclus dans la population d’analyse
de l’efficacité (EAS).
Les principales caractéristiques de la population incluse et de la population EAS à l’inclusion dans
l’étude sont présentées dans le Tableau 7. Environ la moitié des patients (44/94 ; 47%) ont reçu un
traitement d’attente pour la stabilisation de la maladie entre la leucaphérèse et l’administration de
Kymriah et tous les patients ont reçu une chimiothérapie lymphodéplétive. Pour tous les patients
perfusés, Kymriah a été administré en dose unique par perfusion intraveineuse dans un centre qualifié
pour le traitement en secteur hospitalier ou en ambulatoire (18%).
26
Tableau 7 Étude E2202 : Principales caractéristiques de la population de patients inclus et
EAS
Inclus
N=98
n (%)
EAS*
N=94
n (%)
Âge (années)
Moyenne (écart type)
56,5 (10,34)
56,4 (10,54)
Médiane (minimum – maximum)
57,5 (29-73)
57,0 (29-73)
Âge par catégorie (années) – n (%)
<65 ans
74 (75,5)
70 (74,5)
≥65 ans
24 (24,5)
24 (25,5)
Sexe – n (%)
Masculin
65 (66,3)
64 (68,1)
Féminin
33 (33,7)
30 (31,9)
Stade III/IV de la maladie à l’entrée dans
84 (85,7)
81 (86,2)
l’étude – n (%)
Score FLIPI élevé
1
– n (%)
59 (60,2)
57 (60,6)
Masse tumorale importante à l’inclusion
2
62 (63,3)
61 (64,9)
n (%)
Nombre de lignes de traitements
antinéoplasiques antérieurs – n (%)
2
24 (24,5)
24 (25,5)
3
21 (21,4)
19 (20,2)
4
25 (25,5)
24 (25,5)
≥5
28 (28,6)
27 (28,7)
Médiane (minimum – maximum)
4,0 (2,0 -13,0)
4,0 (2,0 - 13,0)
Statut de la maladie – n (%)
Réfractaire à la dernière ligne de
76 (77,6)
74 (78,7)
traitement
En rechute après la dernière ligne de
17 (17,3)
17 (18,1)
traitement
Maladie double réfractaire
3
– n (%)
67 (68,4)
65 (69,1)
Progression de la maladie dans les 24 mois
61 (62,2)
61 (64,9)
4
(POD24) – n (%)
Antécédents de greffe de cellules souches
hématopoïétiques (GCSH) – n (%)
36 (36,7)
35 (37,2)
Traitement antérieur par inhibiteur de
21 (21,4)
19 (20,2)
PI3K– n (%)
*
Patients perfusés qui avaient une maladie mesurable à l’inclusion d’après le comité de revue
indépendant (IRC) et sont inclus dans la population d’analyse de l’efficacité.
1
L’index FLIPI inclut 5 facteurs pronostiques identifiés ; FLIPI = somme (quand le facteur
pronostique = ‘Oui’) ; Faible : 0-1 critère rempli ; intermédiaire : 2 critères remplis ; élevé : 3
ou plus remplis
2
« Masse tumorale importante » définie d’après l’IRC comme une imagerie montrant une
masse tumorale ganglionnaire ou extra-ganglionnaire mesurant >7 cm de diamètre ou un
envahissement d’au moins 3 sites ganglionnaires, avec chacun >3 cm de diamètre.
3
« Maladie double réfractaire » sont les patients en échec ou en rechute dans les 6 mois suivant
le traitement par anticorps anti-CD20 et agent alkylant, quel que soit le protocole
4
POD24 : maladie réfractaire primaire ou en une progression dans les 24 mois suivant le début
d’un traitement de première ligne à base d’un anticorps monoclonal anti-CD20.
27
L’efficacité a été évaluée sur la base du critère d’évaluation principal du taux de réponse complète
(TRC), enregistré à partir de la perfusion jusqu’à la progression de la maladie ou au démarrage d’un
nouveau traitement. Le TRC a été déterminé par l’IRC d’après les critères de la classification de
Lugano (Cheson 2014). Les critères d’évaluation secondaires incluaient le taux de réponse globale
(TRG), la durée de réponse (DDR), la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Le délai
médian entre l’inclusion et la perfusion était de 46 jours (intervalle : 23 à 127). La première évaluation
de la maladie devait être réalisée 3 mois après la perfusion.
Tableau 8 Étude E2202 : Résultats d’efficacité chez les patients adultes atteints d’un
lymphome folliculaire (LF) en rechute ou réfractaire après deux lignes ou plus de
traitement
Patients inclus
N=98
Patients EAS*
N=94
Taux de réponse complète (TRC)
1
, d’après l’IRC
n (%)
67 (68,4)
65 (69,1)
IC 95%
(58,9 ; 78,1)
(58,8 ; 78,3)
Taux de réponse globale (TRG)
2
, d’après l’IRC
n (%)
84 (85,7)
81 (86,2)
Durée de réponse (DDR)
3
, d’après l’IRC
N=84
N=81
Médiane (mois) (IC 95%)
NE (20,9 ; NE)
NE (15,6 ; NE)
% probabilité sans événement à 9 mois (IC
75,9 (64,8 ; 83,9)
76,2 (64,9 ; 84,3)
95%)
IC=intervalle de confiance, NE=non estimable
*
Patients perfusés qui avaient une maladie mesurable à l’inclusion d’après le comité de revue
indépendant (IRC) et sont inclus dans l’analyse d’efficacité.
1
Le critère d’évaluation principal était le TRC déterminé par l’IRC d’après les critères de réponse de
Lugano (Cheson 2014) et défini comme la proportion de patients dont la meilleure réponse globale
(MRG) était une réponse complète (RC). Le patient non perfusé a été traité comme un non-
répondeur.
2
Le TRG était défini comme la proportion de patients dont la MRG était une RC ou une réponse
partielle (RP). Le patient non perfusé a été traité comme un non-répondeur.
3
La DDR était définie comme le temps entre l'apparition d'une RC ou d'une RP et la récidive ou le
décès en raison d’un LF, selon celui qui apparait en premier.
Tous les répondeurs avaient obtenu leur première réponse (RC ou RP) lors de la première évaluation
de la maladie réalisée après la perfusion, à 3 mois. Parmi les 65 patients qui ont finalement obtenu une
RC, 15 patients (16%) avaient initialement eu une RP. La majorité de ces patients sont passés de la RP
à la RC dans les 6 mois suivant la perfusion. Aucun patient ayant reçu une perfusion de Kymriah n’a
eu de greffe pendant qu’il était en réponse (RC ou RP).
La probabilité pour qu’un patient reste en réponse (DDR) ≥9 mois était de 76% (IC 95% : 64,9 ; 84,3),
alors que la probabilité pour qu’un patient ayant obtenu une RC reste en réponse ≥9 mois était de 87%
(IC 95% : 75,6 ; 93,3).
Les analyses de sous-groupes ont démontré un TRC globalement homogène dans l’ensemble des sous-
groupes, y compris les sous-groupes de pronostic à haut risque suivant : score FLIPI élevé (TRC de
63%), antécédents de GCSH (TRC de 66%), POD24 (TRC de 59%) et maladie double réfractaire
(TRC de 66%).
28
Populations particulières
Bien que le bénéfice clinique et la sécurité observés chez les patients âgés de plus de 65 ans atteints de
LDGCB et de LF (23% et 24,7% de la population de l’étude respectivement pour le LDGCB et le LF)
aient été comparables aux résultats de la population globale, les données disponibles ne sont pas
suffisantes pour déterminer s’il y a une différence d’efficacité et de sécurité entre les différents sous-
groupes d’âge.
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études
réalisées avec Kymriah dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans les
conditions suivantes : a) traitement des lymphomes lymphoblastiques à cellules B, et b) traitement des
néoplasmes à cellules B matures (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage
pédiatrique).
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Après la perfusion de Kymriah à des enfants et de jeunes adultes atteints d’une LAL à cellules B r/r,
d’un LDGCB r/r et d’un LF r/r, tisagenlecleucel présentait généralement une expansion initiale rapide,
suivie d’une décroissance bi-exponentielle plus lente. Une importante variabilité inter-sujets a été
associée aux paramètres d’exposition
in vivo
(ASC
0-28j
et C
max
) dans l’ensemble des indications.
Cinétique cellulaire chez les enfants et les jeunes adultes atteints d’une LAL à cellules B
Un résumé des paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients pédiatriques et
jeunes adultes atteints de LAL à cellules B est présenté dans le Tableau 9 ci-dessous. L'expansion
maximale (C
max
), mesurée par PCRq, était environ 1,6 fois supérieure chez les patients RC/RCi
(n=103) comparativement aux patients non répondeurs (NR) (n=10). Une expansion inférieure et
retardée a été observée chez les patients NR comparée aux patients CRC/CRCi.
Tableau 9 Paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les enfants et les jeunes
adultes atteints d’une LAL à cellules B r/r (Études B2202 et B2205J)
Paramètre
Données statistiques
Patients répondeurs
(RC/RCi)
N=105
35 300 (154,0) ; 103
Patients non
répondeurs (NR)
N=12
21 900 (80,7) ; 10
C
max
(copies/μg)
T
max
(jour)
ASC
0-28j
(copies/μg*jour)
T
½
(jour)
T
last
Moyenne
géométrique (CV%),
n
Médiane [min;max], n
Moyenne
géométrique (CV%),
n
Moyenne
géométrique (CV%),
n
Médiane [min;max], n
9,83 [5,70 ; 27,8] ; 103
309 000 (178,1) ; 103
20,1 [12,6 ; 62,7] ; 10
232 000 (104,5) ; 8
25,2 (307,8) ; 71
3,80 (182,4) ; 4
166 [20,9 ; 916], 103
28,8 [26,7 ; 742], 9
29
Cinétique cellulaire chez les patients adultes présentant un LDGCB
Un résumé des paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients atteints de
LDGCB est présenté dans le Tableau 10 ci-dessous.
Tableau 10 Paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients atteints de
LDGCB r/r
Paramètre
Données statistiques
Patients répondeurs
(RC et RP)
N=43
5 840 (254,3), 43
Patients non répondeurs
(MS/MP/Inconnue)
N=72
5 460 (326,89), 65
C
max
(copies/μg)
T
max
(jour)
ASC
0-28j
(copies/μg*jour)
T
½
(jour)
T
last
Moyenne
géométrique (CV%),
n
Médiane [min;max],
n
Moyenne
géométrique (CV%),
n
Moyenne
géométrique (CV%),
n
Médiane [min;max],
n
9,00 [5,78 ; 19,8], 35
61 200 (177,7), 40
8,84 [3,04 ; 27,7], 65
67 000 (275,2), 56
129 (199,2), 33
14,7 (147,1), 44
551 [17,1 ; 1 030], 43
61,4 [19,8 ; 685], 56
Cinétique cellulaire chez les patients atteints d’un LF
Un résumé des paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients atteints d’un LF
selon la MRG est présenté dans le Tableau 11 ci-dessous.
La moyenne géométrique de l’ASC
0-28j
des répondeurs était 2,9 fois supérieure à celle des non-
répondeurs, alors que la moyenne géométrique de la C
max
était 2,1 fois plus élevée chez les répondeurs
que chez les non-répondeurs.
Tableau 11
Paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients atteints de
LF r/r
Données statistiques
Patients répondeurs
(RC et RP)
N=81
6 280 (331), 67
9,92 [2,62 ; 28,0],
67
57 500 (261), 66
43,8 (287), 43
191 [19,9 ; 558], 73
Patients non-
répondeurs
(MS/MP)
N=12
3 000 (1 190), 8
13,0 [7,73 ; 16,0],
8
20 100 (18 100), 7
24,4 (180), 6
107 [18,7 ; 366],
10
Paramètre
C
max
(copies/microgrammes)
T
max
(jour)
Moyenne géométrique
(CV%), n
Médiane [min;max], n
ASC
0-28j
Moyenne géométrique
(copies/microgrammes*jour) (CV%), n
Moyenne géométrique
T
½
(jour)
(CV%), n
T
last
(jour)
Médiane [min;max], n
30
Distribution
Chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B, il a été montré que tisagenlecleucel
est présent dans le sang et la moelle osseuse au-delà de 2 ans. Au jour 28, la répartition sanguine et
médullaire de tisagenlecleucel montre que la répartition de tisagenlecleucel dans la moelle osseuse
était de 47,2% par rapport à celle présente dans le sang, alors qu'elle était respectivement de 68,3% et
69% aux mois 3 et 6 (Études B2202 et B2205J). Tisagenlecleucel atteint également le liquide
céphalorachidien et y persiste chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B (Étude
B2101J) jusqu'à 1 an.
Chez les patients adultes atteints de LDGCB (Étude C2201), tisagenlecleucel a été détecté jusqu'à
3 ans dans le sang périphérique et jusqu'au mois 9 dans la moelle osseuse pour les patients ayant
obtenu une réponse complète. Le taux de répartition dans la moelle osseuse par rapport au sang était
proche de 70% au jour 28 et de 50% au mois 3 aussi bien chez les patients répondeurs que non
répondeurs.
Chez les patients adultes atteints de LF (Étude E2202), tisagenlecleucel a été détecté jusqu’à 18 mois
dans le sang périphérique et jusqu’à 3 mois dans la moelle osseuse chez les patients ayant obtenu une
réponse complète. Le taux de répartition dans la moelle osseuse par rapport à celui du sang était
proche de 54% à 3 mois aussi bien chez les patients répondeurs que non répondeurs.
Élimination
Le profil d'élimination de Kymriah inclut une décroissance bi-exponentielle dans le sang périphérique
et la moelle osseuse.
Linéarité/non-linéarité
Il n'y a pas de relation apparente entre la dose et l'ASC
0-28j
ou la C
max
.
Populations particulières
Personnes âgées
Les diagrammes de dispersion des paramètres cinétiques cellulaires en fonction de l'âge (22 à 76 ans
chez les patients atteints de LDGCB et 29 à 73 ans chez les patients atteints de LF) n'ont révélé aucune
relation significative entre les paramètres cinétiques cellulaires (ASC
0-28j
et C
max
) et l'âge.
Sexe
Le sexe n’a pas été identifié comme une caractéristique influant significativement l'expansion du
tisagenlecleucel chez les patients présentant une LAL à cellules B, et un LDGCB et un LF. Dans
l’Étude B2202, il y avait 43% de patientes de sexe féminin et 57% de patients de sexe masculin, dans
l’Étude C2201, 38% de patientes de sexe féminin et 62% de patients de sexe masculin, et dans l’Étude
E2202, 34% de patientes de sexe féminin et 66% de patients de sexe masculin qui ont reçu Kymriah.
En outre, dans l’Étude E2202, les moyennes géométriques des paramètres d’exposition (C
max
et ASC
0-
28j
) étaient respectivement 111% et 106% plus élevées chez les femmes que chez les hommes. Il est
cependant difficile d’interpréter l’expansion par rapport au sexe en raison du chevauchement de
certaines valeurs et de l’importante variabilité inter-sujets.
Particularité ethnique
Les données sont limitées pour déterminer l’impact des particularités ethniques sur l'expansion de
Kymriah chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL, chez les patients atteints de LDGCB et
de LF. Dans l’Étude B2202 il y avait 73,4% de patients caucasiens, 12,7% de patients asiatiques et
13,9% de patients d'autres origines ethniques. Dans l'Étude C2201 il y avait 85% de patients
caucasiens, 9% de patients asiatiques, 4% de patients noirs ou afro-américains, et 3 patients (3%)
d’origine ethnique inconnue. Dans l’Étude E2202, il y avait 75% de patients caucasiens, 13% de
patients asiatiques, 1% de patients noirs ou afro-américains, et 10% d’origine ethnique inconnue.
31
Poids corporel
Chez les patients atteints de LAL, de LDGCB et de LF, sur l’ensemble des catégories de poids (LAL :
de 14,4 à 137 kg ; LDGCB : de 38,4 à 186,7 kg ; LF : de 44,3 à 127,7 kg), les diagrammes de
dispersion des paramètres cinétiques cellulaires PCRq en fonction du poids n'ont révélé aucune
relation apparente entre les paramètres cinétiques cellulaires et le poids.
Greffe antérieure
Une greffe antérieure n'a eu aucun impact sur l'expansion/la persistance de Kymriah chez les enfants et
les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B, les patients adultes atteints de LDGCB ou de LF.
5.3
Données de sécurité préclinique
L'évaluation de sécurité non clinique de Kymriah a essentiellement consisté en l’analyse du risque de
croissance cellulaire non contrôlée des lymphocytes T transduits
in vitro
et
in vivo,
ainsi que du risque
de toxicité liée à la dose, la biodistribution et la persistance. Aucun risque de ce type n'a été identifié
sur la base de ces études.
Potentiel carcinogène et mutagène
Les études de génotoxicité et les études de cancérogénicité chez les rongeurs ne sont pas adaptées pour
évaluer le risque de mutagenèse par insertion des produits de thérapie cellulaire génétiquement
modifiée. Aucun autre modèle animal pertinent n'est disponible.
Les études d'expansion
in vitro
avec des lymphocytes T porteurs d'un CAR positif (Kymriah)
provenant de donneurs sains et de patients n'ont pas montré de signes de transformation et/ou
d'immortalisation des lymphocytes T. Les études
in vivo
chez les souris immunodéprimées n'ont pas
montré de signes d'anomalie de la croissance cellulaire ni de signes d'expansion des cellules clonales
jusqu’à 7 mois, ce qui représente la période d'observation significative la plus longue pour des
modèles de souris immunodéprimées. Une analyse du site d'insertion du vecteur lentiviral au sein du
génome cellulaire a été réalisée sur les produits Kymriah de 14 donneurs individuels (12 patients et
2 volontaires sains). Aucun élément n'a indiqué une insertion préférentielle proche des gènes
susceptibles d’induire des mutations avec un risque cancérogène ou un développement préférentiel des
cellules comportant des sites d'insertion susceptibles d’induire des mutations avec un risque
cancérogène.
Toxicité sur la reproduction
Aucune étude non clinique de sécurité de la reproduction n’a été réalisée, car aucun modèle animal
pertinent n'est disponible.
Études sur de jeunes animaux
Aucune étude de toxicité juvénile n’a été réalisée.
32
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Glucose
Chlorure de sodium
Solution d’albumine humaine
Dextran 40 pour injection
Diméthylsulfoxyde
Gluconate de sodium
Acétate de sodium
Chlorure de potassium
Chlorure de magnésium
N-acétyltryptophanate de sodium
Caprylate de sodium
Aluminium
Eau pour préparation injectable
6.2
Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres
médicaments.
6.3
Durée de conservation
9 mois.
Après décongélation, le produit doit être administré immédiatement. Après décongélation, le produit
doit être gardé à température ambiante (20°C-25°C) et perfusé dans les 30 minutes, afin de maintenir
au maximum la viabilité du produit, en tenant compte de toute interruption au cours de la perfusion.
6.4
Précautions particulières de conservation
Conserver et transporter en dessous de -120°C, par exemple dans un conteneur pour conservation
cryogénique dans la phase vapeur de l’azote liquide.
Voir rubrique 6.3 pour les conditions de stockage après la décongélation du médicament.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur et équipement spécial pour l’utilisation,
l’administration ou la greffe
Poche pour perfusion en éthylène acétate de vinyle (EVA) avec tubulure en chlorure de polyvinyle
(PVC) et un interconnecteur à luer/perforateur fermé par un capuchon de type luer-lock contenant soit
10-30 mL (poches de 50 mL), soit 30-50 mL (poches de 250 mL) de dispersion cellulaire.
Chaque poche pour perfusion est placée dans un emballage secondaire.
Une dose individuelle de traitement comprend 1 ou plusieurs poches pour perfusion.
33
6.6
Précautions particulières d’élimination et manipulation
Contrôle et décongélation de la ou des poches à perfusion
Ne pas décongeler le produit avant qu’il ne soit prêt à être utilisé.
La poche à perfusion doit être placée à l’intérieur d’une seconde poche stérile durant la décongélation
afin de protéger les embouts/ports de connexion de toute contamination et d’éviter tout déversement
dans l’éventualité peu probable où le sac se percerait. Kymriah doit être décongelé à 37°C au
bain-marie ou à sec jusqu'à ce que la poche pour perfusion ne contienne plus de glace visible. La
poche doit être sortie immédiatement du dispositif de décongélation, et doit être conservée à
température ambiante (20°C-25°C) jusqu’à la perfusion. Si plus d'une poche pour perfusion a été reçue
pour la dose de traitement, la poche suivante ne doit pas être décongelée avant que le contenu de la
poche précédente ait été perfusé.
Kymriah ne doit pas être manipulé. Par exemple, Kymriah ne doit pas être lavé (centrifugé et remis en
suspension dans un nouveau milieu) avant la perfusion.
La ou les poches pour perfusion doivent être examinées pour vérifier l'absence de déchirures ou
d'entailles avant décongélation. Si la poche pour perfusion semble avoir été endommagée ou fuir, elle
ne doit pas être administrée et doit être éliminée conformément aux procédures locales de traitement
