Ivabradine zentiva 7,5 mg

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg d’ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’ivabradine)
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
Chaque comprimé pelliculé contient 7.5 mg d’ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’ivabradine)
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Comprimé pelliculé blanc oblong de 4,8 mm x 8,8 mm, avec une barre de sécabilité sur un côté et les
2 bords. Le comprimé peut être divisé en doses égales.
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
Comprimé pelliculé blanc à blanc cassé, rond de 7,1 mm de diamètre.
4.
4.1
INFORMATIONS CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique de l’angor stable chronique
L’ivabradine est indiquée dans le traitement symptomatique de l’angor stable chronique chez l’adulte
coronarien en rythme sinusal ayant une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 70 battements par
minutes (bpm). L’ivabradine est indiquée :
-
chez les adultes présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêta-bloquants,
ou
-
en association aux bêta-bloquants chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose
optimale de bêta-bloquants.
Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique
L’ivabradine est indiquée dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique de classe NYHA II
à IV avec dysfonction systolique, chez les patients adultes en rythme sinusal et dont la fréquence
cardiaque est supérieure ou égale à 75 bpm, en association au traitement standard comprenant les bêta-
bloquants, ou en cas de contre-indication ou d’intolérance aux bêta-bloquants (voir rubrique 5.1).
2
4.2
Posologie et mode d’administration
Posologie
Traitement symptomatique de l’angor stable chronique
Avant d’initier un traitement par ivabradine ou d’augmenter la dose, il est recommandé de disposer de
plusieurs mesures de la fréquence cardiaque, de réaliser un ECG ou un enregistrement sur 24 heures
de la fréquence cardiaque par Holter ECG. La posologie initiale ne doit pas dépasser 5 mg
d’ivabradine deux fois par jour chez les patients de moins de 75 ans. Après trois à quatre semaines de
traitement, si le patient reste symptomatique, si la dose initiale est bien tolérée et si la fréquence
cardiaque de repos reste supérieure à 60 bpm, la posologie peut être augmentée à la dose supérieure
pour les patients recevant 2.5 ou 5 mg deux fois par jour, sans dépasser la dose de 7,5 mg deux fois par
jour.
Le traitement par ivabradine doit être arrêté si les symptômes de l’angor ne s’améliorent pas après
trois mois de traitement.
En cas d’amélioration limitée des symptômes et de baisse non cliniquement significative de la
fréquence cardiaque de repos après trois mois de traitement, l’arrêt du traitement doit également être
envisagé.
Si, durant le traitement, la fréquence cardiaque de repos descend en dessous de 50 battements par
minute (bpm) ou si le patient présente des symptômes liés à la bradycardie tels que sensations
vertigineuses, fatigue ou hypotension, la dose doit être diminuée en sachant qu’une posologie de
2,5 mg deux fois par jour (soit un demi comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) peut être envisagée.
Après diminution de la posologie, la fréquence cardiaque doit être surveillée (voir rubrique 4.4.)
Le traitement doit être interrompu si la fréquence cardiaque reste inférieure à 50 bpm ou si les
symptômes liés à la bradycardie persistent malgré la diminution de la dose (voir rubrique 4.4).
Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique
Le traitement doit être initié uniquement chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque stable. Il
est recommandé que le médecin ait une expérience de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque
chronique.
La posologie initiale habituellement recommandée est de 5 mg d’ivabradine deux fois par jour. Après
deux semaines de traitement, la dose peut être augmentée à 7,5 mg deux fois par jour si la fréquence
cardiaque de repos reste de façon persistante au-dessus de 60 bpm, ou diminuée à 2.5 mg deux fois par
jour (soit un demi comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) si la fréquence cardiaque de repos est de
façon persistante en dessous de 50 bpm ou en cas de symptômes liés à la bradycardie tels que
sensations vertigineuses, fatigue ou hypotension. Si la fréquence cardiaque est comprise entre 50 et 60
bpm, la posologie de 5 mg deux fois par jour peut être maintenue.
Si, durant le traitement, la fréquence cardiaque de repos descend de façon persistante en dessous de 50
bpm ou en cas de symptômes liés à la bradycardie, la dose doit être diminuée à la posologie inférieure
chez les patients recevant 7,5 mg ou 5 mg deux fois par jour.
Si la fréquence cardiaque de repos est de façon persistante au-dessus de 60 bpm, la posologie peut être
augmentée à la posologie supérieure chez les patients recevant 2,5 mg ou 5 mg deux fois par jour.
Le traitement doit être interrompu si la fréquence cardiaque reste inférieure à 50 bpm ou si les
symptômes liés à la bradycardie persistent (voir rubrique 4.4)
Populations particulières
Sujets âgés
Chez les patients âgés de 75 ans et plus, une posologie initiale plus faible doit être mise en place
(2,5 mg deux fois par jour, c’est à dire un demi comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) avant de
l’augmenter si nécessaire.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients avec une insuffisance rénale et une
clairance de la créatinine supérieure à 15 ml/min (voir rubrique 5.2).
3
Aucune donnée n’est disponible chez les patients avec une clairance de la créatinine inférieure à
15 ml/min. L’ivabradine doit donc être utilisée avec précaution dans cette population.
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique
légère. L’ivabradine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant une insuffisance
hépatique modérée. L’ivabradine est contre-indiquée chez les patients souffrant d’insuffisance
hépatique sévère, en l’absence d’étude menée dans cette population et en raison d’une forte
augmentation prévisible de l’exposition systémique (voir rubriques 4.3 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de l’ivabradine n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 18 ans.
Les données actuellement disponibles pour le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique sont
décrites en rubriques 5.1 et 5.2, cependant aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Il n’y a pas de données disponibles pour le traitement symptomatique de l’angor stable chronique.
Mode d’administration
Les comprimés doivent être pris par voie orale en deux prises quotidiennes, une le matin et une le soir
au cours des repas (voir rubrique 5.2).
4.3
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Contre-indications
Hypersensibilité connue à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique
6.1.
Fréquence cardiaque de repos inférieure à 70 battements par minute avant le traitement.
Choc cardiogénique.
Infarctus aigu du myocarde.
Hypotension sévère (<90/50 mmHg).
Insuffisance hépatique sévère.
Maladie du sinus (« sick sinus syndrome »).
Bloc sino-auriculaire.
Insuffisance cardiaque instable ou aigue.
Patient pacemaker-dépendant (fréquence cardiaque exclusivement imposée par le pacemaker).
Angor instable.
Bloc auriculo-ventriculaire du 3ème degré (BAV III).
Association à des inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4, tels que les antifongiques
azolés (kétoconazole, itraconazole), les antibiotiques de la famille des macrolides
(clarithromycine, érythromycine per os, josamycine, télithromycine), les inhibiteurs de
protéases (nelfinavir, ritonavir) ou la néfazodone (voir rubrique 4.5 et 5.2).
Association au vérapamil ou au diltiazem, inhibiteurs modérés du CYP 3A4 ayant des effets
bradycardisants (voir rubrique 4.5).
Grossesse, allaitement et femmes en âge de procréer n’utilisant pas de moyen de contraception
efficace (voir rubrique 4.6).
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
-
-
4.4
Absence de bénéfice sur la morbimortalité dans l’angor stable chronique
Dans son indication dans l’angor stable chronique, l’ivabradine est uniquement un traitement
symptomatique en raison de l’absence de bénéfice démontré sur les évènements cardiovasculaires (ex :
infarctus du myocarde ou mortalité cardiovasculaire) (voir rubrique 5.1).
Mesures de la fréquence cardiaque
Etant donné que la fréquence cardiaque peut considérablement fluctuer au cours du temps, des
mesures répétées de la fréquence cardiaque, un ECG ou un suivi par Holter ECG sur 24 heures doivent
être considérés pour déterminer la fréquence cardiaque de repos avant d’initier un traitement par
ivabradine et lorsqu’une augmentation de la posologie est envisagée.
4
Cette mise en garde s’applique aussi aux patients ayant une fréquence cardiaque basse, en particulier
lorsque celle-ci descend en dessous de 50 bpm, ou après une diminution de posologie (voir rubrique
4.2).
Arythmies cardiaques
L’ivabradine n’est pas efficace dans le traitement ou la prévention des arythmies cardiaques et est
susceptible de perdre son efficacité en cas de survenue d’une tachyarythmie (ex : tachycardie
ventriculaire ou supraventriculaire). L’ivabradine n’est donc pas conseillée chez les patients présentant
une fibrillation auriculaire ou d’autres arythmies cardiaques interférant avec le fonctionnement du
nœud sinusal.
Le risque de fibrillation auriculaire est augmenté chez les patients traités par l’ivabradine (voir
rubrique 4.8). La fibrillation auriculaire a été plus fréquente chez les patients utilisant de façon
concomitante de l’amiodarone ou un puissant anti-arythmique de classe I.
Une surveillance clinique régulière des patients traités par l’ivabradine est recommandée en vue du
dépistage d’une fibrillation auriculaire (permanente ou paroxystique). Cette surveillance inclura
éventuellement un ECG en cas de signes cliniques tels que, exacerbation de l’angor, palpitations, ou
pouls irrégulier.
Les patients doivent être informés des signes et symptômes de fibrillation auriculaire et être
encouragés à contacter leur médecin traitant s’ils surviennent.
En cas de survenue d’une fibrillation auriculaire, le rapport bénéfice-risque relatif à la poursuite du
traitement par ivabradine doit être attentivement reconsidéré.
Les patients insuffisants cardiaques chroniques ayant un trouble de la conduction intra-ventriculaire
(bloc de branche gauche, bloc de branche droit) et une désynchronisation ventriculaire doivent être
surveillés attentivement.
Utilisation chez les patients avec un bloc auriculo-ventriculaire du 2ème degré
L’ivabradine est déconseillée chez les patients ayant un bloc auriculo-ventriculaire du 2ème degré
(BAV II).
Utilisation chez les patients présentant une bradycardie
L’ivabradine ne doit pas être administrée chez les patients ayant une fréquence cardiaque de repos
inférieure à 70 bpm avant le début du traitement (voir rubrique 4.3).
Si pendant le traitement, la fréquence cardiaque au repos descend en dessous de 50 bpm ou si le
patient présente des symptômes liés à la bradycardie, tels que sensations vertigineuses, fatigue ou
hypotension, la posologie doit être réduite ou le traitement arrêté si la fréquence cardiaque se maintient
en dessous de 50 bpm ou si les symptômes liés à la bradycardie persistent (voir rubrique 4.2).
Association avec les inhibiteurs calciques
L’utilisation concomitante de l’ivabradine avec des inhibiteurs calciques réduisant la fréquence
cardiaque comme le vérapamil ou le diltiazem est contre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.5).
L’association de l’ivabradine aux dérivés nitrés et aux inhibiteurs calciques dérivés de la
dihydropyridine, tel que l’amlodipine n’a pas posé de problème de tolérance. L’association de
l’ivabradine aux inhibiteurs calciques dérivés de la dihydropyridine n’a pas montré de bénéfice
supplémentaire (voir rubrique 5.1).
Insuffisance cardiaque chronique
L’insuffisance cardiaque doit être stabilisée avant d’envisager le traitement avec l’ivabradine.
L’ivabradine doit être utilisée avec précaution chez les insuffisants cardiaques de classe NYHA IV du
fait du nombre limité de données dans cette population.
Accident vasculaire cérébral (AVC)
En l’absence de données, l’utilisation de l’ivabradine est déconseillée dans les suites immédiates d’un
AVC.
Fonction visuelle
L’ivabradine a une influence sur la fonction rétinienne. Il n’existe pas d’élément en faveur d’un effet
toxique du traitement par ivabradine au long cours sur la rétine (voir rubrique 5.1). L’arrêt du
5
traitement doit être envisagé s’il survient une détérioration inattendue de la fonction visuelle.
L’administration de l’ivabradine sera prudente chez les patients avec une rétinite pigmentaire.
Patients hypotendus
Chez les patients avec une hypotension légère ou modérée les données disponibles sont limitées. Par
conséquent, l’ivabradine doit être utilisée avec précaution chez ces patients. L’ivabradine est contre-
indiquée chez les patients avec une hypotension sévère (pression artérielle < 90/50 mmHg) (voir
rubrique 4.3).
Fibrillations auriculaires – Arythmies cardiaques
Lors du rétablissement d’un rythme sinusal par une cardioversion pharmacologique, il n’a pas été mis
en évidence de risque de bradycardie (excessive) chez les patients traités par l’ivabradine. Cependant,
en raison du nombre limité de cas documentés, une cardioversion DC non urgente ne doit être
envisagée que 24 heures après la dernière prise d’ivabradine.
Patients présentant un QT long congénital ou traités par des médicaments allongeant le QT
L’utilisation de l’ivabradine doit être évitée chez les patients présentant un QT long congénital ou
traités par des médicaments allongeant l’intervalle QT (voir rubrique 4.5). Si l’association se révèle
nécessaire, une surveillance cardiaque attentive sera mise en place.
La diminution de la fréquence cardiaque induite par l’ivabradine peut exacerber l’allongement de
l'intervalle QT, ce qui peut provoquer des arythmies sévères, en particulier des torsades de pointes.
Patients hypertendus nécessitant une modification de leur traitement antihypertenseur
Lorsque le traitement antihypertenseur est modifié chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque
chronique traités par ivabradine, la pression artérielle doit être surveillée à intervalles appropriés (voir
rubrique 4.8).
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Interactions pharmacodynamiques
Associations déconseillées
Médicaments allongeant l’intervalle QT :
-
Médicaments à visée cardiovasculaire allongeant l’intervalle QT (ex : quinidine, disopyramide,
bépridil, sotalol, ibutilide, amiodarone).
-
Médicaments non cardiovasculaires allongeant l’intervalle QT (ex : pimozide, ziprasidone,
sertindole, méfloquine, halofantrine, pentamidine, cisapride, érythromycine en intraveineuse).
L’utilisation concomitante de l’ivabradine avec des médicaments à visée cardiovasculaire et non
cardiovasculaire allongeant l’intervalle QT doit être évitée car l’allongement de l’intervalle QT
peut être exacerbé par la réduction de la fréquence cardiaque. Si l’association apparaît nécessaire,
une surveillance cardiaque attentive sera mise en place (voir rubrique 4.4).
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi
Diurétiques hypokaliémiants (diurétiques thiazidiques et diurétiques de l'anse)
L’hypokaliémie peut augmenter le risque d'arythmie. Comme l'ivabradine peut provoquer une
bradycardie, l’association de l'hypokaliémie et de la bradycardie constitue un facteur prédisposant à la
survenue d’arythmies sévères, en particulier chez les patients présentant un syndrome du QT long,
d’origine congénitale ou iatrogène.
Interactions pharmacocinétiques
L’ivabradine est exclusivement métabolisée par le CYP3A4 et est un très faible inhibiteur de ce
cytochrome.
Il a été démontré que l’ivabradine n’influence pas le métabolisme et les concentrations plasmatiques
des autres substrats du CYP3A4 (qu’ils soient des inhibiteurs faibles, modérés ou puissants). En
6
revanche, les inhibiteurs et les inducteurs du CYP3A4 risquent d’interagir avec l’ivabradine en
influant sur son métabolisme et sa pharmacocinétique de façon cliniquement significative.
Les études d’interactions ont établi que les inhibiteurs du CYP3A4 augmentent les concentrations
plasmatiques d’ivabradine, alors que les inducteurs les diminuent. L’augmentation des concentrations
plasmatiques d’ivabradine peut être associée à un risque de bradycardie excessive (voir rubrique 4.4).
Associations contre-indiquées
Inhibiteurs puissants de CYP3A4
L’utilisation concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 comme les antifongiques azolés
(kétoconazole, itraconazole), les antibiotiques de la famille des macrolides (clarithromycine,
érythromycine per os, josamycine, télithromycine), les inhibiteurs de protéase du VIH (nelfinavir,
ritonavir) et le néfazodone est contre-indiquée (voir rubrique 4.3). Les inhibiteurs puissants du
CYP3A4 comme le kétoconazole (200 mg une fois par jour) et la josamycine (1 g deux fois par jour)
augmentent l’exposition plasmatique à l’ivabradine de 7 à 8 fois.
Inhibiteurs modérés du CYP3A4
Des études spécifiques d’interactions chez des volontaires sains et chez des patients ont montré que
l’association de l’ivabradine avec les médicaments diminuant la fréquence cardiaque, tels que le
diltiazem ou le vérapamil, entraînent un accroissement de l’exposition à l’ivabradine (augmentation de
2 à 3 fois de l’Aire Sous la Courbe (ASC)) et une réduction supplémentaire de la fréquence cardiaque
de 5 bpm. L’utilisation concomitante de l’ivabradine avec ces médicaments est contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
Associations déconseillées
L’exposition à l’ivabradine double lors de la consommation de jus de pamplemousse. La prise de jus
de pamplemousse doit donc être évitée.
Associations nécessitant des précautions d’emploi
Inhibiteurs modérés du CYP3A4
L’utilisation concomitante de l’ivabradine avec les autres inhibiteurs modérés du CYP3A4 (ex :
fluconazole) peut être envisagée à la posologie initiale de 2,5 mg deux fois par jour (soit un demi
comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) et si la fréquence cardiaque au repos est supérieure à 70
bpm, avec une surveillance de la fréquence cardiaque.
Inducteurs du CYP3A4
Les inducteurs du CYP3A4 (tels que rifampicine, barbituriques, phénytoïne,
Hypericum perforatum
(millepertuis)) peuvent diminuer l’exposition à l’ivabradine, et son efficacité. L’utilisation
concomitante de médicaments inducteurs du CYP3A4 nécessite un ajustement de la posologie de
l’ivabradine. Il a été démontré que l’association de 10 mg d’ivabradine deux fois par jour à du
millepertuis réduit de moitié l’ASC de l’ivabradine. La prise de millepertuis doit donc être réduite
pendant le traitement par l’ivabradine.
Autres associations
Des études spécifiques d’interactions n’ont révélé aucune interaction pharmacocinétique ou
pharmacodynamique cliniquement significative entre l’ivabradine et les médicaments suivants :
inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, lansoprazole), sildénafil, inhibiteurs de l’HMG-CoA
réductase (simvastatine), inhibiteurs calciques dérivés de la dihydropyridine (amlodipine, lacidipine),
digoxine et warfarine. De plus, aucun effet cliniquement significatif de l’ivabradine n’a été observé sur
la pharmacocinétique de la simvastatine, de l’amlodipine, de la lacidipine, ni sur la pharmacocinétique
et la pharmacodynamie de la digoxine et de la warfarine, et ni sur la pharmacodynamie de l’aspirine.
Dans des études pivots de phase III, les médicaments suivants ont été régulièrement associés à
l’ivabradine sans manifestation de problèmes de sécurité d’emploi : inhibiteurs de l’enzyme de
conversion de l’angiotensine, antagonistes de l’angiotensine II, bêta-bloquants, diurétiques, anti-
aldostérone, dérivés nitrés d’action courte et prolongée, inhibiteurs de l’HMG CoA réductase, fibrates,
inhibiteurs de la pompe à protons, antidiabétiques oraux, aspirine et autres médicaments
antiplaquettaires.
7
Population pédiatrique
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace tout au long de
leur traitement (voir rubrique 4.3).
Grossesse
Il n’existe pas de données ou des données limitées sur l’utilisation de l’ivabradine chez la femme
enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction. Ces
études ont montré des effets embryotoxiques et tératogènes (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel
chez l’Homme n’est pas connu. Par conséquent, l’ivabradine est contre-indiquée durant la grossesse
(voir rubrique 4.3).
Allaitement
Des études chez l’animal montrent que l’ivabradine est excrétée dans le lait maternel. Par conséquent,
l’ivabradine est contre-indiquée durant l’allaitement (voir rubrique 4.3). Les femmes devant être
traitées par ivabradine doivent interrompre l’allaitement et choisir un autre moyen d’alimentation pour
leur enfant.
Fertilité
Des études chez le rat ont montré qu’il n’y a pas d’effet sur la fertilité des mâles et des femelles (voir
rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L’ivabradine n’a pas d’influence ou a une influence négligeable sur l’aptitude à utiliser des machines.
Une étude spécifique destinée à évaluer l’influence de l’ivabradine sur la conduite automobile a été
réalisée chez des volontaires sains ; aucune altération de la conduite n’a été mise en évidence.
Néanmoins, sur la base des données post-AMM, des cas d’altération de l’aptitude à conduire des
véhicules due à des symptômes visuels ont été rapportés. L’ivabradine peut être responsable de
phénomènes lumineux transitoires, principalement à type de phosphènes (voir rubrique 4.8).
L’apparition possible de tels phénomènes lumineux doit être prise en compte lors de la conduite de
véhicules ou l’utilisation de machines dans les situations où des modifications soudaines de luminosité
sont susceptibles de se produire, spécialement lors de la conduite de nuit.
4.8
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents constatés avec l’ivabradine sont les phénomènes lumineux
(phosphènes) (14,5%) et la bradycardie (3,3%). Ils sont dose-dépendants et liés à l’effet
pharmacologique du médicament.
8
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des essais cliniques et sont listés ci-dessous
selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100 à <1/10); peu fréquent (≥
1/1,000 à <1/100); rare (≥ 1/10,000 à <1/1,000); très rare (<1/10,000); inconnu (ne peut être estimé
d’après les données disponibles).
System organe classe
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Affections du système
nerveux
Fréquence
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Effets indésirables
Eosinophilie
Hyperuricémie
Céphalées, généralement pendant le premier
mois de traitement
Sensations vertigineuses, pouvant être liées à la
bradycardie
Syncope, pouvant être liée à une bradycardie
Phénomènes lumineux (phosphènes)
Vision trouble
Diplopie
Troubles de la vision
Vertiges
Bradycardie
Bloc auriculo-ventriculaire du 1er degré (BAV I
– allongement de l’intervalle PQ à l’ECG)
Extrasystoles ventriculaires
Fibrillation auriculaire
Palpitations, extrasystoles supra-ventriculaires,
allongement de l’intervalle QT à l’ECG
Bloc auriculo-ventriculaire du 2nd degré et du
3ème degré
Maladie du sinus
Pression artérielle non contrôlée
Hypotension, pouvant être liée à une
bradycardie
Dyspnée
Nausées
Constipation
Diarrhée
Douleur abdominale*
Affections oculaires
Peu fréquent*
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent*
Peu fréquent
Fréquent
Affections de l’oreille et du
labyrinthe
Affections cardiaques
Peu fréquent
Très rare
Affections vasculaires
Affections
respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Affections gastro-intestinales
Fréquent
Peu fréquent*
Peu fréquent
Peu fréquent
9
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Peu fréquent*
Rare*
Angio œdème
Rash
Erythème
Prurit
Urticaire
Contractures musculaires
Elévation de la créatininémie
Asthénie, pouvant être liée à une bradycardie
Fatigue, pouvant être liée à une bradycardie
Malaise, pouvant être lié à une bradycardie
Affections
musculo-
squelettiques et systémiques
Troubles rénaux et urinaires
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent*
Rare*
* Evènement issu de notification spontanée : fréquence calculée à partir des données des études cliniques
Description de certains effets indésirables
Phénomènes lumineux (phosphènes)
Des phénomènes lumineux (phosphènes) ont été rapportés par 14,5 % des patients, décrits comme une
luminosité transitoirement augmentée dans une zone limitée du champ visuel. Ils sont habituellement
provoqués par de brusques variations de l’intensité lumineuse. Les phosphènes peuvent être décrits
comme un halo, une décomposition de l’image (effets stroboscobiques ou kaléidoscopiques), des
lumières vives colorées, ou une image multiple (persistance rétinienne). Les phosphènes apparaissent
en général dans les deux premiers mois de traitement, après quoi, ils peuvent survenir de manière
répétitive. Les phosphènes sont généralement décrits comme étant d’intensité légère à modérée. Ils
disparaissent le plus souvent au cours du traitement ou après le traitement, une majorité (77,5 %)
disparaît pendant le traitement. Moins de 1 % des patients ont changé leurs habitudes quotidiennes ou
ont interrompu le traitement à cause des phosphènes.
Bradycardie
Une bradycardie a été rapportée par 3,3 % des patients, en particulier pendant les 2 ou 3 premiers mois
du traitement. 0,5 % des patients ont présenté une bradycardie sévère avec une fréquence cardiaque
inférieure ou égale à 40 bpm.
Fibrillation auriculaire
Au cours de l’étude SIGNIFY, une fibrillation auriculaire a été observée chez 5,3% des patients traités
par ivabradine versus 3,8% des patients dans le groupe placebo. Dans une analyse regroupant les
données issues de toutes les études de phases II et III menées en double aveugle, d’une durée d’au
moins trois mois et incluant plus de 40 000 patients, une incidence de 4,86% a été observée pour la
survenue de la fibrillation auriculaire chez les patients traités par ivabradine comparativement à une
incidence de 4,08% chez les sujets des groupes contrôle, soit un hazard ration de 1,26, 95% CI [1.15-
1.39]).
Augmentation de la pression sanguine
Dans l’étude SHIFT davantage de patients ont présenté des épisodes d’augmentation de la pression
artérielle dans le groupe ivabradine (7,1%) par rapport au groupe placebo (6,1%) . Ces épisodes sont
apparus le plus souvent peu de temps après la modification du traitement antihypertenseur, étaient
transitoires, et n’ont pas influencé l’effet du traitement par ivabradine.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration –
voir Annexe V.
10
4.9
Surdosage
Symptômes
Un surdosage peut provoquer une bradycardie sévère et prolongée (voir rubrique 4.8.).
Conduite à tenir
Une bradycardie sévère doit faire l’objet d’un traitement symptomatique en milieu spécialisé. Dans le
cas d’une bradycardie mal tolérée hémodynamiquement, un traitement symptomatique par bêta-
stimulant par voie intra-veineuse tel que l’isoprénaline pourra être envisagé. Une sonde
d’entraînement électrosystolique cardiaque temporaire pourra être mise en place si besoin.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Médicaments en cardiologie, autres médicaments en cardiologie, Code
ATC: C01EB17 ;
Mécanisme d’action
L’ivabradine agit en réduisant uniquement la fréquence cardiaque, par inhibition sélective et
spécifique du courant pacemaker If qui contrôle la dépolarisation diastolique spontanée au niveau du
nœud sinusal et régule la fréquence cardiaque.
Les effets cardiaques sont spécifiques du nœud sinusal, sans effet sur les temps de conduction intra-
auriculaires, auriculo-ventriculaires ou intra-ventriculaires, sur la contractilité myocardique ou sur la
repolarisation ventriculaire.
L’ivabradine peut également interagir avec le courant rétinien Ih qui s’apparente au courant cardiaque
If. Celui-ci intervient dans la résolution temporelle du système visuel, par le raccourcissement de la
réponse rétinienne à des stimuli lumineux intenses. Lors de circonstances déclenchantes (telles que des
changements rapides de la luminosité), l’inhibition partielle du courant Ih par l’ivabradine est à
l’origine des phénomènes lumineux que peuvent percevoir occasionnellement des patients. Les
phénomènes lumineux (phosphènes) sont décrits comme une augmentation transitoire de la luminosité
dans une zone limitée du champ visuel (voir rubrique 4.8).
Effets pharmacodynamiques
La propriété pharmacodynamique principale de l’ivabradine chez l’homme consiste en une réduction
spécifique et dose-dépendante de la fréquence cardiaque. L’analyse de la réduction de la fréquence
cardiaque avec des doses allant jusqu’à 20 mg deux fois par jour indique une tendance à un effet
plateau qui est cohérent avec un risque réduit de bradycardie sévère inférieure à 40 bpm (voir rubrique
4.8).
Aux posologies usuelles recommandées, la fréquence cardiaque diminue approximativement de 10
bpm au repos et à l’effort. Ceci entraîne une réduction du travail cardiaque et de la consommation en
oxygène du myocarde.
L’ivabradine ne modifie pas la conduction intracardiaque, la contractilité (pas d’effet inotrope négatif)
et la repolarisation ventriculaire :
-
dans des études cliniques d’électrophysiologie, l’ivabradine n’a pas modifié les temps de
conduction auriculo-ventriculaire et intra-ventriculaire, ni l’intervalle QT corrigé ;
-
chez des patients avec une dysfonction ventriculaire gauche (fraction d’éjection ventriculaire
gauche (FEVG) entre 30 et 45 %), l’ivabradine n’a pas eu d’effet délétère sur la FEVG.
11
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité antiangoreuse et anti-ischémique de l’ivabradine a été étudiée dans cinq études
randomisées en double-aveugle (trois
versus
placebo, une
versus
atenolol et une
versus
amlodipine).
Ces études ont inclus un total de 4111 patients atteints d’angor stable chronique, dont 2617 ont reçu de
l’ivabradine.
Administrée à la dose de 5 mg deux fois par jour, l’efficacité de l’ivabradine a été démontrée sur tous
les paramètres mesurés lors des tests d’effort dans les 3 à 4 semaines après le début du traitement. Son
efficacité a été confirmée à la dose de 7,5 mg deux fois par jour. En particulier, le bénéfice
supplémentaire par rapport à la dose de 5 mg deux fois par jour a notamment été démontré dans une
étude
versus
produit de référence (aténolol) : la durée totale de l’exercice à la concentration
plasmatique minimale a été augmentée de 1 minute environ, après un mois de traitement sous
ivabradine à la dose de 5 mg deux fois par jour et s’est encore allongée de près de 25 secondes, après 3
mois de traitement supplémentaire sous ivabradine à la dose de 7,5 mg deux fois par jour. Dans cette
étude, l’action antiangineuse et anti-ischémique de l’ivabradine a été confirmée chez les patients âgés
de 65 ans ou plus. Les résultats d’efficacité des doses de 5 et 7,5 mg d’ivabradine deux fois par jour
sont cohérents entre les études sur l’ensemble des paramètres mesurés lors des tests d’effort (durée
totale de l’exercice, délai de survenue de la douleur angineuse limitante, délai d’apparition de la
douleur angineuse et délai d’apparition du sous-décalage du segment ST de 1 mm) et ont été associés à
une baisse d’environ 70% de la fréquence des crises d’angor. L’administration de l’ivabradine en deux
prises par jour a permis de maintenir une efficacité constante tout au long du nycthémère.
Dans une étude randomisée contrôlée versus placebo réalisée chez 889 patients, l’association de
l’ivabradine à l’aténolol (50 mg/jour), a démontré un supplément d’efficacité, sur l’ensemble des
paramètres des épreuves d’effort, réalisées au creux de l’activité du médicament (12 heures après la
prise).
Dans une étude randomisée contrôlée versus placebo et menée chez 725 patients, l’association de
l’ivabradine à 10 mg d’amlodipine une fois par jour n’a pas montré d’efficacité supplémentaire au
creux de l’activité du médicament (12 heures après la prise), alors qu’un supplément d’efficacité a été
observé au pic (3-4 heures après la prise).
Dans une étude randomisée contrôlée versus placebo menée chez 1 277 patients, le traitement par
ivabradine a démontré un supplément d’efficacité statistiquement significatif sur la réponse au
traitement (définie par une diminution d’au moins 3 crises d’angor par semaines et/ou une
augmentation du délai d’apparition du sous-décalage du segment ST de 1 mm d’au moins 60 secondes
lors d’une épreuve d’effort sur tapis roulant) en association à 5 mg par jour d’amlodipine ou à 30 mg
par jour de nifédipine GITS au creux de l’activité du médicament (12 heures après la prise orale
d’ivabradine), sur 6 semaines de traitement (OR = 1,3, 95% IC [1,0-1,7] ; p = 0,012). L’ivabradine n’a
pas montré de supplément d’efficacité sur les paramètres du test d’effort (critères secondaires) au
creux de l’activité du médicament alors qu’un supplément d’efficacité a été observé au pic (3-4 heures
après la prise orale d’ivabradine).
L’efficacité de l’ivabradine s’est pleinement maintenue durant les 3 ou 4 mois de traitement des
études. Aucun phénomène d’épuisement de l’effet pharmacologique (baisse d’efficacité) durant le
traitement, ni d’effet rebond après arrêt brutal n’a été observé. L’activité antiangoreuse et anti-
ischémique de l’ivabradine a été associée à une diminution dose-dépendante de la fréquence cardiaque
et à une diminution significative du double produit (fréquence cardiaque x pression artérielle
systolique) au repos et à l’effort. Les effets sur la pression artérielle et sur les résistances périphériques
artérielles étaient mineurs et cliniquement non significatifs.
Le maintien de la diminution de la fréquence cardiaque a été démontré chez les patients traités par
l’ivabradine durant au moins 1 an (n = 713). Aucun effet n’a été observé sur les métabolismes
glucidique et lipidique.
12
L’efficacité antiangoreuse et anti-ischémique de l’ivabradine a été retrouvée de la même manière chez
les patients diabétiques (n=457), avec un profil de sécurité similaire à ce qu’il est dans la population
générale.
Une importante étude, BEAUTIFUL, a été réalisée chez 10 917 patients coronariens présentant une
dysfonction ventriculaire gauche (FEVG< 40%) et recevant déjà un traitement optimal, dont 86,9%
sous bêta-bloquants. Le critère principal d’efficacité était un critère combiné associant la mortalité
cardiovasculaire, les hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde et les hospitalisations pour
survenue ou aggravation d’une insuffisance cardiaque. L’étude n’a pas mis en évidence de différence
de survenue du critère principal combiné entre le groupe ivabradine, et le groupe placebo (risque
relatif ivabradine/placebo 1,00, p=0,945).
Dans une étude post-hoc réalisée chez un sous-groupe de patients présentant un angor symptomatique
au moment de la randomisation (n=1 507), aucun problème de sécurité d’emploi relatif à des décès
cardiovasculaires, des hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde ou pour insuffisance cardiaque
n’a été détecté (ivabradine 12,0%
versus
placebo 15,5%, p=0,05).
Une importante étude, SIGNIFY, a été réalisée chez 19 102 patients coronariens sans signe clinique
d’insuffisance cardiaque (FEVG > 40%) et recevant déjà un traitment optimal. La posologie utilisée
dans l’étude était supérieure à celle approuvée dans le résumé des caractéristiques du produit : la
posologie initiale avait été fixée à 7,5 mg deux fois par jour (5 mg deux fois par jour pour les patients
âgés de plus de 75 ans) et était ensuite augmentée jusqu’à 10 mg deux fois par jour. Le critère
principal d’efficacité était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire et l’infarctus du
myocarde non-fatal. L’étude n’a pas mis en évidence de différence de survenue du critère principal
combiné entre le groupe ivabradine et le groupe placebo (risque relatif ivabradine/placebo 1,08,
p=0,197). Une bradycardie a été rapportée par 17.9 % des patients dans le groupe ivabradine (2,1 %
dans le groupe placebo). Au cours de l’étude, 7,1 % des patients ont également reçu du vérapamil, du
diltiazem ou des inhibiteurs puissants du CYP 3A4.
Une augmentation faible mais statistiquement significative de la survenue du critère principal combiné
a été observée dans un sous-groupe prédéfini de patients présentant un angor symptomatique de classe
CCS II ou plus à l’inclusion (n=12 049) (incidence annuelle de 3,4%
versus
2,9% ; risque relatif
ivabradine/placebo 1,18 ; p=0,018), contrairement à ce qu’il fût observé dans le sous-groupe de
patients présentant un angor symptomatique de classe CCS ≥ I (n=14 286) (risque relatif
ivabradine/placebo 1,11, p=0,110).
L’utilisation, au cours de l’étude, d’une posologie supérieure à celle approuvée dans le résumé des
caractéristiques du produit n’explique pas totalement ces observations.
L’étude SHIFT est une importante étude multicentrique, internationale, randomisée, en double
aveugle, contrôlée versus placebo, réalisée chez 6505 patients adultes insuffisants cardiaques
chroniques stables (depuis au moins 4 semaines), de classe NYHA II à IV, ayant une fraction
d’éjection ventriculaire gauche diminuée (FEVG ≤ 35%) et une fréquence cardiaque de repos
supérieure ou égale à 70 bpm.
Les patients ont reçu un traitement standard comprenant des bêta-bloquants (89 %), des inhibiteurs de
l’enzyme de conversion (IEC) et/ou des antagonistes de l’angiotensine II (ARAII) (91%), des
diurétiques (83%) et des anti-aldostérone (60%). Dans le groupe ivabradine, 67% des patients ont été
traités avec 7,5 mg deux fois par jour. La durée médiane de suivi a été de 22,9 mois. Le traitement par
l’ivabradine a été associé à une réduction moyenne de la fréquence cardiaque de 15 bpm par rapport à
une valeur moyenne de 80 bpm à l’inclusion. La réduction de la fréquence cardiaque dans le groupe
ivabradine par rapport au groupe placebo a été de 10,8 bpm à 28 jours, 9,1 bpm à 12 mois et 8,3 bpm à
24 mois.
L’étude a mis en évidence une réduction cliniquement et statistiquement significative de 18 % du
risque relatif de survenue du critère principal combiné associant la mortalité cardiovasculaire et les
hospitalisations pour aggravation de l’insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0,82, IC : 95% [0,75 ;
0,90] ; p<0,0001) se manifestant dans les 3 mois suivant l’instauration du traitement. La réduction du
risque absolu était de 4,2%. Les résultats obtenus sur le critère principal sont principalement dûs aux
critères d’insuffisance cardiaque : hospitalisation pour aggravation de l’insuffisance cardiaque
13
(réduction de 4,7% du risque absolu) et décès par insuffisance cardiaque (réduction de 1,1% du risque
absolu).
Effet du traitement sur le critère principal combiné, ses composantes et sur les critères secondaires.
Ivabradine
Placebo
Hazard ratio
p-value
(N=3241)
(N=3264)
[IC : 95%]
n (%)
n(%)
Critère principal combiné
Composantes du critère combiné :
- mortalité CV
- hospitalisation pour aggravation
de l’insuffisance cardiaque
Autres critères secondaires :
- mortalité toutes causes
- décès par insuffisance cardiaque
- hospitalisation toutes causes
- hospitalisation pour raisons
cardiovasculaires
793 (24,47)
449 (13,85)
514 (15,86)
937 (28,71)
491 (15,04)
672 (20,59)
0,82 [0,75; 0,90]
0,91 [0,80; 1,03]
0,74 [0,66; 0,83]
<0,0001
0,128
<0,0001
503 (15,52)
113 (3,49)
1 231 (37,98)
977 (30,15)
552 (16,91)
151 (4,63)
1 356 (41,54)
1 122 (34,38)
0,90 [0,80; 1,02]
0,74 [0,58; 0,94]
0,89 [0,82; 0,96]
0,85 [0,78; 0,92]
0,092
0,014
0,003
0,0002
La réduction du critère principal a été observée indépendamment du sexe, de la classe NYHA, de
l’étiologie ischémique ou non de l’insuffisance cardiaque et des antécédents de diabète ou
d’hypertension.
Dans le sous-groupe de patients ayant une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 75 bpm
(n=4 150), une réduction plus importante, de 24%, a été observée sur le critère principal combiné
(hazard ratio : 0,76, IC 95% [0,68; 0,85] ; p<0,0001) et sur les autres critères secondaires, incluant la
mortalité toute cause (hazard ratio : 0.83, IC 95% [0,72; 0,96] ; p=0,0109) et la mortalité cardio-
vasculaire (hazard ratio : 0,83, IC 95%[0,71; 0,97] ; p=0,0166). Dans ce sous-groupe de patients, le
profil de sécurité de l’ivabradine est similaire à celui de l’ensemble de la population.
Un effet significatif a été observé sur le critère principal combiné pour l’ensemble des patients traités
par bêta-bloquants (hazard ratio : 0,85, IC 95% [0,76; 0,94]). Dans le sous-groupe de patients ayant
une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 75 bpm, et traités à dose maximale recommandée de
bêta-bloquants, il n’a pas été observé de bénéfice statistiquement significatif ni sur le critère principal
combiné (hazard ratio : 0,97, IC 95% [0,74; 1,28]) ni sur les critères secondaires, comprenant les
hospitalisations pour aggravation de l’insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0.79, IC 95% [0,56 ;1,10])
ou les décès par insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0,69, IC 95% [0,31; 1,53]).
Une amélioration significative de l'état fonctionnel selon la classification NYHA a été observée lors de
la dernière évaluation, 887 (28%) patients du groupe ivabradine ont présenté une amélioration
versus
776 (24%) patients du groupe placebo (p=0,001).
Dans une étude randomisée, contrôlée versus placebo réalisée chez 97 patients, des données ont été
collectées lors d’investigations ophtalmiques spécifiques afin de documenter la fonction des cônes et
bâtonnets rétiniens et des voies ophtalmiques ascendantes (notamment électrorétinogramme, champ
visuel statique ou cinétique, tests de la vision en couleurs, mesure de l’acuité visuelle). Aucune
toxicité rétinienne n’a été mise en évidence chez les patients traités par ivabradine depuis plus de 3 ans
pour un angor stable chronique.
14
Population pédiatrique :
Une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo a été menée auprès de 116
patients (17 patients âgés de [6 à 12] mois, 36 âgés de [1 à 3] ans et 63 âgés de [3 à 18] ans) atteints
d’insuffisance cardiaque chronique secondaire à une cardiomyopathie dilatée, et par ailleurs traités de
façon optimale. Parmi eux, 74 patients ont reçu de l’ivabradine (ratio 2 :1). La dose d’instauration était
de 0,02 mg/kg deux fois par jour dans le groupe des [6-12] mois, de 0,05 mg/kg deux fois par jour
dans le groupe des [1-3] ans ainsi que pour les sujets du groupe des [3-18] ans pesant moins de 40 kg,
et de 2,5 mg deux fois par jour dans le groupe des [3-18] ans pesant 40 kg ou plus. La dose était
ajustée en fonction de la réponse thérapeutique avec des doses maximales de 0,2 mg/kg, 0,3 mg/kg et
15 mg deux fois par jour, respectivement. Dans cette étude, l’ivabradine était administrée sous forme
de formulation liquide orale ou de comprimé, deux fois par jour. L’absence de différence
pharmacocinétique entre les deux formulations avait été montrée dans une étude randomisée, en cross-
over, menée en ouvert auprès de 24 adultes volontaires sains.
La fréquence cardiaque a été réduite de 20 %, sans bradycardie, chez 69,9 % des patients du groupe
ivabradine
versus
chez 12,2 % des patients du groupe placebo lors de la période de titration de 2 à 8
semaines (Odds Ratio : E = 17,24, IC 95 % [5,91 ; 50,30]).
Les doses moyennes d’ivabradine utilisées pour atteindre une réduction de la fréquence cardiaque de
20 % étaient respectivement de 0,13± 0,04 mg/kg deux fois par jour, 0,10 ± 0,04 mg/kg deux fois par
jour et 4,1 ± 2,2 mg deux fois par jour dans les trois groupes d’âge [1-3] ans, [3-18] ans pesant moins
de 40 kg et [3-18] pesant 40 kg ou plus.
La FEVG moyenne a augmenté de 31,8 % à 45,3 % à M012 dans le groupe ivabradine
versus
de 35,4
% à 42,3 % dans le groupe placebo. Il y a eu une amélioration des symptômes selon la classification
NYHA chez 37,7 % des patients traités par ivabradine
versus
chez 25,0 % dans le groupe placebo. Ces
améliorations n’étaient pas statistiquement significatives.
Après un an, le profil de sécurité était similaire à celui décrit chez les patients adultes insuffisants
cardiaques.
Les effets de l’ivabradine à long terme sur la croissance, la puberté et le développement général ainsi
que l’efficacité du traitement par ivabradine à long terme sur la réduction de la morbimortalité
cardiovaculaire chez les enfants n’ont pas été étudiées.
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec le médicament de référence contenant de l’ivabradine dans tous les
sous-groupes de la population pédiatrique, dans le traitement de l’angor (voir la rubrique 4.2 pour les
informations concernant la population pédiatrique).
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec l’ivabradine chez les enfants âgés de 0 à moins de 6 mois dans le
traitement de l’insuffisance cardiaque chronique.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Dans les conditions physiologiques, l’ivabradine est rapidement libérée des comprimés et est très
soluble dans l’eau (>10 mg/ml). L’ivabradine est l’énantiomère S et n’a pas montré de bioconversion
in vivo. Le dérivé N-déméthylé de l’ivabradine a été identifié comme le principal métabolite actif chez
l’homme.
Absorption et biodisponibilité
L’absorption de l’ivabradine est rapide et presque complète après administration orale, avec un pic de
concentration plasmatique atteint en 1 heure environ à jeun. La biodisponibilité absolue des
comprimés pelliculés est proche de 40%, en raison de l’effet de premier passage intestinal et
hépatique.
Les aliments retardent l’absorption d’environ 1 heure et augmentent l’exposition plasmatique de 20 à
30 %. La prise de comprimés pendant les repas est recommandée afin de diminuer la variabilité intra-
individuelle à l’exposition plasmatique (voir rubrique 4.2).
15
Distribution
La liaison de l’ivabradine aux protéines plasmatiques est d’environ 70 % et le volume de distribution à
l’état d’équilibre est proche de 100 l. La concentration plasmatique maximale après administration
chronique de la dose recommandée de 5 mg deux fois par jour est d’environ 22 ng/ml (CV = 29 %). A
l’état d’équilibre, la concentration plasmatique moyenne est de 10 ng/ml (CV = 38 %).
Biotransformation
L’ivabradine est fortement métabolisée par l’intestin et par le foie, par un processus oxydatif
impliquant uniquement le cytochrome P 450 3A4 (CYP3A4). Le métabolite actif principal est le
dérivé N-déméthylé (S18982), ses taux plasmatiques sont environ 40 % de ceux de la molécule mère.
Ce métabolite actif est également métabolisé par le CYP3A4. L’ivabradine n’a qu’une faible affinité
pour le CYP3A4. Elle n’a pas d’effet cliniquement significatif d’inhibition ou d’induction de ce
cytochrome CYP3A4 et par conséquent n’est pas susceptible de modifier le métabolisme ou les
concentrations plasmatiques des substrats du CYP3A4. En revanche, les inhibiteurs et les inducteurs
puissants du CYP3A4 sont susceptibles de modifier les concentrations plasmatiques de l’ivabradine de
façon notable (voir rubrique 4.5).
Elimination
L’ivabradine est éliminée avec une demi-vie plasmatique principale de 2 heures (70-75 % de l’ASC) et
une demi-vie effective de 11 heures. La clairance totale est d’environ 400 ml/min et la clairance rénale
d’environ 70 ml/min. L'élimination des métabolites se fait, à parts égales, dans les selles et dans les
urines. Environ 4 % d’une dose orale est éliminée de manière inchangée dans les urines.
Linéarité/non-linéarité
La cinétique de l’ivabradine est linéaire pour des doses orales comprises entre 0,5 et 24 mg.
Populations spécifiques
Sujets âgés
Aucune différence pharmacocinétique (ASC et Cmax) n’a été observée entre le sujet âgé (≥ 65 ans),
ou très âgé (≥ 75 ans) et la population générale (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
L’impact de l’insuffisance rénale (clairance de la créatinine entre 15 et 60 ml/min) sur la
pharmacocinétique de l’ivabradine est minime, compte tenu de la faible contribution de la clairance
rénale (environ 20 %) dans l’élimination totale de l’ivabradine et de son principal métabolite S18982
(voir rubrique 4.2).
Insuffisance hépatique
Chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh jusqu’à 7), les taux
d’ivabradine libre et de son principal métabolite actif sont supérieurs d’environ 20% aux taux des
sujets ayant une fonction hépatique normale. Les données sont insuffisantes pour tirer des conclusions
chez les patients avec une insuffisance hépatique modérée. Aucune donnée n’est disponible chez les
patients ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Population pédiatrique
Le profil pharmacocinétique de l’ivabradine en population pédiatrique, chez les patients atteints
d’insuffisance cardiaque chronique âgés de 6 mois à moins de 18 ans est similaire au profil
pharmacocinétique décrit pour les adultes lorsqu’un schéma posologique prenant en compte l’âge et le
poids est suivi.
16
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamie (PK/PD)
L’analyse de la relation PK/PD a montré qu’il existait une relation quasi-linéaire entre les
concentrations plasmatiques d’ivabradine et de S18982 et la baisse de la fréquence cardiaque, pour des
doses allant jusqu’à 15 à 20 mg deux fois par jour. A des posologies plus élevées, la baisse de la
fréquence cardiaque n’est plus proportionnelle à celle de la concentration plasmatique d’ivabradine et
tend vers un plateau. Une forte exposition à l’ivabradine, qui pourrait se produire en cas
d’administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4, peut entraîner une
réduction excessive de la fréquence cardiaque alors que ce risque est réduit avec les inhibiteurs
modérés du CYP3A4 (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.5). La relation PK/PD de l’ivabradine en population
pédiatrique chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique âgés de 6 mois à moins de 18
ans est similaire à celle décrite pour les adultes.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée, génotoxicité et cancérogénèse n’ont pas révélé de risque
particulier pour l’Homme. Les études de toxicité sur la reproduction ont montré l’absence d’effet sur
la fertilité chez le rat quel que soit le sexe. Une incidence plus élevée de fœtus atteints de
malformations cardiaques a été observée chez le rat et un petit nombre de fœtus chez le lapin ont
présenté une ectrodactylie quand les femelles en gestation étaient traitées durant l’organogenèse avec
une exposition proche des doses thérapeutiques.
Chez le chien traité par l’ivabradine (doses de 2, 7 ou 24 mg/kg/jour) durant un an, des modifications
réversibles des fonctions rétiniennes ont été observées mais n’ont provoqué aucun dommage sur les
structures oculaires. Ces résultats sont cohérents avec l'effet pharmacologique de l’ivabradine sur le
courant Ih rétinien activé par l’hyperpolarisation, et qui présente beaucoup d’homologie avec le
courant pacemaker cardiaque If.
Les autres études au long cours à doses répétées et les études de carcinogenèse n’ont montré aucune
modification cliniquement pertinente.
Evaluation du risque environnemental
L’évaluation du risque environnemental de l’ivabradine a été menée selon les guidelines européennes.
Les résultats de ces évaluations montrent l’absence de risque environnemental de l’ivabradine, qui ne
présente pas de danger pour l’environnement.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Noyau du comprimé
Mannitol
Crospovidone (type A)
Stéarate de magnésium
Pelliculage
Hypromellose (6mPa·s, type 2910)
Dioxyde de titane (E172)
Macrogol 4000
Glycérol (E422)
17
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
2 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri
de l’humidité.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes OPA/Alu/PVC/Alu.
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Taille des conditionnements : 14, 28, 56, 84, 98, 100, 112 comprimés pelliculés.
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
Taille des conditionnements : 14, 28, 56, 84, 98, 100, 112 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Zentiva k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
18
8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
EU/1/16/1144/001
EU/1/16/1144/002
EU/1/16/1144/003
EU/1/16/1144/004
EU/1/16/1144/005
EU/1/16/1144/006
EU/1/16/1144/007
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
EU/1/16/1144/008
EU/1/16/1144/009
EU/1/16/1144/010
EU/1/16/1144/011
EU/1/16/1144/012
EU/1/16/1144/013
EU/1/16/1144/014
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 11 novembre 2016
Date du dernier renouvellement : 29 Septembre 2021
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/.
19
ANNEXE II
A.
B.
C.
D.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE
SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
20
A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
S.C. Zentiva, S.A.
B-dul Theodor Pallady nr.50, sector 3, Bucharest, cod 032266
Roumanie
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale.
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe
7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des
médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis:
à la demande de l’Agence européenne des médicaments;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
21
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
22
A. ÉTIQUETAGE
23
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Etui
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg d’ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’ivabradine)
3.
4.
LISTE DES EXCIPIENTS
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé pelliculé
14 comprimés pelliculés
28 comprimés pelliculés
56 comprimés pelliculés
84 comprimés pelliculés
98 comprimés pelliculés
100 comprimés pelliculés
112 comprimés pelliculés
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
EXP {MM/AAAA}
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri
de l’humidité.
24
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/16/1144/001
EU/1/16/1144/002
EU/1/16/1144/003
EU/1/16/1144/004
EU/1/16/1144/005
EU/1/16/1144/006
EU/1/16/1144/007
13.
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
NUMÉRO DU LOT
Médicament soumis à prescription médicale
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Ivabradine Zentiva 5 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
25
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
Plaquettes
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Zentiva, k.s.
3.
EXP
4.
Lot
5.
AUTRE
Lu [lune]
Ma [lune]
Me [lune]
Je [lune]
Ve [lune]
Sa [lune]
Di [lune]
NUMÉRO DU LOT<, CODES DON ET PRODUIT>
DATE DE PÉREMPTION
Lu [soleil]
Ma [soleil]
Me [soleil]
Je [soleil]
Ve [soleil]
Sa [soleil]
Di [soleil]
26
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
Etui
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 7.5 mg d’ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’ivabradine)
3.
4.
LISTE DES EXCIPIENTS
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé pelliculé
14 comprimés pelliculés
28 comprimés pelliculés
56 comprimés pelliculés
84 comprimés pelliculés
98 comprimés pelliculés
100 comprimés pelliculés
112 comprimés pelliculés
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
8.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
DATE DE PÉREMPTION
EXP {MM/AAAA}
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri
de l’humidité.
27
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
11.
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/16/1144/008
EU/1/16/1144/009
EU/1/16/1144/010
EU/1/16/1144/011
EU/1/16/1144/012
EU/1/16/1144/013
EU/1/16/1144/014
13.
Lot
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
NUMÉRO DU LOT
Médicament soumis à prescription médicale
15.
16.
INDICATIONS D’UTILISATION
INFORMATIONS EN BRAILLE
Ivabradine Zentiva 7.5 mg
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC
SN
NN
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
28
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
Plaquette
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Zentiva, k.s.
3.
EXP
4.
LOT
5.
AUTRE
Lu [lune]
Ma [lune]
Me [lune]
Je [lune]
Ve [lune]
Sa [lune]
Di [lune]
NUMÉRO DU LOT<, CODES DON ET PRODUIT>
DATE DE PÉREMPTION
Lu [soleil]
Ma [soleil]
Me [soleil]
Je [soleil]
Ve [soleil]
Sa [soleil]
Di [soleil]
29
B. NOTICE
30
Notice: Information de l’utilisateur
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice?:
1. Qu’est-ce que Ivabradine Zentiva et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Ivabradine Zentiva
3. Comment prendre Ivabradine Zentiva
4. Quels sont les effets indésirables éventuels?
5. Comment conserver Ivabradine Zentiva
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1.
Qu’est-ce que Ivabradine Zentiva et dans quels cas est-il utilisé
Ivabradine Zentiva est un médicament pour le cœur utilisé dans :
-
le traitement symptomatique de l’angor stable ou « angine de poitrine » (une maladie qui
provoque des douleurs thoraciques) chez les adultes ayant une fréquence cardiaque supérieure
ou égale à 70 battements par minute. Ivabradine Zentiva est utilisé chez les patients adultes
présentant une intolérance ou ne pouvant pas prendre de médicaments pour le cœur appelés
bêta-bloquants. Ivabradine Zentiva est également utilisé en association aux bêta-bloquants chez
des patients adultes insuffisamment contrôlés par les bêta-bloquants.
le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique chez l’adulte dont la fréquence cardiaque est
trop élevée (supérieure ou égale à 75 battements par minutes). L’ivabradine est utilisée en
association au traitement standard comprenant les bêta-bloquants ou en cas de contre-indication
ou d’intolérance aux bêta-bloquants.
-
Informations sur l’angor stable (communément appelé « angine de poitrine ») :
L’angor stable est une maladie cardiaque qui se manifeste lorsque le cœur ne reçoit pas suffisamment
d’oxygène. Le symptôme le plus fréquent de l’angor stable est une douleur ou une gêne dans la
poitrine.
Informations sur l’insuffisance cardiaque chronique :
L’insuffisance cardiaque chronique est une maladie cardiaque qui apparait lorsque votre cœur n’arrive
pas à pomper suffisamment de sang dans le reste de l’organisme. Les symptômes les plus fréquents
sont difficultés respiratoires, sensation de fatigue, fatigue et gonflement des chevilles.
31
Comment agit Ivabradine Zentiva ?
L’action spécifique de réduction de la fréquence cardiaque d’ivabradine aide à :
-
contrôler et réduire le nombre de crises d'angine de poitrine en diminuant le besoin du cœur en
oxygène
-
améliorer le fonctionnement cardiaque et le pronostic vital des patients insuffisants cardiaques
chroniques.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Ivadradine Zentiva
Ne prenez jamais Ivadradine Zentiva
-
si vous êtes allergique à l’ivabradine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
-
si votre fréquence cardiaque au repos avant le traitement est trop lente (inférieure à 70
pulsations par minute).
-
si vous souffrez d’un choc cardiogénique (affection cardiaque nécessitant une hospitalisation).
-
si vous souffrez d’un trouble du rythme cardiaque (maladie du sinus, bloc sino-auriculaire, bloc
AV du 3ème degré).
-
si vous venez de subir une attaque cardiaque.
-
si votre tension artérielle est très faible.
-
si vous souffrez d’un angor instable (une forme sévère dans laquelle la douleur dans la poitrine
est très fréquente, avec ou sans effort).
-
si vous souffrez d’une insuffisance cardiaque récemment aggravée.
-
si votre fréquence cardiaque est exclusivement imposée par un pacemaker.
-
si vous souffrez d’une maladie grave du foie.
-
si vous prenez déjà des médicaments pour le traitement de mycoses (comme le kétoconazole,
l’itraconazole), des antibiotiques de la famille des macrolides (comme la josamycine, la
clarithromycine, la télithromycine ou l’érythromycine administrée par voie orale), des
médicaments pour traiter une infection par le VIH (comme le nelfinavir, le ritonavir), la
néfazodone (un médicament contre la dépression), le diltiazem ou le vérapamil (utilisés tous
deux dans le traitement de l’hypertension artérielle ou l’angine de poitrine).
-
si vous êtes une femme en âge de procréer et n'utilisant pas une contraception efficace.
-
si vous êtes enceinte ou essayez de l’être.
-
si vous allaitez.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Ivabradine Zentiva.
-
si vous souffrez de troubles du rythme cardiaque (tels que des battements du cœur irréguliers,
des palpitations, une augmentation de douleur dans la poitrine), d’une fibrillation auriculaire
chronique (un type de battement cardiaque irrégulier) ou en cas d’anomalie de
l’electrocardiogramme (ECG) appelée « syndrome du QT long ».
-
si vous présentez des symptômes tels que fatigue, vertige ou essoufflement (qui peuvent
signifier que votre cœur bat trop lentement).
-
si vous présentez des symptômes de fibrillation auriculaire comme une fréquence cardiaque de
repos anormalement élevée (supérieure à 110 battements par minute) ou irrégulière, sans raison
apparente et rendant sa mesure difficile.
-
si vous avez eu récemment un accident vasculaire cérébral (attaque cérébrale),
-
si vous souffrez d’hypotension légère à modérée.
-
si vous présentez une pression artérielle non contrôlée, particulièrement après une modification
de votre traitement antihypertenseur.
-
si vous souffrez d’une insuffisance cardiaque sévère ou d’une insuffisance cardiaque avec une
anomalie de l’électrocardiogramme appelée « bloc de branche ».
-
si vous souffrez d’une maladie chronique de la rétine de l’œil.
-
si vous souffrez de troubles hépatiques modérés.
-
si vous souffrez de troubles rénaux sévères.
32
Si vous correspondez à l’un des cas précités, parlez-en immédiatement à votre médecin avant ou
pendant le traitement avec Ivabradine Zentiva.
Enfants et adolescents
Ne pas donner ce médicament aux enfants, ni aux adolescents de moins de 18 ans. Les données
disponibles sont insuffisantes dans ce groupe d’âge.
Autres médicaments et Ivabradine Zentiva
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament.
Indiquez à votre médecin si vous prenez l’un des médicaments suivants qui peuvent nécessiter un
ajustement de la dose d’Ivabradine Zentiva ou une surveillance particulière :
-
fluconazole (un médicament antifongique, pour traiter les mycoses).
-
rifampicine (un antibiotique).
-
barbituriques (pour traiter l’insomnie ou l’épilepsie).
-
phénytoïne (pour traiter l’épilepsie).
-
Hypericum perforatum
ou millepertuis (plantes pour traiter la dépression).
-
Médicaments prolongeant l’intervalle QT utilisés pour traiter soit des troubles du rythme
cardiaque soit d’autres pathologies :
quinidine, disopyramide, ibutilide, sotalol, amiodarone (pour traiter les troubles du
rythme cardiaque),
bépridil (pour traiter l’angine de poitrine),
certains types de médicaments pour traiter l’anxiété, la schizophrénie ou autres
psychoses (tels que pimozide, ziprasidone, sertindole),
traitements anti-paludéens (tels que la méfloquine ou l’halofantrine),
érythromycine en intraveineuse (un antibiotique),
pentamidine (un anti-parasitaire),
cisapride (pour traiter le reflux gastro-oesophagien).
-
Certains types de diurétiques qui peuvent entraîner une diminution du taux de potassium dans le
sang, tels que le furosémide, l'hydrochlorothiazide, l'indapamide (utilisés pour traiter les
œdèmes et l’hypertension artérielle).
Ivabradine Zentiva avec des aliments et boissons
Evitez le jus de pamplemousse pendant le traitement par Ivabradine Zentiva.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou si vous projetez d’être
enceinte, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
Ne prenez pas Ivabradine Zentiva si vous êtes enceinte ou prévoyez d’avoir un enfant (voir la rubrique
« Ne prenez pas Ivabradine Zentiva »).
Si vous êtes enceinte et que vous prenez Ivabradine Zentiva, parlez-en à votre médecin.
Ne prenez jamais Ivabradine Zentiva si vous êtes en âge de procréer, sauf si vous utilisez un moyen de
contraception fiable (voir «Ne prenez jamais Ivabradine Zentiva»).
Ne prenez pas Ivabradine Zentiva si vous allaitez (voir la rubrique « Ne prenez pas Ivabradine Zentiva
»). Adressez- vous à votre médecin si vous allaitez ou avez l’intention d’allaiter, car l'allaitement doit
être interrompu si vous prenez Ivabradine Zentiva.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ivabradine Zentiva peut provoquer des phénomènes lumineux visuels passagers (une luminosité
temporaire dans le champ de vision, voir « Quels sont les effets indésirables éventuels »). Si cela se
produit, soyez prudent lorsque vous conduisez ou lorsque vous utilisez des machines au moment où il
y a un risque de brusque changement de luminosité, en particulier lors de la conduite de nuit.
33
3.
Comment prendre Ivabradine Zentiva
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Si vous êtes traité pour un angor stable :
La dose initiale ne doit pas dépasser un comprimé d’Ivabradine Zentiva 5 mg deux fois par jour. Si les
symptômes de l’angor persistent et si vous tolérez bien la dose de 5 mg deux fois par jour, la dose peut
être augmentée. La dose d’entretien ne doit pas dépasser 7,5 mg deux fois par jour. Votre médecin
vous prescrira la dose la mieux adaptée à votre cas.
La dose habituelle est d’un comprimé le matin et un comprimé le soir. Dans certains cas, (par
exemple, si vous avez plus de 75 ans ou plus), votre médecin peut vous prescrire la moitié de la dose,
c'est-à-dire un demi comprimé d’Ivabradine Zentiva 5 mg (correspondant à 2,5 mg d’Ivabradine) le
matin et un demi comprimé de 5 mg le soir.
Si vous êtes traité pour une insuffisance cardiaque chronique :
La dose initiale habituellement recommandée est d’un comprimé d’Ivabradine Zentiva 5 mg deux fois
par jour, qui sera augmentée si nécessaire à un comprimé d’Ivabradine Zentiva 7,5 mg deux fois par
jour. Votre médecin décidera de la dose appropriée à votre cas. La dose habituelle est d’un comprimé
le matin et un comprimé le soir. Dans certains cas, (par exemple, si vous avez plus de 75 ans ou plus),
votre médecin peut vous prescrire la moitié de la dose, c'est-à-dire un demi comprimé d’Ivabradine
Zentiva 5 mg (correspondant à 2,5 mg d’Ivabradine) le matin et un demi comprimé de 5 mg le soir.
Voie d’administration
Les comprimés doivent être pris par voie orale deux fois par jour, c'est-à-dire une fois le matin et une
fois le soir pendant les repas. Les comprimés pelliculés d'Ivabradine Zentiva 5 mg peuvent être
divisés en doses égales.
Si vous avez pris plus d’Ivabradine Zentiva que vous n’auriez dû
Une forte dose d’IVABRADINE ZENTIVA peut provoquer des essoufflements ou de la fatigue car les
battements de votre cœur sont trop ralentis. Si cela vous arrive, consultez immédiatement votre
médecin.
Si vous oubliez de prendre Ivabradine Zentiva
Si vous oubliez de prendre une dose d’IVABRADINE ZENTIVA, prenez la dose suivante au moment
habituel. Ne prenez pas de dose double pour compenser une dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre Ivabradine Zentiva
Le traitement de l’angor ou de l’insuffisance cardiaque chronique est généralement un traitement au
long cours. N’interrompez pas votre traitement avant d’en avoir parlé à votre médecin.
Si vous avez l’impression que l’effet d’IVABRADINE ZENTIVA est trop fort ou trop faible, parlez-en
à votre médecin ou à votre pharmacien.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les réactions indésirables les plus fréquentes avec ce médicament sont dose-dépendantes et sont liées à
son mode d'action.
34
Très fréquents
(peut toucher plus d’une personne sur 10) :
- Phénomènes visuels lumineux (courts moments de luminosité accrue, le plus souvent provoqués
par des changements brusques de l'intensité de la lumière). Ils peuvent être décrits comme un halo,
des flashs colorés, une décomposition de l’image ou des images multiples. Ils apparaissent
généralement dans les deux premiers mois de traitement, après quoi, ils peuvent survenir de
manière répétitive et disparaître pendant ou après le traitement.
Fréquents
(peut toucher jusqu’à une personne sur 10) :
- Modification du fonctionnement du cœur (les symptômes sont un ralentissement de la fréquence
cardiaque), qui survient particulièrement durant les deux à trois premiers mois du traitement.
D'autres effets secondaires ont également été rapportés :
Fréquents
(peut toucher jusqu’à une personne sur 10) :
- Contraction rapide et irrégulière du cœur (fibrillation auriculaire), perception anormale des
battements cardiaques (bradycardie, extrasystoles ventriculaires, bloc AV de 1er degré (intervalle
PQ prolongé à l'ECG)), pression artérielle non contrôlée, maux de tête, sensations vertigineuses,
vision trouble (vision floue).
Peu fréquents
(peut toucher jusqu’à une personne sur 100) :
- Palpitations et battements cardiaques supplémentaires, sensation de mal-être (nausées),
constipation, diarrhée, douleur abdominale, sensation d’étourdissement (vertiges), difficulté à
respirer (dyspnée), contractures musculaires, taux sanguin élevé en acide urique, excès
d’éosinophiles (un type de globules blancs) et une créatinine sanguine élevée (un produit de
dégradation du muscle), éruption cutanée, angio-œdème (pouvant se manifester par un gonflement
de la face, de la langue ou de la gorge, des difficultés à respirer ou à déglutir), tension artérielle
basse, évanouissement, sensation de fatigue, sensation de faiblesse, tracé d’électrocardiogramme
(EGC) anormal, vision double, troubles de la vision.
Rares
(peut toucher jusqu’à une personne sur 1 000) :
- Urticaire, démangeaison, rougeur, sensation de malaise.
Très rares
(peut toucher jusqu’à une personne sur 10 000) :
- Battements cardiaques irréguliers (bloc AV de 2ème et 3ème degré, maladie du sinus).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Ivabradine Zentiva
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étui et le blister après EXP.
La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri
de l’humidité.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
35
6.
Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Ivabradine Zentiva
-
La substance active est ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’ivabradine). Chaque comprimé
pelliculé contient 5 mg d’ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’ivabradine) ou 7.5 mg
d’ivabradine (sous forme de chlorhydrate d’invabradine).
-
Les autres composants du comprimé sont :
Noyau du comprimé : mannitol, crospovidone (type A), stéarate de magnésium et dans le
pelliculage : hypromellose (6 mPa·s, type 2910), dioxyde de titane (E172), macrogol 4000,
glycérol (E422).
Comment se présente Ivabradine Zentiva et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés d’Ivabradine Zentiva 5 mg sont blancs, oblongs, de dimension 4,8 mm x 8,8
mm, avec une barre de sécabilité sur un côté et les 2 bords. Le comprimé peut être divisé en doses
égales.
Les comprimés pelliculés d’Ivabradine 7.5 mg sont blancs à blanc cassé, ronds, de 7,1 mm de
diamètre.
Les comprimés sont conditionnés sous plaquette (OPA/Alu/PVC-Alu) en boîte de 14, 28, 56, 84, 98,
100, 112 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
Fabricant
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
ou
S.C. Zentiva S.A
50 Theodor Pallady Blvd,
District 3,
032266 Bucharest
Roumanie
Pour toute information sur ce médicament, veuillez contacter le représentant local du titulaire de
l'autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Zentiva, k.s.
Tél/Tel: +32 280 86 420
PV-Belgium@zentiva.com
България
Zentiva, k.s.
Тел: + 35924417136
PV-Bulgaria@zentiva.com
Lietuva
Zentiva, k.s.
Tel: +370 52152025
PV-Lithuania@zentiva.com
Luxembourg/Luxemburg
Zentiva, k.s.
Tél/Tel: +352 208 82330
PV-Luxembourg@zentiva.com
36
Česká republika
Zentiva, k.s.
Tel: +420 267 241 111
PV-Czech-Republic@zentiva.com
Danmark
Zentiva Denmark ApS
Tlf: +45 787 68 400
PV-Denmark@zentiva.com
Deutschland
Zentiva Pharma GmbH
Tel: +49 (0) 800 53 53 010
PV-Germany@zentiva.com
Eesti
Zentiva, k.s.
Tel: +372 52 70308
PV-Estonia@zentiva.com
Ελλάδα
Zentiva, k.s.
Τηλ: +30 211 198 7510
PV-Greece@zentiva.com
España
Zentiva, k.s.
Tel: +34 931 815 250
PV-Spain@zentiva.com
France
Zentiva France
Tél: +33 (0) 800 089 219
PV-France@zentiva.com
Hrvatska
Zentiva d.o.o.
Tel: +385 1 6641 830
PV-Croatia@zentiva.com
Ireland
Zentiva, k.s.
Tel: +353 766 803 944
PV-Ireland@zentiva.com
Ísland
Zentiva Denmark ApS
Sími: +354 539 0650
PV-Iceland@zentiva.com
Italia
Zentiva Italia S.r.l.
Tel: +39-02-38598801
PV-Italy@zentiva.com
Magyarország
Zentiva Pharma Kft.
Tel.: +36 1 299 1058
PV-Hungary@zentiva.com
Malta
Zentiva, k.s.
Tel: +356 2778 0890
PV-Malta@zentiva.com
Nederland
Zentiva, k.s.
Tel: +31 202 253 638
PV-Netherlands@zentiva.com
Norge
Zentiva Denmark ApS
Tlf: +47 219 66 203
PV-Norway@zentiva.com
Österreich
Zentiva, k.s.
Tel: +43 720 778 877
PV-Austria@zentiva.com
Polska
Zentiva Polska Sp. z o.o.
Tel: + 48 22 375 92 00
PV-Poland@zentiva.com
Portugal
Zentiva Portugal, Lda
Tel: +351210601360
PV-Portugal@zentiva.com
România
ZENTIVA S.A.
Tel: +4 021.304.7597
PV-Romania@zentiva.com
Slovenija
Zentiva, k.s.
Tel: +386 360 00 408
PV-Slovenia@zentiva.com
Slovenská republika
Zentiva, a.s.
Tel: +421 2 3918 3010
PV-Slovakia@zentiva.com
Suomi/Finland
Zentiva Denmark ApS
Puh/Tel: +358 942 598 648
PV-Finland@zentiva.com
37
Κύπρος
Zentiva, k.s.
Τηλ: +357 240 30 144
PV-Cyprus@zentiva.com
Latvija
Zentiva, k.s.
Tel: +371 67893939
PV-Latvia@zentiva.com
Sverige
Zentiva Denmark ApS
Tel: +46 840 838 822
PV-Sweden@zentiva.com
United Kingdom (Northern Ireland)
Zentiva, k.s.
Tel: +44 (0) 800 090 2408
PV-United-Kingdom@zentiva.com
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est.
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu/
38











ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT


1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé

2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg d'ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'ivabradine)
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
Chaque comprimé pelliculé contient 7.5 mg d'ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'ivabradine)
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Comprimé pelliculé blanc oblong de 4,8 mm x 8,8 mm, avec une barre de sécabilité sur un côté et les
2 bords. Le comprimé peut être divisé en doses égales.
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
Comprimé pelliculé blanc à blanc cassé, rond de 7,1 mm de diamètre.

4.
INFORMATIONS CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique de l'angor stable chronique
L'ivabradine est indiquée dans le traitement symptomatique de l'angor stable chronique chez l'adulte
coronarien en rythme sinusal ayant une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 70 battements par
minutes (bpm). L'ivabradine est indiquée :
-
chez les adultes présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêta-bloquants,
ou
-
en association aux bêta-bloquants chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose
optimale de bêta-bloquants.
Traitement de l'insuffisance cardiaque chronique
L'ivabradine est indiquée dans le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique de classe NYHA II
à IV avec dysfonction systolique, chez les patients adultes en rythme sinusal et dont la fréquence
cardiaque est supérieure ou égale à 75 bpm, en association au traitement standard comprenant les bêta-
bloquants, ou en cas de contre-indication ou d'intolérance aux bêta-bloquants (voir rubrique 5.1).

4.2 Posologie et mode d'administration
Posologie
Traitement symptomatique de l'angor stable chronique
Avant d'initier un traitement par ivabradine ou d'augmenter la dose, il est recommandé de disposer de
plusieurs mesures de la fréquence cardiaque, de réaliser un ECG ou un enregistrement sur 24 heures
de la fréquence cardiaque par Holter ECG. La posologie initiale ne doit pas dépasser 5 mg
d'ivabradine deux fois par jour chez les patients de moins de 75 ans. Après trois à quatre semaines de
traitement, si le patient reste symptomatique, si la dose initiale est bien tolérée et si la fréquence
cardiaque de repos reste supérieure à 60 bpm, la posologie peut être augmentée à la dose supérieure
pour les patients recevant 2.5 ou 5 mg deux fois par jour, sans dépasser la dose de 7,5 mg deux fois par
jour.
Le traitement par ivabradine doit être arrêté si les symptômes de l'angor ne s'améliorent pas après
trois mois de traitement.
En cas d'amélioration limitée des symptômes et de baisse non cliniquement significative de la
fréquence cardiaque de repos après trois mois de traitement, l'arrêt du traitement doit également être
envisagé.
Si, durant le traitement, la fréquence cardiaque de repos descend en dessous de 50 battements par
minute (bpm) ou si le patient présente des symptômes liés à la bradycardie tels que sensations
vertigineuses, fatigue ou hypotension, la dose doit être diminuée en sachant qu'une posologie de
2,5 mg deux fois par jour (soit un demi comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) peut être envisagée.
Après diminution de la posologie, la fréquence cardiaque doit être surveillée (voir rubrique 4.4.)
Le traitement doit être interrompu si la fréquence cardiaque reste inférieure à 50 bpm ou si les
symptômes liés à la bradycardie persistent malgré la diminution de la dose (voir rubrique 4.4).
Traitement de l'insuffisance cardiaque chronique
Le traitement doit être initié uniquement chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque stable. Il
est recommandé que le médecin ait une expérience de la prise en charge de l'insuffisance cardiaque
chronique.
La posologie initiale habituellement recommandée est de 5 mg d'ivabradine deux fois par jour. Après
deux semaines de traitement, la dose peut être augmentée à 7,5 mg deux fois par jour si la fréquence
cardiaque de repos reste de façon persistante au-dessus de 60 bpm, ou diminuée à 2.5 mg deux fois par
jour (soit un demi comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) si la fréquence cardiaque de repos est de
façon persistante en dessous de 50 bpm ou en cas de symptômes liés à la bradycardie tels que
sensations vertigineuses, fatigue ou hypotension. Si la fréquence cardiaque est comprise entre 50 et 60
bpm, la posologie de 5 mg deux fois par jour peut être maintenue.
Si, durant le traitement, la fréquence cardiaque de repos descend de façon persistante en dessous de 50
bpm ou en cas de symptômes liés à la bradycardie, la dose doit être diminuée à la posologie inférieure
chez les patients recevant 7,5 mg ou 5 mg deux fois par jour.
Si la fréquence cardiaque de repos est de façon persistante au-dessus de 60 bpm, la posologie peut être
augmentée à la posologie supérieure chez les patients recevant 2,5 mg ou 5 mg deux fois par jour.
Le traitement doit être interrompu si la fréquence cardiaque reste inférieure à 50 bpm ou si les
symptômes liés à la bradycardie persistent (voir rubrique 4.4)
Populations particulières
Sujets âgés
Chez les patients âgés de 75 ans et plus, une posologie initiale plus faible doit être mise en place
(2,5 mg deux fois par jour, c'est à dire un demi comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) avant de
l'augmenter si nécessaire.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients avec une insuffisance rénale et une
clairance de la créatinine supérieure à 15 ml/min (voir rubrique 5.2).
Aucune donnée n'est disponible chez les patients avec une clairance de la créatinine inférieure à
15 ml/min. L'ivabradine doit donc être utilisée avec précaution dans cette population.

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique
légère. L'ivabradine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant une insuffisance
hépatique modérée. L'ivabradine est contre-indiquée chez les patients souffrant d'insuffisance
hépatique sévère, en l'absence d'étude menée dans cette population et en raison d'une forte
augmentation prévisible de l'exposition systémique (voir rubriques 4.3 et 5.2).

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de l'ivabradine n'ont pas été établies chez les enfants de moins de 18 ans.
Les données actuellement disponibles pour le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique sont
décrites en rubriques 5.1 et 5.2, cependant aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Il n'y a pas de données disponibles pour le traitement symptomatique de l'angor stable chronique.

Mode d'administration
Les comprimés doivent être pris par voie orale en deux prises quotidiennes, une le matin et une le soir
au cours des repas (voir rubrique 5.2).

4.3 Contre-indications
-
Hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique
6.1.
-
Fréquence cardiaque de repos inférieure à 70 battements par minute avant le traitement.
-
Choc cardiogénique.
-
Infarctus aigu du myocarde.
-
Hypotension sévère (<90/50 mmHg).
-
Insuffisance hépatique sévère.
-
Maladie du sinus (« sick sinus syndrome »).
-
Bloc sino-auriculaire.
-
Insuffisance cardiaque instable ou aigue.
-
Patient pacemaker-dépendant (fréquence cardiaque exclusivement imposée par le pacemaker).
-
Angor instable.
-
Bloc auriculo-ventriculaire du 3ème degré (BAV III).
-
Association à des inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4, tels que les antifongiques
azolés (kétoconazole, itraconazole), les antibiotiques de la famille des macrolides
(clarithromycine, érythromycine per os, josamycine, télithromycine), les inhibiteurs de
protéases (nelfinavir, ritonavir) ou la néfazodone (voir rubrique 4.5 et 5.2).
-
Association au vérapamil ou au diltiazem, inhibiteurs modérés du CYP 3A4 ayant des effets
bradycardisants (voir rubrique 4.5).
-
Grossesse, allaitement et femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception
efficace (voir rubrique 4.6).

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Absence de bénéfice sur la morbimortalité dans l'angor stable chronique
Dans son indication dans l'angor stable chronique, l'ivabradine est uniquement un traitement
symptomatique en raison de l'absence de bénéfice démontré sur les évènements cardiovasculaires (ex :
infarctus du myocarde ou mortalité cardiovasculaire) (voir rubrique 5.1).
Mesures de la fréquence cardiaque
Etant donné que la fréquence cardiaque peut considérablement fluctuer au cours du temps, des
mesures répétées de la fréquence cardiaque, un ECG ou un suivi par Holter ECG sur 24 heures doivent
être considérés pour déterminer la fréquence cardiaque de repos avant d'initier un traitement par
ivabradine et lorsqu'une augmentation de la posologie est envisagée.
Cette mise en garde s'applique aussi aux patients ayant une fréquence cardiaque basse, en particulier
lorsque celle-ci descend en dessous de 50 bpm, ou après une diminution de posologie (voir rubrique
4.2).
Arythmies cardiaques
L'ivabradine n'est pas efficace dans le traitement ou la prévention des arythmies cardiaques et est
susceptible de perdre son efficacité en cas de survenue d'une tachyarythmie (ex : tachycardie
ventriculaire ou supraventriculaire). L'ivabradine n'est donc pas conseillée chez les patients présentant
une fibrillation auriculaire ou d'autres arythmies cardiaques interférant avec le fonctionnement du
noeud sinusal.
Le risque de fibrillation auriculaire est augmenté chez les patients traités par l'ivabradine (voir
rubrique 4.8). La fibrillation auriculaire a été plus fréquente chez les patients utilisant de façon
concomitante de l'amiodarone ou un puissant anti-arythmique de classe I.
Une surveillance clinique régulière des patients traités par l'ivabradine est recommandée en vue du
dépistage d'une fibrillation auriculaire (permanente ou paroxystique). Cette surveillance inclura
éventuellement un ECG en cas de signes cliniques tels que, exacerbation de l'angor, palpitations, ou
pouls irrégulier.
Les patients doivent être informés des signes et symptômes de fibrillation auriculaire et être
encouragés à contacter leur médecin traitant s'ils surviennent.
En cas de survenue d'une fibrillation auriculaire, le rapport bénéfice-risque relatif à la poursuite du
traitement par ivabradine doit être attentivement reconsidéré.
Les patients insuffisants cardiaques chroniques ayant un trouble de la conduction intra-ventriculaire
(bloc de branche gauche, bloc de branche droit) et une désynchronisation ventriculaire doivent être
surveillés attentivement.
Utilisation chez les patients avec un bloc auriculo-ventriculaire du 2ème degré
L'ivabradine est déconseillée chez les patients ayant un bloc auriculo-ventriculaire du 2ème degré
(BAV II).
Utilisation chez les patients présentant une bradycardie
L'ivabradine ne doit pas être administrée chez les patients ayant une fréquence cardiaque de repos
inférieure à 70 bpm avant le début du traitement (voir rubrique 4.3).
Si pendant le traitement, la fréquence cardiaque au repos descend en dessous de 50 bpm ou si le
patient présente des symptômes liés à la bradycardie, tels que sensations vertigineuses, fatigue ou
hypotension, la posologie doit être réduite ou le traitement arrêté si la fréquence cardiaque se maintient
en dessous de 50 bpm ou si les symptômes liés à la bradycardie persistent (voir rubrique 4.2).
Association avec les inhibiteurs calciques
L'utilisation concomitante de l'ivabradine avec des inhibiteurs calciques réduisant la fréquence
cardiaque comme le vérapamil ou le diltiazem est contre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.5).
L'association de l'ivabradine aux dérivés nitrés et aux inhibiteurs calciques dérivés de la
dihydropyridine, tel que l'amlodipine n'a pas posé de problème de tolérance. L'association de
l'ivabradine aux inhibiteurs calciques dérivés de la dihydropyridine n'a pas montré de bénéfice
supplémentaire (voir rubrique 5.1).
Insuffisance cardiaque chronique
L'insuffisance cardiaque doit être stabilisée avant d'envisager le traitement avec l'ivabradine.
L'ivabradine doit être utilisée avec précaution chez les insuffisants cardiaques de classe NYHA IV du
fait du nombre limité de données dans cette population.
Accident vasculaire cérébral (AVC)
En l'absence de données, l'utilisation de l'ivabradine est déconseillée dans les suites immédiates d'un
AVC.
Fonction visuelle
L'ivabradine a une influence sur la fonction rétinienne. Il n'existe pas d'élément en faveur d'un effet
toxique du traitement par ivabradine au long cours sur la rétine (voir rubrique 5.1). L'arrêt du
traitement doit être envisagé s'il survient une détérioration inattendue de la fonction visuelle.
L'administration de l'ivabradine sera prudente chez les patients avec une rétinite pigmentaire.
Patients hypotendus
Chez les patients avec une hypotension légère ou modérée les données disponibles sont limitées. Par
conséquent, l'ivabradine doit être utilisée avec précaution chez ces patients. L'ivabradine est contre-
indiquée chez les patients avec une hypotension sévère (pression artérielle < 90/50 mmHg) (voir
rubrique 4.3).
Fibrillations auriculaires ­ Arythmies cardiaques
Lors du rétablissement d'un rythme sinusal par une cardioversion pharmacologique, il n'a pas été mis
en évidence de risque de bradycardie (excessive) chez les patients traités par l'ivabradine. Cependant,
en raison du nombre limité de cas documentés, une cardioversion DC non urgente ne doit être
envisagée que 24 heures après la dernière prise d'ivabradine.
Patients présentant un QT long congénital ou traités par des médicaments allongeant le QT
L'utilisation de l'ivabradine doit être évitée chez les patients présentant un QT long congénital ou
traités par des médicaments allongeant l'intervalle QT (voir rubrique 4.5). Si l'association se révèle
nécessaire, une surveillance cardiaque attentive sera mise en place.
La diminution de la fréquence cardiaque induite par l'ivabradine peut exacerber l'allongement de
l'intervalle QT, ce qui peut provoquer des arythmies sévères, en particulier des torsades de pointes.
Patients hypertendus nécessitant une modification de leur traitement antihypertenseur
Lorsque le traitement antihypertenseur est modifié chez des patients atteints d'insuffisance cardiaque
chronique traités par ivabradine, la pression artérielle doit être surveillée à intervalles appropriés (voir
rubrique 4.8).

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
Associations déconseillées
Médicaments allongeant l'intervalle QT :
-
Médicaments à visée cardiovasculaire allongeant l'intervalle QT (ex : quinidine, disopyramide,
bépridil, sotalol, ibutilide, amiodarone).
-
Médicaments non cardiovasculaires allongeant l'intervalle QT (ex : pimozide, ziprasidone,
sertindole, méfloquine, halofantrine, pentamidine, cisapride, érythromycine en intraveineuse).
L'utilisation concomitante de l'ivabradine avec des médicaments à visée cardiovasculaire et non
cardiovasculaire allongeant l'intervalle QT doit être évitée car l'allongement de l'intervalle QT
peut être exacerbé par la réduction de la fréquence cardiaque. Si l'association apparaît nécessaire,
une surveillance cardiaque attentive sera mise en place (voir rubrique 4.4).
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Diurétiques hypokaliémiants (diurétiques thiazidiques et diurétiques de l'anse)
L'hypokaliémie peut augmenter le risque d'arythmie. Comme l'ivabradine peut provoquer une
bradycardie, l'association de l'hypokaliémie et de la bradycardie constitue un facteur prédisposant à la
survenue d'arythmies sévères, en particulier chez les patients présentant un syndrome du QT long,
d'origine congénitale ou iatrogène.
Interactions pharmacocinétiques
L'ivabradine est exclusivement métabolisée par le CYP3A4 et est un très faible inhibiteur de ce
cytochrome.
Il a été démontré que l'ivabradine n'influence pas le métabolisme et les concentrations plasmatiques
des autres substrats du CYP3A4 (qu'ils soient des inhibiteurs faibles, modérés ou puissants). En
revanche, les inhibiteurs et les inducteurs du CYP3A4 risquent d'interagir avec l'ivabradine en
influant sur son métabolisme et sa pharmacocinétique de façon cliniquement significative.
Les études d'interactions ont établi que les inhibiteurs du CYP3A4 augmentent les concentrations
plasmatiques d'ivabradine, alors que les inducteurs les diminuent. L'augmentation des concentrations
plasmatiques d'ivabradine peut être associée à un risque de bradycardie excessive (voir rubrique 4.4).
Associations contre-indiquées

Inhibiteurs puissants de CYP3A4

L'utilisation concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 comme les antifongiques azolés
(kétoconazole, itraconazole), les antibiotiques de la famille des macrolides (clarithromycine,
érythromycine per os, josamycine, télithromycine), les inhibiteurs de protéase du VIH (nelfinavir,
ritonavir) et le néfazodone est contre-indiquée (voir rubrique 4.3). Les inhibiteurs puissants du
CYP3A4 comme le kétoconazole (200 mg une fois par jour) et la josamycine (1 g deux fois par jour)
augmentent l'exposition plasmatique à l'ivabradine de 7 à 8 fois.
Inhibiteurs modérés du CYP3A4
Des études spécifiques d'interactions chez des volontaires sains et chez des patients ont montré que
l'association de l'ivabradine avec les médicaments diminuant la fréquence cardiaque, tels que le
diltiazem ou le vérapamil, entraînent un accroissement de l'exposition à l'ivabradine (augmentation de
2 à 3 fois de l'Aire Sous la Courbe (ASC)) et une réduction supplémentaire de la fréquence cardiaque
de 5 bpm. L'utilisation concomitante de l'ivabradine avec ces médicaments est contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
Associations déconseillées
L'exposition à l'ivabradine double lors de la consommation de jus de pamplemousse. La prise de jus
de pamplemousse doit donc être évitée.
Associations nécessitant des précautions d'emploi

Inhibiteurs modérés du CYP3A4

L'utilisation concomitante de l'ivabradine avec les autres inhibiteurs modérés du CYP3A4 (ex :
fluconazole) peut être envisagée à la posologie initiale de 2,5 mg deux fois par jour (soit un demi
comprimé dosé à 5 mg deux fois par jour) et si la fréquence cardiaque au repos est supérieure à 70
bpm, avec une surveillance de la fréquence cardiaque.
Inducteurs du CYP3A4
Les inducteurs du CYP3A4 (tels que rifampicine, barbituriques, phénytoïne, Hypericum perforatum
(millepertuis)) peuvent diminuer l'exposition à l'ivabradine, et son efficacité. L'utilisation
concomitante de médicaments inducteurs du CYP3A4 nécessite un ajustement de la posologie de
l'ivabradine. Il a été démontré que l'association de 10 mg d'ivabradine deux fois par jour à du
millepertuis réduit de moitié l'ASC de l'ivabradine. La prise de millepertuis doit donc être réduite
pendant le traitement par l'ivabradine.
Autres associations
Des études spécifiques d'interactions n'ont révélé aucune interaction pharmacocinétique ou
pharmacodynamique cliniquement significative entre l'ivabradine et les médicaments suivants :
inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, lansoprazole), sildénafil, inhibiteurs de l'HMG-CoA
réductase (simvastatine), inhibiteurs calciques dérivés de la dihydropyridine (amlodipine, lacidipine),
digoxine et warfarine. De plus, aucun effet cliniquement significatif de l'ivabradine n'a été observé sur
la pharmacocinétique de la simvastatine, de l'amlodipine, de la lacidipine, ni sur la pharmacocinétique
et la pharmacodynamie de la digoxine et de la warfarine, et ni sur la pharmacodynamie de l'aspirine.
Dans des études pivots de phase III, les médicaments suivants ont été régulièrement associés à
l'ivabradine sans manifestation de problèmes de sécurité d'emploi : inhibiteurs de l'enzyme de
conversion de l'angiotensine, antagonistes de l'angiotensine II, bêta-bloquants, diurétiques, anti-
aldostérone, dérivés nitrés d'action courte et prolongée, inhibiteurs de l'HMG CoA réductase, fibrates,
inhibiteurs de la pompe à protons, antidiabétiques oraux, aspirine et autres médicaments
antiplaquettaires.
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace tout au long de
leur traitement (voir rubrique 4.3).
Grossesse
Il n'existe pas de données ou des données limitées sur l'utilisation de l'ivabradine chez la femme
enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction. Ces
études ont montré des effets embryotoxiques et tératogènes (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel
chez l'Homme n'est pas connu. Par conséquent, l'ivabradine est contre-indiquée durant la grossesse
(voir rubrique 4.3).
Allaitement
Des études chez l'animal montrent que l'ivabradine est excrétée dans le lait maternel. Par conséquent,
l'ivabradine est contre-indiquée durant l'allaitement (voir rubrique 4.3). Les femmes devant être
traitées par ivabradine doivent interrompre l'allaitement et choisir un autre moyen d'alimentation pour
leur enfant.
Fertilité
Des études chez le rat ont montré qu'il n'y a pas d'effet sur la fertilité des mâles et des femelles (voir
rubrique 5.3).


4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'ivabradine n'a pas d'influence ou a une influence négligeable sur l'aptitude à utiliser des machines.
Une étude spécifique destinée à évaluer l'influence de l'ivabradine sur la conduite automobile a été
réalisée chez des volontaires sains ; aucune altération de la conduite n'a été mise en évidence.
Néanmoins, sur la base des données post-AMM, des cas d'altération de l'aptitude à conduire des
véhicules due à des symptômes visuels ont été rapportés. L'ivabradine peut être responsable de
phénomènes lumineux transitoires, principalement à type de phosphènes (voir rubrique 4.8).
L'apparition possible de tels phénomènes lumineux doit être prise en compte lors de la conduite de
véhicules ou l'utilisation de machines dans les situations où des modifications soudaines de luminosité
sont susceptibles de se produire, spécialement lors de la conduite de nuit.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents constatés avec l'ivabradine sont les phénomènes lumineux
(phosphènes) (14,5%) et la bradycardie (3,3%). Ils sont dose-dépendants et liés à l'effet
pharmacologique du médicament.
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des essais cliniques et sont listés ci-dessous
selon la convention suivante : très fréquent ( 1/10); fréquent ( 1/100 à <1/10); peu fréquent (
1/1,000 à <1/100); rare ( 1/10,000 à <1/1,000); très rare (<1/10,000); inconnu (ne peut être estimé
d'après les données disponibles).

System organe classe
Fréquence
Effets indésirables
Affections hématologiques et Peu fréquent
Eosinophilie
du système lymphatique
Troubles du métabolisme et
Peu fréquent
Hyperuricémie
de la nutrition
Affections du système
Fréquent
Céphalées, généralement pendant le premier
nerveux
mois de traitement
Sensations vertigineuses, pouvant être liées à la
bradycardie
Peu fréquent*
Syncope, pouvant être liée à une bradycardie
Affections oculaires
Très fréquent
Phénomènes lumineux (phosphènes)
Fréquent
Vision trouble
Peu fréquent*
Diplopie
Troubles de la vision
Affections de l'oreil e et du
Peu fréquent
Vertiges
labyrinthe
Affections cardiaques
Fréquent
Bradycardie
Bloc auriculo-ventriculaire du 1er degré (BAV I
­ allongement de l'intervalle PQ à l'ECG)
Extrasystoles ventriculaires
Fibrillation auriculaire
Peu fréquent
Palpitations, extrasystoles supra-ventriculaires,
allongement de l'intervalle QT à l'ECG
Très rare
Bloc auriculo-ventriculaire du 2nd degré et du
3ème degré
Maladie du sinus
Affections vasculaires
Fréquent
Pression artérielle non contrôlée
Peu fréquent*
Hypotension, pouvant être liée à une
bradycardie
Affections
respiratoires, Peu fréquent
Dyspnée
thoraciques et médiastinales
Affections gastro-intestinales Peu fréquent
Nausées
Constipation
Diarrhée
Douleur abdominale*

Affections de la peau et du
Peu fréquent*
Angio oedème
tissu sous-cutané
Rash
Rare*
Erythème
Prurit
Urticaire
Affections
musculo-
Peu fréquent
Contractures musculaires
squelettiques et systémiques
Troubles rénaux et urinaires Peu fréquent
Elévation de la créatininémie
Troubles généraux et
Peu fréquent*
Asthénie, pouvant être liée à une bradycardie
anomalies au site
d'administration
Fatigue, pouvant être liée à une bradycardie
Rare*
Malaise, pouvant être lié à une bradycardie
* Evènement issu de notification spontanée : fréquence calculée à partir des données des études cliniques
Description de certains effets indésirables
Phénomènes lumineux (phosphènes)
Des phénomènes lumineux (phosphènes) ont été rapportés par 14,5 % des patients, décrits comme une
luminosité transitoirement augmentée dans une zone limitée du champ visuel. Ils sont habituellement
provoqués par de brusques variations de l'intensité lumineuse. Les phosphènes peuvent être décrits
comme un halo, une décomposition de l'image (effets stroboscobiques ou kaléidoscopiques), des
lumières vives colorées, ou une image multiple (persistance rétinienne). Les phosphènes apparaissent
en général dans les deux premiers mois de traitement, après quoi, ils peuvent survenir de manière
répétitive. Les phosphènes sont généralement décrits comme étant d'intensité légère à modérée. Ils
disparaissent le plus souvent au cours du traitement ou après le traitement, une majorité (77,5 %)
disparaît pendant le traitement. Moins de 1 % des patients ont changé leurs habitudes quotidiennes ou
ont interrompu le traitement à cause des phosphènes.
Bradycardie
Une bradycardie a été rapportée par 3,3 % des patients, en particulier pendant les 2 ou 3 premiers mois
du traitement. 0,5 % des patients ont présenté une bradycardie sévère avec une fréquence cardiaque
inférieure ou égale à 40 bpm.
Fibrillation auriculaire
Au cours de l'étude SIGNIFY, une fibrillation auriculaire a été observée chez 5,3% des patients traités
par ivabradine versus 3,8% des patients dans le groupe placebo. Dans une analyse regroupant les
données issues de toutes les études de phases II et III menées en double aveugle, d'une durée d'au
moins trois mois et incluant plus de 40 000 patients, une incidence de 4,86% a été observée pour la
survenue de la fibrillation auriculaire chez les patients traités par ivabradine comparativement à une
incidence de 4,08% chez les sujets des groupes contrôle, soit un hazard ration de 1,26, 95% CI [1.15-
1.39]).
Augmentation de la pression sanguine
Dans l'étude SHIFT davantage de patients ont présenté des épisodes d'augmentation de la pression
artérielle dans le groupe ivabradine (7,1%) par rapport au groupe placebo (6,1%) . Ces épisodes sont
apparus le plus souvent peu de temps après la modification du traitement antihypertenseur, étaient
transitoires, et n'ont pas influencé l'effet du traitement par ivabradine.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage
Symptômes
Un surdosage peut provoquer une bradycardie sévère et prolongée (voir rubrique 4.8.).
Conduite à tenir
Une bradycardie sévère doit faire l'objet d'un traitement symptomatique en milieu spécialisé. Dans le
cas d'une bradycardie mal tolérée hémodynamiquement, un traitement symptomatique par bêta-
stimulant par voie intra-veineuse tel que l'isoprénaline pourra être envisagé. Une sonde
d'entraînement électrosystolique cardiaque temporaire pourra être mise en place si besoin.


5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Médicaments en cardiologie, autres médicaments en cardiologie, Code
ATC: C01EB17 ;
Mécanisme d'action
L'ivabradine agit en réduisant uniquement la fréquence cardiaque, par inhibition sélective et
spécifique du courant pacemaker If qui contrôle la dépolarisation diastolique spontanée au niveau du
noeud sinusal et régule la fréquence cardiaque.
Les effets cardiaques sont spécifiques du noeud sinusal, sans effet sur les temps de conduction intra-
auriculaires, auriculo-ventriculaires ou intra-ventriculaires, sur la contractilité myocardique ou sur la
repolarisation ventriculaire.
L'ivabradine peut également interagir avec le courant rétinien Ih qui s'apparente au courant cardiaque
If. Celui-ci intervient dans la résolution temporelle du système visuel, par le raccourcissement de la
réponse rétinienne à des stimuli lumineux intenses. Lors de circonstances déclenchantes (telles que des
changements rapides de la luminosité), l'inhibition partielle du courant Ih par l'ivabradine est à
l'origine des phénomènes lumineux que peuvent percevoir occasionnellement des patients. Les
phénomènes lumineux (phosphènes) sont décrits comme une augmentation transitoire de la luminosité
dans une zone limitée du champ visuel (voir rubrique 4.8).
Effets pharmacodynamiques
La propriété pharmacodynamique principale de l'ivabradine chez l'homme consiste en une réduction
spécifique et dose-dépendante de la fréquence cardiaque. L'analyse de la réduction de la fréquence
cardiaque avec des doses allant jusqu'à 20 mg deux fois par jour indique une tendance à un effet
plateau qui est cohérent avec un risque réduit de bradycardie sévère inférieure à 40 bpm (voir rubrique
4.8).
Aux posologies usuelles recommandées, la fréquence cardiaque diminue approximativement de 10
bpm au repos et à l'effort. Ceci entraîne une réduction du travail cardiaque et de la consommation en
oxygène du myocarde.
L'ivabradine ne modifie pas la conduction intracardiaque, la contractilité (pas d'effet inotrope négatif)
et la repolarisation ventriculaire :
-
dans des études cliniques d'électrophysiologie, l'ivabradine n'a pas modifié les temps de
conduction auriculo-ventriculaire et intra-ventriculaire, ni l'intervalle QT corrigé ;
-
chez des patients avec une dysfonction ventriculaire gauche (fraction d'éjection ventriculaire
gauche (FEVG) entre 30 et 45 %), l'ivabradine n'a pas eu d'effet délétère sur la FEVG.
Efficacité et sécurité clinique
L'efficacité antiangoreuse et anti-ischémique de l'ivabradine a été étudiée dans cinq études
randomisées en double-aveugle (trois versus placebo, une versus atenolol et une versus amlodipine).
Ces études ont inclus un total de 4111 patients atteints d'angor stable chronique, dont 2617 ont reçu de
l'ivabradine.
Administrée à la dose de 5 mg deux fois par jour, l'efficacité de l'ivabradine a été démontrée sur tous
les paramètres mesurés lors des tests d'effort dans les 3 à 4 semaines après le début du traitement. Son
efficacité a été confirmée à la dose de 7,5 mg deux fois par jour. En particulier, le bénéfice
supplémentaire par rapport à la dose de 5 mg deux fois par jour a notamment été démontré dans une
étude versus produit de référence (aténolol) : la durée totale de l'exercice à la concentration
plasmatique minimale a été augmentée de 1 minute environ, après un mois de traitement sous
ivabradine à la dose de 5 mg deux fois par jour et s'est encore allongée de près de 25 secondes, après 3
mois de traitement supplémentaire sous ivabradine à la dose de 7,5 mg deux fois par jour. Dans cette
étude, l'action antiangineuse et anti-ischémique de l'ivabradine a été confirmée chez les patients âgés
de 65 ans ou plus. Les résultats d'efficacité des doses de 5 et 7,5 mg d'ivabradine deux fois par jour
sont cohérents entre les études sur l'ensemble des paramètres mesurés lors des tests d'effort (durée
totale de l'exercice, délai de survenue de la douleur angineuse limitante, délai d'apparition de la
douleur angineuse et délai d'apparition du sous-décalage du segment ST de 1 mm) et ont été associés à
une baisse d'environ 70% de la fréquence des crises d'angor. L'administration de l'ivabradine en deux
prises par jour a permis de maintenir une efficacité constante tout au long du nycthémère.
Dans une étude randomisée contrôlée versus placebo réalisée chez 889 patients, l'association de
l'ivabradine à l'aténolol (50 mg/jour), a démontré un supplément d'efficacité, sur l'ensemble des
paramètres des épreuves d'effort, réalisées au creux de l'activité du médicament (12 heures après la
prise).
Dans une étude randomisée contrôlée versus placebo et menée chez 725 patients, l'association de
l'ivabradine à 10 mg d'amlodipine une fois par jour n'a pas montré d'efficacité supplémentaire au
creux de l'activité du médicament (12 heures après la prise), alors qu'un supplément d'efficacité a été
observé au pic (3-4 heures après la prise).
Dans une étude randomisée contrôlée versus placebo menée chez 1 277 patients, le traitement par
ivabradine a démontré un supplément d'efficacité statistiquement significatif sur la réponse au
traitement (définie par une diminution d'au moins 3 crises d'angor par semaines et/ou une
augmentation du délai d'apparition du sous-décalage du segment ST de 1 mm d'au moins 60 secondes
lors d'une épreuve d'effort sur tapis roulant) en association à 5 mg par jour d'amlodipine ou à 30 mg
par jour de nifédipine GITS au creux de l'activité du médicament (12 heures après la prise orale
d'ivabradine), sur 6 semaines de traitement (OR = 1,3, 95% IC [1,0-1,7] ; p = 0,012). L'ivabradine n'a
pas montré de supplément d'efficacité sur les paramètres du test d'effort (critères secondaires) au
creux de l'activité du médicament alors qu'un supplément d'efficacité a été observé au pic (3-4 heures
après la prise orale d'ivabradine).
L'efficacité de l'ivabradine s'est pleinement maintenue durant les 3 ou 4 mois de traitement des
études. Aucun phénomène d'épuisement de l'effet pharmacologique (baisse d'efficacité) durant le
traitement, ni d'effet rebond après arrêt brutal n'a été observé. L'activité antiangoreuse et anti-
ischémique de l'ivabradine a été associée à une diminution dose-dépendante de la fréquence cardiaque
et à une diminution significative du double produit (fréquence cardiaque x pression artérielle
systolique) au repos et à l'effort. Les effets sur la pression artérielle et sur les résistances périphériques
artérielles étaient mineurs et cliniquement non significatifs.
Le maintien de la diminution de la fréquence cardiaque a été démontré chez les patients traités par
l'ivabradine durant au moins 1 an (n = 713). Aucun effet n'a été observé sur les métabolismes
glucidique et lipidique.
L'efficacité antiangoreuse et anti-ischémique de l'ivabradine a été retrouvée de la même manière chez
les patients diabétiques (n=457), avec un profil de sécurité similaire à ce qu'il est dans la population
générale.
Une importante étude, BEAUTIFUL, a été réalisée chez 10 917 patients coronariens présentant une
dysfonction ventriculaire gauche (FEVG< 40%) et recevant déjà un traitement optimal, dont 86,9%
sous bêta-bloquants. Le critère principal d'efficacité était un critère combiné associant la mortalité
cardiovasculaire, les hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde et les hospitalisations pour
survenue ou aggravation d'une insuffisance cardiaque. L'étude n'a pas mis en évidence de différence
de survenue du critère principal combiné entre le groupe ivabradine, et le groupe placebo (risque
relatif ivabradine/placebo 1,00, p=0,945).
Dans une étude post-hoc réalisée chez un sous-groupe de patients présentant un angor symptomatique
au moment de la randomisation (n=1 507), aucun problème de sécurité d'emploi relatif à des décès
cardiovasculaires, des hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde ou pour insuffisance cardiaque
n'a été détecté (ivabradine 12,0% versus placebo 15,5%, p=0,05).
Une importante étude, SIGNIFY, a été réalisée chez 19 102 patients coronariens sans signe clinique
d'insuffisance cardiaque (FEVG > 40%) et recevant déjà un traitment optimal. La posologie utilisée
dans l'étude était supérieure à celle approuvée dans le résumé des caractéristiques du produit : la
posologie initiale avait été fixée à 7,5 mg deux fois par jour (5 mg deux fois par jour pour les patients
âgés de plus de 75 ans) et était ensuite augmentée jusqu'à 10 mg deux fois par jour. Le critère
principal d'efficacité était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire et l'infarctus du
myocarde non-fatal. L'étude n'a pas mis en évidence de différence de survenue du critère principal
combiné entre le groupe ivabradine et le groupe placebo (risque relatif ivabradine/placebo 1,08,
p=0,197). Une bradycardie a été rapportée par 17.9 % des patients dans le groupe ivabradine (2,1 %
dans le groupe placebo). Au cours de l'étude, 7,1 % des patients ont également reçu du vérapamil, du
diltiazem ou des inhibiteurs puissants du CYP 3A4.
Une augmentation faible mais statistiquement significative de la survenue du critère principal combiné
a été observée dans un sous-groupe prédéfini de patients présentant un angor symptomatique de classe
CCS II ou plus à l'inclusion (n=12 049) (incidence annuelle de 3,4% versus 2,9% ; risque relatif
ivabradine/placebo 1,18 ; p=0,018), contrairement à ce qu'il fût observé dans le sous-groupe de
patients présentant un angor symptomatique de classe CCS I (n=14 286) (risque relatif
ivabradine/placebo 1,11, p=0,110).
L'utilisation, au cours de l'étude, d'une posologie supérieure à celle approuvée dans le résumé des
caractéristiques du produit n'explique pas totalement ces observations.
L'étude SHIFT est une importante étude multicentrique, internationale, randomisée, en double
aveugle, contrôlée versus placebo, réalisée chez 6505 patients adultes insuffisants cardiaques
chroniques stables (depuis au moins 4 semaines), de classe NYHA II à IV, ayant une fraction
d'éjection ventriculaire gauche diminuée (FEVG 35%) et une fréquence cardiaque de repos
supérieure ou égale à 70 bpm.
Les patients ont reçu un traitement standard comprenant des bêta-bloquants (89 %), des inhibiteurs de
l'enzyme de conversion (IEC) et/ou des antagonistes de l'angiotensine II (ARAII) (91%), des
diurétiques (83%) et des anti-aldostérone (60%). Dans le groupe ivabradine, 67% des patients ont été
traités avec 7,5 mg deux fois par jour. La durée médiane de suivi a été de 22,9 mois. Le traitement par
l'ivabradine a été associé à une réduction moyenne de la fréquence cardiaque de 15 bpm par rapport à
une valeur moyenne de 80 bpm à l'inclusion. La réduction de la fréquence cardiaque dans le groupe
ivabradine par rapport au groupe placebo a été de 10,8 bpm à 28 jours, 9,1 bpm à 12 mois et 8,3 bpm à
24 mois.
L'étude a mis en évidence une réduction cliniquement et statistiquement significative de 18 % du
risque relatif de survenue du critère principal combiné associant la mortalité cardiovasculaire et les
hospitalisations pour aggravation de l'insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0,82, IC : 95% [0,75 ;
0,90] ; p<0,0001) se manifestant dans les 3 mois suivant l'instauration du traitement. La réduction du
risque absolu était de 4,2%. Les résultats obtenus sur le critère principal sont principalement dûs aux
critères d'insuffisance cardiaque : hospitalisation pour aggravation de l'insuffisance cardiaque
(réduction de 4,7% du risque absolu) et décès par insuffisance cardiaque (réduction de 1,1% du risque
absolu).
Effet du traitement sur le critère principal combiné, ses composantes et sur les critères secondaires.
Ivabradine
Placebo
Hazard ratio
p-value
(N=3241)
(N=3264)
[IC : 95%]
n (%)
n(%)
Critère principal combiné
793 (24,47)
937 (28,71)
0,82 [0,75; 0,90] <0,0001
Composantes du critère combiné :

- mortalité CV
449 (13,85)
491 (15,04)
0,91 [0,80; 1,03] 0,128
- hospitalisation pour aggravation
514 (15,86)
672 (20,59)
0,74 [0,66; 0,83] <0,0001
de l'insuffisance cardiaque
Autres critères secondaires :


- mortalité toutes causes
503 (15,52)
552 (16,91)
0,90 [0,80; 1,02] 0,092


- décès par insuffisance cardiaque
113 (3,49)
151 (4,63)
0,74 [0,58; 0,94] 0,014


- hospitalisation toutes causes
1 231 (37,98) 1 356 (41,54) 0,89 [0,82; 0,96] 0,003
- hospitalisation pour raisons


cardiovasculaires
977 (30,15)
1 122 (34,38) 0,85 [0,78; 0,92] 0,0002
La réduction du critère principal a été observée indépendamment du sexe, de la classe NYHA, de
l'étiologie ischémique ou non de l'insuffisance cardiaque et des antécédents de diabète ou
d'hypertension.
Dans le sous-groupe de patients ayant une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 75 bpm
(n=4 150), une réduction plus importante, de 24%, a été observée sur le critère principal combiné
(hazard ratio : 0,76, IC 95% [0,68; 0,85] ; p<0,0001) et sur les autres critères secondaires, incluant la
mortalité toute cause (hazard ratio : 0.83, IC 95% [0,72; 0,96] ; p=0,0109) et la mortalité cardio-
vasculaire (hazard ratio : 0,83, IC 95%[0,71; 0,97] ; p=0,0166). Dans ce sous-groupe de patients, le
profil de sécurité de l'ivabradine est similaire à celui de l'ensemble de la population.
Un effet significatif a été observé sur le critère principal combiné pour l'ensemble des patients traités
par bêta-bloquants (hazard ratio : 0,85, IC 95% [0,76; 0,94]). Dans le sous-groupe de patients ayant
une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 75 bpm, et traités à dose maximale recommandée de
bêta-bloquants, il n'a pas été observé de bénéfice statistiquement significatif ni sur le critère principal
combiné (hazard ratio : 0,97, IC 95% [0,74; 1,28]) ni sur les critères secondaires, comprenant les
hospitalisations pour aggravation de l'insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0.79, IC 95% [0,56 ;1,10])
ou les décès par insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0,69, IC 95% [0,31; 1,53]).
Une amélioration significative de l'état fonctionnel selon la classification NYHA a été observée lors de
la dernière évaluation, 887 (28%) patients du groupe ivabradine ont présenté une amélioration versus
776 (24%) patients du groupe placebo (p=0,001).
Dans une étude randomisée, contrôlée versus placebo réalisée chez 97 patients, des données ont été
collectées lors d'investigations ophtalmiques spécifiques afin de documenter la fonction des cônes et
bâtonnets rétiniens et des voies ophtalmiques ascendantes (notamment électrorétinogramme, champ
visuel statique ou cinétique, tests de la vision en couleurs, mesure de l'acuité visuelle). Aucune
toxicité rétinienne n'a été mise en évidence chez les patients traités par ivabradine depuis plus de 3 ans
pour un angor stable chronique.
Population pédiatrique :
Une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo a été menée auprès de 116
patients (17 patients âgés de [6 à 12] mois, 36 âgés de [1 à 3] ans et 63 âgés de [3 à 18] ans) atteints
d'insuffisance cardiaque chronique secondaire à une cardiomyopathie dilatée, et par ailleurs traités de
façon optimale. Parmi eux, 74 patients ont reçu de l'ivabradine (ratio 2 :1). La dose d'instauration était
de 0,02 mg/kg deux fois par jour dans le groupe des [6-12] mois, de 0,05 mg/kg deux fois par jour
dans le groupe des [1-3] ans ainsi que pour les sujets du groupe des [3-18] ans pesant moins de 40 kg,
et de 2,5 mg deux fois par jour dans le groupe des [3-18] ans pesant 40 kg ou plus. La dose était
ajustée en fonction de la réponse thérapeutique avec des doses maximales de 0,2 mg/kg, 0,3 mg/kg et
15 mg deux fois par jour, respectivement. Dans cette étude, l'ivabradine était administrée sous forme
de formulation liquide orale ou de comprimé, deux fois par jour. L'absence de différence
pharmacocinétique entre les deux formulations avait été montrée dans une étude randomisée, en cross-
over, menée en ouvert auprès de 24 adultes volontaires sains.
La fréquence cardiaque a été réduite de 20 %, sans bradycardie, chez 69,9 % des patients du groupe
ivabradine versus chez 12,2 % des patients du groupe placebo lors de la période de titration de 2 à 8
semaines (Odds Ratio : E = 17,24, IC 95 % [5,91 ; 50,30]).
Les doses moyennes d'ivabradine utilisées pour atteindre une réduction de la fréquence cardiaque de
20 % étaient respectivement de 0,13± 0,04 mg/kg deux fois par jour, 0,10 ± 0,04 mg/kg deux fois par
jour et 4,1 ± 2,2 mg deux fois par jour dans les trois groupes d'âge [1-3] ans, [3-18] ans pesant moins
de 40 kg et [3-18] pesant 40 kg ou plus.
La FEVG moyenne a augmenté de 31,8 % à 45,3 % à M012 dans le groupe ivabradine versus de 35,4
% à 42,3 % dans le groupe placebo. Il y a eu une amélioration des symptômes selon la classification
NYHA chez 37,7 % des patients traités par ivabradine versus chez 25,0 % dans le groupe placebo. Ces
améliorations n'étaient pas statistiquement significatives.
Après un an, le profil de sécurité était similaire à celui décrit chez les patients adultes insuffisants
cardiaques.
Les effets de l'ivabradine à long terme sur la croissance, la puberté et le développement général ainsi
que l'efficacité du traitement par ivabradine à long terme sur la réduction de la morbimortalité
cardiovaculaire chez les enfants n'ont pas été étudiées.
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les
résultats d'études réalisées avec le médicament de référence contenant de l'ivabradine dans tous les
sous-groupes de la population pédiatrique, dans le traitement de l'angor (voir la rubrique 4.2 pour les
informations concernant la population pédiatrique).
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les
résultats d'études réalisées avec l'ivabradine chez les enfants âgés de 0 à moins de 6 mois dans le
traitement de l'insuffisance cardiaque chronique.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Dans les conditions physiologiques, l'ivabradine est rapidement libérée des comprimés et est très
soluble dans l'eau (>10 mg/ml). L'ivabradine est l'énantiomère S et n'a pas montré de bioconversion
in vivo. Le dérivé N-déméthylé de l'ivabradine a été identifié comme le principal métabolite actif chez
l'homme.
Absorption et biodisponibilité
L'absorption de l'ivabradine est rapide et presque complète après administration orale, avec un pic de
concentration plasmatique atteint en 1 heure environ à jeun. La biodisponibilité absolue des
comprimés pelliculés est proche de 40%, en raison de l'effet de premier passage intestinal et
hépatique.
Les aliments retardent l'absorption d'environ 1 heure et augmentent l'exposition plasmatique de 20 à
30 %. La prise de comprimés pendant les repas est recommandée afin de diminuer la variabilité intra-
individuelle à l'exposition plasmatique (voir rubrique 4.2).
Distribution
La liaison de l'ivabradine aux protéines plasmatiques est d'environ 70 % et le volume de distribution à
l'état d'équilibre est proche de 100 l. La concentration plasmatique maximale après administration
chronique de la dose recommandée de 5 mg deux fois par jour est d'environ 22 ng/ml (CV = 29 %). A
l'état d'équilibre, la concentration plasmatique moyenne est de 10 ng/ml (CV = 38 %).
Biotransformation
L'ivabradine est fortement métabolisée par l'intestin et par le foie, par un processus oxydatif
impliquant uniquement le cytochrome P 450 3A4 (CYP3A4). Le métabolite actif principal est le
dérivé N-déméthylé (S18982), ses taux plasmatiques sont environ 40 % de ceux de la molécule mère.
Ce métabolite actif est également métabolisé par le CYP3A4. L'ivabradine n'a qu'une faible affinité
pour le CYP3A4. Elle n'a pas d'effet cliniquement significatif d'inhibition ou d'induction de ce
cytochrome CYP3A4 et par conséquent n'est pas susceptible de modifier le métabolisme ou les
concentrations plasmatiques des substrats du CYP3A4. En revanche, les inhibiteurs et les inducteurs
puissants du CYP3A4 sont susceptibles de modifier les concentrations plasmatiques de l'ivabradine de
façon notable (voir rubrique 4.5).
Elimination
L'ivabradine est éliminée avec une demi-vie plasmatique principale de 2 heures (70-75 % de l'ASC) et
une demi-vie effective de 11 heures. La clairance totale est d'environ 400 ml/min et la clairance rénale
d'environ 70 ml/min. L'élimination des métabolites se fait, à parts égales, dans les selles et dans les
urines. Environ 4 % d'une dose orale est éliminée de manière inchangée dans les urines.
Linéarité/non-linéarité
La cinétique de l'ivabradine est linéaire pour des doses orales comprises entre 0,5 et 24 mg.
Populations spécifiques
Sujets âgés
Aucune différence pharmacocinétique (ASC et Cmax) n'a été observée entre le sujet âgé ( 65 ans),
ou très âgé ( 75 ans) et la population générale (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
L'impact de l'insuffisance rénale (clairance de la créatinine entre 15 et 60 ml/min) sur la
pharmacocinétique de l'ivabradine est minime, compte tenu de la faible contribution de la clairance
rénale (environ 20 %) dans l'élimination totale de l'ivabradine et de son principal métabolite S18982
(voir rubrique 4.2).
Insuffisance hépatique
Chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh jusqu'à 7), les taux
d'ivabradine libre et de son principal métabolite actif sont supérieurs d'environ 20% aux taux des
sujets ayant une fonction hépatique normale. Les données sont insuffisantes pour tirer des conclusions
chez les patients avec une insuffisance hépatique modérée. Aucune donnée n'est disponible chez les
patients ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Population pédiatrique
Le profil pharmacocinétique de l'ivabradine en population pédiatrique, chez les patients atteints
d'insuffisance cardiaque chronique âgés de 6 mois à moins de 18 ans est similaire au profil
pharmacocinétique décrit pour les adultes lorsqu'un schéma posologique prenant en compte l'âge et le
poids est suivi.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamie (PK/PD)
L'analyse de la relation PK/PD a montré qu'il existait une relation quasi-linéaire entre les
concentrations plasmatiques d'ivabradine et de S18982 et la baisse de la fréquence cardiaque, pour des
doses allant jusqu'à 15 à 20 mg deux fois par jour. A des posologies plus élevées, la baisse de la
fréquence cardiaque n'est plus proportionnelle à celle de la concentration plasmatique d'ivabradine et
tend vers un plateau. Une forte exposition à l'ivabradine, qui pourrait se produire en cas
d'administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4, peut entraîner une
réduction excessive de la fréquence cardiaque alors que ce risque est réduit avec les inhibiteurs
modérés du CYP3A4 (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.5). La relation PK/PD de l'ivabradine en population
pédiatrique chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique âgés de 6 mois à moins de 18
ans est similaire à celle décrite pour les adultes.

5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée, génotoxicité et cancérogénèse n'ont pas révélé de risque
particulier pour l'Homme. Les études de toxicité sur la reproduction ont montré l'absence d'effet sur
la fertilité chez le rat quel que soit le sexe. Une incidence plus élevée de foetus atteints de
malformations cardiaques a été observée chez le rat et un petit nombre de foetus chez le lapin ont
présenté une ectrodactylie quand les femelles en gestation étaient traitées durant l'organogenèse avec
une exposition proche des doses thérapeutiques.
Chez le chien traité par l'ivabradine (doses de 2, 7 ou 24 mg/kg/jour) durant un an, des modifications
réversibles des fonctions rétiniennes ont été observées mais n'ont provoqué aucun dommage sur les
structures oculaires. Ces résultats sont cohérents avec l'effet pharmacologique de l'ivabradine sur le
courant Ih rétinien activé par l'hyperpolarisation, et qui présente beaucoup d'homologie avec le
courant pacemaker cardiaque If.
Les autres études au long cours à doses répétées et les études de carcinogenèse n'ont montré aucune
modification cliniquement pertinente.
Evaluation du risque environnemental
L'évaluation du risque environnemental de l'ivabradine a été menée selon les guidelines européennes.
Les résultats de ces évaluations montrent l'absence de risque environnemental de l'ivabradine, qui ne
présente pas de danger pour l'environnement.

6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients

Noyau du comprimé
Mannitol
Crospovidone (type A)
Stéarate de magnésium
Pelliculage
Hypromellose (6mPa·s, type 2910)
Dioxyde de titane (E172)
Macrogol 4000
Glycérol (E422)

6.2 Incompatibilités
Sans objet.

6.3 Durée de conservation
2 ans

6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri
de l'humidité.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes OPA/Alu/PVC/Alu.
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Taille des conditionnements : 14, 28, 56, 84, 98, 100, 112 comprimés pelliculés.
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
Taille des conditionnements : 14, 28, 56, 84, 98, 100, 112 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6 Précautions particulières d'élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Zentiva k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque

8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
EU/1/16/1144/001
EU/1/16/1144/002
EU/1/16/1144/003
EU/1/16/1144/004
EU/1/16/1144/005
EU/1/16/1144/006
EU/1/16/1144/007
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
EU/1/16/1144/008
EU/1/16/1144/009
EU/1/16/1144/010
EU/1/16/1144/011
EU/1/16/1144/012
EU/1/16/1144/013
EU/1/16/1144/014
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation : 11 novembre 2016
Date du dernier renouvellement : 29 Septembre 2021

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.












ANNEXE II

A.
FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS

B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION

C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE
SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT

A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
S.C. Zentiva, S.A.
B-dul Theodor Pallady nr.50, sector 3, Bucharest, cod 032266
Roumanie
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale.
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater, paragraphe
7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des
médicaments.

D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
·
Plan de gestion des risques (PGR)

Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l'autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis:
· à la demande de l'Agence européenne des médicaments;
· dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.












ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE













A. ÉTIQUETAGE

MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L'EMBALLAGE EXTÉRIEUR

Etui
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg d'ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'ivabradine)
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé pelliculé
14 comprimés pelliculés
28 comprimés pelliculés
56 comprimés pelliculés
84 comprimés pelliculés
98 comprimés pelliculés
100 comprimés pelliculés
112 comprimés pelliculés

5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP {MM/AAAA}

9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri
de l'humidité.
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/16/1144/001
EU/1/16/1144/002
EU/1/16/1144/003
EU/1/16/1144/004
EU/1/16/1144/005
EU/1/16/1144/006
EU/1/16/1144/007

13. NUMÉRO DU LOT
Lot

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale

15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Ivabradine Zentiva 5 mg

17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.

18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN


MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS

Plaquettes

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT

Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Zentiva, k.s.

3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP

4.
NUMÉRO DU LOT<, CODES DON ET PRODUIT>
Lot

5.
AUTRE
Lu [soleil]
Lu [lune]
Ma [soleil]
Ma [lune]
Me [soleil]
Me [lune]
Je [soleil]
Je [lune]
Ve [soleil]
Ve [lune]
Sa [soleil]
Sa [lune]
Di [soleil]
Di [lune]


MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L'EMBALLAGE EXTÉRIEUR

Etui
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 7.5 mg d'ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'ivabradine)
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé pelliculé
14 comprimés pelliculés
28 comprimés pelliculés
56 comprimés pelliculés
84 comprimés pelliculés
98 comprimés pelliculés
100 comprimés pelliculés
112 comprimés pelliculés

5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP {MM/AAAA}

9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri
de l'humidité.

10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/16/1144/008
EU/1/16/1144/009
EU/1/16/1144/010
EU/1/16/1144/011
EU/1/16/1144/012
EU/1/16/1144/013
EU/1/16/1144/014

13. NUMÉRO DU LOT

Lot

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale

15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Ivabradine Zentiva 7.5 mg

17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN

MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS

Plaquette

1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT

Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine

2.
NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Zentiva, k.s.
3.
DATE DE PÉREMPTION
EXP

4.
NUMÉRO DU LOT<, CODES DON ET PRODUIT>
LOT

5.
AUTRE
Lu [soleil]
Lu [lune]
Ma [soleil]
Ma [lune]
Me [soleil]
Me [lune]
Je [soleil]
Je [lune]
Ve [soleil]
Ve [lune]
Sa [soleil]
Sa [lune]
Di [soleil]
Di [lune]












B. NOTICE
Notice: Information de l'utilisateur

Ivabradine Zentiva 5 mg, comprimé pelliculé
Ivabradine Zentiva 7.5 mg, comprimé pelliculé
ivabradine
Veuil ez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien
-
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice?:
1. Qu'est-ce que Ivabradine Zentiva et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Ivabradine Zentiva
3. Comment prendre Ivabradine Zentiva
4. Quels sont les effets indésirables éventuels?
5. Comment conserver Ivabradine Zentiva
6. Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce que Ivabradine Zentiva et dans quels cas est-il utilisé
Ivabradine Zentiva est un médicament pour le coeur utilisé dans :
-
le traitement symptomatique de l'angor stable ou « angine de poitrine » (une maladie qui
provoque des douleurs thoraciques) chez les adultes ayant une fréquence cardiaque supérieure
ou égale à 70 battements par minute. Ivabradine Zentiva est utilisé chez les patients adultes
présentant une intolérance ou ne pouvant pas prendre de médicaments pour le coeur appelés
bêta-bloquants. Ivabradine Zentiva est également utilisé en association aux bêta-bloquants chez
des patients adultes insuffisamment contrôlés par les bêta-bloquants.
-
le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique chez l'adulte dont la fréquence cardiaque est
trop élevée (supérieure ou égale à 75 battements par minutes). L'ivabradine est utilisée en
association au traitement standard comprenant les bêta-bloquants ou en cas de contre-indication
ou d'intolérance aux bêta-bloquants.
Informations sur l'angor stable (communément appelé « angine de poitrine ») :
L'angor stable est une maladie cardiaque qui se manifeste lorsque le coeur ne reçoit pas suffisamment
d'oxygène. Le symptôme le plus fréquent de l'angor stable est une douleur ou une gêne dans la
poitrine.
Informations sur l'insuffisance cardiaque chronique :
L'insuffisance cardiaque chronique est une maladie cardiaque qui apparait lorsque votre coeur n'arrive
pas à pomper suffisamment de sang dans le reste de l'organisme. Les symptômes les plus fréquents
sont difficultés respiratoires, sensation de fatigue, fatigue et gonflement des chevilles.
Comment agit Ivabradine Zentiva ?
L'action spécifique de réduction de la fréquence cardiaque d'ivabradine aide à :
-
contrôler et réduire le nombre de crises d'angine de poitrine en diminuant le besoin du coeur en
oxygène
-
améliorer le fonctionnement cardiaque et le pronostic vital des patients insuffisants cardiaques
chroniques.

2.
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Ivadradine Zentiva

Ne prenez jamais Ivadradine Zentiva
-
si vous êtes allergique à l'ivabradine ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
-
si votre fréquence cardiaque au repos avant le traitement est trop lente (inférieure à 70
pulsations par minute).
-
si vous souffrez d'un choc cardiogénique (affection cardiaque nécessitant une hospitalisation).
-
si vous souffrez d'un trouble du rythme cardiaque (maladie du sinus, bloc sino-auriculaire, bloc
AV du 3ème degré).
-
si vous venez de subir une attaque cardiaque.
-
si votre tension artérielle est très faible.
-
si vous souffrez d'un angor instable (une forme sévère dans laquelle la douleur dans la poitrine
est très fréquente, avec ou sans effort).
-
si vous souffrez d'une insuffisance cardiaque récemment aggravée.
-
si votre fréquence cardiaque est exclusivement imposée par un pacemaker.
-
si vous souffrez d'une maladie grave du foie.
-
si vous prenez déjà des médicaments pour le traitement de mycoses (comme le kétoconazole,
l'itraconazole), des antibiotiques de la famille des macrolides (comme la josamycine, la
clarithromycine, la télithromycine ou l'érythromycine administrée par voie orale), des
médicaments pour traiter une infection par le VIH (comme le nelfinavir, le ritonavir), la
néfazodone (un médicament contre la dépression), le diltiazem ou le vérapamil (utilisés tous
deux dans le traitement de l'hypertension artérielle ou l'angine de poitrine).
-
si vous êtes une femme en âge de procréer et n'utilisant pas une contraception efficace.
-
si vous êtes enceinte ou essayez de l'être.
-
si vous allaitez.

Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Ivabradine Zentiva.
-
si vous souffrez de troubles du rythme cardiaque (tels que des battements du coeur irréguliers,
des palpitations, une augmentation de douleur dans la poitrine), d'une fibrillation auriculaire
chronique (un type de battement cardiaque irrégulier) ou en cas d'anomalie de
l'electrocardiogramme (ECG) appelée « syndrome du QT long ».
-
si vous présentez des symptômes tels que fatigue, vertige ou essoufflement (qui peuvent
signifier que votre coeur bat trop lentement).
-
si vous présentez des symptômes de fibrillation auriculaire comme une fréquence cardiaque de
repos anormalement élevée (supérieure à 110 battements par minute) ou irrégulière, sans raison
apparente et rendant sa mesure difficile.
-
si vous avez eu récemment un accident vasculaire cérébral (attaque cérébrale),
-
si vous souffrez d'hypotension légère à modérée.
-
si vous présentez une pression artérielle non contrôlée, particulièrement après une modification
de votre traitement antihypertenseur.
-
si vous souffrez d'une insuffisance cardiaque sévère ou d'une insuffisance cardiaque avec une
anomalie de l'électrocardiogramme appelée « bloc de branche ».
-
si vous souffrez d'une maladie chronique de la rétine de l'oeil.
-
si vous souffrez de troubles hépatiques modérés.
-
si vous souffrez de troubles rénaux sévères.
Si vous correspondez à l'un des cas précités, parlez-en immédiatement à votre médecin avant ou
pendant le traitement avec Ivabradine Zentiva.

Enfants et adolescents
Ne pas donner ce médicament aux enfants, ni aux adolescents de moins de 18 ans. Les données
disponibles sont insuffisantes dans ce groupe d'âge.

Autres médicaments et Ivabradine Zentiva

Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament.
Indiquez à votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants qui peuvent nécessiter un
ajustement de la dose d'Ivabradine Zentiva ou une surveillance particulière :
-
fluconazole (un médicament antifongique, pour traiter les mycoses).
-
rifampicine (un antibiotique).
-
barbituriques (pour traiter l'insomnie ou l'épilepsie).
-
phénytoïne (pour traiter l'épilepsie).
-
Hypericum perforatum ou millepertuis (plantes pour traiter la dépression).
-
Médicaments prolongeant l'intervalle QT utilisés pour traiter soit des troubles du rythme
cardiaque soit d'autres pathologies :
· quinidine, disopyramide, ibutilide, sotalol, amiodarone (pour traiter les troubles du
rythme cardiaque),
· bépridil (pour traiter l'angine de poitrine),
· certains types de médicaments pour traiter l'anxiété, la schizophrénie ou autres
psychoses (tels que pimozide, ziprasidone, sertindole),
· traitements anti-paludéens (tels que la méfloquine ou l'halofantrine),
· érythromycine en intraveineuse (un antibiotique),
· pentamidine (un anti-parasitaire),
· cisapride (pour traiter le reflux gastro-oesophagien).
-
Certains types de diurétiques qui peuvent entraîner une diminution du taux de potassium dans le
sang, tels que le furosémide, l'hydrochlorothiazide, l'indapamide (utilisés pour traiter les
oedèmes et l'hypertension artérielle).

Ivabradine Zentiva avec des aliments et boissons
Evitez le jus de pamplemousse pendant le traitement par Ivabradine Zentiva.

Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou si vous projetez d'être
enceinte, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
Ne prenez pas Ivabradine Zentiva si vous êtes enceinte ou prévoyez d'avoir un enfant (voir la rubrique
« Ne prenez pas Ivabradine Zentiva »).
Si vous êtes enceinte et que vous prenez Ivabradine Zentiva, parlez-en à votre médecin.
Ne prenez jamais Ivabradine Zentiva si vous êtes en âge de procréer, sauf si vous utilisez un moyen de
contraception fiable (voir «Ne prenez jamais Ivabradine Zentiva»).
Ne prenez pas Ivabradine Zentiva si vous allaitez (voir la rubrique « Ne prenez pas Ivabradine Zentiva
»). Adressez- vous à votre médecin si vous allaitez ou avez l'intention d'allaiter, car l'allaitement doit
être interrompu si vous prenez Ivabradine Zentiva.

Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ivabradine Zentiva peut provoquer des phénomènes lumineux visuels passagers (une luminosité
temporaire dans le champ de vision, voir « Quels sont les effets indésirables éventuels »). Si cela se
produit, soyez prudent lorsque vous conduisez ou lorsque vous utilisez des machines au moment où il
y a un risque de brusque changement de luminosité, en particulier lors de la conduite de nuit.
3.
Comment prendre Ivabradine Zentiva
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Si vous êtes traité pour un angor stable :
La dose initiale ne doit pas dépasser un comprimé d'Ivabradine Zentiva 5 mg deux fois par jour. Si les
symptômes de l'angor persistent et si vous tolérez bien la dose de 5 mg deux fois par jour, la dose peut
être augmentée. La dose d'entretien ne doit pas dépasser 7,5 mg deux fois par jour. Votre médecin
vous prescrira la dose la mieux adaptée à votre cas.
La dose habituelle est d'un comprimé le matin et un comprimé le soir. Dans certains cas, (par
exemple, si vous avez plus de 75 ans ou plus), votre médecin peut vous prescrire la moitié de la dose,
c'est-à-dire un demi comprimé d'Ivabradine Zentiva 5 mg (correspondant à 2,5 mg d'Ivabradine) le
matin et un demi comprimé de 5 mg le soir.
Si vous êtes traité pour une insuffisance cardiaque chronique :
La dose initiale habituellement recommandée est d'un comprimé d'Ivabradine Zentiva 5 mg deux fois
par jour, qui sera augmentée si nécessaire à un comprimé d'Ivabradine Zentiva 7,5 mg deux fois par
jour. Votre médecin décidera de la dose appropriée à votre cas. La dose habituelle est d'un comprimé
le matin et un comprimé le soir. Dans certains cas, (par exemple, si vous avez plus de 75 ans ou plus),
votre médecin peut vous prescrire la moitié de la dose, c'est-à-dire un demi comprimé d'Ivabradine
Zentiva 5 mg (correspondant à 2,5 mg d'Ivabradine) le matin et un demi comprimé de 5 mg le soir.

Voie d'administration

Les comprimés doivent être pris par voie orale deux fois par jour, c'est-à-dire une fois le matin et une
fois le soir pendant les repas. Les comprimés pelliculés d'Ivabradine Zentiva 5 mg peuvent être
divisés en doses égales.

Si vous avez pris plus d'Ivabradine Zentiva que vous n'auriez dû
Une forte dose d'IVABRADINE ZENTIVA peut provoquer des essoufflements ou de la fatigue car les
battements de votre coeur sont trop ralentis. Si cela vous arrive, consultez immédiatement votre
médecin.

Si vous oubliez de prendre Ivabradine Zentiva
Si vous oubliez de prendre une dose d'IVABRADINE ZENTIVA, prenez la dose suivante au moment
habituel. Ne prenez pas de dose double pour compenser une dose que vous avez oublié de prendre.

Si vous arrêtez de prendre Ivabradine Zentiva
Le traitement de l'angor ou de l'insuffisance cardiaque chronique est généralement un traitement au
long cours. N'interrompez pas votre traitement avant d'en avoir parlé à votre médecin.
Si vous avez l'impression que l'effet d'IVABRADINE ZENTIVA est trop fort ou trop faible, parlez-en
à votre médecin ou à votre pharmacien.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4.
Quels sont les effets indésirables éventuels?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les réactions indésirables les plus fréquentes avec ce médicament sont dose-dépendantes et sont liées à
son mode d'action.

Très fréquents (peut toucher plus d'une personne sur 10) :
- Phénomènes visuels lumineux (courts moments de luminosité accrue, le plus souvent provoqués
par des changements brusques de l'intensité de la lumière). Ils peuvent être décrits comme un halo,
des flashs colorés, une décomposition de l'image ou des images multiples. Ils apparaissent
généralement dans les deux premiers mois de traitement, après quoi, ils peuvent survenir de
manière répétitive et disparaître pendant ou après le traitement.

Fréquents (peut toucher jusqu'à une personne sur 10) :
- Modification du fonctionnement du coeur (les symptômes sont un ralentissement de la fréquence
cardiaque), qui survient particulièrement durant les deux à trois premiers mois du traitement.
D'autres effets secondaires ont également été rapportés :

Fréquents (peut toucher jusqu'à une personne sur 10) :
- Contraction rapide et irrégulière du coeur (fibrillation auriculaire), perception anormale des
battements cardiaques (bradycardie, extrasystoles ventriculaires, bloc AV de 1er degré (intervalle
PQ prolongé à l'ECG)), pression artérielle non contrôlée, maux de tête, sensations vertigineuses,
vision trouble (vision floue).

Peu fréquents (peut toucher jusqu'à une personne sur 100) :
- Palpitations et battements cardiaques supplémentaires, sensation de mal-être (nausées),
constipation, diarrhée, douleur abdominale, sensation d'étourdissement (vertiges), difficulté à
respirer (dyspnée), contractures musculaires, taux sanguin élevé en acide urique, excès
d'éosinophiles (un type de globules blancs) et une créatinine sanguine élevée (un produit de
dégradation du muscle), éruption cutanée, angio-oedème (pouvant se manifester par un gonflement
de la face, de la langue ou de la gorge, des difficultés à respirer ou à déglutir), tension artérielle
basse, évanouissement, sensation de fatigue, sensation de faiblesse, tracé d'électrocardiogramme
(EGC) anormal, vision double, troubles de la vision.

Rares (peut toucher jusqu'à une personne sur 1 000) :
- Urticaire, démangeaison, rougeur, sensation de malaise.

Très rares (peut toucher jusqu'à une personne sur 10 000) :
- Battements cardiaques irréguliers (bloc AV de 2ème et 3ème degré, maladie du sinus).

Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d'informations sur la sécurité du médicament.

5.
Comment conserver Ivabradine Zentiva
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'étui et le blister après EXP.
La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri
de l'humidité.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l'environnement.


6.
Contenu de l'emballage et autres informations

Ce que contient Ivabradine Zentiva
-
La substance active est ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'ivabradine). Chaque comprimé
pelliculé contient 5 mg d'ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'ivabradine) ou 7.5 mg
d'ivabradine (sous forme de chlorhydrate d'invabradine).
-
Les autres composants du comprimé sont :
Noyau du comprimé : mannitol, crospovidone (type A), stéarate de magnésium et dans le
pelliculage : hypromellose (6 mPa·s, type 2910), dioxyde de titane (E172), macrogol 4000,
glycérol (E422).

Comment se présente Ivabradine Zentiva et contenu de l'emballage extérieur
Les comprimés pelliculés d'Ivabradine Zentiva 5 mg sont blancs, oblongs, de dimension 4,8 mm x 8,8
mm, avec une barre de sécabilité sur un côté et les 2 bords. Le comprimé peut être divisé en doses
égales.
Les comprimés pelliculés d'Ivabradine 7.5 mg sont blancs à blanc cassé, ronds, de 7,1 mm de
diamètre.
Les comprimés sont conditionnés sous plaquette (OPA/Alu/PVC-Alu) en boîte de 14, 28, 56, 84, 98,
100, 112 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque

Fabricant
Zentiva, k.s.
U Kabelovny 130
102 37 Prague 10
République Tchèque
ou
S.C. Zentiva S.A
50 Theodor Pallady Blvd,
District 3,
032266 Bucharest
Roumanie
Pour toute information sur ce médicament, veuillez contacter le représentant local du titulaire de
l'autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Lietuva
Zentiva, k.s.
Zentiva, k.s.
Tél/Tel: +32 280 86 420
Tel: +370 52152025
PV-Belgium@zentiva.com
PV-Lithuania@zentiva.com


Luxembourg/Luxemburg
Zentiva, k.s.
Zentiva, k.s.
: + 35924417136
Tél/Tel: +352 208 82330
PV-Bulgaria@zentiva.com
PV-Luxembourg@zentiva.com

Ceská republika
Magyarország
Zentiva, k.s.
Zentiva Pharma Kft.
Tel: +420 267 241 111
Tel.: +36 1 299 1058
PV-Czech-Republic@zentiva.com
PV-Hungary@zentiva.com
Danmark
Malta
Zentiva Denmark ApS
Zentiva, k.s.
Tlf: +45 787 68 400
Tel: +356 2778 0890
PV-Denmark@zentiva.com
PV-Malta@zentiva.com

Deutschland
Nederland
Zentiva Pharma GmbH
Zentiva, k.s.
Tel: +49 (0) 800 53 53 010
Tel: +31 202 253 638
PV-Germany@zentiva.com
PV-Netherlands@zentiva.com

Eesti
Norge
Zentiva, k.s.
Zentiva Denmark ApS
Tel: +372 52 70308
Tlf: +47 219 66 203
PV-Estonia@zentiva.com
PV-Norway@zentiva.com


Österreich
Zentiva, k.s.
Zentiva, k.s.
: +30 211 198 7510
Tel: +43 720 778 877
PV-Greece@zentiva.com
PV-Austria@zentiva.com
España
Polska
Zentiva, k.s.
Zentiva Polska Sp. z o.o.
Tel: +34 931 815 250
Tel: + 48 22 375 92 00
PV-Spain@zentiva.com
PV-Poland@zentiva.com

France
Portugal
Zentiva France
Zentiva Portugal, Lda
Tél: +33 (0) 800 089 219
Tel: +351210601360
PV-France@zentiva.com
PV-Portugal@zentiva.com

Hrvatska

România
Zentiva d.o.o.
ZENTIVA S.A.
Tel: +385 1 6641 830
Tel: +4 021.304.7597
PV-Croatia@zentiva.com
PV-Romania@zentiva.com


Ireland
Slovenija
Zentiva, k.s.
Zentiva, k.s.
Tel: +353 766 803 944
Tel: +386 360 00 408
PV-Ireland@zentiva.com
PV-Slovenia@zentiva.com

Ísland
Slovenská republika
Zentiva Denmark ApS
Zentiva, a.s.
Sími: +354 539 0650
Tel: +421 2 3918 3010
PV-Iceland@zentiva.com
PV-Slovakia@zentiva.com

Italia
Suomi/Finland
Zentiva Italia S.r.l.
Zentiva Denmark ApS
Tel: +39-02-38598801
Puh/Tel: +358 942 598 648
PV-Italy@zentiva.com
PV-Finland@zentiva.com


Sverige
Zentiva, k.s.
Zentiva Denmark ApS
: +357 240 30 144
Tel: +46 840 838 822
PV-Cyprus@zentiva.com
PV-Sweden@zentiva.com


Latvija

United Kingdom (Northern Ireland)
Zentiva, k.s.
Zentiva, k.s.
Tel: +371 67893939
Tel: +44 (0) 800 090 2408
PV-Latvia@zentiva.com
PV-United-Kingdom@zentiva.com

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est.
Autres sources d'informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/

Vous avez utilisé Ivabradine Zentiva 7,5 mg te vormen.

Votre expérience aide d'autres utilisateurs à se faire une idée de Ivabradine Zentiva 7,5 mg te vormen.

Soyez le premier a partager votre expérience sur Ivabradine Zentiva 7,5 mg

Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS