Eptifibatide accord 0,75 mg/ml vial

ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution pour perfusion contient 0,75 mg d’eptifibatide.
Un flacon de 100 ml de solution pour perfusion contient 75 mg d’eptifibatide.
Excipient à effet notoire :
Chaque flacon contient 172 mg (7,5 mmol) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion
Solution limpide et incolore
4.
4.1
DONNÉES CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Eptifibatide Accord est destiné à être utilisé en association avec l’acide acétylsalicylique et l’héparine
non fractionnée.
Eptifibatide Accord est indiqué pour la prévention d’un infarctus du myocarde précoce chez les
adultes souffrant d’angor instable ou d’infarctus du myocarde sans onde Q avec un dernier épisode de
douleur thoracique survenu dans les 24 heures, s’accompagnant de modifications de
l’électrocardiogramme (ECG) et/ou d’une élévation des enzymes cardiaques.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par Eptifibatide Accord sont ceux
ayant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 premiers jours après la
survenue des symptômes angineux, par exemple ceux susceptibles de subir une ICP précoce
(intervention coronarienne percutanée (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d'administration
Ce produit est réservé seulement à l’usage hospitalier. Il doit être administré par des médecins
spécialistes de la prise en charge des syndromes coronariens aigus.
Eptifibatide Accord solution pour perfusion doit être utilisé en association avec Eptifibatide Accord
solution injectable.
L’administration concomitante d’héparine est recommandée à moins qu’elle ne soit contre-indiquée
pour des raisons telles que l’existence d’un antécédent de thrombocytopénie associé à la prise
d’héparine (voir « administration d’héparine », section 4.4).
Eptifibatide Accord est également indiqué pour une utilisation concomitante avec l’acide
acétylsalicylique, faisant partie de la prise en charge standard des patients avec un syndrome
coronarien aigu, à moins que cette utilisation ne soit contre-indiquée.
Posologie
2
Adultes (
18 ans) présentant un angor instable (AI) ou un infarctus du myocarde sans onde Q
(IDMSOQ)
La dose recommandée est de 180 microgrammes/kg en bolus intraveineux administrée dès que
possible après la confirmation du diagnostic, suivi d’une perfusion continue de
2 microgrammes/kg/min jusqu'à 72 heures, jusqu’à l’initiation d’une chirurgie par pontage aorto-
coronarien (PAC) ou jusqu’à la sortie de l’établissement hospitalier (en fonction de l’évènement se
produisant en premier). Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée pendant le
traitement par l’eptifibatide, poursuivre la perfusion pendant 20-24 heures après l’ICP en respectant
une durée maximale de traitement de 96 heures.
Chirurgie en urgence ou urgence différée
Si un patient nécessite un traitement ou une intervention chirurgicale cardiaque en urgence ou en semi-
urgence au cours du traitement par l’eptifibatide, interrompre la perfusion immédiatement. En cas
d’intervention differée, arrêter la perfusion de l’eptifibatide au moment adéquat pour permettre un
retour à la normale de la fonction plaquettaire.
Insuffisance hépatique
L’expérience clinique chez les patients atteints d’insuffisance hépatique est très limitée. Administrer le
produit avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique pour lesquels la coagulation
pourrait être affectée (voir rubrique 4.3, temps de Quick). Son utilisation est contre indiquée chez les
patients présentant des manifestations d’insuffisance hépatique cliniquement significatives.
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la
créatinine
30 - < 50 ml/min), un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg devra être administré,
suivi d’une perfusion continue d’une dose de 1,0 microgramme/kg/min pendant toute la durée du
traitement. Cette recommandation est basée sur des données de pharmacodynamie et de
pharmacocinétique. Les données cliniques actuelles ne permettent pas, toutefois, de confirmer que
cette modification de dose assure le maintien du bénéfice (voir rubrique 5.1). L’utilisation chez les
patients atteints d’insuffisance rénale plus sévère est contre indiquée (voir rubrique 4.3).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de l’eptifibatide chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été
établies, dû à un manque de données disponibles.
Mode d’administration
Voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
4.3
Contre-indications
Eptifibatide Accord est contre-indiqué chez les patients ayant :
-
une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
-
un saignement documenté gastro-intestinal, génito-urinaire ou tout autre saignement anormal
dans les 30 jours précédant le traitement
-
un antécédent d’accident vasculaire cérébral dans les 30 jours précédant le traitement ou ayant
tout antécédent d’hémorragie cérébrale
-
un antécédent connu de maladie intracrânienne (néoplasme, malformation artérioveineuse,
anévrisme)
-
subi une chirurgie majeure ou un traumatisme sévère dans les 6 semaines précédentes
-
un antécédent de diathèse hémorragique (coagulopathie)
-
une thrombocytopénie (< 100.000 plaquettes/mm
3
)
-
un temps de Quick > 1,2 fois la valeur contrôle, ou International Normalized Ratio (INR)
2,0
-
une hypertension artérielle sévère (pression sanguine systolique > 200 mm Hg ou
diastolique > 110 mm Hg sous traitement antihypertenseur)
3
-
-
-
une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou nécessitant une
dialyse rénale
une insuffisance hépatique cliniquement significative
une administration simultanée ou prévue d’un autre inhibiteur de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
par voie parentérale
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
4.4
Saignements
Eptifibatide Accord est un agent antithrombotique qui agit en inhibant l’agrégation plaquettaire ; par
conséquent le patient doit être étroitement surveillé pour détecter la survenue de tout saignement en
cours de traitement (voir rubrique 4.8). Les femmes, les personnes âgées, les patients de faible poids
ou présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine
30 - < 50 ml/min), peuvent
avoir un risque plus important de saignement. Surveiller étroitement ces patients en ce qui concerne ce
risque.
Un risque accru de saignement peut également être observé chez les patients recevant de l’eptifibatide
en administration précoce (par exemple, au moment du diagnostic) comparé à ceux chez lesquels
l’eptifibatide est administré immédiatement avant l’ICP, comme observé dans l’étude « Early ACS ».
A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, les patients de cet essai ont
reçu un double bolus préalablement à la perfusion (voir rubrique 5.1).
Le saignement est plus fréquent au site de ponction artérielle chez les patients faisant l’objet de
procédures artérielles percutanées. Tous les sites potentiels de saignement, (i.e., site d’insertion du
cathéter, points de ponction artérielle, veineuse ou à l’aiguille, sites après ablation du cathéter, sites
gastro-intestinal et génito-urinaire) doivent être étroitement surveillés. D’autres sites potentiels de
saignement tels que les systèmes nerveux central et périphérique et les sites rétropéritonéaux doivent
être également étroitement surveillés.
Comme Eptifibatide Accord inhibe l’agrégation plaquettaire, des précautions doivent être prises
lorsqu’il est utilisé avec d’autres médicaments qui affectent l’hémostase, dont la ticlopidine, le
clopidogrel, les thrombolytiques, les anticoagulants oraux, les solutions de dextran, l’adénosine, la
sulfinpyrazone, la prostacycline, les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens ou le dipyridamole
(voir rubrique 4.5).
Il n’y a pas de données disponibles de l’utilisation de l’eptifibatide avec les héparines de bas poids
moléculaire.
L’expérience clinique avec l’eptifibatide est limitée chez les patients pour lesquels un traitement
thrombolytique est généralement indiqué (ex. infarctus du myocarde transmural aigu avec de nouvelles
ondes Q pathologiques ou des segments ST sus-décalés ou un bloc de branche gauche sur l’ECG). En
conséquence, l’utilisation d’Eptifibatide Accord n’est pas recommandée dans ces circonstances (voir
rubrique 4.5).
La perfusion d’Eptifibatide Accord doit être immédiatement interrompue si des manifestations
nécessitant un traitement thrombolytique surviennent ou si le patient doit bénéficier en urgence d’une
intervention chirurgicale par PAC ou de la mise en place d’un ballon intra-aortique de contrepulsion
diastolique.
En cas d’hémorragie sévère non contrôlable par simple pression, la perfusion d’Eptifibatide Accord
doit être immédiatement interrompue ainsi que toute héparine non fractionnée administrée
simultanément.
Procédures artérielles
Au cours du traitement par l’eptifibatide il y a une augmentation significative des taux de saignement,
particulièrement au niveau de l’artère fémorale, où la gaine protectrice du cathéter est introduite.
Prendre des précautions pour s’assurer que seule la paroi antérieure de l’artère fémorale est
4
ponctionnée. Les gaines protectrices peuvent être retirées lorsque la coagulation est redevenue
normale (i.e. lorsque le temps de coagulation activée (ACT) est de moins de 180 secondes,
habituellement 2-6 heures après l’arrêt de l’héparine). Après retrait de la gaine protectrice, l’hémostase
doit être étroitement surveillée.
Thrombocytopénie et Immunogénicité liées aux inhibiteurs de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
Eptifibatide Accord inhibe l’agrégation plaquettaire, mais ne semble pas affecter la viabilité des
plaquettes. Comme cela a été démontré lors des études cliniques, l’incidence de la thrombocytopénie
était faible, et similaire chez les patients traités par l’eptifibatide ou par placebo. Des
thrombocytopénies, comprenant des thrombocytopénies aiguës d’intensité importante, ont été
observées lors de l’administration de l’eptifibatide après la commercialisation (voir rubrique 4.8).
Le mécanisme d’action, qu’il s’agisse d’un mécanisme d’action immunitaire ou non, par lequel
l’eptifibatide est susceptible d’induire une thrombocytopénie n’est pas totalement élucidé. Le
traitement par eptifibatide a cependant été associé à des anticorps reconnaissant des récepteurs GP
IIb/IIIa occupés par l’eptifibatide, suggérant ainsi un mécanisme par médiation immunitaire. La
survenue d’une thrombocytopénie après une première exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peut
s’expliquer par le fait que des anticorps sont naturellement présents chez certains individus sains.
Un suivi spécifique doit être instauré, c'est-à-dire une numération plaquettaire doit être effectuée avant
le traitement, dans les 6 heures suivant le début de l’administration, puis au minimum une fois par jour
tout au long du traitement, ainsi qu’immédiatement en cas de signes cliniques évocateurs d’une
tendance à des saignements inattendus. Ce suivi est justifié par le fait qu’une exposition répétée à tout
agent ligand-mimétique de la GP IIb/IIIa (tel que l’abciximab ou l’eptifibatide), ou une première
exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peuvent être associées à des réponses thrombocytopéniques
par médiation immunitaire.
En cas de diminution des plaquettes à < 100 000/mm
3
confirmée, ou en cas de survenue d’une
thrombocytopénie aiguë profonde, l’arrêt du ou des médicament(s) ayant des effets
thrombocytopéniques connus ou suspectés, y compris l’eptifibatide, l’héparine et le clopidogrel, doit
être immédiatement envisagé. La décision de recourir à des transfusions de plaquettes doit reposer sur
une évaluation clinique au cas par cas.
Aucune donnée concernant l’utilisation de l’eptifibatide n’est disponible chez les patients ayant des
antécédents connus de thrombocytopénie par médiation immunitaire par d’autres inhibiteurs de la
GP IIb/IIIa parentéraux. De ce fait, chez ces patients y compris ceux ayant déjà reçu de l’eptifibatide,
l’administration d’eptifibatide n’est pas recommandée.
Administration d’héparine
L’administration d’héparine est recommandée à moins qu’une contre-indication ne s’y oppose (telle
qu’un antécédent de thrombocytopénie associée à l’emploi d’héparine).
AI/IDMSOQ : Pour un patient ayant un poids
70 kg, il est recommandé d’administrer un bolus de
5.000 unités, suivi d’une perfusion intraveineuse continue de 1.000 unités/h. Pour un patient d’un
poids < 70 kg, un bolus de 60 unités/kg est recommandé, suivi d’une perfusion intraveineuse continue
de 12 unités/kg/h. Le temps de céphaline avec activateur (TCA) doit être contrôlé de façon à maintenir
une valeur comprise entre 50 et 70 secondes, au-dessus de 70 secondes il peut y avoir un risque plus
élevé de saignement.
Si une ICP doit être effectuée dans le cadre d’un AI/IDMSOQ, contrôler le temps de coagulation
activée (ACT) de façon à maintenir une valeur comprise entre 300 et 350 secondes. Interrompre
l’administration d’héparine lorsque l’ACT dépasse 300 secondes ; ne pas administrer tant que l’ACT
n’est pas inférieur à 300 secondes.
Surveillance des résultats de laboratoire
Avant la perfusion d’Eptifibatide Accord, les tests de laboratoire suivants sont recommandés afin
d’identifier des anomalies préexistantes de l’hémostase : temps de Quick (TQ) et TCA, créatinine
5
sérique, numération plaquettaire, hémoglobine ou hématocrite. L’hémoglobine, l’hématocrite, et la
numération plaquettaire doivent être surveillés aussi bien dans les 6 heures qui suivent le début du
traitement qu’ensuite une fois par jour pendant le traitement (ou plus souvent s’il existe une preuve
d’une diminution marquée). Si la numération plaquettaire chute en dessous de 100.000/mm
3
, des
numérations plaquettaires supplémentaires sont nécessaires pour écarter une pseudo-
thrombocytopénie. Interrompre l’héparine non fractionnée. Chez les patients faisant l’objet d’une ICP,
mesurer également l’ACT.
Sodium
Ce médicament contient 172 mg de sodium par flacon, équivalent à 8,6 % des apports journaliers
maximums recommandés par l’OMS pour un adulte, soit 2 g de sodium.
4.5
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction
Warfarine et dipyridamole
L’eptifibatide ne semble pas augmenter le risque de saignement majeur et mineur associé à une
utilisation concomitante de warfarine et de dipyridamole. Les patients traités par l’eptifibatide qui
avaient un temps de Quick (TQ) > 14,5 secondes et recevaient simultanément de la warfarine ne
semblaient pas avoir de risque plus important de saignement.
Eptifibatide et traitements thrombolytiques
Les données sur une utilisation de l’eptifibatide chez les patients recevant des agents thrombolytiques
sont limitées. Aucune preuve d’une augmentation du risque de saignement majeur ou mineur induite
par l’eptifibatide lors d’association avec l’activateur tissulaire du plasminogène n’a été mise en
évidence aussi bien lors de l’étude menée dans l’ICP que dans l’infarctus aigu du myocarde.
L’eptifibatide semble augmenter le risque de saignement lorsqu’il est administré avec la streptokinase
dans une étude sur l’infarctus aigu du myocarde. Une étude sur l’infarctus aigu du myocarde avec
allongement de segment ST a montré que l’association de doses réduites de ténectéplase et
d’eptifibatide, administrés de façon concomitante, comparativement à l’association d’un placebo et
d’eptifibatide, augmente significativement le risque de saignements majeurs et mineurs.
Dans une étude dans l’infarctus aigu du myocarde portant sur 181 patients, l’eptifibatide (à des
posologies telles qu’injection en bolus de 180 microgrammes/kg, suivie d’une perfusion jusqu’à
2 microgrammes/kg/min jusqu'à 72 heures) a été administré en association avec la streptokinase
(1,5 millions d’unités sur 60 minutes). Pour les concentrations de perfusion les plus élevées
(1,3 microgrammes/kg/min et 2,0 microgrammes/kg/min) étudiées, l’eptifibatide a été associé à une
augmentation de l’incidence des saignements et des transfusions par comparaison à l’incidence
observée lorsque la streptokinase a été administrée seule.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l’utilisation de l’eptifibatide chez la
femme enceinte.
Les études animales ne sont pas concluantes pour ce qui est des effets délétères sur la gestation, le
développement embryonnaire ou fœtal, l’accouchement ou le développement post-natal (voir
rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n’est pas connu.
Eptifibatide Accord ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d’une nécessité absolue.
Allaitement
On ignore si l’eptifibatide est excrété dans le lait maternel. L’interruption de l’allaitement pendant la
période de traitement est recommandée.
6
Fertilité
Il n’existe pas de données disponibles concernant l’effet de l’eptifibatide sur la fertilité.
4.7
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet, Eptifibatide Accord étant destiné à être utilisé uniquement chez des patients hospitalisés.
4.8
Effets indésirables
La majorité des effets indésirables observés chez les patients traités par l’eptifibatide a été
généralement liée aux saignements ou à des évènements cardiovasculaires survenant fréquemment
dans cette population.
Essais cliniques
Les données sources utilisées pour déterminer les fréquences de survenue des effets indésirables
proviennent des deux études cliniques de phase III (PURSUIT et ESPRIT). Ces études sont
brièvement décrites ci-dessous.
PURSUIT : étude randomisée, en double-aveugle, évaluant l’efficacité et la tolérance de l’eptifibatide
versus placebo dans la réduction de la mortalité et de la recurrence d’infarctus du myocarde chez les
patients avec un angor instable ou un infarctus du myocarde sans onde Q.
ESPRIT : étude en double-aveugle, multicentrique, randomisée, en groupes parallèles, contrôlée
versus placebo, évaluant la tolérance et l’efficacité du traitement par eptifibatide chez des patients
devant bénéficier d’une intervention coronaire percutanée (ICP) non urgente avec pose de stent.
Dans PURSUIT, les évènements hémorragiques ou non ont été colligés entre la sortie de l’hôpital et la
visite à J30. Dans ESPRIT, les événements hémorragiques ont été rapportés à 48 heures et à J30 pour
les événements non-hémorragiques. Si l’incidence des saignements majeurs et mineurs a été classée
selon les critères TIMI (Thrombolysis in Myocardial Infarction) dans les deux études PURSUIT et
ESPRIT, les données de PURSUIT ont été collectées sur 30 jours alors que les données d’ESPRIT ont
été limitées aux événements survenus dans les 48 heures ou jusqu’à la sortie du patient, quel que soit
l’événement survenant le premier.
Les effets indésirables sont listés par classe organe et par fréquence de survenue. Les fréquences sont
définies comme très fréquents (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) : peu fréquent (≥ 1/1000 à <
1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être
estimée à partir des données disponibles). Ce sont des fréquences de notifications absolues ne tenant
pas compte des taux sous placebo. Pour chaque effet indésirable, si des données provenant des deux
études étaient disponibles, seule l’incidence rapportée la plus élevée était utilisée pour déterminer la
fréquence de cet effet indésirable.
Il est à noter que la causalité n’a pas été déterminée pour tous les effets indésirables.
7
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Saignement (majeur et mineur, incluant point de ponction artériel
fémoral, lié au PAC, gastro-intestinal, génito-urinaire, rétro-péritonéal,
intracrânien, hématémèse, hématurie, oral/oropharyngé, diminution de
l’hémoglobine/hématocrite et autres).
Peu fréquent
Thrombocytopénie.
Affections du système nerveux
Peu fréquent
Ischémie cérébrale.
Affections cardiaques
Fréquent
Arrêt cardiaque, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire,
insuffisance cardiaque congestive, bloc auriculo-ventriculaire et
fibrillation auriculaire.
Affections vasculaires
Fréquent
Hypotension, choc, phlébite.
Les effets tels qu’arrêt cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, fibrillation auriculaire,
hypotension et choc, fréquemment rapportés au cours de l’étude PURSUIT, étaient des effets liés à la
pathologie sous-jacente.
L’administration de l’eptifibatide est associée à une augmentation des saignements majeurs et
mineurs, classés selon les critères du groupe TIMI. A la dose thérapeutique recommandée, telle que
celle utilisée dans l’étude PURSUIT chez près de 11 000 patients, les saignements ont constitué la
complication la plus fréquemment rencontrée au cours du traitement par l’eptifibatide. Les
complications à type de saignements les plus fréquentes étaient associées à des techniques cardiaques
invasives (liées au PAC ou au site de ponction artérielle fémorale).
Le saignement mineur a été défini dans l’étude PURSUIT comme une hématurie macroscopique
spontanée, une hématémèse spontanée, une perte sanguine évidente accompagnée d’une diminution
d’hémoglobine de plus de 3g/dl, ou une diminution d’hémoglobine de plus de 4g/dl en l’absence de
signe évident de saignement. Dans cette étude, un saignement mineur était une complication très
fréquente (≥ 1/10) de l’administration d’eptifibatide (13,1% pour l’eptifibatide versus 7,6% pour le
placebo). Les événements à type de saignements étaient plus fréquents chez les patients recevant
simultanément de l’héparine pendant qu’ils bénéficiaient d’une ICP, lorsque le TCA était supérieur à
350 secondes (voir rubrique 4.4, administration d’héparine).
Le saignement majeur est défini dans l’étude PURSUIT à la fois comme une hémorragie
intracrânienne ou une diminution de l’hémoglobinémie de plus de 5 g/dl. Les saignements majeurs ont
été aussi très fréquents (≥ 1/10) et plus fréquemment rapportés chez les patients traités par
l’eptifibatide que chez les patients sous placebo dans l’étude PURSUIT (10,8% pour eptifibatide
versus 9,3% pour le placebo), mais le saignement majeur n’était pas fréquent dans la grande majorité
des patients qui ne bénéficiaient pas de PAC dans les 30 jours suivant l’inclusion. Chez les patients
bénéficiant d’un PAC, l’incidence des saignements n’était pas augmentée dans le groupe de patients
traités par l’eptifibatide comparé au groupe placebo. Dans le sous-groupe de patients bénéficiant d’une
ICP, les saignements majeurs ont été fréquemment observés (9,7% des patients traités par
l’eptifibatide vs 4,6% des patients traités par le placebo).
L’incidence des saignements sévères ou mettant en jeu le pronostic vital a été de 1,9% avec
l’eptifibatide vs 1,1% sous placebo. Le traitement par l’eptifibatide a augmenté modérément les
besoins en transfusions sanguines (11,8% vs 9,3% sous placebo).
Les changements observés au cours du traitement par eptifibatide proviennent de son activité
pharmacologique connue, i.e. l’inhibition de l’agrégation plaquettaire. Ainsi, les changements de
paramètres biologiques associés au saignement (par exemple, le temps de saignement) sont fréquents
et attendus. Aucune différence apparente n’a été observée entre les patients traités par eptifibatide ou
ceux sous placebo pour les valeurs biologiques de la fonction hépatique (ASAT, ALAT, bilirubine,
phosphatases alcalines) ou de la fonction rénale (créatinine sérique, urémie).
8
Expérience après commercialisation
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare
saignement fatal (la majorité des cas impliquaient les affections des
systèmes nerveux central et périphérique : hémorragies cérébrale ou
intracrânienne); hémorragie pulmonaire, thrombocytopénie aiguë d’intensité
importante, hématome.
Affections du système immunitaire
Très rare
réactions anaphylactiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare
rash, anomalies au niveau du site d’injection telle qu’urticaire.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Chez l’homme l’expérience du surdosage avec l’eptifibatide est extrêmement limitée. Il n’y a pas eu
d’observation d’effets indésirables sévères associée à une administration accidentelle de doses très
élevées en bolus, ou d’une perfusion rapide considérée comme un surdosage, ou de doses cumulées
importantes. Au cours de l’étude PURSUIT, 9 patients ont reçu un bolus et/ou une perfusion, à des
doses de plus du double de la dose recommandée, ou ont été identifiés par l’investigateur comme
ayant été surdosés. Aucun saignement excessif n’a été observé chez ces patients, bien que l’un d’entre
eux ayant fait l’objet d’un PAC ait eu un saignement modéré. De façon plus spécifique, aucun patient
n’a eu de saignement intracrânien.
Un surdosage par l’eptifibatide peut potentiellement conduire à des saignements. En raison de sa
demi-vie courte et de sa clairance rapide, l’activité de l’eptifibatide prend pratiquement fin à l’arrêt de
la perfusion. Ainsi, bien que l’eptifibatide soit dialysable, la nécessité d’une dialyse est peu probable.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Agent antithrombotique (inhibiteur de l’agrégation plaquettaire,
héparine exclue), code ATC : B01AC16
Mécanisme d’action
L’eptifibatide, heptapeptide cyclique de synthèse contenant six acides aminés, dont un résidu cystéine
amide et un résidu mercaptopropionyl (désamino cystéinyl), est un inhibiteur de l’agrégation
plaquettaire appartenant à la classe des produits type RGD (arginine-glycine-aspartate).
L’eptifibatide inhibe de façon réversible l’agrégation plaquettaire en prévenant la liaison du
fibrinogène, du facteur de Willebrand et des autres ligands d’adhésion aux récepteurs de la
glycoprotéine (GP) IIb/IIIa.
Effets pharmacodynamiques
L’eptifibatide inhibe l’agrégation plaquettaire de façon dose-et concentration-dépendantes comme cela
a été démontré lors du test
ex vivo
d’agrégation plaquettaire mettant en jeu l’adénosine diphosphate
(ADP) et d’autres agonistes inducteurs de l’agrégation plaquettaire. L’effet de l’eptifibatide est
observé immédiatement après l’administration d’un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg. Ce
schéma posologique, lorsqu’il est suivi par une perfusion continue de 2,0 microgrammes/kg/min,
9
entraîne chez plus de 80 % des patients une inhibition > 80 % de l’agrégation plaquettaire
ex vivo
induite par l’ADP, pour des concentrations physiologiques en calcium.
L’inhibition plaquettaire était rapidement réversible, avec un retour à la normale de la fonction
plaquettaire (> 50 % d’agrégation plaquettaire) 4 heures après l’arrêt de la perfusion continue de
2,0 microgrammes/kg/min. Les mesures d’agrégation plaquettaire, induite
ex vivo
par l’ADP pour des
concentrations physiologiques en calcium (anticoagulant D-phénylalanyl-L-prolyl-L-arginine
chlorométhylcétone), chez les patients présentant un angor instable ou un infarctus du myocarde sans
onde Q, ont montré une inhibition concentration-dépendante avec une CI
50
(50 % de concentration
inhibitrice) d’environ 550 ng/ml et une CI
80
(80 % de concentration inhibitrice) d’environ 1 100 ng/ml.
Les données concernant l'inhibition plaquettaire chez les patients insuffisants rénaux sont limitées.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 30 – 50 ml/min),
une inhibition de 100 % était atteinte 24 heures après l'administration de 2 microgrammes/kg/min.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), une
inhibition de 80 % a été atteinte, 24 heures après l'administration de 1 microgramme/kg/min, chez plus
de 80 % des patients.
Efficacité et sécurité cliniques
Etude PURSUIT
L’étude clinique pivot dans l’angor instable (AI)/infarctus du myocarde sans onde Q (IDMSOQ) était
PURSUIT. Cette étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo, a impliqué
726 centres, 27 pays et 10.948 patients présentant un AI ou un IDMSOQ. Les patients pouvaient être
inclus seulement s’ils avaient une ischémie cardiaque au repos (≥ 10 minutes) dans les 24 heures
précédentes et avaient :
-
soit des changements du segment ST : dépression de ST > 0,5 mm de moins de 30 minutes ou
augmentation persistante de ST > 0,5 mm ne nécessitant pas de traitement par reperfusion ou
par agents thrombolytiques, inversion de l’onde T (> 1 mm),
-
soit une élévation des enzymes CK-MB.
Les patients étaient randomisés soit sous placebo, soit sous eptifibatide avec un bolus de
180 microgrammes/kg suivi d’une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min (180/2,0), ou sous
eptifibatide avec un bolus de 180 microgrammes/kg suivi d’une perfusion de
1,3 microgrammes/kg/min (180/1,3).
La perfusion a été poursuivie jusqu’à la sortie de l’hôpital, jusqu’au pontage aorto-coronarien (PAC)
ou jusqu'à 72 heures, en fonction de l’évènement survenant le premier. Si ICP était réalisée, la
perfusion de l’eptifibatide était poursuivie pendant 24 heures après la procédure, ce qui correspondait
à une durée de perfusion jusqu’à 96 heures.
Le bras 180/1,3 a été arrêté après une analyse intermédiaire, comme cela était spécifié dans le
protocole, lorsqu’il est apparu que les deux bras de traitement actif présentaient une incidence
similaire en matière de saignement.
Les patients étaient surveillés selon les standards de traitement habituels du site investigateur ; les
fréquences des angiographies, ICP et du PAC différaient par conséquent largement d’un site à l’autre
et d’un pays à l’autre. Parmi les patients inclus dans PURSUIT, 13 % ont eu une ICP au cours de la
perfusion de l’eptifibatide, parmi lesquels environ 50 % ont reçu un stent intracoronaire ; 87 % ont été
surveillés médicalement (sans ICP au cours de la perfusion de l’eptifibatide).
La grande majorité des patients a reçu de l’acide acétylsalicylique (75-325 mg une fois par jour).
L’héparine non fractionnée était administrée par voie intraveineuse ou sous-cutanée selon le choix du
médecin, le plus souvent sous forme d’un bolus intraveineux de 5.000 U suivi par une perfusion
continue de 1.000 U/h. Un TCA de 50-70 secondes était recommandé. Un total de 1.250 patients a
subi une ICP dans les 72 heures suivant la randomisation, avec une administration intraveineuse
10
d’héparine non fractionnée afin de maintenir un temps de coagulation activée (ACT) de 300-
350 secondes.
Le premier critère d’évaluation de l’étude était le décès quelle que soit la cause ou tout nouvel
infarctus du myocarde (IDM) (évalué par un comité des évènements cliniques en aveugle) dans les
30 jours suivant la randomisation. Le composant IDM pouvait être défini comme un infarctus
asymptomatique avec une élévation enzymatique des CK-MB ou une nouvelle onde Q.
Par comparaison au placebo, l’eptifibatide administré à la dose 180/2,0 a diminué de façon
significative l’incidence des principaux évènements d’évaluation (Tableau 1) : cela représente environ
15 évènements évités pour 1.000 patients traités :
Tableau 1 : Incidence des décès/IDM évalué par le CEC (Population « traitée et randomisée »)
Placebo
Eptifibatide
743/4697
667/4680
(15,8 %)
(14,3 %)
a : Différence entre placebo et eptifibatide selon le test du chi² de Pearson..
Temps
30 jours
Valeur de p
0,034
a
Les résultats du critère d’évaluation principal étaient essentiellement dus à la prévention de la
survenue d’un infarctus du myocarde.
La diminution de l’incidence des principaux évènements d’évaluation chez les patients recevant
l’eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement (dans les 72-96 heures) et cette diminution s’est
maintenue pendant 6 mois, sans effet significatif sur la mortalité.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par l’eptifibatide sont ceux ayant
un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 jours après la survenue de l’angor
aigu.
Selon les données épidémiologiques, une incidence plus grande d’évènements cardiovasculaires a été
associée à certains indicateurs, par exemple :
-
âge,
-
fréquence cardiaque ou pression sanguine élevée,
-
douleur cardiaque ischémique récurrente ou persistante,
-
changements marqués de l’ECG (en particulier anomalies du segment ST),
-
enzymes ou marqueurs cardiaques élevés (i.e. CK-MB, troponines), et
-
insuffisance cardiaque.
L'étude PURSUIT a été menée à une période où les standards de prise en charge des syndromes
coronariens aigus étaient différents de ceux d'aujourd'hui en ce qui concerne de la thienopyridine et
l'utilisation en routine des stents intracoronaires.
Etude ESPRIT
ESPRIT (Enhanced Suppression of the Platelet IIb/IIIa Receptor with eptifibatide Therapy) était une
étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo sur 2.064 patients devant bénéficier
d’une ICP non urgente avec pose d’un stent intracoronaire.
Tous les patients étaient pris en charge selon les standards de traitement habituels et étaient
randomisés pour recevoir soit le placebo soit l’eptifibatide (2 bolus de 180 microgrammes/kg et une
perfusion continue jusqu’à la sortie de l’hôpital ou jusqu’à un maximum de 18-24 heures).
Le premier bolus et la perfusion étaient démarrés simultanément, immédiatement avant le début de la
procédure d’ICP et suivis d’un second bolus 10 minutes après le premier. La perfusion était de
2,0 microgrammes/kg/min pour les patients présentant un taux de créatinine sérique
175 micromoles/l ou de 1,0 microgramme/kg/min pour ceux ayant des taux de créatinine sérique
allant de > 175 micromoles/l à 350 micromoles/l.
11
Dans le bras eptifibatide, pratiquement tous les patients ont reçu de l’aspirine (99,7 %), et 98,1 % ont
reçu une thiénopyridine, (clopidogrel 95,4 % ; ticlopidine 2,7 %). Le jour de l’ICP, avant la réalisation
du geste d’angioplastie, 53,2 % ont reçu une thiénopyridine (clopidogrel 52,7 % ; ticlopidine 0,5 %) –
la plupart en dose de charge (bolus de 300 mg ou davantage). Le bras placebo était comparable
(aspirine 99,7 %, clopidogrel 95,9 %, ticlopidine 2,6 %).
Durant l’étude ESPRIT, il a été utilisé un schéma simplifié du dosage d’héparine au cours de l’ICP qui
consistait en un bolus initial de 60 unités/kg avec un objectif d’ATC de 200 à 300 secondes à atteindre
pendant la procédure. Le critère principal de l’étude regroupait le décès, l’IDM, la nécessité d’une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible et d’un recours à un traitement de sauvetage
antithrombotique d’urgence par un inhibiteur de la glycoprotéine IIb/IIIa dans les 48 heures suivant la
randomisation.
Le diagnostic d’IDM était porté en fonction des valeurs de CK-MB du laboratoire centralisé. Pour
conduire à ce diagnostic dans les 24 heures qui suivaient la procédure ICP, il fallait avoir obtenu au
moins 2 valeurs de CK-MB
3 x la limite supérieure de la normale ; dans ces conditions, une
validation par le Comité des Evènements Cliniques (CEC) de l’étude n’était pas nécessaire. Un IDM
pouvait également être rapporté après validation par le CEC du rapport d’un investigateur.
Les résultats du critère principal (critère composite quadruple regroupant décès, IDM, nécessité d’une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible (RUVC) et recours à un traitement de
secours antithrombotique d’urgence dans les 48 heures) ont montré une réduction relative de 37 % et
une réduction absolue de 3,9 % dans le groupe eptifibatide (6,6 % d’évènements versus 10,5 %,
p = 0,0015). Les résultats du critère principal étaient principalement dus à la réduction de la survenue
d’IDM enzymatique, identifiée comme étant l’apparition d’une élévation précoce des enzymes
cardiaques après l’ICP (80 des 92 IDM dans le groupe placebo versus 47 des 56 IDM dans le groupe
eptifibatide). La pertinence clinique de tels IDM enzymatiques est encore controversée.
Des résultats similaires ont également été obtenus pour les 2 critères secondaires évalués à 30 jours :
un critère composite triple regroupant décès, IDM et nécessité d’une revascularisation en urgence du
vaisseau coronarien cible, et le critère composite double plus robuste de décès et IDM.
La réduction de l’incidence de ces évènements du critère principal chez les patients recevant de
l’eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement. Il n’y a pas eu d’augmentation ultérieure de ce
bénéfice et ce jusqu’à 1 an.
Prolongation du temps de saignement
L’administration de l’eptifibatide en bolus intraveineux ou en perfusion multiplie juqu’à 5 fois le
temps de saignement. Cette augmentation est facilement réversible à l’arrêt de la perfusion avec un
retour à la normale des temps de saignement dans les 6 (2-8) heures environ. Lorsqu’il est administré
seul, l’eptifibatide n’exerce pas d’effet significatif sur le temps de Quick (TQ) ou sur le temps de
céphaline activateur (TCA).
Etude EARLY-ACS
EARLY-ACS (Early Clycoprotein IIb/IIIa Inhibition in Non-ST-segment Elevation Acute Coronary
Syndrome) était une étude évaluant la stratégie précoce de traitement par eptifibatide contre placebo
(avec utilisation provisionnelle retardée d’eptifibatide en salle de cathétérisme), en association avec
des traitements anti-thrombotiques (ASA, héparine non fractionnée (HNF), bivalirudine, fondaparinux
ou héparines de bas poids moléculaire), chez les sujets présentant un risque élevé de syndrome
coronarien aigu, sans sus-décalage du segment ST. Les patients devaient bénéficier d’une stratégie
invasive pour une prise en charge supplémentaire, après avoir reçu le médicament à l'étude sur une
période allant de 12 à 96 heures. Les patients ont pu être pris en charge médicalement, bénéficier
d’une greffe de pontage aorto-coronarien (PAC) ou bénéficier d’une intervention coronarienne
percutanée (ICP). A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, dans
l’étude un double bolus du médicament a été utilisé (à 10 minutes d'intervalle) préalablement à la
perfusion.
12
Le traitement standard précoce par eptifibatide dans cette population de patients avec un syndrome
coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST à risque élevé, faisant l'objet d'un traitement optimal
et pris en charge selon une stratégie invasive n'a pas entraîné de diminution statistiquement
significative du critère composite principal d'évaluation regroupant taux de décès, IDM,
revascularisation en urgence pour récidive ischémique et recours à un traitement de secours anti-
thrombotique d’urgence dans les 96 heures, comparé à une stratégie provisionnelle retardée par
eptifibatide (9,3 % pour les patients traités par une stratégie précoce par eptifibatide vs. 10,0 % pour
les patients traités par une stratégie provisionnelle retardée par eptifibatide) ; odds ratio = 0,920 ; IC
95 % = 0,802 - 1,055 ; p = 0,234). Les saignements sévères de la classification GUSTO (menaçant le
pronostic vital), ont été peu fréquents et comparables dans les deux groupes de traitement (0,8 %). Des
saignements modérés ou sévères de la classification GUSTO (menaçant le pronostic vital) sont
survenus significativement plus fréquemment dans le groupe avec traitement précoce par eptifibatide
(7,4 % vs. 5,0 % pour le traitement provisionnel retardé par eptifibatide ; p < 0,001). Des différences
similaires ont été observées pour les hémorragies majeures selon les critères TIMI (118 [2,5 %] avec
le traitement standard précoce vs. 83 [1,8 %] avec stratégie provisionnelle retardée ; p = 0,016).
Aucun bénéfice statistiquement significatif n'a pu être démontré pour la stratégie standard précoce par
eptifibatide dans le sous-groupe de patients pris en charge médicalement ou au cours des périodes de
prise en charge médicale préalablement à l’ICP ou au PAC.
Dans une analyse post-hoc de l’étude clinique EARLY-ACS, l’évaluation du bénéfice/risque d’une
réduction de la dose chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée n’est pas concluante. Le
pourcentage d’événement du critère principal était de 11,9 % chez les patients ayant reçu une dose
réduite (1 microgramme/kg/min) vs 11,2 % chez les patients ayant reçu une dose standard
(2 microgrammes/kg/min) lorsque l’eptifibatide était administré selon le traitement standard précoce
(p = 0,81). Avec une administration provisionnelle retardée d’eptifibatide, le pourcentage d’événement
était de 10 % vs 11,5 % chez les patients ayant respectivement reçu une dose réduite et une dose
standard (p = 0,61). Des hémorragies majeures selon les critères TIMI sont survenues chez 2,7 % des
patients ayant reçu une dose réduite (1 microgramme/kg/min) vs 4,2 % chez les patients ayant reçu la
dose standard (2 microgrammes/kg/min) lorsque l’eptifibatide était administré selon le traitement
standard précoce (p = 0,36). Avec une administration provisionnelle retardée d’eptifibatide, les
événements majeurs selon les critères TIMI étaient de 1,4 % vs 2,0 % chez les patients ayant reçu
respectivement une dose réduite et une dose standard (p = 0,54). Il n'a pas été observé de différences
notables des taux de saignements sévères selon la classification GUSTO.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’eptifibatide a une pharmacocinétique linéaire et dose-proportionnelle pour des doses administrées en
bolus comprises entre 90 et 250 microgrammes/kg et par perfusion entre
0,5 et 3,0 microgrammes/kg/min.
Distribution
Pour une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min, les concentrations plasmatiques moyennes
d’eptifibatide à l’état d’équilibre sont comprises entre 1,5 et 2,2 microgrammes/ml chez les patients
atteints de pathologie coronarienne. Ces concentrations plasmatiques sont atteintes rapidement lorsque
la perfusion est précédée d’un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg.
Biotransformation
La fixation aux protéines plasmatiques humaines est d’environ 25 %. Au sein d’une même population,
la demi-vie d’élimination plasmatique est approximativement de 2,5 heures, la clairance plasmatique
est de 55 à 80 ml/kg/h et le volume de distribution d’environ 185 à 260 ml/kg.
Élimination
Chez le volontaire sain, l’excrétion rénale représente approximativement 50 % de la clairance
corporelle totale ; environ 50 % de la quantité excrétée est inchangée. Chez les patients atteints
13
d’insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine < 50 ml/min), la clairance de
l’eptifibatide est réduite d’environ 50 % et les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont
approximativement doublées.
Aucune étude d’interaction pharmacocinétique spécifique n’a été réalisée. Cependant, lors d’une étude
pharmacocinétique de population il n’y avait pas de preuve d’une interaction pharmacocinétique entre
l’eptifibatide et les médicaments co-administrés suivants : amlodipine, aténolol, atropine, captopril,
céfazoline, diazépam, digoxine, diltiazem, diphenhydramine, énalapril, fentanyl, furosémide, héparine,
lidocaïne, lisinopril, métoprolol, midazolam, morphine, dérivés nitrés, nifédipine, et warfarine.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les études de toxicologie réalisées avec l’eptifibatide comprennent des études en dose unique et en
doses répétées chez le rat, le lapin et le singe, des études sur la fonction de reproduction chez le rat et
le lapin, des études
in vitro
et
in vivo
sur le potentiel mutagène et des études de tolérance locale,
d’hypersensibilité et d’immunogénicité. Aucun effet toxique inattendu pour un produit disposant d’un
tel profil pharmacologique n’a été noté et les observations se sont avérées prédictives de la clinique
humaine, avec les saignements comme principal effet indésirable. Aucun potentiel mutagène de
l’eptifibatide n’a été observé.
Les études de tératologie ont été réalisées par perfusion intraveineuse continue d’eptifibatide chez la
rate en gestation avec des doses quotidiennes totales allant jusqu’à 72 mg/kg/jour (environ 4 fois la
dose recommandée maximale journalière chez l’homme déterminée par rapport à la surface corporelle)
et la lapine en gestation avec des doses quotidiennes totales allant jusqu’à 36 mg/kg/jour (environ
4 fois la dose recommandée maximale journalière chez l’homme déterminée par rapport à la surface
corporelle). Ces études n’ont révélé aucun effet négatif de l’eptifibatide sur la fertilité ou sur le fœtus.
Des études sur la fonction de reproduction chez l’animal où l’eptifibatide montrerait une activité
pharmacologique similaire à celle chez l’homme ne sont pas disponibles. Par conséquent ces études ne
sont pas adaptées pour évaluer la toxicité de l’eptifibatide sur la fonction de reproduction (voir
rubrique 4.6).
Le potentiel carcinogène de l’eptifibatide n’a pas été évalué au cours d’études d’administration à long
terme.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Acide citrique monohydraté
Hydroxyde de sodium
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Eptifibatide Accord n’est pas compatible avec le furosémide.
En l’absence d’études de compatibilité, Eptifibatide Accord ne doit pas être mélangé avec d’autres
médicaments à l’exception de ceux mentionnés sous la rubrique 6.6.
6.3
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
14
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la
lumière.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Un flacon de 100 ml de verre de type I, muni d’un bouchon en caoutchouc butyle et serti par une
capsule aluminium de type Flip-off.
6.6
Précautions particulières d'élimination et manipulation
Les études de compatibilité physique et chimique indiquent qu’Eptifibatide Accord peut être
administré au travers d’un cathéter intraveineux en ligne avec du sulfate d’atropine, de la dobutamine,
de l’héparine, de la lidocaïne, de la mépéridine, du métoprolol, du midazolam, de la morphine, de la
nitroglycérine, de l’activateur tissulaire du plasminogène, ou du vérapamil. Eptifibatide Accord est
compatible sur le plan physico-chimique avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % et
avec une solution de glucose à 5 % dans du Normosol R, en présence ou en l’absence de chlorure de
potassium, jusqu’à 92 heures lorsqu’il est conservé entre 20 et 25°C. Veuillez vous reporter au
Résumé des caractéristiques du produit du Normosol R pour des détails sur sa composition.
Avant utilisation, inspecter le contenu du flacon. Ne pas utiliser en cas de présence de particules ou de
jaunissement. Il n’est pas nécessaire de protéger la solution d’Eptifibatide Accord de la lumière lors de
l’administration.
Tout médicament non utilisé doit être éliminé après ouverture.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
8.
NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/001
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation : 11 janvier 2016
Date de dernier renouvellement : 30 septembre 2020
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
15
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 2 mg/ml, solution injectable
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution injectable contient 2 mg d’eptifibatide.
Un flacon de 10 ml de solution injectable contient 20 mg d’eptifibatide.
Excipient à effet notoire :
Chaque flacon contient 34,5 mg (1,5 mmol) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable
Solution limpide et incolore
4.
4.1
DONNÉES CLINIQUES
Indications thérapeutiques
Eptifibatide Accord est destiné à être utilisé en association avec l’acide acétylsalicylique et l’héparine
non fractionnée.
Eptifibatide Accord est indiqué pour la prévention d’un infarctus du myocarde précoce chez les
adultes souffrant d’angor instable ou d’infarctus du myocarde sans onde Q avec un dernier épisode de
douleur thoracique survenu dans les 24 heures, s’accompagnant de modifications de
l’électrocardiogramme (ECG) et/ou d’une élévation des enzymes cardiaques.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par Eptifibatide Accord sont ceux
ayant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 premiers jours après la
survenue des symptômes angineux, par exemple ceux susceptibles de subir une ICP précoce
(intervention coronarienne percutanée) (voir rubrique 5.1).
4.2
Posologie et mode d'administration
Ce produit est réservé seulement à l’usage hospitalier. Il doit être administré par des médecins
spécialistes de la prise en charge des syndromes coronariens aigus.
Eptifibatide Accord solution injectable doit être utilisé en association avec Eptifibatide Accord
solution pour perfusion.
L’administration concomitante d’héparine est recommandée à moins qu’elle ne soit contre-indiquée
pour des raisons telles que l’existence d’un antécédent de thrombocytopénie associé à la prise
d’héparine (voir « administration d’héparine », section 4.4).
Eptifibatide Accord est également indiqué pour une utilisation concomitante avec l’acide
acétylsalicylique, faisant partie de la prise en charge standard des patients avec un syndrome
coronarien aigu, à moins que cette utilisation ne soit contre-indiquée.
Posologie
16
Adultes (
18 ans) présentant un angor instable (AI) ou un infarctus du myocarde sans onde Q
(IDMSOQ)
La dose recommandée est de 180 microgrammes/kg en bolus intraveineux administrée dès que
possible après la confirmation du diagnostic, suivi d’une perfusion continue de
2 microgrammes/kg/min jusqu’à 72 heures, jusqu’à l’initiation d’une chirurgie par pontage aorto-
coronarien (PAC) ou jusqu’à la sortie de l’établissement hospitalier (en fonction de l’évènement se
produisant en premier). Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée pendant le
traitement par l'eptifibatide, poursuivre la perfusion pendant 20-24 heures après l’ICP en respectant
une durée maximale de traitement de 96 heures.
Chirurgie en urgence ou urgence différée
Si un patient nécessite un traitement ou une intervention chirurgicale cardiaque en urgence ou en semi-
urgence au cours du traitement par l'eptifibatide, interrompre la perfusion immédiatement. En cas
d’intervention différée, arrêter la perfusion de l’eptifibatide au moment adéquat pour permettre un
retour à la normale de la fonction plaquettaire.
Insuffisance hépatique
L’expérience clinique chez les patients atteints d’insuffisance hépatique est très limitée. Administrer le
produit avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique pour lesquels la coagulation
pourrait être affectée (voir rubrique 4.3, temps de Quick). Son utilisation est contre indiquée chez les
patients présentant des manifestations d’insuffisance hépatique cliniquement significatives.
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la
créatinine
30 - < 50 ml/min), un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg devra être administré,
suivi d’une perfusion continue d’une dose de 1,0 microgramme/kg/min pendant toute la durée du
traitement. Cette recommandation est basée sur des données de pharmacodynamie et de
pharmacocinétique. Les données cliniques actuelles ne permettent pas, toutefois, de confirmer que
cette modification de dose assure le maintien du bénéfice (voir rubrique 5.1). L’utilisation chez les
patients atteints d’insuffisance rénale plus sévère est contre indiquée (voir rubrique 4.3).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de l’eptifibatide chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été
établies, dû à un manque de données disponibles.
Mode d’administration
Voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
4.3
Contre-indications
Eptifibatide Accord est contre-indiqué chez les patients ayant :
-
une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
-
un saignement documenté gastro-intestinal, génito-urinaire ou tout autre saignement anormal
dans les 30 jours précédant le traitement
-
un antécédent d’accident vasculaire cérébral dans les 30 jours précédant le traitement ou ayant
tout antécédent d’hémorragie cérébrale
-
un antécédent connu de maladie intracrânienne (néoplasme, malformation artérioveineuse,
anévrisme)
-
subi une chirurgie majeure ou un traumatisme sévère dans les 6 semaines précédentes
-
un antécédent de diathèse hémorragique (coagulopathie)
-
une thrombocytopénie (< 100.000 plaquettes/mm
3
)
-
un temps de Quick > 1,2 fois la valeur contrôle, ou International Normalized Ratio (INR)
2,0
-
une hypertension artérielle sévère (pression sanguine systolique > 200 mm Hg ou
diastolique > 110 mm Hg sous traitement antihypertenseur)
17
-
-
-
une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou nécessitant une
dialyse rénale
une insuffisance hépatique cliniquement significative
une administration simultanée ou prévue d’un autre inhibiteur de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
par voie parentérale
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
4.4
Saignements
Eptifibatide Accord est un agent antithrombotique qui agit en inhibant l’agrégation plaquettaire ; par
conséquent le patient doit être étroitement surveillé pour détecter la survenue de tout saignement en
cours de traitement (voir rubrique 4.8). Les femmes, les personnes âgées, les patients de faible poids
ou présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine
30 - < 50 ml/min), peuvent
avoir un risque plus important de saignement. Surveiller étroitement ces patients en ce qui concerne ce
risque.
Un risque accru de saignement peut également être observé chez les patients recevant de l’eptifibatide
en administration précoce (par exemple, au moment du diagnostic) comparé à ceux chez lesquels
l’eptifibatide est administré immédiatement avant l’ICP, comme observé dans l’étude « Early ACS ».
A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, les patients de cet essai ont
reçu un double bolus préalablement à la perfusion (voir rubrique 5.1).
Le saignement est plus fréquent au site de ponction artérielle chez les patients faisant l’objet de
procédures artérielles percutanées. Tous les sites potentiels de saignement,
i.e.,
site d’insertion du
cathéter, points de ponction artérielle, veineuse ou à l’aiguille, sites après ablation du cathéter, sites
gastro-intestinal et génito-urinaire doivent être étroitement surveillés. D’autres sites potentiels de
saignement tels que les systèmes nerveux central et périphérique et les sites rétropéritonéaux doivent
être également étroitement surveillés.
Comme Eptifibatide Accord inhibe l’agrégation plaquettaire, des précautions doivent être prises
lorsqu’il est utilisé avec d’autres médicaments qui affectent l’hémostase, dont la ticlopidine, le
clopidogrel, les thrombolytiques, les anticoagulants oraux, les solutions de dextran, l’adénosine, la
sulfinpyrazone, la prostacycline, les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens ou le dipyridamole
(voir rubrique 4.5).
Il n’y a pas de données disponibles de l’utilisation de l’eptifibatide avec les héparines de bas poids
moléculaire.
L’expérience clinique avec l’eptifibatide est limitée chez les patients pour lesquels un traitement
thrombolytique est généralement indiqué (ex., infarctus du myocarde transmural aigu avec de
nouvelles ondes Q pathologiques ou des segments ST sus-décalés ou un bloc de branche gauche sur
l’ECG). En conséquence, l’utilisation d’Eptifibatide Accord n’est pas recommandée dans ces
circonstances (voir rubrique 4.5).
La perfusion d’Eptifibatide Accord doit être immédiatement interrompue si des manifestations
nécessitant un traitement thrombolytique surviennent ou si le patient doit bénéficier en urgence d’une
intervention chirurgicale par PAC ou de la mise en place d’un ballon intra-aortique de contrepulsion
diastolique.
En cas d’hémorragie sévère non contrôlable par simple pression, la perfusion d’Eptifibatide Accord
doit être immédiatement interrompue ainsi que toute héparine non fractionnée administrée
simultanément.
Procédures artérielles
Au cours du traitement par l’eptifibatide il y a une augmentation significative des taux de saignement,
particulièrement au niveau de l’artère fémorale, où la gaine protectrice du cathéter est introduite.
Prendre des précautions pour s’assurer que seule la paroi antérieure de l’artère fémorale est
18
ponctionnée. Les gaines protectrices peuvent être retirées lorsque la coagulation est redevenue
normale (i.e., lorsque le temps de coagulation activée (ACT) est de moins de 180 secondes,
habituellement 2-6 heures après l’arrêt de l’héparine). Après retrait de la gaine protectrice, l’hémostase
doit être étroitement surveillée.
Thrombocytopénie et Immunogénicité liées aux inhibiteurs de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
Eptifibatide Accord inhibe l’agrégation plaquettaire, mais ne semble pas affecter la viabilité des
plaquettes. Comme cela a été démontré lors des études cliniques, l’incidence de la thrombocytopénie
était faible, et similaire chez les patients traités par l'eptifibatide ou par placebo. Des
thrombocytopénies, comprenant des thrombocytopénies aiguës d’intensité importante, ont été
observées lors de l’administration de l’eptifibatide après la commercialisation (voir rubrique 4.8).
Le mécanisme d’action, qu’il s’agisse d’un mécanisme d’action immunitaire ou non, par lequel
l’eptifibatide est susceptible d’induire une thrombocytopénie n’est pas totalement élucidé. Le
traitement par eptifibatide a cependant été associé à des anticorps reconnaissant des récepteurs GP
IIb/IIIa occupés par l’eptifibatide, suggérant ainsi un mécanisme par médiation immunitaire. La
survenue d’une thrombocytopénie après une première exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peut
s’expliquer par le fait que des anticorps sont naturellement présents chez certains individus sains.
Un suivi spécifique doit être instauré, c'est-à-dire une numération plaquettaire doit être effectuée avant
le traitement, dans les 6 heures suivant le début de l’administration, puis au minimum une fois par jour
tout au long du traitement, ainsi qu’immédiatement en cas de signes cliniques évocateurs d’une
tendance à des saignements inattendus. Ce suivi est justifié par le fait qu’une exposition répétée à tout
agent ligand-mimétique de la GP IIb/IIIa (tel que l’abciximab ou l’eptifibatide), ou une première
exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peuvent être associées à des réponses thrombocytopéniques
par médiation immunitaire.
En cas de diminution des plaquettes à < 100 000/mm
3
confirmée, ou en cas de survenue d’une
thrombocytopénie aiguë profonde, l’arrêt du ou des médicament(s) ayant des effets
thrombocytopéniques connus ou suspectés, y compris l’eptifibatide, l’héparine et le clopidogrel, doit
être immédiatement envisagé. La décision de recourir à des transfusions de plaquettes doit reposer sur
une évaluation clinique au cas par cas.
Aucune donnée concernant l’utilisation de l’eptifibatide n’est disponible chez les patients ayant des
antécédents connus de thrombocytopénie par médiation immunitaire par d’autres inhibiteurs de la
GP IIb/IIIa parentéraux. De ce fait, chez ces patients y compris ceux ayant déjà reçu de l’eptifibatide,
l’administration d’eptifibatide n’est pas recommandée.
Administration d’héparine
L’administration d’héparine est recommandée à moins qu’une contre-indication ne s’y oppose (telle
qu’un antécédent de thrombocytopénie associée à l’emploi d’héparine).
AI/IDMSOQ : Pour un patient ayant un poids
70 kg, il est recommandé d’administrer un bolus de
5.000 unités, suivi d’une perfusion intraveineuse continue de 1.000 unités/h. Pour un patient d’un
poids < 70 kg, un bolus de 60 unités/kg est recommandé, suivi d’une perfusion intraveineuse continue
de 12 unités/kg/h. Le temps de céphaline avec activateur (TCA) doit être contrôlé de façon à maintenir
une valeur comprise entre 50 et 70 secondes, au-dessus de 70 secondes il peut y avoir un risque plus
élevé de saignement.
Si une ICP doit être effectuée dans le cadre d’un AI/IDMSOQ, contrôler le temps de coagulation
activée (ACT) de façon à maintenir une valeur comprise entre 300 et 350 secondes. Interrompre
l’administration d’héparine lorsque l’ACT dépasse 300 secondes ; ne pas administrer tant que l’ACT
n’est pas inférieur à 300 secondes.
Surveillance des résultats de laboratoire
Avant la perfusion d’Eptifibatide Accord, les tests de laboratoire suivants sont recommandés afin
d’identifier des anomalies préexistantes de l’hémostase : temps de Quick (TQ) et TCA, créatinine
19
sérique, numération plaquettaire, hémoglobine ou hématocrite. L’hémoglobine, l’hématocrite, et la
numération plaquettaire doivent être surveillés aussi bien dans les 6 heures qui suivent le début du
traitement qu’ensuite une fois par jour pendant le traitement (ou plus souvent s’il existe une preuve
d’une diminution marquée). Si la numération plaquettaire chute en dessous de 100.000/mm
3
, des
numérations plaquettaires supplémentaires sont nécessaires pour écarter une pseudo-
thrombocytopénie. Interrompre l’héparine non fractionnée. Chez les patients faisant l’objet d’une ICP,
mesurer également l’ACT.
Sodium
Ce médicament contient 34,5 mg de sodium par flacon, équivalent à 1,7 % des apports journaliers
maximums recommandés par l’OMS pour un adulte, soit 2 g de sodium.
4.5
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction
Warfarine et dipyridamole
L’eptifibatide ne semble pas augmenter le risque de saignement majeur et mineur associé à une
utilisation concomitante de warfarine et de dipyridamole. Les patients traités par l’eptifibatide qui
avaient un temps de Quick (TQ) > 14,5 secondes et recevaient simultanément de la warfarine ne
semblaient pas avoir de risque plus important de saignement.
Eptifibatide et traitements thrombolytiques
Les données sur une utilisation de l’eptifibatide chez les patients recevant des agents thrombolytiques
sont limitées. Aucune preuve d’une augmentation du risque de saignement majeur ou mineur induite
par l'eptifibatide lors d’association avec l’activateur tissulaire du plasminogène n’a été mise en
évidence aussi bien lors de l’étude menée dans l’ICP que dans l’infarctus aigu du myocarde.
L'eptifibatide semble augmenter le risque de saignement lorsqu’il est administré avec la streptokinase
dans une étude sur l’infarctus aigu du myocarde. Une étude sur l’infarctus aigu du myocarde avec
allongement de segment ST a montré que l’association de doses réduites de ténectéplase et
d’eptifibatide, administrés de façon concomitante, comparativement à l’association d’un placebo et
d’eptifibatide, augmente significativement le risque de saignements majeurs et mineurs.
Dans une étude dans l’infarctus aigu du myocarde portant sur 181 patients, l'eptifibatide (à des
posologies telles qu’injection en bolus de 180 microgrammes/kg, suivie d’une perfusion jusqu’à
2 microgrammes/kg/min jusqu’à 72 heures) a été administré en association avec la streptokinase
(1,5 millions d’unités sur 60 minutes). Pour les concentrations de perfusion les plus élevées
(1,3 microgrammes/kg/min et 2,0 microgrammes/kg/min) étudiées, l'eptifibatide a été associé à une
augmentation de l’incidence des saignements et des transfusions par comparaison à l’incidence
observée lorsque la streptokinase a été administrée seule.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l’utilisation de l’ eptifibatide chez la
femme enceinte.
Les études animales ne sont pas concluantes pour ce qui est des effets délétères sur la gestation, le
développement embryonnaire ou fœtal, l’accouchement ou le développement post-natal (voir
rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n’est pas connu.
Eptifibatide Accord ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d’une nécessité absolue.
Allaitement
On ignore si l'eptifibatide est excrété dans le lait maternel. L’interruption de l’allaitement pendant la
période de traitement est recommandée.
20
Fertilité
Il n’existe pas de données disponibles concernant l’effet de l’eptifibatide sur la fertilité.
4.7
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet, Eptifibatide Accord étant destiné à être utilisé uniquement chez des patients hospitalisés.
4.8
Effets indésirables
La majorité des effets indésirables observés chez les patients traités par l'eptifibatide a été
généralement liée aux saignements, ou à des évènements cardiovasculaires survenant fréquemment
dans cette population.
Essais cliniques
Les données sources utilisées pour déterminer les fréquences de survenue des effets indésirables
proviennent des deux études cliniques de phase III (PURSUIT et ESPRIT). Ces études sont
brièvement décrites ci-dessous.
PURSUIT : étude randomisée, en double-aveugle, évaluant l’efficacité et la tolérance de l’eptifibatide
versus placebo dans la réduction de la mortalité et de la recurrence d’infarctus du myocarde chez les
patients avec un angor instable ou infarctus du myocarde sans onde.
ESPRIT : étude en double-aveugle, multicentrique, randomisée, en groupes parallèles, contrôlée
versus placebo, évaluant la tolérance et l’efficacité du traitement par eptifibatide chez des patients
devant bénéficier d’une intervention coronaire percutanée (ICP) non urgente avec pose de stent.
Dans PURSUIT, les évènements hémorragiques ou non ont été colligés entre la sortie de l’hôpital et la
visite à J30. Dans ESPRIT, les événements hémorragiques ont été rapportés à 48 heures et à J30 pour
les événements non-hémorragiques. Si l’incidence des saignements majeurs et mineurs a été classée
selon les critères TIMI (Thrombolysis in Myocardial Infarction) dans les deux études PURSUIT et
ESPRIT, les données de PURSUIT ont été collectées sur 30 jours alors que les données d’ESPRIT ont
été limitées aux événements survenus dans les 48 heures ou jusqu’à la sortie du patient, quel que soit
l’événement survenant le premier.
Les effets indésirables sont listés par classe organe et par fréquence de survenue. Les fréquences sont
définies comme très fréquents (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) : peu fréquent (≥ 1/1000 à <
1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être
estimée à partir des données disponibles). Ce sont des fréquences de notifications absolues ne tenant
pas compte des taux sous placebo. Pour chaque effet indésirable, si des données provenant des deux
études étaient disponibles, seule l’incidence rapportée la plus élevée était utilisée pour déterminer la
fréquence de cet effet indésirable.
Il est à noter que la causalité n’a pas été déterminée pour tous les effets indésirables.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Saignement (majeur et mineur, incluant point de ponction artériel
fémoral, lié au PAC, gastro-intestinal, génito-urinaire, rétro-péritonéal,
intracrânien, hématémèse, hématurie, oral/oropharyngé, diminution de
l’hémoglobine/hématocrite et autres).
Peu fréquent
Thrombocytopénie.
Affections du système nerveux
Peu fréquent
Ischémie cérébrale.
Affections cardiaques
Fréquent
Arrêt cardiaque, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire,
insuffisance cardiaque congestive, bloc auriculo-ventriculaire et
fibrillation auriculaire.
21
Affections vasculaires
Fréquent
Hypotension, choc, phlébite.
Les effets tels qu’arrêt cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, fibrillation auriculaire,
hypotension et choc, fréquemment rapportés au cours de l’étude PURSUIT, étaient des effets liés à la
pathologie sous-jacente.
L’administration de l’eptifibatide est associée à une augmentation des saignements majeurs et
mineurs, classés selon les critères du groupe TIMI. A la dose thérapeutique recommandée, telle que
celle utilisée dans l’étude PURSUIT chez près de 11 000 patients, les saignements ont constitué la
complication la plus fréquemment rencontrée au cours du traitement par l’eptifibatide. Les
complications à type de saignements les plus fréquentes étaient associées à des techniques cardiaques
invasives (liées au PAC ou au site de ponction artérielle fémorale).
Le saignement mineur a été défini dans l’étude PURSUIT comme une hématurie macroscopique
spontanée, une hématémèse spontanée, une perte sanguine évidente accompagnée d’une diminution
d’hémoglobine de plus de 3g/dl, ou une diminution d’hémoglobine de plus de 4g/dl en l’absence de
signe évident de saignement. Dans cette étude, un saignement mineur était une complication très
fréquente (≥ 1/10) de l’administration de l’eptifibatide (13,1% pour l’eptifibatide versus 7,6% pour le
placebo). Les événements à type de saignements étaient plus fréquents chez les patients recevant
simultanément de l’héparine pendant qu’ils bénéficiaient d’une ICP, lorsque le TCA était supérieur à
350 secondes (cf. rubrique 4.4, administration d’héparine).
Le saignement majeur est défini dans l’étude PURSUIT à la fois comme une hémorragie
intracrânienne ou une diminution de l’hémoglobinémie de plus de 5 g/dl. Les saignements majeurs ont
été aussi très fréquents (≥ 1/10) et plus fréquemment rapportés chez les patients traités par
l’eptifibatide que chez les patients sous placebo dans l’étude PURSUIT (10,8% pour eptifibatide
versus 9,3% pour le placebo), mais le saignement majeur n’était pas fréquent dans la grande majorité
des patients qui ne bénéficiaient pas de PAC dans les 30 jours suivant l’inclusion. Chez les patients
bénéficiant d’un PAC, l’incidence des saignements n’était pas augmentée dans le groupe de patients
traités par l’eptifibatide comparé au groupe placebo. Dans le sous-groupe de patients bénéficiant d’une
ICP, les saignements majeurs ont été fréquemment observés (9,7% des patients traités par
l’eptifibatide vs 4,6% des patients traités par le placebo).
L’incidence des saignements sévères ou mettant en jeu le pronostic vital a été de 1,9% avec
l’eptifibatide vs 1,1% sous placebo. Le traitement par l’eptifibatide a augmenté modérément les
besoins en transfusions sanguines (11,8% vs 9,3% sous placebo).
Les changements observés au cours du traitement par eptifibatide proviennent de son activité
pharmacologique connue, i.e. l’inhibition de l’agrégation plaquettaire. Ainsi, les changements de
paramètres biologiques associés au saignement (par exemple, le temps de saignement) sont fréquents
et attendus. Aucune différence apparente n’a été observée entre les patients traités par eptifibatide ou
ceux sous placebo pour les valeurs biologiques de la fonction hépatique (ASAT, ALAT, bilirubine,
phosphatases alcalines) ou de la fonction rénale (créatinine sérique, urémie).
Expérience après commercialisation
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare
saignement fatal (la majorité des cas impliquaient les affections des
systèmes nerveux central et périphérique : hémorragies cérébrale ou
intracrânienne); hémorragie pulmonaire, thrombocytopénie aiguë d’intensité
importante, hématome.
Affections du système immunitaire
Très rare
réactions anaphylactiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare
rash, anomalies au niveau du site d’injection telle qu’urticaire.
22
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir
Annexe V.
4.9
Surdosage
Chez l’homme l’expérience du surdosage avec l'eptifibatide est extrêmement limitée. Il n’y a pas eu
d’observation d’effets indésirables sévères associée à une administration accidentelle de doses très
élevées en bolus, ou d’une perfusion rapide considérée comme un surdosage, ou de doses cumulées
importantes. Au cours de l’étude PURSUIT, 9 patients ont reçu un bolus et/ou une perfusion, à des
doses de plus du double de la dose recommandée, ou ont été identifiés par l’investigateur comme
ayant été surdosés. Aucun saignement excessif n’a été observé chez ces patients, bien que l’un d’entre
eux ayant fait l’objet d’un PAC ait eu un saignement modéré. De façon plus spécifique, aucun patient
n’a eu de saignement intracrânien.
Un surdosage par l'eptifibatide peut potentiellement conduire à des saignements. En raison de sa demi-
vie courte et de sa clairance rapide, l’activité de l’eptifibatide prend pratiquement fin à l’arrêt de la
perfusion. Ainsi, bien que l’eptifibatide soit dialysable, la nécessité d’une dialyse est peu probable.
5.
5.1
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Agent antithrombotique (inhibiteur de l’agrégation plaquettaire,
héparine exclue), code ATC : B01AC16
Mécanisme d’action
L’eptifibatide, heptapeptide cyclique de synthèse contenant six acides aminés, dont un résidu cystéine
amide et un résidu mercaptopropionyl (désamino cystéinyl), est un inhibiteur de l’agrégation
plaquettaire appartenant à la classe des produits type RGD (arginine-glycine-aspartate).
L’eptifibatide inhibe de façon réversible l’agrégation plaquettaire en prévenant la liaison du
fibrinogène, du facteur de Willebrand et des autres ligands d’adhésion aux récepteurs de la
glycoprotéine (GP) IIb/IIIa.
Effets pharmacodynamiques
L’eptifibatide inhibe l’agrégation plaquettaire de façon dose-et concentration-dépendantes comme cela
a été démontré lors du test
ex vivo
d’agrégation plaquettaire mettant en jeu l’adénosine diphosphate
(ADP) et d’autres agonistes inducteurs de l’agrégation plaquettaire. L’effet de l’eptifibatide est
observé immédiatement après l’administration d’un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg. Ce
schéma posologique, lorsqu’il est suivi par une perfusion continue de 2,0 microgrammes/kg/min,
entraîne chez plus de 80 % des patients une inhibition > 80 % de l’agrégation plaquettaire
ex vivo
induite par l’ADP, pour des concentrations physiologiques en calcium.
L’inhibition plaquettaire était rapidement réversible, avec un retour à la normale de la fonction
plaquettaire (> 50 % d’agrégation plaquettaire) 4 heures après l’arrêt de la perfusion continue de
2,0 microgrammes/kg/min. Les mesures d’agrégation plaquettaire, induite
ex vivo
par l’ADP pour des
concentrations physiologiques en calcium (anticoagulant D-phénylalanyl-L-prolyl-L-arginine
chlorométhylcétone), chez les patients présentant un angor instable ou un infarctus du myocarde sans
onde Q, ont montré une inhibition concentration-dépendante avec une CI
50
(50 % de concentration
inhibitrice) d’environ 550 ng/ml et une CI
80
(80 % de concentration inhibitrice) d’environ 1 100 ng/ml.
23
Les données concernant l'inhibition plaquettaire chez les patients insuffisants rénaux sont limitées.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 30 – 50 ml/min),
une inhibition de 100 % était atteinte 24 heures après l'administration de 2 microgrammes/kg/min.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), une
inhibition de 80 % a été atteinte, 24 heures après l'administration de 1 microgramme/kg/min, chez plus
de 80 % des patients.
Efficacité et sécurité cliniques
Etude PURSUIT
L’étude clinique pivot dans l’angor instable (AI)/infarctus du myocarde sans onde Q (IDMSOQ) était
PURSUIT. Cette étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo, a impliqué
726 centres, 27 pays et 10.948 patients présentant un AI ou un IDMSOQ. Les patients pouvaient être
inclus seulement s’ils avaient une ischémie cardiaque au repos (≥ 10 minutes) dans les 24 heures
précédentes et avaient :
-
soit des changements du segment ST : dépression de ST > 0,5 mm de moins de 30 minutes ou
augmentation persistante de ST > 0,5 mm ne nécessitant pas de traitement par reperfusion ou
par agents thrombolytiques, inversion de l’onde T (> 1 mm),
-
soit une élévation des enzymes CK-MB.
Les patients étaient randomisés soit sous placebo, soit sous eptifibatide avec un bolus de
180 microgrammes/kg suivi d’une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min (180/2,0), ou sous
eptifibatide avec un bolus de 180 microgrammes/kg suivi d’une perfusion de
1,3 microgrammes/kg/min (180/1,3).
La perfusion a été poursuivie jusqu’à la sortie de l’hôpital, jusqu’au pontage aorto-coronarien (PAC)
ou jusqu’à 72 heures, en fonction de l’évènement survenant le premier. Si ICP était réalisée, la
perfusion de l’eptifibatide était poursuivie pendant 24 heures après la procédure, ce qui correspondait
à une durée de perfusion jusqu’à 96 heures.
Le bras 180/1,3 a été arrêté après une analyse intermédiaire, comme cela était spécifié dans le
protocole, lorsqu’il est apparu que les deux bras de traitement actif présentaient une incidence
similaire en matière de saignement.
Les patients étaient surveillés selon les standards de traitement habituels du site investigateur ; les
fréquences des angiographies, ICP et du PAC différaient par conséquent largement d’un site à l’autre
et d’un pays à l’autre. Parmi les patients inclus dans PURSUIT, 13 % ont eu une ICP au cours de la
perfusion de l'eptifibatide, parmi lesquels environ 50 % ont reçu un stent intracoronaire ; 87 % ont été
surveillés médicalement (sans ICP au cours de la perfusion de l'eptifibatide).
La grande majorité des patients a reçu de l’acide acétylsalicylique (75-325 mg une fois par jour).
L’héparine non fractionnée était administrée par voie intraveineuse ou sous-cutanée selon le choix du
médecin, le plus souvent sous forme d’un bolus intraveineux de 5.000 U suivi par une perfusion
continue de 1.000 U/h. Un TCA de 50-70 secondes était recommandé. Un total de 1.250 patients a
subi une ICP dans les 72 heures suivant la randomisation, avec une administration intraveineuse
d’héparine non fractionnée afin de maintenir un temps de coagulation activée (ACT) de 300-
350 secondes.
Le premier critère d’évaluation de l’étude était le décès quelle que soit la cause ou tout nouvel
infarctus du myocarde (IDM) (évalué par un comité des évènements cliniques en aveugle) dans les
30 jours suivant la randomisation. Le composant IDM pouvait être défini comme un infarctus
asymptomatique avec une élévation enzymatique des CK-MB ou une nouvelle onde Q.
Par comparaison au placebo, l'eptifibatide administré à la dose 180/2,0 a diminué de façon
significative l’incidence des principaux évènements d’évaluation (Tableau 1) : cela représente environ
15 évènements évités pour 1.000 patients traités :
24
Tableau 1 : Incidence des décès/IDM évalué par le CEC (Population « traitée et randomisée »)
Placebo
Eptifibatide
743/4697
667/4680
(15,8 %)
(14,3 %)
a : Différence entre placebo et eptifibatide selon le test du chi² de Pearson.
Temps
30 jours
Valeur de p
0,034
a
Les résultats du critère d’évaluation principal étaient essentiellement dus à la prévention de la
survenue d’un infarctus du myocarde.
La diminution de l’incidence des principaux évènements d’évaluation chez les patients recevant
l'eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement (dans les 72-96 heures) et cette diminution s’est
maintenue pendant 6 mois, sans effet significatif sur la mortalité.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par l'eptifibatide sont ceux ayant un
risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 jours après la survenue de l’angor
aigu.
Selon les données épidémiologiques, une incidence plus grande d’évènements cardiovasculaires a été
associée à certains indicateurs, par exemple :
-
âge,
-
fréquence cardiaque ou pression sanguine élevée,
-
douleur cardiaque ischémique récurrente ou persistante,
-
changements marqués de l’ECG (en particulier anomalies du segment ST),
-
enzymes ou marqueurs cardiaques élevés (i.e. CK-MB, troponines), et
-
insuffisance cardiaque.
L'étude PURSUIT a été menée à une période où les standards de prise en charge des syndromes
coronariens aigus étaient différents de ceux d'aujourd'hui en ce qui concerne l'utilisation de la
thienopyridine et l'utilisation en routine des stents intracoronaires.
Etude ESPRIT
ESPRIT (Enhanced Suppression of the Platelet IIb/IIIa Receptor with eptifibatide Therapy) était une
étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo sur 2.064 patients devant bénéficier
d’une ICP non urgente avec pose d’un stent intracoronaire.
Tous les patients étaient pris en charge selon les standards de traitement habituels et étaient
randomisés pour recevoir soit le placebo soit l'eptifibatide (2 bolus de 180 microgrammes/kg et une
perfusion continue jusqu’à la sortie de l’hôpital ou jusqu’à un maximum de 18-24 heures).
Le premier bolus et la perfusion étaient démarrés simultanément, immédiatement avant le début de la
procédure d’ICP et suivis d’un second bolus 10 minutes après le premier. La perfusion était de
2,0 microgrammes/kg/min pour les patients présentant un taux de créatinine sérique
175 micromoles/l ou de 1,0 microgramme/kg/min pour ceux ayant des taux de créatinine sérique
allant de > 175 micromoles/l à 350 micromoles/l.
Dans le bras eptifibatide, pratiquement tous les patients ont reçu de l’aspirine (99,7 %), et 98,1 % ont
reçu une thiénopyridine, (clopidogrel 95,4 % , ticlopidine 2,7 %). Le jour de l’ICP, avant la réalisation
du geste d’angioplastie, 53,2 % ont reçu une thiénopyridine (clopidogrel 52,7 % ; ticlopidine 0,5 %) –
la plupart en dose de charge (bolus de 300 mg ou davantage). Le bras placebo était comparable
(aspirine 99,7 %, clopidogrel 95,9 %, ticlopidine 2,6 %).
Durant l’étude ESPRIT, il a été utilisé un schéma simplifié du dosage d’héparine au cours de l’ICP qui
consistait en un bolus initial de 60 unités/kg avec un objectif d’ATC de 200 à 300 secondes à atteindre
pendant la procédure. Le critère principal de l’étude regroupait le décès, l’IDM, la nécessité d’une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible et d’un recours à un traitement de sauvetage
antithrombotique d’urgence par un inhibiteur de la glycoprotéine IIb/IIIa dans les 48 heures suivant la
randomisation.
25
Le diagnostic d’IDM était porté en fonction des valeurs de CK-MB du laboratoire centralisé. Pour
conduire à ce diagnostic dans les 24 heures qui suivaient la procédure ICP, il fallait avoir obtenu au
moins 2 valeurs de CK-MB
3 x la limite supérieure de la normale ; dans ces conditions, une
validation par le Comité des Evènements Cliniques (CEC) de l’étude n’était pas nécessaire. Un IDM
pouvait également être rapporté après validation par le CEC du rapport d’un investigateur.
Les résultats du critère principal (critère composite quadruple regroupant décès, IDM, nécessité d’une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible (RUVC) et recours à un traitement de
secours antithrombotique d’urgence dans les 48 heures) ont montré une réduction relative de 37 % et
une réduction absolue de 3,9 % dans le groupe eptifibatide (6,6 % d’évènements versus 10,5 %,
p = 0,0015). Les résultats du critère principal étaient principalement dus à la réduction de la survenue
d’IDM enzymatique, identifiée comme étant l’apparition d’une élévation précoce des enzymes
cardiaques après l’ICP (80 des 92 IDM dans le groupe placebo versus 47 des 56 IDM dans le groupe
eptifibatide). La pertinence clinique de tels IDM enzymatiques est encore controversée.
Des résultats similaires ont également été obtenus pour les 2 critères secondaires évalués à 30 jours :
un critère composite triple regroupant décès, IDM et nécessité d’une revascularisation en urgence du
vaisseau coronarien cible, et le critère composite double la plus robuste de décès et IDM.
La réduction de l’incidence de ces évènements du critère principal chez les patients recevant de
l’eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement. Il n’y a pas eu d’augmentation ultérieure de ce
bénéfice, et ce jusqu’à 1 an.
Prolongation du temps de saignement
L’administration de l’eptifibatide en bolus intraveineux ou en perfusion multiplie jusqu’à 5 fois le
temps de saignement. Cette augmentation est facilement réversible à l’arrêt de la perfusion avec un
retour à la normale des temps de saignement dans les 6 (2-8) heures environ. Lorsqu’il est administré
seul, l'eptifibatide n’exerce pas d’effet significatif sur le temps de Quick (TQ) ou sur le temps de
céphaline activateur (TCA).
Etude EARLY-ACS
EARLY-ACS (Early Clycoprotein IIb/IIIa Inhibition in Non-ST-segment Elevation Acute Coronary
Syndrome) était une étude évaluant la stratégie précoce de traitement par eptifibatide contre placebo
(avec utilisation provisionnelle retardée d’eptifibatide en salle de cathétérisme), en association avec
des traitements anti-thrombotiques (ASA, héparine non fractionnée (HNF), bivalirudine, fondaparinux
ou héparines de bas poids moléculaire), chez les sujets présentant un risque élevé de syndrome
coronarien aigu, sans sus-décalage du segment ST. Les patients devaient bénéficier d’une stratégie
invasive pour une prise en charge supplémentaire, après avoir reçu le médicament à l'étude sur une
période allant de 12 à 96 heures. Les patients ont pu être pris en charge médicalement, bénéficier
d’une greffe de pontage aorto-coronarien (PAC) ou bénéficier d’une intervention coronarienne
percutanée (ICP). A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, dans
l’étude un double bolus du médicament a été utilisé (à 10 minutes d'intervalle) préalablement à la
perfusion.
Le traitement standard précoce par eptifibatide dans cette population de patients avec un syndrome
coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST à risque élevé, faisant l'objet d'un traitement optimal
et pris en charge selon une stratégie invasive n'a pas entraîné de diminution statistiquement
significative du critère composite principal d'évaluation regroupant taux de décès, IDM,
revascularisation en urgence pour récidive ischémique et recours à un traitement de secours anti-
thrombotique d’urgence dans les 96 heures, comparé à une stratégie provisionnelle retardée par
eptifibatide (9,3 % pour les patients traités par une stratégie précoce par eptifibatide vs. 10,0 % pour
les patients traités par une stratégie provisionnelle retardée par eptifibatide) ; odds ratio = 0,920 ; IC
95 % = 0,802 - 1,055 ; p = 0,234). Les saignements sévères de la classification GUSTO (menaçant le
pronostic vital), ont été peu fréquents et comparables dans les deux groupes de traitement (0,8 %). Des
saignements modérés ou sévères de la classification GUSTO (menaçant le pronostic vital) sont
26
survenus significativement plus fréquemment dans le groupe avec traitement précoce par eptifibatide
(7,4 % vs. 5,0 % pour le traitement provisionnel retardé par eptifibatide ; p < 0,001). Des différences
similaires ont été observées pour les hémorragies majeures selon les critères TIMI (118 [2,5 %] avec
le traitement standard précoce vs. 83 [1,8 %] avec stratégie provisionnelle retardée ; p = 0,016).
Aucun bénéfice statistiquement significatif n'a pu être démontré pour la stratégie standard précoce par
eptifibatide dans le sous-groupe de patients pris en charge médicalement ou au cours des périodes de
prise en charge médicale préalablement à l’ICP ou au PAC.
Dans une analyse post-hoc de l’étude clinique EARLY-ACS, l’évaluation du bénéfice/risque d’une
réduction de la dose chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée n’est pas concluante. Le
pourcentage d’événement du critère principal était de 11,9 % chez les patients ayant reçu une dose
réduite (1 microgramme/kg/min) vs 11,2 % chez les patients ayant reçu une dose standard
(2 microgrammes/kg/min) lorsque l’eptifibatide était administré selon le traitement standard précoce
(p = 0,81). Avec une administration provisionnelle retardée d’eptifibatide, le pourcentage d’événement
était de 10 % vs 11,5 % chez les patients ayant respectivement reçu une dose réduite et une dose
standard (p = 0,61). Des hémorragies majeures selon les critères TIMI sont survenues chez 2,7 % des
patients ayant reçu une dose réduite (1 microgramme/kg/min) vs 4,2 % chez les patients ayant reçu la
dose standard (2 microgrammes/kg/min) lorsque l’eptifibatide était administré selon le traitement
standard précoce (p = 0,36). Avec une administration provisionnelle retardée d’eptifibatide, les
événements majeurs selon les critères TIMI étaient de 1,4 % vs 2,0 % chez les patients ayant reçu
respectivement une dose réduite et une dose standard (p = 0,54). Il n'a pas été observé de différences
notables des taux de saignements sévères selon la classification GUSTO.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’eptifibatide a une pharmacocinétique linéaire et dose-proportionnelle pour des doses administrées en
bolus comprises entre 90 et 250 microgrammes/kg et par perfusion entre
0,5 et 3,0 microgrammes/kg/min.
Distribution
Pour une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min, les concentrations plasmatiques moyennes
d’eptifibatide à l’état d’équilibre sont comprises entre 1,5 et 2,2 microgrammes/ml chez les patients
atteints de pathologie coronarienne. Ces concentrations plasmatiques sont atteintes rapidement lorsque
la perfusion est précédée d’un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg.
Biotransformation
La fixation aux protéines plasmatiques humaines est d’environ 25 %. Au sein d’une même population,
la demi-vie d’élimination plasmatique est approximativement de 2,5 heures, la clairance plasmatique
est de 55 à 80 ml/kg/h et le volume de distribution d’environ 185 à 260 ml/kg.
Élimination
Chez le volontaire sain, l’excrétion rénale représente approximativement 50 % de la clairance
corporelle totale ; environ 50 % de la quantité excrétée est inchangée. Chez les patients atteints
d'insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine < 50 ml/min), la clairance de
l'eptifibatide est réduite d'environ 50 % et les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont
approximativement doublées.
Aucune étude d’interaction pharmacocinétique spécifique n’a été réalisée. Cependant, lors d’une étude
pharmacocinétique de population il n’y avait pas de preuve d’une interaction pharmacocinétique entre
l'eptifibatide et les médicaments co-administrés suivants : amlodipine, aténolol, atropine, captopril,
céfazoline, diazépam, digoxine, diltiazem, diphenhydramine, énalapril, fentanyl, furosémide, héparine,
lidocaïne, lisinopril, métoprolol, midazolam, morphine, dérivés nitrés, nifédipine, et warfarine.
5.3
Données de sécurité préclinique
27
Les études de toxicologie réalisées avec l’eptifibatide comprennent des études en dose unique et en
doses répétées chez le rat, le lapin et le singe, des études sur la fonction de reproduction chez le rat et
le lapin, des études
in vitro
et
in vivo
sur le potentiel mutagène et des études de tolérance locale,
d’hypersensibilité et d’immunogénicité. Aucun effet toxique inattendu pour un produit disposant d’un
tel profil pharmacologique n’a été noté et les observations se sont avérées prédictives de la clinique
humaine, avec les saignements comme principal effet indésirable. Aucun potentiel mutagène de
l’eptifibatide n’a été observé.
Les études de tératologie ont été réalisées par perfusion intraveineuse continue d’eptifibatide chez la
rate en gestation avec des doses quotidiennes totales allant jusqu’à 72 mg/kg/jour (environ 4 fois la
dose recommandée maximale journalière chez l’homme déterminée par rapport à la surface corporelle)
et la lapine en gestation avec des doses quotidiennes totales allant jusqu’à 36 mg/kg/jour (environ
4 fois la dose recommandée maximale journalière chez l’homme déterminée par rapport à la surface
corporelle). Ces études n’ont révélé aucun effet négatif de l’eptifibatide sur la fertilité ou sur le fœtus.
Des études sur la fonction de reproduction chez l’animal où l’eptifibatide montrerait une activité
pharmacologique similaire à celle chez l’homme ne sont pas disponibles. Par conséquent ces études ne
sont pas adaptées pour évaluer la toxicité de l’eptifibatide sur la fonction de reproduction (voir
rubrique 4.6).
Le potentiel carcinogène de l’eptifibatide n’a pas été évalué au cours d’études d’administration à long
terme.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Acide citrique monohydraté
Hydroxyde de sodium
Eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
Eptifibatide Accord n’est pas compatible avec le furosémide.
En l’absence d’études de compatibilité, Eptifibatide Accord ne doit pas être mélangé avec d’autres
médicaments à l’exception de ceux mentionnés sous la rubrique 6.6.
6.3
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
Durée de conservation
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la
lumière.
6.5
Nature et contenu de l'emballage extérieur
Un flacon de 10 ml de verre de type I, muni d’un bouchon en caoutchouc butyle et serti par une
capsule aluminiumde type Flip-off.
6.6
Précautions particulières d'élimination et manipulation
Les études de compatibilité physique et chimique indiquent qu’Eptifibatide Accord peut être
administré au travers d’un cathéter intraveineux en ligne avec du sulfate d’atropine, de la dobutamine,
de l’héparine, de la lidocaïne, de la mépéridine, du métoprolol, du midazolam, de la morphine, de la
28
nitroglycérine, de l’activateur tissulaire du plasminogène, ou du vérapamil. Eptifibatide Accord est
compatible sur le plan physico-chimique avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % et
avec une solution de glucose à 5 % dans du Normosol R, en présence ou en l’absence de chlorure de
potassium, jusqu’à 92 heures lorsqu’il est conservé entre 20 et 25°C. Veuillez vous reporter au
Résumé des caractéristiques du produit du Normosol R pour des détails sur sa composition.
Avant utilisation, inspecter le contenu du flacon. Ne pas utiliser en cas de présence de particules ou de
jaunissement. Il n’est pas nécessaire de protéger la solution d’Eptifibatide Accord de la lumière lors de
l’administration.
Tout médicament non utilisé doit être éliminé après ouverture.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7.
TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
8.
NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/002
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation : 11 janvier 2016
Date de dernier renouvellement : 30 septembre 2020
10.
DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments
http://www.ema.europa.eu.
29
ANNEXE II
A.
FABRICANTS
RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
B.
C.
CONDITIONS
OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
D.
30
A.
FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Wessling Hungary Kft
Fòti ùt 56, Budapest 1047,
Hongrie
Accord Healthcare Polska Sp.z o.o.,
ul. Lutomierska 50, 95-200 Pabianice, Pologne
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : Résumé des Caractéristiques
du Produit, rubrique 4.2).
C.
AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un
PGR actualisé doit être soumis:
à la demande de l’Agence européenne des médicaments;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
31
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
32
A. ÉTIQUETAGE
33
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
eptifibatide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml de solution pour perfusion contient 0,75 mg d’eptifibatide.
Un flacon de 100 ml contient 75 mg d’eptifibatide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution pour perfusion
1 flacon de 100 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D‘ADMINISTRATION
Voie intraveineuse
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l’emballage original à l’abri de la lumière.
34
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/001
13.
Lot :
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC:
SN:
NN:
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
35
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS PRIMAIRES
ÉTIQUETTE pour le flacon de 100 ml
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Un flacon de 100 ml contient 75 mg d’eptifibatide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution pour perfusion
100 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie intraveineuse.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALEINDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALES(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP :
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
À conserver dans l’emballage original à l’abri de la lumière.
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
36
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Accord
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/001
13.
Lot :
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
37
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable
eptifibatide
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml de solution injectable contient 2 mg d’eptifibatide.
Un flacon de 10 ml contient 20 mg d’eptifibatide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable
1 flacon de 10 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D‘ADMINISTRATION
Voie intraveineuse
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8.
EXP
DATE DE PÉREMPTION
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l’emballage original à l’abri de la lumière.
38
10.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11.
NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
12.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/002
13.
Lot :
NUMÉRO DU LOT
14.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15.
INDICATIONS D’UTILISATION
16.
INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée
17.
IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18.
PC:
SN:
NN:
IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
39
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
ETIQUETTE pour le flacon de 10 ml
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable
eptifibatide
Voie intraveineuse
2.
MODE D’ADMINISTRATION
3.
EXP :
DATE DE PÉREMPTION
4.
Lot :
NUMÉRO DE LOT
5.
CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
20 mg/10 ml
6.
AUTRES
40
B. NOTICE
41
Notice : information du patient
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
eptifibatide
Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez toute autre question, interrogez votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou
votre infirmier/ère.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou votre infirmier(ère). Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
Qu’est-ce qu’Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?
3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord
4.
Effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
Eptifibatide Accord est un inhibiteur de l’agrégation plaquettaire. Cela signifie qu’il permet d’éviter la
formation de caillots sanguins.
Il est utilisé pour traiter les adultes ayant des signes d’insuffisance coronarienne sévère définie comme
une douleur spontanée et récente dans la poitrine avec des anomalies électrocardiographiques ou des
changements biologiques. Il est habituellement utilisé en association avec l’aspirine et l’héparine non
fractionnée.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?
N’utilisez jamais Eptifibatide Accord :
-
si vous êtes allergique à l’eptifibatide ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
-
si vous avez eu un saignement récent gastro-intestinal, de la vessie ou de tout autre organe, par
exemple si vous avez observé la présence anormale de sang dans vos selles ou vos urines (à
l’exception des règles) dans les 30 derniers jours
-
si vous avez eu un accident vasculaire cérébral dans les 30 derniers jours ou tout type
d’hémorragie cérébrale (assurez-vous également d’en avoir informé votre médecin)
-
si vous avez eu une tumeur cérébrale ou une maladie affectant les vaisseaux sanguins du
cerveau
-
si vous avez eu une intervention chirurgicale majeure ou un traumatisme sévère dans les
6 dernières semaines
-
si vous avez ou avez eu des problèmes de saignements
-
si vous avez ou avez eu un trouble de la coagulation sanguine ou un faible nombre de plaquettes
-
si vous avez ou avez eu une hypertension artérielle sévère (pression sanguine élevée)
-
si vous avez ou avez eu des problèmes sévères de rein ou de foie
-
si vous avez été traité par un autre médicament du même type qu’Eptifibatide Accord.
Prévenez votre médecin si vous avez été concerné par l’un de ces cas. En cas de doute, demandez
l’avis de votre médecin, de votre pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
42
Avertissements et précautions
-
Eptifibatide Accord est réservé uniquement aux patients adultes, hospitalisés au sein d’unités de
soins coronaires.
-
Eptifibatide Accord n’est pas destiné à être utilisé chez l’enfant ou l’adolescent de moins de
18 ans.
-
Avant et pendant votre traitement avec Eptifibatide Accord, des échantillons de votre sang
seront analysés par mesure de précaution afin de limiter la survenue de saignements inattendus.
-
Au cours du traitement par Eptifibatide Accord, vous serez soumis à une observation attentive
de tout signe inhabituel ou inattendu de saignement.
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien hospitalier ou infirmier/ère avant d’utiliser Eptifibatide
Accord.
Autres médicaments et Eptifibatide Accord
Afin d’éviter d’éventuelles interactions avec d'autres médicaments, veuillez indiquer à votre médecin,
votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère) si vous prenez, avez récemment pris, ou pourriez
prendre tout autre médicament, même s’il s’agit d’un médicament obtenu sans ordonnance.
Particulièrement :
-
fluidifiants sanguins (anticoagulants oraux) ou
-
tout médicament qui évite la formation de caillots sanguins, tels que la warfarine, le
dipyridamole, la ticlopidine, l’aspirine (à l’exception de ceux que vous pourriez prendre pendant
le traitement par Eptifibatide Accord).
Grossesse, allaitement et fertilité
Eptifibatide Accord n’est habituellement pas recommandé pendant la grossesse. Informez votre
médecin si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse. Votre médecin
évaluera le ratio bénéfice risque pour votre enfant à utiliser Eptifibatide Accord pendant votre
grossesse.
Si vous allaitez votre bébé, l’allaitement doit être interrompu pendant la période de traitement.
Eptifibatide Accord contient du sodium
Ce médicament contient 172 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par flacon.
Ceci équivaut à 8,6 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un
adulte.
3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord
Eptifibatide Accord est administré dans la veine par injection directe suivie d’une perfusion (goutte à
goutte). La dose administrée est fonction de votre poids. La dose recommandée est de
180 microgrammes/kg administrée en bolus (injection intraveineuse rapide), suivie d’une perfusion
(goutte à goutte) de 2 microgrammes/kg/minute jusqu’à 72 heures. Si vous avez une maladie du rein,
la dose perfusée peut être réduite à 1 microgramme/kg/minute.
Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée au cours du traitement par Eptifibatide
Accord, la solution intraveineuse sera poursuivie jusqu’à 96 heures.
Vous devez recevoir également des doses d’aspirine et d’héparine (si cela n’est pas contre-indiqué
dans votre cas).
En cas de doute concernant l’utilisation de ce médicament, demandez l’avis de votre médecin, de votre
pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
4.
Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
43
Effets indésirables très fréquents
Ils sont susceptibles de concerner plus d’une personne sur 10
- saignement mineur ou majeur, (par exemple, sang dans les urines, sang dans les selles, émission
de sang lors des vomissements, ou saignements liés à l’intervention chirurgicale).
- anémie (diminution du nombre de globules rouges dans le sang).
Effets indésirables fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 10
- inflammation au niveau d'une veine.
Effets indésirables peu fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 100
- diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation sanguine).
- diminution de l'afflux sanguin vers le cerveau.
Effets indésirables très rares
Ils sont susceptibles de concerner jusqu’à une personne sur 10 000
- saignements graves (par exemple, saignement à l'intérieur de l'abdomen, du cerveau et des
poumons).
- saignements pouvant avoir une issue fatale.
- importante diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation
sanguine).
- éruption cutanée (de type urticaire).
- réactions allergiques soudaines et sévères.
Si vous constatez des signes de saignement, quels qu’ils soient, informez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère). Très rarement, les saignements sont
devenus sévères et même fatals. Les mesures de prévention de ces événements comprennent des
analyses sanguines et une surveillance attentive par les professionnels de santé prenant soin de vous.
Si vous développez une réaction allergique sévère ou de l’urticaire, prévenez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère).
Les autres effets pouvant apparaître chez les patients qui prennent ce type de traitement sont ceux liés
à la maladie traitée, tels qu’un rythme cardiaque rapide ou irrégulier, une pression sanguine faible, un
choc ou un arrêt du cœur.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le
système national de déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous
contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption qui est indiquée sur la boîte et le flacon après
(EXP). La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Conserver le flacon dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière. Cependant, la protection de la
solution d’Eptifibatide Accord de la lumière n’est pas nécessaire lors de l’administration.
44
Avant utilisation, le contenu du flacon doit être inspecté.
N'utilisez pas Eptifibatide Accord si vous constatez la présence de particules ou un jaunissement.
Toute solution non utilisée après ouverture doit être jetée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien hospitalier d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront
à protéger l’environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
Ce que contient Eptifibatide Accord
- La substance active est l’eptifibatide.
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml :
chaque ml de solution pour perfusion contient 0,75 mg
d’eptifibatide.
- Un flacon de 100 ml de solution pour perfusion contient 75 mg d’eptifibatide.
-
Les autres composants sont l’acide citrique monohydraté, l’hydroxyde de sodium et l’eau pour
préparations injectables.
Qu’est-ce qu’Eptifibatide Accord et contenu de l’emballage extérieur
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion : flacon de 100 ml, boîte de un flacon.
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml :
la solution limpide et incolore est contenue dans un flacon en verre
de 100 ml, fermé par un bouchon en caoutchouc butyle et scellé à l’aide d’une capsule aluminium à
soulever.
Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché et Fabricant
Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché :
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
Fabricant :
Wessling Hungary Kft
Fòti ùt 56, Budapest 1047,
Hongrie
Accord Healthcare Polska Sp.z o.o.,
ul. Lutomierska 50, 95-200 Pabianice, Pologne
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est en MM/AAAA
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments :
http://www.ema.europa.eu.
45
Notice : information du patient
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable
eptifibatide
Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez toute autre question, interrogez votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou
votre infirmier/ère.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou votre infirmier(ère). Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1.
Qu’est-ce qu’Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?
3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord
4.
Effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
Eptifibatide Accord est un inhibiteur de l’agrégation plaquettaire. Cela signifie qu’il permet d’éviter la
formation de caillots sanguins.
Il est utilisé pour traiter les adultes ayant des signes d’insuffisance coronarienne sévère définie comme
une douleur spontanée et récente dans la poitrine avec des anomalies électrocardiographiques ou des
changements biologiques. Il est habituellement utilisé en association avec l’aspirine et l’héparine non
fractionnée.
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?
N’utilisez jamais Eptifibatide Accord :
-
si vous êtes allergique à l’eptifibatide ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
-
si vous avez eu un saignement récent gastro-intestinal, de la vessie ou de tout autre organe, par
exemple si vous avez observé la présence anormale de sang dans vos selles ou vos urines (à
l’exception des règles) dans les 30 derniers jours
-
si vous avez eu un accident vasculaire cérébral dans les 30 derniers jours ou tout type
d’hémorragie cérébrale (assurez-vous également d’en avoir informé votre médecin)
-
si vous avez eu une tumeur cérébrale ou une maladie affectant les vaisseaux sanguins du
cerveau
-
si vous avez eu une intervention chirurgicale majeure ou un traumatisme sévère dans les
6 dernières semaines
-
si vous avez ou avez eu des problèmes de saignements
-
si vous avez ou avez eu un trouble de la coagulation sanguine ou un faible nombre de plaquettes
-
si vous avez ou avez eu une hypertension artérielle sévère (pression sanguine élevée)
-
si vous avez ou avez eu des problèmes sévères de rein ou de foie
-
si vous avez été traité par un autre médicament du même type qu’Eptifibatide Accord.
Prévenez votre médecin si vous avez été concerné par l’un de ces cas. En cas de doute, demandez
l’avis de votre médecin, de votre pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
46
Avertissements et précautions
-
Eptifibatide Accord est réservé uniquement aux patients adultes, hospitalisés au sein d’unités de
soins coronaires.
-
Eptifibatide Accord n’est pas destiné à être utilisé chez l’enfant ou l’adolescent de moins de
18 ans.
-
Avant et pendant votre traitement avec Eptifibatide Accord, des échantillons de votre sang
seront analysés par mesure de précaution afin de limiter la survenue de saignements inattendus.
-
Au cours du traitement par Eptifibatide Accord, vous serez soumis à une observation attentive
de tout signe inhabituel ou inattendu de saignement.
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien hospitalier ou infirmier/ère avant d’utiliser Eptifibatide
Accord.
Autres médicaments et Eptifibatide Accord
Afin d’éviter d’éventuelles interactions avec d'autres médicaments, veuillez indiquer à votre médecin,
votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère) si vous prenez, avez récemment pris, ou pourriez
prendre tout autre médicament, même s’il s’agit d’un médicament obtenu sans ordonnance.
Particulièrement :
-
fluidifiants sanguins (anticoagulants oraux) ou
-
tout médicament qui évite la formation de caillots sanguins, tels que la warfarine, le
dipyridamole, la ticlopidine, l’aspirine (à l’exception de ceux que vous pourriez prendre pendant
le traitement par Eptifibatide Accord).
Grossesse, allaitement et fertilité
Eptifibatide Accord n’est habituellement pas recommandé pendant la grossesse. Informez votre
médecin si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse. Votre médecin
évaluera le ratio bénéfice risque pour votre enfant à utiliser Eptifibatide Accord pendant votre
grossesse.
Si vous allaitez votre bébé, l’allaitement doit être interrompu pendant la période de traitement.
Eptifibatide Accord contient du sodium
Ce médicament contient 34,5 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par flacon.
Ceci équivaut à 1,7 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un
adulte.
3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord
Eptifibatide Accord est administré dans la veine par injection directe suivie d’une perfusion (goutte à
goutte). La dose administrée est fonction de votre poids. La dose recommandée est de
180 microgrammes/kg administrée en bolus (injection intraveineuse rapide), suivie d’une perfusion
(goutte à goutte) de 2 microgrammes/kg/minute jusqu’à 72 heures. Si vous avez une maladie du rein,
la dose perfusée peut être réduite à 1 microgramme/kg/minute.
Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée au cours du traitement par Eptifibatide
Accord, la solution intraveineuse sera poursuivie jusqu’à 96 heures.
Vous devez recevoir également des doses d’aspirine et d’héparine (si cela n’est pas contre-indiqué
dans votre cas).
En cas de doute concernant l’utilisation de ce médicament, demandez l’avis de votre médecin, de votre
pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
4.
Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
47
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Effets indésirables très fréquents
Ils sont susceptibles de concerner plus d’une personne sur 10
- saignement mineur ou majeur, (par exemple, sang dans les urines, sang dans les selles, émission
de sang lors des vomissements, ou saignements liés à l’intervention chirurgicale).
- anémie (diminution du nombre de globules rouges dans le sang).
Effets indésirables fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 10
- inflammation au niveau d'une veine.
Effets indésirables peu fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 100
- diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation sanguine).
- diminution de l'afflux sanguin vers le cerveau.
Effets indésirables très rares
Ils sont susceptibles de concerner jusqu’à une personne sur 10 000
- saignements graves (par exemple, saignement à l'intérieur de l'abdomen, du cerveau et des
poumons).
- saignements pouvant avoir une issue fatale.
- importante diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation
sanguine).
- éruption cutanée (de type urticaire).
- réactions allergiques soudaines et sévères.
Si vous constatez des signes de saignement, quels qu’ils soient, informez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère). Très rarement, les saignements sont
devenus sévères et même fatals. Les mesures de prévention de ces événements comprennent des
analyses sanguines et une surveillance attentive par les professionnels de santé prenant soin de vous.
Si vous développez une réaction allergique sévère ou de l’urticaire, prévenez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère).
Les autres effets pouvant apparaître chez les patients qui prennent ce type de traitement sont ceux liés
à la maladie traitée, tels qu’un rythme cardiaque rapide ou irrégulier, une pression sanguine faible, un
choc ou un arrêt du cœur.
Déclaration des effets indésirables
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le
système national de déclaration décrit en
Annexe V.
En signalant les effets indésirables, vous
contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption qui est indiquée sur la boîte et le flacon après
(EXP). La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
48
Conserver le flacon dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière. Cependant, la protection de la
solution d’Eptifibatide Accord de la lumière n’est pas nécessaire lors de l’administration.
Avant utilisation, le contenu du flacon doit être inspecté.
N'utilisez pas Eptifibatide Accord si vous constatez la présence de particules ou un jaunissement.
Toute solution non utilisée après ouverture doit être jetée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien hospitalier d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront
à protéger l’environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
Ce que contient Eptifibatide Accord
- La substance active est l’eptifibatide.
Eptifibatide Accord 2 mg/ml :
chaque ml de solution injectable contient 2 mg d’eptifibatide.
- Un flacon de 10 ml de solution injectable contient 20 mg d’eptifibatide.
-
Les autres composants sont l’acide citrique monohydraté, l’hydroxyde de sodium et l’eau pour
préparations injectables.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et contenu de l'emballage extérieur
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable : flacon de 10 ml, boîte de un flacon.
Eptifibatide Accord 2 mg/ml
: la solution limpide et incolore est contenue dans un flacon en verre de
10 ml fermé par un bouchon en caoutchouc butyle et scellé à l’aide d’une capsule aluminium.
Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché et Fabricant
Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché :
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
Fabricant :
Wessling Hungary Kft
Fòti ùt 56, Budapest 1047,
Hongrie
Accord Healthcare Polska Sp.z o.o.,
ul. Lutomierska 50, 95-200 Pabianice, Pologne
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est en MM/AAAA.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments :
http://www.ema.europa.eu.
49

ANNEXE I

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution pour perfusion contient 0,75 mg d'eptifibatide.
Un flacon de 100 ml de solution pour perfusion contient 75 mg d'eptifibatide.
Excipient à effet notoire :
Chaque flacon contient 172 mg (7,5 mmol) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion
Solution limpide et incolore
4.
DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Eptifibatide Accord est destiné à être utilisé en association avec l'acide acétylsalicylique et l'héparine
non fractionnée.
Eptifibatide Accord est indiqué pour la prévention d'un infarctus du myocarde précoce chez les
adultes souffrant d'angor instable ou d'infarctus du myocarde sans onde Q avec un dernier épisode de
douleur thoracique survenu dans les 24 heures, s'accompagnant de modifications de
l'électrocardiogramme (ECG) et/ou d'une élévation des enzymes cardiaques.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par Eptifibatide Accord sont ceux
ayant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 premiers jours après la
survenue des symptômes angineux, par exemple ceux susceptibles de subir une ICP précoce
(intervention coronarienne percutanée (voir rubrique 5.1).

4.2 Posologie et mode d'administration
Ce produit est réservé seulement à l'usage hospitalier. Il doit être administré par des médecins
spécialistes de la prise en charge des syndromes coronariens aigus.
Eptifibatide Accord solution pour perfusion doit être utilisé en association avec Eptifibatide Accord
solution injectable.
L'administration concomitante d'héparine est recommandée à moins qu'elle ne soit contre-indiquée
pour des raisons telles que l'existence d'un antécédent de thrombocytopénie associé à la prise
d'héparine (voir « administration d'héparine », section 4.4).
Eptifibatide Accord est également indiqué pour une utilisation concomitante avec l'acide
acétylsalicylique, faisant partie de la prise en charge standard des patients avec un syndrome
coronarien aigu, à moins que cette utilisation ne soit contre-indiquée.
Posologie
(IDMSOQ)
La dose recommandée est de 180 microgrammes/kg en bolus intraveineux administrée dès que
possible après la confirmation du diagnostic, suivi d'une perfusion continue de
2 microgrammes/kg/min jusqu'à 72 heures, jusqu'à l'initiation d'une chirurgie par pontage aorto-
coronarien (PAC) ou jusqu'à la sortie de l'établissement hospitalier (en fonction de l'évènement se
produisant en premier). Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée pendant le
traitement par l'eptifibatide, poursuivre la perfusion pendant 20-24 heures après l'ICP en respectant
une durée maximale de traitement de 96 heures.

Chirurgie en urgence ou urgence différée
Si un patient nécessite un traitement ou une intervention chirurgicale cardiaque en urgence ou en semi-
urgence au cours du traitement par l'eptifibatide, interrompre la perfusion immédiatement. En cas
d'intervention differée, arrêter la perfusion de l'eptifibatide au moment adéquat pour permettre un
retour à la normale de la fonction plaquettaire.

Insuffisance hépatique
L'expérience clinique chez les patients atteints d'insuffisance hépatique est très limitée. Administrer le
produit avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique pour lesquels la coagulation
pourrait être affectée (voir rubrique 4.3, temps de Quick). Son utilisation est contre indiquée chez les
patients présentant des manifestations d'insuffisance hépatique cliniquement significatives.

Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la
créatinine 30 - < 50 ml/min), un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg devra être administré,
suivi d'une perfusion continue d'une dose de 1,0 microgramme/kg/min pendant toute la durée du
traitement. Cette recommandation est basée sur des données de pharmacodynamie et de
pharmacocinétique. Les données cliniques actuelles ne permettent pas, toutefois, de confirmer que
cette modification de dose assure le maintien du bénéfice (voir rubrique 5.1). L'utilisation chez les
patients atteints d'insuffisance rénale plus sévère est contre indiquée (voir rubrique 4.3).

Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de l'eptifibatide chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été
établies, dû à un manque de données disponibles.
Mode d'administration
Voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

4.3 Contre-indications
Eptifibatide Accord est contre-indiqué chez les patients ayant :
-
une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
-
un saignement documenté gastro-intestinal, génito-urinaire ou tout autre saignement anormal
dans les 30 jours précédant le traitement
-
un antécédent d'accident vasculaire cérébral dans les 30 jours précédant le traitement ou ayant
tout antécédent d'hémorragie cérébrale
-
un antécédent connu de maladie intracrânienne (néoplasme, malformation artérioveineuse,
anévrisme)
-
subi une chirurgie majeure ou un traumatisme sévère dans les 6 semaines précédentes
-
un antécédent de diathèse hémorragique (coagulopathie)
-
une thrombocytopénie (< 100.000 plaquettes/mm3)
-
un temps de Quick > 1,2 fois la valeur contrôle, ou International Normalized Ratio (INR) 2,0
-
une hypertension artériel e sévère (pression sanguine systolique > 200 mm Hg ou
diastolique > 110 mm Hg sous traitement antihypertenseur)
une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou nécessitant une
dialyse rénale
-
une insuffisance hépatique cliniquement significative
-
une administration simultanée ou prévue d'un autre inhibiteur de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
par voie parentérale

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Saignements
Eptifibatide Accord est un agent antithrombotique qui agit en inhibant l'agrégation plaquettaire ; par
conséquent le patient doit être étroitement surveillé pour détecter la survenue de tout saignement en
cours de traitement (voir rubrique 4.8). Les femmes, les personnes âgées, les patients de faible poids
ou présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 30 - < 50 ml/min), peuvent
avoir un risque plus important de saignement. Surveil er étroitement ces patients en ce qui concerne ce
risque.
Un risque accru de saignement peut également être observé chez les patients recevant de l'eptifibatide
en administration précoce (par exemple, au moment du diagnostic) comparé à ceux chez lesquels
l'eptifibatide est administré immédiatement avant l'ICP, comme observé dans l'étude « Early ACS ».
A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, les patients de cet essai ont
reçu un double bolus préalablement à la perfusion (voir rubrique 5.1).
Le saignement est plus fréquent au site de ponction artérielle chez les patients faisant l'objet de
procédures artérielles percutanées. Tous les sites potentiels de saignement, (i.e., site d'insertion du
cathéter, points de ponction artérielle, veineuse ou à l'aiguille, sites après ablation du cathéter, sites
gastro-intestinal et génito-urinaire) doivent être étroitement surveillés. D'autres sites potentiels de
saignement tels que les systèmes nerveux central et périphérique et les sites rétropéritonéaux doivent
être également étroitement surveillés.
Comme Eptifibatide Accord inhibe l'agrégation plaquettaire, des précautions doivent être prises
lorsqu'il est utilisé avec d'autres médicaments qui affectent l'hémostase, dont la ticlopidine, le
clopidogrel, les thrombolytiques, les anticoagulants oraux, les solutions de dextran, l'adénosine, la
sulfinpyrazone, la prostacycline, les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens ou le dipyridamole
(voir rubrique 4.5).
Il n'y a pas de données disponibles de l'utilisation de l'eptifibatide avec les héparines de bas poids
moléculaire.
L'expérience clinique avec l'eptifibatide est limitée chez les patients pour lesquels un traitement
thrombolytique est généralement indiqué (ex. infarctus du myocarde transmural aigu avec de nouvelles
ondes Q pathologiques ou des segments ST sus-décalés ou un bloc de branche gauche sur l'ECG). En
conséquence, l'utilisation d'Eptifibatide Accord n'est pas recommandée dans ces circonstances (voir
rubrique 4.5).
La perfusion d'Eptifibatide Accord doit être immédiatement interrompue si des manifestations
nécessitant un traitement thrombolytique surviennent ou si le patient doit bénéficier en urgence d'une
intervention chirurgicale par PAC ou de la mise en place d'un bal on intra-aortique de contrepulsion
diastolique.
En cas d'hémorragie sévère non contrôlable par simple pression, la perfusion d'Eptifibatide Accord
doit être immédiatement interrompue ainsi que toute héparine non fractionnée administrée
simultanément.

Procédures artérielles
Au cours du traitement par l'eptifibatide il y a une augmentation significative des taux de saignement,
particulièrement au niveau de l'artère fémorale, où la gaine protectrice du cathéter est introduite.
Prendre des précautions pour s'assurer que seule la paroi antérieure de l'artère fémorale est
normale (i.e. lorsque le temps de coagulation activée (ACT) est de moins de 180 secondes,
habituellement 2-6 heures après l'arrêt de l'héparine). Après retrait de la gaine protectrice, l'hémostase
doit être étroitement surveillée.

Thrombocytopénie et Immunogénicité liées aux inhibiteurs de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
Eptifibatide Accord inhibe l'agrégation plaquettaire, mais ne semble pas affecter la viabilité des
plaquettes. Comme cela a été démontré lors des études cliniques, l'incidence de la thrombocytopénie
était faible, et similaire chez les patients traités par l'eptifibatide ou par placebo. Des
thrombocytopénies, comprenant des thrombocytopénies aiguës d'intensité importante, ont été
observées lors de l'administration de l'eptifibatide après la commercialisation (voir rubrique 4.8).
Le mécanisme d'action, qu'il s'agisse d'un mécanisme d'action immunitaire ou non, par lequel
l'eptifibatide est susceptible d'induire une thrombocytopénie n'est pas totalement élucidé. Le
traitement par eptifibatide a cependant été associé à des anticorps reconnaissant des récepteurs GP
IIb/IIIa occupés par l'eptifibatide, suggérant ainsi un mécanisme par médiation immunitaire. La
survenue d'une thrombocytopénie après une première exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peut
s'expliquer par le fait que des anticorps sont naturellement présents chez certains individus sains.
Un suivi spécifique doit être instauré, c'est-à-dire une numération plaquettaire doit être effectuée avant
le traitement, dans les 6 heures suivant le début de l'administration, puis au minimum une fois par jour
tout au long du traitement, ainsi qu'immédiatement en cas de signes cliniques évocateurs d'une
tendance à des saignements inattendus. Ce suivi est justifié par le fait qu'une exposition répétée à tout
agent ligand-mimétique de la GP IIb/IIIa (tel que l'abciximab ou l'eptifibatide), ou une première
exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peuvent être associées à des réponses thrombocytopéniques
par médiation immunitaire.
En cas de diminution des plaquettes à < 100 000/mm3 confirmée, ou en cas de survenue d'une
thrombocytopénie aiguë profonde, l'arrêt du ou des médicament(s) ayant des effets
thrombocytopéniques connus ou suspectés, y compris l'eptifibatide, l'héparine et le clopidogrel, doit
être immédiatement envisagé. La décision de recourir à des transfusions de plaquettes doit reposer sur
une évaluation clinique au cas par cas.
Aucune donnée concernant l'utilisation de l'eptifibatide n'est disponible chez les patients ayant des
antécédents connus de thrombocytopénie par médiation immunitaire par d'autres inhibiteurs de la
GP IIb/IIIa parentéraux. De ce fait, chez ces patients y compris ceux ayant déjà reçu de l'eptifibatide,
l'administration d'eptifibatide n'est pas recommandée.

Administration d'héparine
L'administration d'héparine est recommandée à moins qu'une contre-indication ne s'y oppose (tel e
qu'un antécédent de thrombocytopénie associée à l'emploi d'héparine).
AI/IDMSOQ : Pour un patient ayant un poids 70 kg, il est recommandé d'administrer un bolus de
5.000 unités, suivi d'une perfusion intraveineuse continue de 1.000 unités/h. Pour un patient d'un
poids < 70 kg, un bolus de 60 unités/kg est recommandé, suivi d'une perfusion intraveineuse continue
de 12 unités/kg/h. Le temps de céphaline avec activateur (TCA) doit être contrôlé de façon à maintenir
une valeur comprise entre 50 et 70 secondes, au-dessus de 70 secondes il peut y avoir un risque plus
élevé de saignement.
Si une ICP doit être effectuée dans le cadre d'un AI/IDMSOQ, contrôler le temps de coagulation
activée (ACT) de façon à maintenir une valeur comprise entre 300 et 350 secondes. Interrompre
l'administration d'héparine lorsque l'ACT dépasse 300 secondes ; ne pas administrer tant que l'ACT
n'est pas inférieur à 300 secondes.

Surveillance des résultats de laboratoire
Avant la perfusion d'Eptifibatide Accord, les tests de laboratoire suivants sont recommandés afin
d'identifier des anomalies préexistantes de l'hémostase : temps de Quick (TQ) et TCA, créatinine
numération plaquettaire doivent être surveillés aussi bien dans les 6 heures qui suivent le début du
traitement qu'ensuite une fois par jour pendant le traitement (ou plus souvent s'il existe une preuve
d'une diminution marquée). Si la numération plaquettaire chute en dessous de 100.000/mm3, des
numérations plaquettaires supplémentaires sont nécessaires pour écarter une pseudo-
thrombocytopénie. Interrompre l'héparine non fractionnée. Chez les patients faisant l'objet d'une ICP,
mesurer également l'ACT.
Sodium
Ce médicament contient 172 mg de sodium par flacon, équivalent à 8,6 % des apports journaliers
maximums recommandés par l'OMS pour un adulte, soit 2 g de sodium.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction

Warfarine et dipyridamole
L'eptifibatide ne semble pas augmenter le risque de saignement majeur et mineur associé à une
utilisation concomitante de warfarine et de dipyridamole. Les patients traités par l'eptifibatide qui
avaient un temps de Quick (TQ) > 14,5 secondes et recevaient simultanément de la warfarine ne
semblaient pas avoir de risque plus important de saignement.

Eptifibatide et traitements thrombolytiques
Les données sur une utilisation de l'eptifibatide chez les patients recevant des agents thrombolytiques
sont limitées. Aucune preuve d'une augmentation du risque de saignement majeur ou mineur induite
par l'eptifibatide lors d'association avec l'activateur tissulaire du plasminogène n'a été mise en
évidence aussi bien lors de l'étude menée dans l'ICP que dans l'infarctus aigu du myocarde.
L'eptifibatide semble augmenter le risque de saignement lorsqu'il est administré avec la streptokinase
dans une étude sur l'infarctus aigu du myocarde. Une étude sur l'infarctus aigu du myocarde avec
al ongement de segment ST a montré que l'association de doses réduites de ténectéplase et
d'eptifibatide, administrés de façon concomitante, comparativement à l'association d'un placebo et
d'eptifibatide, augmente significativement le risque de saignements majeurs et mineurs.
Dans une étude dans l'infarctus aigu du myocarde portant sur 181 patients, l'eptifibatide (à des
posologies telles qu'injection en bolus de 180 microgrammes/kg, suivie d'une perfusion jusqu'à
2 microgrammes/kg/min jusqu'à 72 heures) a été administré en association avec la streptokinase
(1,5 millions d'unités sur 60 minutes). Pour les concentrations de perfusion les plus élevées
(1,3 microgrammes/kg/min et 2,0 microgrammes/kg/min) étudiées, l'eptifibatide a été associé à une
augmentation de l'incidence des saignements et des transfusions par comparaison à l'incidence
observée lorsque la streptokinase a été administrée seule.

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de l'eptifibatide chez la
femme enceinte.
Les études animales ne sont pas concluantes pour ce qui est des effets délétères sur la gestation, le
développement embryonnaire ou foetal, l'accouchement ou le développement post-natal (voir
rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Eptifibatide Accord ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
On ignore si l'eptifibatide est excrété dans le lait maternel. L'interruption de l'allaitement pendant la
période de traitement est recommandée.

Il n'existe pas de données disponibles concernant l'effet de l'eptifibatide sur la fertilité.

4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet, Eptifibatide Accord étant destiné à être utilisé uniquement chez des patients hospitalisés.

4.8 Effets indésirables

La majorité des effets indésirables observés chez les patients traités par l'eptifibatide a été
généralement liée aux saignements ou à des évènements cardiovasculaires survenant fréquemment
dans cette population.
Essais cliniques
Les données sources utilisées pour déterminer les fréquences de survenue des effets indésirables
proviennent des deux études cliniques de phase III (PURSUIT et ESPRIT). Ces études sont
brièvement décrites ci-dessous.
PURSUIT : étude randomisée, en double-aveugle, évaluant l'efficacité et la tolérance de l'eptifibatide
versus placebo dans la réduction de la mortalité et de la recurrence d'infarctus du myocarde chez les
patients avec un angor instable ou un infarctus du myocarde sans onde Q.
ESPRIT : étude en double-aveugle, multicentrique, randomisée, en groupes paral èles, contrôlée
versus placebo, évaluant la tolérance et l'efficacité du traitement par eptifibatide chez des patients
devant bénéficier d'une intervention coronaire percutanée (ICP) non urgente avec pose de stent.
Dans PURSUIT, les évènements hémorragiques ou non ont été colligés entre la sortie de l'hôpital et la
visite à J30. Dans ESPRIT, les événements hémorragiques ont été rapportés à 48 heures et à J30 pour
les événements non-hémorragiques. Si l'incidence des saignements majeurs et mineurs a été classée
selon les critères TIMI (Thrombolysis in Myocardial Infarction) dans les deux études PURSUIT et
ESPRIT, les données de PURSUIT ont été collectées sur 30 jours alors que les données d'ESPRIT ont
été limitées aux événements survenus dans les 48 heures ou jusqu'à la sortie du patient, quel que soit
l'événement survenant le premier.
Les effets indésirables sont listés par classe organe et par fréquence de survenue. Les fréquences sont
définies comme très fréquents ( 1/10) ; fréquent ( 1/100 à < 1/10) : peu fréquent ( 1/1000 à <
1/100) ; rare ( 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être
estimée à partir des données disponibles). Ce sont des fréquences de notifications absolues ne tenant
pas compte des taux sous placebo. Pour chaque effet indésirable, si des données provenant des deux
études étaient disponibles, seule l'incidence rapportée la plus élevée était utilisée pour déterminer la
fréquence de cet effet indésirable.
Il est à noter que la causalité n'a pas été déterminée pour tous les effets indésirables.

Très fréquent
Saignement (majeur et mineur, incluant point de ponction artériel
fémoral, lié au PAC, gastro-intestinal, génito-urinaire, rétro-péritonéal,
intracrânien, hématémèse, hématurie, oral/oropharyngé, diminution de
l'hémoglobine/hématocrite et autres).
Peu fréquent
Thrombocytopénie.
Affections du système nerveux
Peu fréquent
Ischémie cérébrale.
Affections cardiaques
Fréquent
Arrêt cardiaque, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire,
insuffisance cardiaque congestive, bloc auriculo-ventriculaire et
fibrillation auriculaire.
Affections vasculaires
Fréquent
Hypotension, choc, phlébite.
Les effets tels qu'arrêt cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, fibrillation auriculaire,
hypotension et choc, fréquemment rapportés au cours de l'étude PURSUIT, étaient des effets liés à la
pathologie sous-jacente.
L'administration de l'eptifibatide est associée à une augmentation des saignements majeurs et
mineurs, classés selon les critères du groupe TIMI. A la dose thérapeutique recommandée, telle que
celle utilisée dans l'étude PURSUIT chez près de 11 000 patients, les saignements ont constitué la
complication la plus fréquemment rencontrée au cours du traitement par l'eptifibatide. Les
complications à type de saignements les plus fréquentes étaient associées à des techniques cardiaques
invasives (liées au PAC ou au site de ponction artérielle fémorale).
Le saignement mineur a été défini dans l'étude PURSUIT comme une hématurie macroscopique
spontanée, une hématémèse spontanée, une perte sanguine évidente accompagnée d'une diminution
d'hémoglobine de plus de 3g/dl, ou une diminution d'hémoglobine de plus de 4g/dl en l'absence de
signe évident de saignement. Dans cette étude, un saignement mineur était une complication très
fréquente ( 1/10) de l'administration d'eptifibatide (13,1% pour l'eptifibatide versus 7,6% pour le
placebo). Les événements à type de saignements étaient plus fréquents chez les patients recevant
simultanément de l'héparine pendant qu'ils bénéficiaient d'une ICP, lorsque le TCA était supérieur à
350 secondes (voir rubrique 4.4, administration d'héparine).
Le saignement majeur est défini dans l'étude PURSUIT à la fois comme une hémorragie
intracrânienne ou une diminution de l'hémoglobinémie de plus de 5 g/dl. Les saignements majeurs ont
été aussi très fréquents ( 1/10) et plus fréquemment rapportés chez les patients traités par
l'eptifibatide que chez les patients sous placebo dans l'étude PURSUIT (10,8% pour eptifibatide
versus 9,3% pour le placebo), mais le saignement majeur n'était pas fréquent dans la grande majorité
des patients qui ne bénéficiaient pas de PAC dans les 30 jours suivant l'inclusion. Chez les patients
bénéficiant d'un PAC, l'incidence des saignements n'était pas augmentée dans le groupe de patients
traités par l'eptifibatide comparé au groupe placebo. Dans le sous-groupe de patients bénéficiant d'une
ICP, les saignements majeurs ont été fréquemment observés (9,7% des patients traités par
l'eptifibatide vs 4,6% des patients traités par le placebo).
L'incidence des saignements sévères ou mettant en jeu le pronostic vital a été de 1,9% avec
l'eptifibatide vs 1,1% sous placebo. Le traitement par l'eptifibatide a augmenté modérément les
besoins en transfusions sanguines (11,8% vs 9,3% sous placebo).
Les changements observés au cours du traitement par eptifibatide proviennent de son activité
pharmacologique connue, i.e. l'inhibition de l'agrégation plaquettaire. Ainsi, les changements de
paramètres biologiques associés au saignement (par exemple, le temps de saignement) sont fréquents
et attendus. Aucune différence apparente n'a été observée entre les patients traités par eptifibatide ou
ceux sous placebo pour les valeurs biologiques de la fonction hépatique (ASAT, ALAT, bilirubine,
phosphatases alcalines) ou de la fonction rénale (créatinine sérique, urémie).


Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare
saignement fatal (la majorité des cas impliquaient les affections des
systèmes nerveux central et périphérique : hémorragies cérébrale ou
intracrânienne); hémorragie pulmonaire, thrombocytopénie aiguë d'intensité
importante, hématome.

Affections du système immunitaire

Très rare
réactions anaphylactiques.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très rare
rash, anomalies au niveau du site d'injection telle qu'urticaire.

Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage


Chez l'homme l'expérience du surdosage avec l'eptifibatide est extrêmement limitée. Il n'y a pas eu
d'observation d'effets indésirables sévères associée à une administration accidentel e de doses très
élevées en bolus, ou d'une perfusion rapide considérée comme un surdosage, ou de doses cumulées
importantes. Au cours de l'étude PURSUIT, 9 patients ont reçu un bolus et/ou une perfusion, à des
doses de plus du double de la dose recommandée, ou ont été identifiés par l'investigateur comme
ayant été surdosés. Aucun saignement excessif n'a été observé chez ces patients, bien que l'un d'entre
eux ayant fait l'objet d'un PAC ait eu un saignement modéré. De façon plus spécifique, aucun patient
n'a eu de saignement intracrânien.
Un surdosage par l'eptifibatide peut potentiellement conduire à des saignements. En raison de sa
demi-vie courte et de sa clairance rapide, l'activité de l'eptifibatide prend pratiquement fin à l'arrêt de
la perfusion. Ainsi, bien que l'eptifibatide soit dialysable, la nécessité d'une dialyse est peu probable.

5.

PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: Agent antithrombotique (inhibiteur de l'agrégation plaquettaire,
héparine exclue), code ATC : B01AC16

Mécanisme d'action

L'eptifibatide, heptapeptide cyclique de synthèse contenant six acides aminés, dont un résidu cystéine
amide et un résidu mercaptopropionyl (désamino cystéinyl), est un inhibiteur de l'agrégation
plaquettaire appartenant à la classe des produits type RGD (arginine-glycine-aspartate).
L'eptifibatide inhibe de façon réversible l'agrégation plaquettaire en prévenant la liaison du
fibrinogène, du facteur de Willebrand et des autres ligands d'adhésion aux récepteurs de la
glycoprotéine (GP) IIb/IIIa.
Effets pharmacodynamiques
L'eptifibatide inhibe l'agrégation plaquettaire de façon dose-et concentration-dépendantes comme cela
a été démontré lors du test ex vivo d'agrégation plaquettaire mettant en jeu l'adénosine diphosphate
(ADP) et d'autres agonistes inducteurs de l'agrégation plaquettaire. L'effet de l'eptifibatide est
observé immédiatement après l'administration d'un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg. Ce
schéma posologique, lorsqu'il est suivi par une perfusion continue de 2,0 microgrammes/kg/min,
induite par l'ADP, pour des concentrations physiologiques en calcium.
L'inhibition plaquettaire était rapidement réversible, avec un retour à la normale de la fonction
plaquettaire (> 50 % d'agrégation plaquettaire) 4 heures après l'arrêt de la perfusion continue de
2,0 microgrammes/kg/min. Les mesures d'agrégation plaquettaire, induite ex vivo par l'ADP pour des
concentrations physiologiques en calcium (anticoagulant D-phénylalanyl-L-prolyl-L-arginine
chlorométhylcétone), chez les patients présentant un angor instable ou un infarctus du myocarde sans
onde Q, ont montré une inhibition concentration-dépendante avec une CI50 (50 % de concentration
inhibitrice) d'environ 550 ng/ml et une CI80 (80 % de concentration inhibitrice) d'environ 1 100 ng/ml.
Les données concernant l'inhibition plaquettaire chez les patients insuffisants rénaux sont limitées.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 30 ­ 50 ml/min),
une inhibition de 100 % était atteinte 24 heures après l'administration de 2 microgrammes/kg/min.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), une
inhibition de 80 % a été atteinte, 24 heures après l'administration de 1 microgramme/kg/min, chez plus
de 80 % des patients.
Efficacité et sécurité cliniques

Etude PURSUIT

L'étude clinique pivot dans l'angor instable (AI)/infarctus du myocarde sans onde Q (IDMSOQ) était
PURSUIT. Cette étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo, a impliqué
726 centres, 27 pays et 10.948 patients présentant un AI ou un IDMSOQ. Les patients pouvaient être
inclus seulement s'ils avaient une ischémie cardiaque au repos ( 10 minutes) dans les 24 heures
précédentes et avaient :
-
soit des changements du segment ST : dépression de ST > 0,5 mm de moins de 30 minutes ou
augmentation persistante de ST > 0,5 mm ne nécessitant pas de traitement par reperfusion ou
par agents thrombolytiques, inversion de l'onde T (> 1 mm),
-
soit une élévation des enzymes CK-MB.
Les patients étaient randomisés soit sous placebo, soit sous eptifibatide avec un bolus de
180 microgrammes/kg suivi d'une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min (180/2,0), ou sous
eptifibatide avec un bolus de 180 microgrammes/kg suivi d'une perfusion de
1,3 microgrammes/kg/min (180/1,3).
La perfusion a été poursuivie jusqu'à la sortie de l'hôpital, jusqu'au pontage aorto-coronarien (PAC)
ou jusqu'à 72 heures, en fonction de l'évènement survenant le premier. Si ICP était réalisée, la
perfusion de l'eptifibatide était poursuivie pendant 24 heures après la procédure, ce qui correspondait
à une durée de perfusion jusqu'à 96 heures.
Le bras 180/1,3 a été arrêté après une analyse intermédiaire, comme cela était spécifié dans le
protocole, lorsqu'il est apparu que les deux bras de traitement actif présentaient une incidence
similaire en matière de saignement.
Les patients étaient surveillés selon les standards de traitement habituels du site investigateur ; les
fréquences des angiographies, ICP et du PAC différaient par conséquent largement d'un site à l'autre
et d'un pays à l'autre. Parmi les patients inclus dans PURSUIT, 13 % ont eu une ICP au cours de la
perfusion de l'eptifibatide, parmi lesquels environ 50 % ont reçu un stent intracoronaire ; 87 % ont été
surveil és médicalement (sans ICP au cours de la perfusion de l'eptifibatide).
La grande majorité des patients a reçu de l'acide acétylsalicylique (75-325 mg une fois par jour).
L'héparine non fractionnée était administrée par voie intraveineuse ou sous-cutanée selon le choix du
médecin, le plus souvent sous forme d'un bolus intraveineux de 5.000 U suivi par une perfusion
continue de 1.000 U/h. Un TCA de 50-70 secondes était recommandé. Un total de 1.250 patients a
subi une ICP dans les 72 heures suivant la randomisation, avec une administration intraveineuse
350 secondes.
Le premier critère d'évaluation de l'étude était le décès quelle que soit la cause ou tout nouvel
infarctus du myocarde (IDM) (évalué par un comité des évènements cliniques en aveugle) dans les
30 jours suivant la randomisation. Le composant IDM pouvait être défini comme un infarctus
asymptomatique avec une élévation enzymatique des CK-MB ou une nouvel e onde Q.
Par comparaison au placebo, l'eptifibatide administré à la dose 180/2,0 a diminué de façon
significative l'incidence des principaux évènements d'évaluation (Tableau 1) : cela représente environ
15 évènements évités pour 1.000 patients traités :

Tableau 1 : Incidence des décès/IDM évalué par le CEC (Population « traitée et randomisée »)

Temps
Placebo
Eptifibatide
Valeur de p
30 jours
743/4697
667/4680
0,034a
(15,8 %)
(14,3 %)
a : Différence entre placebo et eptifibatide selon le test du chi² de Pearson.

Les résultats du critère d'évaluation principal étaient essentiellement dus à la prévention de la

survenue d'un infarctus du myocarde.

La diminution de l'incidence des principaux évènements d'évaluation chez les patients recevant
l'eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement (dans les 72-96 heures) et cette diminution s'est
maintenue pendant 6 mois, sans effet significatif sur la mortalité.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par l'eptifibatide sont ceux ayant
un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 jours après la survenue de l'angor
aigu.
Selon les données épidémiologiques, une incidence plus grande d'évènements cardiovasculaires a été
associée à certains indicateurs, par exemple :
-
âge,
-
fréquence cardiaque ou pression sanguine élevée,
-
douleur cardiaque ischémique récurrente ou persistante,
-
changements marqués de l'ECG (en particulier anomalies du segment ST),
-
enzymes ou marqueurs cardiaques élevés (i.e. CK-MB, troponines), et
-
insuffisance cardiaque.
L'étude PURSUIT a été menée à une période où les standards de prise en charge des syndromes
coronariens aigus étaient différents de ceux d'aujourd'hui en ce qui concerne de la thienopyridine et
l'utilisation en routine des stents intracoronaires.

Etude ESPRIT
ESPRIT (Enhanced Suppression of the Platelet IIb/IIIa Receptor with eptifibatide Therapy) était une
étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo sur 2.064 patients devant bénéficier
d'une ICP non urgente avec pose d'un stent intracoronaire.
Tous les patients étaient pris en charge selon les standards de traitement habituels et étaient
randomisés pour recevoir soit le placebo soit l'eptifibatide (2 bolus de 180 microgrammes/kg et une
perfusion continue jusqu'à la sortie de l'hôpital ou jusqu'à un maximum de 18-24 heures).
Le premier bolus et la perfusion étaient démarrés simultanément, immédiatement avant le début de la
procédure d'ICP et suivis d'un second bolus 10 minutes après le premier. La perfusion était de
2,0 microgrammes/kg/min pour les patients présentant un taux de créatinine sérique
175 micromoles/l ou de 1,0 microgramme/kg/min pour ceux ayant des taux de créatinine sérique
allant de > 175 micromoles/l à 350 micromoles/l.

reçu une thiénopyridine, (clopidogrel 95,4 % ; ticlopidine 2,7 %). Le jour de l'ICP, avant la réalisation
du geste d'angioplastie, 53,2 % ont reçu une thiénopyridine (clopidogrel 52,7 % ; ticlopidine 0,5 %) ­
la plupart en dose de charge (bolus de 300 mg ou davantage). Le bras placebo était comparable
(aspirine 99,7 %, clopidogrel 95,9 %, ticlopidine 2,6 %).
Durant l'étude ESPRIT, il a été utilisé un schéma simplifié du dosage d'héparine au cours de l'ICP qui
consistait en un bolus initial de 60 unités/kg avec un objectif d'ATC de 200 à 300 secondes à at eindre
pendant la procédure. Le critère principal de l'étude regroupait le décès, l'IDM, la nécessité d'une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible et d'un recours à un traitement de sauvetage
antithrombotique d'urgence par un inhibiteur de la glycoprotéine IIb/IIIa dans les 48 heures suivant la
randomisation.
Le diagnostic d'IDM était porté en fonction des valeurs de CK-MB du laboratoire centralisé. Pour
conduire à ce diagnostic dans les 24 heures qui suivaient la procédure ICP, il fal ait avoir obtenu au
moins 2 valeurs de CK-MB 3 x la limite supérieure de la normale ; dans ces conditions, une
validation par le Comité des Evènements Cliniques (CEC) de l'étude n'était pas nécessaire. Un IDM
pouvait également être rapporté après validation par le CEC du rapport d'un investigateur.
Les résultats du critère principal (critère composite quadruple regroupant décès, IDM, nécessité d'une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible (RUVC) et recours à un traitement de
secours antithrombotique d'urgence dans les 48 heures) ont montré une réduction relative de 37 % et
une réduction absolue de 3,9 % dans le groupe eptifibatide (6,6 % d'évènements versus 10,5 %,
p = 0,0015). Les résultats du critère principal étaient principalement dus à la réduction de la survenue
d'IDM enzymatique, identifiée comme étant l'apparition d'une élévation précoce des enzymes
cardiaques après l'ICP (80 des 92 IDM dans le groupe placebo versus 47 des 56 IDM dans le groupe
eptifibatide). La pertinence clinique de tels IDM enzymatiques est encore controversée.
Des résultats similaires ont également été obtenus pour les 2 critères secondaires évalués à 30 jours :
un critère composite triple regroupant décès, IDM et nécessité d'une revascularisation en urgence du
vaisseau coronarien cible, et le critère composite double plus robuste de décès et IDM.
La réduction de l'incidence de ces évènements du critère principal chez les patients recevant de
l'eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement. Il n'y a pas eu d'augmentation ultérieure de ce
bénéfice et ce jusqu'à 1 an.

Prolongation du temps de saignement

L'administration de l'eptifibatide en bolus intraveineux ou en perfusion multiplie juqu'à 5 fois le
temps de saignement. Cette augmentation est facilement réversible à l'arrêt de la perfusion avec un
retour à la normale des temps de saignement dans les 6 (2-8) heures environ. Lorsqu'il est administré
seul, l'eptifibatide n'exerce pas d'effet significatif sur le temps de Quick (TQ) ou sur le temps de
céphaline activateur (TCA).

Etude EARLY-ACS

EARLY-ACS (Early Clycoprotein IIb/IIIa Inhibition in Non-ST-segment Elevation Acute Coronary
Syndrome) était une étude évaluant la stratégie précoce de traitement par eptifibatide contre placebo
(avec utilisation provisionnelle retardée d'eptifibatide en sal e de cathétérisme), en association avec
des traitements anti-thrombotiques (ASA, héparine non fractionnée (HNF), bivalirudine, fondaparinux
ou héparines de bas poids moléculaire), chez les sujets présentant un risque élevé de syndrome
coronarien aigu, sans sus-décalage du segment ST. Les patients devaient bénéficier d'une stratégie
invasive pour une prise en charge supplémentaire, après avoir reçu le médicament à l'étude sur une
période allant de 12 à 96 heures. Les patients ont pu être pris en charge médicalement, bénéficier
d'une greffe de pontage aorto-coronarien (PAC) ou bénéficier d'une intervention coronarienne
percutanée (ICP). A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, dans
l'étude un double bolus du médicament a été utilisé (à 10 minutes d'intervalle) préalablement à la
perfusion.
coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST à risque élevé, faisant l'objet d'un traitement optimal
et pris en charge selon une stratégie invasive n'a pas entraîné de diminution statistiquement
significative du critère composite principal d'évaluation regroupant taux de décès, IDM,
revascularisation en urgence pour récidive ischémique et recours à un traitement de secours anti-
thrombotique d'urgence dans les 96 heures, comparé à une stratégie provisionnelle retardée par
eptifibatide (9,3 % pour les patients traités par une stratégie précoce par eptifibatide vs. 10,0 % pour
les patients traités par une stratégie provisionnelle retardée par eptifibatide) ; odds ratio = 0,920 ; IC
95 % = 0,802 - 1,055 ; p = 0,234). Les saignements sévères de la classification GUSTO (menaçant le
pronostic vital), ont été peu fréquents et comparables dans les deux groupes de traitement (0,8 %). Des
saignements modérés ou sévères de la classification GUSTO (menaçant le pronostic vital) sont
survenus significativement plus fréquemment dans le groupe avec traitement précoce par eptifibatide
(7,4 % vs. 5,0 % pour le traitement provisionnel retardé par eptifibatide ; p < 0,001). Des différences
similaires ont été observées pour les hémorragies majeures selon les critères TIMI (118 [2,5 %] avec
le traitement standard précoce vs. 83 [1,8 %] avec stratégie provisionnelle retardée ; p = 0,016).
Aucun bénéfice statistiquement significatif n'a pu être démontré pour la stratégie standard précoce par
eptifibatide dans le sous-groupe de patients pris en charge médicalement ou au cours des périodes de
prise en charge médicale préalablement à l'ICP ou au PAC.
Dans une analyse post-hoc de l'étude clinique EARLY-ACS, l'évaluation du bénéfice/risque d'une
réduction de la dose chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée n'est pas concluante. Le
pourcentage d'événement du critère principal était de 11,9 % chez les patients ayant reçu une dose
réduite (1 microgramme/kg/min) vs 11,2 % chez les patients ayant reçu une dose standard
(2 microgrammes/kg/min) lorsque l'eptifibatide était administré selon le traitement standard précoce
(p = 0,81). Avec une administration provisionnelle retardée d'eptifibatide, le pourcentage d'événement
était de 10 % vs 11,5 % chez les patients ayant respectivement reçu une dose réduite et une dose
standard (p = 0,61). Des hémorragies majeures selon les critères TIMI sont survenues chez 2,7 % des
patients ayant reçu une dose réduite (1 microgramme/kg/min) vs 4,2 % chez les patients ayant reçu la
dose standard (2 microgrammes/kg/min) lorsque l'eptifibatide était administré selon le traitement
standard précoce (p = 0,36). Avec une administration provisionnelle retardée d'eptifibatide, les
événements majeurs selon les critères TIMI étaient de 1,4 % vs 2,0 % chez les patients ayant reçu
respectivement une dose réduite et une dose standard (p = 0,54). Il n'a pas été observé de différences
notables des taux de saignements sévères selon la classification GUSTO.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques

Absorption
L'eptifibatide a une pharmacocinétique linéaire et dose-proportionnel e pour des doses administrées en
bolus comprises entre 90 et 250 microgrammes/kg et par perfusion entre
0,5 et 3,0 microgrammes/kg/min.
Distribution
Pour une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min, les concentrations plasmatiques moyennes
d'eptifibatide à l'état d'équilibre sont comprises entre 1,5 et 2,2 microgrammes/ml chez les patients
atteints de pathologie coronarienne. Ces concentrations plasmatiques sont atteintes rapidement lorsque
la perfusion est précédée d'un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg.
Biotransformation
La fixation aux protéines plasmatiques humaines est d'environ 25 %. Au sein d'une même population,
la demi-vie d'élimination plasmatique est approximativement de 2,5 heures, la clairance plasmatique
est de 55 à 80 ml/kg/h et le volume de distribution d'environ 185 à 260 ml/kg.
Élimination
Chez le volontaire sain, l'excrétion rénale représente approximativement 50 % de la clairance
corporel e totale ; environ 50 % de la quantité excrétée est inchangée. Chez les patients atteints
l'eptifibatide est réduite d'environ 50 % et les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont
approximativement doublées.
Aucune étude d'interaction pharmacocinétique spécifique n'a été réalisée. Cependant, lors d'une étude
pharmacocinétique de population il n'y avait pas de preuve d'une interaction pharmacocinétique entre
l'eptifibatide et les médicaments co-administrés suivants : amlodipine, aténolol, atropine, captopril,
céfazoline, diazépam, digoxine, diltiazem, diphenhydramine, énalapril, fentanyl, furosémide, héparine,
lidocaïne, lisinopril, métoprolol, midazolam, morphine, dérivés nitrés, nifédipine, et warfarine.

5.3 Données de sécurité préclinique


Les études de toxicologie réalisées avec l'eptifibatide comprennent des études en dose unique et en
doses répétées chez le rat, le lapin et le singe, des études sur la fonction de reproduction chez le rat et
le lapin, des études in vitro et in vivo sur le potentiel mutagène et des études de tolérance locale,
d'hypersensibilité et d'immunogénicité. Aucun effet toxique inattendu pour un produit disposant d'un
tel profil pharmacologique n'a été noté et les observations se sont avérées prédictives de la clinique
humaine, avec les saignements comme principal effet indésirable. Aucun potentiel mutagène de
l'eptifibatide n'a été observé.
Les études de tératologie ont été réalisées par perfusion intraveineuse continue d'eptifibatide chez la
rate en gestation avec des doses quotidiennes totales al ant jusqu'à 72 mg/kg/jour (environ 4 fois la
dose recommandée maximale journalière chez l'homme déterminée par rapport à la surface corporelle)
et la lapine en gestation avec des doses quotidiennes totales allant jusqu'à 36 mg/kg/jour (environ
4 fois la dose recommandée maximale journalière chez l'homme déterminée par rapport à la surface
corporelle). Ces études n'ont révélé aucun effet négatif de l'eptifibatide sur la fertilité ou sur le foetus.
Des études sur la fonction de reproduction chez l'animal où l'eptifibatide montrerait une activité
pharmacologique similaire à cel e chez l'homme ne sont pas disponibles. Par conséquent ces études ne
sont pas adaptées pour évaluer la toxicité de l'eptifibatide sur la fonction de reproduction (voir
rubrique 4.6).
Le potentiel carcinogène de l'eptifibatide n'a pas été évalué au cours d'études d'administration à long
terme.

6.

DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients


Acide citrique monohydraté
Hydroxyde de sodium
Eau pour préparations injectables

6.2 Incompatibilités


Eptifibatide Accord n'est pas compatible avec le furosémide.
En l'absence d'études de compatibilité, Eptifibatide Accord ne doit pas être mélangé avec d'autres
médicaments à l'exception de ceux mentionnés sous la rubrique 6.6.

6.3 Durée de conservation


3 ans

6.4 Précautions particulières de conservation

lumière.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur


Un flacon de 100 ml de verre de type I, muni d'un bouchon en caoutchouc butyle et serti par une
capsule aluminium de type Flip-off.

6.6 Précautions particulières d'élimination et manipulation

Les études de compatibilité physique et chimique indiquent qu'Eptifibatide Accord peut être
administré au travers d'un cathéter intraveineux en ligne avec du sulfate d'atropine, de la dobutamine,
de l'héparine, de la lidocaïne, de la mépéridine, du métoprolol, du midazolam, de la morphine, de la
nitroglycérine, de l'activateur tissulaire du plasminogène, ou du vérapamil. Eptifibatide Accord est
compatible sur le plan physico-chimique avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % et
avec une solution de glucose à 5 % dans du Normosol R, en présence ou en l'absence de chlorure de
potassium, jusqu'à 92 heures lorsqu'il est conservé entre 20 et 25°C. Veuillez vous reporter au
Résumé des caractéristiques du produit du Normosol R pour des détails sur sa composition.

Avant utilisation, inspecter le contenu du flacon. Ne pas utiliser en cas de présence de particules ou de
jaunissement. Il n'est pas nécessaire de protéger la solution d'Eptifibatide Accord de la lumière lors de
l'administration.
Tout médicament non utilisé doit être éliminé après ouverture.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7.

TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne

8.

NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

EU/1/15/1065/001

9.

DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation : 11 janvier 2016
Date de dernier renouvellement : 30 septembre 2020


10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 2 mg/ml, solution injectable
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution injectable contient 2 mg d'eptifibatide.
Un flacon de 10 ml de solution injectable contient 20 mg d'eptifibatide.
Excipient à effet notoire :
Chaque flacon contient 34,5 mg (1,5 mmol) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable
Solution limpide et incolore
4.
DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques
Eptifibatide Accord est destiné à être utilisé en association avec l'acide acétylsalicylique et l'héparine
non fractionnée.
Eptifibatide Accord est indiqué pour la prévention d'un infarctus du myocarde précoce chez les
adultes souffrant d'angor instable ou d'infarctus du myocarde sans onde Q avec un dernier épisode de
douleur thoracique survenu dans les 24 heures, s'accompagnant de modifications de
l'électrocardiogramme (ECG) et/ou d'une élévation des enzymes cardiaques.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par Eptifibatide Accord sont ceux
ayant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 premiers jours après la
survenue des symptômes angineux, par exemple ceux susceptibles de subir une ICP précoce
(intervention coronarienne percutanée) (voir rubrique 5.1).

4.2 Posologie et mode d'administration
Ce produit est réservé seulement à l'usage hospitalier. Il doit être administré par des médecins
spécialistes de la prise en charge des syndromes coronariens aigus.
Eptifibatide Accord solution injectable doit être utilisé en association avec Eptifibatide Accord
solution pour perfusion.
L'administration concomitante d'héparine est recommandée à moins qu'elle ne soit contre-indiquée
pour des raisons telles que l'existence d'un antécédent de thrombocytopénie associé à la prise
d'héparine (voir « administration d'héparine », section 4.4).
Eptifibatide Accord est également indiqué pour une utilisation concomitante avec l'acide
acétylsalicylique, faisant partie de la prise en charge standard des patients avec un syndrome
coronarien aigu, à moins que cette utilisation ne soit contre-indiquée.
Posologie
(IDMSOQ)
La dose recommandée est de 180 microgrammes/kg en bolus intraveineux administrée dès que
possible après la confirmation du diagnostic, suivi d'une perfusion continue de
2 microgrammes/kg/min jusqu'à 72 heures, jusqu'à l'initiation d'une chirurgie par pontage aorto-
coronarien (PAC) ou jusqu'à la sortie de l'établissement hospitalier (en fonction de l'évènement se
produisant en premier). Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée pendant le
traitement par l'eptifibatide, poursuivre la perfusion pendant 20-24 heures après l'ICP en respectant
une durée maximale de traitement de 96 heures.

Chirurgie en urgence ou urgence différée
Si un patient nécessite un traitement ou une intervention chirurgicale cardiaque en urgence ou en semi-
urgence au cours du traitement par l'eptifibatide, interrompre la perfusion immédiatement. En cas
d'intervention différée, arrêter la perfusion de l'eptifibatide au moment adéquat pour permettre un
retour à la normale de la fonction plaquettaire.

Insuffisance hépatique
L'expérience clinique chez les patients atteints d'insuffisance hépatique est très limitée. Administrer le
produit avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique pour lesquels la coagulation
pourrait être affectée (voir rubrique 4.3, temps de Quick). Son utilisation est contre indiquée chez les
patients présentant des manifestations d'insuffisance hépatique cliniquement significatives.

Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la
créatinine 30 - < 50 ml/min), un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg devra être administré,
suivi d'une perfusion continue d'une dose de 1,0 microgramme/kg/min pendant toute la durée du
traitement. Cette recommandation est basée sur des données de pharmacodynamie et de
pharmacocinétique. Les données cliniques actuelles ne permettent pas, toutefois, de confirmer que
cette modification de dose assure le maintien du bénéfice (voir rubrique 5.1). L'utilisation chez les
patients atteints d'insuffisance rénale plus sévère est contre indiquée (voir rubrique 4.3).

Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de l'eptifibatide chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été
établies, dû à un manque de données disponibles.
Mode d'administration
Voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

4.3 Contre-indications
Eptifibatide Accord est contre-indiqué chez les patients ayant :
-
une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
-
un saignement documenté gastro-intestinal, génito-urinaire ou tout autre saignement anormal
dans les 30 jours précédant le traitement
-
un antécédent d'accident vasculaire cérébral dans les 30 jours précédant le traitement ou ayant
tout antécédent d'hémorragie cérébrale
-
un antécédent connu de maladie intracrânienne (néoplasme, malformation artérioveineuse,
anévrisme)
-
subi une chirurgie majeure ou un traumatisme sévère dans les 6 semaines précédentes
-
un antécédent de diathèse hémorragique (coagulopathie)
-
une thrombocytopénie (< 100.000 plaquettes/mm3)
-
un temps de Quick > 1,2 fois la valeur contrôle, ou International Normalized Ratio (INR) 2,0
-
une hypertension artériel e sévère (pression sanguine systolique > 200 mm Hg ou
diastolique > 110 mm Hg sous traitement antihypertenseur)
une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou nécessitant une
dialyse rénale
-
une insuffisance hépatique cliniquement significative
-
une administration simultanée ou prévue d'un autre inhibiteur de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
par voie parentérale

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Saignements
Eptifibatide Accord est un agent antithrombotique qui agit en inhibant l'agrégation plaquettaire ; par
conséquent le patient doit être étroitement surveillé pour détecter la survenue de tout saignement en
cours de traitement (voir rubrique 4.8). Les femmes, les personnes âgées, les patients de faible poids
ou présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 30 - < 50 ml/min), peuvent
avoir un risque plus important de saignement. Surveil er étroitement ces patients en ce qui concerne ce
risque.
Un risque accru de saignement peut également être observé chez les patients recevant de l'eptifibatide
en administration précoce (par exemple, au moment du diagnostic) comparé à ceux chez lesquels
l'eptifibatide est administré immédiatement avant l'ICP, comme observé dans l'étude « Early ACS ».
A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, les patients de cet essai ont
reçu un double bolus préalablement à la perfusion (voir rubrique 5.1).
Le saignement est plus fréquent au site de ponction artérielle chez les patients faisant l'objet de
procédures artérielles percutanées. Tous les sites potentiels de saignement, i.e., site d'insertion du
cathéter, points de ponction artériel e, veineuse ou à l'aiguille, sites après ablation du cathéter, sites
gastro-intestinal et génito-urinaire doivent être étroitement surveillés. D'autres sites potentiels de
saignement tels que les systèmes nerveux central et périphérique et les sites rétropéritonéaux doivent
être également étroitement surveillés.
Comme Eptifibatide Accord inhibe l'agrégation plaquettaire, des précautions doivent être prises
lorsqu'il est utilisé avec d'autres médicaments qui affectent l'hémostase, dont la ticlopidine, le
clopidogrel, les thrombolytiques, les anticoagulants oraux, les solutions de dextran, l'adénosine, la
sulfinpyrazone, la prostacycline, les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens ou le dipyridamole
(voir rubrique 4.5).
Il n'y a pas de données disponibles de l'utilisation de l'eptifibatide avec les héparines de bas poids
moléculaire.
L'expérience clinique avec l'eptifibatide est limitée chez les patients pour lesquels un traitement
thrombolytique est généralement indiqué (ex., infarctus du myocarde transmural aigu avec de
nouvel es ondes Q pathologiques ou des segments ST sus-décalés ou un bloc de branche gauche sur
l'ECG). En conséquence, l'utilisation d'Eptifibatide Accord n'est pas recommandée dans ces
circonstances (voir rubrique 4.5).
La perfusion d'Eptifibatide Accord doit être immédiatement interrompue si des manifestations
nécessitant un traitement thrombolytique surviennent ou si le patient doit bénéficier en urgence d'une
intervention chirurgicale par PAC ou de la mise en place d'un bal on intra-aortique de contrepulsion
diastolique.
En cas d'hémorragie sévère non contrôlable par simple pression, la perfusion d'Eptifibatide Accord
doit être immédiatement interrompue ainsi que toute héparine non fractionnée administrée
simultanément.

Procédures artérielles
Au cours du traitement par l'eptifibatide il y a une augmentation significative des taux de saignement,
particulièrement au niveau de l'artère fémorale, où la gaine protectrice du cathéter est introduite.
Prendre des précautions pour s'assurer que seule la paroi antérieure de l'artère fémorale est
normale (i.e., lorsque le temps de coagulation activée (ACT) est de moins de 180 secondes,
habituellement 2-6 heures après l'arrêt de l'héparine). Après retrait de la gaine protectrice, l'hémostase
doit être étroitement surveillée.

Thrombocytopénie et Immunogénicité liées aux inhibiteurs de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa
Eptifibatide Accord inhibe l'agrégation plaquettaire, mais ne semble pas affecter la viabilité des
plaquettes. Comme cela a été démontré lors des études cliniques, l'incidence de la thrombocytopénie
était faible, et similaire chez les patients traités par l'eptifibatide ou par placebo. Des
thrombocytopénies, comprenant des thrombocytopénies aiguës d'intensité importante, ont été
observées lors de l'administration de l'eptifibatide après la commercialisation (voir rubrique 4.8).
Le mécanisme d'action, qu'il s'agisse d'un mécanisme d'action immunitaire ou non, par lequel
l'eptifibatide est susceptible d'induire une thrombocytopénie n'est pas totalement élucidé. Le
traitement par eptifibatide a cependant été associé à des anticorps reconnaissant des récepteurs GP
IIb/IIIa occupés par l'eptifibatide, suggérant ainsi un mécanisme par médiation immunitaire. La
survenue d'une thrombocytopénie après une première exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peut
s'expliquer par le fait que des anticorps sont naturellement présents chez certains individus sains.
Un suivi spécifique doit être instauré, c'est-à-dire une numération plaquettaire doit être effectuée avant
le traitement, dans les 6 heures suivant le début de l'administration, puis au minimum une fois par jour
tout au long du traitement, ainsi qu'immédiatement en cas de signes cliniques évocateurs d'une
tendance à des saignements inattendus. Ce suivi est justifié par le fait qu'une exposition répétée à tout
agent ligand-mimétique de la GP IIb/IIIa (tel que l'abciximab ou l'eptifibatide), ou une première
exposition à un inhibiteur de la GP IIb/IIIa peuvent être associées à des réponses thrombocytopéniques
par médiation immunitaire.
En cas de diminution des plaquettes à < 100 000/mm3 confirmée, ou en cas de survenue d'une
thrombocytopénie aiguë profonde, l'arrêt du ou des médicament(s) ayant des effets
thrombocytopéniques connus ou suspectés, y compris l'eptifibatide, l'héparine et le clopidogrel, doit
être immédiatement envisagé. La décision de recourir à des transfusions de plaquettes doit reposer sur
une évaluation clinique au cas par cas.
Aucune donnée concernant l'utilisation de l'eptifibatide n'est disponible chez les patients ayant des
antécédents connus de thrombocytopénie par médiation immunitaire par d'autres inhibiteurs de la
GP IIb/IIIa parentéraux. De ce fait, chez ces patients y compris ceux ayant déjà reçu de l'eptifibatide,
l'administration d'eptifibatide n'est pas recommandée.

Administration d'héparine
L'administration d'héparine est recommandée à moins qu'une contre-indication ne s'y oppose (tel e
qu'un antécédent de thrombocytopénie associée à l'emploi d'héparine).
AI/IDMSOQ : Pour un patient ayant un poids 70 kg, il est recommandé d'administrer un bolus de
5.000 unités, suivi d'une perfusion intraveineuse continue de 1.000 unités/h. Pour un patient d'un
poids < 70 kg, un bolus de 60 unités/kg est recommandé, suivi d'une perfusion intraveineuse continue
de 12 unités/kg/h. Le temps de céphaline avec activateur (TCA) doit être contrôlé de façon à maintenir
une valeur comprise entre 50 et 70 secondes, au-dessus de 70 secondes il peut y avoir un risque plus
élevé de saignement.
Si une ICP doit être effectuée dans le cadre d'un AI/IDMSOQ, contrôler le temps de coagulation
activée (ACT) de façon à maintenir une valeur comprise entre 300 et 350 secondes. Interrompre
l'administration d'héparine lorsque l'ACT dépasse 300 secondes ; ne pas administrer tant que l'ACT
n'est pas inférieur à 300 secondes.

Surveillance des résultats de laboratoire
Avant la perfusion d'Eptifibatide Accord, les tests de laboratoire suivants sont recommandés afin
d'identifier des anomalies préexistantes de l'hémostase : temps de Quick (TQ) et TCA, créatinine
numération plaquettaire doivent être surveillés aussi bien dans les 6 heures qui suivent le début du
traitement qu'ensuite une fois par jour pendant le traitement (ou plus souvent s'il existe une preuve
d'une diminution marquée). Si la numération plaquettaire chute en dessous de 100.000/mm3, des
numérations plaquettaires supplémentaires sont nécessaires pour écarter une pseudo-
thrombocytopénie. Interrompre l'héparine non fractionnée. Chez les patients faisant l'objet d'une ICP,
mesurer également l'ACT.
Sodium
Ce médicament contient 34,5 mg de sodium par flacon, équivalent à 1,7 % des apports journaliers
maximums recommandés par l'OMS pour un adulte, soit 2 g de sodium.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction

Warfarine et dipyridamole
L'eptifibatide ne semble pas augmenter le risque de saignement majeur et mineur associé à une
utilisation concomitante de warfarine et de dipyridamole. Les patients traités par l'eptifibatide qui
avaient un temps de Quick (TQ) > 14,5 secondes et recevaient simultanément de la warfarine ne
semblaient pas avoir de risque plus important de saignement.

Eptifibatide et traitements thrombolytiques
Les données sur une utilisation de l'eptifibatide chez les patients recevant des agents thrombolytiques
sont limitées. Aucune preuve d'une augmentation du risque de saignement majeur ou mineur induite
par l'eptifibatide lors d'association avec l'activateur tissulaire du plasminogène n'a été mise en
évidence aussi bien lors de l'étude menée dans l'ICP que dans l'infarctus aigu du myocarde.
L'eptifibatide semble augmenter le risque de saignement lorsqu'il est administré avec la streptokinase
dans une étude sur l'infarctus aigu du myocarde. Une étude sur l'infarctus aigu du myocarde avec
al ongement de segment ST a montré que l'association de doses réduites de ténectéplase et
d'eptifibatide, administrés de façon concomitante, comparativement à l'association d'un placebo et
d'eptifibatide, augmente significativement le risque de saignements majeurs et mineurs.
Dans une étude dans l'infarctus aigu du myocarde portant sur 181 patients, l'eptifibatide (à des
posologies telles qu'injection en bolus de 180 microgrammes/kg, suivie d'une perfusion jusqu'à
2 microgrammes/kg/min jusqu'à 72 heures) a été administré en association avec la streptokinase
(1,5 millions d'unités sur 60 minutes). Pour les concentrations de perfusion les plus élevées
(1,3 microgrammes/kg/min et 2,0 microgrammes/kg/min) étudiées, l'eptifibatide a été associé à une
augmentation de l'incidence des saignements et des transfusions par comparaison à l'incidence
observée lorsque la streptokinase a été administrée seule.

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de l' eptifibatide chez la
femme enceinte.
Les études animales ne sont pas concluantes pour ce qui est des effets délétères sur la gestation, le
développement embryonnaire ou foetal, l'accouchement ou le développement post-natal (voir
rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Eptifibatide Accord ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
On ignore si l'eptifibatide est excrété dans le lait maternel. L'interruption de l'allaitement pendant la
période de traitement est recommandée.

Il n'existe pas de données disponibles concernant l'effet de l'eptifibatide sur la fertilité.

4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet, Eptifibatide Accord étant destiné à être utilisé uniquement chez des patients hospitalisés.

4.8 Effets indésirables

La majorité des effets indésirables observés chez les patients traités par l'eptifibatide a été
généralement liée aux saignements, ou à des évènements cardiovasculaires survenant fréquemment
dans cette population.
Essais cliniques
Les données sources utilisées pour déterminer les fréquences de survenue des effets indésirables
proviennent des deux études cliniques de phase III (PURSUIT et ESPRIT). Ces études sont
brièvement décrites ci-dessous.
PURSUIT : étude randomisée, en double-aveugle, évaluant l'efficacité et la tolérance de l'eptifibatide
versus placebo dans la réduction de la mortalité et de la recurrence d'infarctus du myocarde chez les
patients avec un angor instable ou infarctus du myocarde sans onde.
ESPRIT : étude en double-aveugle, multicentrique, randomisée, en groupes paral èles, contrôlée
versus placebo, évaluant la tolérance et l'efficacité du traitement par eptifibatide chez des patients
devant bénéficier d'une intervention coronaire percutanée (ICP) non urgente avec pose de stent.
Dans PURSUIT, les évènements hémorragiques ou non ont été colligés entre la sortie de l'hôpital et la
visite à J30. Dans ESPRIT, les événements hémorragiques ont été rapportés à 48 heures et à J30 pour
les événements non-hémorragiques. Si l'incidence des saignements majeurs et mineurs a été classée
selon les critères TIMI (Thrombolysis in Myocardial Infarction) dans les deux études PURSUIT et
ESPRIT, les données de PURSUIT ont été collectées sur 30 jours alors que les données d'ESPRIT ont
été limitées aux événements survenus dans les 48 heures ou jusqu'à la sortie du patient, quel que soit
l'événement survenant le premier.
Les effets indésirables sont listés par classe organe et par fréquence de survenue. Les fréquences sont
définies comme très fréquents ( 1/10) ; fréquent ( 1/100 à < 1/10) : peu fréquent ( 1/1000 à <
1/100) ; rare ( 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être
estimée à partir des données disponibles). Ce sont des fréquences de notifications absolues ne tenant
pas compte des taux sous placebo. Pour chaque effet indésirable, si des données provenant des deux
études étaient disponibles, seule l'incidence rapportée la plus élevée était utilisée pour déterminer la
fréquence de cet effet indésirable.
Il est à noter que la causalité n'a pas été déterminée pour tous les effets indésirables.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Saignement (majeur et mineur, incluant point de ponction artériel
fémoral, lié au PAC, gastro-intestinal, génito-urinaire, rétro-péritonéal,
intracrânien, hématémèse, hématurie, oral/oropharyngé, diminution de
l'hémoglobine/hématocrite et autres).
Peu fréquent
Thrombocytopénie.
Affections du système nerveux
Peu fréquent
Ischémie cérébrale.
Affections cardiaques
Fréquent
Arrêt cardiaque, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire,
insuffisance cardiaque congestive, bloc auriculo-ventriculaire et
fibrillation auriculaire.
Fréquent
Hypotension, choc, phlébite.
Les effets tels qu'arrêt cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, fibrillation auriculaire,
hypotension et choc, fréquemment rapportés au cours de l'étude PURSUIT, étaient des effets liés à la
pathologie sous-jacente.
L'administration de l'eptifibatide est associée à une augmentation des saignements majeurs et
mineurs, classés selon les critères du groupe TIMI. A la dose thérapeutique recommandée, telle que
celle utilisée dans l'étude PURSUIT chez près de 11 000 patients, les saignements ont constitué la
complication la plus fréquemment rencontrée au cours du traitement par l'eptifibatide. Les
complications à type de saignements les plus fréquentes étaient associées à des techniques cardiaques
invasives (liées au PAC ou au site de ponction artérielle fémorale).
Le saignement mineur a été défini dans l'étude PURSUIT comme une hématurie macroscopique
spontanée, une hématémèse spontanée, une perte sanguine évidente accompagnée d'une diminution
d'hémoglobine de plus de 3g/dl, ou une diminution d'hémoglobine de plus de 4g/dl en l'absence de
signe évident de saignement. Dans cette étude, un saignement mineur était une complication très
fréquente ( 1/10) de l'administration de l'eptifibatide (13,1% pour l'eptifibatide versus 7,6% pour le
placebo). Les événements à type de saignements étaient plus fréquents chez les patients recevant
simultanément de l'héparine pendant qu'ils bénéficiaient d'une ICP, lorsque le TCA était supérieur à
350 secondes (cf. rubrique 4.4, administration d'héparine).
Le saignement majeur est défini dans l'étude PURSUIT à la fois comme une hémorragie
intracrânienne ou une diminution de l'hémoglobinémie de plus de 5 g/dl. Les saignements majeurs ont
été aussi très fréquents ( 1/10) et plus fréquemment rapportés chez les patients traités par
l'eptifibatide que chez les patients sous placebo dans l'étude PURSUIT (10,8% pour eptifibatide
versus 9,3% pour le placebo), mais le saignement majeur n'était pas fréquent dans la grande majorité
des patients qui ne bénéficiaient pas de PAC dans les 30 jours suivant l'inclusion. Chez les patients
bénéficiant d'un PAC, l'incidence des saignements n'était pas augmentée dans le groupe de patients
traités par l'eptifibatide comparé au groupe placebo. Dans le sous-groupe de patients bénéficiant d'une
ICP, les saignements majeurs ont été fréquemment observés (9,7% des patients traités par
l'eptifibatide vs 4,6% des patients traités par le placebo).
L'incidence des saignements sévères ou mettant en jeu le pronostic vital a été de 1,9% avec
l'eptifibatide vs 1,1% sous placebo. Le traitement par l'eptifibatide a augmenté modérément les
besoins en transfusions sanguines (11,8% vs 9,3% sous placebo).
Les changements observés au cours du traitement par eptifibatide proviennent de son activité
pharmacologique connue, i.e. l'inhibition de l'agrégation plaquettaire. Ainsi, les changements de
paramètres biologiques associés au saignement (par exemple, le temps de saignement) sont fréquents
et attendus. Aucune différence apparente n'a été observée entre les patients traités par eptifibatide ou
ceux sous placebo pour les valeurs biologiques de la fonction hépatique (ASAT, ALAT, bilirubine,
phosphatases alcalines) ou de la fonction rénale (créatinine sérique, urémie).

Expérience après commercialisation
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare
saignement fatal (la majorité des cas impliquaient les affections des
systèmes nerveux central et périphérique : hémorragies cérébrale ou
intracrânienne); hémorragie pulmonaire, thrombocytopénie aiguë d'intensité
importante, hématome.

Affections du système immunitaire

Très rare
réactions anaphylactiques.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très rare
rash, anomalies au niveau du site d'injection telle qu'urticaire.

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration ­ voir Annexe V.

4.9 Surdosage


Chez l'homme l'expérience du surdosage avec l'eptifibatide est extrêmement limitée. Il n'y a pas eu
d'observation d'effets indésirables sévères associée à une administration accidentel e de doses très
élevées en bolus, ou d'une perfusion rapide considérée comme un surdosage, ou de doses cumulées
importantes. Au cours de l'étude PURSUIT, 9 patients ont reçu un bolus et/ou une perfusion, à des
doses de plus du double de la dose recommandée, ou ont été identifiés par l'investigateur comme
ayant été surdosés. Aucun saignement excessif n'a été observé chez ces patients, bien que l'un d'entre
eux ayant fait l'objet d'un PAC ait eu un saignement modéré. De façon plus spécifique, aucun patient
n'a eu de saignement intracrânien.
Un surdosage par l'eptifibatide peut potentiellement conduire à des saignements. En raison de sa demi-
vie courte et de sa clairance rapide, l'activité de l'eptifibatide prend pratiquement fin à l'arrêt de la
perfusion. Ainsi, bien que l'eptifibatide soit dialysable, la nécessité d'une dialyse est peu probable.

5.

PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: Agent antithrombotique (inhibiteur de l'agrégation plaquettaire,
héparine exclue), code ATC : B01AC16

Mécanisme d'action

L'eptifibatide, heptapeptide cyclique de synthèse contenant six acides aminés, dont un résidu cystéine
amide et un résidu mercaptopropionyl (désamino cystéinyl), est un inhibiteur de l'agrégation
plaquettaire appartenant à la classe des produits type RGD (arginine-glycine-aspartate).
L'eptifibatide inhibe de façon réversible l'agrégation plaquettaire en prévenant la liaison du
fibrinogène, du facteur de Willebrand et des autres ligands d'adhésion aux récepteurs de la
glycoprotéine (GP) IIb/IIIa.
Effets pharmacodynamiques
L'eptifibatide inhibe l'agrégation plaquettaire de façon dose-et concentration-dépendantes comme cela
a été démontré lors du test ex vivo d'agrégation plaquettaire mettant en jeu l'adénosine diphosphate
(ADP) et d'autres agonistes inducteurs de l'agrégation plaquettaire. L'effet de l'eptifibatide est
observé immédiatement après l'administration d'un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg. Ce
schéma posologique, lorsqu'il est suivi par une perfusion continue de 2,0 microgrammes/kg/min,
entraîne chez plus de 80 % des patients une inhibition > 80 % de l'agrégation plaquettaire ex vivo
induite par l'ADP, pour des concentrations physiologiques en calcium.
L'inhibition plaquettaire était rapidement réversible, avec un retour à la normale de la fonction
plaquettaire (> 50 % d'agrégation plaquettaire) 4 heures après l'arrêt de la perfusion continue de
2,0 microgrammes/kg/min. Les mesures d'agrégation plaquettaire, induite ex vivo par l'ADP pour des
concentrations physiologiques en calcium (anticoagulant D-phénylalanyl-L-prolyl-L-arginine
chlorométhylcétone), chez les patients présentant un angor instable ou un infarctus du myocarde sans
onde Q, ont montré une inhibition concentration-dépendante avec une CI50 (50 % de concentration
inhibitrice) d'environ 550 ng/ml et une CI80 (80 % de concentration inhibitrice) d'environ 1 100 ng/ml.

Chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 30 ­ 50 ml/min),
une inhibition de 100 % était atteinte 24 heures après l'administration de 2 microgrammes/kg/min.
Chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), une
inhibition de 80 % a été atteinte, 24 heures après l'administration de 1 microgramme/kg/min, chez plus
de 80 % des patients.
Efficacité et sécurité cliniques

Etude PURSUIT

L'étude clinique pivot dans l'angor instable (AI)/infarctus du myocarde sans onde Q (IDMSOQ) était
PURSUIT. Cette étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo, a impliqué
726 centres, 27 pays et 10.948 patients présentant un AI ou un IDMSOQ. Les patients pouvaient être
inclus seulement s'ils avaient une ischémie cardiaque au repos ( 10 minutes) dans les 24 heures
précédentes et avaient :
-
soit des changements du segment ST : dépression de ST > 0,5 mm de moins de 30 minutes ou
augmentation persistante de ST > 0,5 mm ne nécessitant pas de traitement par reperfusion ou
par agents thrombolytiques, inversion de l'onde T (> 1 mm),
-
soit une élévation des enzymes CK-MB.
Les patients étaient randomisés soit sous placebo, soit sous eptifibatide avec un bolus de
180 microgrammes/kg suivi d'une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min (180/2,0), ou sous
eptifibatide avec un bolus de 180 microgrammes/kg suivi d'une perfusion de
1,3 microgrammes/kg/min (180/1,3).
La perfusion a été poursuivie jusqu'à la sortie de l'hôpital, jusqu'au pontage aorto-coronarien (PAC)
ou jusqu'à 72 heures, en fonction de l'évènement survenant le premier. Si ICP était réalisée, la
perfusion de l'eptifibatide était poursuivie pendant 24 heures après la procédure, ce qui correspondait
à une durée de perfusion jusqu'à 96 heures.
Le bras 180/1,3 a été arrêté après une analyse intermédiaire, comme cela était spécifié dans le
protocole, lorsqu'il est apparu que les deux bras de traitement actif présentaient une incidence
similaire en matière de saignement.
Les patients étaient surveillés selon les standards de traitement habituels du site investigateur ; les
fréquences des angiographies, ICP et du PAC différaient par conséquent largement d'un site à l'autre
et d'un pays à l'autre. Parmi les patients inclus dans PURSUIT, 13 % ont eu une ICP au cours de la
perfusion de l'eptifibatide, parmi lesquels environ 50 % ont reçu un stent intracoronaire ; 87 % ont été
surveil és médicalement (sans ICP au cours de la perfusion de l'eptifibatide).
La grande majorité des patients a reçu de l'acide acétylsalicylique (75-325 mg une fois par jour).
L'héparine non fractionnée était administrée par voie intraveineuse ou sous-cutanée selon le choix du
médecin, le plus souvent sous forme d'un bolus intraveineux de 5.000 U suivi par une perfusion
continue de 1.000 U/h. Un TCA de 50-70 secondes était recommandé. Un total de 1.250 patients a
subi une ICP dans les 72 heures suivant la randomisation, avec une administration intraveineuse
d'héparine non fractionnée afin de maintenir un temps de coagulation activée (ACT) de 300-
350 secondes.
Le premier critère d'évaluation de l'étude était le décès quelle que soit la cause ou tout nouvel
infarctus du myocarde (IDM) (évalué par un comité des évènements cliniques en aveugle) dans les
30 jours suivant la randomisation. Le composant IDM pouvait être défini comme un infarctus
asymptomatique avec une élévation enzymatique des CK-MB ou une nouvel e onde Q.
Par comparaison au placebo, l'eptifibatide administré à la dose 180/2,0 a diminué de façon
significative l'incidence des principaux évènements d'évaluation (Tableau 1) : cela représente environ
15 évènements évités pour 1.000 patients traités :

Temps
Placebo
Eptifibatide
Valeur de p
30 jours
743/4697
667/4680
0,034a
(15,8 %)
(14,3 %)
a : Différence entre placebo et eptifibatide selon le test du chi² de Pearson.
Les résultats du critère d'évaluation principal étaient essentiellement dus à la prévention de la
survenue d'un infarctus du myocarde.
La diminution de l'incidence des principaux évènements d'évaluation chez les patients recevant
l'eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement (dans les 72-96 heures) et cette diminution s'est
maintenue pendant 6 mois, sans effet significatif sur la mortalité.
Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par l'eptifibatide sont ceux ayant un
risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3-4 jours après la survenue de l'angor
aigu.
Selon les données épidémiologiques, une incidence plus grande d'évènements cardiovasculaires a été
associée à certains indicateurs, par exemple :
-
âge,
-
fréquence cardiaque ou pression sanguine élevée,
-
douleur cardiaque ischémique récurrente ou persistante,
-
changements marqués de l'ECG (en particulier anomalies du segment ST),
-
enzymes ou marqueurs cardiaques élevés (i.e. CK-MB, troponines), et
-
insuffisance cardiaque.
L'étude PURSUIT a été menée à une période où les standards de prise en charge des syndromes
coronariens aigus étaient différents de ceux d'aujourd'hui en ce qui concerne l'utilisation de la
thienopyridine et l'utilisation en routine des stents intracoronaires.

Etude ESPRIT
ESPRIT (Enhanced Suppression of the Platelet IIb/IIIa Receptor with eptifibatide Therapy) était une
étude en double aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo sur 2.064 patients devant bénéficier
d'une ICP non urgente avec pose d'un stent intracoronaire.
Tous les patients étaient pris en charge selon les standards de traitement habituels et étaient
randomisés pour recevoir soit le placebo soit l'eptifibatide (2 bolus de 180 microgrammes/kg et une
perfusion continue jusqu'à la sortie de l'hôpital ou jusqu'à un maximum de 18-24 heures).
Le premier bolus et la perfusion étaient démarrés simultanément, immédiatement avant le début de la
procédure d'ICP et suivis d'un second bolus 10 minutes après le premier. La perfusion était de
2,0 microgrammes/kg/min pour les patients présentant un taux de créatinine sérique
175 micromoles/l ou de 1,0 microgramme/kg/min pour ceux ayant des taux de créatinine sérique
allant de > 175 micromoles/l à 350 micromoles/l.
Dans le bras eptifibatide, pratiquement tous les patients ont reçu de l'aspirine (99,7 %), et 98,1 % ont
reçu une thiénopyridine, (clopidogrel 95,4 % , ticlopidine 2,7 %). Le jour de l'ICP, avant la réalisation
du geste d'angioplastie, 53,2 % ont reçu une thiénopyridine (clopidogrel 52,7 % ; ticlopidine 0,5 %) ­
la plupart en dose de charge (bolus de 300 mg ou davantage). Le bras placebo était comparable
(aspirine 99,7 %, clopidogrel 95,9 %, ticlopidine 2,6 %).
Durant l'étude ESPRIT, il a été utilisé un schéma simplifié du dosage d'héparine au cours de l'ICP qui
consistait en un bolus initial de 60 unités/kg avec un objectif d'ATC de 200 à 300 secondes à at eindre
pendant la procédure. Le critère principal de l'étude regroupait le décès, l'IDM, la nécessité d'une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible et d'un recours à un traitement de sauvetage
antithrombotique d'urgence par un inhibiteur de la glycoprotéine IIb/IIIa dans les 48 heures suivant la
randomisation.
conduire à ce diagnostic dans les 24 heures qui suivaient la procédure ICP, il fal ait avoir obtenu au
moins 2 valeurs de CK-MB 3 x la limite supérieure de la normale ; dans ces conditions, une
validation par le Comité des Evènements Cliniques (CEC) de l'étude n'était pas nécessaire. Un IDM
pouvait également être rapporté après validation par le CEC du rapport d'un investigateur.
Les résultats du critère principal (critère composite quadruple regroupant décès, IDM, nécessité d'une
revascularisation en urgence du vaisseau coronarien cible (RUVC) et recours à un traitement de
secours antithrombotique d'urgence dans les 48 heures) ont montré une réduction relative de 37 % et
une réduction absolue de 3,9 % dans le groupe eptifibatide (6,6 % d'évènements versus 10,5 %,
p = 0,0015). Les résultats du critère principal étaient principalement dus à la réduction de la survenue
d'IDM enzymatique, identifiée comme étant l'apparition d'une élévation précoce des enzymes
cardiaques après l'ICP (80 des 92 IDM dans le groupe placebo versus 47 des 56 IDM dans le groupe
eptifibatide). La pertinence clinique de tels IDM enzymatiques est encore controversée.
Des résultats similaires ont également été obtenus pour les 2 critères secondaires évalués à 30 jours :
un critère composite triple regroupant décès, IDM et nécessité d'une revascularisation en urgence du
vaisseau coronarien cible, et le critère composite double la plus robuste de décès et IDM.
La réduction de l'incidence de ces évènements du critère principal chez les patients recevant de
l'eptifibatide est apparue tôt au cours du traitement. Il n'y a pas eu d'augmentation ultérieure de ce
bénéfice, et ce jusqu'à 1 an.

Prolongation du temps de saignement

L'administration de l'eptifibatide en bolus intraveineux ou en perfusion multiplie jusqu'à 5 fois le
temps de saignement. Cette augmentation est facilement réversible à l'arrêt de la perfusion avec un
retour à la normale des temps de saignement dans les 6 (2-8) heures environ. Lorsqu'il est administré
seul, l'eptifibatide n'exerce pas d'effet significatif sur le temps de Quick (TQ) ou sur le temps de
céphaline activateur (TCA).

Etude EARLY-ACS


EARLY-ACS (Early Clycoprotein IIb/IIIa Inhibition in Non-ST-segment Elevation Acute Coronary
Syndrome) était une étude évaluant la stratégie précoce de traitement par eptifibatide contre placebo
(avec utilisation provisionnelle retardée d'eptifibatide en sal e de cathétérisme), en association avec
des traitements anti-thrombotiques (ASA, héparine non fractionnée (HNF), bivalirudine, fondaparinux
ou héparines de bas poids moléculaire), chez les sujets présentant un risque élevé de syndrome
coronarien aigu, sans sus-décalage du segment ST. Les patients devaient bénéficier d'une stratégie
invasive pour une prise en charge supplémentaire, après avoir reçu le médicament à l'étude sur une
période allant de 12 à 96 heures. Les patients ont pu être pris en charge médicalement, bénéficier
d'une greffe de pontage aorto-coronarien (PAC) ou bénéficier d'une intervention coronarienne
percutanée (ICP). A la différence de la posologie approuvée au sein de l'Union Européenne, dans
l'étude un double bolus du médicament a été utilisé (à 10 minutes d'intervalle) préalablement à la
perfusion.
Le traitement standard précoce par eptifibatide dans cette population de patients avec un syndrome
coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST à risque élevé, faisant l'objet d'un traitement optimal
et pris en charge selon une stratégie invasive n'a pas entraîné de diminution statistiquement
significative du critère composite principal d'évaluation regroupant taux de décès, IDM,
revascularisation en urgence pour récidive ischémique et recours à un traitement de secours anti-
thrombotique d'urgence dans les 96 heures, comparé à une stratégie provisionnelle retardée par
eptifibatide (9,3 % pour les patients traités par une stratégie précoce par eptifibatide vs. 10,0 % pour
les patients traités par une stratégie provisionnelle retardée par eptifibatide) ; odds ratio = 0,920 ; IC
95 % = 0,802 - 1,055 ; p = 0,234). Les saignements sévères de la classification GUSTO (menaçant le
pronostic vital), ont été peu fréquents et comparables dans les deux groupes de traitement (0,8 %). Des
saignements modérés ou sévères de la classification GUSTO (menaçant le pronostic vital) sont
(7,4 % vs. 5,0 % pour le traitement provisionnel retardé par eptifibatide ; p < 0,001). Des différences
similaires ont été observées pour les hémorragies majeures selon les critères TIMI (118 [2,5 %] avec
le traitement standard précoce vs. 83 [1,8 %] avec stratégie provisionnelle retardée ; p = 0,016).
Aucun bénéfice statistiquement significatif n'a pu être démontré pour la stratégie standard précoce par
eptifibatide dans le sous-groupe de patients pris en charge médicalement ou au cours des périodes de
prise en charge médicale préalablement à l'ICP ou au PAC.
Dans une analyse post-hoc de l'étude clinique EARLY-ACS, l'évaluation du bénéfice/risque d'une
réduction de la dose chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée n'est pas concluante. Le
pourcentage d'événement du critère principal était de 11,9 % chez les patients ayant reçu une dose
réduite (1 microgramme/kg/min) vs 11,2 % chez les patients ayant reçu une dose standard
(2 microgrammes/kg/min) lorsque l'eptifibatide était administré selon le traitement standard précoce
(p = 0,81). Avec une administration provisionnelle retardée d'eptifibatide, le pourcentage d'événement
était de 10 % vs 11,5 % chez les patients ayant respectivement reçu une dose réduite et une dose
standard (p = 0,61). Des hémorragies majeures selon les critères TIMI sont survenues chez 2,7 % des
patients ayant reçu une dose réduite (1 microgramme/kg/min) vs 4,2 % chez les patients ayant reçu la
dose standard (2 microgrammes/kg/min) lorsque l'eptifibatide était administré selon le traitement
standard précoce (p = 0,36). Avec une administration provisionnelle retardée d'eptifibatide, les
événements majeurs selon les critères TIMI étaient de 1,4 % vs 2,0 % chez les patients ayant reçu
respectivement une dose réduite et une dose standard (p = 0,54). Il n'a pas été observé de différences
notables des taux de saignements sévères selon la classification GUSTO.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques

Absorption
L'eptifibatide a une pharmacocinétique linéaire et dose-proportionnel e pour des doses administrées en
bolus comprises entre 90 et 250 microgrammes/kg et par perfusion entre
0,5 et 3,0 microgrammes/kg/min.
Distribution
Pour une perfusion de 2,0 microgrammes/kg/min, les concentrations plasmatiques moyennes
d'eptifibatide à l'état d'équilibre sont comprises entre 1,5 et 2,2 microgrammes/ml chez les patients
atteints de pathologie coronarienne. Ces concentrations plasmatiques sont atteintes rapidement lorsque
la perfusion est précédée d'un bolus intraveineux de 180 microgrammes/kg.
Biotransformation
La fixation aux protéines plasmatiques humaines est d'environ 25 %. Au sein d'une même population,
la demi-vie d'élimination plasmatique est approximativement de 2,5 heures, la clairance plasmatique
est de 55 à 80 ml/kg/h et le volume de distribution d'environ 185 à 260 ml/kg.
Élimination
Chez le volontaire sain, l'excrétion rénale représente approximativement 50 % de la clairance
corporel e totale ; environ 50 % de la quantité excrétée est inchangée. Chez les patients atteints
d'insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine < 50 ml/min), la clairance de
l'eptifibatide est réduite d'environ 50 % et les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont
approximativement doublées.
Aucune étude d'interaction pharmacocinétique spécifique n'a été réalisée. Cependant, lors d'une étude
pharmacocinétique de population il n'y avait pas de preuve d'une interaction pharmacocinétique entre
l'eptifibatide et les médicaments co-administrés suivants : amlodipine, aténolol, atropine, captopril,
céfazoline, diazépam, digoxine, diltiazem, diphenhydramine, énalapril, fentanyl, furosémide, héparine,
lidocaïne, lisinopril, métoprolol, midazolam, morphine, dérivés nitrés, nifédipine, et warfarine.

5.3 Données de sécurité préclinique


doses répétées chez le rat, le lapin et le singe, des études sur la fonction de reproduction chez le rat et
le lapin, des études in vitro et in vivo sur le potentiel mutagène et des études de tolérance locale,
d'hypersensibilité et d'immunogénicité. Aucun effet toxique inattendu pour un produit disposant d'un
tel profil pharmacologique n'a été noté et les observations se sont avérées prédictives de la clinique
humaine, avec les saignements comme principal effet indésirable. Aucun potentiel mutagène de
l'eptifibatide n'a été observé.
Les études de tératologie ont été réalisées par perfusion intraveineuse continue d'eptifibatide chez la
rate en gestation avec des doses quotidiennes totales al ant jusqu'à 72 mg/kg/jour (environ 4 fois la
dose recommandée maximale journalière chez l'homme déterminée par rapport à la surface corporelle)
et la lapine en gestation avec des doses quotidiennes totales allant jusqu'à 36 mg/kg/jour (environ
4 fois la dose recommandée maximale journalière chez l'homme déterminée par rapport à la surface
corporel e). Ces études n'ont révélé aucun effet négatif de l'eptifibatide sur la fertilité ou sur le foetus.
Des études sur la fonction de reproduction chez l'animal où l'eptifibatide montrerait une activité
pharmacologique similaire à cel e chez l'homme ne sont pas disponibles. Par conséquent ces études ne
sont pas adaptées pour évaluer la toxicité de l'eptifibatide sur la fonction de reproduction (voir
rubrique 4.6).
Le potentiel carcinogène de l'eptifibatide n'a pas été évalué au cours d'études d'administration à long
terme.

6.

DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients


Acide citrique monohydraté
Hydroxyde de sodium
Eau pour préparations injectables

6.2 Incompatibilités


Eptifibatide Accord n'est pas compatible avec le furosémide.
En l'absence d'études de compatibilité, Eptifibatide Accord ne doit pas être mélangé avec d'autres
médicaments à l'exception de ceux mentionnés sous la rubrique 6.6.

6.3 Durée de conservation


3 ans

6.4 Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la
lumière.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur


Un flacon de 10 ml de verre de type I, muni d'un bouchon en caoutchouc butyle et serti par une
capsule aluminiumde type Flip-off.

6.6 Précautions particulières d'élimination et manipulation

Les études de compatibilité physique et chimique indiquent qu'Eptifibatide Accord peut être
administré au travers d'un cathéter intraveineux en ligne avec du sulfate d'atropine, de la dobutamine,
de l'héparine, de la lidocaïne, de la mépéridine, du métoprolol, du midazolam, de la morphine, de la
compatible sur le plan physico-chimique avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % et
avec une solution de glucose à 5 % dans du Normosol R, en présence ou en l'absence de chlorure de
potassium, jusqu'à 92 heures lorsqu'il est conservé entre 20 et 25°C. Veuillez vous reporter au
Résumé des caractéristiques du produit du Normosol R pour des détails sur sa composition.

Avant utilisation, inspecter le contenu du flacon. Ne pas utiliser en cas de présence de particules ou de
jaunissement. Il n'est pas nécessaire de protéger la solution d'Eptifibatide Accord de la lumière lors de
l'administration.
Tout médicament non utilisé doit être éliminé après ouverture.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7.

TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne

8.

NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

EU/1/15/1065/002
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION

Date de première autorisation : 11 janvier 2016
Date de dernier renouvellement : 30 septembre 2020

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE


Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.





ANNEXE II

A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES
LOTS

B.

CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D'UTILISATION

C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE

L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE

UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT

Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Wessling Hungary Kft
Fòti ùt 56, Budapest 1047,
Hongrie
Accord Healthcare Polska Sp.z o.o.,
ul. Lutomierska 50, 95-200 Pabianice, Pologne
Le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B.
CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : Résumé des Caractéristiques
du Produit, rubrique 4.2).


C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR

LE MARCHÉ
·
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)

Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l'Union (liste EURD) prévue à l'article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D'UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
·
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l'autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis:
· à la demande de l'Agence européenne des médicaments;
· dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvel es informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.



ANNEXE III

ÉTIQUETAGE ET NOTICE



A. ÉTIQUETAGE




BOÎTE


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
eptifibatide

2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml de solution pour perfusion contient 0,75 mg d'eptifibatide.
Un flacon de 100 ml contient 75 mg d'eptifibatide.

3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution pour perfusion
1 flacon de 100 ml

5. MODE ET VOIE(S) D`ADMINISTRATION
Voie intraveineuse
Lire la notice avant utilisation.

6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE

8. DATE DE PÉREMPTION
EXP

9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l'emballage original à l'abri de la lumière.

UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU


11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne

12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/001

13. NUMÉRO DU LOT
Lot :

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

15. INDICATIONS D'UTILISATION

16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC:
SN:
NN:



ÉTIQUETTE pour le flacon de 100 ml
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
2.
COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Un flacon de 100 ml contient 75 mg d'eptifibatide.
3.
LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
4.
FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution pour perfusion
100 ml
5.
MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Voie intraveineuse.
Lire la notice avant utilisation.
6.
MISE EN GARDE SPÉCIALEINDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7.
AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALES(S), SI NÉCESSAIRE
8.
DATE DE PÉREMPTION
EXP :
9.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
À conserver dans l'embal age original à l'abri de la lumière.

10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

MARCHÉ
Accord
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/001
13. NUMÉRO DU LOT

Lot :
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE


15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE



BOÎTE


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable
eptifibatide

2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml de solution injectable contient 2 mg d'eptifibatide.
Un flacon de 10 ml contient 20 mg d'eptifibatide.

3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution injectable
1 flacon de 10 ml

5. MODE ET VOIE(S) D`ADMINISTRATION
Voie intraveineuse
Lire la notice avant utilisation.

6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE

8. DATE DE PÉREMPTION
EXP

9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l'emballage original à l'abri de la lumière.

UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S'IL Y A
LIEU

11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
12. NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/15/1065/002

13. NUMÉRO DU LOT
Lot :

14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

15. INDICATIONS D'UTILISATION

16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l'information en Braille acceptée


17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC:
SN:
NN:



PRIMAIRES

ETIQUETTE pour le flacon de 10 ml


1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable
eptifibatide
Voie intraveineuse

2. MODE D'ADMINISTRATION

3. DATE DE PÉREMPTION
EXP :

4. NUMÉRO DE LOT
Lot :

5. CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ

20 mg/10 ml
6.
AUTRES



B. NOTICE


Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion
eptifibatide

Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant d'utiliser ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez toute autre question, interrogez votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou
votre infirmier/ère.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou votre infirmier(ère). Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?
1.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?
3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord
4.
Effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
Eptifibatide Accord est un inhibiteur de l'agrégation plaquettaire. Cela signifie qu'il permet d'éviter la
formation de caillots sanguins.
Il est utilisé pour traiter les adultes ayant des signes d'insuffisance coronarienne sévère définie comme
une douleur spontanée et récente dans la poitrine avec des anomalies électrocardiographiques ou des
changements biologiques. Il est habituellement utilisé en association avec l'aspirine et l'héparine non
fractionnée.

2.

Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?

N'utilisez jamais Eptifibatide Accord :
-
si vous êtes allergique à l'eptifibatide ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
-
si vous avez eu un saignement récent gastro-intestinal, de la vessie ou de tout autre organe, par
exemple si vous avez observé la présence anormale de sang dans vos selles ou vos urines (à
l'exception des règles) dans les 30 derniers jours
-
si vous avez eu un accident vasculaire cérébral dans les 30 derniers jours ou tout type
d'hémorragie cérébrale (assurez-vous également d'en avoir informé votre médecin)
-
si vous avez eu une tumeur cérébrale ou une maladie affectant les vaisseaux sanguins du
cerveau
-
si vous avez eu une intervention chirurgicale majeure ou un traumatisme sévère dans les
6 dernières semaines
-
si vous avez ou avez eu des problèmes de saignements
-
si vous avez ou avez eu un trouble de la coagulation sanguine ou un faible nombre de plaquettes
-
si vous avez ou avez eu une hypertension artérielle sévère (pression sanguine élevée)
-
si vous avez ou avez eu des problèmes sévères de rein ou de foie
-
si vous avez été traité par un autre médicament du même type qu'Eptifibatide Accord.
Prévenez votre médecin si vous avez été concerné par l'un de ces cas. En cas de doute, demandez
l'avis de votre médecin, de votre pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).

-
Eptifibatide Accord est réservé uniquement aux patients adultes, hospitalisés au sein d'unités de
soins coronaires.
-
Eptifibatide Accord n'est pas destiné à être utilisé chez l'enfant ou l'adolescent de moins de
18 ans.
-
Avant et pendant votre traitement avec Eptifibatide Accord, des échantillons de votre sang
seront analysés par mesure de précaution afin de limiter la survenue de saignements inattendus.
-
Au cours du traitement par Eptifibatide Accord, vous serez soumis à une observation attentive
de tout signe inhabituel ou inattendu de saignement.
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien hospitalier ou infirmier/ère avant d'utiliser Eptifibatide
Accord.

Autres médicaments et Eptifibatide Accord
Afin d'éviter d'éventuelles interactions avec d'autres médicaments, veuillez indiquer à votre médecin,
votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère) si vous prenez, avez récemment pris, ou pourriez
prendre tout autre médicament, même s'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance.
Particulièrement :
-
fluidifiants sanguins (anticoagulants oraux) ou
-
tout médicament qui évite la formation de caillots sanguins, tels que la warfarine, le
dipyridamole, la ticlopidine, l'aspirine (à l'exception de ceux que vous pourriez prendre pendant
le traitement par Eptifibatide Accord).

Grossesse, allaitement et fertilité
Eptifibatide Accord n'est habituellement pas recommandé pendant la grossesse. Informez votre
médecin si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse. Votre médecin
évaluera le ratio bénéfice risque pour votre enfant à utiliser Eptifibatide Accord pendant votre
grossesse.
Si vous allaitez votre bébé, l'al aitement doit être interrompu pendant la période de traitement.

Eptifibatide Accord contient du sodium
Ce médicament contient 172 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par flacon.
Ceci équivaut à 8,6 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un
adulte.

3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord

Eptifibatide Accord est administré dans la veine par injection directe suivie d'une perfusion (goutte à
goutte). La dose administrée est fonction de votre poids. La dose recommandée est de
180 microgrammes/kg administrée en bolus (injection intraveineuse rapide), suivie d'une perfusion
(goutte à goutte) de 2 microgrammes/kg/minute jusqu'à 72 heures. Si vous avez une maladie du rein,
la dose perfusée peut être réduite à 1 microgramme/kg/minute.
Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée au cours du traitement par Eptifibatide
Accord, la solution intraveineuse sera poursuivie jusqu'à 96 heures.
Vous devez recevoir également des doses d'aspirine et d'héparine (si cela n'est pas contre-indiqué
dans votre cas).
En cas de doute concernant l'utilisation de ce médicament, demandez l'avis de votre médecin, de votre
pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
4.
Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Ils sont susceptibles de concerner plus d'une personne sur 10
- saignement mineur ou majeur, (par exemple, sang dans les urines, sang dans les selles, émission
de sang lors des vomissements, ou saignements liés à l'intervention chirurgicale).
- anémie (diminution du nombre de globules rouges dans le sang).
Effets indésirables fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 10
- inflammation au niveau d'une veine.
Effets indésirables peu fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 100
- diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation sanguine).
- diminution de l'afflux sanguin vers le cerveau.
Effets indésirables très rares
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 10 000
- saignements graves (par exemple, saignement à l'intérieur de l'abdomen, du cerveau et des
poumons).
- saignements pouvant avoir une issue fatale.
- importante diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation
sanguine).
- éruption cutanée (de type urticaire).
- réactions al ergiques soudaines et sévères.
Si vous constatez des signes de saignement, quels qu'ils soient, informez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère). Très rarement, les saignements sont
devenus sévères et même fatals. Les mesures de prévention de ces événements comprennent des
analyses sanguines et une surveil ance attentive par les professionnels de santé prenant soin de vous.
Si vous développez une réaction al ergique sévère ou de l'urticaire, prévenez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère).
Les autres effets pouvant apparaître chez les patients qui prennent ce type de traitement sont ceux liés
à la maladie traitée, tels qu'un rythme cardiaque rapide ou irrégulier, une pression sanguine faible, un
choc ou un arrêt du coeur.

Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou à votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le
système national de déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous
contribuez à fournir davantage d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption qui est indiquée sur la boîte et le flacon après
(EXP). La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).
Conserver le flacon dans l'embal age extérieur, à l'abri de la lumière. Cependant, la protection de la
solution d'Eptifibatide Accord de la lumière n'est pas nécessaire lors de l'administration.

N'utilisez pas Eptifibatide Accord si vous constatez la présence de particules ou un jaunissement.
Toute solution non utilisée après ouverture doit être jetée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien hospitalier d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront
à protéger l'environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations


Ce que contient Eptifibatide Accord
- La substance active est l'eptifibatide.
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml : chaque ml de solution pour perfusion contient 0,75 mg
d'eptifibatide.
- Un flacon de 100 ml de solution pour perfusion contient 75 mg d'eptifibatide.
- Les autres composants sont l'acide citrique monohydraté, l'hydroxyde de sodium et l'eau pour
préparations injectables.

Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et contenu de l'emballage extérieur
Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml solution pour perfusion : flacon de 100 ml, boîte de un flacon.

Eptifibatide Accord 0,75 mg/ml : la solution limpide et incolore est contenue dans un flacon en verre
de 100 ml, fermé par un bouchon en caoutchouc butyle et scellé à l'aide d'une capsule aluminium à
soulever.

Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché et Fabricant

Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché :

Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
Fabricant :
Wessling Hungary Kft
Fòti ùt 56, Budapest 1047,
Hongrie
Accord Healthcare Polska Sp.z o.o.,
ul. Lutomierska 50, 95-200 Pabianice, Pologne

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est en MM/AAAA

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments : http://www.ema.europa.eu.

Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable
eptifibatide


Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant d'utiliser ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
-
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
-
Si vous avez toute autre question, interrogez votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou
votre infirmier/ère.
-
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou votre infirmier(ère). Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?
1.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
2.
Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?
3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord
4.
Effets indésirables éventuels
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
6.
Contenu de l'emballage et autres informations
1.
Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et dans quel cas est-il utilisé ?
Eptifibatide Accord est un inhibiteur de l'agrégation plaquettaire. Cela signifie qu'il permet d'éviter la
formation de caillots sanguins.
Il est utilisé pour traiter les adultes ayant des signes d'insuffisance coronarienne sévère définie comme
une douleur spontanée et récente dans la poitrine avec des anomalies électrocardiographiques ou des
changements biologiques. Il est habituellement utilisé en association avec l'aspirine et l'héparine non
fractionnée.

2.

Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser Eptifibatide Accord ?

N'utilisez jamais Eptifibatide Accord :
-
si vous êtes allergique à l'eptifibatide ou à l'un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
-
si vous avez eu un saignement récent gastro-intestinal, de la vessie ou de tout autre organe, par
exemple si vous avez observé la présence anormale de sang dans vos selles ou vos urines (à
l'exception des règles) dans les 30 derniers jours
-
si vous avez eu un accident vasculaire cérébral dans les 30 derniers jours ou tout type
d'hémorragie cérébrale (assurez-vous également d'en avoir informé votre médecin)
-
si vous avez eu une tumeur cérébrale ou une maladie affectant les vaisseaux sanguins du
cerveau
-
si vous avez eu une intervention chirurgicale majeure ou un traumatisme sévère dans les
6 dernières semaines
-
si vous avez ou avez eu des problèmes de saignements
-
si vous avez ou avez eu un trouble de la coagulation sanguine ou un faible nombre de plaquettes
-
si vous avez ou avez eu une hypertension artérielle sévère (pression sanguine élevée)
-
si vous avez ou avez eu des problèmes sévères de rein ou de foie
-
si vous avez été traité par un autre médicament du même type qu'Eptifibatide Accord.
Prévenez votre médecin si vous avez été concerné par l'un de ces cas. En cas de doute, demandez
l'avis de votre médecin, de votre pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
-
Eptifibatide Accord est réservé uniquement aux patients adultes, hospitalisés au sein d'unités de
soins coronaires.
-
Eptifibatide Accord n'est pas destiné à être utilisé chez l'enfant ou l'adolescent de moins de
18 ans.
-
Avant et pendant votre traitement avec Eptifibatide Accord, des échantillons de votre sang
seront analysés par mesure de précaution afin de limiter la survenue de saignements inattendus.
-
Au cours du traitement par Eptifibatide Accord, vous serez soumis à une observation attentive
de tout signe inhabituel ou inattendu de saignement.
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien hospitalier ou infirmier/ère avant d'utiliser Eptifibatide
Accord.

Autres médicaments et Eptifibatide Accord
Afin d'éviter d'éventuelles interactions avec d'autres médicaments, veuillez indiquer à votre médecin,
votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère) si vous prenez, avez récemment pris, ou pourriez
prendre tout autre médicament, même s'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance.
Particulièrement :
-
fluidifiants sanguins (anticoagulants oraux) ou
-
tout médicament qui évite la formation de caillots sanguins, tels que la warfarine, le
dipyridamole, la ticlopidine, l'aspirine (à l'exception de ceux que vous pourriez prendre pendant
le traitement par Eptifibatide Accord).

Grossesse, allaitement et fertilité
Eptifibatide Accord n'est habituellement pas recommandé pendant la grossesse. Informez votre
médecin si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse. Votre médecin
évaluera le ratio bénéfice risque pour votre enfant à utiliser Eptifibatide Accord pendant votre
grossesse.
Si vous al aitez votre bébé, l'al aitement doit être interrompu pendant la période de traitement.

Eptifibatide Accord contient du sodium
Ce médicament contient 34,5 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par flacon.
Ceci équivaut à 1,7 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un
adulte.

3.
Comment utiliser Eptifibatide Accord

Eptifibatide Accord est administré dans la veine par injection directe suivie d'une perfusion (goutte à
goutte). La dose administrée est fonction de votre poids. La dose recommandée est de
180 microgrammes/kg administrée en bolus (injection intraveineuse rapide), suivie d'une perfusion
(goutte à goutte) de 2 microgrammes/kg/minute jusqu'à 72 heures. Si vous avez une maladie du rein,
la dose perfusée peut être réduite à 1 microgramme/kg/minute.
Si une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée au cours du traitement par Eptifibatide
Accord, la solution intraveineuse sera poursuivie jusqu'à 96 heures.
Vous devez recevoir également des doses d'aspirine et d'héparine (si cela n'est pas contre-indiqué
dans votre cas).
En cas de doute concernant l'utilisation de ce médicament, demandez l'avis de votre médecin, de votre
pharmacien hospitalier ou de votre infirmier(ère).
4.
Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne

Effets indésirables très fréquents
Ils sont susceptibles de concerner plus d'une personne sur 10
- saignement mineur ou majeur, (par exemple, sang dans les urines, sang dans les selles, émission
de sang lors des vomissements, ou saignements liés à l'intervention chirurgicale).
- anémie (diminution du nombre de globules rouges dans le sang).
Effets indésirables fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 10
- inflammation au niveau d'une veine.
Effets indésirables peu fréquents
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 100
- diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation sanguine).
- diminution de l'afflux sanguin vers le cerveau.
Effets indésirables très rares
Ils sont susceptibles de concerner jusqu'à une personne sur 10 000
- saignements graves (par exemple, saignement à l'intérieur de l'abdomen, du cerveau et des
poumons).
- saignements pouvant avoir une issue fatale.
- importante diminution du nombre de plaquettes (cellules du sang nécessaires à la coagulation
sanguine).
- éruption cutanée (de type urticaire).
- réactions allergiques soudaines et sévères.
Si vous constatez des signes de saignement, quels qu'ils soient, informez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère). Très rarement, les saignements sont
devenus sévères et même fatals. Les mesures de prévention de ces événements comprennent des
analyses sanguines et une surveil ance attentive par les professionnels de santé prenant soin de vous.
Si vous développez une réaction al ergique sévère ou de l'urticaire, prévenez immédiatement votre
médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier(ère).
Les autres effets pouvant apparaître chez les patients qui prennent ce type de traitement sont ceux liés
à la maladie traitée, tels qu'un rythme cardiaque rapide ou irrégulier, une pression sanguine faible, un
choc ou un arrêt du coeur.

Déclaration des effets indésirables
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
hospitalier ou votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le
système national de déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous
contribuez à fournir davantage d'informations sur la sécurité du médicament.
5.
Comment conserver Eptifibatide Accord
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption qui est indiquée sur la boîte et le flacon après
(EXP). La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC).

solution d'Eptifibatide Accord de la lumière n'est pas nécessaire lors de l'administration.
Avant utilisation, le contenu du flacon doit être inspecté.
N'utilisez pas Eptifibatide Accord si vous constatez la présence de particules ou un jaunissement.
Toute solution non utilisée après ouverture doit être jetée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien hospitalier d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront
à protéger l'environnement.
6.
Contenu de l'emballage et autres informations


Ce que contient Eptifibatide Accord
- La substance active est l'eptifibatide.
Eptifibatide Accord 2 mg/ml : chaque ml de solution injectable contient 2 mg d'eptifibatide.
- Un flacon de 10 ml de solution injectable contient 20 mg d'eptifibatide.
- Les autres composants sont l'acide citrique monohydraté, l'hydroxyde de sodium et l'eau pour
préparations injectables.

Qu'est-ce qu'Eptifibatide Accord et contenu de l'emballage extérieur
Eptifibatide Accord 2 mg/ml solution injectable : flacon de 10 ml, boîte de un flacon.

Eptifibatide Accord 2 mg/ml : la solution limpide et incolore est contenue dans un flacon en verre de
10 ml fermé par un bouchon en caoutchouc butyle et scellé à l'aide d'une capsule aluminium.

Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché et Fabricant

Titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché :

Accord Healthcare S.L.U.
World Trade Center, Moll de Barcelona, s/n,
Edifici Est 6ª planta,
08039 Barcelona,
Espagne
Fabricant :
Wessling Hungary Kft
Fòti ùt 56, Budapest 1047,
Hongrie
Accord Healthcare Polska Sp.z o.o.,
ul. Lutomierska 50, 95-200 Pabianice, Pologne

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est en MM/AAAA.

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments : http://www.ema.europa.eu.

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Faites attention

  • N'utilisez pas de médicaments sans l'avis de votre médecin
  • Ne faites confiance qu’aux notices accompagnant vos médicaments
  • N'utilisez pas de médicaments dont la de péremption est dépassée
  • Les notices sont fournies par l'AFMPS