des déchets biologiques (voir rubrique 4.2.).
Précautions à prendre pour le transport et l’élimination du médicament
Kymriah doit être transporté au sein de l’établissement dans des conteneurs étanches fermés et
incassables.
Kymriah contient des cellules sanguines humaines génétiquement modifiées. Il convient de suivre les
lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques pour les médicaments non utilisés et les
déchets. Tout le matériel ayant été en contact avec Kymriah (déchets solides et liquides) doit être
manipulé et éliminé en suivant les lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
7.
Novartis Europharm Limited
Vista Building
Elm Park, Merrion Road
Dublin 4
Irlande
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
8.
EU/1/18/1297/001
34
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
23 août 2018
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu
35
ANNEXE II
A.
FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D’ORIGINE BIOLOGIQUE
ET FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE
ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
B.
C.
D.
36
A.
FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D’ORIGINE BIOLOGIQUE ET
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants de la substance active d’origine biologique
Fraunhofer Institut für Zelltherapie und Immunologie
Perlickstrasse 1
Hauptgebäude und Erweiterungsbau 1
D-04103 Leipzig
Allemagne
Novartis Pharmaceutical Corporation
220 East Hanover Avenue
Morris Plains
New Jersey
NJ07950
États–Unis
Novartis Pharma Stein AG
Novartis Technical Operations Schweiz
Stein Cell and Gene Therapy,
Schaffhauserstrasse
4332 Stein
Suisse
CELLFORCURE
ZA de Courtabœuf
11 avenue des Tropiques
91940 Les Ulis
France
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Novartis Pharma GmbH
Roonstrasse 25
D-90429 Nuremberg
Allemagne
CELLFORCURE
ZA de Courtabœuf
11 avenue des Tropiques
91940 Les Ulis
France
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
B.
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2)
37
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater,
paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web
européen des médicaments.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
D.
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
Mesures additionnelles de réduction du risque
Elements-clés :
Disponibilité du tocilizumab et qualification du site
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché s’assurera que les hôpitaux et leurs services
associés qui dispensent KYMRIAH soient qualifiés conformément au programme de distribution
contrôlé en :
S’assurant de l’accès immédiat sur site à une dose de tocilizumab par patient préalablement à la
perfusion de KYMRIAH. Le centre de traitement doit avoir accès à une dose supplémentaire de
tocilizumab dans les 8 heures qui suivent chaque dose précédente. Dans le cas exceptionnel où
le tocilizumab n'est pas disponible en raison d'une pénurie figurant dans la liste des pénuries de
l'Agence Européenne des Médicaments, le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
s’assurera que des alternatives appropriées pour prendre en charge un SRC en remplacement du
tocilizumab sont disponibles sur site.
S’assurant que les professionnels de santé impliqués dans le traitement d'un patient ont suivi
intégralement le programme d'éducation.
38
Programme éducationnel
Avant le lancement de KYMRIAH dans chaque Etat-Membre, le titulaire de l’autorisation de mise sur
le marché doit valider le contenu et le format du matériel éducationnel avec l’Autorité Nationale
Compétente.
Programme éducationnel relatif aux professionnels de santé
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché doit s’assurer que, dans chaque Etat-Membre où
KYMRIAH est commercialisé, tous les professionnels de santé amenés à prescrire, dispenser et
administrer KYMRIAH aient reçu le document explicatif pour :
-
faciliter l’identification d’un SRC et d’un effet indésirable neurologique grave,
-
faciliter la prise en charge d’un SRC et des effets indésirables neurologiques graves,
-
s’assurer de la surveillance appropriée d’un SRC et des effets indésirables neurologiques graves,
-
faciliter la mise à disposition de toute information adéquate pour le patient,
-
s’assurer que les effets indésirables sont reportés correctement et de façon appropriée,
-
s’assurer que des instructions détaillées portant sur la procédure de décongélation sont fournies,
-
avant de traiter un patient, s’assurer de la disponibilité sur le site de tocilizumab pour chaque
patient; dans le cas exceptionnel où le tocilizumab n’est pas disponible en raison d’une pénurie
figurant dans la liste des pénuries de l’Agence Européenne des Médicaments, s’assurer que des
alternatives appropriées pour prendre en charge un SRC sont disponibles sur site.
Programme éducationnel pour le patient
Pour informer et expliquer aux patients :
-
les risques d’un SRC et des effets indésirables neurologiques sérieux associés à KYMRIAH,
-
le besoin de reporter les symptômes immédiatement à leur médecin traitant,
-
le besoin de rester à proximité du lieu où ils ont reçu KYMRIAH pendant au moins 4 semaines
après la perfusion de KYMRIAH,
-
le besoin d’avoir toujours sur soi la Carte d’Alerte Patient.
39
Obligation de mise en place de mesures post-autorisation
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché met en œuvre, selon le calendrier indiqué, les
mesures ci-après :
Description
Étude de sécurité post-autorisation non interventionnelle (PASS) :
Afin de caractériser de manière plus approfondie la sécurité –
incluant la sécurité à long terme – de Kymriah, le demandeur devra
conduire et soumettre une étude de recueil de données issues d’un
registre de maladie pour les patients atteints de LAL et LDGCB.
Date
Rapports mis à jour :
Rapports de sécurité
annuels et rapports
intermédiaires tous les
5 ans
Rapport final des résultats
de l’étude : Décembre
2038
Rapports mis à jour :
Partie inclue dans les
rapports annuels de la
PASS non-
interventionnelle
Rapport final : Décembre
2023
Juin 2022
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin d’évaluer de
manière plus approfondie l’efficacité et la sécurité de Kymriah chez
les patients LAL âgés de moins de 3 ans, le demandeur devra
conduire et soumettre une étude de recueil de données issues d’un
registre de maladie pour les patients atteints de LAL.
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin d’évaluer
l’efficacité de Kymriah chez les patients avec un LDGCB en
rechute/réfractaire, le demandeur devra conduire et soumettre une
étude prospective observationnelle chez des patients avec un
LDGCB r/r de recueil de données issues d’un registre comprenant la
mesure des résultats d’efficacité en adéquation avec l’étude C2201,
et en incluant les détails des délais de fabrication (c-à-d le délai
depuis la dernière rechute ou de la confirmation du statut réfractaire,
le délai depuis la décision de traiter, et le délai entre la leucaphérèse
et la perfusion).
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin de caractériser de
manière plus approfondie l’efficacité et la sécurité à long terme de
Kymriah dans le LDGCB en rechute/réfractaire, le demandeur devra
soumettre le rapport d’étude clinique (CSR) final qui inclut les 5 ans
de suivi de l’étude C2201.
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin de caractériser de
manière plus approfondie l’efficacité et la sécurité à long terme de
Kymriah dans le LDGCB en rechute/réfractaire, le demandeur devra
soumettre les résultats de l’étude CCTL019H2301 – étude de
phase III, en ouvert, évaluant Kymriah
versus
soins standards chez
les patients adultes atteints de lymphome non-Hodgkinien à
cellules B agressif en rechute ou réfractaire.
CSR final : Août 2023
Juin 2022
40
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
41
A. ÉTIQUETAGE
42
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ETIQUETTE DE LA POCHE DE PERFUSION
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Kymriah 1,2 x 10
6
– 6 x 10
8
cellules dispersion pour perfusion
tisagenlecleucel (lymphocytes T viables CAR+)
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Lymphocytes T humains autologues génétiquement modifiés
ex vivo
via un vecteur lentiviral codant
pour le récepteur antigénique chimérique (CAR) anti-CD19.
Contient 1,2 x 10
6
à 6 x 10
8
lymphocytes T viables CAR+.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Contient également : glucose, chlorure de sodium, solution d’albumine humaine, dextran 40 pour
injection, diméthylsulfoxyde, gluconate de sodium, acétate de sodium, chlorure de potassium, chlorure
de magnésium, N-acétyltryptophanate de sodium, caprylate de sodium, aluminium, eau pour
préparation injectable. Voir la notice pour plus d’informations.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Dispersion pour perfusion
10 mL – 50 mL par poche.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
5.
Voie intraveineuse
Ne pas utiliser de filtre de déleucocytation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Pour usage autologue uniquement.
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
43
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver et transporter à moins de -120°C ; ne pas décongeler le produit jusqu’à son utilisation.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
10.
Contient un organisme génétiquement modifié.
A éliminer selon les lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Novartis Europharm Limited
Vista Building
Elm Park, Merrion Road
Dublin 4
Irlande
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
10 – 50 ml
12.
EU/1/18/1297/001
13.
NUMÉRO DU LOT, CODES DON ET PRODUIT
Nom :
Date de naissance : {JJ MMM AAAA}
N°Aph/DIN :
Lot :
Poche x
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée.
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Sans objet
18.
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
Sans objet
44
B. NOTICE
45
Notice: Information du patient ou du soignant
Kymriah 1,2 x 10
6
– 6 x 10
8
cellules dispersion pour perfusion
tisagenlecleucel (lymphocytes T viables CAR+)
Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant tout effet
indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets indésirables.
Veuillez lire attentivement cette notice avant que vous (ou votre enfant) ne receviez ce
médicament car elle contient des informations importantes.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique
aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
-
Votre médecin vous donnera une Carte d’Alerte Patient. Lisez-là attentivement et suivez les
instructions écrites dessus.
-
Montrez toujours la Carte d’Alerte Patient au médecin ou à l’infirmière lorsque vous les voyez
ou si vous allez à l’hôpital.
-
Les informations de cette notice sont pour vous ou votre enfant – mais dans la notice il sera
juste écrit “vous”.
Que contient cette notice ? :
1.
Qu’est-ce que Kymriah et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Kymriah
3.
Comment est administré Kymriah
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels?
5.
Comment conserver Kymriah
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Qu’est-ce que Kymriah et dans quels cas est-il utilisé
1.
Qu'est-ce que Kymriah
Kymriah, également connu sous le nom de tisagenlecleucel, est fabriqué à partir de certains de vos
propres globules blancs appelés lymphocytes T. Les lymphocytes T sont importants au bon
fonctionnement de votre système immunitaire (les défenses immunitaires).
Comment Kymriah agit-il ?
Les lymphocytes T sont prélevés de votre sang et un gène est introduit dans les lymphocytes T de
manière à ce qu'ils puissent cibler les cellules cancéreuses dans votre corps. Lorsque Kymriah est
perfusé dans votre sang, les lymphocytes T modifiés vont atteindre et tuer les cellules cancéreuses.
Dans quel cas Kymriah est-il utilisé
Kymriah est utilisé pour traiter :
La leucémie aigüe lymphoblastique (LAL) à cellules B
- une forme de cancer qui affecte
certains types de globules blancs. Le médicament peut être utilisé chez les enfants et les jeunes
adultes jusqu’à 25 ans inclus atteints de ce cancer.
Le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB)
- une forme de cancer qui affecte certains
types de globules blancs, principalement dans les ganglions lymphatiques. Le médicament peut
être utilisé chez les adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints de ce cancer.
Le lymphome folliculaire (LF)
- une forme de cancer qui affecte certains types de globules
blancs appelés lymphocytes, principalement dans les ganglions lymphatiques. Le médicament
peut être utilisé chez les adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints de ce cancer.
Si vous avez d'autres questions sur la façon dont Kymriah agit ou pourquoi ce médicament vous a été
prescrit, adressez-vous à votre médecin.
46
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Kymriah
Ne recevez jamais Kymriah :
si vous êtes allergique à l'un des composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la
rubrique 6). Si vous pensez être allergique, demandez l'avis de votre médecin.
Avertissements et précautions
Kymriah est fabriqué à partir de vos propres globules blancs et vous est uniquement destiné.
Avant de recevoir Kymriah vous devez prévenir votre médecin si :
Vous avez reçu une greffe de cellules souches au cours des 4 derniers mois. Votre médecin
surveillera si vous présentez des signes ou des symptômes de maladie du greffon contre l'hôte.
Cela se produit lorsque les cellules transplantées attaquent votre organisme, en provoquant des
symptômes tels qu'une éruption cutanée, des nausées, des vomissements, des diarrhées et du
sang dans les selles.
Vous avez des problèmes pulmonaires, cardiaques ou de pression artérielle (faible ou élevée).
Vous remarquez des symptômes d’aggravation de votre cancer. Si vous avez une leucémie, cela
peut inclure de la fièvre, une sensation de faiblesse, des saignements des gencives, des
ecchymoses. Si vous avez un lymphome, cela peut inclure une fièvre inexpliquée, une sensation
de faiblesse, des sueurs nocturnes, une perte de poids soudaine.
Vous avez une infection. L'infection sera traitée avant la perfusion de tisagenlecleucel.
Vous avez eu une hépatite B, une hépatite C ou une infection par le virus de
l’immunodéficience humain (VIH).
Vous êtes, ou pensez être enceinte, ou vous envisagez une grossesse (voir les rubriques
« Grossesse et allaitement » et « Contraception pour les femmes et les hommes » ci-dessous).
Vous vous êtes fait vacciner dans les 6 semaines précédentes ou vous prévoyez de recevoir un
vaccin dans les prochains mois.
Si l'un des cas ci-dessus vous concerne (ou en cas de doute), adressez-vous à votre médecin avant de
recevoir Kymriah.
Examens et contrôles
Avant de recevoir Kymriah votre médecin :
Examinera vos poumons, votre cœur et votre pression artérielle.
Surveillera les signes d'infection ; toute infection sera traitée avant de vous donner Kymriah.
Évaluera si votre lymphome ou leucémie s'aggrave.
S’assurera de l'absence de signes d'une maladie du greffon contre l'hôte qui peut survenir après
une greffe.
Vérifiera votre taux sanguin d'acide urique et le nombre de cellules cancéreuses dans votre sang.
Ceci permettra de savoir si vous êtes susceptible de développer une complication appelée
syndrome de lyse tumorale. Un traitement pourra vous être donné pour prévenir cette
complication.
Contrôlera si vous êtes atteint d’hépatite B, d'hépatite C ou d’infection au VIH.
Après avoir reçu Kymriah
Prévenez immédiatement votre médecin ou votre infirmier(ère) si vous avez un des éléments
suivants :
Fièvre, ce qui peut être le symptôme d’une infection. Votre médecin contrôlera régulièrement
votre numération formule sanguine puisque le nombre de cellules et autres composants de votre
sang peuvent diminuer.
Prenez votre température deux fois par jour pendant 3 à 4 semaines après le traitement par
Kymriah. Si votre température est élevée, consultez votre médecin immédiatement.
Fatigue extrême, faiblesse et essoufflement, qui peuvent être les symptômes d’un manque de
globules rouges.
Saignements ou ecchymoses (« bleus ») qui apparaissent plus facilement que d’habitude, qui
peuvent être les symptômes d’un taux faible de cellules sanguines connues sous le nom de
plaquettes.
47
Kymriah peut perturber les résultats de certains types de test de dépistage du VIH – veuillez vous
renseigner auprès de votre médecin à ce sujet.
Après avoir reçu Kymriah, votre médecin surveillera régulièrement votre numération sanguine car
vous pourriez avoir une diminution du nombre de cellules sanguines et d’autres éléments sanguins.
Ne faites pas don de votre sang, vos organes, vos tissus ou vos cellules.
Enfants et adolescents
Aucune étude clinique formelle n’a été menée chez les enfants de moins de 3 ans ayant une
LAL à cellules B.
Kymriah ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans pour
traiter un LDGCB et un LF. En effet, Kymriah n'a pas été étudié pour cette tranche d’âge.
Autres médicaments et Kymriah
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre
médicament ; ceci inclut les médicaments vendus sans ordonnance. En effet, les autres médicaments
peuvent influer sur le fonctionnement de Kymriah.
En particulier, vous ne devez pas recevoir certains vaccins appelés vaccins vivants :
dans les 6 semaines qui précèdent la cure de chimiothérapie de courte durée (appelée
chimiothérapie lymphodéplétive) pour préparer votre organisme à recevoir Kymriah.
au cours du traitement par Kymriah.
après le traitement pendant la restauration de votre système immunitaire.
Si vous devez recevoir des vaccinations, parlez-en à votre médecin.
Avant de recevoir Kymriah, informez votre médecin ou votre infirmier(ère) si vous prenez d’autres
médicaments qui affaiblissent votre système immunitaire tels que des corticoïdes, dans la mesure où
ces médicaments peuvent interférer avec les effets de Kymriah.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin avant de recevoir ce médicament. En effet, les effets de Kymriah
chez la femme enceinte ou allaitante ne sont pas connus, et Kymriah pourrait être dangereux pour le
fœtus ou votre nouveau-né/bébé.
Si vous êtes ou pensez être enceinte après le traitement par Kymriah, parlez-en immédiatement
à votre médecin.
Vous devez réaliser un test de grossesse avant le début du traitement. Kymriah ne devrait être
donné que si le résultat indique que vous n’êtes pas enceinte.
Contraception pour les femmes et les hommes
Parlez de la grossesse avec votre médecin si vous avez reçu Kymriah.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ne conduisez pas, n'utilisez pas de machines, et n’effectuez pas d’activités nécessitant une vigilance
particulière. Kymriah peut provoquer des problèmes tels qu'une altération ou une diminution de la
conscience, confusion et des convulsions (crises d’épilepsie) dans les 8 semaines après la perfusion.
Kymriah contient du sodium, du diméthylsulfoxyde (DMSO) et du dextran 40.
Ce médicament contient 24,3 à 121,5 mg de sodium par dose. Cela équivaut à 1 à 6% de l’apport
alimentaire quotidien maximal recommandé de 2 g de sodium pour un adulte.Vous devrez être
surveillé attentivement durant la perfusion.
48
3.
Comment Kymriah vous sera administré
Kymriah vous sera toujours administré par un médecin dans un centre de traitement qualifié.
Kymriah contient des cellules sanguines humaines. Votre médecin manipulant Kymriah prendra ainsi
les précautions nécessaires (porter des gants et des lunettes) afin d’éviter toute transmission de
maladies infectieuses.
Don de sang pour la préparation de Kymriah
Kymriah est fabriqué à partir de vos propres globules blancs.
Votre médecin prélèvera une certaine quantité de votre sang à l'aide d'un cathéter placé dans
votre veine (une procédure appelée leucaphérèse). Certains de vos globules blancs sont séparés
de votre sang et le reste du sang est réinjecté dans votre veine. Ceci peut durer de 3 à 6 heures et
peut nécessiter d'être répété.
Vos globules blancs sont congelés et expédiés en vue de la préparation de Kymriah. La
préparation de Kymriah prend habituellement 3 à 4 semaines mais ce délai peut varier.
Kymriah est un traitement qui est fabriqué spécifiquement pour vous. Il y a des situations dans
lesquelles Kymriah ne peut être fabriqué avec succès et vous être administré. Dans certains cas,
une seconde fabrication de Kymriah peut être tentée.
Avant de vous donner Kymriah, votre médecin peut vous donner un traitement appelé chimiothérapie
lymphodéplétive pendant quelques jours pour préparer votre organisme.
Traitement du cancer pendant la fabrication de Kymriah
Pendant la période de fabrication de Kymriah, votre lymphome ou leucémie peut s’aggraver et votre
médecin peut décider d’utiliser un traitement supplémentaire (appelé « traitement d’attente ») dans le
but de stabiliser votre cancer en stoppant l’apparition de nouvelles cellules cancéreuses. Ce traitement
peut déclencher des effets indésirables qui peuvent être graves ou engager le pronostic vital. Votre
médecin vous informera des effets indésirables potentiels de ce traitement.
Médicaments donnés juste avant le traitement par Kymriah
Au cours des 30 à 60 minutes avant de recevoir Kymriah, vous allez peut-être recevoir d'autres
médicaments. Ceci permet de prévenir les réactions à la perfusion et de diminuer le risque de fièvre.
Ces autres médicaments peuvent inclure :
Le paracétamol
Un antihistaminique tel que la diphénhydramine.
Comment Kymriah vous est-il donné
Votre médecin vérifiera que les identifiants individuels du patient figurant sur la poche à
perfusion de Kymriah vous correspondent.
Votre médecin vous donnera Kymriah par perfusion, c’est-à-dire au goutte-à-goutte par un tube
placé dans votre veine. La perfusion dure habituellement moins de 1 heure. Pendant la
perfusion, votre médecin vérifiera si vous avez des difficultés à respirer ou des vertiges
(symptômes possibles d’une réaction allergique).
Le traitement par Kymriah consiste en une administration unique.
Après avoir reçu Kymriah
Prévoyez de rester à moins de 2 heures de route de l'hôpital où vous avez été traité pendant au
moins 4 semaines après avoir reçu Kymriah. Votre médecin vous recommandera de retourner
quotidiennement à l’hôpital pendant au moins 10 jours et évaluera si vous avez besoin de rester
hospitalisé pendant les 10 premiers jours après la perfusion. Cela permettra à votre médecin de
vérifier que votre traitement est efficace et de vous aider en cas d'effets indésirables.
Si vous avez manqué un rendez-vous, appelez votre médecin ou l’hôpîtal le plus rapidement possible
afin de reprendre rendez-vous.
49
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Prévenez immédiatement votre médecin
si vous présentez l'un des signes suivants après la perfusion
de Kymriah. Ils surviennent habituellement dans les 8 premières semaines après la perfusion, mais
peuvent apparaître plus tard :
Très fréquents : pouvant toucher plus d’1 personne sur 10
une fièvre élevée et des frissons. Ceux-ci peuvent être les symptômes d'une affection grave
appelée syndrome de relargage des cytokines qui peut engager le pronostic vital ou être fatal.
Les autres symptômes du syndrome de relargage des cytokines sont des difficultés à respirer,
des nausées, des vomissements, une diarrhée, une perte de l’appétit, de la fatigue, un rythme
cardiaque rapide, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, des gonflements, une
faible pression artérielle, des maux de tête, une insuffisance cardiaque, pulmonaire et rénale et
une atteinte du foie. Ces symptômes se manifestent presque toujours dans les 14 premiers jours
après la perfusion.
des troubles tels qu'une altération de la pensée ou une diminution de l’état de conscience, une
perte de contact avec la réalité, une confusion, une agitation, des crises convulsives, une
difficulté à parler et à comprendre et une difficulté à marcher. Ceux-ci peuvent être les
symptômes d’une affection appelée syndrome de neurotoxicité lié aux cellules effectrices de
l’immunité (ICANS).
une sensation de chaleur, de la fièvre, des frissons ou des tremblements, des maux de gorge ou
des ulcérations dans la bouche peuvent être les signes d'une infection. Certaines infections
peuvent engager le pronostic vital ou être fatales.
Fréquent : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10
Une dégradation rapide des cellules tumorales causant le relargage de leur contenu dans le
système sanguin. Ceci peut interférer avec le fonctionnement des divers organes du corps,
notamment les reins, le cœur et le système nerveux (syndrome de lyse tumorale).
Autres effets indésirables éventuels
D'autres effets indésirables sont listés ci-dessous. Si ces effets indésirables deviennent graves,
informez-en votre médecin immédiatement.
Très fréquent :
pouvant toucher plus d'1 personne sur 10
Pâleur cutanée, faiblesse, essoufflement dus à un faible taux de globules rouges ou
d’hémoglobine
Saignements ou ecchymoses excessifs ou prolongés dus à un faible taux de plaquettes
Fièvre avec un taux de globules blancs dangereusement bas
Risque accru d’infection dû à un nombre anormalement bas de globules blancs
Infections fréquentes et persistantes dues à une diminution du nombre d’anticorps dans votre
sang
Faiblesse, rythme cardiaque anormal, dus à un taux anormalement bas de sels dans le sang
notamment phosphore, potassium, magnésium
Taux élevés d’enzymes hépatiques ou créatinine dans le sang qui montrent que votre foie ou vos
reins ne fonctionnent pas normalement
Battements cardiaques rapides ou irréguliers
Essoufflement, respiration difficile, respiration rapide, liquide dans les poumons
Toux
Douleur abdominale, constipation
Douleurs osseuses au niveau du dos
Éruption cutanée
Gonflement des chevilles, des membres et du visage
50
Fréquent :
pouvant toucher jusqu'à 1 personne sur 10
Fièvre, malaise, distension du foie, couleur jaune de votre peau et de vos yeux, faibles taux des
cellules sanguines dus à une activation extrême du système immunitaire
Vertiges ou évanouissement, rougissement, éruption cutanée, démangeaison, fièvre,
essoufflement ou vomissements, douleur abdominale, diarrhée dus à une réaction liée à la
perfusion
Éruption cutanée, nausées, vomissements, diarrhées dont des selles sanglantes (éventuels
symptômes d’une réaction du greffon contre l’hôte, c’est-à-dire lorsque les cellules transplantées
attaquent vos cellules)
Douleurs articulaires dues à un taux élevé d’acide urique
Bilans sanguins anormaux (taux élevé de : phosphore, potassium, calcium, magnésium et
sodium, une enzyme appelée phosphatase alcaline permettant de détecter une maladie du foie,
d-dimères, ferritine sérique ; faible taux de : protéine sanguine appelée albumine, sodium)
Convulsions, crises d’épilepsie (crises convulsives)
Spasmes/crampes musculaires dus à un taux anormalement bas de certains sels dans le sang,
notamment ceux de calcium
Mouvements involontaires ou incontrôlables
Tremblements involontaires du corps, difficulté à écrire, difficulté à exprimer ses pensées
oralement, troubles de l’attention, somnolence
Picotements ou engourdissement, difficulté à se déplacer à cause de lésions nerveuses
Baisse de la vue
Soif
Perte de poids
Névralgies (douleur des nerfs)
Anxiété, irritabilité
État de confusion sévère
Difficultés à dormir
Essoufflement, difficulté à respirer en position allongée, gonflement des pieds et des jambes
(éventuels symptômes d’une insuffisance cardiaque), arrêt des battements cardiaques
Gonflement et douleur dus à des caillots sanguins
Gonflement dû aux fluides qui s’écoulent des vaisseaux sanguins dans les tissus environnants.
Pression artérielle élevée
Ballonnement et inconfort (distension abdominale) dus à une accumulation de liquide dans
l’abdomen
Sécheresse buccale, irritation buccale, saignements dans la bouche, inflammation des gencives
Coloration jaune de la peau et des yeux due à un taux anormalement élevé de bilirubine dans le
sang
Démangeaisons
Transpiration excessive, sueurs nocturnes
Syndrome grippal
Défaillance de plusieurs organes
Peu fréquent :
pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 100
Faiblesse ou paralysie des membres ou du visage, difficulté pour parler (éventuels symptômes
d’un accident vasculaire cérébral (AVC) résultant d’une diminution de l’apport sanguin)
Chaleur ou rougissement rapide de la peau
Toux entrainant des mucosités ou parfois du sang, fièvre, essoufflement ou difficultés pour
respirer
Difficulté à contrôler les mouvements
Fréquence indéterminée :
ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Difficultés à respirer ou vertiges (symptômes possibles d’une réaction allergique)
Faiblesse ou engourdissement dans les bras ou les jambes, dégradation ou perte de la vision,
pensées fixes et irrationnelles non partagées par les autres, maux de tête, troubles de la mémoire
ou de la pensée, comportement inhabituel
51
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer
les effets indésirables directement via le système national de déclaration décrit en
Annexe V.
En
signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du
médicament.
5.
Comment conserver Kymriah
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux médecins.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'étiquette de la poche pour
perfusion après EXP.
Conservez et transportez à une température inférieure à -120°C. Ne pas décongeler le produit avant
d'être prêt à l'utiliser.
N’utilisez pas ce médicament si la poche pour perfusion est endommagée ou qu'elle fuit.
Ce médicament contient des cellules sanguines génétiquement modifiées. Il convient de suivre les
lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques pour les médicaments non utilisés et les
déchets.
Contenu de l’emballage et autres informations
6.
Ce que contient Kymriah
La substance active de Kymriah est appelée tisagenlecleucel. Chaque poche pour perfusion de
Kymriah contient une dispersion cellulaire de tisagenlecleucel à une concentration dépendante
du lot de lymphocytes T autologues génétiquement modifiés pour exprimer un récepteur
antigénique chimérique anti-CD19 (lymphocytes T viables porteurs d’un CAR). 1 ou plusieurs
poches contiennent un total de 1,2 x 10
6
– 6 x 10
8
lymphocytes T viables CAR+.
Les autres composants sont glucose, chlorure de sodium, solution d’albumine humaine, dextran
40 pour injection, diméthylsulfoxyde, gluconate de sodium, acétate de sodium, chlorure de
potassium, chlorure de magnésium, N-acétyltryptophanate de sodium, caprylate de sodium,
aluminium, eau pour préparation injectable. Voir rubrique 2, « Kymriah contient du sodium, du
diméthylsulfoxyde (DMSO) et du dextran 40 ».
Comment se présente Kymriah et contenu de l’emballage extérieur
Kymriah est une dispersion cellulaire pour perfusion. Il est fourni sous la forme d'une poche pour
perfusion contenant une dispersion de cellules incolore à jaune pâle, trouble à limpide. Chaque poche
contient 10 mL à 50 mL de dispersion.
52
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Novartis Europharm Limited
Vista Building
Elm Park, Merrion Road
Dublin 4
Irlande
Fabricant
Novartis Pharma GmbH
Roonstrasse 25
90429 Nuremberg
Allemagne
CELLFORCURE
ZA de Courtabœuf
11 avenue des Tropiques
91940 Les Ulis
France
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Novartis Pharma N.V.
Tél/Tel: +32 2 246 16 11
България
Novartis Bulgaria EOOD
Тел: +359 2 489 98 28
Česká republika
Novartis s.r.o.
Tel: +420 225 775 111
Danmark
Novartis Healthcare A/S
Tlf: +45 39 16 84 00
Deutschland
Novartis Pharma GmbH
Tel: +49 911 273 0
Eesti
SIA Novartis Baltics Eesti filiaal.
Tel: +372 66 30 810
Ελλάδα
Novartis (Hellas) A.E.B.E.
Τηλ: +30 210 281 17 12
España
Novartis Farmacéutica, S.A.
Tel: +34 93 306 42 00
Lietuva
SIA Novartis Baltics Lietuvos filialas
Tel: +370 5 269 16 50
Luxembourg/Luxemburg
Novartis Pharma N.V.
Tél/Tel: +32 2 246 16 11
Magyarország
Novartis Hungária Kft.
Tel.: +36 1 457 65 00
Malta
Novartis Pharma Services Inc.
Tel: +356 2122 2872
Nederland
Novartis Pharma B.V.
Tel: +31 88 04 52 555
Norge
Novartis Norge AS
Tlf: +47 23 05 20 00
Österreich
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Tel: +43 1 86 6570
Polska
Novartis Poland Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 375 4888
53
France
Novartis Pharma S.A.S.
Tél: +33 1 55 47 66 00
Hrvatska
Novartis Hrvatska d.o.o.
Tel. +385 1 6274 220
Ireland
Novartis Ireland Limited
Tel: +353 1 260 12 55
Ísland
Vistor hf.
Sími: +354 535 7000
Italia
Novartis Farma S.p.A.
Tel: +39 02 96 54 1
Κύπρος
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Τηλ: +357 22 690 690
Latvija
SIA Novartis Baltics
Tel: +371 67 887 070
Portugal
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Tel: +351 21 000 8600
România
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Tel: +40 21 31299 01
Slovenija
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Tel: +386 1 300 75 50
Slovenská republika
Novartis Slovakia s.r.o.
Tel: +421 2 5542 5439
Suomi/Finland
Novartis Finland Oy
Puh/Tel: +358 (0)10 6133 200
Sverige
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Tel: +46 8 732 32 00
United Kingdom (Northern Ireland)
Novartis Ireland Limited
Tel: +44 1276 698370
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu
54
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
Préparation de la poche pour perfusion
La décongélation et la perfusion de Kymriah doivent être coordonnées. Confirmer à l'avance l'heure de
la perfusion et ajuster l'heure de début de la décongélation de sorte que Kymriah soit disponible pour
la perfusion lorsque le receveur est prêt. Une fois que Kymriah est décongelé et qu'il est à température
ambiante (20°C-25°C), il doit être perfusé dans les 30 minutes afin de maintenir la viabilité maximale
du produit, en incluant toute interruption au cours de la perfusion.
La poche pour perfusion doit être placée à l'intérieur d'une seconde poche stérile pendant la
décongélation pour protéger les embouts de connexion de toute contamination et éviter tout
déversement dans l’éventualité peu probable où le sac fuirait. Kymriah doit être décongelé à 37°C au
bain-marie ou à sec jusqu'à ce que la poche pour perfusion ne contienne plus de glace visible. La
poche doit être sortie immédiatement du dispositif de décongélation et gardée à température ambiante
(20°C-25°C) jusqu’à la perfusion. Si plus d’une poche pour perfusion a été reçue pour la dose de
traitement (se référer au certificat de lot pour le nombre de poches constituant une dose), la poche
suivante doit uniquement être décongelée après que le contenu de la poche précédente ait été perfusé.
Kymriah ne doit pas être manipulé. Par exemple, Kymriah ne doit pas être lavé (centrifugé et remis en
suspension dans un nouveau milieu) avant la perfusion.
La ou les poches pour perfusion doivent être examinées pour vérifier l'absence de déchirures ou
d'entailles avant décongélation. Si la poche pour perfusion semble avoir été endommagée ou fuir, elle
ne doit pas être administrée et doit être éliminée conformément aux lignes directrices locales de
traitement des déchets biologiques.
Administration
La perfusion intraveineuse de Kymriah doit être administrée par un professionnel de santé expérimenté
dans le traitement des patients immunodéprimés et préparé à faire face à une réaction anaphylactique.
Veillez à ce qu’une dose de tocilizumab par patient et un équipement d'urgence soient disponibles
avant la perfusion et au cours de la phase de récupération. Les hôpitaux doivent avoir accès à des
doses supplémentaires de tocilizumab dans les 8 heures. Dans le cas exceptionnel où le tocilizumab
n’est pas disponible en raison d’une pénurie figurant dans la liste des pénuries de l’Agence
Européenne des Médicaments, s’assurer que des alternatives appropriées pour prendre en charge un
syndrome de relargage des cytokines sont disponibles sur site.
L'identité du patient doit correspondre aux identifiants patient figurant sur la poche à perfuser.
Kymriah est réservé à un usage autologue uniquement. Kymriah doit être administré sous la forme
d'une perfusion intraveineuse au moyen d'une tubulure intraveineuse sans latex ne possédant pas de
filtre à déleucocytation, au rythme d'environ 10 à 20 mL par minute avec écoulement par gravité. Tout
le contenu de la poche pour perfusion doit être perfusé. Une solution pour perfusion de chlorure de
sodium injectable à 9 mg/mL (0,9%) stérile doit être utilisée pour amorcer la tubulure avant la
perfusion ainsi que pour la rincer par la suite. Lorsque le volume complet de Kymriah a été perfusé, la
poche pour perfusion doit être rincée avec 10 à 30 mL de solution de chlorure de sodium injectable à
9 mg/mL (0,9%) par amorçage retour pour s'assurer que le plus de cellules possibles soient perfusées
au patient.
55
Précautions à prendre avant de manipuler ou d'administrer Kymriah
Kymriah contient des cellules sanguines humaines génétiquement modifiées. Les lignes directrices
locales de traitement des déchets biologiques doivent être respectées.
Tout le matériel ayant été en contact avec Kymriah (déchets solides et liquides) doit être manipulé et
éliminé en tant que déchet potentiellement infectieux en suivant les lignes directrices locales de
traitement des déchets biologiques.
Kymriah doit être transporté au sein de l’établissement dans des conteneurs fermés, incassables et
étanches.
Kymriah est préparé à partir de sang autologue du patient recueilli par leucaphérèse. Le produit de
leucaphérèse du patient et Kymriah peuvent comporter un risque de transmission de virus infectieux
aux professionnels de santé manipulant le produit. En conséquence, les professionnels de santé doivent
prendre des précautions appropriées (en portant des gants et des lunettes de protection) lors de la
manipulation du produit de leucaphérèse ou de tisagenlecleucel, afin d'éviter la transmission
potentielle de maladies infectieuses.
56
ANNEXE IV
CONCLUSIONS RELATIVES A LA DEMANDE D’UN AN DE PROTECTION DE LA MISE
SUR LE MARCHE PRESENTEES PAR L’AGENCE EUROPEENNE DES MEDICAMENTS
57
Conclusions présentées par l’Agence européenne des médicaments relatives à :
Période d’un an de protection de l’autorisation de mise sur le marché
Le CHMP a examiné les données soumises par le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché,
compte tenu des dispositions de l’article 14, paragraphe 11, du règlement (CE) n° 726/2004, et estime
que la nouvelle indication thérapeutique apporte un bénéfice clinique important par rapport aux
thérapeutiques existantes, comme expliqué plus en détail dans le rapport européen public d’évaluation.
58

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet
indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Kymriah 1,2 x 106 ­ 6 x 108 cellules dispersion pour perfusion

2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

2.1 Description générale
Kymriah est une thérapie immunocellulaire contenant tisagenlecleucel, des lymphocytes T autologues
génétiquement modifiés ex vivo au moyen d'un vecteur lentiviral codant pour un récepteur antigénique
chimérique (CAR) anti-CD19.
2.2 Composition qualitative et quantitative

Chaque poche pour perfusion en éthylène acétate de vinyle (EVA) de Kymriah contient une dispersion
cellulaire de tisagenlecleucel à une concentration dépendante du lot de lymphocyte T autologues
génétiquement modifiés pour exprimer un récepteur antigénique chimérique anti-CD19
(lymphocytes T viables CAR-positifs) (voir rubrique 4.2).
La concentration des lymphocytes T viables CAR-positifs dépend de l'indication et du poids du
patient (pour la leucémie aigüe lymphoblastique à cellules B [LAL]). La composition cellulaire et le
nombre final de cellules varient entre les lots de chaque patient. En plus des lymphocytes T, des
lymphocytes NK peuvent être présents. Les informations quantitatives relatives aux lymphocytes T
viables CAR-positifs /mL et au nombre total de cellules dans le produit figurent dans la documentation
spécifique à chaque lot accompagnant Kymriah.
1 ou plusieurs poches pour perfusion contenant un total de 1,2 x 106 à 6 x 108 lymphocytes T viables
CAR-positifs.
Excipient(s) à effet notoire :
Ce médicament contient 2,43 mg de sodium par mL et 24,3 à 121,5 mg de sodium par dose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1

3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Dispersion pour perfusion
Dispersion incolore à jaune pâle.



INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Kymriah est indiqué pour le traitement des :
·
Enfants et jeunes adultes jusqu'à 25 ans inclus atteints de leucémie aigüe lymphoblastique
(LAL) à cellules B réfractaire, en rechute après greffe ou après la deuxième rechute ou plus.
·
Adultes atteints de lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire
après la deuxième ligne ou plus d'un traitement systémique.
·
Adultes atteints de lymphome folliculaire (LF) en rechute ou réfractaire après la deuxième ligne
ou plus d'un traitement systémique.

4.2 Posologie et mode d'administration

Kymriah doit être administré dans un centre qualifié pour l'utilisation des cellules CAR-T. Le
traitement doit être initié sous la direction et la supervision d'un professionnel de santé ayant de
l'expérience dans le traitement des hémopathies malignes et formé à l'administration et la prise en
charge des patients traités par Kymriah. Avant la perfusion, du tocilizumab et un équipement
d'urgence doivent être disponibles par patient pour les utiliser en cas de syndrome de relargage des
cytokines (SRC). Le centre de traitement doit avoir accès à des doses supplémentaires de tocilizumab
dans les 8 heures. Dans le cas exceptionnel où le tocilizumab n'est pas disponible en raison d'une
pénurie figurant dans la liste des pénuries de l'Agence Européenne des Médicaments, des alternatives
appropriées pour prendre en charge un SRC en remplacement du tocilizumab doivent être disponibles
avant la perfusion.
Kymriah est réservé à un usage autologue uniquement (voir rubrique 4.4). La fabrication et la
libération de Kymriah prend habituellement 3-4 semaines.
Posologie
Posologie chez les enfants et les jeunes adultes atteints de LAL à cellules B
-
Pour les patients de 50 kg et moins : de 0,2 à 5 x 106 lymphocytes T viables porteurs d'un
CAR/kg de poids corporel.
-
Pour les patients de plus de 50 kg : de 0,1 à 2,5 x 108 lymphocytes T viables porteurs d'un CAR
(indépendamment du poids).
Posologie chez les adultes atteints de LDGCB et LF
-
De 0,6 à 6 x 108 lymphocytes T viables porteurs d'un CAR (indépendamment du poids).
Conditionnement préalable au traitement (chimiothérapie lymphodéplétive)
La disponibilité de Kymriah doit être confirmée avant de débuter la chimiothérapie lymphodéplétive.
Pour les indications LAL à cellules B et LDGCB, il est recommandé d'administrer Kymriah de 2 à
14 jours après la fin de la chimiothérapie lymphodéplétive. Pour le LF, il est recommandé
d'administrer Kymriah de 2 à 6 jours après la fin dela chimiothérapie lymphodéplétive.
La chimiothérapie lymphodéplétive n'est pas indispensable si le patient présente une cytopénie
significative, par exemple un taux de globules blancs (GB) 1 000 cellules/µL au cours de la semaine
précédant la perfusion.
Si l'intervalle est supérieur à 4 semaines entre la fin de la chimiothérapie lymphodéplétive et la
perfusion, et si le taux de GB est >1 000 cellules/µL, il convient de retraiter le patient par une
chimiothérapie lymphodéplétive avant l'administration de Kymriah.


Fludarabine (30 mg/m2 par voie intraveineuse par jour pendant 4 jours) et cyclophosphamide
(500 mg/m2 par voie intraveineuse par jour pendant 2 jours en commençant avec la première
dose de fludarabine).
Si le patient a présenté antérieurement une cystite hémorragique de Grade 4 avec le
cyclophosphamide, ou démontré un état chimio-réfractaire à un protocole contenant du
cyclophosphamide administré peu de temps avant la chimiothérapie lymphodéplétive, il convient
d'utiliser le schéma suivant :
-
Cytarabine (500 mg/m2 par voie intraveineuse par jour pendant 2 jours) et étoposide (150 mg/m2
par voie intraveineuse par jour pendant 3 jours en commençant avec la première dose de
cytarabine).
LDGCB et LF
Le schéma recommandé pour la chimiothérapie lymphodéplétive est le suivant :
-
Fludarabine (25 mg/m2 par voie intraveineuse par jour pendant 3 jours) et cyclophosphamide
(250 mg/m2 par voie intraveineuse par jour pendant 3 jours en commençant avec la première
dose de fludarabine).
Si le patient a présenté antérieurement une cystite hémorragique de Grade 4 avec le
cyclophosphamide, ou démontré un état chimio-réfractaire à un protocole contenant du
cyclophosphamide administré peu de temps avant la chimiothérapie lymphodéplétive, il convient
d'utiliser le schéma suivant :
-
Bendamustine (90 mg/m2 par voie intraveineuse par jour pendant 2 jours).
Prémédication
Afin de réduire le risque potentiel lié aux réactions aiguës à la perfusion, il est recommandé
d'administrer aux patients une prémédication par paracétamol et diphenhydramine ou un autre
antihistaminique H1 dans les 30 à 60 minutes environ avant la perfusion de Kymriah. Les corticoïdes
ne doivent pas être utilisés, à aucun moment, sauf en cas d'urgence engageant le pronostic vital (voir
rubrique 4.4).
Evaluation clinique avant la perfusion
Le traitement par Kymriah doit être retardé chez certains groupes de patients à risque (voir
rubrique 4.4).
Surveillance après la perfusion
-
Les signes et symptômes d'un potentiel syndrome de relargage des cytokines, des évènements
neurologiques et autres toxicités doivent être surveillés quotidiennement chez les patients les
10 premiers jours suivant la perfusion. Les médecins doivent envisager une hospitalisation les
10 premiers jours après la perfusion ou aux premiers signes/symptômes d'un syndrome de
relargage des cytokines et/ou d'évènements neurologiques.
-
Après les 10 premiers jours suivant la perfusion, la surveillance du patient doit être réalisée à la
discrétion du médecin.
-
Les patients doivent être informés de leur obligation à rester à proximité (à moins de 2 heures de
transport) d'un établissement médical qualifié pendant au moins 4 semaines suivant la
perfusion.
Effets indésirables graves non résolus (en particulier atteintes pulmonaires, cardiaques ou
hypotension artérielle) dus aux précédentes chimiothérapies.
-
Infection active non contrôlée.
-
Maladie du greffon contre l'hôte (GVH) active.
-
Aggravation clinique significative de la leucémie ou progression rapide du lymphome après la
chimiothérapie lymphodéplétive.
Dons de sang, d'organes, de tissus ou de cellules
Les patients traités par Kymriah ne doivent pas effectuer de dons de sang, d'organes, de tissus ou de
cellules.
Leucémie ou lymphome avec atteinte active du système nerveux central (SNC)
Il existe une expérience limitée de l'utilisation de Kymriah chez les patients présentant une leucémie
ou un lymphome avec atteinte active du SNC. Par conséquent, le rapport bénéfice/risque de Kymriah
n'a pas été établi dans ces populations.
Syndrome de relargage des cytokines
Des cas de syndrome de relargage des cytokines, y compris des événements fatals ou ayant engagé le
pronostic vital, ont été observés fréquemment après perfusion de Kymriah (voir rubrique 4.8). Dans la
plupart des cas, le développement du syndrome de relargage des cytokines s'est produit entre 1 et
10 jours (délai d'apparition médian de 3 jours) après la perfusion de Kymriah chez les enfants et les
jeunes adultes atteints de LAL à cellules B, entre 1 et 9 jours (délai d'apparition médian de 3 jours)
après la perfusion de Kymriah chez les adultes atteints de LDGCB et entre 1 et 14 jours (délai
d'apparition médian de 4 jours) après la perfusion de Kymriah chez les adultes atteints de LF. Le délai
de résolution médian du syndrome de relargage des cytokines était de 8 jours chez les patients atteints
de LAL à cellules B, de 7 jours chez les patients atteints de LDGCB et de 4 jours chez les patients
atteints de LF.
Sévérité du syndrome
Traitement
Tocilizumab
Corticoïdes
de relargage des
symptomatique
cytokines
Symptômes légers
Exclure les autres
Sans objet
Sans objet
nécessitant uniquement
causes (par exemple
un traitement
infection) et traiter les
symptomatique, par
symptômes spécifiques
exemple :
avec, par exemple, des
- fièvre peu élevée
antipyrétiques, des
- fatigue
antiémétiques, des
- anorexie
antalgiques, etc.
En cas de neutropénie,
administrer des
antibiotiques selon les
recommandations
locales
Symptômes nécessitant
Antipyrétiques,
une intervention
oxygène, solutés de
modérée :
remplissage
- fièvre élevée
intraveineux et/ou
- hypoxie
vasopresseurs à faible
- légère hypotension
dose si nécessaire
Traiter les autres
toxicités d'organes
selon les directives
locales
En l'absence d'amélioration
En cas d'absence
Symptômes nécessitant
Oxygène à haut débit
après le traitement
d'amélioration après
une intervention
Solutés de remplissage
symptomatique, administrer
12-18 heures de
agressive :
intraveineux et
le tocilizumab par voie
traitement par
- hypoxie nécessitant
vasopresseur(s) à forte
intraveineuse pendant
tocilizumab,
une supplémentation
dose
1 heure :
administrer une dose
en oxygène à haut
Traiter les autres
- 8 mg/kg (max. 800 mg)
quotidienne de 2 mg/kg
débit ou
toxicités d'organes
pour un patient pesant
de méthylprednisolone
- hypotension
selon les directives
30 kg
(ou équivalent) par voie
nécessitant une forte
locales
- 12 mg/kg pour un patient intraveineuse jusqu'à ce
dose ou plusieurs
pesant <30 kg
que les vasopresseurs et
vasopresseurs
En l'absence d'amélioration, l'oxygène ne soient
Symptômes menaçant le
Ventilation mécanique, répéter toutes les 8 heures
plus nécessaires, puis
pronostic vital :
solutés de remplissage
(total max. de 4 doses) *
diminuer*
- instabilité
intraveineux et
hémodynamique
vasopresseur(s) à forte
malgré les solutés de
dose
remplissage
Traiter les autres
intraveineux et les
toxicités d'organes
vasopresseurs
selon les directives
- aggravation de la
locales
détresse respiratoire
- détérioration clinique
rapide
* En cas d'absence d'amélioration après le traitement par tocilizumab et corticoïdes, envisager d'autres
traitements anti-cytokines et anti-lymphocytes T selon les pratiques institutionnelles de l'établissement et les
recommandations publiées.
D'autres stratégies de prise en charge du syndrome de relargage des cytokines peuvent être mises en
oeuvre en fonction des recommandations institutionnelles ou académiques.

Infections et infestations1)
Très fréquent :
Infections ­pathogène non précisé, infections virales, infections bactériennes
Fréquent :
Infections fongiques
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Anémie, hémorragie2), neutropénie fébrile, neutropénie, thrombopénie
Fréquent :
Lymphohistiocytose hémophagocytaire, leucopénie, pancytopénie,
coagulopathie, lymphopénie
Peu fréquent :
Aplasie des cellules B
Affections du système immunitaire
Très fréquent :
Syndrome de relargage des cytokines, hypogammaglobulinémie3)
Fréquent :
Réaction liée à la perfusion, maladie du greffon contre l'hôte4)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent :
Diminution de l'appétit, hypokaliémie, hypophosphatémie, hypomagnésémie
Fréquent :
Hypoalbuminémie5), hyperglycémie, hyponatrémie, hyperuricémie,
hypercalcémie, syndrome de lyse tumorale, hyperkaliémie, hyperphosphatémie,
hypernatrémie, hypermagnésémie, hyperferritinémie6), hypocalcémie
Affections psychiatriques
Fréquent :
Anxiété, délire7), troubles du sommeil8)
Affections du système nerveux
Très fréquent :
Céphalées9), encéphalopathie10)
Fréquent :
Vertiges11), neuropathie périphérique12), tremblements13), déficit moteur14),
convulsions15), troubles de la parole16), névralgie17), syndrome de neurotoxicité
lié aux cellules immunitaires effectrices**
Peu fréquent :
Infarctus cérébral ischémique, ataxie18)
Affections oculaires
Fréquent :
Déficience visuelle19)
Tachycardie20)
Fréquent :
Insuffisance cardiaque21), arrêt cardiaque, fibrillation auriculaire
Peu fréquent :
Extrasystoles ventriculaires
Affections vasculaires
Très fréquent :
Hypotension artérielle22)
Fréquent :
Thrombose23), syndrome de fuite capillaire, hypertension artérielle
Peu fréquent :
Bouffées congestives ou vasomotrices
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très fréquent :
Toux24), dyspnée25), hypoxie
Fréquent :
Douleur oropharyngée26), oedème pulmonaire27), congestion nasale,
épanchement pleural, tachypnée, syndrome de détresse respiratoire aiguë
Peu fréquent :
Infiltration pulmonaire
Affections gastro-intestinales
Très fréquent :
Diarrhée, nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominales28)
Fréquent :
Stomatite, distension abdominale, sécheresse buccale, ascite
Affections hépatobiliaires
Très fréquent :
Enzyme hépatique augmentée29)
Fréquent :
Hyperbilirubinémie
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent :
Eruption cutanée30)
Fréquent :
Prurit, érythème, hyperhidrose, sueurs nocturnes
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent :
Arthralgie, douleur musculosquelettique31)
Fréquent :
Myalgie
Affections du rein et des voies urinaires
Très fréquent :
Atteinte rénale aiguë32)
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent :
Pyrexie, fatigue33), oedème34), douleurs35)
Fréquent :
Syndrome grippal, asthénie, syndrome de défaillance multiviscérale, frissons
Investigations
Très fréquent :
Diminution du taux de lymphocytes*, diminution du taux de globules blancs*,
diminution de l'hémoglobine*, diminution du taux de neutrophiles*,
diminution du taux de plaquettes*
Fréquent :
Augmentation de la bilirubinémie, perte de poids, diminution du fibrinogène
sanguin, augmentation du rapport international normalisé (INR), augmentation
des D-dimères de la fibrine, allongement du temps de céphaline activée
1)
Les infections et infestations présentées représentent des termes de groupe de haut niveau.
2)
L'hémorragie inclut l'hémorragie anale, la cloque hémorragique, la présence de sang dans les
urines, l'hémorragie au site d'insertion du cathéter, l'hémorragie cérébrale, l'hémorragie
conjonctivale, la contusion, la cystite hémorragique, l'ulcère duodénal hémorragique, la
coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), l'épistaxis, la contusion oculaire,
l'hémorragie gastro-intestinale, le saignement gingival, l'hématochézie, l'hémarthrose,
l'hématémèse, l'hématome, l'hématurie, l'hémoptysie, le saignement menstruel abondant,
l'hémorragie du gros intestin, le méléna, l'hémorragie buccale, l'hémorragie muqueuse, la
cloque hémorragique buccale, l'hématome péritonéal, les pétéchies, l'hémorragie pharyngée,
l'hémorragie post-opératoire, l'hémorragie pulmonaire, le purpura, l'hémorragie rétinienne,
l'hématome sous-dural, l'hématome traumatique, l'hémorragie tumorale, l'hémorragie
gastro-intestinale haute et l'hémorragie vaginale.
3)
L'hypogammaglobulinémie inclut la diminution des immunoglobulines, la diminution des
immunoglobulines sériques A, la diminution des immunoglobulines G dans le sang, la
diminution des immunoglobulines sériques M, l'immunodéficience, la variable commune du
déficit immunitaire et l'hypogammaglobulinémie.
4)
La maladie du greffon contre l'hôte (GVH) inclut la GVH, la GVH digestive, la GVH
cutanée
5)
L'hypoalbuminémie inclut la diminution de l'albuminémie et l'hypoalbuminémie
L'hyperferritinémie inclut l'hyperferritinémie et la ferritine sérique augmentée.
7)
Le délire inclut l'agitation, le délire, l'hallucination, l'hallucination visuelle, l'irritabilité et -
l'impatience.
8)
Les troubles du sommeil incluent les troubles du sommeil, l'insomnie et les cauchemars.
9)
Les céphalées incluent la céphalée et la migraine.
10)
L'encéphalopathie inclut la diminution du niveau de conscience, les modifications de l'état
mental, l'automatisme, les troubles cognitifs, l'état confusionnel, les troubles de l'attention,
l'encéphalopathie, la somnolence, la léthargie, les troubles de la mémoire, l'encéphalopathie
métabolique et les pensées anormales.
11)
Les vertiges incluent les sensations de vertige, la pré-syncope et la syncope.
12)
Les neuropathies périphériques incluent la dysesthésie, la paresthésie, les neuropathies
sensorielles périphériques, les neuropathies périphériques, l'hyperesthésie et l'hypoesthésie.
13)
Les tremblements incluent la dyskinésie et les tremblements.
14)
Le déficit moteur inclut les spasmes musculaires, les contractions musculaires, la myoclonie
et la myopathie.
15)
Les convulsions incluent les crises convulsives, les crises tonico-cloniques généralisées et le
statut épileptique.
16)
Les troubles de la parole incluent les troubles de la parole, la dysarthrie et l'aphasie.
17)
La névralgie inclut la névralgie et la sciatique.
18)
L'ataxie inclut l'ataxie et la dysmétrie.
19)
Le déficience visuelle inclut la vision trouble et la déficience visuelle.
20)
La tachycardie inclut la tachycardie sinusale, la tachycardie supraventriculaire et la
tachycardie
21)
L'insuffisance cardiaque inclut l'insuffisance cardiaque, le dysfonctionnement ventriculaire
gauche, l'insuffisance cardiaque congestive et le dysfonctionnement ventriculaire droit.
22)
L'hypotension inclut l'hypotension et l'hypotension orthostatique.
23)
La thrombose inclut la thrombose veineuse profonde, l'embolie, l'embolie pulmonaire, la
thrombose, la thrombose de la veine cave et la thrombose veineuse.
24)
La toux inclut la toux, la toux productive et le syndrome de toux des voies aériennes
supérieures.
25)
La dyspnée inclut l'insuffisance respiratoire aiguë, la dyspnée, la dyspnée d'effort, la détresse
respiratoire et l'insuffisance respiratoire.
26)
La douleur oropharyngée inclut la douleur buccale et la douleur oropharyngée.
27)
L'oedème pulmonaire inclut l'oedème aigu du poumon et l'oedème pulmonaire.
28)
La douleur abdominale inclut la douleur abdominale, la douleur abdominale haute et la gêne
abdominale.
29)
L'augmentation de l'enzyme hépatique inclut l'augmentation de l'alanine aminotransférase,
l'augmentation de l'aspartate aminotransférase, l'augmentation de la phosphatase alcaline
sanguine, l'augmentation de l'enzyme hépatique et l'augmentation des transaminases.
30)
L'éruption cutanée inclut la dermatite, la dermatite acnéiforme, la dermatite de contact,
l'éruption cutanée, l'éruption cutanée maculo-papulaire, l'éruption cutanée papulaire et
l'éruption cutanée prurigineuse.
31)
La douleur musculosquelettique inclut la dorsalgie, la douleur osseuse, la douleur du flanc, la
douleur musculosquelettique thoracique, la douleur musculosquelettique, la cervicalgie et la
douleur thoracique non cardiaque.
32)
L'atteinte rénale aiguë inclut l'insuffisance rénale aiguë, l'anurie, l'azotémie, une créatinine
sérique anormale, l'élévation de la créatinine sérique, l'insuffisance rénale, la dysfonction
tubulaire rénale et la nécrose tubulaire rénale.
33)
La fatigue inclut la fatigue et le malaise.
34)
L'oedème inclut la rétention liquidienne, la surcharge liquidienne, l'oedème périphérique,
l'oedème généralisé, l'oedème localisé, l'oedème faciale et un oedème des extrémités.
35)
La douleur inclut la douleur et la douleur des extrémités.
*
La fréquence est basée sur les valeurs de laboratoires. Les patients sont pris en compte
seulement pour le grade le plus grave observé à partir de la valeur initiale.
**
Abrégé en ICANS. Les symptômes ou les signes peuvent être progressifs et peuvent inclure
une aphasie, une altération du niveau de conscience, une altération des facultés cognitives,
une faiblesse motrice, des convulsions et un oedème cérébral.

PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres agents antinéoplasiques, Code ATC : L01XX71.
Mécanisme d'action
Le tisagenlecleucel est une thérapie anticancéreuse immunocellulaire autologue impliquant la
reprogrammation des lymphocytes T du patient à l'aide d'un transgène codant pour un récepteur
antigénique chimérique (CAR), afin d'identifier et d'éliminer les cellules exprimant le CD19. Le CAR
est constitué d'un fragment d'anticorps murin à chaîne unique qui reconnaît le CD19 et est fusionné
aux domaines de signalisation intracellulaire de 4-1BB (CD137) et CD3 zêta. Le composant CD3 zêta
est essentiel pour initier l'activation des lymphocytes T et l'activité anti-tumorale, tandis que le 4-1BB
favorise l'expansion et la persistance de tisagenlecleucel. Lors de la liaison aux cellules exprimant le
CD19, le CAR transmet un signal favorisant l'expansion des lymphocytes T et la persistance de
tisagenlecleucel.
Efficacité et sécurité clinique
Leucémie aigüe lymphoblastique (LAL)
La sécurité et l'efficacité du traitement par Kymriah chez les patients pédiatriques et jeunes adultes
jusqu'à 25 ans inclus, atteints d'une LAL à cellules B en rechute et réfractaire (r/r) ont été évaluées sur
un total de 203 patients dans une étude pivot (B2202, N=79) et deux études supports (B2205J, N=64,
et B2101J, N=60) de phase I/II à un seul bras menées en ouvert. Chez tous les patients, des produits de
leucaphérèse ont été recueillis et cryoconservés avant ou après l'entrée dans l'étude.
perfusés


Inclus
Perfusés
N=97
N=79
n (%)
n (%)
Âge (années)

Moyenne (écart type)
12 (5,48)
12 (5,38)
Médiane (minimum ­ maximum)
11 (3 ­ 27)
11 (3 ­ 24)
Âge par catégorie (années) - n (%)

<10 ans
40 (41,2)
32 (40,5)
10 ans et <18 ans
40 (41,2)
33 (41,8)
18 ans
17 (17,5)
14 (17,7)
Sexe - n (%)

Masculin
54 (55,7)
45 (57,0)
Féminin
43 (44,3)
34 (43)
Statut de la maladie - n (%)

Réfractaire primaire1
8 (8,2)
6 (7,6)
Maladie en rechute2
89 (91,8)
73 (92,4)
Antécédents de greffe de cellules souches - n

(%)

0
39 (40,2)
31 (39,2)
1
50 (51,5)
42 (53,2)
2
8 (8,2)
6 (7,6)
1Réfractaire primaire : n'ayant jamais eu de rémission complète (RC) morphologique avant l'étude ;
2Maladie en rechute : ayant eu au moins une rechute avant l'étude.
L'efficacité a été évaluée sur la base du critère primaire d'évaluation du taux de rémission global
(TRG), qui comprend la rémission complète (RC) ou la rémission complète avec récupération
hématologique incomplète (RCi) comme meilleures réponses globales, dans les 3 mois suivant la
perfusion, selon l'évaluation du Comité de revue indépendant (IRC), ainsi que les critères de jugement
secondaires qui incluent la durée de rémission (DDR) et la proportion de patients ayant obtenu une RC
ou une RCi avec une maladie résiduelle minimale (MRM) <0,01% par cytométrie de flux (MRM
négatif). Les résultats d'efficacité de cette étude sont fournis dans le Tableau 4. Le TRG était similaire
dans les différents sous-groupes. Huit patients (10,1%) ayant obtenu une RC/RCi après la perfusion de
Kymriah ont bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques pendant la rémission dont 6
des patients (7,6%) ont reçu la greffe au cours des 6 premiers mois suivant la perfusion pendant la
rémission. Kymriah a été administré dans un centre qualifié pour le traitement par Kymriah en secteur
ambulatoire et hospitalier.
d'une leucémie aigüe lymphoblastique (LAL) à cellules B en rechute/réfractaire

Patients inclus
Patients perfusés
Critère principal d'évaluation
N=97
N=79
Taux de rémission global (TRG)1,2, n (%)
65 (67,0)
65 (82,3)
IC 95%
(56,7 ; 76,2)
(72,1 ; 90,0)
p<0,0001
p<0,0001
RC3, n (%)
49 (50,5)
49 (62,0)
RCi4, n (%)
16 (16,5)
16 (20,3)
Critère secondaire d'évaluation principal
N=97
N=79
RC ou RCi avec moelle osseuse négative pour la
64 (66,0)
64 (81,0)
MRM5,6, n (%)
(55,7 ; 75,3)
(70,6 ; 89,0)
IC 95%
p<0.0001
p<0.0001
Durée de rémission (DDR)7
N=65
N=65
% probabilité sans événement à 12 mois
66,3
66,3
% probabilité sans évènement à 18 mois
66,3
66,3
Médiane (mois) (IC à 95%)
Non atteinte (20,0 ;
Non atteinte (20,0 ;
NE9)
NE)
Autre critère secondaire d'évaluation
N=97
N=79
Survie globale (SG)8

% probabilité de survie à 12 mois
69,8
76,4
% probabilité de survie à 24 mois
56,9
66,3
Médiane (mois) (IC à 95%)
Non atteinte (19,4 ;
Non atteinte (28,2 ;
NE)
NE)
1
Implique le maintien du statut de rémission pendant au moins 28 jours sans signe clinique de
récidive.
2
Valeur p unilatérale nominale exacte basée sur H0: TRG 20% vs. Hypothèse alternative-
Ha : TRG >20%
3
La RC (rémission complète) était définie comme <5% de blastes dans la moelle osseuse, les
blastes sanguins circulants devant être <1%, aucun signe de maladie extramédullaire, et la
récupération complète des numérations du sang périphérique (plaquettes >100 000/µL et taux
absolu de neutrophiles [TAN] >1 000/µL) sans transfusion sanguine.
4
La RCi (rémission complète avec récupération hématologique incomplète) était définie
comme <5% de blastes dans la moelle osseuse, les blastes circulant dans le sang doivent être
<1%, aucun signe de maladie extramédullaire, et sans récupération complète des numérations
du sang périphérique avec ou sans transfusion sanguine.
5
Une maladie résiduelle minimale (MRM) négative était définie comme une MRM par
cytométrie de flux <0,01%.
6
Valeur p unilatérale nominale exacte basée sur H0 : taux de rémission avec négativité pour la
MRM 15% vs. Ha : >15%.
7
La DDR était définie comme le temps entre l'apparition d'une RC ou RCi et la récidive ou le
décès en raison d'une indication sous-jacente, selon l'événement le plus précoce (N=65)
8
La SG était définie comme le temps entre la date de perfusion de Kymriah et la date de décès
quel qu'en soit la cause pour les patients perfusés et entre la date d'inclusion et la date de
décès quel qu'en soit la cause pour les patients inclus.
9
Non estimé
La qualité de vie liée à la santé (HRQoL) a été évaluée en utilisant les questionnaires PedsQL et EQ-
5D complétés par les patients âgés de 8 ans et plus (n = 61). Parmi les patients ayant répondu (n = 51),
la variation moyenne (DS) du score PedsQL total par rapport à l'inclusion était de 13,1 (13,45) au
mois 3, de 15,4 (16,81) au mois 6 et de 25,0 (19,09) au mois 12, et la variation moyenne (DS) du score
VAS EQ-5D par rapport à l'inclusion était de 16,0 (16,45) au mois 3, de 15,3 (18,33) au mois 6 et de
21,7 (17,14) au mois 12, indiquant une amélioration globale cliniquement significative de l'HRQoL
après une perfusion de Kymriah.

perfusés


Inclus
Perfusés
N=167
N=115
n (%)
n (%)
Âge (années)

Moyenne (écart type)
56 (12,9)
54 (13,1)
Médiane (minimum ­ maximum)
58 (22 ­ 76)
56 (22 ­ 76)
Âge par catégorie (années) - n (%)

<65 ans
120 (71,9)
89 (77,4)
65 ans
47 (28,1)
26 (22,6)
Sexe - n (%)

Masculin
105 (62,9)
71 (61,7)
Féminin
62 (37,1)
44 (38,3)
Antécédents de greffe de cellules souches

(GCS) - n (%)

Non
93 (55,7)
59 (51,3)
Oui
74 (44,3)
56 (48,7)
Stade III/IV de la maladie à l'entrée dans

l'étude ­ n (%)

Non
36 (21,6)
27 (23,5)
Oui
131 (78,4)
88 (76,5)
Nombre de lignes de traitements

antinéoplasiques antérieurs ­ n (%)
1
6 (3,6)
5 (4,3)
2
73 (43,7)
51 (44,3)
3
52 (31,1)
36 (31,3)
4
36 (21,6)
23 (20,0)
Statut de la maladie ­ n (%)

Réfractaire primaire
98 (58,7)
63 (54,8)
Maladie en rechute
69 (41,3)
52 (45,2)

lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire après
deux lignes ou plus de traitement systémique



Patients inclus
Patients perfusés
N=167
N=115
Critère principal d'évaluation1
N=147
N=99
Taux de réponse globale (TRG)
54 (36,7)
54 (54,5)
(RC+RP)2, n (%)
(28,9 ; 45,1)
(44,2 ; 64,6)
IC 95%
RC, n (%)
41 (27,9)
41 (41,4)
RP, n (%)
13 (8,8)
13 (13,1)
Réponse au mois 3
N=147
N=99
TRG (%)
40 (27,2)
40 (40,4)
RC (%)
34 (23,1)
34 (34,3)
Réponse au mois 6
N=147
N=99
TRG (%)
34 (23,1)
34 (34,3)
RC (%)
31 (21,1)
31 (31,3)
Durée de réponse (DDR)3
N=54
N=54
Médiane (mois) (IC à 95%)
Non atteinte (10,0 ; NE5)
Non atteinte (10,0 ; NE5)
% probabilité sans rechute à 12 mois
63,4
63,4
% probabilité sans rechute à 18 mois
63,4
63,4
% probabilité sans rechute à 24 mois
60,8
60,8
% probabilité sans rechute à 30 mois
60,8
60,8
Autres critères secondaires
N=167
N=115
d'évaluation
Survie globale (SG)4

% probabilité de survie à 12 mois
41,0
48,2
% probabilité de survie à 24 mois
33,3
40,4
% probabilité de survie à 36 mois
29,0
36,2
Médiane (mois) (IC à 95%)
8,2 (5,8 ; 11,7)
11,1 (6,6 ; 23,9)
1
Le critère principal d'évaluation a été analysé chez tous les patients pour lesquels Kymriah
avait été fabriqué au sein du complexe Novartis aux États-Unis.
2
Le TRG correspond à la proportion de patients avec la meilleure réponse globale (MRG) de
RC ou RP sur la base des critères de réponses de la classification de Lugano (Cheson
2014) ; une MRG=inconnue (c.-à-d. non répondeurs) a été assignée pour les patients non
perfusés.
3
La DDR était définie comme le temps entre l'apparition d'une RC ou d'une RP et la récidive
ou le décès en raison d'un LDGCB, selon celui qui apparait en premier.
4
La SG était définie comme le temps entre la date de perfusion de Kymriah et la date du
décès quel qu'en soit la cause (N=115) et le temps entre la date d'inclusion et la date de
décès quel qu'en soit la cause (N=167).
5
Non estimé.
Parmi les 41 patients qui ont atteint la RC, 16 patients avaient initialement une réponse globale de la
maladie en RP qui s'est améliorée en RC avec le temps ; la plupart des patients (13/16) ont obtenu la
conversion RP vers RC dans les 6 mois suivant la perfusion de tisagenlecleucel. Le TRG était
homogène dans les sous-groupes.
EAS


Inclus
EAS*
N=98
N=94
n (%)
n (%)
Âge (années)

Moyenne (écart type)
56,5 (10,34)
56,4 (10,54)
Médiane (minimum ­ maximum)
57,5 (29-73)
57,0 (29-73)
Âge par catégorie (années) ­ n (%)

<65 ans
74 (75,5)
70 (74,5)
65 ans
24 (24,5)
24 (25,5)
Sexe ­ n (%)

Masculin
65 (66,3)
64 (68,1)
Féminin
33 (33,7)
30 (31,9)
Stade III/IV de la maladie à l'entrée dans
84 (85,7)
81 (86,2)
l'étude ­ n (%)
Score FLIPI élevé1
­ n (%)
59 (60,2)
57 (60,6)
Masse tumorale importante à l'inclusion2 ­
62 (63,3)
61 (64,9)
n (%)
Nombre de lignes de traitements


antinéoplasiques antérieurs ­ n (%)
2
24 (24,5)
24 (25,5)
3
21 (21,4)
19 (20,2)
4
25 (25,5)
24 (25,5)
5
28 (28,6)
27 (28,7)

Médiane (minimum ­ maximum)
4,0 (2,0 -13,0)
4,0 (2,0 - 13,0)
Statut de la maladie ­ n (%)

Réfractaire à la dernière ligne de
76 (77,6)
74 (78,7)
traitement
En rechute après la dernière ligne de
17 (17,3)
17 (18,1)
traitement
Maladie double réfractaire3 ­ n (%)
67 (68,4)
65 (69,1)
Progression de la maladie dans les 24 mois
61 (62,2)
61 (64,9)
(POD24)4 ­ n (%)
Antécédents de greffe de cellules souches
hématopoïétiques (GCSH) ­ n (%)

36 (36,7)
35 (37,2)
Traitement antérieur par inhibiteur de
21 (21,4)
19 (20,2)
PI3K­ n (%)
*
Patients perfusés qui avaient une maladie mesurable à l'inclusion d'après le comité de revue
indépendant (IRC) et sont inclus dans la population d'analyse de l'efficacité.
1
L'index FLIPI inclut 5 facteurs pronostiques identifiés ; FLIPI = somme (quand le facteur
pronostique = `Oui') ; Faible : 0-1 critère rempli ; intermédiaire : 2 critères remplis ; élevé : 3
ou plus remplis
2
« Masse tumorale importante » définie d'après l'IRC comme une imagerie montrant une
masse tumorale ganglionnaire ou extra-ganglionnaire mesurant >7 cm de diamètre ou un
envahissement d'au moins 3 sites ganglionnaires, avec chacun >3 cm de diamètre.
3
« Maladie double réfractaire » sont les patients en échec ou en rechute dans les 6 mois suivant
le traitement par anticorps anti-CD20 et agent alkylant, quel que soit le protocole
4
POD24 : maladie réfractaire primaire ou en une progression dans les 24 mois suivant le début
d'un traitement de première ligne à base d'un anticorps monoclonal anti-CD20.

lymphome folliculaire (LF) en rechute ou réfractaire après deux lignes ou plus de
traitement



Patients inclus
Patients EAS*
N=98
N=94
Taux de réponse complète
(TRC)1, d'après l'IRC

n (%)
67 (68,4)
65 (69,1)
IC 95%
(58,9 ; 78,1)
(58,8 ; 78,3)
Taux de réponse globale (TRG)2, d'après l'IRC

n (%)
84 (85,7)
81 (86,2)
Durée de réponse (DDR)3, d'après l'IRC
N=84
N=81
Médiane (mois) (IC 95%)
NE (20,9 ; NE)
NE (15,6 ; NE)
% probabilité sans événement à 9 mois (IC
75,9 (64,8 ; 83,9)
76,2 (64,9 ; 84,3)
95%)
IC=intervalle de confiance, NE=non estimable
*
Patients perfusés qui avaient une maladie mesurable à l'inclusion d'après le comité de revue
indépendant (IRC) et sont inclus dans l'analyse d'efficacité.
1
Le critère d'évaluation principal était le TRC déterminé par l'IRC d'après les critères de réponse de
Lugano (Cheson 2014) et défini comme la proportion de patients dont la meilleure réponse globale
(MRG) était une réponse complète (RC). Le patient non perfusé a été traité comme un non-
répondeur.
2
Le TRG était défini comme la proportion de patients dont la MRG était une RC ou une réponse
partielle (RP). Le patient non perfusé a été traité comme un non-répondeur.
3
La DDR était définie comme le temps entre l'apparition d'une RC ou d'une RP et la récidive ou le
décès en raison d'un LF, selon celui qui apparait en premier.
Tous les répondeurs avaient obtenu leur première réponse (RC ou RP) lors de la première évaluation
de la maladie réalisée après la perfusion, à 3 mois. Parmi les 65 patients qui ont finalement obtenu une
RC, 15 patients (16%) avaient initialement eu une RP. La majorité de ces patients sont passés de la RP
à la RC dans les 6 mois suivant la perfusion. Aucun patient ayant reçu une perfusion de Kymriah n'a
eu de greffe pendant qu'il était en réponse (RC ou RP).
La probabilité pour qu'un patient reste en réponse (DDR) 9 mois était de 76% (IC 95% : 64,9 ; 84,3),
alors que la probabilité pour qu'un patient ayant obtenu une RC reste en réponse 9 mois était de 87%
(IC 95% : 75,6 ; 93,3).
Les analyses de sous-groupes ont démontré un TRC globalement homogène dans l'ensemble des sous-
groupes, y compris les sous-groupes de pronostic à haut risque suivant : score FLIPI élevé (TRC de
63%), antécédents de GCSH (TRC de 66%), POD24 (TRC de 59%) et maladie double réfractaire
(TRC de 66%).


adultes atteints d'une LAL à cellules B r/r (Études B2202 et B2205J)
Paramètre
Données statistiques
Patients répondeurs
Patients non
(RC/RCi)
répondeurs (NR)
N=105
N=12
Cmax (copies/g)
Moyenne
35 300 (154,0) ; 103
21 900 (80,7) ; 10
géométrique (CV%),
n
Tmax (jour)
Médiane [min;max], n 9,83 [5,70 ; 27,8] ; 103 20,1 [12,6 ; 62,7] ; 10
ASC0-28j
Moyenne
309 000 (178,1) ; 103
232 000 (104,5) ; 8
(copies/g*jour)
géométrique (CV%),
n
T½ (jour)
Moyenne
25,2 (307,8) ; 71
3,80 (182,4) ; 4
géométrique (CV%),
n
Tlast
Médiane [min;max], n 166 [20,9 ; 916], 103
28,8 [26,7 ; 742], 9

LDGCB r/r
Paramètre
Données statistiques
Patients répondeurs
Patients non répondeurs
(RC et RP)
(MS/MP/Inconnue)
N=43
N=72
Cmax (copies/g)
Moyenne
5 840 (254,3), 43
5 460 (326,89), 65
géométrique (CV%),
n
Tmax (jour)
Médiane [min;max],
9,00 [5,78 ; 19,8], 35
8,84 [3,04 ; 27,7], 65
n
ASC0-28j
Moyenne
61 200 (177,7), 40
67 000 (275,2), 56
(copies/g*jour)
géométrique (CV%),
n
T½ (jour)
Moyenne
129 (199,2), 33
14,7 (147,1), 44
géométrique (CV%),
n
Tlast
Médiane [min;max],
551 [17,1 ; 1 030], 43 61,4 [19,8 ; 685], 56
n
Cinétique cellulaire chez les patients atteints d'un LF
Un résumé des paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients atteints d'un LF
selon la MRG est présenté dans le Tableau 11 ci-dessous.
La moyenne géométrique de l'ASC0-28j des répondeurs était 2,9 fois supérieure à celle des non-
répondeurs, alors que la moyenne géométrique de la Cmax était 2,1 fois plus élevée chez les répondeurs
que chez les non-répondeurs.
Tableau 11
Paramètres cinétiques cellulaires de tisagenlecleucel chez les patients atteints de
LF r/r

Paramètre
Données statistiques
Patients répondeurs
Patients non-
(RC et RP)
répondeurs
N=81
(MS/MP)
N=12
Moyenne géométrique
Cmax (copies/microgrammes)
6 280 (331), 67
3 000 (1 190), 8
(CV%), n
9,92 [2,62 ; 28,0],
13,0 [7,73 ; 16,0],
Tmax (jour)
Médiane [min;max], n
67
8
ASC0-28j
Moyenne géométrique
57 500 (261), 66
20 100 (18 100), 7
(copies/microgrammes*jour) (CV%), n
Moyenne géométrique
T½ (jour)
43,8 (287), 43
24,4 (180), 6
(CV%), n
107 [18,7 ; 366],
Tlast (jour)
Médiane [min;max], n
191 [19,9 ; 558], 73
10


DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients
Glucose
Chlorure de sodium
Solution d'albumine humaine
Dextran 40 pour injection
Diméthylsulfoxyde
Gluconate de sodium
Acétate de sodium
Chlorure de potassium
Chlorure de magnésium
N-acétyltryptophanate de sodium
Caprylate de sodium
Aluminium
Eau pour préparation injectable
6.2 Incompatibilités
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres
médicaments.
6.3 Durée de conservation

9 mois.
Après décongélation, le produit doit être administré immédiatement. Après décongélation, le produit
doit être gardé à température ambiante (20°C-25°C) et perfusé dans les 30 minutes, afin de maintenir
au maximum la viabilité du produit, en tenant compte de toute interruption au cours de la perfusion.
6.4 Précautions particulières de conservation

Conserver et transporter en dessous de -120°C, par exemple dans un conteneur pour conservation
cryogénique dans la phase vapeur de l'azote liquide.
Voir rubrique 6.3 pour les conditions de stockage après la décongélation du médicament.
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur et équipement spécial pour l'utilisation,
l'administration ou la greffe
Poche pour perfusion en éthylène acétate de vinyle (EVA) avec tubulure en chlorure de polyvinyle
(PVC) et un interconnecteur à luer/perforateur fermé par un capuchon de type luer-lock contenant soit
10-30 mL (poches de 50 mL), soit 30-50 mL (poches de 250 mL) de dispersion cellulaire.
Chaque poche pour perfusion est placée dans un emballage secondaire.
Une dose individuelle de traitement comprend 1 ou plusieurs poches pour perfusion.


Précautions particulières d'élimination et manipulation
Contrôle et décongélation de la ou des poches à perfusion
Ne pas décongeler le produit avant qu'il ne soit prêt à être utilisé.
La poche à perfusion doit être placée à l'intérieur d'une seconde poche stérile durant la décongélation
afin de protéger les embouts/ports de connexion de toute contamination et d'éviter tout déversement
dans l'éventualité peu probable où le sac se percerait. Kymriah doit être décongelé à 37°C au
bain-marie ou à sec jusqu'à ce que la poche pour perfusion ne contienne plus de glace visible. La
poche doit être sortie immédiatement du dispositif de décongélation, et doit être conservée à
température ambiante (20°C-25°C) jusqu'à la perfusion. Si plus d'une poche pour perfusion a été reçue
pour la dose de traitement, la poche suivante ne doit pas être décongelée avant que le contenu de la
poche précédente ait été perfusé.
Kymriah ne doit pas être manipulé. Par exemple, Kymriah ne doit pas être lavé (centrifugé et remis en
suspension dans un nouveau milieu) avant la perfusion.
La ou les poches pour perfusion doivent être examinées pour vérifier l'absence de déchirures ou
d'entailles avant décongélation. Si la poche pour perfusion semble avoir été endommagée ou fuir, elle
ne doit pas être administrée et doit être éliminée conformément aux procédures locales de traitement
des déchets biologiques (voir rubrique 4.2.).
Précautions à prendre pour le transport et l'élimination du médicament
Kymriah doit être transporté au sein de l'établissement dans des conteneurs étanches fermés et
incassables.
Kymriah contient des cellules sanguines humaines génétiquement modifiées. Il convient de suivre les
lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques pour les médicaments non utilisés et les
déchets. Tout le matériel ayant été en contact avec Kymriah (déchets solides et liquides) doit être
manipulé et éliminé en suivant les lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques.

7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Novartis Europharm Limited
Vista Building
Elm Park, Merrion Road
Dublin 4
Irlande

8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1297/001



DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

23 août 2018

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu


ANNEXE II

A.
FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D'ORIGINE BIOLOGIQUE
ET FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS


B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION


C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ


D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE
ET EFFICACE DU MÉDICAMENT

FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D'ORIGINE BIOLOGIQUE ET
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS

Nom et adresse des fabricants de la substance active d'origine biologique
Fraunhofer Institut für Zelltherapie und Immunologie
Perlickstrasse 1
Hauptgebäude und Erweiterungsbau 1
D-04103 Leipzig
Allemagne
Novartis Pharmaceutical Corporation
220 East Hanover Avenue
Morris Plains
New Jersey
NJ07950
États­Unis
Novartis Pharma Stein AG
Novartis Technical Operations Schweiz
Stein Cell and Gene Therapy,
Schaffhauserstrasse
4332 Stein
Suisse
CELLFORCURE
ZA de Courtaboeuf
11 avenue des Tropiques
91940 Les Ulis
France
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Novartis Pharma GmbH
Roonstrasse 25
D-90429 Nuremberg
Allemagne
CELLFORCURE
ZA de Courtaboeuf
11 avenue des Tropiques
91940 Les Ulis
France
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2)

AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ

·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater,
paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web
européen des médicaments.

D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT

·
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l'autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
·
à la demande de l'Agence européenne des médicaments ;
·
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
·
Mesures additionnelles de réduction du risque

Elements-clés :

Disponibilité du tocilizumab et qualification du site
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché s'assurera que les hôpitaux et leurs services
associés qui dispensent KYMRIAH soient qualifiés conformément au programme de distribution
contrôlé en :
·
S'assurant de l'accès immédiat sur site à une dose de tocilizumab par patient préalablement à la
perfusion de KYMRIAH. Le centre de traitement doit avoir accès à une dose supplémentaire de
tocilizumab dans les 8 heures qui suivent chaque dose précédente. Dans le cas exceptionnel où
le tocilizumab n'est pas disponible en raison d'une pénurie figurant dans la liste des pénuries de
l'Agence Européenne des Médicaments, le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché
s'assurera que des alternatives appropriées pour prendre en charge un SRC en remplacement du
tocilizumab sont disponibles sur site.
·
S'assurant que les professionnels de santé impliqués dans le traitement d'un patient ont suivi
intégralement le programme d'éducation.
faciliter l'identification d'un SRC et d'un effet indésirable neurologique grave,
-
faciliter la prise en charge d'un SRC et des effets indésirables neurologiques graves,
-
s'assurer de la surveillance appropriée d'un SRC et des effets indésirables neurologiques graves,
-
faciliter la mise à disposition de toute information adéquate pour le patient,
-
s'assurer que les effets indésirables sont reportés correctement et de façon appropriée,
-
s'assurer que des instructions détaillées portant sur la procédure de décongélation sont fournies,
-
avant de traiter un patient, s'assurer de la disponibilité sur le site de tocilizumab pour chaque
patient; dans le cas exceptionnel où le tocilizumab n'est pas disponible en raison d'une pénurie
figurant dans la liste des pénuries de l'Agence Européenne des Médicaments, s'assurer que des
alternatives appropriées pour prendre en charge un SRC sont disponibles sur site.
Programme éducationnel pour le patient
Pour informer et expliquer aux patients :
-
les risques d'un SRC et des effets indésirables neurologiques sérieux associés à KYMRIAH,
-
le besoin de reporter les symptômes immédiatement à leur médecin traitant,
-
le besoin de rester à proximité du lieu où ils ont reçu KYMRIAH pendant au moins 4 semaines
après la perfusion de KYMRIAH,
-
le besoin d'avoir toujours sur soi la Carte d'Alerte Patient.

Obligation de mise en place de mesures post-autorisation
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché met en oeuvre, selon le calendrier indiqué, les
mesures ci-après :
Description
Date
Étude de sécurité post-autorisation non interventionnelle (PASS) :
Rapports mis à jour :
Afin de caractériser de manière plus approfondie la sécurité ­
Rapports de sécurité
incluant la sécurité à long terme ­ de Kymriah, le demandeur devra
annuels et rapports
conduire et soumettre une étude de recueil de données issues d'un
intermédiaires tous les
registre de maladie pour les patients atteints de LAL et LDGCB.
5 ans
Rapport final des résultats
de l'étude : Décembre
2038
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin d'évaluer de
Rapports mis à jour :
manière plus approfondie l'efficacité et la sécurité de Kymriah chez
Partie inclue dans les
les patients LAL âgés de moins de 3 ans, le demandeur devra
rapports annuels de la
conduire et soumettre une étude de recueil de données issues d'un
PASS non-
registre de maladie pour les patients atteints de LAL.
interventionnelle
Rapport final : Décembre
2023
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin d'évaluer
Juin 2022
l'efficacité de Kymriah chez les patients avec un LDGCB en
rechute/réfractaire, le demandeur devra conduire et soumettre une
étude prospective observationnelle chez des patients avec un
LDGCB r/r de recueil de données issues d'un registre comprenant la
mesure des résultats d'efficacité en adéquation avec l'étude C2201,
et en incluant les détails des délais de fabrication (c-à-d le délai
depuis la dernière rechute ou de la confirmation du statut réfractaire,
le délai depuis la décision de traiter, et le délai entre la leucaphérèse
et la perfusion).
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin de caractériser de
manière plus approfondie l'efficacité et la sécurité à long terme de
CSR final : Août 2023
Kymriah dans le LDGCB en rechute/réfractaire, le demandeur devra
soumettre le rapport d'étude clinique (CSR) final qui inclut les 5 ans
de suivi de l'étude C2201.
Étude d'efficacité post-autorisation (PAES) : Afin de caractériser de
Juin 2022
manière plus approfondie l'efficacité et la sécurité à long terme de
Kymriah dans le LDGCB en rechute/réfractaire, le demandeur devra
soumettre les résultats de l'étude CCTL019H2301 ­ étude de
phase III, en ouvert, évaluant Kymriah versus soins standards chez
les patients adultes atteints de lymphome non-Hodgkinien à
cellules B agressif en rechute ou réfractaire.

ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE

A. ÉTIQUETAGE

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Kymriah 1,2 x 106 ­ 6 x 108 cellules dispersion pour perfusion
tisagenlecleucel (lymphocytes T viables CAR+)

2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Lymphocytes T humains autologues génétiquement modifiés ex vivo via un vecteur lentiviral codant
pour le récepteur antigénique chimérique (CAR) anti-CD19.
Contient 1,2 x 106 à 6 x 108 lymphocytes T viables CAR+.

3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Contient également : glucose, chlorure de sodium, solution d'albumine humaine, dextran 40 pour
injection, diméthylsulfoxyde, gluconate de sodium, acétate de sodium, chlorure de potassium, chlorure
de magnésium, N-acétyltryptophanate de sodium, caprylate de sodium, aluminium, eau pour
préparation injectable. Voir la notice pour plus d'informations.

4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Dispersion pour perfusion
10 mL ­ 50 mL par poche.

5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Voie intraveineuse
Ne pas utiliser de filtre de déleucocytation.

6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS

Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Pour usage autologue uniquement.

8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP

PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver et transporter à moins de -120°C ; ne pas décongeler le produit jusqu'à son utilisation.

10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

Contient un organisme génétiquement modifié.
A éliminer selon les lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques.

11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Novartis Europharm Limited
Vista Building
Elm Park, Merrion Road
Dublin 4
Irlande

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/18/1297/001
10 ­ 50 ml
13. NUMÉRO DU LOT, CODES DON ET PRODUIT
Nom :
Date de naissance : {JJ MMM AAAA}
N°Aph/DIN :
Lot :
Poche x

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

15. INDICATIONS D'UTILISATION

16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée.

17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Sans objet
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
Sans objet

B. NOTICE

Kymriah 1,2 x 106 ­ 6 x 108 cellules dispersion pour perfusion
tisagenlecleucel (lymphocytes T viables CAR+)
Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant tout effet
indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets indésirables.
Veuillez lire attentivement cette notice avant que vous (ou votre enfant) ne receviez ce
médicament car elle contient des informations importantes.

-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s'applique
aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
-
Votre médecin vous donnera une Carte d'Alerte Patient. Lisez-là attentivement et suivez les
instructions écrites dessus.
-
Montrez toujours la Carte d'Alerte Patient au médecin ou à l'infirmière lorsque vous les voyez
ou si vous allez à l'hôpital.
-
Les informations de cette notice sont pour vous ou votre enfant ­ mais dans la notice il sera
juste écrit 'vous'.

Que contient cette notice ? :
1.
Qu'est-ce que Kymriah et dans quels cas est-il utilisé
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Kymriah
3.
Comment est administré Kymriah
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels?
5.
Comment conserver Kymriah
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Kymriah et dans quels cas est-il utilisé

Qu'est-ce que Kymriah
Kymriah, également connu sous le nom de tisagenlecleucel, est fabriqué à partir de certains de vos
propres globules blancs appelés lymphocytes T. Les lymphocytes T sont importants au bon
fonctionnement de votre système immunitaire (les défenses immunitaires).
Comment Kymriah agit-il ?
Les lymphocytes T sont prélevés de votre sang et un gène est introduit dans les lymphocytes T de
manière à ce qu'ils puissent cibler les cellules cancéreuses dans votre corps. Lorsque Kymriah est
perfusé dans votre sang, les lymphocytes T modifiés vont atteindre et tuer les cellules cancéreuses.
Dans quel cas Kymriah est-il utilisé
Kymriah est utilisé pour traiter :
·
La leucémie aigüe lymphoblastique (LAL) à cellules B - une forme de cancer qui affecte
certains types de globules blancs. Le médicament peut être utilisé chez les enfants et les jeunes
adultes jusqu'à 25 ans inclus atteints de ce cancer.
·
Le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) - une forme de cancer qui affecte certains
types de globules blancs, principalement dans les ganglions lymphatiques. Le médicament peut
être utilisé chez les adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints de ce cancer.
·
Le lymphome folliculaire (LF) - une forme de cancer qui affecte certains types de globules
blancs appelés lymphocytes, principalement dans les ganglions lymphatiques. Le médicament
peut être utilisé chez les adultes (âgés de 18 ans et plus) atteints de ce cancer.
Si vous avez d'autres questions sur la façon dont Kymriah agit ou pourquoi ce médicament vous a été
prescrit, adressez-vous à votre médecin.
Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir Kymriah

Ne recevez jamais Kymriah :
·
si vous êtes allergique à l'un des composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la
rubrique 6). Si vous pensez être allergique, demandez l'avis de votre médecin.

Avertissements et précautions
Kymriah est fabriqué à partir de vos propres globules blancs et vous est uniquement destiné.
Avant de recevoir Kymriah vous devez prévenir votre médecin si :
·
Vous avez reçu une greffe de cellules souches au cours des 4 derniers mois. Votre médecin
surveillera si vous présentez des signes ou des symptômes de maladie du greffon contre l'hôte.
Cela se produit lorsque les cellules transplantées attaquent votre organisme, en provoquant des
symptômes tels qu'une éruption cutanée, des nausées, des vomissements, des diarrhées et du
sang dans les selles.
·
Vous avez des problèmes pulmonaires, cardiaques ou de pression artérielle (faible ou élevée).
·
Vous remarquez des symptômes d'aggravation de votre cancer. Si vous avez une leucémie, cela
peut inclure de la fièvre, une sensation de faiblesse, des saignements des gencives, des
ecchymoses. Si vous avez un lymphome, cela peut inclure une fièvre inexpliquée, une sensation
de faiblesse, des sueurs nocturnes, une perte de poids soudaine.
·
Vous avez une infection. L'infection sera traitée avant la perfusion de tisagenlecleucel.
·
Vous avez eu une hépatite B, une hépatite C ou une infection par le virus de
l'immunodéficience humain (VIH).
·
Vous êtes, ou pensez être enceinte, ou vous envisagez une grossesse (voir les rubriques
« Grossesse et allaitement » et « Contraception pour les femmes et les hommes » ci-dessous).
·
Vous vous êtes fait vacciner dans les 6 semaines précédentes ou vous prévoyez de recevoir un
vaccin dans les prochains mois.
Si l'un des cas ci-dessus vous concerne (ou en cas de doute), adressez-vous à votre médecin avant de
recevoir Kymriah.
Examens et contrôles
Avant de recevoir Kymriah votre médecin :

·
Examinera vos poumons, votre coeur et votre pression artérielle.
·
Surveillera les signes d'infection ; toute infection sera traitée avant de vous donner Kymriah.
·
Évaluera si votre lymphome ou leucémie s'aggrave.
·
S'assurera de l'absence de signes d'une maladie du greffon contre l'hôte qui peut survenir après
une greffe.
·
Vérifiera votre taux sanguin d'acide urique et le nombre de cellules cancéreuses dans votre sang.
Ceci permettra de savoir si vous êtes susceptible de développer une complication appelée
syndrome de lyse tumorale. Un traitement pourra vous être donné pour prévenir cette
complication.
·
Contrôlera si vous êtes atteint d'hépatite B, d'hépatite C ou d'infection au VIH.

Après avoir reçu Kymriah
Prévenez immédiatement votre médecin ou votre infirmier(ère) si vous avez un des éléments
suivants :

·
Fièvre, ce qui peut être le symptôme d'une infection. Votre médecin contrôlera régulièrement
votre numération formule sanguine puisque le nombre de cellules et autres composants de votre
sang peuvent diminuer.
·
Prenez votre température deux fois par jour pendant 3 à 4 semaines après le traitement par
Kymriah. Si votre température est élevée, consultez votre médecin immédiatement.
·
Fatigue extrême, faiblesse et essoufflement, qui peuvent être les symptômes d'un manque de
globules rouges.
·
Saignements ou ecchymoses (« bleus ») qui apparaissent plus facilement que d'habitude, qui
peuvent être les symptômes d'un taux faible de cellules sanguines connues sous le nom de
plaquettes.
Aucune étude clinique formelle n'a été menée chez les enfants de moins de 3 ans ayant une
LAL à cellules B.
·
Kymriah ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans pour
traiter un LDGCB et un LF. En effet, Kymriah n'a pas été étudié pour cette tranche d'âge.

Autres médicaments et Kymriah
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre
médicament ; ceci inclut les médicaments vendus sans ordonnance. En effet, les autres médicaments
peuvent influer sur le fonctionnement de Kymriah.
En particulier, vous ne devez pas recevoir certains vaccins appelés vaccins vivants :
·
dans les 6 semaines qui précèdent la cure de chimiothérapie de courte durée (appelée
chimiothérapie lymphodéplétive) pour préparer votre organisme à recevoir Kymriah.
·
au cours du traitement par Kymriah.
·
après le traitement pendant la restauration de votre système immunitaire.
Si vous devez recevoir des vaccinations, parlez-en à votre médecin.
Avant de recevoir Kymriah, informez votre médecin ou votre infirmier(ère) si vous prenez d'autres
médicaments qui affaiblissent votre système immunitaire tels que des corticoïdes, dans la mesure où
ces médicaments peuvent interférer avec les effets de Kymriah.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin avant de recevoir ce médicament. En effet, les effets de Kymriah
chez la femme enceinte ou allaitante ne sont pas connus, et Kymriah pourrait être dangereux pour le
foetus ou votre nouveau-né/bébé.
·
Si vous êtes ou pensez être enceinte après le traitement par Kymriah, parlez-en immédiatement
à votre médecin.
·
Vous devez réaliser un test de grossesse avant le début du traitement. Kymriah ne devrait être
donné que si le résultat indique que vous n'êtes pas enceinte.

Contraception pour les femmes et les hommes
Parlez de la grossesse avec votre médecin si vous avez reçu Kymriah.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ne conduisez pas, n'utilisez pas de machines, et n'effectuez pas d'activités nécessitant une vigilance
particulière. Kymriah peut provoquer des problèmes tels qu'une altération ou une diminution de la
conscience, confusion et des convulsions (crises d'épilepsie) dans les 8 semaines après la perfusion.
Kymriah contient du sodium, du diméthylsulfoxyde (DMSO) et du dextran 40.
Ce médicament contient 24,3 à 121,5 mg de sodium par dose. Cela équivaut à 1 à 6% de l'apport
alimentaire quotidien maximal recommandé de 2 g de sodium pour un adulte.Vous devrez être
surveillé attentivement durant la perfusion.

Comment Kymriah vous sera administré
Kymriah vous sera toujours administré par un médecin dans un centre de traitement qualifié.
Kymriah contient des cellules sanguines humaines. Votre médecin manipulant Kymriah prendra ainsi
les précautions nécessaires (porter des gants et des lunettes) afin d'éviter toute transmission de
maladies infectieuses.
Don de sang pour la préparation de Kymriah
Kymriah est fabriqué à partir de vos propres globules blancs.
·
Votre médecin prélèvera une certaine quantité de votre sang à l'aide d'un cathéter placé dans
votre veine (une procédure appelée leucaphérèse). Certains de vos globules blancs sont séparés
de votre sang et le reste du sang est réinjecté dans votre veine. Ceci peut durer de 3 à 6 heures et
peut nécessiter d'être répété.
·
Vos globules blancs sont congelés et expédiés en vue de la préparation de Kymriah. La
préparation de Kymriah prend habituellement 3 à 4 semaines mais ce délai peut varier.
·
Kymriah est un traitement qui est fabriqué spécifiquement pour vous. Il y a des situations dans
lesquelles Kymriah ne peut être fabriqué avec succès et vous être administré. Dans certains cas,
une seconde fabrication de Kymriah peut être tentée.
Avant de vous donner Kymriah, votre médecin peut vous donner un traitement appelé chimiothérapie
lymphodéplétive pendant quelques jours pour préparer votre organisme.
Traitement du cancer pendant la fabrication de Kymriah
Pendant la période de fabrication de Kymriah, votre lymphome ou leucémie peut s'aggraver et votre
médecin peut décider d'utiliser un traitement supplémentaire (appelé « traitement d'attente ») dans le
but de stabiliser votre cancer en stoppant l'apparition de nouvelles cellules cancéreuses. Ce traitement
peut déclencher des effets indésirables qui peuvent être graves ou engager le pronostic vital. Votre
médecin vous informera des effets indésirables potentiels de ce traitement.
Médicaments donnés juste avant le traitement par Kymriah
Au cours des 30 à 60 minutes avant de recevoir Kymriah, vous allez peut-être recevoir d'autres
médicaments. Ceci permet de prévenir les réactions à la perfusion et de diminuer le risque de fièvre.
Ces autres médicaments peuvent inclure :
·
Le paracétamol
·
Un antihistaminique tel que la diphénhydramine.

Comment Kymriah vous est-il donné
·
Votre médecin vérifiera que les identifiants individuels du patient figurant sur la poche à
perfusion de Kymriah vous correspondent.
·
Votre médecin vous donnera Kymriah par perfusion, c'est-à-dire au goutte-à-goutte par un tube
placé dans votre veine. La perfusion dure habituellement moins de 1 heure. Pendant la
perfusion, votre médecin vérifiera si vous avez des difficultés à respirer ou des vertiges
(symptômes possibles d'une réaction allergique).
·
Le traitement par Kymriah consiste en une administration unique.

Après avoir reçu Kymriah
·
Prévoyez de rester à moins de 2 heures de route de l'hôpital où vous avez été traité pendant au
moins 4 semaines après avoir reçu Kymriah. Votre médecin vous recommandera de retourner
quotidiennement à l'hôpital pendant au moins 10 jours et évaluera si vous avez besoin de rester
hospitalisé pendant les 10 premiers jours après la perfusion. Cela permettra à votre médecin de
vérifier que votre traitement est efficace et de vous aider en cas d'effets indésirables.
Si vous avez manqué un rendez-vous, appelez votre médecin ou l'hôpîtal le plus rapidement possible
afin de reprendre rendez-vous.

Quels sont les effets indésirables éventuels?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Prévenez immédiatement votre médecin si vous présentez l'un des signes suivants après la perfusion
de Kymriah. Ils surviennent habituellement dans les 8 premières semaines après la perfusion, mais
peuvent apparaître plus tard :
Très fréquents : pouvant toucher plus d'1 personne sur 10
·
une fièvre élevée et des frissons. Ceux-ci peuvent être les symptômes d'une affection grave
appelée syndrome de relargage des cytokines qui peut engager le pronostic vital ou être fatal.
Les autres symptômes du syndrome de relargage des cytokines sont des difficultés à respirer,
des nausées, des vomissements, une diarrhée, une perte de l'appétit, de la fatigue, un rythme
cardiaque rapide, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, des gonflements, une
faible pression artérielle, des maux de tête, une insuffisance cardiaque, pulmonaire et rénale et
une atteinte du foie. Ces symptômes se manifestent presque toujours dans les 14 premiers jours
après la perfusion.
·
des troubles tels qu'une altération de la pensée ou une diminution de l'état de conscience, une
perte de contact avec la réalité, une confusion, une agitation, des crises convulsives, une
difficulté à parler et à comprendre et une difficulté à marcher. Ceux-ci peuvent être les
symptômes d'une affection appelée syndrome de neurotoxicité lié aux cellules effectrices de
l'immunité (ICANS).
·
une sensation de chaleur, de la fièvre, des frissons ou des tremblements, des maux de gorge ou
des ulcérations dans la bouche peuvent être les signes d'une infection. Certaines infections
peuvent engager le pronostic vital ou être fatales.

Fréquent : pouvant toucher jusqu'à 1 personne sur 10
·
Une dégradation rapide des cellules tumorales causant le relargage de leur contenu dans le
système sanguin. Ceci peut interférer avec le fonctionnement des divers organes du corps,
notamment les reins, le coeur et le système nerveux (syndrome de lyse tumorale).

Autres effets indésirables éventuels
D'autres effets indésirables sont listés ci-dessous. Si ces effets indésirables deviennent graves,
informez-en votre médecin immédiatement.
Très fréquent : pouvant toucher plus d'1 personne sur 10
·
Pâleur cutanée, faiblesse, essoufflement dus à un faible taux de globules rouges ou
d'hémoglobine
·
Saignements ou ecchymoses excessifs ou prolongés dus à un faible taux de plaquettes
·
Fièvre avec un taux de globules blancs dangereusement bas
·
Risque accru d'infection dû à un nombre anormalement bas de globules blancs
·
Infections fréquentes et persistantes dues à une diminution du nombre d'anticorps dans votre
sang
·
Faiblesse, rythme cardiaque anormal, dus à un taux anormalement bas de sels dans le sang
notamment phosphore, potassium, magnésium
·
Taux élevés d'enzymes hépatiques ou créatinine dans le sang qui montrent que votre foie ou vos
reins ne fonctionnent pas normalement
·
Battements cardiaques rapides ou irréguliers
·
Essoufflement, respiration difficile, respiration rapide, liquide dans les poumons
·
Toux
·
Douleur abdominale, constipation
·
Douleurs osseuses au niveau du dos
·
Éruption cutanée
·
Gonflement des chevilles, des membres et du visage
Fièvre, malaise, distension du foie, couleur jaune de votre peau et de vos yeux, faibles taux des
cellules sanguines dus à une activation extrême du système immunitaire
·
Vertiges ou évanouissement, rougissement, éruption cutanée, démangeaison, fièvre,
essoufflement ou vomissements, douleur abdominale, diarrhée dus à une réaction liée à la
perfusion
·
Éruption cutanée, nausées, vomissements, diarrhées dont des selles sanglantes (éventuels
symptômes d'une réaction du greffon contre l'hôte, c'est-à-dire lorsque les cellules transplantées
attaquent vos cellules)
·
Douleurs articulaires dues à un taux élevé d'acide urique
·
Bilans sanguins anormaux (taux élevé de : phosphore, potassium, calcium, magnésium et
sodium, une enzyme appelée phosphatase alcaline permettant de détecter une maladie du foie,
d-dimères, ferritine sérique ; faible taux de : protéine sanguine appelée albumine, sodium)
·
Convulsions, crises d'épilepsie (crises convulsives)
·
Spasmes/crampes musculaires dus à un taux anormalement bas de certains sels dans le sang,
notamment ceux de calcium
·
Mouvements involontaires ou incontrôlables
·
Tremblements involontaires du corps, difficulté à écrire, difficulté à exprimer ses pensées
oralement, troubles de l'attention, somnolence
·
Picotements ou engourdissement, difficulté à se déplacer à cause de lésions nerveuses
·
Baisse de la vue
·
Soif
·
Perte de poids
·
Névralgies (douleur des nerfs)
·
Anxiété, irritabilité
·
État de confusion sévère
·
Difficultés à dormir
·
Essoufflement, difficulté à respirer en position allongée, gonflement des pieds et des jambes
(éventuels symptômes d'une insuffisance cardiaque), arrêt des battements cardiaques
·
Gonflement et douleur dus à des caillots sanguins
·
Gonflement dû aux fluides qui s'écoulent des vaisseaux sanguins dans les tissus environnants.
·
Pression artérielle élevée
·
Ballonnement et inconfort (distension abdominale) dus à une accumulation de liquide dans
l'abdomen
·
Sécheresse buccale, irritation buccale, saignements dans la bouche, inflammation des gencives
·
Coloration jaune de la peau et des yeux due à un taux anormalement élevé de bilirubine dans le
sang
·
Démangeaisons
·
Transpiration excessive, sueurs nocturnes
·
Syndrome grippal
·
Défaillance de plusieurs organes

Peu fréquent : pouvant toucher jusqu'à 1 personne sur 100
·
Faiblesse ou paralysie des membres ou du visage, difficulté pour parler (éventuels symptômes
d'un accident vasculaire cérébral (AVC) résultant d'une diminution de l'apport sanguin)
·
Chaleur ou rougissement rapide de la peau
·
Toux entrainant des mucosités ou parfois du sang, fièvre, essoufflement ou difficultés pour
respirer
·
Difficulté à contrôler les mouvements

Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles
·
Difficultés à respirer ou vertiges (symptômes possibles d'une réaction allergique)
·
Faiblesse ou engourdissement dans les bras ou les jambes, dégradation ou perte de la vision,
pensées fixes et irrationnelles non partagées par les autres, maux de tête, troubles de la mémoire
ou de la pensée, comportement inhabituel
Comment conserver Kymriah

Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux médecins.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'étiquette de la poche pour
perfusion après EXP.
Conservez et transportez à une température inférieure à -120°C. Ne pas décongeler le produit avant
d'être prêt à l'utiliser.
N'utilisez pas ce médicament si la poche pour perfusion est endommagée ou qu'elle fuit.
Ce médicament contient des cellules sanguines génétiquement modifiées. Il convient de suivre les
lignes directrices locales de traitement des déchets biologiques pour les médicaments non utilisés et les
déchets.

6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Kymriah
·
La substance active de Kymriah est appelée tisagenlecleucel. Chaque poche pour perfusion de
Kymriah contient une dispersion cellulaire de tisagenlecleucel à une concentration dépendante
du lot de lymphocytes T autologues génétiquement modifiés pour exprimer un récepteur
antigénique chimérique anti-CD19 (lymphocytes T viables porteurs d'un CAR). 1 ou plusieurs
poches contiennent un total de 1,2 x 106 ­ 6 x 108 lymphocytes T viables CAR+.
·
Les autres composants sont glucose, chlorure de sodium, solution d'albumine humaine, dextran
40 pour injection, diméthylsulfoxyde, gluconate de sodium, acétate de sodium, chlorure de
potassium, chlorure de magnésium, N-acétyltryptophanate de sodium, caprylate de sodium,
aluminium, eau pour préparation injectable. Voir rubrique 2, « Kymriah contient du sodium, du
diméthylsulfoxyde (DMSO) et du dextran 40 ».

Comment se présente Kymriah et contenu de l'emballage extérieur
Kymriah est une dispersion cellulaire pour perfusion. Il est fourni sous la forme d'une poche pour
perfusion contenant une dispersion de cellules incolore à jaune pâle, trouble à limpide. Chaque poche
contient 10 mL à 50 mL de dispersion.


België/Belgique/Belgien
Lietuva
Novartis Pharma N.V.
SIA Novartis Baltics Lietuvos filialas
Tél/Tel: +32 2 246 16 11
Tel: +370 5 269 16 50


Luxembourg/Luxemburg
Novartis Bulgaria EOOD
Novartis Pharma N.V.
: +359 2 489 98 28
Tél/Tel: +32 2 246 16 11

Ceská republika
Magyarország
Novartis s.r.o.
Novartis Hungária Kft.
Tel: +420 225 775 111
Tel.: +36 1 457 65 00

Danmark
Malta
Novartis Healthcare A/S
Novartis Pharma Services Inc.
Tlf: +45 39 16 84 00
Tel: +356 2122 2872

Deutschland
Nederland
Novartis Pharma GmbH
Novartis Pharma B.V.
Tel: +49 911 273 0
Tel: +31 88 04 52 555

Eesti
Norge
SIA Novartis Baltics Eesti filiaal.
Novartis Norge AS
Tel: +372 66 30 810
Tlf: +47 23 05 20 00


Österreich
Novartis (Hellas) A.E.B.E.
Novartis Pharma GmbH
: +30 210 281 17 12
Tel: +43 1 86 6570

España
Polska
Novartis Farmacéutica, S.A.
Novartis Poland Sp. z o.o.
Tel: +34 93 306 42 00
Tel.: +48 22 375 4888

Portugal
Novartis Pharma S.A.S.
Novartis Farma - Produtos Farmacêuticos, S.A.
Tél: +33 1 55 47 66 00
Tel: +351 21 000 8600

Hrvatska
România
Novartis Hrvatska d.o.o.
Novartis Pharma Services Romania SRL
Tel. +385 1 6274 220
Tel: +40 21 31299 01

Ireland
Slovenija
Novartis Ireland Limited
Novartis Pharma Services Inc.
Tel: +353 1 260 12 55
Tel: +386 1 300 75 50

Ísland
Slovenská republika
Vistor hf.
Novartis Slovakia s.r.o.
Sími: +354 535 7000
Tel: +421 2 5542 5439

Italia
Suomi/Finland
Novartis Farma S.p.A.
Novartis Finland Oy
Tel: +39 02 96 54 1
Puh/Tel: +358 (0)10 6133 200

Sverige
Novartis Pharma Services Inc.
Novartis Sverige AB
: +357 22 690 690
Tel: +46 8 732 32 00

Latvija
United Kingdom (Northern Ireland)
SIA Novartis Baltics
Novartis Ireland Limited
Tel: +371 67 887 070
Tel: +44 1276 698370


La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d'informations

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
Préparation de la poche pour perfusion
La décongélation et la perfusion de Kymriah doivent être coordonnées. Confirmer à l'avance l'heure de
la perfusion et ajuster l'heure de début de la décongélation de sorte que Kymriah soit disponible pour
la perfusion lorsque le receveur est prêt. Une fois que Kymriah est décongelé et qu'il est à température
ambiante (20°C-25°C), il doit être perfusé dans les 30 minutes afin de maintenir la viabilité maximale
du produit, en incluant toute interruption au cours de la perfusion.
La poche pour perfusion doit être placée à l'intérieur d'une seconde poche stérile pendant la
décongélation pour protéger les embouts de connexion de toute contamination et éviter tout
déversement dans l'éventualité peu probable où le sac fuirait. Kymriah doit être décongelé à 37°C au
bain-marie ou à sec jusqu'à ce que la poche pour perfusion ne contienne plus de glace visible. La
poche doit être sortie immédiatement du dispositif de décongélation et gardée à température ambiante
(20°C-25°C) jusqu'à la perfusion. Si plus d'une poche pour perfusion a été reçue pour la dose de
traitement (se référer au certificat de lot pour le nombre de poches constituant une dose), la poche
suivante doit uniquement être décongelée après que le contenu de la poche précédente ait été perfusé.
Kymriah ne doit pas être manipulé. Par exemple, Kymriah ne doit pas être lavé (centrifugé et remis en
suspension dans un nouveau milieu) avant la perfusion.
La ou les poches pour perfusion doivent être examinées pour vérifier l'absence de déchirures ou
d'entailles avant décongélation. Si la poche pour perfusion semble avoir été endommagée ou fuir, elle
ne doit pas être administrée et doit être éliminée conformément aux lignes directrices locales de
traitement des déchets biologiques.
Administration
La perfusion intraveineuse de Kymriah doit être administrée par un professionnel de santé expérimenté
dans le traitement des patients immunodéprimés et préparé à faire face à une réaction anaphylactique.
Veillez à ce qu'une dose de tocilizumab par patient et un équipement d'urgence soient disponibles
avant la perfusion et au cours de la phase de récupération. Les hôpitaux doivent avoir accès à des
doses supplémentaires de tocilizumab dans les 8 heures. Dans le cas exceptionnel où le tocilizumab
n'est pas disponible en raison d'une pénurie figurant dans la liste des pénuries de l'Agence
Européenne des Médicaments, s'assurer que des alternatives appropriées pour prendre en charge un
syndrome de relargage des cytokines sont disponibles sur site.
L'identité du patient doit correspondre aux identifiants patient figurant sur la poche à perfuser.
Kymriah est réservé à un usage autologue uniquement. Kymriah doit être administré sous la forme
d'une perfusion intraveineuse au moyen d'une tubulure intraveineuse sans latex ne possédant pas de
filtre à déleucocytation, au rythme d'environ 10 à 20 mL par minute avec écoulement par gravité. Tout
le contenu de la poche pour perfusion doit être perfusé. Une solution pour perfusion de chlorure de
sodium injectable à 9 mg/mL (0,9%) stérile doit être utilisée pour amorcer la tubulure avant la
perfusion ainsi que pour la rincer par la suite. Lorsque le volume complet de Kymriah a été perfusé, la
poche pour perfusion doit être rincée avec 10 à 30 mL de solution de chlorure de sodium injectable à
9 mg/mL (0,9%) par amorçage retour pour s'assurer que le plus de cellules possibles soient perfusées
au patient.


ANNEXE IV
CONCLUSIONS RELATIVES A LA DEMANDE D'UN AN DE PROTECTION DE LA MISE
SUR LE MARCHE PRESENTEES PAR L'AGENCE EUROPEENNE DES MEDICAMENTS

Vous avez utilisé Kymriah 1,2 x 10*6 – 6 x 10*8 cells inf. disp. i.v. te vormen.

Votre expérience aide d'autres utilisateurs à se faire une idée de Kymriah 1,2 x 10*6 – 6 x 10*8 cells inf. disp. i.v. te vormen.

Soyez le premier a partager votre expérience sur Kymriah 1,2 x 10*6 – 6 x 10*8 cells inf. disp. i.v.

Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS